Logo de l'épisode Comment gagner de l'argent en ligne : réseaux sociaux vs emailing - Episode 250 - on parle d'instagram, linkedin, facebook du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Comment gagner de l’argent en ligne : réseaux sociaux vs emailing – Episode 250 – on parle d’instagram, linkedin, facebook

Épisode diffusé le 19 septembre 2024 par Estelle Ballot

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Réseaux sociaux : et si on arrêtait de se voiler la face ?

Quand je parle de marketing digital, neuf fois sur dix, la conversation dérive presque instantanément sur les réseaux sociaux. Instagram, LinkedIn, TikTok… C’est comme si tout l’univers du marketing en ligne se résumait à ces plateformes. Et là, pour être tout à fait honnête avec vous, je lève les yeux au ciel. Ce n’est pas du mépris, loin de là. C’est plutôt une forme de lassitude face à une idée reçue si tenace et, disons-le, si dommageable pour tant d’entrepreneurs. L’obsession pour les réseaux sociaux est devenue un réflexe, une course effrénée aux likes et aux abonnés qui nous fait perdre de vue l’essentiel : construire un business solide, rentable et pérenne.

Attention, mon propos n’est pas de jeter les réseaux sociaux à la poubelle. Ce serait nier l’évidence : ils ont révolutionné notre capacité à nous rendre visibles. Comme je le dis souvent, ‘c’est une opportunité de dingue’. Il y a 15 ans à peine, sans un budget publicitaire colossal, notre audience se limitait à notre entourage géographique. Les réseaux ont fait voler ces barrières en éclats, démocratisant l’accès à une audience large et ciblée pour un coût d’entrée dérisoire. C’est un fait. Mais le problème, c’est que beaucoup s’arrêtent là. Ils voient les réseaux sociaux comme une destination, une fin en soi. Or, je suis convaincue qu’ils ne sont qu’un point de départ, un simple outil dans une boîte bien plus vaste. S’arrêter aux réseaux sociaux, c’est sciemment passer à côté de 80 % des opportunités que le digital nous offre.

Si vous lisez ces lignes, c’est probablement parce que vous ressentez cette frustration. Ce sentiment de passer un temps infini à créer du contenu, à interagir, à courir après l’algorithme pour des résultats qui, au fond, ne sont pas à la hauteur de vos espérances. Vous êtes épuisé par cette course sans fin et vous vous demandez s’il n’existe pas une autre voie, une manière plus intelligente et plus sereine de développer votre activité en ligne. La bonne nouvelle, c’est que cette voie existe. Dans cet article, nous allons déconstruire ensemble le mythe des réseaux sociaux et explorer pourquoi la construction d’une base email solide devrait être votre priorité absolue. Préparez-vous à changer radicalement votre vision du marketing digital.

Le mirage des réseaux sociaux : une réalité bien moins gratuite qu’il n’y paraît

L’attrait principal des réseaux sociaux réside dans leur apparente gratuité. Créer un compte ne coûte rien, poster ne coûte rien. C’est une promesse séduisante, surtout quand on débute. Mais cette ‘gratuité’ est le plus grand leurre du marketing digital moderne. En réalité, les réseaux sociaux ont un coût, et il est exorbitant. Simplement, il ne se paie pas toujours en euros, mais dans une monnaie bien plus précieuse : votre temps.

Le véritable prix à payer : votre temps et votre énergie

Les plateformes comme Instagram, LinkedIn ou TikTok sont des chefs-d’œuvre d’ingénierie conçus avec un seul objectif : capter et retenir votre attention le plus longtemps possible. On appelle ça le ‘design persuasif’ ou ‘By Design’. Elles sont faites pour vous faire scroller à l’infini. Et cela ne s’applique pas qu’aux utilisateurs lambda, mais aussi et surtout à nous, les professionnels. Vous vous connectez sur LinkedIn avec la ferme intention de poster votre contenu de la semaine et d’interagir stratégiquement pendant 15 minutes. Une heure plus tard, vous y êtes encore, happé par le fil d’actualité. C’est mécanique, presque inévitable.

