L’automatisation : ce n’est pas de la tech, c’est votre prochain super-pouvoir
C’est marrant comme des idées peuvent s’ancrer profondément dans notre tête, n’est-ce pas ? Pendant longtemps, une petite voix insistante me murmurait une équation absurde : ‘Le digital, c’est de la tech. La tech, c’est pour les hommes’. Personne ne me l’a jamais dit frontalement, et pourtant, cette croyance limitante, probablement un résidu sociétal tenace, a failli me faire passer à côté d’une révolution pour mon activité. Cette petite voix, c’est une forme de syndrome de l’imposteur, ce sentiment de ne pas être crédible, de ne pas être à sa place. Heureusement, j’ai appris à la faire taire, mais elle resurgit parfois, notamment face à des domaines qui semblent complexes. L’un d’eux, c’était l’automatisation.
Pour moi, le mot ‘automatisation’ évoquait des lignes de code, des systèmes complexes, un univers opaque et réservé à une élite de développeurs. En tant qu’entrepreneure, et plus particulièrement passionnée par l’emailing, je savais pourtant que c’était un passage obligé. Je suis absolument convaincue que les deux principaux atouts de mon entreprise sont ce podcast et ma base email. Faire l’impasse sur l’automatisation dans ce contexte était tout simplement impossible. Et parfois, ne pas avoir le choix est une bénédiction. Cela nous force à dépasser nos propres barrières mentales.
Alors, je me suis lancée. Et ce que j’ai découvert a complètement changé ma vision du travail et de l’efficacité. L’automatisation, ce n’est pas une affaire de technique, mais de logique. Ce n’est pas une complication, mais une simplification radicale de notre quotidien. C’est un moyen de se libérer des tâches répétitives et à faible valeur ajoutée pour se concentrer sur ce qui compte vraiment : créer, échanger, innover. Aujourd’hui, je veux vous emmener faire un tour dans les coulisses de mon outil fétiche, Zapier, pour vous montrer que vous aussi, vous pouvez transformer votre business grâce à l’automatisation business, sans la moindre compétence technique. Oubliez la petite voix, et préparez-vous à débloquer votre nouveau super-pouvoir.
Le piège de l’usine à gaz : pourquoi tout automatiser est une mauvaise idée
Avant de plonger dans le ‘comment’, il est essentiel de parler du ‘pourquoi’ et surtout du ‘comment ne pas faire’. Lorsqu’on découvre la puissance de l’automatisation, l’enthousiasme peut vite se transformer en une frénésie contre-productive. On commence par une tâche simple. ‘Wow, je viens de gagner 5 minutes !’. Puis une autre. ‘Incroyable, 5 minutes de plus !’. On fait le calcul : ‘5 minutes plus 5 minutes, à la fin de la semaine, ça fait 1 heure. Je gagne 1 heure de temps !’. L’excitation monte et on se met à vouloir tout connecter, tout lier, tout automatiser. C’est le début du piège de l’usine à gaz.
On se dit que si on peut automatiser ceci, on peut aussi automatiser cela, et on commence à construire des systèmes complexes, avec des dépendances multiples, des scénarios imbriqués… Et c’est là que les problèmes commencent. Ce qui devait être une source de simplicité devient un monstre de complexité. Comme je le disais dans l’épisode : ‘Finalement, on en vient à se compliquer plus la vie que ce qu’on avait avant’. C’est un paradoxe terrible : l’outil censé nous libérer devient une nouvelle prison mentale. C’est pourquoi une approche réfléchie et mesurée est absolument fondamentale.
