« J’ai pas le temps de faire de la com' » C’est faux ! et je vous dis comment faire – Episode 195

‘J’ai pas le temps de faire de la com » : la phrase qui sabote silencieusement votre entreprise

‘J’ai pas le temps de faire de la com », ‘c’est pour les grosses boîtes’, ‘de toute façon on n’a pas le budget’, ‘et puis franchement, est-ce que ça marche vraiment ?’. Ces phrases, je parie que vous les avez déjà entendues, ou peut-être même prononcées. Elles résonnent comme des vérités, des justifications logiques face à un agenda qui déborde et des ressources limitées. En tant qu’entrepreneur, votre énergie est précieuse, et chaque minute compte. La tentation de se concentrer uniquement sur le ‘cœur de métier’ – la production, le service client – est immense. La communication, elle, apparaît souvent comme une cerise sur un gâteau qu’on n’a même pas encore eu le temps de préparer.

Pourtant, je suis là pour vous dire que ces phrases, aussi compréhensibles soient-elles, sont parmi les plus dangereuses pour la pérennité de votre activité. Elles ne sont pas des constats, mais des mythes. Des croyances limitantes qui, sous une apparence de pragmatisme, vous coupent de votre marché, de vos futurs clients et, à terme, de votre croissance. Comme je le dis souvent :

‘Ces phrases, je vous le dis, je les ai trop entendu. Trop c’est trop, il fallait que je fasse un épisode pour mettre les points sur les I parce que ces phrases, bah je comprends qu’on puisse les penser mais tout ce qu’elles font, c’est nuire à votre activité d’autant plus qu’elles sont parfaitement fausses.’

Dans cet article, nous n’allons pas seulement déconstruire ces mythes. Nous allons aller beaucoup plus loin. Je vais vous donner une feuille de route claire, concrète et réaliste pour transformer la communication d’une corvée redoutée en un pilier stratégique et maîtrisé de votre quotidien d’entrepreneur. Oubliez les théories complexes et les budgets à six chiffres. Nous allons parler de votre réalité, de votre temps, de vos moyens. Nous allons voir comment libérer cet espace mental et temporel indispensable, comment choisir les actions qui comptent vraiment et comment, enfin, faire de la communication un allié puissant de votre développement. Attachez vos ceintures, nous partons casser les mythes et construire votre succès.

Pourquoi vos ‘bonnes excuses’ sont en réalité de mauvaises stratégies

Avant de plonger dans les solutions, il est crucial de comprendre la véritable nature du problème. Les objections courantes au sujet de la communication ne sont pas simplement des contraintes logistiques ; elles sont le symptôme d’une perception erronée de ce qu’est le rôle d’un entrepreneur aujourd’hui. Les considérer comme des obstacles insurmontables, c’est laisser la porte ouverte à des risques bien plus grands : la stagnation, l’invisibilité et l’obsolescence. Il est temps de regarder ces ‘bonnes excuses’ droit dans les yeux et de comprendre en quoi elles constituent de très mauvaises stratégies pour votre avenir.

Le mythe du ‘manque de temps’ : une illusion d’optique sur vos priorités

L’argument du manque de temps est le plus répandu, et le plus insidieux. Bien sûr, vos journées sont remplies. Mais affirmer ne ‘pas avoir le temps’ revient à dire que d’autres tâches sont plus importantes. Est-ce vraiment le cas ? Il n’existe que deux scénarios très précis où ne pas communiquer activement est acceptable.

‘Le premier, c’est que vous avez plus de clients que ce que vous pouvez en absorber. Et le deuxième, c’est que vous n’êtes pas dépendant d’un tiers pour obtenir vos clients.’

Si, et seulement si, ces deux conditions sont réunies simultanément, alors félicitations, vous pouvez vous passer de cet article. Pour tous les autres, c’est-à-dire 99,9% des entrepreneurs, cette excuse est un leurre. Le véritable enjeu n’est pas le manque de temps, mais l’allocation de ce temps. Chaque heure que vous ne consacrez pas à faire connaître votre offre est une heure où vous laissez le champ libre à vos concurrents et où vous acceptez de subir le marché plutôt que de le façonner. Le coût d’opportunité est colossal : combien de clients potentiels ne vous ont jamais trouvé ? Combien de projets passionnants vous ont échappé, faute de visibilité ? Le temps n’est pas une ressource que l’on trouve, c’est une ressource que l’on alloue. Et allouer du temps à sa communication n’est pas une perte, c’est un investissement stratégique dans la continuité de votre activité.

