Le marketing paresseux : la méthode pour vendre plus en travaillant moins
Vous avez cette sensation ? Celle de courir un marathon sans ligne d’arrivée. Chaque jour, une nouvelle plateforme sociale émerge, un nouvel algorithme change les règles, une nouvelle tendance vous somme d’y participer. On vous a dit qu’en marketing, ‘il faut être partout’. Alors vous publiez sur LinkedIn, vous essayez de comprendre TikTok, vous peaufinez votre SEO, vous lancez des publicités, vous animez une newsletter… La liste est sans fin. Vous déployez une énergie colossale, mais lorsque vous regardez vos résultats, un sentiment de frustration vous envahit. Les ventes ne décollent pas comme espéré, et votre charge mentale, elle, explose.
‘Malgré toute cette énergie déployée, et ben les résultats, ils sont pas toujours au rendez-vous. Résultat, on est nombreux et nombreuses à se sentir épuisé, voire découragé et j’en fais partie.’
Je connais ce sentiment par cœur. Cette impression d’être sur un tapis roulant, condamné à accélérer simplement pour ne pas tomber. Et si la solution n’était pas d’accélérer, mais de descendre du tapis ? Si la clé pour vendre plus n’était pas d’en faire plus, mais de faire radicalement moins ? C’est tout le paradoxe et toute la puissance d’une approche à contre-courant : le marketing paresseux. Ne vous laissez pas tromper par le mot. La ‘paresse’ ici n’est pas synonyme de négligence ou d’inaction. C’est une paresse stratégique, intelligente, délibérée. C’est l’art d’identifier le minimum d’actions nécessaires pour obtenir le maximum de résultats. Dans cet article, nous allons déconstruire ensemble le mythe du marketing épuisant pour bâtir un système qui travaille pour vous, et non l’inverse. Préparez-vous à découvrir comment simplifier, systématiser et automatiser votre marketing pour le rendre non seulement plus efficace, mais surtout, plus durable. Car faire moins, c’est peut-être la meilleure façon de vendre plus.
Pourquoi le marketing ‘paresseux’ est en réalité le plus intelligent
Le terme ‘marketing paresseux’ a de quoi faire sourciller. Dans notre culture de l’hyperactivité et de la productivité à tout crin, la paresse est perçue comme un défaut. Pourtant, dans le contexte marketing, elle représente une véritable force. Il ne s’agit pas de se croiser les bras en attendant que les clients tombent du ciel, mais de refuser la course effrénée à l’action pour privilégier la réflexion stratégique. C’est une philosophie qui s’oppose frontalement à l’idée qu’il faut ‘être partout, tout le temps’. Le marketing paresseux est une discipline qui demande du courage : le courage de dire non, de se concentrer, et de faire confiance à un système bien pensé plutôt qu’à l’agitation constante.
Le mythe de l’omniprésence : être partout, c’est être nulle part
L’injonction à l’omniprésence est l’un des pièges les plus courants et les plus destructeurs pour les entrepreneurs et les équipes marketing. L’idée semble logique : en multipliant les points de contact, on multiplie les chances de toucher un client. Mais la réalité est bien différente. Chaque canal possède ses propres codes, son propre public, ses propres formats. Tenter de tous les maîtriser est une tâche titanesque qui mène inévitablement à un éparpillement de vos ressources les plus précieuses : votre temps, votre énergie et votre budget.
‘Si vous avez un entrepreneur qui décide de publier frénétiquement sur toutes les plateformes de réseaux social qui trouve, LinkedIn, Insta, Twitter… Tous les jours, il va passer plusieurs heures à produire du contenu évidemment et le résultat c’est quoi ? C’est que au final, il est épuisé et son message en plus est totalement dilué.’
L’épuisement est la conséquence la plus visible, mais la dilution du message est encore plus pernicieuse. En essayant de parler à tout le monde, vous finissez par ne parler à personne. Votre contenu devient générique, votre voix de marque inaudible. En face, l’entrepreneur qui adopte une approche ‘paresseuse’ choisit son terrain de jeu. Il se concentre sur un ou deux canaux où se trouve réellement sa cible. Au lieu de produire dix contenus médiocres, il en crée deux, exceptionnels, parfaitement adaptés au canal et à son audience. Le résultat ? Moins d’efforts, moins de stress, mais un impact décuplé, des prospects plus qualifiés et une image de marque plus forte.