L’importance de la simplicité et du suivi
Le principal risque de cette sur-optimisation est de créer ce que j’appelle un ’embrouillamini inextricable’. Une erreur se produit, un email ne part pas, une facture n’est pas générée. Et là, impossible de comprendre d’où vient le problème. Est-ce le déclencheur ? L’action ? Une étape intermédiaire ? Un bug dans l’un des logiciels connectés ? Vous passez alors plus de temps à déboguer votre système que vous n’en auriez passé à faire la tâche manuellement. La simplicité est votre meilleure alliée. Commencez petit. Automatisez une tâche, testez-la, assurez-vous qu’elle fonctionne parfaitement et qu’elle vous apporte une réelle valeur. Puis, passez à la suivante.
Un autre point crucial est le suivi. Au début, on se souvient de chaque automatisation mise en place. Mais avec le temps, on oublie. ‘À force, on oublie que la tâche est faite’. C’est normal, le but est de ne plus y penser. Mais cet oubli peut être dangereux si l’on met en place d’autres systèmes qui viennent contredire les premiers. C’est pourquoi je recommande, même si je l’avoue ‘je le fais pas, mais il faudrait’, de garder un tracking de ses automatisations. Un simple document Google Sheet ou un tableau Notion listant le déclencheur, l’action, les applications concernées et le but de chaque automatisation peut vous sauver des heures de maux de tête à l’avenir.
L’authenticité, votre atout maître à l’ère de l’IA
Le second grand piège est plus subtil, mais peut-être encore plus dommageable : la perte d’authenticité. Nous vivons une époque fascinante avec l’émergence de l’intelligence artificielle. Je suis moi-même une ‘aficionado de l’intelligence artificielle’, mais il faut être lucide. Plus les contenus générés par des machines se multiplieront, plus la valeur de l’humain, de l’authenticité, de la voix unique, augmentera. Vos clients, votre audience, ne chercheront pas une perfection robotique, mais une connexion humaine. ‘L’authenticité, ça va être une véritable force’.
Le danger est de vouloir utiliser l’automatisation pour simuler cette touche humaine. Automatiser l’envoi d’un email de bienvenue, c’est parfait. Automatiser la génération d’une réponse ‘personnalisée’ à un commentaire sur les réseaux sociaux, c’est risqué. La ligne à ne pas franchir est celle-ci : ‘automatiser des tâches qui ne sont pas vous’. N’automatisez pas votre personnalité, votre ton, votre créativité. Utilisez l’automatisation pour dégager du temps afin que VOUS puissiez être plus présent, plus humain, plus authentique dans les interactions qui comptent vraiment. C’est là que réside le véritable avantage concurrentiel pour les années à venir.
Zapier, votre traducteur universel entre toutes vos applications
Maintenant que nous avons posé les gardes-fous, parlons de l’outil qui rend tout cela possible : Zapier. J’aurais pu aussi vous parler de Make, son concurrent principal, mais comme je l’explique dans le podcast, ‘moi j’utilise Zapier, donc je vais vous parler de celui-là’. La meilleure façon de comprendre Zapier, c’est de l’imaginer comme un entremetteur, un traducteur universel pour vos applications. Dans notre quotidien d’entrepreneur, nous utilisons une multitude d’outils qui, par défaut, ne se parlent pas. Votre plateforme de formation (comme Thinkific pour moi), votre outil d’emailing (Mailchimp), votre agenda en ligne (Calendly), votre espace de stockage (Google Drive)… Chacun vit dans son propre silo.
Zapier vient briser ces silos. Il crée des ponts entre ces différentes applications pour qu’une action dans l’une puisse déclencher automatiquement une action dans une autre. C’est la magie de l’API (Application Programming Interface), mais rendue accessible à tous, sans avoir à écrire une seule ligne de code. Vous n’avez plus besoin d’attendre que les développeurs de votre logiciel A décident de créer une intégration avec votre logiciel B. Si les deux sont sur Zapier, vous pouvez les faire travailler ensemble en quelques clics.
Le langage de l’automatisation : Déclencheur (Trigger) et Action
Pour construire ces ponts, Zapier utilise une logique d’une simplicité désarmante, que l’on pourrait résumer par la phrase ‘Si il se passe CECI, alors fais CELA’. En langage Zapier, on parle de ‘Trigger’ (Déclencheur) et d »Action’.
