Vous êtes épuisé par les réseaux sociaux ? Et si le problème n’était pas la création de contenu, mais votre point de départ ?
Le constat est sans appel et vous le vivez probablement chaque jour. Les réseaux sociaux sont devenus une course de fond, un marathon sans ligne d’arrivée. Les algorithmes, insatiables, réclament toujours plus : plus de publications, plus de formats, plus de constance. Instagram et ses trois algorithmes distincts, LinkedIn qui exige une présence quasi quotidienne, TikTok qui carbure à la vidéo courte… La pression est immense. On nous dit de poster, de commenter, d’être partout, tout le temps. On le fait. On récolte quelques likes, des vues qui gonflent notre ego le temps d’une notification, puis le soufflé retombe. Et à la fin du mois, le bilan est souvent maigre : beaucoup de temps investi pour des résultats business proches de zéro. C’est un sentiment frustrant, épuisant, qui mène tout droit au burnout du créateur. Comme l’exprime si bien Estelle Ballot en introduction de son podcast : ‘produire des posts, trouver des sujets, avoir des choses à dire ou à écrire, bah c’est le sujet central pour tout créateur de contenu sur les réseaux sociaux’. Cette quête incessante de ‘trucs à dire’ nous place face à une page blanche angoissante, jour après jour.
Mais si cette approche était fondamentalement erronée ? Si, pour réussir à émerger durablement, il ne fallait justement pas commencer par les réseaux sociaux ? C’est la perspective rafraîchissante et profondément stratégique que propose Thomas Burbidge. Pour lui, la clé n’est pas de produire plus, mais de produire mieux, et surtout, de commencer par le début : la construction de votre crédibilité. Avant même de penser à votre prochain Reel ou carrousel, la véritable question à se poser est : sur quoi repose votre expertise ? Où se trouve la preuve tangible de votre savoir-faire ? La méthode qu’il a développée, et que nous allons décortiquer pas à pas, inverse complètement la logique habituelle. Elle propose de bâtir d’abord une forteresse de contenu de fond, un véritable actif pour votre entreprise, avant de se servir des réseaux sociaux comme de simples, mais puissants, porte-voix. Préparez-vous à changer votre vision de la création de contenu, à remplacer l’épuisement par le plaisir, et à transformer enfin votre présence en ligne en un véritable canal d’acquisition.
Le grand malentendu : pourquoi courir après les likes est le meilleur moyen d’échouer
L’un des pièges les plus courants dans la jungle des réseaux sociaux est la confusion entre la visibilité et la pertinence. Nous avons été conditionnés à penser que le succès se mesure en nombre de vues, de likes et de partages. Un post qui ‘explose’ est perçu comme une victoire. Pourtant, cette victoire est souvent une illusion, un ‘feu de paille’ qui n’apporte rien de concret à votre activité. Estelle Ballot en a fait l’expérience directe avec une publication qui a atteint des sommets : ‘Le poste décolle comme un truc de fou 1 200 000 vues. Je me dis ‘Waouh, trop bien. ». L’euphorie est compréhensible. Qui ne rêverait pas d’une telle portée ? Mais la conclusion est amère : ‘c’est un post qui n’avait absolument rien à voir avec mon business marketing… il m’a apporté bien sûr quelques personnes qui ont commencé à me suivre… mais en fait pas beaucoup plus qu’un post classique et c’est un feu de paille, ça sert à rien.’. Cet exemple est une leçon magistrale. Une visibilité massive sur une audience non qualifiée est un effort vain. C’est comme hurler dans un stade de foot en espérant vendre des livres de poésie. Vous ferez du bruit, mais vous ne trouverez pas vos lecteurs.