Ce temps n’est pas anodin. C’est un coût d’opportunité colossal. Chaque heure passée sur les réseaux est une heure que vous n’allouez pas à des tâches à plus forte valeur ajoutée : améliorer votre offre, parler à vos clients, ou développer des actifs durables. Je vous invite à faire un calcul simple mais révélateur : estimez votre taux horaire (votre chiffre d’affaires divisé par vos heures de travail). Maintenant, regardez le temps d’écran que votre téléphone affiche pour ces applications. Multipliez les deux. Le chiffre que vous obtiendrez représente le coût réel de votre présence sur les réseaux sociaux. C’est un investissement. La seule question qui vaille est alors : ‘est-ce que ça vous rapporte plus que ce que vous dépensez ?’ Dans la majorité des cas, la réponse est un ‘non’ cinglant.

‘Faites le calcul, vous allez voir que il y a de bonnes chances que ce ne soit pas tout à fait le cas. Encore une fois, je ne dis pas qu’il faut nécessairement quitter les réseaux sociaux, quoi que c’est possible hein […], mais c’est intéressant d’aller regarder combien ça nous coûte.’

L’employé du mois de M. Zuckerberg

Au-delà du temps, il y a une réalité économique à comprendre. Meta (Facebook, Instagram) est l’une des entreprises les plus rentables au monde. Son modèle économique repose sur la publicité. Pour que ce modèle fonctionne, la plateforme a besoin de deux choses : du contenu pour retenir les utilisateurs et des annonceurs prêts à payer pour toucher ces utilisateurs. Quand vous publiez du contenu ‘gratuitement’, vous n’êtes pas le client. Vous êtes le produit. Pire, vous êtes un employé non rémunéré qui travaille à enrichir la plateforme. Chaque post, chaque story, chaque reel que vous créez rend la plateforme plus attractive et donc plus chère pour les annonceurs.

En retour, que vous donne la plateforme ? Un accès de plus en plus restreint à l’audience que vous avez mis tant de mal à construire. Le ‘reach’ organique, c’est-à-dire la visibilité naturelle de vos publications, est en chute libre sur toutes les plateformes. C’est une stratégie délibérée : pour être sûr de toucher les gens qui vous suivent, il faut payer. Vous payez donc une première fois avec votre temps pour créer le contenu, et une seconde fois avec votre argent pour que ce contenu soit vu. C’est un cercle vicieux. Comme je l’ai écrit un jour sur LinkedIn : ‘Quand vous bossez sur les réseaux sociaux, quand vous publiez, vous êtes en train de bosser pour le réseau social. Votre patron, c’est Meta.’ C’est une prise de conscience brutale mais nécessaire pour reprendre le contrôle.

La prison dorée : pourquoi vous ne possédez rien sur les réseaux sociaux

L’un des concepts les plus difficiles à intégrer pour beaucoup d’entrepreneurs est celui de la propriété numérique. Nous avons l’impression que nos 10 000 abonnés sur Instagram ou nos 5 000 relations sur LinkedIn nous ‘appartiennent’. C’est une illusion totale. En réalité, nous sommes simplement locataires d’un espace qui ne nous appartient pas et dont nous ne maîtrisons ni les règles, ni l’avenir. C’est comme construire une magnifique maison sur un terrain loué : le jour où le propriétaire décide de changer les termes du bail ou de vous expulser, vous perdez tout.

L’algorithme, ce gardien imprévisible

Le premier maître des lieux, c’est l’algorithme. C’est lui qui décide, de manière totalement opaque, qui verra votre contenu. Vous pouvez passer des heures à créer une vidéo parfaite, mais si l’algorithme décide ce jour-là de ne pas la pousser, votre travail n’aura servi à rien. Pour lui plaire, vous devez constamment vous adapter à ses caprices : un jour il faut faire des carrousels, le lendemain des reels, puis des stories interactives… C’est une course sans fin et épuisante. Les plateformes sont en concurrence les unes avec les autres et lancent sans cesse de nouvelles fonctionnalités (‘features’) pour se démarquer. Pour rester visible, vous êtes implicitement obligé de toutes les utiliser.