Le Déclencheur (Trigger) : C’est l’événement qui lance l’automatisation. C’est le ‘SI’ de notre phrase. Par exemple : ‘SI une nouvelle personne s’inscrit à ma formation sur Thinkific’. Ou ‘SI je reçois un nouveau paiement via Stripe’. Ou encore ‘SI un nouveau fichier est ajouté dans un dossier spécifique de mon Google Drive’. C’est l’étincelle qui met le feu aux poudres.
L’Action : C’est ce qui doit se produire une fois que le déclencheur a été activé. C’est le ‘ALORS’ de notre phrase. Par exemple : ‘ALORS, ajouter cette personne à ma liste Mailchimp avec un tag spécifique’. Ou ‘ALORS, créer une nouvelle ligne dans mon tableur de suivi des ventes’. Ou ‘ALORS, m’envoyer une notification sur Slack’.
C’est tout. Chaque automatisation, que Zapier appelle un ‘Zap’, est construite sur ce duo Déclencheur/Action. Vous choisissez votre application de départ, vous sélectionnez le déclencheur parmi une liste d’options, puis vous choisissez votre application d’arrivée et l’action à effectuer. C’est un jeu de construction pour adultes qui peut avoir un impact colossal sur votre productivité.
La puissance du réseau : plus de 7000 outils qui peuvent se parler
La véritable force de Zapier ne réside pas seulement dans sa simplicité, mais dans l’étendue de son réseau. Au moment où j’enregistrais cet épisode, je suis allée vérifier le chiffre, et il est vertigineux : ‘au jour d’aujourd’hui 7249 applications ou sites logiciel qui sont intégrés par Zapier’. Cela signifie que plus de 7000 outils peuvent potentiellement travailler ensemble pour vous. Les possibilités sont quasi infinies. C’est à la fois exaltant et un peu intimidant au début, car le plus dur est souvent d’imaginer ce qui est possible.
Cette puissance a même un impact sur le choix de nos outils. J’ai partagé une anecdote personnelle à ce sujet : ‘moi le logiciel que j’utilise pour ma facturation n’est pas sur Zapier et pour tout vous dire, je suis en train de penser à changer de logiciel de facturation parce qu’il n’est pas sur Zapier’. Cela montre à quel point l’intégration dans cet écosystème devient un critère de décision majeur. Un logiciel, aussi bon soit-il, s’il reste isolé, perd une grande partie de sa valeur. La capacité à s’intégrer et à s’automatiser est devenue une fonctionnalité clé. C’est un avertissement pour les développeurs de logiciels, mais aussi un conseil pour vous : avant de choisir un nouvel outil, vérifiez s’il est présent sur Zapier ou Make. C’est un gage de flexibilité et de pérennité pour votre business.
4 recettes d’automatisation concrètes pour transformer votre quotidien dès aujourd’hui
La théorie, c’est bien, mais rien ne vaut des exemples concrets pour vraiment saisir le potentiel de l’automatisation. Voici quatre ‘recettes’ que vous pouvez mettre en place très simplement avec un outil comme Zapier pour commencer à libérer du temps et à améliorer vos processus. Voyez-les comme des points de départ pour stimuler votre imagination.
Recette 1 : Accueillez chaque nouveau client comme un VIP
C’est l’exemple le plus classique pour moi, mais aussi l’un des plus impactants. L’objectif est de créer une expérience d’accueil fluide et immédiate pour toute personne qui achète une de vos formations ou produits.
Le scénario : ‘Si j’ai une nouvelle inscription à l’une de mes formations sur Thinkific, et bien alors cette même personne va être taguée avec le nom de la formation dans ma base Mailchimp’.
