Le syndrome de la page blanche : plus qu’une panne, une opportunité de réinventer votre création de contenu
Le curseur clignote. Obstinément. La page reste désespérément blanche. Le silence dans la pièce semble s’amplifier, se moquant presque de votre incapacité à aligner deux mots. Ce sentiment, cette angoisse sourde face à l’immensité d’une page vide, nous l’avons tous connu. C’est une expérience universelle, presque un rite de passage pour quiconque s’aventure dans la création. Comme je le disais dans l’épisode, ‘On l’a toutes et tous déjà vécu, le syndrome de la page blanche qui nous bloque, impossible d’écrire quoi que ce soit, de quoi je pourrais bien parler ?’. Cette petite voix intérieure qui murmure que ‘ça n’intéressera personne’, que ‘ça n’a pas de sens’, ou pire, que ‘j’y arriverai pas’, est une redoutable saboteuse de productivité.
Dans le monde du marketing d’aujourd’hui, cette paralysie est plus qu’un simple inconfort. La création de contenu n’est plus une option, c’est une nécessité vitale. Que vous soyez une marque B2B, B2C, de niche ou grand public, votre existence en ligne dépend de votre capacité à produire du contenu pertinent et régulier. C’est le carburant de votre visibilité, le pont que vous construisez vers votre audience. Alors, quand la page blanche s’installe, ce n’est pas seulement votre créativité qui est en jeu, c’est toute votre stratégie qui vacille. Le temps perdu à fixer un écran est un temps que vous ne consacrez pas à nourrir votre communauté, à attirer de nouveaux clients, à asseoir votre autorité.
Mais que se passerait-il si nous changions de perspective ? Et si ce fameux syndrome n’était pas une fatalité, mais un signal ? Un indicateur qu’il est temps de revoir nos méthodes, d’affûter nos outils et de renforcer notre mental. Dans cet article, nous allons faire exactement cela. Nous allons regarder ce blocage droit dans les yeux, le décortiquer pour mieux le comprendre, et surtout, nous armer d’un arsenal complet de stratégies pratiques, d’outils ingénieux et de techniques psychologiques pour l’envoyer définitivement aux oubliettes. Préparez-vous à transformer cette page blanche angoissante en une toile infinie de possibilités.
Comprendre les racines du mal : pourquoi la page blanche nous paralyse ?
Avant de pouvoir combattre un ennemi, il faut le connaître. Le syndrome de la page blanche, loin d’être une simple ‘panne d’inspiration’, est un phénomène complexe aux racines psychologiques profondes. Lui donner un nom, c’est déjà commencer à le démystifier et à lui enlever son pouvoir. Et figurez-vous qu’il en a un, un nom scientifique un peu barbare mais très révélateur : la leucocélophobie. Comme je l’expliquais, ce terme vient du grec ‘Leucos’ pour blanc, ‘célida’ pour page et ‘phobos’ pour peur. La peur de la page blanche. Ce n’est donc pas un manque d’idées, mais une peur active qui nous paralyse. Une fois qu’on a posé ce diagnostic, on peut commencer à explorer les causes réelles de cette peur, qui sont rarement là où on les attend.
Les coupables psychologiques : stress, perfectionnisme et manque de confiance
Le véritable champ de bataille n’est pas la page, mais notre esprit. Plusieurs facteurs psychologiques conspirent pour ériger ce mur invisible entre nous et notre créativité. Le premier est le stress. Qu’il provienne d’une deadline serrée imposée par un client, d’une pression extérieure (‘il faut absolument que tu écrives ce bouquin’), ou d’un stress plus général lié à notre vie d’entrepreneur, il agit comme un anesthésiant pour la créativité. Le cerveau, en mode ‘survie’, se concentre sur les menaces perçues et ferme les portes des zones dédiées à la réflexion abstraite et à l’innovation. Tenter d’être créatif sous un stress intense, c’est comme essayer de faire un somme en plein milieu d’une alerte incendie : contre-productif.
