Le gouffre des réseaux sociaux : comment sortir de la course à la production ?
Vous le ressentez, n’est-ce pas ? Cette pression constante. Cette petite voix qui vous murmure que vous n’en faites pas assez. Poster plus. Plus souvent. Dans plus de formats. Instagram, LinkedIn, TikTok… chaque plateforme semble avoir son propre monstre insatiable, un algorithme qui réclame son dû quotidien de contenu. On se lance avec les meilleures intentions, on applique les conseils, on poste, on commente, on engage. On voit les chiffres monter : des vues, des likes, des partages. On a l’impression d’être sur la bonne voie, de ‘faire ce qu’il faut’. Mais à la fin du mois, le constat est souvent amer. Comme le partageait Estelle Ballot en introduction de son podcast : ‘j’avais l’impression de faire tout bien comme il faut, sauf qu’en réalité, ça me rapportait zéro client.’
Cette course effrénée à la visibilité est un piège. Elle nous épuise, dilue notre message et nous fait confondre activité et productivité. On se retrouve à créer du contenu pour nourrir la machine, plutôt que pour servir notre audience et notre entreprise. La qualité se perd au profit de la quantité, et notre bien-être mental en prend un coup. On se noie dans un océan de ‘trucs et astuces’ pour ‘craquer l’algorithme’, oubliant l’essentiel : pourquoi avons-nous commencé à créer du contenu en premier lieu ? Pour partager une expertise, pour aider, pour construire une relation de confiance. Alors, comment retrouver du sens et de la sérénité dans notre stratégie de contenu ? Comment produire de manière régulière et pertinente sans y laisser notre âme ?
C’est précisément pour répondre à cette angoisse partagée par tant d’entrepreneurs que nous avons exploré la méthode de Thomas Burbidge. Un créateur de contenu prolifique, mais qui prône une approche à contre-courant, basée sur la profondeur, la crédibilité et l’organisation intelligente. Sa philosophie est simple mais révolutionnaire : pour émerger sur les réseaux sociaux, il ne faut pas commencer par les réseaux sociaux. Plongeons ensemble dans cette méthode qui pourrait bien changer votre rapport à la création de contenu et transformer une corvée épuisante en un levier de croissance sain et durable pour votre activité.
La Règle d’Or : Bâtir sa crédibilité avant de chercher la visibilité
Dans l’écosystème digital actuel, l’injonction est claire : soyez visible. Soyez partout. C’est le chemin le plus rapide vers le succès, nous dit-on. Thomas Burbidge nous invite à prendre une profonde inspiration et à remettre en question cette idée reçue. Le véritable enjeu n’est pas d’être vu par des millions de personnes, mais d’être cru par les bonnes personnes. Cette distinction est fondamentale et change toute la perspective de la création de contenu. Plutôt que de sprinter vers un pic de viralité éphémère, il propose de construire patiemment des fondations solides, celles de votre crédibilité et de votre expertise. C’est un marathon, pas un sprint, et la ligne de départ ne se trouve pas sur le fil d’actualité de votre réseau social préféré, mais dans un espace que vous contrôlez, où vous pouvez réellement démontrer votre valeur.
Le débat de la poule et de l’œuf : par où commencer sa création de contenu ?
La question paralyse de nombreux entrepreneurs : ‘Dois-je d’abord construire une audience sur les réseaux sociaux pour ensuite leur vendre mes offres, ou dois-je d’abord prouver mon expertise pour attirer une audience ?’ Thomas tranche ce débat avec une clarté désarmante. Pour lui, la réponse est évidente : ‘Dans ma réflexion, moi je trouve que c’est toujours plus pertinent de commencer par des contenus qui valorisent notre crédibilité et notre expertise pour ensuite essayer de les accélérer disons grâce aux réseaux sociaux.’