Cette course à la visibilité à tout prix a des conséquences délétères. Premièrement, elle nous pousse à créer du contenu qui cherche à plaire au plus grand nombre, diluant ainsi notre message et notre expertise. On finit par parler de sujets tendances, de mèmes, de polémiques, simplement parce qu’ils ‘marchent’, au détriment des sujets de fond qui attirent nos vrais clients. Deuxièmement, elle nous enferme dans un cycle de validation externe. La valeur de notre travail dépend alors des caprices d’un algorithme et de l’approbation de parfaits inconnus. C’est une position psychologiquement précaire qui mène à l’anxiété et à l’épuisement. Thomas Burbidge met en lumière une alternative bien plus saine et rentable : ‘on peut avoir une petite audience avec peu de gens qui nous suivent et nous connaissent mais qui donnent lieu derrière à une entreprise très rentable parce que c’est les bonnes personnes qui consomment les bons contenus.’. La véritable cible n’est donc pas l’audience la plus large, mais l’audience la plus juste. Il est crucial de déplacer son focus des métriques de vanité (likes, vues) vers des métriques business (prospects qualifiés, clients, ‘lifetime value’). Cela change radicalement la façon dont on aborde la création de contenu.
L’équation inverse : crédibilité d’abord, visibilité ensuite
Pour sortir de ce piège, Thomas propose une inversion totale de la démarche. La question n’est plus ‘Comment puis-je être vu ?’ mais ‘Comment puis-je prouver que je suis crédible ?’. C’est ce qu’il nomme le grand débat de la poule et de l’œuf, et sa position est très claire : ‘Dans ma réflexion, moi je trouve que c’est toujours plus pertinent de commencer par des contenus qui valorisent notre crédibilité et notre expertise pour ensuite essayer de les accélérer disons grâce aux réseaux sociaux.’. Le point de départ n’est donc pas un post LinkedIn ou une story Instagram, mais un contenu long, fouillé, que l’on pourrait appeler ‘contenu pilier’. Il peut s’agir d’un épisode de podcast, d’un article de blog détaillé, d’une vidéo YouTube de fond, d’un livre blanc… Peu importe le format, tant qu’il vous permet de déployer votre pensée, de structurer votre savoir et de démontrer votre maîtrise d’un sujet. Ce contenu pilier devient votre actif principal, la preuve irréfutable de votre valeur.
Pourquoi cette approche est-elle si puissante ? Parce qu’elle construit la confiance. Un prospect qui tombe sur un post viral et creux repartira aussi vite qu’il est venu. En revanche, un prospect qui découvre un post intéressant, clique, et atterrit sur un article de 3000 mots ou un podcast d’une heure qui résout son problème, entre dans une tout autre dimension. Il ne vous voit plus comme un simple créateur de contenu, mais comme un expert de confiance. Vous créez de la réassurance. Si un jour votre post devient viral, cette fondation est là pour accueillir le trafic. ‘Si c’est creux derrière, ben en fait ça sert à rien, c’est que tu es venu, tu es arrivé, tu as été un feu de paille et tu vas redisparaître parce que il y a rien d’autre sur lequel atterrir derrière.’. En somme, les réseaux sociaux deviennent le système de distribution, mais le produit reste votre expertise, matérialisée par vos contenus piliers.
Cette transition de pensée est fondamentale. Elle vous libère de la tyrannie de l’algorithme. Votre objectif n’est plus de plaire à la machine, mais de servir une audience précise avec une profondeur inégalée. C’est un investissement sur le long terme. Comme le souligne Thomas : ‘j’ai commencé en 2018, on est en 2024, ça fait 6 ans. J’essaie d’être là toutes les semaines sur plein de formats et ben ça prend du temps, mais j’ai une boîte hyper rentable.’. La patience et la consistance dans la création de valeur priment sur la recherche de coups d’éclat éphémères.
La méthode systémique de création de contenu : ne plus jamais partir d’une page blanche
Adopter la philosophie ‘crédibilité d’abord’ est la première étape. Mais comment la mettre en œuvre concrètement sans y passer toutes ses soirées ? C’est là qu’intervient la méthode de Thomas Burbidge, un système conçu pour rendre la production de contenu à la fois prolifique et sereine. Le principe fondateur est simple mais révolutionnaire : une fois que vous avez créé votre contenu pilier, vous ne repartez plus jamais de zéro. Chaque post, chaque vidéo, chaque newsletter devient une déclinaison, un extrait, une réinterprétation de ce travail de fond déjà accompli. Vous ne créez plus frénétiquement du contenu ‘jetable’ pour les réseaux ; vous exploitez intelligemment un actif durable. Cela demande une organisation rigoureuse, mais une fois en place, le système tourne presque de lui-même, alimenté par votre travail initial.