Le deuxième coupable, et peut-être le plus insidieux, est le manque de confiance en soi. Cette petite voix qui nous dit ‘tout ce que j’écris c’est nul, de toute façon personne ne s’intéressera à ce que j’ai à raconter’. C’est le fameux syndrome de l’imposteur qui nous guette. On se compare, on se juge avant même d’avoir écrit le premier mot. Chaque phrase est passée au crible d’une critique interne impitoyable. Cette peur d’être jugé, de ne pas être à la hauteur, nous pousse à l’inaction. Après tout, si on n’écrit rien, on ne peut pas être critiqué. C’est un mécanisme de défense qui, malheureusement, sabote notre mission première.
Enfin, paradoxalement, c’est souvent notre désir de vouloir trop bien faire qui nous bloque. Le perfectionnisme est l’ennemi juré du ‘commencement’. On veut que la première phrase soit parfaite, que l’idée soit révolutionnaire, que le plan soit infaillible. Cette exigence démesurée crée une pression monstre. La peur de décevoir – de se décevoir soi-même ou de décevoir son audience – devient si forte qu’elle nous empêche de démarrer. On oublie qu’un premier jet n’est jamais parfait. On oublie que l’écriture est un processus, une itération. En visant la perfection dès le départ, on s’interdit le droit à l’erreur, et donc, le droit de commencer.
Les stratégies proactives pour ne plus jamais manquer d’idées
Maintenant que nous avons disséqué les causes psychologiques du blocage, passons à l’action. Vaincre la page blanche, c’est aussi mettre en place un système proactif qui assure un flux constant d’inspiration. Il ne s’agit pas d’attendre que l’inspiration divine frappe à notre porte, mais d’aller la chercher, de la cultiver et de la stocker intelligemment. La créativité n’est pas un éclair de génie, c’est un muscle qui s’entretient. En intégrant quelques habitudes simples dans votre quotidien, vous pouvez transformer votre cerveau en une véritable machine à idées, prête à dégainer dès que vous en avez besoin. Oubliez l’attente passive, devenez un chasseur d’idées.
Devenir une éponge à idées : cultiver l’inspiration au quotidien
La première étape est de s’ouvrir au monde qui nous entoure. L’inspiration est partout, à condition de savoir où regarder. Comme je le suggère, ‘la création vient toujours d’une création précédente’. Il faut donc s’exposer à d’autres créations. Un moyen simple et efficace est de s’inscrire à des newsletters pertinentes dans votre domaine ou dans des domaines connexes. Mais ne vous contentez pas de les lire en diagonale. Créez un dossier dédié dans votre boîte mail. Analysez ce qui retient votre attention : un titre percutant, un angle original, une manière inédite de présenter une information. Notez ces éléments. Chaque newsletter est une mini-leçon de création de contenu.
Les réseaux sociaux sont une autre source intarissable, à condition de les utiliser avec méthode. Je ne suis pas une grande fan du temps perdu sur ces plateformes, mais une utilisation intentionnelle peut être redoutablement efficace. Fixez-vous un timer de 15 ou 20 minutes. Pendant ce temps, votre mission n’est pas de scroller passivement, mais d’enquêter. Quels sont les posts qui génèrent le plus d’engagement ? Dans les commentaires, quelles questions reviennent sans cesse ? Quels sont les débats qui animent votre communauté ? Chaque question, chaque frustration exprimée par un utilisateur est une idée de contenu en puissance. Et surtout, la règle d’or : ‘notez immédiatement les idées de contenu à développer’. Une idée non notée est une idée perdue. Ayez toujours un carnet ou une application de notes à portée de main. Comme je le confesse, ‘Ça m’arrive ultra souvent, ça m’énerve’ d’oublier une idée géniale faute de l’avoir capturée sur le champ.