Pourquoi c’est puissant ? Premièrement, cela élimine une tâche manuelle fastidieuse et source d’erreurs. Plus besoin d’exporter des listes et de les importer à la main. Deuxièmement, et c’est le plus important, cela crée de l’immédiateté. Le client reçoit instantanément l’email de bienvenue que j’ai configuré dans Mailchimp, qui se déclenche dès que le tag est ajouté. Il n’a pas à attendre ’24 heures parce que la personne a dû le soir aller reprendre son fichier’. C’est une première impression professionnelle, rassurante et efficace, qui pose les bases d’une excellente relation client.
Recette 2 : Mettez fin à la corvée de la facturation
La gestion administrative, et notamment la facturation, est souvent le cauchemar des solopreneurs. C’est une tâche essentielle mais répétitive et sans grande valeur ajoutée créative. C’est un candidat parfait pour l’automatisation.
Le scénario : SI j’ai une nouvelle commande sur ma plateforme de vente (Thinkific, Shopify, WooCommerce…), ALORS créer automatiquement une nouvelle facture dans mon logiciel de comptabilité (QuickBooks, FreshBooks, etc.).
Pourquoi c’est puissant ? Le gain de temps est formidable. Mais le bénéfice principal est la réduction drastique des erreurs. ‘Quand c’est moi manuellement qui crée la facture, il faut que je rentre le nom, l’adresse et cetera de la personne, je peux me tromper’. Une automatisation bien configurée, elle, ne se trompe pas. Elle récupère les informations exactes fournies par le client lors de la commande et les reporte sans faute sur la facture. Cela garantit une comptabilité propre, des factures professionnelles envoyées sans délai, et une charge mentale en moins.
Recette 3 : Soyez plus présent sur les réseaux sociaux, pas plus occupé
Les réseaux sociaux sont chronophages. Une bonne stratégie d’automatisation peut vous aider à maintenir une présence régulière sans y passer vos journées.
Le scénario : SI je publie un nouveau post sur mon compte Instagram, ALORS publier automatiquement ce même post sur ma page Facebook.
Pourquoi c’est puissant ? C’est un gain d’efficacité pur. ‘Zapier va savoir connecter votre compte Instagram et votre compte Facebook, prendre votre poste sur Instagram et l’envoyer directement sur Facebook, c’est magique’. Bien sûr, il faut l’utiliser avec discernement, car les codes ne sont pas toujours les mêmes d’une plateforme à l’autre. Mais pour certains types de contenus, c’est une excellente façon de maximiser la portée de vos efforts. On peut imaginer d’autres scénarios : archiver automatiquement tous vos posts dans un dossier Google Drive, ou partager vos nouveaux articles de blog sur LinkedIn et Twitter.
Recette 4 : Tissez des liens plus forts grâce aux feedbacks
Demander un avis ou un retour à vos clients est une démarche précieuse. Le simple fait de les remercier pour le temps qu’ils vous consacrent peut transformer cette interaction.
Le scénario : SI une personne remplit entièrement mon questionnaire sur Typeform, ALORS lui envoyer un email de remerciement personnalisé depuis mon compte Gmail.
Pourquoi c’est puissant ? ‘C’est quand même la moindre des politesses’. Ce petit geste, entièrement automatisé, montre à la personne que son effort est apprécié. Cela renforce le lien et l’incite à interagir de nouveau avec vous à l’avenir. C’est un parfait exemple d’automatisation qui ne déshumanise pas, mais au contraire, améliore la relation. C’est la preuve que l’on peut utiliser ces outils pour être plus prévenant et attentif, et non plus distant.
Et demain ? L’automatisation dopée à l’intelligence artificielle
Si tout ce que nous venons de voir est déjà transformateur, ce n’est que le début. La prochaine vague, qui est déjà là, est l’intégration de l’intelligence artificielle au cœur même de ces outils d’automatisation. Zapier, comme tous les acteurs de la tech, est ‘en train de se pencher sur l’intelligence artificielle et voir bien comment ils peuvent faire pour, allez hop, intégrer de l’intelligence artificielle au sein de leur système’. Et les premiers résultats sont bluffants.