Le mythe du ‘manque de budget’ : l’équation erronée du coût de l’inaction

Juste après le temps vient l’argent. ‘La com’, c’est cher’. Cette idée reçue est tenace, car elle est souvent associée aux grandes campagnes publicitaires. Pourtant, elle ignore une réalité fondamentale du marketing moderne : la créativité et la pertinence surpassent souvent le capital. Mais le plus grand angle mort de ce raisonnement est l’oubli du véritable coût : celui de ne rien faire. J’aime beaucoup retourner le problème de cette façon.

‘Ce qu’il faut regarder, c’est pas tant ce qu’on dépense, mais le coût de l’inaction. […] Combien ça va vous coûter si vous ne communiquez pas ?’

La réponse est simple : cela vous coûtera votre chiffre d’affaires. Si personne ne sait que vous existez, personne n’achètera. C’est une logique implacable. Chaque jour sans communication est un jour où votre caisse enregistreuse reste silencieuse. Cet ‘investissement’ que vous pensez économiser se transforme en manque à gagner direct et exponentiel. Aujourd’hui, de nombreuses stratégies de communication sont quasiment gratuites en termes financiers : créer du contenu sur un blog, animer un réseau social, construire une liste email, participer à des événements en ligne… L’investissement principal n’est pas monétaire, c’est votre temps et votre expertise. Comme je le dis souvent, ‘l’argent va se transformer en temps si on n’a pas d’argent’. L’un ou l’autre est nécessaire, mais prétendre qu’il faut des fortunes pour se faire entendre est une excuse qui ne tient plus la route à l’ère du digital.

La communication : pas une tâche en plus, mais le cœur de votre métier

Une fois les mythes du temps et de l’argent évacués, nous touchons au cœur du sujet : un changement de perspective fondamental. La communication n’est pas une activité périphérique que l’on ‘fait en plus’ quand on a un moment. Pour un entrepreneur au XXIe siècle, c’est une compétence et une fonction aussi vitale que la comptabilité ou la gestion de produit. C’est le pont que vous construisez entre ce que vous faites et ceux pour qui vous le faites. Sans ce pont, votre savoir-faire, aussi brillant soit-il, reste isolé et sans valeur pour le marché.

Exister dans un monde de concurrence et de bruit

Soyons clairs, nous vivons dans un monde saturé d’informations et d’offres.

‘On va pas se leurrer, hein, on va pas se raconter de bêtises, il y a énormément d’offre autour de nous. Vous avez très probablement beaucoup de concurrents qui eux, et ben se gênent pas pour communiquer.’

Le silence n’est pas neutre ; il est synonyme d’invisibilité. Ne pas communiquer, c’est accepter d’être noyé dans la masse. Pire encore, si vous êtes sur un marché innovant sans concurrence directe, votre tâche est encore plus grande : vous devez éduquer votre audience, lui faire comprendre le problème que vous résolvez. Dans les deux cas, la communication est votre outil principal. À cette concurrence directe s’ajoute la concurrence pour l’attention. Votre client potentiel est bombardé de notifications, de messages, de sollicitations. Votre communication régulière est le seul moyen de créer un espace mental pour votre marque dans son esprit, de construire une familiarité qui se transformera en confiance, puis en acte d’achat.

Une assurance-vie dans un monde qui change à toute vitesse

L’exemple de l’intelligence artificielle comme ChatGPT est frappant. En quelques mois, un outil inexistant est devenu un standard qui transforme des industries entières.

‘Mon propos, c’est qu’on est dans un monde qui change très très vite et de plus en plus vite. […] Si vous n’êtes pas là, si vous n’avez pas installé votre marque, votre réputation, votre message, vos valeurs, vos façons de communiquer, votre ton, et bien vous risquez de ne pas survivre tout simplement au prochain changement rapide qui arrivera.’