Votre audience, une mine d’or inépuisable
La source d’inspiration la plus précieuse, la plus pertinente et la plus directe se trouve juste sous vos yeux : votre propre audience. Vos clients, vos abonnés, les personnes qui vous suivent sont un gisement d’idées de contenu. Prêtez une oreille attentive aux questions qu’ils vous posent, que ce soit par email, en commentaire ou lors d’un rendez-vous. Chaque interrogation est le reflet d’un besoin, d’un manque d’information que vous pouvez combler. Comme je l’affirme, ‘Ces questions-là, c’est de l’or. Ces questions-là, c’est une base formidable pour de la création de contenu parce que ce sont les réponses que les gens autour de vous veulent avoir.’ Ne cherchez pas à deviner ce qui intéresse votre audience, écoutez-la.
Et si les questions ne viennent pas spontanément, n’hésitez pas à les solliciter activement. Demandez directement à votre communauté ce qu’elle souhaite. C’est une démarche simple, humble et incroyablement efficace. L’exemple que je donne sur mon propre podcast est parlant : en posant une simple question dans ma newsletter sur les sujets qui intéresseraient mes abonnés concernant le podcasting, j’ai reçu une quinzaine de thèmes en moins de deux heures. Vous pouvez le faire via un sondage sur les réseaux sociaux, une question ouverte dans un email, ou même en fin d’un article de blog. Formulez des questions claires : ‘Sur le sujet X, quel est votre plus grand défi ?’, ‘Si je devais écrire un guide complet sur Y, quelle partie serait la plus importante pour vous ?’. En impliquant votre audience dans votre processus de création, non seulement vous ne serez plus jamais à court d’idées, mais vous créerez un contenu qui résonne parfaitement avec ses attentes.
L’art de l’organisation : structurer sa créativité pour la rendre inépuisable
Avoir des idées, c’est bien. Savoir quoi en faire et comment les transformer en contenu concret et régulier, c’est encore mieux. La créativité adore le chaos, mais la production de contenu, elle, a besoin de structure. Mettre en place des systèmes et des processus n’est pas un frein à l’imagination, c’est au contraire le cadre qui lui permet de s’exprimer pleinement et durablement. Une bonne organisation vous permet de capitaliser sur chaque idée, de maximiser l’impact de chaque contenu créé et de vous assurer que même les jours ‘sans’, vous avez un plan d’action à suivre. C’est en construisant cette ‘usine à contenus’ personnelle que vous transformerez la création d’une corvée angoissante en une routine fluide et productive.
Le recyclage intelligent : faire du neuf avec de l’ancien
L’une des plus grandes erreurs du créateur de contenu est de penser qu’il doit constamment inventer quelque chose de radicalement nouveau. C’est épuisant et tout simplement faux. Vous avez probablement déjà une mine de trésors à votre disposition : vos anciens contenus. Recycler son contenu est une stratégie formidable. Il ne s’agit pas de copier-coller paresseusement un vieil article, mais de le réutiliser intelligemment. Prenez un contenu qui a bien fonctionné : un article de blog populaire, un podcast très écouté. Vous pouvez l’aborder sous un nouvel angle, approfondir un point particulier qui a suscité beaucoup de questions, ou le présenter sous un format totalement différent (un article devient une série de posts sur LinkedIn, qui devient une vidéo, qui devient une infographie).
N’ayez jamais peur de la redite. C’est un point crucial : ‘le cerveau humain a besoin d’entendre, de comprendre, de lire, de voir, d’expérimenter plusieurs fois une chose pour l’intégrer pleinement.’ Vos abonnés les plus fidèles ne verront pas tout ce que vous publiez, et les nouveaux venus seront ravis de découvrir vos contenus phares. En répétant vos messages clés sous différentes formes, vous renforcez votre expertise et vous facilitez l’apprentissage pour votre audience. C’est en étant capable de dire la même chose de multiples façons que vous démontrez une véritable maîtrise de votre sujet.