Cela vous transforme en créateur de contenu multi-casquettes, jonglant entre l’écriture, la photo, la vidéo, le montage… C’est un métier à part entière. Et pendant que vous faites tout ça, votre visibilité diminue. L’exemple de LinkedIn est frappant. Sur les deux dernières années, le reach a littéralement chuté. La plateforme pousse massivement quelques comptes ‘stars’ et laisse tous les autres se battre pour des miettes de visibilité. Vous travaillez toujours plus, pour des résultats toujours moindres. C’est la définition même d’un système à rendement décroissant.

Le risque ultime : la suppression de votre compte

Le scénario catastrophe, celui qu’on préfère ne pas imaginer, est pourtant une réalité. Du jour au lendemain, votre compte peut disparaître. Anéanti. Des années de travail, des milliers d’abonnés, toute votre vitrine digitale, envolés en un clic. Et les raisons peuvent être multiples et souvent injustes. Un concurrent malveillant peut organiser une campagne de signalements abusifs contre vous. Vous pouvez enfreindre une nouvelle règle sans même le savoir. Ou pire, une ancienne publication, parfaitement conforme à l’époque, peut devenir non conforme suite à une mise à jour des conditions d’utilisation.

C’est exactement ce qui est arrivé au créateur HugTricias sur TikTok, qui avec son million de followers, a vu son compte fermé du jour au lendemain à cause d’anciennes vidéos qui n’étaient plus en phase avec les nouvelles règles. Comment se défendre ? C’est quasiment impossible. Essayer de contacter un humain chez Meta ou TikTok relève de la mission impossible. Vous n’êtes pas chez vous. Le réseau social a tous les pouvoirs et peut fermer votre compte quand il le veut, sans préavis ni justification. Cette précarité est le plus grand danger de bâtir son entreprise exclusivement sur les réseaux sociaux. Vous confiez votre actif le plus précieux – votre audience – à un tiers de confiance qui n’a aucune obligation envers vous.

Changer de paradigme : les réseaux sociaux comme un pont, pas une destination

Alors, que faire ? Faut-il tout quitter et déserter les réseaux sociaux ? Pas nécessairement, même si c’est une option radicale que certains, comme Léonore de Rochefeuille avec le média Vox, ont osé prendre. La véritable solution réside dans un changement complet de perspective. Il faut cesser de voir les réseaux sociaux comme l’épicentre de votre stratégie, et commencer à les considérer pour ce qu’ils sont réellement : un excellent canal d’acquisition, un point de départ, un pont pour amener votre audience vers un lieu que vous contrôlez entièrement.

Votre objectif n°1 : construire votre base email

La destination finale, le lieu sûr où vous devez rassembler votre audience, c’est votre base email. C’est le seul actif digital qui vous appartient réellement. Une fois que vous avez l’adresse email d’une personne (obtenue avec son consentement explicite, bien sûr, merci le RGPD), vous établissez une ligne de communication directe avec elle. Plus d’algorithme pour filtrer vos messages. Plus de plateforme pour vous demander de payer. Vous pouvez contacter votre audience quand vous le voulez, comme vous le voulez, avec le message que vous voulez.

C’est pourquoi chaque action que vous entreprenez sur les réseaux sociaux devrait être guidée par cette question : ‘Comment cela peut-il m’aider à faire grandir ma liste email ?’. Votre biographie doit mettre en avant votre newsletter. Vos publications doivent régulièrement inviter les gens à s’inscrire. Le meilleur moyen de le faire est de proposer un ‘lead magnet’ : un contenu à forte valeur ajoutée (un guide PDF, une checklist, un mini-cours vidéo, une masterclass…) que vous offrez en échange de l’adresse email. Vous ne demandez pas, vous proposez un échange de valeur. C’est une approche proactive qui transforme un simple ‘follower’ passif en un contact qualifié et engagé.