Le principe de Pareto : votre meilleur allié pour un marketing ciblé
Cette efficacité repose sur un principe mathématique bien connu : la loi de Pareto, ou la règle des 80/20. Appliquée au marketing, elle est d’une puissance redoutable. Elle postule que 20 % de vos actions marketing génèrent 80 % de vos résultats. Cela signifie aussi, et c’est là que ça devient intéressant, que 80 % de ce que vous faites ne produit que 20 % de vos résultats. Le marketing paresseux, c’est tout simplement l’application consciente et rigoureuse de ce principe.
‘En marketing, ce principe, il est absolument redoutable. En gros, ça veut dire que vous pouvez éliminer sans trop de problèmes une grosse partie des actions que vous faites pour vous concentrer sur ce qui produit réellement de la valeur.’
Votre mission, si vous l’acceptez, est donc de devenir un détective de l’efficacité. Analysez vos données : d’où viennent vos meilleurs clients ? Quels contenus ont généré le plus de conversions ? Quel canal vous apporte les leads les plus qualifiés ? En identifiant ce ‘top 20 %’ d’actions performantes, vous savez exactement où concentrer votre énergie. Le reste, ces 80 % d’actions chronophages et peu rentables, peut être simplifié, délégué, automatisé ou, plus courageux encore, purement et simplement abandonné. C’est une libération. Vous ne travaillez plus ‘plus’, vous travaillez ‘mieux’. C’est une gestion intelligente de vos ressources, pas une absence d’effort.
Passer de la théorie à la pratique peut sembler intimidant. Nous avons compris que la dispersion est notre ennemie et que le focus est notre force. Mais comment traduire ce principe en un système concret et actionnable ? C’est là qu’intervient le concept de Minimum Viable Marketing, une approche directement inspirée de l’agilité des start-ups pour construire un socle marketing solide sans se perdre dans la complexité.
Le Minimum Viable Marketing (MVM) : la stratégie des start-ups appliquée à votre croissance
Le concept de ‘Minimum Viable’ n’est pas nouveau. Il est au cœur de la méthodologie Lean Startup qui a révolutionné la manière dont les entreprises innovent. L’idée est simple : au lieu de passer des mois, voire des années, à développer un produit parfait en secret, on lance une version minimale (le Minimum Viable Product, ou MVP) pour la confronter au marché le plus vite possible. Les retours des premiers utilisateurs permettent ensuite d’améliorer le produit par itérations successives. Cette approche évite de gaspiller des ressources sur une idée que personne ne veut. Le Minimum Viable Marketing (MVM) applique cette même logique à votre stratégie d’acquisition.
Du produit au marketing : une approche agile pour des résultats rapides
Le marketing traditionnel ressemble souvent à la construction d’une cathédrale. On élabore des plans stratégiques complexes, on définit des dizaines de tactiques, on prévoit un calendrier sur douze mois… Le problème, c’est que le marché, lui, n’attend pas. Il évolue, vite. Un MVM, c’est l’exact opposé. Il ne s’agit pas de construire la cathédrale, mais de poser la première pierre la plus solide possible.
‘Il ne s’agit pas de mettre en place toutes les tactiques marketing possibles, de mettre en place la meilleure stratégie possible, la plus construite, précise qui va répondre à absolument tout, ce qu’on cherche à faire ici, c’est de lancer le système le plus simple qui permet de générer des résultats tangibles.’
L’objectif est de valider rapidement un ‘moteur’ d’acquisition. Ce moteur peut être très simple : une newsletter à forte valeur ajoutée, une séquence de prospection sur LinkedIn, une petite campagne de publicité ciblée… L’important est que ce système soit complet, de la génération d’un contact à la conversion en client, même à petite échelle. Une fois que ce socle minimal fonctionne et prouve sa rentabilité, alors, et seulement alors, on peut commencer à le renforcer, à l’optimiser et à ajouter d’autres briques.
Construire votre MVM en 3 actions clés (et oublier le reste)
Pour définir votre MVM, la discipline est essentielle. Il faut résister à la tentation d’ajouter ‘juste une petite chose en plus’. Un outil comme Notion ou Trello peut vous aider à visualiser votre feuille de route marketing minimale. L’exercice consiste à vous limiter à trois actions prioritaires. Pas quatre, pas cinq. Trois.
