Le personal branding n’est plus une option, même pour vendre un produit
Pendant très longtemps, le monde du marketing a semblé scindé en deux. D’un côté, les produits, le concret, le rationnel. De l’autre, les personnes, le subjectif, l’émotionnel. On nous a souvent répété qu’il fallait choisir son camp. ‘Communiquez sur votre produit, ses fonctionnalités, sa supériorité technique’, disaient les uns. ‘Mettez-vous en avant, vous, votre histoire, votre vision’, conseillaient les autres. Comme si l’un devait nécessairement effacer l’autre. Dans de nombreuses entreprises, cette vision persiste encore. Le personal branding y est perçu comme un exercice d’ego, une coquetterie réservée aux indépendants, aux influenceurs ou aux créateurs de contenu qui sont, par définition, le produit eux-mêmes.
Mais cette vision, il faut bien se l’avouer, est aujourd’hui dépassée. Elle ne correspond plus à la réalité d’un marché saturé où les offres se ressemblent et où l’attention est la ressource la plus précieuse. Comme je le dis souvent :
‘Aujourd’hui, les choses changent, cette vision, on va pas se mentir, elle est quand même un petit peu dépassée. Et puis surtout les clients attendent autre chose.’
Vos clients ne veulent plus seulement un produit performant ou de qualité. C’est devenu le prérequis, la base. Ce qu’ils cherchent par-dessus tout, c’est du sens. Ils veulent comprendre qui se cache derrière l’offre. Pourquoi cette solution existe-t-elle ? Quelles valeurs profondes la sous-tendent ? Ils sont en quête de connexions humaines, de signes de confiance tangibles, de récits dans lesquels ils peuvent se reconnaître et s’identifier. C’est précisément à cet endroit, dans cette quête de sens et de lien, que le personal branding révèle toute sa puissance. Il n’est plus un effet de mode, mais un levier stratégique fondamental, même et surtout quand on vend un produit physique ou un logiciel. Dans cet article, nous allons déconstruire ensemble ce vieux paradigme et explorer comment l’incarnation de votre marque peut devenir le plus puissant accélérateur de vos ventes.
L’illusion du produit qui se vend tout seul : pourquoi l’incarnation est votre meilleur atout marketing
Vous avez certainement déjà entendu cette phrase, presque devenue un mantra dans le monde de l’entrepreneuriat : ‘Le produit doit parler de lui-même.’ C’est une très belle idée, une aspiration noble. On imagine un produit si parfait, si utile, si bien conçu que les ventes suivraient naturellement, sans effort. Mais soyons honnêtes, cette idée ne fonctionne que dans une infime minorité de cas, et souvent pour des innovations de rupture qui n’ont aucune concurrence. Pour tous les autres, c’est une illusion dangereuse. Séparer radicalement votre produit de votre personne, c’est priver votre marketing de son levier de confiance le plus puissant : l’incarnation.
Le client n’achète pas un produit, il achète une confiance
Les gens n’achètent pas seulement des fonctionnalités ou des promesses techniques. Ils achètent une intention, une vision, une connexion humaine. Ce principe est décuplé dès qu’il y a de la concurrence. Imaginez : votre offre est excellente, bien pensée, pertinente. Mais juste à côté, une proposition à peu près équivalente est portée par une personne que votre client potentiel connaît, apprécie et suit déjà. Qui l’emportera ? La réponse est évidente. On sous-estime dramatiquement à quel point l’acheteur moderne cherche cette clarté émotionnelle. Inconsciemment, il se pose une série de questions cruciales :
- Est-ce que je comprends vraiment ce que ce produit va changer pour moi ?
- Est-ce que je fais confiance à la personne qui me le recommande ?
- Est-ce que je partage ses valeurs, sa vision du monde ?
Lorsque vous restez invisible, lorsque vous vous cachez derrière un logo et une fiche produit, vous laissez toutes ces questions sans réponse. Et dans le cerveau de votre client, l’absence de réponse n’est pas neutre. Comme je l’explique dans le podcast,
‘Quand vous restez invisible, et bien, vous laissez ces questions sans réponse. Et dans ce cas, […] il devient suspect.’
L’incertitude génère la méfiance. Le silence crée le doute. Pourquoi cette personne ne se montre-t-elle pas ? A-t-elle quelque chose à cacher ? Son produit est-il vraiment à la hauteur ? Face à cette incertitude, le réflexe humain est simple et primitif : la fuite.