Bâtir votre ‘usine à contenus’ : la puissance des formats prédéfinis
Pour éviter de réinventer la roue à chaque fois, il est extrêmement utile de définir une liste de formats de contenu que vous maîtrisez et appréciez. Avoir ces ‘gabarits’ en tête simplifie énormément le processus. Quand une idée brute émerge, vous pouvez immédiatement réfléchir au format le plus pertinent pour la traiter. Cela peut être, comme je les utilise, des contenus informatifs, des comparatifs, des résumés de livres, des tutoriels, des revues de presse, ou des interviews. Adaptez cette liste à votre style et à votre audience. Vous pourriez y ajouter des études de cas, des analyses de tendances, des ‘mythes vs réalités’, des portraits, des listes de ressources, etc. L’idée est d’avoir une boîte à outils de formats récurrents.
L’avantage est double. Premièrement, cela vous donne une structure claire et vous guide dans la création. Deuxièmement, cela vous permet de traiter une seule et même idée de multiples manières. Un sujet peut être abordé de façon très différente s’il est traité comme un tutoriel (comment faire X), un comparatif (X vs Y), ou une interview (l’avis d’un expert sur X). Je vous encourage même à aller plus loin : créez un tableau où vous listez vos grands thèmes en lignes et vos formats en colonnes. Vous verrez immédiatement les ‘trous’ dans votre stratégie de contenu et les nouvelles opportunités à exploiter.
Answer Socrate, votre allié pour explorer tous les angles
Parfois, on a le thème, mais on peine à trouver l’angle précis qui intéressera le lecteur. Pour cela, il existe des outils incroyablement puissants et gratuits. Je vous recommande chaudement Answer Socrate. Son fonctionnement est simple : vous lui donnez un mot-clé ou un thème large, et il vous retourne une multitude de questions que les internautes se posent réellement sur Google. C’est une véritable mine d’or pour comprendre les intentions de recherche et les préoccupations de votre audience.
J’ai fait le test avec le mot ‘podcast’. En quelques secondes, l’outil m’a généré des dizaines de questions classées par catégories : ‘Quelle est la signification du mot podcast ?’, ‘Comment fonctionne un podcast ?’ (questions en ‘quoi’, ‘comment’), ‘Est-ce que les podcasts sont gratuits ?’ (questions de type ‘est-ce que’), mais aussi des comparaisons (‘podcast vs radio’) et des requêtes avec des prépositions (‘podcast pour dormir’). Comme je le dis, ‘c’est immense et c’est extrêmement intéressant parce que ça peut véritablement vous donner le bon angle’. Chaque question est un titre potentiel pour un article, un post, ou un épisode. C’est un moyen infaillible de créer du contenu qui répond à une demande existante, optimisant ainsi vos chances d’être trouvé et lu.
Attaquer le problème à la source : les clés pour déverrouiller son mental
Nous avons exploré les outils, les systèmes et les stratégies pour alimenter notre machine à contenu. Mais comme nous l’avons vu au début, le syndrome de la page blanche est avant tout une affaire de psychologie. Si notre état d’esprit n’est pas aligné, même les meilleures techniques du monde resteront inefficaces. Il est donc essentiel de travailler sur notre ‘paysage intérieur’ pour créer un terrain fertile à la créativité. Il s’agit de faire sauter les verrous mentaux, de désamorcer les peurs et de cultiver un environnement propice à l’épanouissement de nos idées. C’est souvent dans ce travail sur soi, plus que dans la recherche effrénée d’idées, que se trouve la solution la plus durable au blocage créatif.
Remplacer la peur par l’envie : la puissance de votre ‘Pourquoi’
Face à une tâche qui nous effraie, notre réflexe est de nous concentrer sur la peur. La peur de mal faire, la peur d’être jugé, la peur de l’échec. Une technique psychologique puissante consiste à déplacer son attention. Au lieu de regarder la peur, regardez l’envie. Il y a une raison pour laquelle vous avez décidé de créer du contenu. Qu’est-ce qui vous a motivé au départ ? C’est ce que l’on appelle le ‘Pourquoi’. Est-ce pour partager une passion ? Pour aider les autres à résoudre un problème ? Pour construire une communauté ? Pour apprendre et vous challenger ?