Imaginons un consultant indépendant. Son MVM pourrait ressembler à ceci :
- Action 1 : Publier un post LinkedIn à forte valeur ajoutée par semaine. L’objectif est d’asseoir son expertise et d’attirer des prospects qualifiés sur son profil.
- Action 2 : Envoyer une newsletter mensuelle exclusive à ses abonnés. Le but est de nourrir la relation et de transformer les contacts en prospects chauds.
- Action 3 : Mettre en place une séquence d’accueil automatisée de 3 emails. L’enjeu est d’intégrer les nouveaux abonnés, de présenter sa valeur et de les guider vers un appel découverte.
‘Tout le reste est mis de côté. C’est cette discipline qui va permettre d’éviter la dispersion et de consacrer son énergie là où elle a le plus d’impact.’
Cette approche apporte trois bénéfices immédiats. D’abord, la clarté : vous savez exactement ce que vous avez à faire, la confusion disparaît. Ensuite, l’efficacité : chaque action est pensée pour un résultat précis, il n’y a pas de gaspillage. Enfin, la durabilité : c’est un système que vous pouvez tenir sur le long terme sans vous épuiser. C’est la base d’un marketing serein et performant.
Une fois que vous avez défini votre MVM, le défi suivant est de le transformer en un système qui tourne avec le moins d’efforts possible au quotidien. Il est temps de bâtir une machine bien huilée, où le choix judicieux des canaux et l’automatisation intelligente deviennent les deux piliers de votre tranquillité d’esprit et de votre croissance continue.
Bâtir un système marketing durable qui travaille pour vous
Avoir une stratégie claire, c’est bien. Avoir un système qui l’exécute de manière quasi autonome, c’est encore mieux. L’objectif ultime du marketing paresseux est de construire une machine qui continue de générer des leads et des ventes même lorsque vous n’êtes pas activement aux commandes. Cela ne se fait pas par magie, mais en s’appuyant sur deux piliers fondamentaux : un choix drastique de vos canaux de communication et une automatisation intelligente de vos processus. C’est ce qui transforme une série d’actions en un véritable atout pour votre entreprise.
La matrice effort/impact : l’art de dire non pour mieux performer
La première étape pour bâtir votre système est de faire des choix. Et faire des choix, c’est avant tout apprendre à dire non. Non à cette nouvelle plateforme dont tout le monde parle. Non à cette tactique qui ne correspond pas à votre cible. Pour prendre ces décisions de manière rationnelle et non émotionnelle, la matrice effort/impact est un outil d’une simplicité redoutable.
‘Prenez une feuille ou un tableau numérique… vous tracez deux axes. Premier axe, c’est l’effort nécessaire, vous allez de faible à élevé et deuxième axe, c’est l’impact potentiel qui va de faible à fort. Vous listez tous vos canaux… et vous placez chaque canal dans la matrice.’
L’exercice est révélateur. Vous allez rapidement visualiser les actions qui vous prennent un temps fou pour des résultats médiocres (fort effort, faible impact) : ce sont les ‘gouffres à temps’ à éliminer en priorité. Vous verrez aussi les actions qui ont un potentiel énorme mais demandent un investissement conséquent (fort effort, fort impact) : ce sont vos grands projets stratégiques. Et surtout, vous identifierez les pépites : les actions à faible effort et fort impact. Ce sont les fondations de votre marketing paresseux, les canaux sur lesquels vous devez miser en priorité. Pour une entreprise B2B, cela pourrait être LinkedIn. Pour un e-commerce, une newsletter bien segmentée. L’important est de concentrer toute votre énergie sur ce quadrant gagnant.
L’automatisation intelligente : plus humain, pas plus robotique
Une fois vos canaux prioritaires choisis, le deuxième pilier est l’automatisation. L’idée n’est pas de créer une usine à spam, mais de déléguer aux outils les tâches répétitives et à faible valeur ajoutée pour vous libérer du temps pour ce qui compte vraiment : la stratégie, la création de valeur et la relation humaine. L’email marketing est le terrain de jeu parfait pour cela.
Avec des outils comme Brevo, Mailchimp ou Hubspot, vous pouvez construire des scénarios qui se déclenchent automatiquement en fonction du comportement de vos utilisateurs. Imaginez :
- Un nouvel abonné à votre newsletter reçoit automatiquement une séquence de bienvenue qui lui présente votre univers et vos meilleures ressources.