Étape 1 : Muscler la production de votre format pilier
Avant même de penser à LinkedIn ou TikTok, le premier défi est de maîtriser la production de votre format long. Que vous choisissiez le podcast, le blog ou la vidéo, il y a une courbe d’apprentissage. Thomas l’admet volontiers : ‘Au début, quand on fait notre podcast et j’imagine tu es passé par là, c’est le bordel, tu comprends rien, tu testes des outils, tu essaies de trouver le bon micro, tu passes des heures et des heures sur le montage. Enfin c’est n’importe quoi. Donc tu as pas le temps de poster en plus.’. C’est une phase cruciale. Tenter de tout faire en même temps – apprendre le montage audio ET comprendre l’algorithme d’Instagram – est la recette parfaite pour l’épuisement. La recommandation est donc de se concentrer sur une seule chose : devenir bon, puis efficace, dans la production de votre contenu pilier. Une fois que le processus est fluide, que les outils sont maîtrisés et que la création de cet actif principal ne vous prend plus une énergie démesurée, alors, et seulement alors, vous pouvez passer à l’étape suivante. C’est comme apprendre à conduire : on se concentre d’abord sur la mécanique de base (embrayage, volant) avant de commencer à écouter la radio et à discuter avec ses passagers.
Étape 2 : Le recyclage intégré, ou l’art de penser ‘micro’ en créant ‘macro’
C’est ici que la méthode devient véritablement puissante. Le secret n’est pas de recycler votre contenu *après* l’avoir publié, mais de penser au recyclage *pendant* que vous le créez. Le processus de production ne s’arrête plus à la mise en ligne de l’épisode ou de l’article. Il se termine lorsque toutes les pépites de micro-contenu ont été identifiées et archivées. Thomas explique son évolution : ‘la production d’un épisode de podcast par exemple, commence avec le choix de l’invité et l’angle et se termine pas après l’enregistrement et la mise en ligne du podcast, mais après le découpage en micro contenu.’. Concrètement, cela signifie que pendant la phase de montage ou de relecture de votre contenu long, vous êtes aussi en mode ‘curation’. Vous repérez les citations percutantes, les anecdotes éclairantes, les conseils pratiques, les statistiques clés. Chaque élément intéressant est une graine pour un futur post. ‘Dès que j’avais un truc où je faisais mon montage, je mettais des petites notes sur ‘Tiens, ça je vais l’exploiter, ça je vais l’exploiter, ça je vais l’exploiter’… et ça ça devenait ensuite la matière première.’. Cette approche proactive transforme une tâche qui pourrait sembler fastidieuse (réécouter ou relire son propre contenu) en une chasse au trésor productive. Vous gagnez un temps considérable car vous n’avez plus besoin de vous replonger dans vos archives des semaines plus tard en essayant de vous souvenir des moments forts.
Étape 3 : Construire son ‘second cerveau’ avec un système d’archivage
Avoir des idées c’est bien, les retrouver c’est mieux. Pour que ce système soit viable sur le long terme, il faut une organisation sans faille. Thomas utilise Notion pour créer ce qu’on pourrait appeler un ‘second cerveau’ pour son contenu. Il a mis en place deux bases de données principales qui communiquent entre elles. La première est la base des ‘contenus piliers’. ‘Dès que je construis un contenu long, il est rangé, transcrit dedans. Donc par exemple les épisodes de podcast, on a un outil qui fait la transcription, c’est rangé à l’intérieur.’. Chaque contenu pilier est étiqueté par thème, par date, etc., ce qui le rend facilement consultable. La seconde est la base des ‘micro-contenus’. Chaque idée de post, chaque citation, chaque extrait identifié à l’étape 2 y est stocké, et surtout, il est relié à son contenu pilier d’origine. Grâce à ce système, il peut à tout moment filtrer ses idées par thème (‘prospection’, ‘marketing’) ou simplement piocher dans sa réserve d’idées prêtes à l’emploi. Cette organisation est le moteur de sa régularité. La question n’est plus ‘De quoi vais-je parler aujourd’hui ?’ mais ‘Quelle idée de ma base de données vais-je développer aujourd’hui ?’. L’angoisse de la page blanche disparaît complètement, remplacée par un sentiment d’abondance et de contrôle.