‘Pour moi, l’objectif premier des réseaux sociaux devrait être de construire sa base email. Je m’explique. […] Vous avez intérêt à envoyer cette audience, en tout cas, à la diriger […] sur une plateforme sur laquelle vous allez maîtriser votre communication […]. Vous allez pouvoir communiquer quand vous voulez avec cette audience et cette plateforme, c’est pas autre chose que votre base email.’

De la distraction à la réflexion : l’incroyable pouvoir de l’inbox

Il existe une autre raison, plus psychologique mais tout aussi cruciale, qui explique la supériorité de l’emailing. Pensez à votre propre comportement. Quand vous êtes sur Instagram, vous êtes dans un état d’esprit de divertissement. Vous scrollez, votre attention est volatile, vous êtes à la recherche de la prochaine stimulation visuelle, du prochain ‘shot’ de dopamine. Vous n’êtes pas là pour prendre des décisions d’achat complexes. C’est un environnement de distraction.

Maintenant, pensez au moment où vous ouvrez votre boîte mail. L’ambiance est radicalement différente. Vous êtes dans un état d’esprit de gestion, de travail, de concentration. Vous êtes là pour lire, traiter de l’information, réfléchir. Votre attention est focalisée. C’est un environnement de réflexion. Si vous vendez des produits ou des services qui demandent un minimum de considération, c’est dans cet environnement que vous voulez être. Capter quelqu’un dans sa boîte mail, c’est obtenir une qualité d’attention infiniment supérieure à celle que vous aurez jamais sur un fil d’actualité surchargé. C’est là que les vraies conversations commencent et que la confiance se bâtit, loin du bruit et de la fureur des réseaux sociaux.

La preuve par les chiffres : le ROI incontestable de l’emailing

Si l’argument de la propriété et de la qualité d’attention ne vous a pas encore totalement convaincu, parlons de la seule chose qui met tout le monde d’accord : les chiffres. Car au final, notre objectif en tant qu’entrepreneurs est de générer un retour sur investissement positif sur nos actions. Et sur ce terrain, le match emailing vs réseaux sociaux est sans appel.

8% vs 3% : le verdict des taux de conversion

Je ne suis pas une ‘fille de chiffres’ à la base, mais certains sont trop éloquents pour être ignorés. Une étude de HubSpot datant de 2023, dans leur ‘Marketing Report’, a mesuré les performances des différents canaux digitaux. Les résultats sont clairs : en moyenne, le taux de conversion d’un email est de 8%. Sur les réseaux sociaux, tous confondus, ce taux tombe à 3%. C’est presque trois fois moins efficace. Par ‘conversion’, on n’entend pas forcément un achat, mais l’action que vous souhaitez que l’utilisateur réalise : cliquer sur un lien, télécharger un document, s’inscrire à un webinaire.

Concrètement, cela signifie que pour obtenir 100 clics, il vous faudra toucher environ 1250 personnes par email, contre plus de 3300 personnes via les réseaux sociaux. L’email est un levier bien plus puissant pour inciter à l’action. Pourquoi ? Parce que, comme nous l’avons vu, la confiance est déjà établie et l’attention est bien plus grande. Les gens sont plus enclins à agir depuis leur boîte mail que depuis un fil d’actualité où ils sont en mode passif. C’est une vérité statistique qui devrait guider l’allocation de vos ressources.

‘Taux de conversion sur l’email 8 %, taux de conversion sur les réseaux sociaux 3 %, vous avez tout compris, il y a plus de focus sur l’email et ils sont plus prêts à agir sur l’email que sur les réseaux sociaux. Je ne peux pas vous convaincre plus de l’intérêt de l’email versus les réseaux sociaux.’

Réallouer votre ressource la plus précieuse : votre énergie

La conclusion logique de tout cela est qu’il est temps de rééquilibrer la balance. Je ne dis pas forcément de tout miser sur l’emailing et de déserter complètement les autres plateformes, bien que la tentation soit parfois forte. Je dis qu’il est impératif de regarder lucidement où partent vos efforts et quels sont les retours. Allouez au moins autant de temps, de ressources et d’énergie à votre stratégie email qu’à vos réseaux sociaux. Et honnêtement, je vous conseille même d’en mettre plus sur l’emailing.

