Logo de l'épisode Faire le buzz sur Linked In avec Grégoire Gambatto – Episode 40 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Faire le buzz sur Linked In avec Grégoire Gambatto – Episode 40

Épisode diffusé le 20 août 2020 par Estelle Ballot

Écouter l'épisode :

LinkedIn : J’ai décodé l’algorithme pour passer de 0 à 500 000 vues par semaine

Vous passez des heures sur LinkedIn. Vous publiez, vous commentez, vous suivez tous les conseils que vous lisez à droite à gauche. Vous récoltez quelques vues, quelques likes, et vous avez cette désagréable impression de faire tout ‘comme il faut’, mais sans aucun résultat tangible. Zéro client, zéro lead qualifié, juste la sensation de perdre un temps précieux dans un gouffre digital. Je connais ça, j’y ai passé des années au début. Je pensais que la visibilité était une sorte de loterie, un coup de chance réservé à quelques-uns. J’avais tort. LinkedIn n’est pas un casino. C’est un système, une mécanique avec ses propres règles. Une fois que vous comprenez ces règles, vous ne jouez plus à la loterie, vous appliquez une méthode. C’est cette méthode qui m’a permis de passer de quelques milliers de vues péniblement acquises à plus de 500 000 vues par semaine en moyenne, et de faire de LinkedIn un véritable moteur de croissance pour ma boîte, Germinal.

La frustration que vous ressentez est normale. Elle vient d’une incompréhension fondamentale de ce que la plateforme attend de vous. On nous a appris à utiliser LinkedIn comme une vitrine polie, un CV en ligne, ou pire, un simple relai d’informations. Mais LinkedIn ne veut rien de tout ça. Il veut devenir une plateforme de création de contenu exclusif, un lieu de conversations et d’échanges de valeur. Et pour cela, son algorithme est conçu pour récompenser les créateurs et pénaliser les ‘curateurs’ passifs. Dans cet article, je ne vais pas vous donner des ‘hacks’ magiques qui seront obsolètes dans trois mois. Je vais vous livrer les clés de la machine, les principes fondamentaux de l’algorithme que j’ai identifiés après trois ans de tests, d’échecs et de succès. Vous allez découvrir pourquoi 80% de ce que vous faites est probablement contre-productif, comment fonctionne réellement l’effet ‘boule de neige’, et surtout, vous repartirez avec quatre modèles de posts, quatre ‘moules’ prêts à l’emploi que vous pourrez appliquer dès aujourd’hui pour commencer à voir une vraie différence. Préparez-vous à changer radicalement votre façon d’utiliser LinkedIn.

Chapitre 1 : Déconstruire les mythes, ce que l’algorithme LinkedIn déteste par-dessus tout

Avant même de parler de ce qui fonctionne, il est crucial de faire le ménage et d’arrêter de faire ce qui sabote vos efforts. La plupart des utilisateurs tombent dans des pièges qui semblent logiques mais qui sont en réalité des freins massifs à la visibilité. L’algorithme de LinkedIn a des préférences très claires, et certaines actions que vous pensez positives sont en fait des cartons rouges. Comprendre ces ‘interdits’ est la première étape pour inverser la tendance et commencer à travailler avec l’algorithme, et non contre lui.

Le péché capital : le bouton ‘Partager’

S’il y a une seule chose à retenir, c’est celle-ci. L’algorithme de LinkedIn hait les partages. C’est contre-intuitif, je sais. On se dit que partager le contenu d’un collègue ou de sa page entreprise est un bon moyen de diffuser l’information. En réalité, c’est le moyen le plus sûr de tuer la portée d’une publication. Comme je l’ai expliqué à Estelle :

‘La pire chose que vous puissiez faire, c’est de publier sur votre page entreprise et de partager avec votre compte personnel. Voilà tout simplement, c’est la pire chose et c’est ce que font 80 % des gens.’

