Se lancer en freelance : et si la peur était votre meilleure boussole ?
Pour beaucoup, l’idée de quitter la sécurité d’un emploi salarié pour se jeter dans le grand bain de l’entrepreneuriat ressemble à une folie douce. Pourquoi échanger un chemin balisé contre un horizon incertain ? C’est une question légitime, une barrière mentale que des milliers de personnes talentueuses n’osent jamais franchir. Pourtant, si vous interrogez celles et ceux qui ont fait le grand saut, la réponse est souvent unanime : la véritable folie aurait été de ne pas essayer. Ce sentiment, cette petite voix qui vous dit que vous êtes fait pour autre chose, est souvent étouffé par une émotion bien plus puissante : la peur. Peur de l’échec, peur du jugement, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas trouver de clients. Ces peurs sont réelles, viscérales, et peuvent être paralysantes.
Aujourd’hui, nous allons explorer ce territoire avec un guide d’exception : Alexis Minchella. Créateur du podcast à succès ‘Tribu Indé’ et auteur du best-seller ‘Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros’, Alexis a disséqué le parcours de centaines d’indépendants et a lui-même traversé ces zones de doutes. Il nous partage une perspective rafraîchissante et profondément déculpabilisante : la peur ne doit pas être votre ennemie. Au contraire, elle est une compagne de route inévitable et, plus surprenant encore, un indicateur précieux que vous êtes sur la bonne voie. Comme il le dit si bien, ‘la peur fait partie de l’aventure’. Ensemble, nous allons apprendre à décoder ces peurs, à les apprivoiser et à les transformer en carburant pour construire une activité qui vous ressemble vraiment. Préparez-vous à changer radicalement votre regard sur ce qui vous retient, car les conseils qui suivent pourraient bien être le déclic que vous attendiez pour enfin vous lancer.
La peur, compagne inévitable de l’aventure freelance
L’une des premières réalisations, lorsque l’on quitte le monde de l’entreprise, est la suivante : la peur n’est plus un incident de parcours, mais une donnée quasi permanente de l’équation. Dans un cadre salarié, la route est tracée. Les objectifs sont définis, les processus sont établis, et un filet de sécurité structurel vous entoure. Se lancer en freelance, c’est accepter de naviguer sans carte précise, sur un océan où l’on est seul capitaine de son navire. C’est précisément cette absence de cadre qui génère la peur.
‘En fait, il faut accepter aussi d’avoir peur et il faut savoir plutôt comment est-ce que je peux maîtriser ces peurs-là et en faire plutôt des forces plutôt que des obstacles et des choses qui me ralentissent dans ma progression.’
Cette approche change tout. Au lieu de chercher à éliminer la peur – une quête vouée à l’échec – l’objectif devient de la maîtriser et de la canaliser. C’est une compétence, au même titre que la prospection ou la gestion de projet. Cette peur est souvent un signal extrêmement positif. Comme le souligne Estelle Ballot dans la discussion, ce sentiment d’appréhension est souvent le signe que nous nous apprêtons à grandir : ‘Bien souvent quand ça fait peur, c’est parce que tu sors de ta zone de confort […] et c’est quand tu sors de ta zone de confort que tu évolues.’ Rester dans ce que l’on maîtrise parfaitement est rassurant, mais c’est aussi la garantie d’une évolution ‘assez flat’. La peur, c’est le prix d’entrée de la croissance. C’est l’inconfort qui précède l’acquisition d’une nouvelle compétence, la signature d’un nouveau client, ou le lancement d’un projet qui nous semblait impossible quelques mois plus tôt.
Alexis Minchella incarne parfaitement cette réalité. Il le confie humblement : il y a quelques années à peine, il était encore étudiant. Jamais il n’aurait pu imaginer animer un podcast écouté par des milliers de personnes ou écrire un livre qui se hisserait en tête des ventes. C’est une puissante leçon : nos peurs actuelles se basent sur notre identité présente, mais elles ne tiennent pas compte de la personne que nous deviendrons en affrontant justement ces défis. La décision de quitter son emploi pour se lancer a été l’une des plus difficiles de sa vie, notamment à cause du regard extérieur. Entouré d’amis suivant une trajectoire de carrière classique, son choix ressemblait à une anomalie. C’est une peur sociale fondamentale : celle de prendre le ‘contrefilet’ et de devoir justifier un chemin non conventionnel. Pourtant, avec le recul, cette décision s’est avérée être la meilleure de sa vie professionnelle. C’est cette confrontation avec la peur qui a débloqué tout le reste.