Concrètement, cela signifie privilégier ce que l’on appelle le ‘contenu long format’ ou ‘contenu pilier’. Il s’agit de formats où vous avez l’espace et le temps de développer une pensée complexe, de partager des analyses fouillées, de raconter des histoires engageantes et de prouver, par A+B, que vous maîtrisez votre sujet. Pensez à un podcast hebdomadaire, des articles de blog détaillés, une newsletter de fond, des webinaires ou même des mini-livres blancs. Ces formats sont vos actifs propriétaires. Ils ne dépendent pas des caprices d’un algorithme et constituent une bibliothèque de valeur durable que votre audience peut consulter à tout moment. C’est là que la confiance se noue. C’est en lisant votre article de 2000 mots ou en écoutant votre podcast de 45 minutes qu’un prospect se dit : ‘Cette personne sait vraiment de quoi elle parle’.
L’approche inverse est bien plus risquée. Thomas l’illustre parfaitement : ‘Imagine tu te lances sur TikTok, tu fais quelques postes, tu en as un boom, tu es viral. Tu as ce que tout le monde rêve d’avoir, c’est des millions de vues tout d’un coup. Si c’est creux derrière, ben en fait ça sert à rien, c’est que tu es venu, tu es arrivé, tu as été un feu de paille et tu vas redisparaître parce que il y a rien d’autre sur lequel atterrir derrière.’ Cette image du ‘feu de paille’ est puissante. Un post viral sans fondations solides est comme une magnifique vitrine devant un magasin vide. Les gens s’arrêtent, regardent, puis repartent, car il n’y a rien à acheter, rien à explorer, aucune raison de rester.
Apprendre en transmettant : le moteur secret de l’expertise
Au-delà de la construction de la crédibilité, la création de contenu long format recèle un bénéfice souvent sous-estimé, mais absolument crucial : c’est un formidable outil d’apprentissage pour le créateur lui-même. C’est un point que Thomas met en avant avec passion : ‘Le moment où on apprend le mieux, c’est quand on transmet. Et c’est une des raisons pour lesquelles j’essaie de créer autant de contenu, c’est que je sais que quand j’écris sur des sujets, je me force à les réorganiser dans ma tête.’
Ce processus est un cercle vertueux. Pour préparer un épisode de podcast solo ou écrire un article de fond, vous devez vous documenter, synthétiser des informations, structurer votre pensée et trouver les mots justes pour la rendre accessible. Même sur un sujet que vous pensez maîtriser sur le bout des doigts, l’exercice de la transmission vous force à clarifier vos idées, à trouver des angles nouveaux, à anticiper les questions. Comme l’a confirmé Estelle, ‘quand tu es seul au micro ben en fait tu apprends énormément de trucs aussi parce que il va falloir un petit peu bien recentrer ta pensée, réfléchir, te documenter, synthétiser tout ça.’
Cette dynamique transforme la création de contenu d’une simple tâche marketing en un véritable processus de développement personnel et professionnel. Vous n’êtes plus seulement en train de ‘produire des posts’, vous affûtez votre expertise en temps réel. Chaque contenu créé renforce votre maîtrise, ce qui rend le prochain encore meilleur, et ainsi de suite. C’est ce qui vous permet, à terme, de passer de la posture de l’expert qui raconte ce qu’il sait, à celle, encore plus intéressante, de l’explorateur qui partage ses découvertes. C’est cette curiosité et cette démarche d’apprentissage continu qui rendront votre contenu vivant, authentique et infiniment plus captivant pour votre audience.
La métrique qui compte : viser la valeur à vie (LTV) plutôt que les millions de vues
L’exemple d’Estelle avec son post viral sur Rihanna est une illustration parfaite du piège des ‘vanity metrics’. Plus d’un million de vues, un succès retentissant en apparence. Mais le résultat commercial ? Quasiment nul. Pourquoi ? Parce que le contenu, bien qu’émouvant et pertinent sur un plan humain, était déconnecté de son offre marketing. Il a attiré une audience massive, mais pas la bonne audience. C’est là que Thomas nous invite à revoir nos indicateurs de succès. Il ne s’agit pas d’avoir la plus grosse audience, mais la plus qualifiée.
