De la licorne au pub à la révolution visuelle : pourquoi la création d’images par IA nous concerne tous
L’autre jour, une situation a parfaitement cristallisé la vitesse à laquelle notre monde change. J’avais besoin d’une image pour un post, une image que je ne possédais pas et qui semblait impossible à créer : un fondateur de licorne buvant une bière dans un pub. L’idée était absurde, mais l’IA, elle, ne connaît pas l’absurde. J’ai ouvert ChatGPT et tapé une phrase, presque une boutade : ‘crée une photo d’un pub bondé où une licorne est en train de boire une bière’. En quelques secondes, le résultat est apparu. Certes, l’image était étrange, mais elle était aussi incroyablement réaliste. Une licorne, en jean et t-shirt, accoudée au comptoir. L’anecdote, qui a beaucoup amusé mes enfants, est révélatrice d’une profonde transformation.
Ce que je comprends, bah c’est que les choses vont très vite. La dernière fois que j’avais tenté une illustration avec une IA, c’était il y a environ 6 mois et ça m’avait donné un chien bizarre à qui il manquait un œil. Pas très concluant, mais 6 mois plus tard, avec le plus nul des promptes, j’obtiens un résultat plus que satisfaisant.
Cette accélération fulgurante soulève une multitude de questions. Si une simple phrase peut désormais générer des visuels complexes, quelle est la place de la créativité humaine ? Comment cette technologie impacte-t-elle l’image de marque, l’expérience utilisateur, et même des professions que l’on pensait intouchables ? Il est devenu urgent de se pencher sur la création d’images par IA : ce que l’on peut faire, les limites à ne pas franchir, et surtout, comment s’en servir intelligemment. Pour décrypter cet univers fascinant et complexe, j’ai invité une experte reconnue, Manon Verbeke, une designer qui a su marier avec brio la créativité et la technologie. Ensemble, nous allons explorer comment transformer cette révolution technologique en un puissant allié pour votre activité, sans y perdre votre âme ni vos droits.
Démystifier Midjourney et les droits d’auteur : à qui appartiennent vraiment vos créations ?
L’émergence de la création d’images par IA a provoqué une onde de choc, notamment chez les créatifs. Après un shooting photo récent, une pensée m’a traversée l’esprit : ‘Punaise, mais avec les IA, est-ce que l’on va encore avoir besoin de photographes ?’. Cette question, beaucoup se la posent. Elle cache en réalité des problématiques bien plus profondes sur la valeur du travail humain, la qualité, l’émotion, et surtout, le cadre juridique qui entoure ces nouvelles créations. Avant de se lancer tête baissée dans la génération d’images, il est fondamental de comprendre les règles du jeu, souvent contre-intuitives, qui régissent cet écosystème.
Le photographe, un métier menacé ou transformé ?
La première crainte est celle du remplacement. L’IA peut-elle vraiment se substituer à l’œil et à la sensibilité d’un photographe ? Manon Verbeke est formelle : la technologie ne remplace pas l’humain, elle transforme les usages. Une séance photo professionnelle n’est pas qu’une simple production d’images. C’est une expérience, une interaction, une source d’émotions. Le rire provoqué par le photographe pour obtenir un cliché authentique, le souvenir de ce moment partagé… tout cela participe à la force du résultat final. L’IA, aussi performante soit-elle, ne peut simuler cette connexion.
Moi la première, je crée des contenus avec ma tête grâce aux IA, mais je fais aussi appel à des photographes parce que ce n’est pas la même qualité, ce n’est pas les mêmes intentions, ce n’est pas le même souvenir par rapport à la séance, on je pense que clairement on dégage pas les mêmes émotions dans les photos qu’on a pris avec un vrai humain.
L’enjeu n’est donc pas de choisir entre l’IA et le photographe, mais de comprendre quand utiliser l’un ou l’autre. L’IA est un outil formidable pour générer rapidement des illustrations, des concepts visuels ou des variations pour les réseaux sociaux. Le photographe reste indispensable pour créer des portraits de marque forts, des visuels porteurs d’une histoire et d’une émotion authentique. Les métiers créatifs ne meurent pas ; ils sont contraints d’évoluer, d’intégrer ces nouveaux outils et de réaffirmer leur valeur ajoutée là où la machine ne peut rivaliser : l’humanité.