Démystifier le syndrome de l’imposteur : votre plus grand allié ?
Une fois la décision de se lancer prise, une peur plus insidieuse et personnelle prend souvent le relais : la peur de ne pas être à la hauteur. Elle se manifeste par une petite voix qui murmure des questions assassines : ‘Qui suis-je pour vendre ces services ?’, ‘Pourquoi un client me ferait-il confiance alors que je n’ai pas 15 ans d’expérience ?’, ‘Les autres vont bien voir que je ne suis pas un vrai expert’. C’est le fameux syndrome de l’imposteur, ce sentiment persistant de ne pas mériter sa place et d’être sur le point d’être démasqué.
‘Je ne suis pas à la hauteur’ : la petite voix qui touche tout le monde
La première chose à comprendre, et c’est fondamental, c’est que vous n’êtes pas seul. Loin de là. Alexis partage une statistique qui devrait apaiser bien des angoisses : plus de 70% des personnes ressentiront le syndrome de l’imposteur au moins une fois dans leur vie. Ce n’est donc pas un bug personnel, mais une caractéristique de la condition humaine, surtout face à la nouveauté et au défi. On a l’impression d’être le seul au monde à ressentir cette fraude, alors qu’en réalité, c’est la norme. Le simple fait de le savoir permet de prendre une distance salvatrice.
Pour enfoncer le clou, Alexis prend des exemples qui semblent à des années-lumière de nos préoccupations de freelance débutant, et c’est ce qui les rend si percutants. Prenez Serena Williams, l’une des plus grandes athlètes de tous les temps. Elle a confié avoir passé des années à simplement copier sa sœur Venus, car elle ne se sentait pas à sa place, incertaine de sa propre légitimité. Pensez à Howard Schultz, le PDG qui a transformé Starbucks en un empire mondial. Lorsqu’il a pris ce poste, rien ne l’avait préparé à une telle responsabilité ; il a dû apprendre sur le tas, avec le doute comme compagnon. Lady Gaga, Maya Angelou… la liste est longue. Ces superstars, au sommet de leur art, ont toutes exprimé à un moment ou à un autre ce sentiment de ne pas être à la hauteur.
‘Le syndrome de l’imposteur et le fait de pas être à la hauteur, ça touche tout le monde quoi. C’est pas parce que tu arrives à un haut niveau que tu es pas toujours en train de douter.’
Cette universalité est une libération. Si Serena Williams peut douter, vous avez le droit de douter. Le problème n’est pas le doute en lui-même, mais la conclusion que l’on en tire. Au lieu de le voir comme une preuve de notre incompétence, nous devrions le voir comme une preuve de notre conscience et de notre humilité face à la tâche à accomplir.
L’approche contre-intuitive : accepter d’être un ‘imposteur’
Face à ce syndrome, la plupart des conseils visent à le ‘combattre’, à se persuader de sa propre valeur. Alexis propose une voie radicalement différente, presque subversive : et si, au lieu de le combattre, on l’acceptait ? Et si l’on assumait pleinement d’être un ‘imposteur’ au début ?
‘Moi je prends un peu le contrepied de me dire en fait, il faut assumer. Il faut aussi assumer parfois que oui, en fait on a un imposteur. Oui, quand j’ai lancé le podcast, j’étais un imposteur parce que j’étais pas un podcasteur professionnel. Oui, quand j’ai écrit mon premier livre, j’étais pas un auteur professionnel. et donc en fait c’est OK.’
Cette posture est incroyablement puissante. Elle désamorce complètement la pression. En acceptant de ne pas être un expert accompli dès le premier jour, on se donne le droit d’apprendre, d’expérimenter et de faire des erreurs. L’objectif n’est plus d’être parfait, mais de progresser. C’est la différence fondamentale entre un état d’esprit fixe (‘je suis compétent ou je ne le suis pas’) et un état d’esprit de croissance (‘je peux devenir compétent en pratiquant’). Avant de faire une chose, on ne l’a jamais faite. C’est une vérité simple mais qu’on oublie souvent. Personne ne naît podcasteur, auteur, ou freelance en copywriting. On le devient. Et la première étape pour le devenir, c’est d’accepter d’être un débutant, un ‘imposteur’ en formation.