Pourquoi cette haine du partage ? La raison est simple et stratégique. LinkedIn veut du contenu unique, original, exclusif. Il veut que ses créateurs publient directement sur sa plateforme. Un partage, par définition, est du contenu dupliqué, de seconde main. C’est un signal de faible effort. En partageant, vous dites à l’algorithme : ‘Je n’ai rien d’original à dire, alors je relaie le contenu de quelqu’un d’autre’. L’algorithme, dont le but est de promouvoir les créateurs de valeur, va donc logiquement limiter la diffusion de votre partage à une fraction infime de votre audience. Plutôt que de partager, si le contenu d’un autre vous inspire, la meilleure approche est de le réécrire avec vos propres mots, en y ajoutant votre perspective, votre analyse, et de citer la source. C’est plus d’effort, mais c’est un signal de création de valeur, et la récompense en termes de portée sera sans commune mesure.

Le mirage des pages entreprise et le pouvoir du profil personnel

Dans la même logique, beaucoup d’entreprises concentrent tous leurs efforts sur leur page LinkedIn. C’est une erreur stratégique. Si les pages ont leur utilité (pour la marque employeur, les publicités, comme point de repère), elles ne sont pas conçues pour la portée organique virale. Les gens se connectent à des gens, pas à des logos. L’authenticité et l’émotion, qui sont les moteurs de l’engagement, passent par des visages, des histoires personnelles, des expériences vécues. Votre profil personnel est votre meilleur atout. C’est là que vous devez concentrer 95% de votre stratégie de contenu. Chaque post publié depuis un profil personnel a un potentiel de portée exponentiellement supérieur à celui publié depuis une page. Votre entreprise devrait encourager ses employés clés (dirigeants, experts, commerciaux) à devenir des ambassadeurs en publiant régulièrement depuis leurs propres comptes. C’est la somme de ces voix authentiques qui bâtira la véritable influence de votre marque, bien plus efficacement qu’une page corporate aseptisée.

Les liens externes : le faux procès et la vraie stratégie

Voici un autre mythe tenace : ‘Il ne faut jamais mettre de lien externe dans un post LinkedIn, ça tue la portée’. C’est à la fois vrai et faux. Le problème n’est pas le lien en lui-même. Vous pouvez tout à fait inclure un lien vers votre blog, votre site ou votre produit. La vraie question est : quel est le comportement de l’utilisateur ?

‘En fait pas du tout, que tu es un lien ou pas de lien, c’est exactement pareil. Par contre, si les gens cliquent sur le lien sans liker ou commenter ou sans passer beaucoup de temps sur ton poste, là tu es désavantagé.’

L’objectif de LinkedIn est de garder les utilisateurs le plus longtemps possible sur sa plateforme. Si votre post incite les gens à cliquer immédiatement sur un lien et à quitter LinkedIn, sans avoir lu, liké ou commenté, vous envoyez un signal négatif. L’algorithme interprète cela comme un contenu de faible qualité qui fait fuir son audience. La solution n’est donc pas de bannir les liens, mais de les utiliser intelligemment. Ma méthode est la suivante : rédigez un post long et engageant qui se suffit à lui-même. L’objectif est de capter l’attention, de faire lire les gens jusqu’au bout (le fameux ‘dwell time’) et de les inciter à liker ou commenter. Ce n’est qu’à la toute fin du post que vous placerez votre lien. Et astuce cruciale : supprimez la prévisualisation automatique de l’image du lien. Un gros bloc visuel incite au clic immédiat. Un simple lien texte à la fin du post sera cliqué par les personnes qui ont déjà ‘consommé’ votre contenu et montré leur intérêt. Ainsi, vous obtenez l’engagement d’abord, et le clic ensuite. C’est le meilleur des deux mondes.

Chapitre 2 : Les rouages de la viralité, comment l’algorithme vous propulse

Maintenant que vous savez ce qu’il ne faut plus faire, penchons-nous sur la mécanique du succès. La visibilité sur LinkedIn n’est pas linéaire. Elle est exponentielle. Un post ne gagne pas des vues de manière régulière ; il explose ou il stagne. Tout se joue dans les premières heures. C’est un processus de validation par étapes, une sorte de casting où votre contenu doit séduire un premier jury pour avoir le droit de passer au suivant. Comprendre ce mécanisme de ‘boule de neige’ est la clé pour créer des posts qui ont un potentiel viral.