Il partage avec transparence sa propre expérience : comparé à d’autres créateurs de sa génération, son audience (mesurée en nombre d’inscrits à sa newsletter) est parfois trois à quatre fois plus petite. De quoi nourrir un complexe d’infériorité ? Pas du tout. Car il suit une autre métrique : la ‘lifetime value’ (LTV), c’est-à-dire la valeur totale qu’un client va générer tout au long de sa relation avec son entreprise. Et sur ce critère, sa LTV est trois fois plus élevée que celle de ses pairs. ‘Eux ils ont créé un modèle d’entreprise qui nécessite de développer la compétence visibilité, aller chercher toujours plus d’audience. Là où moi j’ai une autre stratégie de développement […] j’ai moins de visibilité mais pas besoin d’autant de visibilité.’
Cette approche change tout. Elle nous libère de la tyrannie des chiffres de vues et de likes. L’objectif n’est plus de plaire à tout le monde, mais de convaincre en profondeur une audience plus restreinte qui correspond parfaitement à notre client idéal. Le contenu long format est l’outil par excellence pour cela. Il agit comme un filtre. Seules les personnes véritablement intéressées par votre approche et votre expertise prendront le temps de consommer un contenu de 40 minutes. Celles qui le font sont déjà pré-qualifiées. Elles développent une relation de confiance forte avec vous, ce qui les rend bien plus susceptibles de devenir des clients fidèles et à haute valeur sur le long terme. Le but n’est pas d’être une célébrité, mais un entrepreneur rentable et épanoui.
La Méthode Atomique : comment 1h de podcast devient 1 mois de contenu
Une fois que les fondations de la crédibilité sont posées grâce au contenu long format, la question demeure : comment alimenter les réseaux sociaux de manière efficace et cohérente ? C’est ici qu’intervient le cœur de la méthode de Thomas Burbidge, une approche que l’on pourrait qualifier de ‘création de contenu atomique’. Le principe est simple : ne plus jamais partir d’une page blanche. Votre contenu pilier (podcast, article, vidéo) n’est pas une finalité, c’est une mine d’or, une matière première brute que vous allez déconstruire, recycler et adapter pour toutes les autres plateformes. Cette stratégie transforme radicalement le processus. Vous ne subissez plus la pression de ‘trouver une idée de post’, vous avez un système pour extraire et diffuser la valeur que vous avez déjà créée.
Votre contenu pilier : la source de toute votre communication
Avant de pouvoir recycler, il faut avoir quelque chose à recycler. C’est votre contenu pilier. C’est l’épine dorsale de votre stratégie. Pour Thomas, ce sont ses épisodes de podcast. Pour vous, cela pourrait être un article de blog de fond, une conférence que vous avez donnée, une interview, un webinaire. L’essentiel est que ce contenu soit riche, dense et qu’il explore un sujet en profondeur. C’est votre ‘masterpiece’ de la semaine ou du mois. C’est sur ce format que vous allez concentrer le gros de votre effort créatif, votre recherche, votre structuration de pensée. C’est là que vous donnez le meilleur de vous-même.
L’erreur que beaucoup commettent est de s’arrêter là. Ils publient leur podcast ou leur article, le partagent une fois sur leurs réseaux et passent à autre chose. Thomas nous montre que c’est précisément là que le travail commence. Une fois ce contenu pilier créé, il ne s’agit plus de créer ‘ex nihilo’, mais de déconstruire. ‘On a plus besoin de créer de toute pièce, on peut juste aller piocher dans ce qu’on a fait. Prendre des morceaux qui nous paraissent intéressant à diffuser plus loin et les rendre contextuels au réseau qu’on a choisi.’ Imaginez votre épisode de podcast d’une heure. Il contient probablement 5 à 10 idées fortes, 3 anecdotes marquantes, une citation percutante, 4 conseils pratiques… Chacun de ces éléments est un ‘atome’ de contenu potentiel, une graine pour un post sur les réseaux sociaux.
