Logo de l'épisode Comment obtenir de l'aide - Episode 150 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Comment obtenir de l’aide – Episode 150

Épisode diffusé le 3 novembre 2022 par Estelle Ballot

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Lancer un produit sans parler à ses clients : la recette du désastre que trop d’entrepreneurs suivent encore

Vous y êtes. Des semaines, peut-être des mois, à peaufiner cette idée, à construire cette offre, à imaginer ce service qui, vous en êtes certain, va changer la vie de vos clients. L’excitation est à son comble, mais une petite voix angoissée murmure à votre oreille : ‘Et si personne n’en voulait ?’. Cette peur, celle de lancer un produit dans le vide, de crier dans un désert commercial, est sans doute la plus grande angoisse de l’entrepreneur. On se rassure en se disant que notre intuition est bonne, que notre entourage trouve l’idée ‘géniale’. Pourtant, au fond de nous, le doute persiste. Et il a raison de persister.

La vérité, c’est que l’une des plus grandes erreurs que l’on puisse commettre est de rester enfermé dans sa tour d’ivoire, à polir une solution parfaite pour un problème que l’on a seulement supposé. On croit connaître nos clients, mais on ne fait souvent que projeter nos propres désirs et nos propres visions sur eux. Le remède à cette angoisse et à ce risque d’échec est pourtant simple, bien que terriblement intimidant. Comme je le dis souvent, ‘L’une des meilleures choses à faire quand on lance un nouveau produit, c’est de parler avec ses futurs clients, mais vraiment parler avec eux.’ C’est un conseil que je donne systématiquement, car il est le fondement de toute stratégie marketing réussie.

Le problème, c’est que ‘parler avec eux’ ne signifie pas sonder ses amis ou envoyer un questionnaire à ses clients fidèles. Cela demande de prendre son courage à deux mains et d’aller à la rencontre de parfaits inconnus qui ressemblent à notre client idéal. C’est là que tout se complique. On n’a pas été formaté pour ça. On a peur de déranger, de passer pour un vendeur agressif, de recevoir des refus. On se cache derrière l’image de l’entrepreneur à succès qui doit tout savoir, tout anticiper. Mais c’est un leurre. La véritable force d’un entrepreneur ne réside pas dans sa capacité à tout deviner, mais dans son humilité à demander, à écouter et à comprendre. Dans cet article, je vais vous livrer la méthode exacte que j’enseigne pour transformer cette épreuve terrifiante en votre plus grand atout stratégique.

Pourquoi est-il vital d’entrer dans la tête de vos futurs clients avant de lancer votre offre ?

Avant même de penser à ‘comment’ trouver ces fameux inconnus à qui parler, il est essentiel de comprendre en profondeur le ‘pourquoi’. Pourquoi cet exercice est-il non négociable ? Beaucoup d’entrepreneurs, pressés par le temps et l’envie de lancer, considèrent cette étape comme une formalité, voire une perte de temps. Ils pensent que leur intuition, souvent affûtée, suffira. C’est une erreur fondamentale qui peut coûter très cher. L’intuition est un excellent point de départ, mais elle doit impérativement être validée et enrichie par la voix du marché. Comme je l’explique souvent, cette intuition est souvent juste à 80 ou 90%, mais ce sont les 10 à 20% restants, ces nuances, ces détails insoupçonnés, qui font toute la différence entre une offre qui fonctionne et une offre qui cartonne.

Le but ultime : que votre client se dise ‘Cette personne est dans ma tête’

Imaginez un instant la réaction de votre client idéal découvrant votre page de vente ou votre publication sur les réseaux sociaux. Quelle est la phrase magique que vous rêvez de lui faire prononcer ? Pour moi, il n’y en a qu’une, et elle surpasse toutes les autres en puissance : ‘Mais… cette personne est dans ma tête !’. C’est l’étincelle qui transforme un simple prospect en un client convaincu et fidèle. Lorsque quelqu’un ressent cela, il ne s’agit plus de le convaincre avec des arguments logiques ou des listes de fonctionnalités. Vous avez touché à quelque chose de bien plus profond : l’émotion, la reconnaissance, le sentiment d’être enfin compris.