L’effet ‘boule de neige’ décortiqué

Imaginez que vous venez de publier un post. LinkedIn ne le montre pas immédiatement à tout votre réseau. Il le teste sur un petit échantillon, un panel représentatif d’environ 100 personnes. Pendant cette phase critique, l’algorithme mesure tout : combien de personnes likent, combien commentent, combien cliquent sur ‘voir plus’, et surtout, combien de temps elles passent à lire votre post (le fameux ‘Dwell Time’).

‘Il montre votre poste à peut-être 100 personnes et en fonction du taux d’interaction de ces 100 personnes avec votre poste, s’il est moyen, il montre encore à 100-200 personnes, s’il est mauvais, il montre à 50 personnes et s’il est très bon, il montre à 400 personnes.’

Le destin de votre post est scellé par ce premier test. Si le taux d’engagement est élevé, l’algorithme ouvre les vannes et le montre à un cercle plus large (400 personnes), puis à un cercle encore plus large (1200, 3000, etc.). C’est l’effet boule de neige : plus la boule roule, plus elle grossit vite. C’est exactement ce qui est arrivé au post d’Estelle qui a atteint 165 000 vues. À l’inverse, si l’engagement initial est faible, l’algorithme considère votre contenu comme peu pertinent et coupe sa diffusion. Votre post tombe alors dans les limbes de LinkedIn. Votre unique objectif en tant que créateur est donc de maximiser l’engagement dans la première heure de vie de votre post.

Les trois piliers de l’engagement à maîtriser

Pour déclencher cette réaction en chaîne, vous devez optimiser votre contenu pour trois métriques reines. Chacune a un poids différent, mais leur combinaison est explosive.

  1. Le Dwell Time (le temps passé) : C’est le signal le plus subtil mais l’un des plus puissants. Si un utilisateur s’arrête dans son fil d’actualité et passe du temps sur votre post, même sans interagir, l’algorithme le note. Pour augmenter le Dwell Time, structurez vos posts. Utilisez des phrases courtes, des sauts de ligne pour aérer le texte, et une première phrase percutante qui donne envie de cliquer sur ‘… voir plus’. Racontez une histoire, créez du suspense. Votre but est de garder le lecteur captif le plus longtemps possible.
  2. Les Commentaires : C’est le Graal de l’engagement. Un commentaire a beaucoup plus de poids qu’un like. Il signale un niveau d’implication bien supérieur. Il lance une conversation, ce qui incite d’autres personnes à participer et maintient votre post en haut du fil d’actualité plus longtemps. Chaque commentaire, et surtout chaque réponse que vous y apportez, est un nouveau signal positif envoyé à l’algorithme. Terminez toujours vos posts par une question ouverte pour inciter à la discussion.
  3. Les Likes : C’est la forme d’engagement la plus simple et la plus courante. Bien que moins puissante qu’un commentaire, elle reste un signal social essentiel. Un grand nombre de likes indique que le contenu est apprécié et pertinent, ce qui rassure l’algorithme et l’encourage à le diffuser plus largement.

Votre mission, si vous l’acceptez, est de concevoir chaque post comme une machine à générer ces trois signaux. Ne vous contentez pas de partager une information. Demandez-vous : ‘Comment puis-je formuler cela pour que les gens s’arrêtent, lisent jusqu’au bout, et aient une envie irrépressible de réagir ?’. C’est là toute la différence entre un post qui fait 2000 vues et un post qui en fait 100 000.

Chapitre 3 : La boîte à outils du succès, 4 formats de posts pour exploser votre portée

La théorie, c’est bien. La pratique, c’est mieux. Connaître les règles de l’algorithme est une chose, savoir quel contenu créer en est une autre. Pour vous éviter le syndrome de la page blanche, je vais vous partager quatre formats de posts, quatre ‘moules à casser’ comme les appelle Adrien Falcon. Ce ne sont pas les seuls qui existent, mais ce sont ceux qui fonctionnent le plus souvent et qui vous donneront une base solide pour construire votre ligne éditoriale. Considérez-les comme des recettes de cuisine : une fois que vous maîtrisez les bases, vous pourrez commencer à y ajouter votre propre touche.