Le système de recyclage : l’art de décliner sans se répéter
Avoir la matière première ne suffit pas, il faut un processus pour l’exploiter. Le secret n’est pas de faire un simple copier-coller, mais de ‘rendre le contenu contextuel’ à chaque plateforme. Un extrait de votre podcast ne sera pas présenté de la même manière sur LinkedIn, en Reel Instagram ou dans une newsletter. Chaque plateforme a ses propres codes, son propre langage. Le travail consiste à adapter chaque ‘atome’ de contenu au format et à l’audience de la plateforme ciblée.
Prenons un exemple concret. Vous avez enregistré un podcast sur les 5 erreurs à éviter en email marketing.
- Pour LinkedIn : Vous pouvez extraire une des erreurs, la transformer en un post texte structuré avec une accroche percutante (‘L’erreur N°1 en emailing que 90% des entrepreneurs font…’), développer le point en 3 paragraphes et conclure avec une question pour engager la discussion.
- Pour Instagram (Reel) : Vous pouvez prendre une citation forte de 15 secondes de votre podcast, la monter en vidéo face caméra avec des sous-titres dynamiques, en expliquant brièvement le concept en description.
- Pour la Newsletter : Vous pouvez approfondir l’une des 5 erreurs, en racontant une anecdote personnelle non présente dans le podcast et en ajoutant un appel à l’action spécifique pour vos abonnés.
- Pour un carrousel Instagram : Vous pouvez résumer les 5 erreurs en 5 slides visuelles, avec une slide d’introduction et une de conclusion.
En partant d’un seul contenu pilier, vous venez de générer des semaines de publications variées et cohérentes sur plusieurs plateformes. Vous ne vous répétez pas, vous approfondissez et adaptez. Le fil rouge reste le même, ce qui renforce votre expertise sur le sujet, mais la forme change, ce qui maintient l’intérêt de votre audience.
L’organisation est la clé : intégrer la ‘déconstruction’ à votre workflow
Cette méthode peut sembler complexe, mais elle devient fluide si elle est intégrée directement dans votre processus de production. C’est le conseil le plus pratique et le plus puissant de Thomas : ‘La production d’un épisode de podcast par exemple […] se termine pas après l’enregistrement et la mise en ligne du podcast, mais après le découpage en micro contenu.’ Il ne s’agit pas d’une tâche supplémentaire à faire ‘plus tard quand on aura le temps’, mais d’une étape à part entière du processus de création.
Pour cela, il utilise un système simple mais redoutable, basé sur Notion. Il a deux bases de données principales :
- La base des contenus piliers : Chaque nouvel épisode de podcast, chaque article y est ajouté, avec sa transcription complète, ses tags thématiques, sa date, etc. C’est la bibliothèque centrale.
- La base des micro-contenus : C’est la base des idées. Pendant qu’il monte son podcast ou qu’il l’écoute, dès qu’il repère une idée, une citation, un extrait pertinent, il le note dans cette base. Chaque ‘note’ est ensuite reliée au contenu pilier d’où elle provient.
Ce système lui permet, lorsqu’il doit planifier ses posts pour la semaine, de ne pas fixer une page blanche. Il ouvre sa base de données d’idées de micro-contenus, pioche dedans, et n’a plus qu’à faire le travail d’adaptation pour la plateforme choisie. C’est une machine de guerre contre le syndrome de la page blanche. L’effort est déplacé : au lieu de chercher frénétiquement une idée chaque jour, vous faites un travail de curation et de découpage une seule fois, au moment où le sujet est encore frais dans votre esprit.