Cette phrase est capitale. Votre communication n’est pas seulement un outil de vente à court terme. C’est la construction d’un actif durable : votre marque, votre réputation, votre communauté. Cet actif est votre meilleure assurance contre l’imprévu. Quand un nouveau concurrent arrive, quand une technologie bouleverse votre secteur, quand une crise économique survient, c’est la solidité du lien que vous avez tissé avec votre audience qui vous permettra de pivoter, d’expliquer, et de conserver leur confiance. Ne pas communiquer, c’est comme naviguer sans boussole et sans ancre en pleine tempête : à la première grosse vague, vous êtes à la dérive.

Le plan d’action : comment intégrer la communication dans votre agenda (vraiment)

Admettre que la communication est essentielle est la première étape. La seconde, bien plus concrète, est de lui faire une place réelle et pérenne dans votre emploi du temps. Il ne s’agit pas de ‘trouver’ du temps par magie, mais de le ‘créer’ de manière intentionnelle. Voici une méthode en trois temps pour passer de la bonne intention à l’action systématique, sans pour autant sacrifier le reste de votre activité.

Le chiffre qui change tout : une demi-journée par semaine, minimum

Arrêtons de parler dans le vague. De combien de temps parlons-nous ? Mon expérience et l’observation de centaines d’entrepreneurs me mènent à une conclusion claire.

‘Pour moi, il faut au minimum y passer une demi-journée par semaine. Et quand je dis une demi-journée, je pèse mes mots, hein, c’est pour moi le minimum, ça peut être beaucoup plus.’

Une demi-journée, soit environ quatre heures par semaine. Cela peut sembler énorme si vous partez de zéro, mais c’est un investissement incompressible dans le monde digital actuel. Ce temps n’est pas monolithique. Vous pouvez le décomposer : une heure pour la planification stratégique et l’analyse, deux heures pour la création de contenu (un article, quelques publications, une vidéo…), et une heure pour l’interaction et la distribution. Pour une personne qui me dirait que c’est trop, je lui répondrais sans hésiter : ‘il se trompe’. Ce temps est le moteur de votre acquisition client. Le négliger, c’est choisir de faire tourner votre entreprise au ralenti.

De l’engagement à l’habitude : la puissance de la récurrence

La simple décision de bloquer du temps ne suffit pas. La motivation fluctue, les urgences apparaissent. La clé n’est pas la volonté, mais le système. Vous devez transformer votre session de communication en une habitude aussi ancrée que de consulter vos emails le matin.

‘Les habitudes, et ben c’est plus facile à tenir que les engagements. […] Une fois que c’est une habitude, ça n’est plus difficile.’

Inspiré par des concepts comme ceux du livre ‘The One Thing’, le principe est simple : répétez la même action, au même moment, de la même manière, jusqu’à ce qu’elle devienne un automatisme. Choisissez votre créneau – le lundi matin pour lancer la semaine, le vendredi après-midi pour faire le bilan et préparer la suite – et sanctuarisez-le. Au début, cela demandera un effort conscient, une discipline. Vous devrez peut-être ‘vous forcer la main pendant 2 mois’. Mais une fois l’habitude installée, l’effort disparaît. Vous ne vous poserez plus la question ‘Est-ce que je fais ma com’ aujourd’hui ?’. Ce sera simplement ‘C’est lundi 9h, c’est le moment de la com’.

L’agenda, votre meilleur allié : bloquer, sacraliser, exécuter

La mise en pratique de cette habitude passe par un outil très simple : votre agenda.

‘Si ce n’est pas dans votre agenda, ça ne sera pas fait parce que il va se passer 1000 autres choses.’

C’est une vérité absolue. Créez un rendez-vous récurrent avec vous-même, intitulé ‘Développement Communication’ ou ‘Stratégie Marketing’. Invitez-vous. Mettez une couleur distincte. Traitez ce rendez-vous avec le même respect que celui que vous accorderiez à votre plus gros client. Ne le déplacez pas, ne l’annulez pas sauf en cas d’urgence absolue. Ce simple acte de planification change tout. Il transforme une idée vague (‘il faudrait que je communique plus’) en une tâche concrète, datée et prioritaire. C’est le passage de la réactivité (‘je communique quand j’ai un trou’) à la proactivité (‘je communique parce que c’est prévu et c’est stratégique’).