Prenez un moment pour vous reconnecter à cette motivation initiale. Écrivez-la sur un post-it et collez-le sur votre ordinateur. Quand le doute s’installe, relisez-la. En vous rappelant la finalité de votre démarche, le ‘pourquoi’ vous faites tout ça, l’acte de créer du contenu change de nature. Il passe d’une obligation angoissante à une mission porteuse de sens. Et comme je le résume, ‘c’est plus facile de regarder l’envie que de regarder la peur’. Votre ‘Pourquoi’ est le carburant qui vous fera avancer même lorsque la route est difficile.
Créer son sanctuaire de créativité : l’impact de l’environnement
Notre environnement physique a une influence considérable sur notre état mental. Essayer d’être créatif dans un espace chaotique, bruyant ou qui ne nous inspire pas est une bataille perdue d’avance. Il est donc crucial de se créer un environnement agréable, un véritable sanctuaire dédié à la création. Cela ne signifie pas qu’il faille un bureau de designer, mais un espace qui vous apaise et vous stimule. Pour moi, qui suis ‘très sensible au bois’, la présence de poutres dans ma maison est un élément qui m’apporte de la sérénité. Pour vous, ce sera peut-être des plantes, une certaine couleur au mur, une lumière particulière, une bougie parfumée ou une playlist musicale spécifique.
Pensez à votre espace de travail comme un outil. Est-il optimisé pour la concentration et la créativité ? Est-ce un lieu où vous avez plaisir à vous installer ? Le fait de ritualiser votre session de création en vous installant dans cet environnement préparé envoie un signal fort à votre cerveau : ‘il est temps de créer’. En réduisant les sources de stress externes, vous libérez de l’espace mental pour laisser les idées émerger.
La routine de Bruno Mazur : une discipline pour libérer l’esprit
La discipline est la meilleure amie de la créativité. S’appuyer sur une routine solide permet d’éliminer les frictions et de ne pas avoir à se poser de questions. J’ai trouvé très pertinente la routine en trois étapes proposée par le journaliste Bruno Mazur. Elle est simple, pragmatique et applicable par tous.
Premièrement, prévoir des temps d’écriture. La règle est simple : ‘si c’est pas dans mon agenda, je le ferai pas’. Bloquez des créneaux dans votre semaine dédiés exclusivement à la création de contenu. Pendant ce temps, coupez toutes les distractions : pas d’emails, pas de téléphone, pas de réseaux sociaux. C’est un rendez-vous non négociable avec vous-même.
Deuxièmement, planifier des objectifs clairs. Ne vous asseyez pas en vous disant ‘je vais écrire’. Soyez plus précis : ‘je vais écrire le premier jet de 500 mots pour la section sur le recyclage de contenu’ ou ‘je vais rédiger trois accroches pour mon prochain post LinkedIn’. Des objectifs concrets et mesurables sont beaucoup moins intimidants et beaucoup plus faciles à atteindre.
Troisièmement, faire des recherches. La recherche n’est pas une étape qui précède l’écriture, elle en fait partie intégrante. S’immerger dans son sujet, lire ce que d’autres ont écrit, découvrir de nouvelles statistiques ou des angles inattendus nourrit votre propre réflexion et ouvre votre champ des possibles. C’est une étape qui stimule l’intellect et prépare le terrain pour une écriture plus fluide et plus riche.
Cultiver la confiance, le carburant ultime de la création
Nous arrivons au cœur du réacteur. Toutes les stratégies du monde peuvent s’effondrer si le carburant principal vient à manquer : la confiance en soi. Le syndrome de l’imposteur est le compagnon de route de nombreux créateurs, même les plus chevronnés. Cette petite voix qui nous fait douter de notre légitimité, de la valeur de notre travail, est le principal obstacle à une création de contenu sereine et régulière. Heureusement, la confiance n’est pas un trait de caractère inné ; c’est une compétence qui se travaille et se renforce au quotidien. Il existe des méthodes concrètes pour muscler sa confiance et faire taire ce critique intérieur qui nous paralyse.