- Un client qui abandonne son panier sur votre boutique en ligne reçoit un email de relance quelques heures plus tard.
- Un prospect qui télécharge un guide sur votre site est intégré dans un parcours de ‘nurturing’ qui le fera monter en maturité.
‘Ces scénarios, ils fonctionnent en continu 24 heures sur 24 sans que l’équipe ait besoin d’intervenir. Vous les mettez en place une fois et il y a plus besoin d’y toucher. Résultat, ça vous fait plus de ventes et moins de charge mentale.’
Mais attention au piège de la déshumanisation. Un email automatique ne doit pas sonner comme un email automatique. Rédigez-le avec la même chaleur et la même personnalité que si vous l’écriviez à une seule personne. Utilisez le prénom, racontez une anecdote, donnez un vrai conseil. L’automatisation doit être un amplificateur de votre proximité, pas un obstacle. Elle doit vous permettre d’être plus présent et plus pertinent, à plus grande échelle.
Ce système, combinant un focus sur les bons canaux et une automatisation bien pensée, crée un cercle vertueux. Il fonctionne même lorsque vous prenez des vacances ou que vous êtes concentré sur un autre projet. Vous passez d’un marketing de l’action à un marketing de la structure. Mais pour que ce système soit vraiment efficace, il reste une dernière étape cruciale : savoir mesurer ce qui compte vraiment, pour pouvoir l’améliorer en continu sans se noyer dans un océan de données inutiles.
Mesurer l’essentiel : piloter votre marketing sans vous noyer dans les chiffres
Vous avez mis en place votre système. Vous êtes concentré sur les bons canaux, vos automatisations tournent en arrière-plan. La machine est en marche. Mais comment savoir si elle va dans la bonne direction ? Comment l’optimiser ? C’est là qu’intervient la mesure. Et c’est aussi là que se trouve l’un des plus grands pièges du marketing moderne : la tyrannie des ‘vanity metrics’. Ces indicateurs flatteurs pour l’ego, comme le nombre de likes, de vues ou d’abonnés, qui donnent l’illusion de la performance mais n’ont souvent aucune corrélation avec la performance réelle de votre entreprise : votre chiffre d’affaires.
Vanity metrics vs indicateurs de performance : le grand tri
Le marketing paresseux exige une discipline de fer dans le suivi des indicateurs. Il faut apprendre à ignorer le bruit pour se concentrer sur le signal. Un post qui fait 1000 likes mais ne génère aucune demande de contact est moins performant qu’un article de blog lu par 50 personnes, dont 5 deviennent des clients.
‘Avoir par exemple 10 000 abonnés sur Instagram, ça n’a absolument aucune valeur pour vous si aucun de ses abonnés n’achète vos produits.’
La première étape est donc de définir votre objectif marketing principal. Est-ce de générer des leads qualifiés ? D’obtenir des rendez-vous commerciaux ? De réaliser des ventes en ligne ? Une fois cet objectif clarifié, vous pouvez identifier les 3 indicateurs clés (KPIs) qui mesurent directement votre progression vers cet objectif. Pour une startup B2B, cela pourrait être :
- Nombre de leads qualifiés générés par mois.
- Coût d’acquisition par client (CAC).
- Taux de conversion de prospect à client.
Tout le reste est secondaire. Ces trois chiffres vous donnent une vue claire et actionnable de la santé de votre marketing. Ils vous permettent de prendre des décisions stratégiques, comme celle de cet exemple :
‘La start-up, qu’est-ce qu’elle fait ? Et ben elle va décider d’arrêter de consacrer du temps à Twitter et elle va investir davantage dans les webinaires. Cet exemple, il illustre parfaitement l’idée du marketing paresseux, concentrer ses efforts là où ils ont un vrai impact.’
Comment choisir vos KPIs ? Le filtre en 3 questions
Pour ne pas vous tromper dans le choix de vos indicateurs, appliquez un filtre simple à chaque métrique que vous envisagez de suivre. Posez-vous ces trois questions :
- Est-ce que je peux agir directement dessus ? Vous pouvez agir sur le nombre d’emails que vous envoyez, mais pas directement sur le nombre de likes que vous recevez. Un bon KPI doit être influençable.
- Est-ce que cet indicateur est lié à mes ventes ? Il doit y avoir une corrélation, même indirecte, entre l’indicateur et votre chiffre d’affaires. Le trafic sur votre site est un indicateur intermédiaire ; le nombre de demandes de devis est un indicateur directement lié.