De la stratégie à l’action : choisir ses batailles et s’y tenir

Allouer du temps est une chose, l’utiliser efficacement en est une autre. Le monde du marketing digital est un océan de possibilités : réseaux sociaux, SEO, publicité, emailing, podcasts… Vouloir tout faire est le plus sûr moyen de ne rien faire de bien. C’est ce que l’on appelle le ‘syndrome de l’objet brillant’. Pour être efficace, il faut choisir, se concentrer et persévérer. L’efficacité ne naît pas de l’agitation, mais de la clarté et de la discipline.

La loi de Pareto (80/20) : votre filtre anti-dispersion

Face à la multitude d’options, le principe de Pareto est votre meilleur guide. Il postule que 80% de vos résultats proviendront de 20% de vos actions. Votre mission est d’identifier ce fameux 20%.

‘Trouvez les 20 % de stratégies qui vont faire 80 % de votre visibilité. Si vous ne savez pas lesquels vont le faire, testez, allez-y au feeling. […] Mais testez, mais faites-le intentionnellement.’

Plutôt que de poster un peu sur Instagram, un peu sur LinkedIn et d’envoyer une newsletter de temps en temps, choisissez un ou deux canaux qui vous semblent les plus pertinents pour votre audience et votre personnalité. Misez tout sur eux. Par exemple, concentrez-vous sur la rédaction d’un article de blog de fond chaque semaine (votre 20%) et passez du temps à le promouvoir activement. Ne vous laissez pas distraire par le nouveau réseau social à la mode. Définissez vos priorités, écrivez-les, et ignorez le reste. C’est un acte de renoncement difficile mais incroyablement libérateur et productif.

Le contrat avec soi-même et la patience stratégique

Une fois vos actions prioritaires choisies, le prochain défi est la constance. Les résultats en communication sont rarement instantanés. Ils se construisent dans la durée, par la répétition et la confiance. Pour ne pas abandonner après quelques semaines, je vous propose une technique puissante : le contrat avec vous-même.

‘Moi je passe un contrat avec moi-même. Typiquement sur le podcast du marketing, […] j’ai décidé de toujours sortir mon épisode de la semaine, quoi qu’il arrive.’

Décidez par exemple : ‘Pendant les 6 prochains mois, je publie une vidéo sur YouTube chaque mardi, quels que soient les résultats à court terme’. Ce contrat vous protège de votre propre impatience. Il vous oblige à donner à votre stratégie le temps nécessaire pour porter ses fruits. Car c’est là l’une des erreurs les plus communes : juger trop vite. La communication, c’est semer des graines. Il faut du temps pour qu’elles germent. Fixez-vous une échéance lointaine pour la première évaluation : 6 mois, voire un an. D’ici là, votre seule mission est d’exécuter le plan, sans vous poser de questions.

Mesurer pour progresser : l’art de l’évaluation pertinente

Le temps défini dans votre contrat est écoulé. C’est le moment de faire le point. Mais évaluer l’efficacité de sa communication ne se résume pas à regarder un chiffre. C’est un exercice stratégique qui doit prendre en compte de multiples facteurs pour vous permettre de prendre les bonnes décisions pour la suite : continuer, ajuster ou pivoter.

Au-delà des objectifs : l’analyse à 360 degrés

La première étape, bien sûr, est de comparer vos résultats aux objectifs que vous aviez fixés. Les avez-vous atteints, dépassés, ou en êtes-vous loin ? Mais cette analyse brute est insuffisante.

‘Il y a autre chose à regarder, c’est que encore une fois les choses bougent autour de vous. […] Allez regarder quelle a été l’évolution de l’environnement, de vos concurrents, […] l’évolution de la technologie, […] l’évolution de votre business, […] et puis évaluez votre offre.’

Cette vision à 360 degrés est fondamentale. Peut-être n’avez-vous pas atteint votre objectif de chiffre d’affaires, mais votre liste email a doublé, un actif précieux pour l’avenir. Peut-être qu’un nouveau concurrent a changé la donne avec une approche agressive. Peut-être que votre offre initiale a évolué et que votre communication doit s’adapter. Cette analyse contextuelle vous évite de tirer des conclusions hâtives et vous donne les clés pour affiner votre stratégie pour le prochain cycle.