Votre ‘Dossier Anti-Imposteur’ : collecter les preuves de votre valeur
Voici une technique que j’applique et que je recommande à tout le monde. Elle est d’une simplicité désarmante et d’une efficacité redoutable. Lorsque vous créez du contenu et que vous le partagez, vous recevez inévitablement des retours. Parmi eux, il y aura des messages de remerciement, des témoignages de personnes que vous avez aidées, inspirées, ou qui ont trouvé votre travail utile. Votre mission est de devenir un collectionneur de ces pépites. Créez un dossier dans votre boîte mail, un document sur votre ordinateur, ou même une section dans votre carnet que vous pourriez appeler votre ‘Dossier Anti-Imposteur’ ou votre ‘Smile File’.
Systématiquement, enregistrez chaque message positif. Le commentaire LinkedIn qui dit ‘Merci, cet article m’a vraiment débloqué’, l’email qui vous dit ‘Votre podcast a changé ma façon de voir les choses’, etc. Pourquoi est-ce si puissant ? Parce que dans les moments de doute, lorsque vous vous dites ‘ce que je fais est nul’, vous avez des preuves tangibles du contraire. ‘Vous reprenez ces messages… vous scannez et vous allez voir ça va vous donner la patate’. Ce ne sont pas des inventions de votre esprit, ce sont des faits. Des vraies personnes vous disent que votre travail a de la valeur. C’est une ancre de réalité qui vous empêche de sombrer dans les limbes du doute et qui vous rappelle pourquoi il est si important de continuer.
La méthode Léopold Sédar Senghor : l’écriture automatique pour court-circuiter le cerveau
Et si, malgré tout, le blocage persiste ? Si le mental rationnel, avec ses peurs et ses exigences, refuse de lâcher prise ? Il est temps de le court-circuiter. Pour cela, je vous propose une technique empruntée à un immense poète, Léopold Sédar Senghor : l’écriture automatique. Le principe est de débrancher le cerveau analytique pour laisser parler l’inconscient. C’est un exercice de lâcher-prise total.
Concrètement, comment faire ? Prenez une feuille et un stylo (c’est souvent plus efficace qu’un clavier pour cet exercice) ou ouvrez un document vierge. Réglez un minuteur sur 10 ou 15 minutes. Et écrivez. Écrivez sans vous arrêter, sans réfléchir à ce que vous écrivez, sans vous soucier de la grammaire, de la syntaxe ou de la logique. Écrivez tout ce qui vous passe par la tête, même si cela semble absurde. L’objectif n’est pas de produire un texte publiable, mais de remettre la machine en mouvement, de briser l’inertie. ‘On s’en fiche, on rentre dans un système où on essaie de ne plus réfléchir… on laisse notre inconscient parler.’ À la fin de l’exercice, vous aurez probablement beaucoup de ‘déchets’, mais au milieu, vous trouverez peut-être des idées brutes, des associations inattendues, des pépites de créativité pure que votre esprit conscient n’aurait jamais laissé passer. C’est une excellente façon de se ‘chauffer’ avant une session d’écriture plus structurée.
Conclusion : De la page blanche à la page pleine d’opportunités
Nous avons parcouru un long chemin, des profondeurs psychologiques du blocage créatif jusqu’aux sommets des stratégies de production de contenu. Ce qu’il faut retenir, c’est que le syndrome de la page blanche n’est pas une fatalité. Ce n’est pas un signe que vous n’êtes ‘pas créatif’ ou que vous n’avez ‘rien à dire’. C’est simplement un symptôme, le signal que votre processus ou votre état d’esprit a besoin d’un ajustement. C’est une invitation à devenir plus intentionnel, plus organisé et plus bienveillant envers vous-même.