1. Le post Célébration : le pouvoir de la bonne nouvelle

C’est le format le plus simple et le plus naturel pour commencer. Le principe est de partager une réussite, une étape importante, une victoire personnelle ou professionnelle. Les gens sont naturellement attirés par les bonnes nouvelles ; ils sont soit contents pour vous, soit curieux de comprendre comment vous y êtes arrivé.

‘Vous dites aux gens voilà, il m’est arrivé un truc génial. J’ai donné mon premier cours à HEC, je suis diplômé, j’ai recruté mon premier salarié, j’ai atteint mon premier million d’euros de chiffre d’affaires… Ça c’est génial.’

Comment le construire ? Ne soyez pas juste factuel. Racontez l’histoire derrière la réussite. Parlez du point de départ, des difficultés rencontrées, et de l’aboutissement. Cela rend votre succès plus humain et plus inspirant. Par exemple : ‘Il y a 2 ans, je lançais [mon projet] seul dans mon garage. Aujourd’hui, je suis incroyablement fier d’accueillir notre 10ème salarié’. Ce format génère facilement des félicitations (commentaires) et des likes. Attention cependant, comme je le dis, ‘ça ne scale pas’. Vous ne pouvez pas en faire toutes les semaines, au risque de paraître arrogant ou de manquer de matière. Utilisez-le pour les vrais jalons, une fois par mois ou toutes les trois semaines.

2. Le post Inspirationnel : partagez vos leçons de vie (et d’échecs)

C’est le format qui construit la confiance et la fidélité. Ici, vous ne parlez pas de vos succès, mais de ce que vous avez appris, souvent à travers une erreur ou une prise de conscience. C’est le moment de montrer votre vulnérabilité et votre authenticité. Les gens ne se connectent pas à la perfection, ils se connectent aux expériences partagées.

J’ai fait un post qui a très bien marché en racontant comment j’avais envoyé un message Slack à une collaboratrice en vacances, réalisant après coup que je l’avais dérangée et que cela m’avait fait réfléchir au ‘devoir de déconnexion’. Un autre post qui a eu beaucoup d’impact est celui où j’ai admis publiquement mon erreur après avoir dit dans un live que ‘la concurrence c’était tous des nuls’. J’ai expliqué pourquoi je regrettais cette phrase et ce que j’en avais appris sur le respect de l’adversaire. Ces posts créent un lien émotionnel fort. Ils montrent que vous êtes humain. N’ayez pas peur de partager vos doutes, vos échecs, vos réflexions. C’est souvent dans ces moments que votre audience se sentira le plus proche de vous.

3. Le post ‘Contenu contre Commentaire’ : la machine à engagement

C’est la stratégie exacte qu’a utilisée Estelle pour son post viral. Le principe est simple : vous avez créé une ressource à forte valeur ajoutée (une checklist, un template, un livre blanc, un modèle de business plan…) et vous la proposez gratuitement à toute personne qui commente votre post.

‘Tu dis ‘Voilà, j’ai fait une super checklist… si tu veux l’avoir, il faut commenter’. Et je te l’envoie après. Et ça ça marche super bien. C’est vraiment c’est ce que tu as fait, ça ça marche hyper bien.’

Ce format est une véritable machine à générer des commentaires, la métrique la plus chère à l’algorithme. Il transforme votre audience passive en audience active. Cependant, il y a un piège à éviter : la sur-utilisation. Si tous vos posts sont sur ce modèle, vous devenez une simple ‘machine à contenu’ et les gens se lassent. Votre profil perd son âme. Utilisez cette technique puissante une à deux fois par mois, en alternance avec d’autres formats plus personnels. L’objectif est de mixer la valeur ‘utilitaire’ (les ressources) avec la valeur ‘émotionnelle’ (vos histoires, vos leçons) pour créer une relation complète avec votre audience.

4. Le post ‘Torchon qui brûle’ : la prise de position clivante

Ceci est une technique avancée, à manier avec précaution. Il s’agit de prendre position sur un sujet polémique, un sujet qui divise. L’objectif est d’utiliser l’énergie des ‘haters’ et des débats contradictoires comme une caisse de résonance pour votre message. Vous savez que votre post va générer des réactions fortes, positives comme négatives, et c’est précisément ce qui va créer une portée massive.