Conclusion : Faites de la communication votre plus grand levier de croissance

Nous avons parcouru un long chemin, depuis le mythe paralysant du ‘je n’ai pas le temps’ jusqu’à un plan d’action structuré et réaliste. Le message central est simple : la communication n’est pas une option, une corvée ou un luxe. C’est le moteur qui alimente votre croissance, le bouclier qui protège votre avenir et la voix qui porte votre valeur. Cesser de la voir comme un coût pour la percevoir comme le meilleur investissement que vous puissiez faire est le changement de mentalité le plus important pour tout entrepreneur.

Le plan est désormais entre vos mains. Il ne requiert pas un budget colossal ni des journées de 48 heures. Il demande de l’intentionnalité, de la discipline et de la patience. Bloquez cette demi-journée dans votre agenda. Transformez-la en une habitude inébranlable. Choisissez vos batailles avec la sagesse du principe de Pareto. Engagez-vous sur le long terme via un contrat avec vous-même. Soyez patient et évaluez avec intelligence. En faisant cela, vous ne ferez pas que ‘cocher une case marketing’. Vous construirez un actif durable, une relation de confiance avec votre marché et une entreprise plus résiliente, plus visible et in fine, plus prospère. Alors, la vraie question n’est plus ‘Avez-vous le temps de communiquer ?’ mais ‘Avez-vous les moyens de ne pas le faire ?’. Ouvrez votre agenda, maintenant. La croissance vous attend.

Questions fréquentes sur la stratégie de communication pour entrepreneurs

Combien de temps faut-il vraiment consacrer à sa communication chaque semaine ?

Le temps idéal dépend de votre activité, mais un minimum absolu est nécessaire pour obtenir des résultats dans l’environnement digital actuel. Il ne s’agit pas de quelques minutes par-ci par-là. Pour construire une présence solide, il faut être intentionnel. Je recommande de sanctuariser au moins une demi-journée par semaine. Ce bloc de quatre heures permet non seulement de produire du contenu, mais aussi de réfléchir à la stratégie, d’analyser les résultats et d’interagir avec votre communauté. C’est un investissement direct dans votre acquisition client future.

‘Pour moi, il faut au minimum y passer une demi-journée par semaine. Et quand je dis une demi-journée, je pèse mes mots, hein, c’est pour moi le minimum, ça peut être beaucoup plus, ça peut être une journée, une journée et demie, deux journées, trois journées.’

Comment puis-je communiquer efficacement si je n’ai vraiment aucun budget ?

C’est une fausse croyance de penser que la communication efficace nécessite forcément un gros budget. L’absence de budget financier doit être compensée par un investissement en temps et en créativité. Concentrez-vous sur des stratégies organiques : le marketing de contenu (blog, podcast), l’animation d’un ou deux réseaux sociaux pertinents, le référencement naturel (SEO) ou la construction d’une liste email. Le plus important n’est pas ce que vous dépensez, mais le coût de votre inaction. Ne rien faire vous coûtera bien plus cher en manque à gagner.

‘La com c’est pas forcément cher, il y a plein de façons de communiquer sans dépenser quoi que ce soit ou quasiment. […] Ce qui va vous coûter cher, c’est de ne pas communiquer parce que tout le temps que vous allez attendre, […] et bien vous n’allez pas vendre.’

Je ne suis pas expert en communication, par où dois-je commencer ?

Commencer simplement est la clé. Ne visez pas la perfection, visez la progression. La première étape est stratégique : qui sont vos clients et où se trouvent-ils ? Cela déterminera le canal sur lequel vous concentrer. Ensuite, définissez votre message principal. Une fois ces bases posées, lancez-vous. Choisissez une action simple et tenez-vous-y, comme publier un post pertinent sur LinkedIn trois fois par semaine. La communication, comme tout le reste, s’apprend en faisant. L’important est de démarrer et d’être régulier.

‘Pour être efficace, il va falloir savoir où l’on va et comment on va le faire. Où l’on va, ben c’est avoir une stratégie claire avec un canal d’acquisition, de quoi nourrir son audience et de quoi la convertir.’

Comment choisir les bonnes actions de communication (le fameux 20/80) ?