Nous avons vu qu’en comprenant ses causes (stress, perfectionnisme, doute), on peut déjà commencer à le désamorcer. Nous avons rempli notre boîte à outils de techniques pour ne plus jamais être à court d’inspiration : puiser dans les newsletters, les réseaux sociaux, et surtout, dans les questions de notre précieuse audience. Nous avons appris à structurer notre travail grâce au recyclage intelligent, aux formats prédéfinis et à des alliés comme Answer Socrate. Et enfin, nous avons exploré des voies pour renforcer notre mental, en nous reconnectant à notre ‘Pourquoi’, en soignant notre environnement, en adoptant des routines et en cultivant une confiance inébranlable.
La création de contenu est un marathon, pas un sprint. Il y aura toujours des jours plus difficiles que d’autres. Mais avec ces stratégies en main, vous n’êtes plus désarmé. La page blanche n’est plus un mur infranchissable, mais un simple obstacle que vous avez les clés pour contourner. Alors, la prochaine fois que le curseur clignotera dans le vide, respirez, choisissez une technique dans cet arsenal, et lancez-vous. Car comme je le disais, c’est le fait de commencer qui va finalement tout débloquer. Votre audience attend ce que vous avez à partager. N’attendez plus.
Foire Aux Questions (FAQ)
1. Quelle est la cause principale du syndrome de la page blanche ?
La cause principale n’est généralement pas un manque d’idées, mais un blocage d’ordre psychologique. Il s’agit d’une peur paralysante qui peut prendre plusieurs formes. Le plus souvent, elle est alimentée par un cocktail de stress (lié aux délais ou à la pression de performance), un manque de confiance en soi (le fameux syndrome de l’imposteur qui nous fait douter de notre légitimité) et un perfectionnisme excessif. Ce désir de produire un texte parfait dès le premier mot nous empêche tout simplement de commencer. Reconnaître que le problème est dans notre tête et non dans notre capacité à générer des idées est la première étape pour le surmonter.
‘Bien souvent, c’est vraiment une histoire psychologique. Ça peut être dû à du stress, vous êtes stressé et donc vous n’arrivez pas à vous concentrer… ça peut aussi être une histoire de confiance en soi, bien souvent d’ailleurs.’
2. Comment trouver rapidement des idées de contenu quand on est bloqué ?
Pour trouver rapidement des idées, le plus efficace est de se tourner vers des sources externes, en particulier votre audience. Écoutez attentivement les questions que vous posent vos clients ou vos abonnés par email ou sur les réseaux sociaux ; chaque question est un sujet potentiel. Vous pouvez aussi utiliser l’outil gratuit Answer Socrate : en entrant un mot-clé de votre thématique, il vous listera des centaines de questions réelles que se posent les internautes. C’est une mine d’or pour trouver des angles pertinents et répondre à une demande existante, ce qui garantit l’intérêt de votre futur contenu.
‘Allez sur l’outil Answer Socrate, il va vous en donner par dizaines… ça peut donner énormément d’angles pour à peu près n’importe quel sujet, c’est extrêmement utile.’
3. Est-ce une bonne idée de recycler d’anciens articles de blog ?
Oui, c’est une excellente idée et une stratégie très intelligente. Recycler son contenu ne signifie pas le republier tel quel, mais le réutiliser en l’améliorant ou en le transformant. Vous pouvez prendre un article qui a bien fonctionné et approfondir l’un de ses points dans un nouveau contenu, l’aborder sous un angle différent, ou le décliner dans un autre format (infographie, vidéo, podcast). C’est efficace car la répétition aide votre audience à intégrer l’information. De plus, cela vous fait gagner un temps précieux tout en capitalisant sur des sujets dont vous savez déjà qu’ils intéressent votre communauté.
‘Réutiliser ce que vous avez déjà fait et qui a fonctionné, intéressé… N’ayez pas peur de la redite. En revanche, dites-le différemment. Dites-le sous différents angles, c’est ça aussi l’expertise.’