L’analogie avec la recherche d’un emploi salarié est éclairante. Quand on postule à une offre, on se pose rarement la question ‘suis-je à la hauteur ?’ de manière aussi paralysante. On envoie son CV et on laisse l’entreprise décider. On se concentre sur le processus. En freelance, ce processus de validation externe disparaît. C’est à nous de nous auto-valider, et c’est là que le piège se referme. En adoptant la posture de ‘l’imposteur assumé’, on se replace dans une logique de processus : mon job est de proposer mes compétences, de discuter avec des clients potentiels et de voir si je peux les aider. Ni plus, ni moins. Le résultat ne définit pas ma valeur intrinsèque.
Après avoir apprivoisé cette peur intérieure, il est temps de se confronter au défi le plus concret et le plus angoissant pour tout indépendant qui démarre : la quête des clients. Car une fois l’imposteur accepté, il faut bien lui donner du travail !
La peur de ne pas trouver de clients : transformer la montagne en une série de petits pas
Même avec le meilleur état d’esprit du monde, une peur très pragmatique demeure : celle du portefeuille vide. Comment vais-je convaincre des entreprises de me payer ? Comment vais-je trouver suffisamment de missions pour vivre de mon activité ? Cette peur peut donner le vertige et donner l’impression de se tenir au pied d’une montagne infranchissable. On s’imagine devoir trouver 15 clients d’un coup, et la tâche semble si herculéenne qu’on ne sait même pas par où commencer. C’est la recette parfaite pour la procrastination et l’abandon.
Décomposer l’objectif pour éviter la paralysie
La clé, comme souvent en entrepreneuriat, est de refuser de regarder le sommet de la montagne. Il faut se concentrer sur les cinq prochains pas. Alexis propose une méthode d’une simplicité désarmante pour ‘décomposer le sujet’ et le rendre gérable. L’astuce consiste à changer radicalement d’échelle de temps et d’objectif.
‘Si par exemple tu te dis bah en fait là j’ai un mois donc j’ai 4 semaines, j’ai 20 jours pour aller chercher au moins un client, d’aller convaincre un client de travailler avec moi. Et bien le premier mois tu auras un client et puis le deuxième mois tu vas répéter la situation.’
Cette approche, que l’on pourrait appeler la ‘stratégie des petits pas’, change tout. L’objectif n’est plus ‘bien gagner ma vie en freelance’, ce qui est vague et angoissant, mais ‘trouver UN client en 20 jours’. Soudain, la montagne se transforme en une colline. La tâche devient beaucoup moins intimidante. Un client en un mois, c’est faisable. On peut se concentrer sur les actions concrètes à mener : contacter X personnes, envoyer Y messages, passer Z appels. Le mois suivant, on recommence. À la fin du deuxième mois, on a deux clients. Et ainsi de suite. La croissance est progressive, organique. Personne ne se lance un lundi pour avoir un agenda complet le mardi.
De plus, il est crucial de se défaire de l’idée qu’il faut une multitude de clients pour réussir. Un freelance a des coûts de structure extrêmement faibles : un ordinateur, quelques logiciels. Il n’a pas de salaires à verser ni de loyers de bureau à payer. Alexis le confirme : ‘Moi tu vois j’ai jamais eu plus de trois quatre clients en en parallèle en même temps et ça m’a jamais empêché de de bien vivre.’ Trois ou quatre clients. Ce chiffre est accessible. Il rend l’objectif tangible et beaucoup moins effrayant que l’idée de devoir gérer un portefeuille de dizaines d’entreprises.
Stratégies concrètes pour signer vos premiers contrats
Décomposer l’objectif, c’est la première étape. La seconde est d’employer les bonnes stratégies pour l’atteindre. Quand on débute, le temps presse. Il faut des résultats rapides pour se rassurer et générer des revenus. Alexis a suivi une feuille de route très claire durant ses 90 premiers jours, avec un seul but : retrouver son ancien salaire. Pour cela, il n’a pas misé sur des stratégies de long terme comme la création de contenu, mais sur des actions à impact immédiat.
1. Réactiver son réseau avec méthode : C’est la première mine d’or, souvent sous-exploitée. Mais ‘contacter son réseau’ est un conseil trop vague. Alexis propose une méthode pour le cartographier : la ‘matrice pouvoir-proximité’. Il s’agit de classer ses contacts selon deux axes. L’axe du ‘pouvoir’ : cette personne a-t-elle le pouvoir de décision pour vous embaucher, ou peut-elle vous introduire à quelqu’un qui l’a ? L’axe de la ‘proximité’ : à quel point êtes-vous proche de cette personne et à l’aise pour lui demander de l’aide ? En se concentrant sur les personnes qui ont un score élevé sur ces deux axes, on maximise ses chances d’obtenir des résultats rapides, que ce soit une mission directe ou une mise en relation qualifiée. C’est par ce biais qu’il a trouvé ses 3-4 premiers clients.