- Est-ce qu’il m’aide à prendre une décision concrète ? Si un chiffre augmente ou diminue, quelle décision cela vous amène-t-il à prendre ? S’il n’inspire aucune action, c’est probablement une vanity metric.
En appliquant ce filtre, vous passerez d’un tableau de bord surchargé et confus à une vision synthétique et puissante de votre performance. Un simple tableau sur Notion ou Google Sheets avec vos 3 à 5 chiffres clés, mis à jour chaque semaine ou chaque mois, suffit amplement.
L’or inestimable du feedback qualitatif
Enfin, n’oubliez jamais que les chiffres ne disent pas tout. Le marketing paresseux accorde une immense valeur au feedback qualitatif. Un simple email d’un client expliquant pourquoi il a choisi votre service peut vous en apprendre plus que des heures d’analyse de données Google Analytics.
‘Demandez régulièrement à vos clients pourquoi ils ont choisi de travailler avec vous ? Quels contenus les ont convaincus ou alors quelles étapes les ont aidés au moment de leur décision d’achat ? Et ben tout ça, ça va vous donner une information précieuse que tous les KPI chiffrés du monde ne vous donneront jamais.’
Intégrez la collecte de feedback dans votre système. Un court questionnaire post-achat, une question ouverte dans votre newsletter, des entretiens réguliers avec vos meilleurs clients… Ces informations qualitatives sont le ‘pourquoi’ qui se cache derrière le ‘combien’ de vos KPIs. Elles sont essentielles pour affiner votre message, améliorer votre offre et renforcer votre relation client.
Conclusion : adoptez la paresse intelligente pour un marketing libéré
Nous sommes arrivés au terme de ce parcours. Nous avons vu que le marketing paresseux est tout sauf de l’inaction. C’est une stratégie intentionnelle, une philosophie qui privilégie la clarté sur la complexité, l’impact sur l’agitation. C’est la décision consciente d’en faire moins pour obtenir plus.
Récapitulons les piliers de cette approche :
- Le Minimum Viable Marketing (MVM) : vous vous concentrez sur un socle d’actions essentielles qui produisent des résultats tangibles, avant de chercher à tout faire.
- Un système durable et automatisé : vous choisissez vos canaux avec discernement grâce à la matrice effort/impact et vous mettez en place des automatisations qui travaillent pour vous, tout en gardant une touche profondément humaine.
- La mesure de l’essentiel : vous ignorez les vanity metrics pour vous focaliser sur 3 indicateurs clés liés à vos ventes, enrichis par le feedback précieux de vos clients.
Le message central est simple : arrêtez de courir. Arrêtez de croire que le succès marketing réside dans l’épuisement. Construisez un système qui vous ressemble, qui respecte votre énergie et qui est conçu pour durer. Pour vous y aider, je vous lance un petit défi. Prenez quelques minutes dès maintenant pour identifier dans votre activité :
- Une action marketing que vous pouvez simplifier ou supprimer dès aujourd’hui.
- Le canal qui vous rapporte déjà 80% de vos résultats et sur lequel vous allez doubler vos efforts.
- Une tâche répétitive que vous pourriez automatiser pour vous libérer du temps.
Même une seule de ces décisions peut transformer radicalement votre quotidien et vos résultats. Le marketing paresseux n’est pas une destination, c’est un chemin. Un chemin vers plus de sérénité, plus d’efficacité et, finalement, plus de succès. Alors, êtes-vous prêt à devenir paresseux ?
Foire aux questions sur le marketing paresseux
1. Qu’est-ce que le marketing paresseux, concrètement ?
Le marketing paresseux n’est pas une invitation à ne rien faire, mais une stratégie qui consiste à obtenir un maximum de résultats avec un minimum d’efforts ciblés. C’est une approche réfléchie qui vise à simplifier, systématiser et automatiser ses actions pour éviter l’éparpillement et la surcharge de travail. L’idée centrale est de se concentrer sur les 20% d’actions qui génèrent 80% des résultats, en s’inspirant du principe de Pareto. Plutôt que d’être présent sur tous les fronts, on choisit délibérément ses combats pour une efficacité maximale et une plus grande durabilité.
‘Paresseux, ça ne veut pas dire passif ou négligeant, c’est au contraire une stratégie qui est réfléchie, elle consiste à identifier le minimum d’action nécessaire pour obtenir un maximum de résultats.’