Appliquer le principe de Pareto (80/20) à votre communication signifie identifier les quelques actions qui généreront la majorité de vos résultats. Pour cela, posez-vous les bonnes questions : Quel canal touche le plus directement mon client idéal ? Quelle forme de contenu (écrit, audio, vidéo) me permet de démontrer le mieux mon expertise et me coûte le moins d’énergie ? Où mes concurrents ont-ils du succès (et où sont leurs angles morts) ? Au début, il faudra tester intentionnellement une ou deux stratégies pour voir ce qui fonctionne pour vous, puis doubler la mise sur les plus performantes.

‘Vous allez utiliser le fameux principe de Pareto, vous le connaissez, hein. Le principe de Pareto, c’est le 80-20, c’est de regarder toutes vos stratégies et de vous dire bah dans tout ça, il y en a 20 % qui vont faire 80 % de ma visibilité.’

Pourquoi mes efforts de communication ne donnent-ils pas de résultats immédiats ?

C’est l’une des plus grandes sources de découragement. La communication n’est pas un interrupteur ‘on/off’. C’est un processus de construction de confiance. Votre audience a besoin de temps pour vous découvrir, vous entendre, vous comprendre et enfin, vous faire confiance. Chaque publication, chaque email, chaque interaction est une brique que vous ajoutez à cet édifice. C’est pourquoi il est crucial de ne pas évaluer une stratégie après seulement quelques semaines. Il faut laisser le temps à l’effet cumulé de se mettre en place.

‘Les résultats en communication, ça n’arrive pas tout de suite. Il faut laisser du temps au temps. Et ça il faut le savoir dès le début parce que c’est peut-être l’une des premières causes de la non-efficacité d’une stratégie de communication, c’est qu’on lui a pas laissé le temps de s’installer.’

Est-il vraiment possible de tout déléguer en communication ?

On peut déléguer de nombreuses tâches d’exécution : la création de visuels, la programmation de posts, le montage d’une vidéo. Cependant, la stratégie de communication est de votre responsabilité en tant que chef d’entreprise. C’est vous qui insufflez la vision, les valeurs, le ton de votre marque. Déléguer entièrement la stratégie, c’est prendre le risque de créer une communication déconnectée de l’âme de votre entreprise. Faites-vous accompagner, entourez-vous d’experts, mais ne déléguez jamais la direction.

‘La com in fine, c’est de votre responsabilité. C’est vous qui devez impulser la destination, l’orientation, la vision, ça fait partie du métier d’entrepreneur. […] Si vous n’êtes pas là pour décider de la stratégie de communication, très sincèrement, à mon avis, vous allez droit dans le mur.’

Comment rester motivé à communiquer sur le long terme ?

La motivation est une ressource épuisable. Ne comptez pas sur elle. Comptez sur les habitudes. C’est le secret de la régularité. En faisant de votre communication un rituel hebdomadaire, à heure fixe, vous éliminez la nécessité de vous motiver à chaque fois. L’action devient automatique. Au début, cela demande de la discipline, mais après quelques mois, l’habitude prend le relais. C’est bien plus puissant et fiable que de se reposer sur une inspiration ou une motivation passagère.

‘Prendre un engagement, se motiver à faire quelque chose, et ben c’est difficile, c’est dur. […] En revanche, avoir une habitude et garder sur la longueur une habitude, c’est beaucoup plus simple. […] une fois que c’est une habitude, vous ne réfléchissez plus.’

Que faire si, après 6 mois, ma stratégie de communication ne fonctionne pas ?

Si après une période définie (6 mois à 1 an), les résultats ne sont pas là, il est temps d’analyser, pas d’abandonner. Regardez vos objectifs : étaient-ils réalistes ? Ensuite, analysez le contexte : le marché a-t-il changé ? Un concurrent a-t-il modifié la donne ? Votre offre est-elle toujours pertinente ? Souvent, le problème n’est pas la stratégie elle-même, mais un décalage avec l’environnement ou l’offre. Cette évaluation complète vous permettra de faire des ajustements ciblés plutôt que de tout jeter et de repartir de zéro.

‘Lorsque vous évaluez une stratégie de communication, pensez bien à regarder bien sûr vos objectifs, mais aussi tout ce qui a bougé tout autour. […] l’évolution de votre environnement, de la technologie, du business et de votre offre.’