Le temps que vous passez à écrire votre newsletter, à créer vos lead magnets, à segmenter votre liste, est un investissement qui se capitalise. Votre base email est un actif qui prend de la valeur avec le temps. Le temps que vous passez à nourrir un algorithme est une dépense qui s’évapore dès que votre publication est noyée dans le flux. C’est un choix stratégique fondamental. C’est décider de construire sur le roc plutôt que sur le sable. Alors, allez regarder vos chiffres, auditez votre temps, et posez-vous les bonnes questions. Je vous assure que cela peut radicalement changer votre business, et votre sérénité d’entrepreneur.

Conclusion : Reprenez le pouvoir sur votre marketing

Pour résumer ce long parcours, l’idée n’est pas de diaboliser les réseaux sociaux, mais de les remettre à leur juste place : celle d’un outil de visibilité puissant, mais précaire et chronophage, dont l’objectif principal doit être d’alimenter votre véritable centre névralgique, votre base email. C’est là que réside la valeur durable de votre business. C’est votre actif, votre ligne de communication directe, votre forteresse.

Passer des heures à créer du contenu pour des plateformes qui contrôlent votre audience et peuvent vous effacer d’un clic est un pari risqué. Investir ce même temps dans la construction d’une relation de confiance par email est une stratégie pérenne et infiniment plus rentable. Le choix est entre être un locataire à la merci des caprices d’un propriétaire tout-puissant, ou être le propriétaire de votre propre terrain digital.

Je vous invite donc à faire cet exercice : cette semaine, analysez sans concession le temps réel que vous consacrez aux réseaux sociaux et comparez-le aux résultats concrets qu’il génère. Puis, décidez d’une seule petite action pour commencer à privilégier votre liste email. Mettre à jour le lien dans votre bio, créer un premier lead magnet simple, ou simplement écrire et envoyer une newsletter. C’est le premier pas pour sortir de la roue du hamster et commencer à construire un marketing plus serein, plus intentionnel et, finalement, plus profitable.

Foire aux questions (FAQ)

Dois-je complètement abandonner les réseaux sociaux pour me concentrer sur l’emailing ?

Non, ce n’est pas une obligation, sauf si vous sentez que c’est la bonne décision pour vous. L’approche la plus équilibrée est de changer leur rôle dans votre stratégie. Au lieu de les voir comme une fin en soi où vous devez publier constamment pour exister, utilisez-les comme un point de contact initial. Leur force est la découverte et la visibilité. Servez-vous de cette visibilité pour attirer les gens vers un environnement que vous contrôlez : votre newsletter. Les réseaux deviennent alors le sommet de votre entonnoir de vente, dont le but est de nourrir votre base email, votre actif le plus précieux.

‘Je ne dis pas qu’il faut nécessairement quitter les réseaux sociaux, quoi que c’est possible […]. Je ne dis pas du tout que c’est pour tout le monde. En revanche, je dis qu’il est important de regarder les endroits de votre business qui vous font gagner de l’argent.’

Comment puis-je convaincre mes abonnés sur les réseaux de rejoindre ma liste email ?

La clé est d’offrir une valeur irrésistible en échange de leur email. Ne vous contentez pas de dire ‘rejoignez ma newsletter’. Proposez un ‘lead magnet’ : un guide pratique, une checklist, un modèle, l’accès à une vidéo exclusive, etc. Ce cadeau doit résoudre un problème précis pour votre audience. Par exemple, dès qu’une personne s’abonne à votre compte, vous pouvez lui envoyer un message de bienvenue automatisé lui proposant de télécharger ce lead magnet. C’est une transition naturelle qui transforme un abonné passif en un contact engagé avec qui vous pouvez construire une relation durable.

‘Vous lui envoyez un message personnalisé dans lequel vous lui proposez de rejoindre votre base email. Mieux. Un message dans lequel vous lui proposez un lead magnet, c’est-à-dire quelque chose qui va l’intéresser. […] Ça va vous permettre de créer déjà un début d’intérêt parce que vous lui offrez quelque chose.’