2. Oser la prospection ciblée (même si on n’est pas commercial) : La deuxième stratégie est d’aller directement vers les entreprises que l’on souhaite aider. Beaucoup de freelances ont une aversion pour la vente. Alexis, qui se définit comme un ‘marketeur pure souche’ et non comme un commercial, dédramatise l’exercice. L’objectif n’est pas de ‘vendre’ agressivement dans un premier email ou message LinkedIn.
‘Je suis pas en train tout de suite de vendre mes services […], mais plutôt de dire OK, est-ce que comment est-ce que je fais pour pour attirer l’attention, pour éveiller la curiosité de mon interlocuteur […] le seul objectif c’est d’aller récupérer un call.’
L’approche est subtile : piquer la curiosité, montrer qu’on a compris un de leurs enjeux, et proposer une simple discussion pour échanger. Il s’agit d’ouvrir une porte, pas de la défoncer. C’est une méthode proactive qui permet de ne pas attendre passivement que les clients tombent du ciel, surtout lorsque l’on a identifié des entreprises avec lesquelles on a vraiment envie de travailler.
Conclusion : Votre premier pas vers l’aventure
Le chemin du freelancing est pavé de doutes et de peurs. Nous avons vu que ces émotions, loin d’être des signes de faiblesse, sont en réalité des marqueurs de votre engagement et de votre sortie de la zone de confort. Chaque entrepreneur à succès, d’Alexis Minchella à Serena Williams, a ressenti cette appréhension. La différence ne se fait pas sur l’absence de peur, mais sur la capacité à agir malgré elle.
Récapitulons les clés pour transformer cette peur en moteur :
1. Acceptez la peur comme une partie intégrante et même saine du voyage.
2. Assumez d’être un ‘imposteur’ au début. C’est le statut normal de toute personne qui apprend et qui ose.
3. Décomposez vos plus grands défis en petites étapes digestes. Ne visez pas le sommet de la montagne, mais simplement le prochain pas. Un client ce mois-ci, c’est tout ce qui compte.
4. Activez vos ressources immédiates. Votre réseau et une prospection intelligente sont vos meilleurs alliés pour démarrer vite.
La plus grande aventure de votre vie professionnelle se trouve peut-être juste de l’autre côté de ces peurs. Comme le suggère le parcours d’Alexis, la véritable folie n’est pas de prendre le risque de se lancer, mais de vivre avec le regret de ne jamais avoir essayé. Alors, quel sera votre tout premier petit pas, dès aujourd’hui, pour commencer à transformer cette peur en action ?
Questions fréquentes sur la peur de se lancer en freelance
1. Quelle est la plus grande peur quand on veut devenir freelance ?
La peur la plus commune et souvent la plus paralysante est un mélange de deux angoisses : la peur de ne pas être à la hauteur (syndrome de l’imposteur) et la peur de ne pas trouver de clients, qui est directement liée à l’insécurité financière. Ces deux peurs sont intimement liées, car le sentiment d’illégitimité nourrit la crainte de ne pas pouvoir convaincre des clients de nous faire confiance et de nous payer. C’est ce double obstacle psychologique et pratique qu’il faut adresser en premier pour pouvoir avancer sereinement.
‘Tu te dis mais attends en fait je suis qui moi quand je me suis lancé j’avais j’avais 24 25 ans. en fait je suis qui pour aller vendre mes prestations à des à des entreprises, à facturer plusieurs milliers d’euros alors que alors qu’en fait j’ai pas 15 ans d’expérience.’
2. Comment gérer le syndrome de l’imposteur quand on débute ?
La meilleure approche est contre-intuitive : au lieu de le combattre, il faut l’accepter. Assumez que, lorsque vous débutez, vous êtes en quelque sorte un ‘imposteur’ car vous n’êtes pas encore un expert chevronné. C’est une étape normale. Le fait de savoir que plus de 70% des gens ressentent cela, y compris des célébrités, aide à dédramatiser. Concentrez-vous sur l’action et l’apprentissage plutôt que sur la légitimité. Chaque mission réalisée, chaque compétence acquise renforce votre confiance et fait reculer ce sentiment.
‘Plutôt que de tu vois à tout prix essayer de lutter contre ce syndrome, de se dire qu’en fait on est les meilleurs et cetera. Je pense qu’il faut c’est une question de posture et de se dire OK ben en fait je suis pas le seul et je serai jamais le seul dans dans ce cas-là.’