La question cruciale des droits : Midjourney est-il propriétaire de vos idées ?
C’est ici que les choses se complexifient et que la vigilance est de mise. Lorsqu’on utilise un outil comme Midjourney, on a l’impression de créer quelque chose qui nous appartient. C’est une erreur fondamentale. La plupart des utilisateurs ignorent une clause essentielle des conditions d’utilisation : en générant une image sur la plateforme, vous cédez la propriété intellectuelle de cette image à Midjourney. C’est une révélation choquante pour beaucoup. L’entreprise devient ‘l’auteur’ légal de la création.
Si tu mets des visuels dans Midjourney, Midjourney va s’en servir pour créer son modèle et donc du coup, entre guillemets, tout ce qui est généré derrière lui appartient et donc tu n’as pas les droits de propriété sur ce qui va être généré derrière.
Alors, que vous reste-t-il ? Vous obtenez des droits d’usage. Si vous êtes un utilisateur payant, ces droits sont commerciaux : vous pouvez utiliser l’image sur votre site, vos pages de vente, la revendre. Mais le piège est là : vous n’êtes pas le seul. N’importe quel autre utilisateur payant de Midjourney peut également utiliser les images que vous avez générées, y compris celles faites à partir de votre propre visage ou de votre logo. Imaginez créer un visuel clé pour votre nouvelle campagne publicitaire, pour le retrouver quelques semaines plus tard utilisé par un concurrent. C’est une possibilité bien réelle qui impose une réflexion stratégique sur ce que l’on choisit de générer via ces outils.
Protéger votre marque et vos données : les précautions indispensables
Cette réalité sur les droits d’auteur nous amène à un principe de précaution essentiel. De la même manière qu’on a appris à ne pas mettre d’informations confidentielles dans ChatGPT, il faut appliquer la même logique à Midjourney. Télécharger une photo de vous, de vos enfants ou un visuel de votre logo en cours de développement, c’est comme le déposer dans une banque d’images publique. Vous perdez le contrôle exclusif sur son utilisation future.
N’allez pas mettre les photos de vos gosses dedans parce que vous savez pas ce qui se passera et encore moins ce qui se passera dans 15 ans. C’est comme Facebook où au début on disait c’est trop chouette, je mets les photos de mon petit dernier.
Pour une entreprise, cela signifie qu’il faut absolument éviter de ‘nourrir’ l’IA avec des éléments stratégiques de votre identité de marque si vous souhaitez en conserver l’exclusivité. Utiliser l’IA pour explorer des styles, des ambiances, des concepts est une excellente chose. Mais pour le visuel final qui incarnera votre marque, la prudence est de mise. Cette prise de conscience est la première étape pour utiliser l’IA de manière puissante et sécurisée, en profitant de ses avantages sans mettre en péril vos actifs les plus précieux.
Devenir maître de l’IA : comment sortir du style ‘Midjourney’ et créer des visuels uniques
L’un des principaux freins à l’adoption de la création d’images par IA est un sentiment de déjà-vu. On a tous vu passer ces visuels, souvent magnifiques, mais qui partagent une esthétique si reconnaissable qu’on les identifie instantanément comme une création d’IA. Cet aspect ‘léché’, presque trop parfait, peut sembler en décalage avec l’authenticité recherchée par les marques. Beaucoup, comme moi, se sont d’abord dit que cet outil n’était pas pour eux, pensant qu’il était impossible d’échapper à ce moule. C’était une erreur. Manon Verbeke nous explique que non seulement il est possible de s’affranchir de ce style, mais que c’est précisément là que réside le véritable potentiel créatif de l’IA.
Pourquoi toutes les images IA se ressemblent-elles ?