Votre présence : le raccourci vers la crédibilité et la réassurance
À l’inverse, lorsque vous êtes là, visible et cohérent, votre simple présence devient un facteur de réassurance massif. Vous incarnez votre vision, votre produit, votre marque. Vous n’êtes plus une promesse désincarnée, mais une personne avec des convictions. Chaque contenu que vous publiez, chaque prise de parole, chaque interaction vient nourrir un capital confiance. Vous devenez un repère, un point d’ancrage dans un océan d’informations. Votre audience vous voit partager vos idées, défendre vos choix, parler de vos valeurs. Elle a le sentiment de vous connaître, et ce sentiment est le socle de toute relation commerciale durable.
Le personal branding bien exécuté agit comme un raccourci de crédibilité. Prenons un exemple concret. Si vous développez votre visibilité depuis des mois, que votre audience a lu vos articles, écouté vos podcasts, vu vos prises de position, le jour où vous lancez un produit, la conversation est déjà bien entamée.
‘La question, bah, ça sera pas est-ce que ce produit est bon, mais plutôt ‘Quand est-ce que je peux m’inscrire ? »
C’est ça, le pouvoir immense du personal branding. Il ne remplace pas la qualité intrinsèque de votre offre, mais il la précède. Il prépare le terrain, il chauffe l’audience, il construit la confiance bien avant que la page de vente ne soit publiée. Séparer les deux, c’est comme essayer de construire une relation en ne montrant que la moitié de soi-même. C’est une erreur stratégique qui vous coûte des clients chaque jour.
Nous avons établi pourquoi l’incarnation est cruciale. Mais comment cela se traduit-il dans la réalité ? Passons de la théorie à la pratique en analysant des exemples concrets de marques qui ont magistralement utilisé le récit personnel de leur fondateur pour bâtir des empires.
De Respire à My Better Self : quand le récit personnel devient un puissant accélérateur de ventes
Le concept d’incarnation peut sembler abstrait. Pourtant, certaines marques l’ont intégré au cœur de leur stratégie avec un succès fulgurant. Elles ne se contentent pas de vendre un produit ; elles vendent une histoire, une mission, une vision portée par une personne. Et c’est cette alchimie qui crée une communauté engagée et une croissance spectaculaire. Analysons deux exemples emblématiques qui illustrent parfaitement ce principe.
Justine Hutteau (Respire) : la puissance d’une prise de conscience partagée
Quand on pense à Respire, on pense immédiatement à Justine Hutteau. La marque de déodorants et de produits d’hygiène naturels est indissociable de son histoire. On ne parle pas seulement d’ingrédients sains ou d’efficacité. On parle de sa prise de conscience après un souci de santé, de son besoin viscéral de transparence, de son envie de bousculer les codes d’une industrie opaque. Son récit personnel est la genèse du produit. Il lui donne un ‘pourquoi’ puissant, une raison d’être qui va bien au-delà de la simple fonctionnalité.
Le résultat ? Une communauté ultra engagée qui ne s’est pas simplement reconnue dans un produit, mais dans une quête de sens. Certes, un passage télévisé a aidé, mais comme je le souligne :
‘Des entreprises, des marques qui font des passages télé dont on entend plus parler derrière, il y en a plein. Là, ça a accroché, notamment parce qu’il y a eu ce personal branding de Justine Hutteau.’
L’histoire de Justine a transformé un simple déodorant en un acte militant, un choix de consommation aligné avec des valeurs de santé et de transparence. Le produit est devenu le véhicule de son histoire, et son histoire a rendu le produit légitime et désirable.
Louise Aubery (My Better Self) : transformer des combats personnels en messages incarnés
Un autre cas d’école est celui de Louise Aubery avec sa marque de vêtements éthiques et inclusifs, My Better Self. Louise n’a pas simplement créé une ligne de vêtements. Elle a bâti sa marque en s’appuyant sur un personal branding très fort, construit autour de ses combats personnels : l’acceptation de soi, le féminisme, le rapport au corps. Chaque collection, chaque pièce est un prolongement direct de sa vision du monde. Ses produits ne sont plus de simples vêtements ; ce sont des messages, des étendards.
En achetant un produit My Better Self, ses clientes n’achètent pas seulement un legging ou une brassière. Elles adhèrent à un mouvement, elles soutiennent une vision, elles s’identifient aux valeurs portées par Louise. La force de cette approche est que le produit devient une preuve tangible du discours. La parole de Louise est incarnée dans la matière, dans les coupes, dans le choix des tailles. Cette cohérence absolue crée une connexion émotionnelle indestructible, bien plus forte qu’une simple transaction commerciale.