Cette connexion instantanée ne s’obtient pas par hasard. Elle se construit en écoutant attentivement. En menant ces entretiens de validation, vous ne collectez pas seulement des données, vous collectez des mots, des expressions, des métaphores, des frustrations, des espoirs. Vous apprenez à parler le langage de votre client, pas une version approximative, mais sa langue exacte. Vous découvrez ce qui le tient éveillé la nuit, non pas en théorie, mais avec ses propres termes. C’est ce verbatim qui deviendra la matière première de votre marketing. C’est lui qui vous permettra de créer des messages d’une pertinence chirurgicale, des messages qui ne vendent pas, mais qui résonnent.

‘Une fois que la personne en face de vous se dit mais elle m’a totalement comprise, totalement cerné, elle comprend où sont mes besoins, elle comprend ce qui m’arrête, elle comprend ce qui fonctionne pas, […] et bien là, on touche à quelque chose de l’ordre de évidemment l’émotionnel et la personne est totalement en confiance.’

Cette confiance est le pilier de toute transaction. Avant d’acheter votre produit ou votre service, un client achète la confiance qu’il a en vous et en votre capacité à résoudre son problème. Lui donner le sentiment que vous êtes ‘dans sa tête’ est le raccourci le plus puissant pour établir cette confiance.

Aligner le message et l’offre : la symphonie d’un lancement réussi

Comprendre intimement ce qui se passe ‘entre les deux oreilles de votre futur client’ a une double finalité, aussi stratégique que pragmatique : concevoir le bon message et la bonne offre. Ces deux éléments sont les deux faces d’une même pièce ; l’un ne peut exister sans l’autre. Un message brillant pour une offre inadaptée est inutile. Une offre parfaite mais présentée avec un message confus est invisible. Les entretiens de validation sont le seul moyen de synchroniser parfaitement cette ‘douce musique’.

Le ‘bon message’, c’est celui qui utilise les mots qui font mouche, ceux que votre client emploie lui-même pour décrire sa situation. C’est la capacité à articuler son problème mieux qu’il ne pourrait le faire lui-même. Cela va bien au-delà des simples mots-clés SEO ; il s’agit de toucher le cœur de sa réalité émotionnelle. La ‘bonne offre’, quant à elle, est celle qui répond non seulement à ses besoins exprimés, mais aussi à ses contraintes cachées et ses désirs profonds. C’est peut-être une offre plus simple, un accompagnement différent, un format plus flexible… des éléments que vous n’auriez jamais pu deviner seul. C’est à l’intersection de ce que votre client désire vraiment, et de ce que vous pouvez et aimez offrir, que se trouve la magie. Sans ces discussions préalables, vous naviguez à vue, en espérant tomber juste par chance. Avec elles, vous construisez un pont solide entre son besoin et votre solution.

Le piège des entretiens de complaisance : pourquoi il faut fuir vos proches et vos clients

Une fois convaincu de la nécessité de ces entretiens, le premier réflexe, tout à fait naturel, est de se tourner vers son cercle de confiance. ‘Je vais demander à mes amis’, ‘Je vais sonder mes meilleurs clients’. Cela semble logique, simple et rassurant. On se dit qu’ils seront honnêtes et bienveillants. C’est justement là que réside tout le problème. En cherchant le confort de la familiarité, vous vous exposez à un danger bien plus grand que le refus d’un inconnu : le feedback biaisé. Un retour faussé est pire qu’une absence de retour, car il vous envoie dans la mauvaise direction avec un faux sentiment de sécurité.

Le cas des amis et de la famille : la bienveillance qui tue votre projet

Vos amis vous aiment. Votre famille vous soutient. C’est formidable pour votre moral, mais désastreux pour votre étude de marché. Leur objectif premier n’est pas de vous donner une critique objective de votre projet, mais de préserver votre relation et de ne pas vous blesser. Ils sont programmés pour vous encourager, pas pour démolir votre idée, même si elle comporte des failles béantes. Ils vont vous dire ‘C’est super !’ ou ‘Je suis sûr que ça va marcher !’, mais ils ne vont pas oser vous dire ‘Honnêtement, je ne paierais jamais pour ça’ ou ‘Je ne comprends pas à quoi ça sert’.