Si les images générées par défaut sur Midjourney ou d’autres plateformes ont un air de famille, ce n’est pas un hasard. Ces outils sont ‘entraînés’ et paramétrés pour produire ce qu’ils considèrent comme ‘beau’. Ils ont leur propre interprétation artistique, leur propre style. Quand un utilisateur entre un prompt simple, du type ‘un chat dans un pré’, il laisse à l’IA le soin de choisir l’esthétique. Et l’IA va puiser dans son style maison.
C’est le style Midjourney quand j’y quand je m’y connais pas et que je suis le style direct. Exactement ça. […] si tu arrives sur un outil […] et que tu tapes des promptes très simples sans intention […] c’est l’IA qui choisit le style qu’elle va te donner.
Ce style se caractérise souvent par des compositions parfaites, centrées, des personnages aux traits lissés, sans le moindre défaut, et une lumière douce, presque onirique. On se retrouve à mi-chemin entre la photo et une illustration de jeu vidéo ultra-réaliste. Le problème, c’est que cette perfection est aussi une forme d’uniformité. Elle manque de l’aspérité, du caractère et de l’imperfection qui rendent une image vraiment humaine et mémorable.
L’art du prompt : au-delà des mots, la maîtrise de l’intention
La clé pour briser ce moule est de reprendre le contrôle créatif. Il ne s’agit plus de simplement décrire une scène, mais de guider l’IA avec une intention précise. Au début, cela nécessitait des connaissances techniques pointues, notamment en photographie : connaître les focales, la profondeur de champ, les types de boîtiers. Aujourd’hui, les outils sont devenus beaucoup plus intuitifs et comprennent le langage naturel. Cependant, la vraie différence se fait sur la richesse de la demande. Il faut nourrir l’IA de références, de styles, d’émotions.
Une des avancées majeures est ce que Manon appelle ‘l’aspirateur de style’. Il est désormais possible de donner une image de référence à Midjourney (une photo d’un grand photographe, un tableau, votre propre création) et de lui demander d’en appliquer le style à un nouveau sujet. C’est une révolution. Vous pouvez demander une image de votre produit ‘façon Doisneau’ ou avec la lumière d’un film de Wes Anderson. Vous ne subissez plus le style de l’IA, vous lui imposez le vôtre. C’est un changement de paradigme qui redonne le pouvoir à la vision artistique de l’utilisateur.
L’imperfection comme signature : déjouer les biais de l’IA
Un autre aspect fascinant et crucial est la lutte contre la perfection et les biais de l’IA. Par défaut, Midjourney va générer des individus qui correspondent à des stéréotypes : un ‘CEO’ sera un homme blanc, une ‘secrétaire’ sera une femme. L’IA ne fait que refléter et amplifier les biais présents dans les milliards de données sur lesquelles elle a été entraînée. Il est donc de la responsabilité de l’utilisateur de contrer activement ces stéréotypes en étant précis dans ses prompts (demander une femme CEO, un homme secrétaire, spécifier des ethnicités diverses, etc.).
Il y a Midjourney, si tu demandes un prompt, il y a pas de gros, il y a pas de noir, il y a rien enfin les gens ils sont blancs classiques et ils sont encore plus euh en fait tout est renforcé dans les préjugés. Donc si tu demandes que tu dis un secrétaire en anglais, donc il y a un terme qui est non genré, ça va être une femme. Si tu demandes un CEO, ça va être un homme.
Au-delà des biais sociaux, il faut aussi rechercher l’imperfection esthétique. Demander un grain de peau visible, des cheveux légèrement en désordre, une composition décentrée. Ce sont ces détails, ces ‘défauts’ humains, qui vont donner vie à l’image et la faire sortir du lot des productions IA trop lisses. Maîtriser l’IA, ce n’est pas seulement savoir lui parler, c’est savoir la pousser hors de sa zone de confort pour qu’elle serve notre vision créative, et non l’inverse.