L’arsenal du créateur moderne : adapter et amplifier avec les bons outils
Une fois la stratégie en place et le système d’organisation bâti, la dernière pièce du puzzle consiste à exécuter la transformation du contenu long en formats courts et adaptés à chaque plateforme. C’est l’étape où la créativité rencontre la technique. Il ne s’agit pas de faire un simple copier-coller, mais de réinterpréter l’information pour qu’elle résonne avec les codes et les attentes de chaque réseau social. C’est un véritable art de l’adaptation. Un paragraphe dense d’un article de blog ne peut pas devenir un post LinkedIn tel quel. Il faut le reformuler, ajouter des sauts de ligne, utiliser des emojis, poser une question en accroche. De même, une discussion de cinq minutes dans un podcast doit être découpée, sous-titrée et montée de manière dynamique pour devenir un Reel ou un TikTok percutant. Le message de fond reste le même, mais la forme change radicalement.
Thomas illustre parfaitement cette idée : ‘Je prends mon article de blog. Tiens, je vois c’est ce petit paragraphe là, il est vachement pertinent… mais je vais me foutre devant ma caméra et je vais essayer de lire ce paragraphe comme si je lisais un bout de livre et boom, ça c’est mon TikTok.’. Cette approche ‘contextuelle’ est la clé. Chaque plateforme a sa propre grammaire. LinkedIn favorise le texte et les histoires personnelles, Instagram le visuel et l’inspirationnel, TikTok le divertissement et l’authenticité brute. En partant de votre contenu pilier, vous disposez d’une matière première riche que vous pouvez sculpter de multiples façons pour vous adresser à ces différentes sensibilités, sans jamais trahir votre message de fond. C’est ainsi que d’un seul épisode de podcast, vous pouvez extraire un carrousel éducatif pour Instagram, un post textuel approfondi pour LinkedIn, une série de vidéos courtes pour TikTok et un email détaillé pour votre newsletter.
L’IA comme assistant et non comme remplaçant
Heureusement, nous ne sommes plus seuls face à cette tâche de découpage et d’adaptation. L’intelligence artificielle offre aujourd’hui des outils bluffants qui peuvent considérablement accélérer le processus. Thomas en utilise principalement deux pour ses contenus audio et vidéo. Le premier, Cast Magic, prend un fichier audio, le transcrit et propose automatiquement des suggestions de posts, des titres, des citations clés, et des résumés. Le second, Opus Clip, fait un travail similaire pour la vidéo en découpant une longue séquence en plusieurs clips courts, verticaux et sous-titrés, prêts à être publiés. Cependant, il insiste sur un point crucial : ces outils sont des ‘déclencheurs d’idées’, pas des créateurs de contenu finis. ‘Pas toujours aussi bon les uns que les autres, il y en a qui sont meilleurs, il y en a qui sont moins bons, mais ça me propose plein de trucs. Donc moi ça me fait des déclencheurs d’idées.’.
L’erreur serait de prendre les suggestions de l’IA pour argent comptant et de les publier sans recul. La véritable valeur de ces outils est de faire 80% du travail de défrichage. Ils vous évitent de réécouter une heure de conversation en vous pointant les moments potentiellement intéressants. Votre rôle, en tant qu’expert, est de faire les 20% restants : la curation. C’est à vous de juger si un extrait est réellement pertinent pour votre audience, de peaufiner l’accroche pour la rendre plus percutante, de corriger une transcription approximative. L’IA est un formidable assistant qui vous fait gagner des heures, mais c’est votre intelligence humaine et votre connaissance de votre marché qui apportent la touche finale, l’âme et la pertinence à chaque publication. En combinant un système d’organisation solide et l’assistance intelligente de ces outils, la création de contenu pour les réseaux sociaux cesse d’être une corvée pour devenir un jeu de construction stratégique et créatif.