‘Un ami c’est bien sympa sauf que votre ami, il ne fait pas partie de votre écosystème. […] Bien souvent d’ailleurs, ils sont assez mal placés pour pour répondre. Donc les amis, moi j’ai tendance à les mettre de côté.’

De plus, et c’est un point crucial, vos proches ne sont généralement pas votre client idéal. Ils ne partagent pas les mêmes contraintes professionnelles, les mêmes enjeux, les mêmes aspirations que la cible que vous visez. Leur demander leur avis, c’est comme demander à un poissonnier son opinion sur une nouvelle pièce de moteur. Leur feedback, même s’il se voulait sincère, serait hors contexte et donc inexploitable. En les sollicitant, vous ne testez pas votre offre, vous testez simplement leur affection pour vous.

Le dilemme des clients existants : un miroir déformant du marché

L’étape suivante semble encore plus logique : ‘Je vais demander à mes clients actuels, ils me connaissent et ils connaissent mon domaine’. Je ne dis pas qu’il ne faut jamais parler à ses clients, bien au contraire. Communiquer avec eux, les chouchouter, est essentiel pour la fidélisation et pour en faire des ambassadeurs. Mais ils ne sont pas les bonnes personnes pour valider une *nouvelle* offre destinée à de *nouveaux* clients. Pourquoi ? Parce que leur perspective est fondamentalement biaisée par leur relation existante avec vous.

Le client content, le plus souvent, va tomber dans le même piège que vos amis : la bienveillance. Il a une bonne relation avec vous, il apprécie votre travail, et il ne voudra pas risquer de vous froisser avec une critique trop directe. Il va minimiser les points faibles et exagérer les points forts. Mais il y a un biais encore plus pernicieux : le client, même satisfait, a intérêt à maintenir une bonne relation avec vous. Il dépend peut-être de votre service pour son propre business. ‘Il n’a pas intérêt à risquer de vous décevoir, de vous froisser ou de crisper la relation.’ Il ne vous dira donc probablement pas toute la vérité pour préserver ce partenariat mutuellement bénéfique. Quant au client mécontent, son feedback sera centré sur les problèmes passés et teinté de ressentiment, ce qui n’est pas constructif pour bâtir l’avenir. Le client actuel est un expert de votre passé, pas un représentant de votre futur.

La puissance de l’inconnu : votre seule source de vérité brute

Si les proches sont trop bienveillants et les clients trop impliqués, qui reste-t-il ? La réponse est simple et terrifiante à la fois : l’inconnu. C’est en allant vers des personnes qui ne vous connaissent ‘ni d’Ève ni d’Adam’ que vous trouverez l’or que vous cherchez. Un parfait inconnu qui correspond à votre persona n’a absolument rien à perdre ou à gagner en vous parlant. Il n’a aucune raison de vous ménager, de vous flatter ou de masquer la vérité pour préserver une relation qui n’existe pas. Son seul ‘agenda’ est de vous donner son opinion sincère en échange des 15 ou 20 minutes que vous lui avez demandées. C’est cette absence totale d’enjeu relationnel qui rend son feedback si précieux.

‘Cette personne-là n’a aucun intérêt à se retenir, à ne pas vous blesser, à ne pas vous dire quand ça ne convient pas, quand ça ne plaît pas. Elle s’en fiche, elle ne vous connaît pas et en plus de ça, elle est déjà bien sympa de vous donner de son temps.’

Cette vérité brute peut être difficile à entendre, mais elle est le plus beau cadeau que l’on puisse vous faire. C’est elle qui vous évitera de passer six mois à développer une fonctionnalité dont personne ne veut. C’est elle qui vous révélera le véritable argument qui fera basculer une décision d’achat. Il faut donc changer de perspective : approcher un inconnu n’est pas un acte de vente, c’est une quête de vérité. Et pour cela, il faut une méthode, car on ne peut pas débarquer comme une fleur en espérant que les portes s’ouvrent. Il faut créer les conditions de la confiance et de l’échange.