Le secret commun : une cohérence absolue entre la personne, le discours et l’offre
Qu’est-ce que ces marques ont en commun ? Ce n’est pas un budget publicitaire démesuré. C’est quelque chose de bien plus précieux : la cohérence. Une cohérence parfaite entre la personne qui incarne la marque, le discours qu’elle tient, et l’offre qu’elle propose.
‘Cette cohérence-là, elle est ultra précieuse. Elle donne, en fait, du relief à la marque, elle la rend plus humaine, plus proche, en fait, plus crédible.’
C’est précisément ce que recherche l’audience d’aujourd’hui. Elle veut un produit qui a une âme, une histoire, une intention, incarnée par une vraie personne. Le récit personnel, qu’il soit romancé ou non, transforme une offre banale en une solution inspirante. Il crée une préférence émotionnelle qui surpasse de loin les arguments rationnels. Face à deux produits similaires, nous choisirons toujours celui qui nous procure une émotion, celui dont l’histoire résonne en nous. C’est ainsi que le cerveau humain fonctionne.
Ces exemples inspirants nous montrent le ‘pourquoi’ et le ‘quoi’. Il est temps de nous pencher sur le ‘comment’. Comment pouvez-vous, à votre échelle, construire un branding personnel qui sert votre produit sans pour autant tomber dans le piège de l’auto-promotion ou de l’exhibitionnisme ?
Comment construire un personal branding au service de votre produit (sans tomber dans l’égotrip)
L’idée d’incarner sa marque peut susciter des appréhensions légitimes. ‘Je ne veux pas me mettre en avant’, ‘Je ne suis pas à l’aise pour m’exposer’, ‘Ma vie n’est pas intéressante’… Ces freins sont courants, mais ils reposent sur une mauvaise interprétation de ce qu’est réellement le personal branding stratégique. Il ne s’agit pas de raconter sa vie, mais de choisir ce que l’on incarne pour servir une mission. C’est une démarche intentionnelle et alignée.
Incarner sa marque : choisir le bon persona pour porter votre message
La première chose à comprendre est que l’incarnation n’est pas synonyme d’auto-exposition.
‘Incarner une marque, ça veut dire choisir un persona d’incarnation et ce persona, c’est pas nécessairement totalement vous.’
L’important n’est pas tant *qui* parle, mais *ce que* cette voix incarne. Plusieurs options s’offrent à vous :
- Vous-même, le fondateur : C’est l’option la plus directe, surtout si vous avez une histoire forte comme Justine Hutteau, et que cela vous semble naturel. Votre passion, votre ‘pourquoi’, est souvent le moteur le plus authentique.
- Un membre de l’équipe : Si vous n’êtes pas à l’aise, peut-être qu’un collaborateur passionné et charismatique peut devenir le porte-parole de la marque. Il ou elle incarnera les valeurs de l’entreprise au quotidien.
- Un ambassadeur ou un client : Vous pouvez aussi déléguer cette incarnation à des personnes extérieures qui partagent vos valeurs. Les témoignages clients puissants ou les collaborations avec des ambassadeurs alignés peuvent donner un visage humain à votre marque.
- Un personnage fictif : C’est une option plus créative mais tout aussi valide. Pensez au ‘Colonel Sanders’ de KFC ou à ‘Monsieur Propre’. Un personnage bien construit peut parfaitement incarner les valeurs et la mission de votre offre.
Le choix dépend de votre produit, de votre marché et de votre propre personnalité. Si vous vendez un outil ultra-tech, votre persona d’incarnation ne sera pas le même que pour une marque de bien-être holistique. Ce qui compte, c’est de personnaliser la relation et de donner à votre audience un point de contact humain, clair et identifiable.
L’alignement parfait : le miroir entre vos valeurs et votre offre
Le personal branding ne fonctionne que s’il y a une parfaite congruence. Ce que vous dites, ce que vous incarnez et ce que vous vendez doivent raconter la même histoire. C’est ce que j’appelle l’effet miroir.
‘Ce miroir entre vous et votre offre, c’est ce qui donne au branding personnel sa plus grande puissance.’
Imaginez que vous communiquiez sur des valeurs de liberté, d’indépendance et d’audace, mais que votre produit soit une solution ultra-rigide, normée et sans aucune flexibilité. Même si le décalage est subtil, vos clients le sentiront. Ils percevront une dissonance, une incohérence qui viendra briser la confiance.