Quel est le véritable coût de ma présence sur les réseaux sociaux ?

Le coût réel va bien au-delà d’un éventuel budget publicitaire. L’investissement principal est votre temps, qui est votre ressource la plus limitée. Pour le calculer, estimez votre taux horaire approximatif (chiffre d’affaires annuel / nombre d’heures travaillées). Ensuite, utilisez la fonction ‘temps d’écran’ de votre téléphone pour voir combien d’heures vous passez chaque semaine sur les applications professionnelles. Multipliez ces heures par votre taux horaire. Vous obtiendrez le coût financier de votre ‘investissement temps’. La question est alors simple : est-ce que les clients que vous gagnez via ce canal justifient un tel coût ?

‘Prenez votre chiffre d’affaires, prenez le nombre d’heures que vous travaillez […], et puis vous divisez. […] Et regardez combien ça vous coûte de passer du temps sur les réseaux sociaux pour développer vos réseaux. La question est de savoir, elle est très simple : est-ce que ça vous rapporte plus que ce que vous dépensez ?’

Pourquoi le taux de conversion de l’emailing est-il si supérieur à celui des réseaux sociaux ?

La différence fondamentale réside dans l’état d’esprit et le niveau de concentration de l’audience. Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs sont en mode ‘divertissement’. Leur attention est volatile, ils scrollent rapidement et sont là pour se changer les idées, pas pour prendre des décisions d’achat réfléchies. Dans leur boîte mail, en revanche, ils sont en mode ‘gestion’ ou ‘réflexion’. Leur attention est focalisée sur la tâche de lire et traiter des informations. Vous bénéficiez d’une attention de bien meilleure qualité, ce qui est indispensable pour présenter des offres complexes et inciter à une action engageante.

‘Réseaux sociaux, divertissement, email, réflexion. […] Si vous avez un produit complexe, il faut que votre audience soit en état de réfléchir pour pouvoir prendre une décision. […] Lorsque vous êtes sur votre inbox, vous êtes en train de lire des emails, vous avez toute votre attention sur votre inbox.’

Mon compte sur un réseau social peut-il vraiment être supprimé sans raison valable ?

Absolument. C’est un risque bien réel. Vous êtes sur une plateforme qui ne vous appartient pas et qui peut changer ses règles du jeu à tout moment. Votre compte peut être fermé pour de multiples raisons : des signalements en masse par des concurrents, une violation involontaire d’une nouvelle règle, ou même parce que d’anciens contenus ne sont plus conformes aux politiques actuelles. Une fois le compte fermé, il est extrêmement difficile de le récupérer car il n’y a quasiment aucun support client humain. C’est la raison la plus critique pour ne jamais bâtir la totalité de son business sur un terrain que l’on ne contrôle pas.

‘Du jour au lendemain, votre compte peut disparaître sans que vous ayez rien fait de mal […]. Bien souvent, on va vous fermer votre compte, soit parce qu’on vous a dénoncé, […] soit c’est parce que vous avez fait quelque chose sans le savoir […], soit pire, […] ils ont changé leurs règles […], et ben, le compte […] fermé.’

L’emailing n’est-il pas une méthode de marketing un peu ‘démodée’ ?

C’est une idée reçue. En réalité, l’emailing n’a jamais été aussi pertinent. L’arrivée du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) a ‘assaini’ le marché en luttant contre le spam. Aujourd’hui, quand quelqu’un vous donne son adresse email, c’est une véritable marque de confiance. Les gens sont plus sélectifs, mais aussi plus enclins à ouvrir et lire les emails qu’ils ont sollicités. Loin d’être démodé, l’email est le canal de la communication directe, personnelle et consentie, ce qui en fait un outil marketing incroyablement puissant et respectueux de l’audience. C’est la base d’une relation client saine et durable.

‘Cette règle RGPD […], elle a assaini le marché, c’est cette, c’est elle finalement qui nous permet de pouvoir travailler avec des emails. Donc elle est très très bien.’


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