Ma méthode pas à pas pour obtenir des entretiens de validation (même si vous êtes introverti)

D’accord, le principe est clair : il faut parler à des inconnus. Mais concrètement, comment fait-on ? Comment passer de l’idée à une conversation productive sans se faire ‘envoyer promener’ ? On a tous cette image en tête de la prospection à froid agressive, et c’est tout ce que l’on veut éviter. La méthode que je propose est basée sur la psychologie humaine, le respect et l’authenticité. Elle fonctionne, même pour les plus timides d’entre nous, car elle ne repose pas sur l’audace, mais sur la préparation et l’empathie.

Étape 1 : Définir avec précision votre client idéal (le persona)

C’est le point de départ non négociable. Chercher ‘quelqu’un’ est le meilleur moyen de ne trouver personne. Vous devez savoir précisément *qui* vous cherchez. Cela va bien au-delà d’un simple ‘chef d’entreprise’ ou d’une ‘jeune maman’. Vous devez créer un portrait-robot détaillé de votre persona. Quel est son poste exact ? Dans quel type d’entreprise travaille-t-il ? Quelles sont ses frustrations quotidiennes ? Quels sont ses objectifs ? Quels réseaux sociaux fréquente-t-il ? Plus votre définition sera précise, plus votre recherche sera facile et ciblée. Ne sautez pas cette étape en pensant que vous savez déjà. Posez-vous, écrivez, détaillez. Ce travail de clarification est la carte qui guidera toute votre démarche.

Étape 2 : Où et comment trouver ces profils ?

Une fois que vous savez qui vous cherchez, il faut savoir où ils se trouvent. Heureusement, les réseaux sociaux sont des mines d’or pour cela. Si votre cible est professionnelle (B2B), votre terrain de jeu principal est LinkedIn. Le moteur de recherche de LinkedIn est extrêmement puissant. Vous pouvez filtrer par intitulé de poste, secteur d’activité, entreprise, région… En quelques clics, vous pouvez obtenir une liste de dizaines de profils correspondant parfaitement à votre persona. Pour une cible plus grand public (B2C), ou pour trouver des communautés de niche, les groupes Facebook ou LinkedIn sont parfaits. Cherchez des groupes où votre client idéal se réunit pour discuter de ses problématiques, partager des conseils ou simplement échanger sur ses centres d’intérêt. L’objectif de cette étape n’est pas encore de contacter, mais de repérer et d’observer.

Étape 3 : La phase de ‘réchauffement’ : créer un premier contact authentique

Voici l’étape la plus importante et la plus souvent négligée. N’allez jamais, au grand jamais, contacter quelqu’un à froid pour lui demander de l’aide. C’est trop direct, trop étrange, et cela active immédiatement le bouclier de méfiance de votre interlocuteur. Avant de demander, vous devez donner une raison à cette personne de savoir que vous existez. Il faut créer une micro-interaction, un point de contact préalable. Comment ? En interagissant de manière intelligente et pertinente avec son contenu.

Repérez les personnes actives dans votre liste de profils. Ont-elles publié un post récemment ? Ont-elles laissé un commentaire intéressant sur une autre publication ? C’est votre porte d’entrée. N’écrivez pas un simple ‘Super post !’. Apportez de la valeur. Répondez à leur commentaire en ajoutant votre perspective, en posant une question pertinente, en partageant une ressource complémentaire. L’objectif est simple : ‘que votre nom soit imprimé dans l’esprit de cette personne’. Une ou deux interactions de ce type suffisent. Vous n’êtes plus un parfait inconnu, vous êtes ‘cette personne qui a laissé un commentaire pertinent l’autre jour’. Ce simple changement transforme radicalement la perception de votre future demande.