À l’inverse, quand vos valeurs personnelles résonnent directement avec les bénéfices de votre produit, l’effet est immédiat. C’est fluide, crédible, évident. Si vous parlez d’audace et que votre formation pousse les gens à oser, ça fonctionne. Si vous prônez l’écoute et que votre service est ultra-personnalisé, ça fonctionne. Il ne s’agit pas de mettre en avant votre vie privée pour exister, mais d’incarner une promesse cohérente à travers une posture, un discours et, in fine, un produit. Cette cohérence perçue est le facteur d’adhésion qui fera toute la différence sur un marché encombré.
Créer des ponts : l’art de relier votre histoire à votre produit
L’une des erreurs les plus fréquentes est de créer deux mondes parallèles : d’un côté, on parle de soi, de l’autre, on parle du produit. Mais les deux ne se croisent jamais. La force du personal branding réside justement dans les ponts que vous construisez entre vous et votre offre. Votre audience n’a pas besoin de connaître tous les détails de votre vie, mais elle a besoin de comprendre pourquoi ce que vous proposez a du sens pour vous.
- Si un déclic personnel vous a poussé à créer ce produit, parlez-en.
- Si un besoin récurrent observé chez vos clients vous a motivé, expliquez-le.
- Si votre produit est l’incarnation d’une vision du monde que vous défendez, montrez ce lien.
Chacune de ces passerelles est une occasion de donner du contexte, de raconter une histoire, de créer ce fameux lien émotionnel. C’est ce qui permet à votre audience de comprendre que votre offre n’est pas juste du business, mais une réponse sincère à un besoin que vous avez identifié. Quand vous réussissez à faire ce lien de manière fluide, votre communication devient plus naturelle, plus engageante et infiniment plus persuasive. Vous ne forcez plus la vente, vous donnez envie d’acheter.
Maintenant que les bases sont posées, une dernière question cruciale se pose : celle de la juste mesure. Comment s’assurer que votre visibilité personnelle serve votre produit sans l’éclipser ? C’est tout l’enjeu de l’équilibre.
Trouver le juste équilibre : comment rester visible sans éclipser votre offre
Une inquiétude légitime et fréquente est la suivante : ‘Si je me rends trop visible, est-ce que je ne vais pas faire de l’ombre à mon propre produit ?’ C’est une excellente question, car un personal branding mal dosé peut en effet devenir contre-productif. La visibilité ne doit jamais devenir le but en soi. Elle doit rester un moyen au service d’un objectif plus grand : la croissance de votre marque et la vente de votre produit. Le branding personnel ne doit pas éclipser l’offre, il doit la servir.
L’intention derrière la visibilité : servir ou se servir ?
Tout est une question d’intention. Si vous communiquez uniquement sur vous, votre parcours, votre quotidien, vos opinions, sans jamais créer de lien avec ce que vous proposez, vous prenez le risque de perdre votre audience en route.
‘Vous devenez un influenceur lifestyle, en fait, ça n’a plus rien à voir. On va s’attacher à votre personne, mais on va oublier ce que vous proposez.’
C’est le piège de la visibilité pour la visibilité. L’audience vous suit pour votre personnalité, mais n’a aucune idée claire de la solution que vous apportez. Le jour où vous essayez de vendre, la connexion ne se fait pas, car vous n’avez pas préparé le terrain.
À l’inverse, si votre visibilité est pensée comme un levier de pédagogie, un moyen d’apporter de la valeur et de construire la confiance autour de votre domaine d’expertise, elle devient un véritable amplificateur. Votre posture attire les bonnes personnes, vos prises de parole engagent votre communauté, et tout ce que vous partagez ramène naturellement et logiquement vers votre produit. Votre produit devient la suite logique de votre discours, la matérialisation de votre expertise. Dans ce cas de figure, votre visibilité ne cannibalise pas votre offre ; elle la rend plus désirable.
Les 3 questions à se poser pour un branding au service de la mission
La clé est donc l’équilibre. Pour vous assurer de rester sur la bonne voie, je vous propose de vous poser régulièrement trois questions fondamentales qui agissent comme une boussole :
- Est-ce que ce que je partage nourrit la perception de mon expertise ? Chaque contenu, chaque histoire, doit, d’une manière ou d’une autre, renforcer votre légitimité sur le sujet que votre produit adresse.