3. Est-il vraiment possible de trouver des clients rapidement en freelance ?
Oui, c’est tout à fait possible à condition d’utiliser les bonnes stratégies. Si la création de contenu est une excellente stratégie à long terme, elle donne rarement des résultats rapides. Pour trouver des clients dans les premières semaines ou les premiers mois, il faut être proactif. Les deux leviers les plus efficaces sont la réactivation de votre réseau existant (anciens collègues, contacts d’école, amis) et la prospection directe et ciblée auprès d’entreprises que vous avez identifiées comme ayant des besoins que vous pouvez combler.
‘Les trois premiers mois où je me suis vraiment lancé à temps plein […], je me suis dit comment est-ce que je peux gagner rapidement le le salaire que j’avais à l’époque ? […] Les tâches prioritaires que je me suis donné, c’était de réactiver mon réseau.’
4. Combien de clients faut-il pour bien gagner sa vie en freelance ?
C’est une idée reçue de croire qu’il faut une multitude de clients. En réalité, la plupart des freelances qui vivent confortablement de leur activité n’ont que quelques clients en parallèle. Alexis Minchella précise n’avoir jamais eu plus de trois ou quatre clients en même temps. La clé n’est pas le volume, mais la qualité des missions et le tarif que vous pratiquez. Avec des missions bien tarifées, quelques clients suffisent à atteindre un revenu confortable, tout en gardant une charge de travail gérable.
‘Tu as pas forcément besoin d’avoir 40 clients par an pour bien vivre de ton activité. Moi tu vois j’ai jamais eu plus de trois quatre clients en en parallèle en même temps et ça m’a jamais empêché de de bien vivre.’
5. Faut-il être un expert reconnu pour se lancer en freelance ?
Non, et c’est une des principales barrières mentales à faire tomber. On n’a pas besoin d’être le meilleur expert mondial pour commencer à apporter de la valeur à un client. Il suffit souvent d’en savoir plus que son client sur un sujet précis. D’ailleurs, de nombreuses missions ne requièrent pas une expertise de pointe mais une bonne maîtrise opérationnelle. L’expertise se construit avec l’expérience, mission après mission. Le plus important est d’être honnête sur son niveau et de se concentrer sur la résolution de problèmes concrets.
‘Beaucoup de mes missions clients, beaucoup de missions que je commence je continue de prendre aujourd’hui, je maîtrise pas à 100 % du scope, du périmètre qu’on me propose. Je dirais que tu vois tu en maîtrises 60 % et en fait tu as les 40 % que tu vas aller chercher.’
6. Quelle est la meilleure stratégie pour trouver son tout premier client ?
La stratégie la plus directe et la moins intimidante est la ‘stratégie des petits pas’ appliquée à votre réseau. L’objectif est simple : trouver une seule personne dans les 3 à 4 prochaines semaines. Pour cela, cartographiez votre réseau en identifiant les personnes qui sont à la fois proches de vous (proximité) et qui ont un pouvoir de décision ou d’introduction (pouvoir). Contactez-les de manière authentique, expliquez votre nouvelle activité et demandez-leur si elles connaissent quelqu’un que vous pourriez aider. C’est souvent par une recommandation que le premier contrat se signe.
‘Tu vois tu décomposes pas le sujet. Et si par exemple tu te dis bah en fait là j’ai un mois donc j’ai 4 semaines, j’ai 20 jours pour aller chercher au moins un client, d’aller convaincre un client de travailler avec moi. […] tout de suite tu vois la tâche elle est beaucoup moins angoissante.’
7. Pourquoi la peur est-elle considérée comme un signal positif pour un entrepreneur ?
La peur est un signal positif car elle indique que vous êtes en train de sortir de votre zone de confort. C’est dans cette zone d’inconfort que se produit l’apprentissage, la croissance et l’évolution. Si vous ne ressentez jamais de peur, cela signifie probablement que vous stagnez dans ce que vous savez déjà faire. Une décision qui fait un peu peur est souvent une décision qui va vous pousser à développer de nouvelles compétences et à vous dépasser. Il faut donc apprendre à voir la peur non pas comme un mur, mais comme une porte vers votre progression.
‘Quand j’ai une décision à prendre, s’il y a une des solutions qui me fait un peu peur, je vais la regarder avec un peu plus d’attention parce que bien souvent quand ça fait peur, c’est parce que tu sors de ta zone de confort […] et c’est là que les choses vont vont potentiellement bouger.’


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