Les Outils qui changent la donne : l’IA au service d’une créativité augmentée
Mettre en place un système de recyclage de contenu aussi structuré peut sembler intimidant, surtout quand on est seul à la barre de son entreprise. Heureusement, la technologie et notamment l’intelligence artificielle sont devenues des alliées précieuses pour automatiser les parties les plus fastidieuses de ce processus. Thomas Burbidge n’hésite pas à s’appuyer sur ces nouveaux outils, non pas pour remplacer sa créativité, mais pour la démultiplier. Il les utilise comme des assistants intelligents qui lui font gagner un temps considérable et lui servent de ‘déclencheurs d’idées’. Découvrons les deux outils qu’il a mis au cœur de son workflow pour transformer ses podcasts en une multitude de contenus dérivés.
Cast Magic : votre assistant de production de contenu
Le premier défi lorsqu’on veut recycler un contenu audio ou vidéo est de le transformer en texte. La transcription manuelle est une tâche longue et fastidieuse. C’est là qu’intervient le premier outil mentionné par Thomas : Cast Magic. Mais cet outil va bien au-delà d’une simple retranscription. ‘Un outil qui s’appelle Cast Magic qui fait la retranscription et me propose plein de différentes choses. Donc il me propose des posts, il me propose des moments à extraire, il me fait plein de propositions basées sur l’intelligence artificielle.’
Imaginez : vous téléchargez votre fichier audio. En quelques minutes, Cast Magic vous fournit non seulement une transcription complète et plutôt fiable, mais il analyse également le contenu pour vous suggérer des titres, des mots-clés, des résumés, et surtout, des propositions de posts pour LinkedIn, des fils de discussion pour Twitter (X), des scripts pour des vidéos courtes… C’est un véritable brainstorming automatisé. Thomas insiste sur le fait que le résultat n’est pas toujours parfait : ‘pas toujours aussi bons les uns que les autres, il y en a qui sont meilleurs, il y en a qui sont moins bons, mais ça me propose plein de trucs.’ Et c’est là toute la subtilité de l’usage de l’IA. Il ne s’agit pas de copier-coller aveuglément les suggestions, mais de les utiliser comme un point de départ, un ‘déclencheur’ qui vous fait gagner 80% du temps. L’IA fait le travail de détection et de première mise en forme, et vous conservez le rôle essentiel : celui d’affiner, de personnaliser, d’ajouter votre voix et votre angle unique.
Opus Clip : le découpage vidéo automatisé pour les formats courts
Avec la montée en puissance des formats vidéo verticaux (Reels, Shorts, TikTok), décliner un contenu long format en plusieurs clips courts et engageants est devenu un enjeu majeur. Faire ce travail manuellement (écouter, identifier les meilleurs passages, couper, ajouter des sous-titres, recadrer) peut prendre des heures. C’est pour résoudre ce problème que Thomas utilise un deuxième outil, spécialisé dans la vidéo : Opus Clip. Le principe est d’une simplicité redoutable : ‘tu mets la vidéo et ça le découpe en plein de plus petits formats courts verticaux.’
L’outil analyse votre vidéo longue (une interview, un webinaire…) et utilise l’IA pour identifier les passages les plus percutants, où les sujets sont les plus intéressants et où l’orateur est le plus engageant. Il génère alors automatiquement une série de clips courts, déjà recadrés au format vertical 9:16, avec des sous-titres dynamiques et colorés pour capter l’attention. Là encore, Thomas apporte une nuance importante : ‘pas toujours ultra pertinent. Il y a des fois, ils sont un peu nuls même, mais c’est des déclencheurs pour me dire ‘Ah oui, c’est vrai, ce moment-là, il était trop bien. » Opus Clip fait le gros du travail de détection et de montage. Votre rôle est ensuite de passer en revue les propositions, de jeter les moins bonnes, et d’améliorer les plus prometteuses en ajustant le découpage ou en peaufinant les sous-titres. C’est un gain de temps phénoménal qui rend la création de contenu vidéo court accessible même aux équipes les plus réduites.