L’IA pour tous ? Accessibilité, éthique et impact environnemental
La démocratisation de l’intelligence artificielle est à la fois une chance et une responsabilité. Alors que ces outils deviennent de plus en plus simples à utiliser, de nouvelles questions émergent. Sont-ils vraiment à la portée de tous ? Quels sont les enjeux éthiques et environnementaux que nous ignorons souvent en cliquant sur ‘Générer’ ? Aborder la création d’images par IA uniquement sous l’angle technique serait une erreur. Pour l’intégrer durablement et intelligemment dans nos pratiques, nous devons aussi considérer son coût caché et son impact global. C’est en devenant des utilisateurs conscients que nous pourrons en tirer le meilleur parti.
Faut-il être un expert pour utiliser Midjourney en 2024 ?
La réponse est un non retentissant. Si, il y a un an, il fallait encore être un peu ‘geek’ et maîtriser un jargon technique pour obtenir de bons résultats, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les développeurs de ces outils font des efforts considérables pour simplifier les interfaces et rendre l’expérience utilisateur plus fluide. Midjourney, longtemps considéré comme l’un des plus techniques car fonctionnant via des commandes sur Discord, a lui-même développé une interface web bien plus accessible avec des boutons et des glisser-déposer.
De plus en plus les interfaces des IA des IA génératives, qu’elles soient textuelles ou visuelles mettent en œuvre des interfaces simplifiées, une compréhension en langage naturel de plus en plus efficace, c’est-à-dire que l’ordre des mots, les mots techniques qu’on peut utiliser ont beaucoup moins d’importance parce qu’en fait il comprend mieux comme d’un humain à un humain.
Le plus grand changement réside dans la nature ‘conversationnelle’ de ces IA. On peut désormais itérer. Si le premier résultat n’est pas parfait, on peut simplement lui dire : ‘C’est bien, mais maintenant, ajoute cet élément’ ou ‘Change la couleur du fond’. Cette capacité à dialoguer avec l’outil réduit drastiquement la courbe d’apprentissage. Bien sûr, un utilisateur avancé qui maîtrise les arcanes du prompt obtiendra des résultats plus fins et plus rapides, mais un débutant curieux peut désormais s’amuser et créer des visuels de grande qualité en quelques minutes. La barrière à l’entrée s’est considérablement abaissée.
Le coût caché de la créativité : l’impact énergétique de chaque prompt
Dans l’excitation de la découverte, on oublie souvent un détail fondamental : la génération d’images par IA n’est pas magique, elle a un coût bien réel. Chaque fois que nous envoyons une requête, nous mobilisons une puissance de calcul phénoménale dans des centres de données qui consomment une quantité d’énergie considérable. C’est un impact invisible mais massif sur l’environnement.
Prompter ça coûte. C’est pas parce que c’est derrière notre écran que ça a aucun impact. Ça coûte des des ressources même humaines […] mais ça coûte surtout de l’énergie énormément d’énergie et donc de de prompter […] en étant conscient que chaque prompt, chaque requête qu’on envoie a un coût énergétique qui est pas neutre, qui est pas zéro.
Cette prise de conscience doit nous amener à une nouvelle éthique du ‘prompting’. Il ne s’agit pas de culpabiliser ou de cesser d’utiliser ces outils, mais de le faire avec intention. Au lieu de lancer des dizaines de variations à l’aveugle pour voir ce qui sort, l’idée est de prendre deux minutes pour réfléchir à sa demande. Mieux on formule son prompt initial, plus on a de chances de s’approcher du résultat souhaité rapidement, et donc, moins on génère d’itérations inutiles. C’est un changement de mentalité : passer d’une créativité de ‘force brute’ à une créativité réfléchie. Utiliser l’IA de manière responsable, c’est aussi cela : respecter les ressources, qu’elles soient numériques ou planétaires, que nous mobilisons.
Conclusion : L’IA, un copilote créatif à apprivoiser avec intelligence
L’aventure de la licorne dans le pub n’était qu’un avant-goût. Ce que notre discussion avec Manon Verbeke révèle, c’est que la création d’images par IA est bien plus qu’un gadget amusant. C’est un changement de paradigme qui nous force à repenser notre rapport à la créativité, à la propriété et à la technologie. Nous avons vu que la peur initiale du remplacement des métiers créatifs laisse place à une vision plus nuancée : celle d’une transformation, où l’humain doit apprendre à collaborer avec la machine, à la guider avec son intention et sa sensibilité.