- Est-ce que cela rend mon produit plus désirable ou plus crédible ? Le lien avec l’offre doit être clair. Votre histoire personnelle doit éclairer le ‘pourquoi’ du produit, le rendant plus compréhensible et pertinent pour votre audience.
- Est-ce que je reste au service de la mission que porte mon offre ? Votre communication personnelle doit toujours être alignée avec la promesse de votre marque. Vous êtes le premier ambassadeur de cette mission.
En gardant ces trois questions à l’esprit, vous vous assurez que votre personal branding reste un outil stratégique puissant, une force au service de votre marque, et non une fin en soi. Votre présence ne doit pas être un phare qui aveugle et attire toute l’attention sur lui-même, mais plutôt une lumière qui éclaire brillamment le chemin vers votre produit.
Conclusion – Votre histoire est le maillon manquant de votre stratégie de vente
Pendant longtemps, on a opposé le branding personnel, jugé subjectif et risqué, à la communication produit, perçue comme plus objective et professionnelle. Mais cette séparation n’a plus lieu d’être. Dans un monde où les offres se multiplient à l’infini, ce qui fait vendre, ce ne sont plus seulement les caractéristiques techniques, c’est la relation, l’émotion, la confiance. Et cette confiance ne se décrète pas sur une page de vente, aussi bien rédigée soit-elle. Elle se construit patiemment, avec une voix, une vision, un lien humain.
Le personal branding n’est pas une mise en scène narcissique. C’est un outil stratégique essentiel pour créer cette confiance, transmettre du sens et donner à votre audience l’envie de vous suivre, et donc, d’acheter ce que vous proposez. Il ne s’agit pas de tout miser sur votre personnalité, mais de l’aligner avec votre offre. Il s’agit de créer des ponts intelligents entre votre histoire et votre produit, et de trouver la juste dose de visibilité pour que votre présence renforce votre offre sans jamais l’éclipser.
En incarnant votre offre, vous rendez votre marketing plus vivant, plus crédible et infiniment plus mémorable. Si vous doutez encore du potentiel qui sommeille en vous, posez-vous cette simple question :
‘Est-ce que ce que je vends pourrait être encore plus fort si je racontais avec mes mots mon histoire ou mon intention ?’
Dans la plupart des cas, la réponse est un grand oui. Votre histoire n’est pas un détail. C’est peut-être le plus grand différenciateur que vous possédiez. Ne le laissez plus dans l’ombre.
FAQ – Vos questions sur le personal branding pour vendre un produit
1. Le personal branding est-il vraiment utile si j’ai déjà un excellent produit ?
Oui, absolument. Avoir un excellent produit est le point de départ, mais ce n’est souvent plus suffisant dans un marché concurrentiel. Le personal branding ne remplace pas la qualité, il l’amplifie. Il agit comme un levier de confiance qui permet à votre produit de se distinguer. Dans un monde où les clients cherchent du sens, votre incarnation humaine transforme une simple transaction en une adhésion à une vision, créant une préférence émotionnelle forte que les caractéristiques seules ne peuvent égaler.
‘Votre offre, elle peut être très bien pensée, très utile, très pertinente. Mais si vous avez mettons une autre proposition à peu près équivalente, et que cette proposition, elle est portée par une personne qu’on connaît, qu’on apprécie, qu’on suit déjà, et ben, c’est elle qui gagnera.’
2. Comment puis-je incarner ma marque si je suis introverti ou mal à l’aise à l’idée de m’exposer ?
Incarner sa marque ne signifie pas forcément devenir le visage public permanent ou raconter toute sa vie. Il s’agit de choisir un ‘persona d’incarnation’ stratégique. Vous pouvez parfaitement incarner votre marque à travers l’écrit, via des articles de blog ou une newsletter, si c’est plus confortable pour vous. Vous pouvez aussi déléguer cette incarnation à un membre de l’équipe, un ambassadeur, ou même créer un personnage fictif. L’important n’est pas qui parle, mais la cohérence et les valeurs que cette voix incarne.
‘Incarner une marque, ça veut dire choisir un persona d’incarnation et ce persona, c’est pas nécessairement totalement vous. […] L’important. Ça n’est pas qui parle, c’est ce qu’il l’incarne.’