Conclusion : Reprendre le contrôle de sa création de contenu
La conversation avec Thomas Burbidge nous offre bien plus qu’une simple liste de ‘hacks’ pour produire plus. Elle nous invite à un véritable changement de paradigme. Il est temps d’arrêter de voir la création de contenu comme une course sans fin contre des algorithmes impersonnels. Il est temps de cesser de subir la pression de la page blanche et de la publication quotidienne. La méthode proposée est une voie vers un entrepreneuriat plus serein, plus intentionnel et, finalement, plus efficace.
Le message clé est simple : commencez par la profondeur. Bâtissez votre maison sur le roc d’un contenu pilier riche et propriétaire, où votre expertise et votre voix unique peuvent pleinement s’exprimer. C’est là que la confiance se crée, que les relations se nouent et que votre véritable valeur est perçue. Une fois cette fondation solide en place, les réseaux sociaux redeviennent ce qu’ils auraient toujours dû être : de formidables amplificateurs, des canaux de distribution pour diffuser les pépites extraites de votre mine d’or, et non des tyrans affamés de contenu éphémère.
En intégrant le recyclage dans votre workflow, en vous appuyant intelligemment sur les outils d’IA et en organisant votre processus, vous transformez une contrainte en un système vertueux. Vous gagnez en temps, en cohérence et en sérénité. Vous ne vous demandez plus ‘Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire aujourd’hui ?’, mais ‘Quelle partie de la valeur que j’ai déjà créée puis-je partager aujourd’hui ?’. C’est une révolution. C’est reprendre le pouvoir sur votre stratégie, votre temps et votre énergie. Alors, prêt à construire votre propre machine de création de contenu, sereine et durable ?
Questions fréquentes sur la méthode de création de contenu
Par où commencer pour créer du contenu quand on débute ?
Si vous partez de zéro, la tentation est grande de sauter directement sur les réseaux sociaux pour obtenir une visibilité rapide. La méthode de Thomas Burbidge suggère exactement l’inverse. La première étape est de vous concentrer sur la création d’un ‘contenu pilier’ qui prouve votre expertise. Choisissez un format long que vous appréciez et que vous pouvez tenir sur la durée : un podcast, un blog, une chaîne YouTube avec des vidéos de fond, ou une newsletter détaillée. Cet effort initial permet de construire une base solide de crédibilité. Ce n’est qu’une fois que vous avez quelques contenus de fond à votre actif que vous devriez commencer à les ‘atomiser’ pour les réseaux sociaux.
Je trouve que c’est toujours plus pertinent de commencer par des contenus qui valorisent notre crédibilité et notre expertise pour ensuite essayer de les accélérer disons grâce aux réseaux sociaux où on peut être visible d’inconnus.
Comment trouver des sujets de posts pour les réseaux sociaux sans s’épuiser ?
Le secret est de ne plus jamais chercher des idées de ‘posts’, mais de chercher des idées de ‘sujets de fond’. Votre source d’inspiration principale doit être les problématiques réelles de vos clients et les questions que vous vous posez dans votre propre activité. Une fois que vous traitez un sujet en profondeur dans votre contenu pilier (podcast, article), vous disposez d’une matière première extrêmement riche. Chaque sous-partie, chaque conseil, chaque anecdote de ce contenu long peut devenir un post à part entière. Le travail n’est plus une création à partir de rien, mais une extraction et une adaptation.
On a plus besoin de créer de toute pièce, on peut juste aller piocher dans ce qu’on a fait. Prendre des morceaux qui nous paraissent intéressant à diffuser plus loin et les rendre contextuels au réseau qu’on a choisi.
Est-il plus important d’avoir une grande audience ou une audience engagée ?