J’ai repéré un exemple qui m’a particulièrement marquée, même si je dois avouer que ‘je ne l’ai pas testé’. Zapier propose de créer un chatbot pour l’onboarding de nouveaux employés en quelques clics. Le processus est d’une simplicité déconcertante. Vous rassemblez toutes les informations utiles (questions fréquentes, procédures, contacts clés) dans un simple document PDF. Vous donnez ce PDF à Zapier. Et grâce à l’IA, l’outil transforme ce document en un chatbot conversationnel capable de répondre aux questions de vos nouveaux collaborateurs. ‘Quels sont les salariés que je dois rencontrer en priorité ? Comment faire pour faire telle tâche ?’. C’est assez merveilleux.
Ce que cet exemple illustre, c’est un changement de paradigme. Jusqu’à présent, l’automatisation consistait à connecter des actions prédéfinies. Avec l’IA, l’automatisation devient capable de ‘comprendre’, de ‘synthétiser’ et de ‘générer’ des réponses adaptées à partir d’une base de connaissances. Les possibilités sont immenses : support client de premier niveau, aide à la rédaction, analyse de données… Et le plus fou, c’est que la complexité pour l’utilisateur final diminue. Comme le propose Zapier, il suffit maintenant de décrire en langage naturel ce que l’on veut faire, et l’IA se charge de construire le scénario d’automatisation. La barrière technique, qui était déjà basse, est en train de disparaître complètement.
Prêt à vous lancer ? Votre plan d’action en 3 étapes simples
J’espère que ce tour d’horizon vous a convaincu d’une chose : l’automatisation n’est pas une montagne inaccessible. C’est un chemin que vous pouvez commencer à emprunter dès aujourd’hui, pas à pas. Mon objectif avec cet épisode et cet article était de dédramatiser le sujet. De vous dire que non, ce n’est pas ‘super technique’, ce n’est pas ‘compliqué’. C’est un outil puissant au service de votre ambition.
Alors, par où commencer ? Je vous propose un plan d’action très simple, en trois étapes :
- Identifiez UNE tâche. Ne cherchez pas à réinventer tout votre business d’un coup. Pensez à votre journée d’hier. Quelle est la petite tâche répétitive, un peu ennuyeuse, que vous avez faite et pour laquelle votre valeur ajoutée était proche de zéro ? Copier-coller des données ? Envoyer le même type d’email ? Reporter une information d’un logiciel à un autre ? Choisissez-en une seule.
- Explorez la solution. Allez sur le site de Zapier. Il existe une version gratuite généreuse qui vous permet de faire ‘100 automatisations […] avant d’avoir à payer’. Utilisez la barre de recherche et tapez le nom des applications que vous utilisez pour cette tâche. Regardez les modèles de ‘Zaps’ qui existent déjà. Vous serez surpris de voir que votre problème a probablement déjà une solution toute faite.
- Lancez votre première automatisation. Suivez le guide. Connectez vos comptes. Configurez votre déclencheur et votre action. Faites un test. Et savourez. Savourez ces quelques minutes que vous venez de gagner, pour toujours. C’est le début d’un cercle vertueux qui vous rendra non seulement plus productif, mais aussi plus serein et plus concentré sur l’essentiel.
N’ayez pas peur d’expérimenter. La première demi-heure, vous allez peut-être tâtonner, mais une fois la logique comprise, un nouveau monde s’ouvrira à vous. ‘N’hésitez pas à regarder ce qui se passe dans les automatisations, ce que vous pouvez faire parce qu’il y a énormément de choses que vous pouvez faire et le faire de façon ultra simple, sans connaissance technique. Donc allez-y’.