Je l’ai fait avec un post sur le rachat de l’entreprise Shein, où ma prise de position a enflammé la toile. C’est extrêmement efficace, mais il y a des règles d’or à respecter. Premièrement, choisissez un sujet qui vous tient réellement à cœur et sur lequel vous avez une opinion sincère et argumentée. Ne soyez pas polémique juste pour la polémique. Deuxièmement, soyez prêt à ‘prendre une avalanche de merde sur la gueule’, car elle arrivera. Vous devez être solide et capable de défendre votre point de vue calmement. Ce format peut vous positionner comme un leader d’opinion, mais il peut aussi nuire à votre image s’il est mal exécuté. À réserver pour les plus aguerris.

Conclusion : Arrêtez de jouer, commencez à construire

Le brouillard autour de LinkedIn peut enfin se dissiper. Ce n’est pas une plateforme mystérieuse dont seuls quelques élus détiendraient les secrets. C’est un écosystème avec une logique claire : récompenser la valeur, l’authenticité et la conversation. Les stratégies que je vous ai partagées ne sont pas des manipulations de l’algorithme, mais des manières de s’aligner avec sa mission fondamentale. En arrêtant les partages inutiles, en privilégiant votre profil personnel, en construisant vos posts pour maximiser le temps de lecture et l’interaction, et en utilisant des formats éprouvés, vous cessez de subir la plateforme pour commencer à la maîtriser.

La clé n’est pas de chercher le ‘buzz’ à tout prix, mais de construire une audience engagée et fidèle, post après post. La viralité spectaculaire, comme celle qu’a connue Estelle, est souvent la conséquence d’une stratégie de fond cohérente et d’un lien de confiance établi avec sa communauté. Rappelez-vous des quatre piliers : Célébrez vos victoires, partagez vos leçons avec humilité, offrez de la valeur généreusement, et n’ayez pas peur de défendre vos convictions.

Maintenant, la balle est dans votre camp. La connaissance sans action ne sert à rien. Alors voici votre mission pour aujourd’hui : choisissez un de ces quatre formats, le plus simple pour commencer, le post Célébration. Pensez à une petite victoire, même modeste, de votre semaine ou de votre mois. Rédigez un court texte en racontant la petite histoire derrière. Publiez-le. N’attendez pas la perfection. Le post parfait est celui qui est publié. Lancez-vous, testez, apprenez, et transformez LinkedIn en votre plus puissant allié professionnel.

FAQ : Vos questions sur l’algorithme LinkedIn

Pourquoi le partage de posts est-il si mauvais pour l’algorithme LinkedIn ?

Le partage est considéré comme une action de faible valeur par LinkedIn car la plateforme cherche à promouvoir le contenu original et exclusif. Lorsque vous partagez, vous ne créez pas de nouvelle valeur, vous ne faites que relayer celle de quelqu’un d’autre. L’algorithme interprète cela comme un manque d’effort et de créativité, et par conséquent, il limite drastiquement la portée de votre publication. Pour l’algorithme, un créateur est plus précieux qu’un simple curateur. Il est donc toujours préférable de s’inspirer d’un contenu, de le reformuler avec sa propre analyse et de le publier comme un post natif.

‘LinkedIn, pourquoi ? Parce qu’ils veulent être une plateforme de contenu exclusif. En fait leur objectif c’est que les gens, les pros publient du contenu et du coup ils encouragent ça.’

Vaut-il mieux publier sur sa page entreprise ou son profil personnel LinkedIn ?

Sans aucune hésitation, le profil personnel est l’outil le plus puissant pour la portée organique. Les algorithmes et les utilisateurs favorisent les interactions entre personnes réelles. Un post publié depuis un profil personnel a un potentiel de visibilité exponentiellement plus élevé que le même post publié depuis une page entreprise. Les gens se connectent aux histoires, aux visages et à l’authenticité, des choses qu’un logo peut difficilement transmettre. La page entreprise reste utile pour la marque employeur et la publicité, mais la stratégie de contenu principale doit impérativement reposer sur les profils personnels des dirigeants et employés clés.