2. En quoi le Minimum Viable Marketing (MVM) diffère-t-il d’une stratégie marketing classique ?
Le MVM s’inspire du Minimum Viable Product (MVP) des start-ups. Alors qu’une stratégie classique tente souvent de planifier et de lancer de nombreuses actions complexes en même temps (blog, SEO, réseaux sociaux, pub…), le MVM se concentre sur la mise en place du système le plus simple possible capable de générer des résultats tangibles. On valide d’abord ce ‘moteur’ d’acquisition minimal (par exemple, une newsletter et une séquence d’accueil) avant de l’améliorer ou de l’étendre. C’est une approche itérative et agile qui privilégie l’action et l’apprentissage rapide à la planification exhaustive.
‘Une fois qu’on a ce socle qui est validé avec un système simple qui génère des résultats, à ce moment-là, on pourra renforcer, à ce moment-là, on pourra améliorer voire on pourra automatiser.’
3. Comment choisir sur quel(s) canal(aux) marketing me concentrer ?
La méthode la plus simple et efficace est la matrice effort/impact. Sur une feuille, dessinez deux axes : l’un pour l’effort requis (de faible à élevé) et l’autre pour l’impact potentiel sur vos objectifs (de faible à fort). Listez toutes vos actions et canaux marketing actuels ou envisagés, puis placez-les dans la matrice. Vous devez vous concentrer en priorité sur les actions situées dans le quadrant ‘faible effort, fort impact’. Ce sont vos actions les plus rentables. Cela demande du courage pour abandonner les autres canaux, mais c’est la clé pour arrêter de vous disperser.
‘La sélection des canaux, c’est un acte de courage. Il faut accepter de dire non à certaines opportunités pour pouvoir concentrer toute son énergie là où elle est vraiment utile.’
4. L’automatisation ne risque-t-elle pas de rendre mon marketing froid et impersonnel ?
C’est un risque réel si l’automatisation est mal exécutée. Cependant, l’objectif de l’automatisation ‘intelligente’ est tout le contraire : elle doit vous libérer du temps sur les tâches répétitives pour que vous puissiez en consacrer davantage à la relation humaine. Le secret est de rédiger vos messages automatisés (emails de bienvenue, relances, etc.) avec autant de soin et de personnalité que si vous les écriviez à une seule personne. Utilisez un ton chaleureux, partagez des anecdotes, soyez utile. L’automatisation doit amplifier votre voix et votre proximité, pas les remplacer par un discours robotique.
‘Un email automatique c’est pas fait pour être robotique. Il n’a pas besoin d’être froid, d’être impersonnel… Écrivez vos mail automatiques comme vous écririez à votre client, votre cliente voire à un copain, une copine.’
5. Quels sont les 3 indicateurs clés que je devrais suivre en priorité ?
Cela dépend de votre modèle économique, mais pour la plupart des entreprises, les trois indicateurs les plus importants sont directement liés au parcours client et à la rentabilité. Un bon trio de départ est souvent : 1) le nombre de leads qualifiés générés sur une période donnée (par exemple, par mois), 2) le coût d’acquisition client (combien vous dépensez en marketing pour gagner un nouveau client), et 3) le taux de conversion de prospect à client. Ces trois chiffres vous donnent une vision claire de l’efficacité de votre ‘machine’ marketing, bien plus que le nombre de likes ou d’abonnés.
‘Un principe fondamental du marketing paresseux, encore une fois, c’est de limiter vos suivis à trois indicateurs clés maximum.’
6. Le marketing paresseux est-il adapté à une grande entreprise ou seulement aux solopreneurs ?
Bien que particulièrement puissant pour les solopreneurs et les petites structures aux ressources limitées, le principe du marketing paresseux est universel et parfaitement adaptable aux grandes entreprises. Dans une grande équipe, l’éparpillement des ressources et la multiplication d’initiatives à faible impact sont des problèmes tout aussi courants. Appliquer la loi de Pareto, se concentrer sur les canaux les plus rentables et optimiser les processus via l’automatisation peut générer des gains d’efficacité et de rentabilité spectaculaires, quelle que soit la taille de l’organisation. La discipline du focus est bénéfique à toutes les échelles.
‘C’est une manière de simplifier, de systématiser et d’automatiser son marketing pour le rendre à la fois plus durable et plus efficace.’


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