Les points clés à retenir sont clairs. Premièrement, l’accessibilité est désormais une réalité, mais elle ne doit pas nous faire oublier la complexité des enjeux, notamment en matière de droits d’auteur. Ce que nous créons sur ces plateformes ne nous appartient pas entièrement, et cette conscience est la base d’une utilisation saine. Deuxièmement, la véritable maîtrise de ces outils ne réside pas dans la technique pure, mais dans la capacité à sortir des sentiers battus, à injecter de l’imperfection, à déjouer les biais et à imposer notre propre vision artistique pour éviter l’uniformité. Enfin, notre rôle en tant qu’utilisateurs n’est pas passif. Chaque prompt a un coût. Adopter une démarche réfléchie et intentionnelle n’est pas seulement plus efficace, c’est aussi plus responsable.
Loin d’être une menace, l’IA se présente comme un copilote créatif surpuissant. Mais comme tout copilote, il a besoin d’un pilote clair dans ses intentions. Alors, n’ayez pas peur d’explorer, de tester, de vous amuser. Mais faites-le avec curiosité et conscience. C’est en apprivoisant cet outil avec intelligence que nous pourrons véritablement en libérer le potentiel pour raconter de nouvelles histoires, créer de nouvelles images, et peut-être, inventer de nouvelles formes de créativité.
FAQ : Vos questions sur la création d’images par IA
Ai-je besoin de compétences techniques pour utiliser Midjourney aujourd’hui ?
Non, ce n’est plus un prérequis. Les plateformes comme Midjourney ont beaucoup évolué pour devenir plus accessibles. Grâce à des interfaces simplifiées, des options de glisser-déposer et une meilleure compréhension du langage naturel, un débutant peut obtenir des résultats impressionnants sans connaître le jargon de la photographie ou du code. L’approche est devenue plus conversationnelle, vous permettant d’affiner votre image pas à pas, comme si vous dialoguiez avec un assistant créatif. L’expertise aide à aller plus vite et plus loin, mais la barrière à l’entrée a quasiment disparu.
De plus en plus, tu n’as même plus besoin de savoir prompter techniquement dans Midjourney. Tu peux avoir un usage de Midjourney qui est très simple comme tu peux avoir un usage de Midjourney qui est avancé en allant dans écrire toi-même tes promptes.
À qui appartiennent les images que je crée avec une IA comme Midjourney ?
C’est un point crucial et souvent mal compris. En règle générale, vous n’êtes pas le propriétaire de l’image. La plateforme, comme Midjourney, conserve la propriété intellectuelle de tout ce qui est généré. En tant qu’utilisateur (surtout si vous avez un abonnement payant), vous obtenez une licence d’utilisation étendue, y compris à des fins commerciales. Le piège, c’est que cette licence n’est pas exclusive. N’importe quel autre utilisateur de la plateforme peut potentiellement retrouver et utiliser les images que vous avez créées.
C’est Midjourney qui a les droits de propriété dessus, de propriété intellectuelle, c’est lui l’auteur. Je sais pas. Par contre toi, tu as les droits d’usage.
Comment puis-je créer des images uniques qui ne ressemblent pas à toutes les autres images IA ?
Pour éviter le style ‘IA’ standard, très lisse et parfait, il faut être intentionnel. D’abord, sortez des prompts basiques. Utilisez des références artistiques précises (ex: ‘dans le style de tel photographe’, ‘avec la lumière de tel film’). Ensuite, n’hésitez pas à introduire de ‘l’imperfection’ : demandez un certain grain d’image, une composition asymétrique, des personnages avec des expressions plus naturelles et moins posées. Enfin, utilisez les nouvelles fonctionnalités comme ‘l’aspirateur de style’ qui permet de copier l’esthétique d’une image de référence pour l’appliquer à votre sujet.