Conclusion : Reprenez le pouvoir sur votre contenu et votre bien-être
Le chemin proposé par Thomas Burbidge est bien plus qu’une simple technique de productivité. C’est un changement de paradigme complet dans notre rapport à la création de contenu et aux réseaux sociaux. Il nous invite à passer d’une posture réactive, subissant la pression des algorithmes, à une posture proactive et stratégique, où nous sommes aux commandes. En cessant de courir après la visibilité éphémère pour nous concentrer sur la construction d’un actif durable – notre crédibilité matérialisée par des contenus piliers – nous transformons radicalement la nature de notre travail. La création de contenu n’est plus une taxe à payer pour exister en ligne, mais un processus d’apprentissage et de transmission enrichissant, comme le dit Thomas : ‘le moment où on apprend le mieux, c’est quand on transmet’.
La méthode est claire :
1. **Bâtissez votre fondation** : concentrez-vous d’abord sur la maîtrise d’un format de contenu long qui prouve votre expertise.
2. **Pensez en système** : intégrez le découpage et le recyclage dès la production de votre contenu pilier.
3. **Organisez votre savoir** : mettez en place un ‘second cerveau’ pour ne plus jamais partir de zéro.
4. **Adaptez avec intelligence** : rendez votre contenu contextuel à chaque plateforme, en vous aidant des outils d’IA comme assistants.
En adoptant cette approche, vous ne gagnerez pas seulement en efficacité. Vous gagnerez en sérénité. Fini l’angoisse de la page blanche, fini le sentiment de s’épuiser pour des résultats décevants. Vous construisez une machine à contenu vertueuse, où chaque effort initial est multiplié et amplifié sur le long terme. C’est un chemin qui demande de la patience et de la discipline au départ, mais qui mène à une entreprise plus saine, une audience plus qualifiée et, surtout, un entrepreneur plus épanoui. Alors, quel sera votre prochain contenu pilier ?
FAQ : Vos questions sur la méthode de création de contenu de Thomas Burbidge
Comment trouver des sujets de posts pour les réseaux sociaux à l’infini ?
La clé est de cesser de chercher des idées de ‘posts’ et de commencer à explorer des ‘sujets de fond’. En adoptant la posture de l’expert ou de l’explorateur, vous vous concentrez sur des thématiques larges liées à votre domaine. Chaque grand sujet peut ensuite être décliné en dizaines de micro-contenus. Votre source principale devient votre propre apprentissage et votre curiosité. Documentez ce que vous apprenez, partagez vos réflexions sur des sujets complexes, interviewez d’autres experts. Votre contenu pilier (podcast, blog) devient alors un réservoir inépuisable d’angles, d’histoires et de conseils que vous n’avez plus qu’à extraire et adapter pour les réseaux sociaux.
‘Le moment où on apprend le mieux, c’est quand on transmet. Et c’est une des raisons pour lesquelles j’essaie de créer autant de contenu, c’est que je sais que quand j’écris sur des sujets, je me force à les réorganiser dans ma tête.’
Quelle est la plus grande erreur à éviter quand on débute sur les réseaux sociaux ?
La plus grande erreur est de commencer par les réseaux sociaux. C’est contre-intuitif, mais se lancer directement dans la production de posts sans avoir au préalable un ‘camp de base’ de contenu solide est une perte de temps. Si par chance un post devient viral, l’audience qui arrive ne trouvera rien de substantiel pour la retenir. Elle repartira aussi vite qu’elle est venue. Il faut d’abord construire sa maison (son blog, son podcast, sa chaîne YouTube) avant d’imprimer des flyers (ses posts sur les réseaux) pour y inviter les gens. L’ordre est crucial : crédibilité d’abord, visibilité ensuite.
‘Pour un jour arriver à émerger sur les réseaux sociaux, on doit pas commencer par les réseaux sociaux… commence par produire du contenu de fond plutôt long du coup, fouillé, qui valorise ton expertise et ta crédibilité et ensuite tu l’accéléreras avec les réseaux sociaux.’