Étape 4 : Formuler la demande parfaite (et irrésistible)

Après avoir ‘réchauffé’ le contact, vous pouvez passer à l’action quelques jours plus tard. Envoyez un message privé direct et concis. Voici les ingrédients d’une demande réussie :
1. Rappelez le contexte : ‘Bonjour [Prénom], nous avons échangé la semaine dernière sous le post de [X] à propos de [sujet].’
2. Soyez humble et direct : ‘Je me permets de vous contacter aujourd’hui car je travaille sur un projet et j’aurais besoin d’un peu d’aide.’ Le mot ‘aide’ est magique, il valorise votre interlocuteur.
3. Expliquez le ‘pourquoi vous’ : ‘Votre profil/expérience sur [sujet] m’a semblé particulièrement pertinent, et je pense que votre avis serait très précieux.’
4. Rassurez et dédramatisez : ‘Pour être très clair, je n’ai absolument rien à vous vendre. Je cherche simplement à comprendre la réalité des gens comme vous pour m’assurer de ne pas construire quelque chose d’inutile.’
5. Soyez précis sur le temps : ‘Auriez-vous 15 minutes à m’accorder la semaine prochaine pour une courte discussion ?’
Le secret est d’enlever toute friction, toute ambiguïté et toute pression commerciale. Vous n’êtes pas un vendeur, vous êtes un entrepreneur en quête de compréhension. Et comme je l’ai expérimenté moi-même, la grande majorité des gens sont bien plus sympathiques et prêts à aider qu’on ne l’imagine. Le taux d’acceptation, lorsque la demande est bien formulée, est étonnamment élevé.

Conclusion : Osez demander, c’est le premier pas vers le succès

Le chemin qui mène d’une idée à un produit à succès est pavé d’incertitudes. La tentation est grande de rester dans sa zone de confort, de se fier uniquement à son instinct et d’éviter la confrontation avec le marché. Pourtant, c’est précisément dans cette confrontation, dans ces conversations authentiques avec de futurs clients, que se trouvent les clés de votre réussite. Mener des entretiens de validation, ce n’est pas une simple tâche à cocher sur une liste, c’est un changement de mentalité. C’est accepter de ne pas avoir toutes les réponses. C’est faire preuve d’humilité et de curiosité. C’est placer le client, le vrai, celui de chair et d’os, au centre absolu de votre projet.

La méthode que je vous ai partagée n’est pas complexe, mais elle demande de surmonter une barrière psychologique : la peur du ‘non’, la peur de déranger. Mais rappelez-vous que ce que vous demandez n’est pas un service, mais une faveur qui valorise l’expertise de votre interlocuteur. Vous ne demandez pas de l’argent, vous demandez de l’aide, et l’être humain est fondamentalement câblé pour aider. Comme je le dis souvent, ‘croyez-moi, ça vaut la peine. C’est pour moi l’étape la plus importante dans la construction d’une nouvelle offre.’ Alors, aujourd’hui, identifiez une seule personne qui correspond à votre client idéal. Interagissez avec l’un de ses contenus. Et demain, osez lui demander de l’aide. Ce petit pas pourrait bien être le plus grand que vous ferez pour votre entreprise cette année.

Questions fréquentes sur les entretiens de validation client

Pourquoi ne puis-je pas simplement envoyer un sondage au lieu de faire des entretiens ?

Un sondage peut être utile pour obtenir des données quantitatives sur un grand nombre de personnes, mais il ne remplacera jamais la richesse d’un entretien qualitatif. Les entretiens vous permettent de creuser les ‘pourquoi’ derrière les réponses, d’observer le langage corporel (même en visio), et d’entendre les mots exacts, les hésitations et les émotions de votre interlocuteur. Un sondage vous donne des statistiques ; une conversation vous donne une compréhension profonde. C’est dans cette compréhension que se cachent les pépites pour votre message et votre offre, des nuances qu’un formulaire à choix multiples ne pourra jamais capturer.

‘Ce qu’on voudrait au final, c’est que eux, nos futurs clients se disent mais cette personne est dans ma tête. Ça, c’est pour moi la phrase ultime qu’on souhaite avoir.’