Foire Aux Questions sur l’automatisation pour les entrepreneurs
1. L’automatisation est-elle vraiment accessible si je ne suis pas du tout technique ?
Absolument, et c’est le message principal que je souhaite faire passer. La perception de l’automatisation comme un domaine complexe est un mythe tenace. Les outils modernes comme Zapier ou Make ont été conçus spécifiquement pour des non-techniciens. Leur interface est visuelle et intuitive, basée sur une logique simple de ‘si… alors…’. Vous n’avez aucune ligne de code à écrire. Il s’agit de sélectionner des applications dans des menus déroulants et de choisir des options. La véritable compétence requise n’est pas technique, mais logique : savoir décomposer une tâche en étapes simples. Si vous savez expliquer ce que vous faites manuellement, vous saurez l’automatiser.
‘La réalité c’est que tous ces éléments […] qui il y a encore quelques années étaient techniques, […] et bien maintenant ça n’est plus le cas parce que on est rentré dans une ère de simplification où des logiciels font ce travail de technicité.’
2. Quelle est la différence principale entre Zapier et Make (anciennement Integromat) ?
Ce sont les deux leaders du marché et ils font globalement la même chose : connecter des applications pour automatiser des workflows. La différence se situe principalement dans l’interface et le modèle tarifaire. Zapier est souvent perçu comme plus simple et plus rapide à prendre en main pour les débutants, avec une interface très linéaire. Make offre une interface plus visuelle, où l’on voit les scénarios sous forme de diagrammes, ce qui peut être très puissant pour des automatisations complexes avec de multiples étapes et conditions. Côté prix, Make est souvent plus avantageux, car il facture au nombre d’opérations, tandis que Zapier facture au nombre de ‘tâches’ (un Zap exécuté). Le meilleur conseil est de tester la version gratuite des deux pour voir quelle interface vous convient le mieux.
‘Cet outil, c’est Zapier. Il y en a un autre qui est très connu qui s’appelle Make, mais il trouve que moi j’utilise Zapier, donc je vais vous parler de celui-là, mais d’après ce qu’on m’a dit Make fait sensiblement la même chose.’
3. Par où commencer pour automatiser mon business sans me compliquer la vie ?
La règle d’or est de commencer petit et simple. N’essayez pas d’automatiser tout votre business en un week-end. Choisissez une seule tâche, très spécifique, répétitive et à faible valeur ajoutée. Par exemple, sauvegarder les pièces jointes d’un certain type d’email dans un dossier Dropbox, ou ajouter les nouveaux contacts d’un formulaire à votre newsletter. Le but est de vous familiariser avec l’outil et de remporter une première victoire rapide. Ce succès initial vous donnera la confiance nécessaire pour aborder des automatisations un peu plus ambitieuses par la suite. La complexité viendra naturellement avec l’expérience, il ne faut pas la forcer au début.
‘Moi je suis pour la simplicité, automatisons mais commençons petit, commençons par automatiser des tâches simples qui vont nous faire gagner du temps, de la charge mentale et c’est tout.’
4. Comment l’automatisation peut-elle concrètement améliorer l’expérience de mes clients ?
C’est un point essentiel ! L’automatisation n’est pas qu’un outil d’efficacité interne, c’est aussi un puissant levier pour améliorer le service client. Le bénéfice le plus direct est la rapidité. Quand un client s’inscrit à une formation, il peut recevoir son accès et un message de bienvenue instantanément, à 3h du matin, sans attendre votre réveil. C’est très professionnel et rassurant. De même, la confirmation d’un rendez-vous, l’envoi d’une facture ou la réponse à une demande de ressource (lead magnet) peuvent être immédiats. Cela donne au client le sentiment d’être pris en charge de manière efficace et fluide, ce qui renforce la confiance et la satisfaction.
‘C’est vraiment l’exemple que j’ai avec mon email qui part automatiquement quand quelqu’un s’inscrit sur une formation, c’est quand même beaucoup plus agréable de recevoir tout de suite un email de bienvenue plutôt que d’attendre 24 heures.’