Ce qui m’anime et ce que j’enseigne au maximum dans ma formation, finalement c’est comment sortir de cette norme parce que si tu arrives sur un outil […] et que tu tapes des promptes très simples sans intention […] c’est l’IA qui choisit le style qu’elle va te donner.
L’utilisation de l’IA pour les images va-t-elle remplacer les photographes et les créatifs ?
Il est plus juste de parler de transformation que de remplacement. L’IA ne peut pas répliquer l’expérience humaine d’une séance photo, l’émotion et la connexion créées avec un photographe. Les professionnels qui sauront intégrer l’IA comme un outil dans leur processus créatif (pour du storyboard, de l’idéation, etc.) et qui mettront en avant leur valeur ajoutée humaine (direction artistique, sensibilité) s’adapteront. L’IA devient un outil de plus dans la palette du créatif, pas son fossoyeur.
Je suis convaincue que non. Je suis convaincue par contre qu’il faut être malin et il faut pas refuser la modernité. […] garder la main en tant qu’humain sur ce qu’on est en train de créer.
Est-il risqué d’utiliser mes propres photos (de moi, de mon logo) dans Midjourney ?
Oui, il y a un risque à considérer. En téléchargeant une image personnelle, non seulement vous nourrissez le modèle de l’IA, mais les créations qui en découlent peuvent être utilisées par d’autres utilisateurs de la plateforme. Votre visage ou votre logo pourrait se retrouver dans les créations de quelqu’un d’autre. Il est donc conseillé d’éviter d’utiliser des éléments d’identité personnelle ou de marque sensibles et confidentiels si vous souhaitez en garder le contrôle et l’exclusivité.
Les photos que tu as généré avec ta tête, n’importe quel autre peut s’en servir aussi. Oh ! N’importe quelle image que tu as généré avec ton logo que tu as prompté dedans. Attends. N’importe quel autre peut s’en servir aussi.
Comment l’IA reproduit-elle les stéréotypes de notre société ?
L’IA apprend à partir d’immenses bases de données d’images et de textes provenant d’internet. Elle reproduit donc, et souvent amplifie, les biais et stéréotypes présents dans ces données. Si vous demandez un ‘CEO’ sans plus de précision, l’IA générera très probablement un homme blanc, car c’est la représentation dominante dans ses données d’entraînement. C’est à l’utilisateur d’être proactif et de contrer ces biais en spécifiant délibérément la diversité (genre, origine ethnique, morphologie, etc.) dans ses prompts.
Tout est renforcé dans les préjugés. Donc si tu demandes que tu dis un secrétaire en anglais, donc il y a un terme qui est non genré, ça va être une femme. Si tu demandes un CEO, ça va être un homme.
Quel est l’impact écologique de la génération d’images par IA ?
Chaque prompt envoyé à une IA déclenche des calculs complexes sur de puissants serveurs dans des datacenters, ce qui consomme une quantité significative d’électricité. Cet impact écologique est souvent invisible pour l’utilisateur. Être conscient de ce coût incite à une pratique plus réfléchie : au lieu de générer des dizaines de variations à l’aveugle, il est préférable de prendre le temps de bien formuler sa demande initiale pour réduire le nombre d’itérations et donc la consommation d’énergie globale.
Prompter en étant conscient que chaque prompt, chaque requête qu’on envoie a un coût énergétique […] et qui est pas neutre, qui est pas zéro.
Peut-on utiliser commercialement les images créées avec Midjourney ?
Oui, si vous disposez d’un abonnement payant. Les plans payants de Midjourney incluent généralement une licence qui vous autorise à utiliser les images générées à des fins commerciales. Cela signifie que vous pouvez les mettre sur votre site web, vos produits, vos publicités, etc. Cependant, il est crucial de se rappeler que cette licence n’est pas exclusive. D’autres utilisateurs peuvent potentiellement utiliser les mêmes images. Lisez toujours les conditions de service les plus récentes pour vous assurer de respecter les règles.
Si tu es un utilisateur payant, tu peux t’en servir pour faire du commerce. Tu peux t’en servir pour générer des profits, donc pour mettre sur ta page de vente ou pour les revendre ou ce genre de choses.


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