Combien d’entretiens dois-je réaliser pour valider mon offre ?

Il n’y a pas de chiffre magique, mais la règle générale en recherche qualitative est que vous pouvez arrêter lorsque vous commencez à entendre des schémas récurrents et que les nouvelles conversations n’apportent plus d’informations radicalement nouvelles. C’est le point de saturation. En général, pour un projet, une série de 5 à 10 entretiens bien menés avec des personnes correspondant parfaitement à votre persona est déjà extrêmement éclairante. La qualité des entretiens et la pertinence des profils interrogés sont bien plus importantes que la quantité brute.

Comment être sûr que je ne suis pas en train de déranger les gens ?

C’est une peur très commune, surtout pour les personnes introverties. La clé est de changer votre état d’esprit. Vous ne dérangez pas, vous proposez une opportunité. En suivant la méthode du ‘réchauffement’ et en formulant votre demande comme une requête d’aide, vous valorisez la personne. Vous lui dites implicitement : ‘Votre avis est tellement important que je prends le temps de vous contacter personnellement’. Les gens aiment parler d’eux et partager leur expertise. Si la demande est faite avec respect, humilité et sans aucune intention de vente cachée, elle est le plus souvent perçue positivement.

‘Les gens aiment parler d’eux […] si vous leur montrez que vous vous intéressez réellement à leur personne, à ce qu’ils pensent, à ce qu’ils ressentent, en général, les gens sont tout à fait disposés à parler avec vous.’

Que faire si personne ne répond positivement à mes demandes d’entretien ?

Si vous essuyez plusieurs refus ou absences de réponse, ne vous découragez pas et analysez votre processus. Le problème vient rarement de la volonté des gens, mais souvent de l’approche. Posez-vous les bonnes questions : mon persona est-il assez précis ? Est-ce que je cherche au bon endroit ? Ai-je suffisamment ‘réchauffé’ le contact avant ma demande ? Mon message de demande est-il clair, humble et sans aucune ambiguïté commerciale ? Souvent, un petit ajustement dans le message ou une interaction de plus en amont peut tout changer. Et n’oubliez pas que certaines personnes sont simplement très occupées ; un ‘non’ n’est pas un jugement personnel.

Quelles sont les questions clés à poser pendant un entretien de validation ?

L’objectif n’est pas de pitcher votre idée, mais d’écouter. Évitez les questions fermées (‘Aimez-vous cette idée ?’) qui appellent des réponses de complaisance. Privilégiez les questions ouvertes qui incitent à raconter une histoire. Par exemple : ‘Parlez-moi de la dernière fois que vous avez rencontré le problème X ?’, ‘Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous aujourd’hui concernant [votre thématique] ?’, ‘Avez-vous déjà cherché une solution ? Si oui, qu’avez-vous trouvé et qu’est-ce qui ne vous a pas convenu ?’. Concentrez-vous sur leurs expériences passées et leurs problèmes présents, pas sur leurs opinions sur votre solution future.

Comment aborder quelqu’un dans un groupe Facebook ou LinkedIn sans paraître commercial ?

La clé est de devenir un membre utile de la communauté avant de demander quoi que ce soit. Participez aux discussions, répondez aux questions des autres membres, partagez des ressources utiles (sans lien vers votre site). Positionnez-vous comme quelqu’un qui apporte de la valeur. Une fois que vous êtes un visage connu et respecté dans le groupe, vous pouvez soit identifier des membres pertinents et les contacter en message privé (en mentionnant votre participation commune au groupe), soit publier un message transparent du type : ‘Bonjour à tous, je travaille sur un projet pour aider [votre cible] à résoudre [le problème] et je cherche à discuter avec 3-4 personnes pour mieux comprendre leurs défis. Ce n’est pas un pitch de vente ! Qui serait disponible pour un échange de 15 min ?’.

‘Commencer par entrer en contact avec cette personne pour une raison qui n’a absolument rien à voir avec ce que vous avez à lui demander. […] L’idée, c’est que cette personne connaisse votre nom.’


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