5. Quels sont les pièges à éviter quand on se lance dans l’automatisation ?
Le piège principal est l’excès de zèle. Vouloir tout automatiser trop vite mène à des systèmes complexes, difficiles à maintenir et à déboguer. Un autre piège est de ne pas tester suffisamment ses automatisations. Il faut toujours vérifier que le scénario fonctionne comme prévu dans différentes situations avant de le laisser tourner en autonomie. Enfin, le plus grand danger est d’oublier l’humain. N’automatisez pas les conversations personnelles, les remerciements sincères ou les feedbacks nuancés. L’automatisation doit gérer les tâches mécaniques pour vous libérer du temps afin d’être plus humain là où ça compte.
‘Attention à ne pas tomber dans l’excès qui peut vous créer une espèce d’embrouillamini inextricable où vous n’arrivez plus à comprendre d’où vient le problème et où ça vous bloque tout.’
6. Peut-on automatiser la création de contenu sur les réseaux sociaux ?
Oui, mais avec beaucoup de prudence. On peut automatiser la *diffusion* de contenu, par exemple en programmant des posts ou en partageant un article de blog sur plusieurs plateformes à la fois. C’est un gain de temps. En revanche, il faut être très méfiant avec l’automatisation de la *création* de contenu (via l’IA par exemple) et surtout de l’*interaction* (réponses automatiques aux commentaires, messages privés automatiques). Ces pratiques sont souvent mal perçues par les audiences, qui recherchent de l’authenticité, et peuvent même être pénalisées par les algorithmes des plateformes. Utilisez l’automatisation pour la logistique, mais gardez la main sur la création et la conversation.
‘Je dis pas qu’il faut tout le temps le faire parce que il y a des codes différents selon les réseaux, mais enfin après tout si on l’a fait ce poste, pourquoi pas tester et voir si ça marche sur un autre réseau social.’
7. Comment s’assurer de ne pas perdre son authenticité avec l’automatisation ?
La clé est de définir une frontière claire entre les tâches ‘robot’ et les tâches ‘humaines’. Les tâches ‘robot’ sont répétitives, logiques, administratives (copier des données, envoyer une confirmation, créer une facture). Ce sont des candidates parfaites pour l’automatisation. Les tâches ‘humaines’ sont celles qui impliquent de la créativité, de l’empathie, de la stratégie, de la conversation (écrire un post qui vous ressemble, répondre à un client mécontent, définir votre vision). Celles-ci ne doivent jamais être entièrement déléguées à une machine. L’automatisation est votre assistante, pas votre remplaçante. Elle doit vous servir à être encore plus vous-même, en vous libérant des contraintes.
‘Attention à l’automatisation, automatiser des tâches qui ne sont pas vous. N’automatisez pas des éléments qui pourraient être écrits par vous […], je pense qu’il faut garder sa propre voix.’
8. L’intelligence artificielle va-t-elle rendre l’automatisation encore plus complexe ?
C’est tout le contraire qui est en train de se produire. L’IA agit comme une couche de simplification. Au lieu de devoir cliquer et configurer chaque étape manuellement, on peut désormais décrire en langage naturel ce que l’on souhaite accomplir, et l’IA propose ou construit le scénario d’automatisation. Elle rend la technologie plus accessible en nous permettant de ‘dialoguer’ avec elle. Bien sûr, les possibilités offertes par l’IA sont plus vastes et peuvent sembler intimidantes, mais l’interface pour y accéder, elle, devient de plus en plus simple et intuitive. L’IA ne complexifie pas l’outil, elle le rend plus intelligent et plus facile à utiliser.
‘Maintenant même ils vous guident encore une fois avec un système d’IA, ils vous demandent écrivez-moi ce que vous voulez faire et je vais vous construire l’automatisation qui correspond. Donc véritablement, mon point c’est n’hésitez pas.’


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