‘Si vous voulez réussir il faut commencer par ce qui marche dans 95 % des cas. […] C’est vraiment compte perso avec des postes en essayant d’obtenir un maximum d’engagement.’

Mettre un lien externe dans un post LinkedIn pénalise-t-il vraiment la portée ?

Le lien externe en lui-même ne pénalise pas la portée. Ce qui est pénalisant, c’est le comportement de l’utilisateur qu’il peut induire. Si les gens cliquent sur votre lien et quittent immédiatement LinkedIn sans avoir interagi avec votre post (like, commentaire, lecture), cela envoie un signal négatif. La bonne stratégie consiste donc à rédiger un post engageant qui retient l’attention, puis à placer le lien à la toute fin, sans la prévisualisation. Ainsi, les gens lisent, interagissent, et seulement ensuite, cliquent. Vous obtenez l’engagement nécessaire avant ‘d’exporter’ l’utilisateur hors de la plateforme.

‘Si les gens cliquent sur le lien sans liker ou commenter ou sans passer beaucoup de temps sur ton poste, là tu es désavantagé. Donc le jeu, c’est que les gens likeent, commentent et passent du temps sur ton poste et qui cliquent à la fin.’

Comment fonctionne concrètement l’effet ‘boule de neige’ sur LinkedIn ?

L’effet ‘boule de neige’ est le mécanisme par lequel LinkedIn décide de la portée d’un post. Au lieu de le montrer à tout le monde d’un coup, il le teste sur un petit échantillon de votre réseau. Si ce premier groupe interagit fortement (likes, commentaires, temps de lecture), l’algorithme considère le contenu comme pertinent et l’expose à un cercle beaucoup plus large. Si ce deuxième cercle réagit aussi positivement, il l’élargit encore, et ainsi de suite. La croissance devient exponentielle. À l’inverse, un faible engagement initial conduit l’algorithme à stopper la diffusion du post très rapidement.

‘Ce que fait l’algorithme de LinkedIn, c’est qu’il montre votre poste à peut-être 100 personnes et en fonction du taux d’interaction […] s’il est très bon, il montre à 400 personnes. Et après s’il a montré à 400 personnes et que c’est très bon encore, il montre à 1200.’

Quel est le type de post le plus simple pour commencer à avoir de la visibilité sur LinkedIn ?

Le post de type ‘Célébration’ est de loin le plus simple et le plus naturel pour débuter. Il consiste à partager une réussite professionnelle ou personnelle (un nouveau poste, la signature d’un client, l’atteinte d’un objectif, l’anniversaire de sa société…). Ce format fonctionne bien car il puise dans des émotions universelles positives : les gens sont naturellement heureux pour les autres ou curieux de leur succès. Il génère facilement des félicitations sous forme de likes et de commentaires, ce qui en fait un excellent moyen de créer un premier pic d’engagement et de se familiariser avec la création de contenu.

‘1, c’est le poste célébration. En gros, c’est vous dites aux gens voilà, il m’arrivait un truc génial. […] Et faites-le tout de suite et ça franchement c’est c’est facile. Et c’est le plus naturel mais faites-le.’

La stratégie ‘commentez pour recevoir’ est-elle toujours efficace sur LinkedIn ?

Oui, cette stratégie reste extrêmement efficace car elle ‘force’ l’engagement le plus précieux pour l’algorithme : le commentaire. En offrant une ressource de valeur (un guide, un template, etc.) en échange d’un commentaire, vous déclenchez mécaniquement la viralité. Cependant, son efficacité dépend de sa rareté. Si vous n’utilisez que ce format, votre audience se lassera et votre profil sera perçu comme une simple page de promotion. Il faut l’intégrer dans une stratégie de contenu variée, en l’alternant avec des posts plus personnels et inspirationnels pour construire une relation authentique et durable avec votre communauté.

‘Faut pas le faire tout le temps parce que si ça devient ta seule ligne éditoriale, les gens ça les saoule, il y a un moment ils disent bon. […] T’exploserais en fait si tu faisais d’autres types de posts.’


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