Dans un cadre entrepreneurial, une audience engagée et qualifiée est infiniment plus précieuse qu’une grande audience passive ou non pertinente. Un post qui fait des millions de vues mais qui n’est pas aligné avec votre expertise ne vous apportera pas de clients. Il vaut mieux avoir 100 personnes qui consomment votre contenu de fond, comprennent votre valeur et vous font confiance, que 100 000 personnes qui ont ‘liké’ un post amusant sans savoir ce que vous faites. Concentrez-vous sur les métriques business comme la valeur à vie d’un client (LTV) plutôt que sur les métriques de vanité comme le nombre de followers.
On peut avoir une petite audience avec peu de gens qui nous suivent et nous connaissent mais qui donnent lieu derrière à une entreprise très rentable parce que c’est les bonnes personnes qui consomment les bons contenus, qui sont convaincus de ce que tu proposes.
Qu’est-ce qu’un ‘contenu pilier’ et comment le créer ?
Un ‘contenu pilier’ (ou contenu de fond) est une pièce de contenu substantielle, détaillée et à forte valeur ajoutée qui explore un sujet en profondeur. Il sert de base à toute votre autre communication. Les formats courants sont les épisodes de podcast, les articles de blog de plus de 1500 mots, les webinaires, les guides complets ou les vidéos longues. Pour en créer un, partez d’une problématique centrale pour votre audience. Structurez votre pensée, faites des recherches, apportez votre perspective unique et vos expériences. L’objectif est de créer LA ressource de référence sur ce micro-sujet, celle qui apporte une réelle transformation ou clarification au lecteur/auditeur.
Commence par produire du contenu de fond plutôt long du coup, fouiller qui valorise ton expertise à ta crédibilité et ensuite tu l’accéléreras avec les réseaux sociaux quand tu auras pris le rythme et quand tu auras déjà ce cette espèce de valise de contenu prête.
Quels outils d’IA peuvent aider à recycler du contenu ?
L’intelligence artificielle est un formidable accélérateur pour le recyclage de contenu. Pour le contenu audio et vidéo, des outils comme Cast Magic peuvent fournir une transcription et surtout suggérer des extraits, des titres, et même des brouillons de posts pour les réseaux sociaux. Pour la vidéo, Opus Clip est spécialisé dans le découpage automatique de vidéos longues en clips courts et verticaux, en ajoutant des sous-titres dynamiques. Ces outils ne remplacent pas le créateur, mais ils automatisent 80% du travail technique, agissant comme des ‘déclencheurs d’idées’ et faisant gagner un temps précieux.
J’ai deux outils […] Un outil qui s’appelle Cast Magic qui fait la retranscription et me propose plein de différentes choses. […] Et à côté quand c’est en vidéo, j’ai un outil qui s’appelle Opus clip où tu mets la vidéo et ça le découpe en plein de plus petits petits formats courts verticaux.
Comment organiser sa production de contenu pour être plus efficace ?
L’efficacité réside dans l’intégration du processus de recyclage dès la création du contenu pilier. Il ne faut pas le voir comme une tâche séparée. Concrètement, lorsque vous montez votre podcast ou finalisez votre article, ayez un système pour noter immédiatement les ‘pépites’ : les citations percutantes, les idées clés, les anecdotes. Thomas Burbidge utilise un système sur Notion avec une base de données pour ses contenus piliers et une autre pour les ‘micro-contenus’ qui y sont reliées. Ainsi, quand vient le moment de planifier ses réseaux sociaux, il pioche dans une liste d’idées déjà existantes et validées, au lieu de partir de zéro.
La production d’un épisode de podcast […] se termine pas après l’enregistrement et la mise en ligne du podcast, mais après le découpage en micro contenu. Et l’idée c’est que cette phase de production en gros, elle intègre le fait de créer des petites pièces pour les réseaux sociaux.


![[Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis 4 Logo de l'épisode [Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-comment-fixer-ses-tarifs-avec-insaff-el-hassini-episode-228-on-parle-de-prix-remun-1024x1024.jpeg)