4. Comment une routine d’écriture peut-elle aider contre le blocage ?
Une routine d’écriture aide à combattre le blocage en transformant la création de contenu d’une tâche intimidante en une habitude intégrée. En planifiant des créneaux fixes dans votre agenda, vous éliminez la phase de négociation avec vous-même (‘dois-je écrire maintenant ?’). En définissant des objectifs clairs et réalisables pour chaque session (ex: ‘écrire 300 mots’), vous rendez la tâche moins écrasante. Enfin, en incluant une phase de recherche systématique, vous nourrissez votre cerveau et vous vous assurez de ne jamais partir de zéro. La routine réduit la friction et met votre cerveau en ‘mode création’ automatiquement, diminuant ainsi les chances que l’anxiété de la page blanche ne s’installe.
‘Pour éviter justement de se retrouver coincé, il faut avoir des habitudes, il faut avoir une routine, on se pose pas de questions, bim bam boum, on y va, c’est fait comme ça.’
5. En quoi l’environnement de travail influence-t-il la créativité ?
L’environnement de travail a un impact direct sur notre état d’esprit et, par conséquent, sur notre capacité à être créatif. Un espace désordonné, bruyant ou inconfortable génère du stress et de la distraction, ce qui inhibe les processus de pensée créative. À l’inverse, un environnement agréable, calme, bien rangé et qui vous ressemble (avec des couleurs, des objets ou des plantes que vous aimez) favorise la détente et la concentration. Se créer un ‘sanctuaire de créativité’ aide à se mettre dans de bonnes dispositions mentales, à réduire l’anxiété et à signaler à votre cerveau qu’il est temps de se concentrer sur une tâche créative. C’est un levier simple mais puissant pour fluidifier le processus.
‘Le fait que ce soit esthétique, le fait que on s’y sente bien, ça va nous aider à nous détendre et donc à ne plus être stressé. Donc créer un environnement qui vous convient.’
6. Comment surmonter la peur de ne pas être à la hauteur en écrivant ?
Pour surmonter cette peur, qui est liée au syndrome de l’imposteur, une technique très efficace consiste à collecter les preuves tangibles de la valeur de votre travail. Créez un dossier où vous sauvegardez systématiquement tous les messages positifs, les remerciements et les témoignages que vous recevez de votre audience. Lorsque le doute s’installe et que vous vous dites que ce que vous faites est inutile ou de mauvaise qualité, ouvrez ce dossier. Relire ces messages vous reconnecte à l’impact réel de votre travail et vous fournit une preuve irréfutable que vous aidez les gens. Cela agit comme un puissant antidote contre la petite voix négative de l’autocritique.
‘Quand on crée du contenu, on a plein de moments où on se sent pas légitime… dans ces moments-là, vous reprenez ces messages… et vous verrez, c’est écrit, ce n’est pas inventé, les gens vous le disent, ce que vous faites est bien.’
7. Qu’est-ce que l’écriture automatique et comment la pratiquer ?
L’écriture automatique est une technique créative qui consiste à écrire en continu sans aucune censure ni réflexion, dans le but de court-circuiter le cerveau analytique et de libérer l’inconscient. Pour la pratiquer, prenez un stylo et du papier (ou un document vierge), réglez un minuteur (par exemple sur 10 minutes) et commencez à écrire sans jamais vous arrêter. Ne vous souciez ni du sujet, ni de la grammaire, ni du sens. Laissez les mots venir comme ils viennent. L’objectif n’est pas de produire un texte fini, mais de briser l’inertie du blocage et de générer des idées brutes et inattendues qui pourront ensuite servir de matière première pour une création plus structurée.
‘Vous arrêtez de penser… on essaie de ne plus réfléchir, on prend un stylo et on écrit sans réfléchir tout ce qui nous vient par la tête, sans aucune notion de blocage, d’arrêt, de quoi que ce soit.’


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