3. Quelle est la différence concrète entre le personal branding et l’auto-promotion ?
La différence réside dans l’intention. L’auto-promotion est centrée sur soi et vise à se mettre en valeur de manière directe, souvent en parlant de ses succès. Le personal branding stratégique est centré sur l’audience et le produit. Son but est de servir la marque en utilisant sa personnalité, son expertise et son histoire pour créer de la confiance, apporter de la valeur et rendre l’offre plus désirable. Il ne s’agit pas de dire ‘regardez comme je suis génial’, mais ‘voici ce en quoi je crois, et voici comment mon produit peut vous aider’.
‘Il ne s’agit pas de vendre. Il s’agit de se montrer constant, cohérent et humain, pas de vendre.’
4. Mon histoire personnelle n’est pas aussi spectaculaire que celle de Justine Hutteau. Puis-je quand même l’utiliser ?
Bien sûr. Une histoire n’a pas besoin d’être un drame hollywoodien pour être efficace. Ce qui compte, c’est son authenticité et le lien que vous créez avec votre offre. Votre ‘histoire’ peut être un déclic, une frustration que vous avez observée chez vos clients, une conviction profonde sur votre secteur d’activité, ou la raison pour laquelle vous avez décidé de créer votre entreprise. Le but est de donner du contexte et du sens à votre produit, de montrer le ‘pourquoi’ derrière le ‘quoi’, peu importe son échelle.
‘L’histoire personnelle […] c’est ce qui transforme une offre, on va dire banale, en une solution d’un coup qui va être inspirante.’
5. Le personal branding fonctionne-t-il aussi en B2B ou est-ce réservé au B2C ?
Il est tout aussi, voire plus, puissant en B2B. Contrairement aux idées reçues, les décisions en B2B ne sont pas purement rationnelles. Derrière les entreprises, il y a des humains qui cherchent des partenaires de confiance. Un personal branding fort pour le dirigeant ou les experts d’une entreprise B2B permet de se positionner en tant que leader d’opinion, de créer une relation de confiance avant même le premier contact commercial et de rassurer sur le sérieux et l’expertise de l’entreprise. L’humain reste votre plus grand différenciateur, quel que soit le secteur.
‘Même en B to B, c’est vrai, on n’achète pas de manière totalement rationnelle. […] Si la personne qui l’incarne ne vous semble pas crédible, ne vous semble pas engagée, alignée, et bien la conversion sera beaucoup, beaucoup plus faible.’
6. Comment commencer à créer des ‘ponts’ entre ma personnalité et mon offre sans que cela paraisse forcé ?
Commencez petit et de manière authentique. Identifiez une valeur fondamentale que vous défendez (par exemple, la simplicité, l’efficacité, l’audace) et qui est aussi au cœur de votre produit. Rédigez un post ou un court article expliquant pourquoi cette valeur est si importante pour vous, en illustrant avec une petite anecdote personnelle. Ensuite, faites le lien naturel en montrant comment vous avez intégré cette même valeur dans la conception de votre produit. La clé est de ne pas forcer la vente, mais de montrer une cohérence naturelle.
‘La force du personal branding, ben, c’est justement les ponts que vous construisez entre vous et votre offre. […] Votre audience, elle a besoin de comprendre pourquoi ce que vous proposez a du sens pour vous.’
7. Y a-t-il un risque que ma marque devienne trop dépendante de moi ?
Ce risque existe si le personal branding est exclusivement centré sur une seule personne sans stratégie à long terme. Pour le mitiger, vous pouvez progressivement mettre en avant d’autres membres de l’équipe, créer une forte culture d’entreprise qui incarne les mêmes valeurs, ou transformer votre personal branding en ‘brand voice’ claire et documentée. L’objectif est que les valeurs que vous incarnez au départ infusent durablement dans l’ADN de la marque, afin qu’elle puisse continuer à vivre, même si votre implication personnelle évolue.
‘Le personal branding, c’est une force à condition qu’il reste au service de la marque.’
8. Comment m’assurer que mon personal branding reste cohérent avec mon produit ?
La clé est un audit régulier basé sur l’alignement. Avant de communiquer, demandez-vous systématiquement : ‘Est-ce que ce message reflète les valeurs de mon produit ? Est-ce qu’il renforce la promesse que je fais à mes clients ?’ Assurez-vous que votre posture, votre ton et les sujets que vous abordez sont en parfaite harmonie avec l’expérience offerte par votre produit. Une dissonance, même légère, peut créer le doute et briser la confiance. La cohérence est le pilier de la crédibilité.
‘Ce que vous dites, ce que vous incarnez, ce que vous vendez, tout doit raconter la même histoire. […] S’il y a un décalage, ça va créer le doute. Les clients le sentent.’


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