C’est quoi un ‘contenu pilier’ et pourquoi est-ce si important ?
Un contenu pilier est une pièce de contenu longue, fouillée et à forte valeur ajoutée qui démontre en profondeur votre expertise sur un sujet donné. Cela peut être un épisode de podcast détaillé, un article de blog de type ‘guide ultime’, une vidéo tutorielle complète ou un webinaire. Son importance est capitale car il sert de fondation à toute votre stratégie. C’est cet actif qui construit la confiance et la crédibilité auprès de votre audience, bien plus qu’un simple post. De plus, il constitue la matière première à partir de laquelle vous allez créer tous vos autres contenus pour les réseaux sociaux, ce qui vous assure de ne jamais partir d’une page blanche.
‘Commencer par des contenus comme notre podcast par exemple… qui prouvent voilà mon expertise, voilà pourquoi je suis crédible dessus et voilà ce que je peux t’apporter si jamais tu lis ce contenu là qui peuvent créer de la réassurance pour les personnes qui nous lisent.’
Comment organiser concrètement son recyclage de contenu ?
L’organisation repose sur la mise en place d’un système, idéalement un ‘second cerveau’ numérique comme Notion. Créez deux bases de données interconnectées. La première, ‘Contenus Piliers’, archive chaque article, podcast ou vidéo avec sa transcription, ses tags thématiques et sa date. La seconde, ‘Micro-Contenus’, stocke chaque idée de post (citation, anecdote, conseil) identifiée lors de la production, en la reliant à son contenu pilier d’origine. Ce système permet de visualiser toutes vos idées, de les filtrer par sujet et de planifier facilement vos publications sans jamais vous demander ‘de quoi vais-je parler aujourd’hui ?’.
‘On a effectivement deux archives… la première, c’est la grosse base de données… qui s’appelle les contenus piliers… Et donc je peux faire une recherche par date, par thème c’est dans nos chaîne… tout est étiqueté et cetera… à l’intérieur de ça, il y a des notes de potentiel contenu micro contenu, on appelle ça qu’on peut mettre ailleurs.’
Faut-il viser une grande audience ou une petite audience qualifiée ?
Sans hésitation, il faut viser une audience qualifiée. La course aux ‘followers’ et à la visibilité à tout prix est un piège qui mène à l’épuisement et à des résultats business nuls. Un post viral sur un sujet sans rapport avec votre activité est un ‘feu de paille’. Il est bien plus rentable et satisfaisant d’avoir une communauté plus petite mais composée des ‘bonnes personnes’ : celles qui sont réellement intéressées par votre expertise, qui consomment vos contenus de fond et qui sont susceptibles de devenir des clients fidèles. La santé d’une entreprise ne se mesure pas à la taille de son audience, mais à la qualité de la relation qu’elle entretient avec elle.
‘On peut avoir une petite audience avec peu de gens qui nous suivent et nous connaissent mais qui donnent lieu derrière à une entreprise très rentable parce que c’est les bonnes personnes qui consomment les bons contenus, qui sont convaincus de ce que tu proposes et qui du coup décident d’avancer avec toi derrière.’
Quels outils d’IA peuvent réellement aider à la création de contenu ?
L’IA doit être vue comme un assistant ultra-efficace, pas comme un remplaçant. Des outils comme Cast Magic pour l’audio ou Opus Clip pour la vidéo sont excellents pour le défrichage. Ils peuvent transcrire, identifier les moments clés, suggérer des extraits et générer des clips vidéo courts automatiquement. Leur rôle est de vous servir de ‘déclencheur d’idées’ et de vous faire gagner un temps précieux en présélectionnant la matière. Cependant, la curation finale, l’affinage de l’accroche et la contextualisation pour chaque réseau social doivent rester une tâche humaine pour garantir la pertinence et la qualité.
‘J’ai deux outils… Un outil qui s’appelle Cast Magic qui fait la retranscription et me propose plein de différentes choses… Et à côté quand c’est en vidéo, j’ai un outil qui s’appelle Opus Clip… mais c’est des déclencheurs pour me dire ‘Ah oui, c’est vrai ce moment là, il était trop bien. »


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