Logo de l'épisode Comment créer un jeu-concours avec Maître Cathy Solagna - Episode 164 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Comment créer un jeu-concours avec Maître Cathy Solagna – Episode 164

Épisode diffusé le 9 février 2023 par Estelle Ballot

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Au-delà du CV : Pourquoi les soft skills sont devenus votre plus grand atout professionnel

Quel que soit votre métier, vous avez construit votre carrière sur un socle de compétences solides, celles que l’on apprend à l’école, que l’on perfectionne au fil des postes et que l’on affiche fièrement sur un CV. ‘Développement de la stratégie de communication’, ‘conduite d’études consommateurs’, ‘mise en place d’une com 360’… Ces ‘hard skills’, ces compétences techniques, sont la porte d’entrée, le sésame qui rassure un recruteur ou un client. Elles prouvent que vous savez ‘faire’. Mais que se passe-t-il lorsque le ‘comment faire’ devient plus important que le ‘quoi faire’ ? C’est là que réside toute la puissance d’un univers de compétences souvent sous-estimé : les soft skills.

Nous passons une vie à accumuler des savoir-faire, mais nous oublions souvent l’autre moitié de l’équation, celle qui fait réellement la différence au quotidien. Comme le souligne Estelle Ballot en introduction de son podcast, ‘on passe à côté de la moitié des compétences parce qu’il y a les hard skills, les fameuses compétences théoriques et puis les soft skills, les compétences comportementales et elles prennent de plus en plus d’ampleur.’ Curiosité, autonomie, capacité d’écoute, adaptabilité, confiance… Ces qualités humaines ne sont plus de simples bonus, mais le moteur même de la performance et de la résilience dans un monde professionnel en pleine mutation. Sans elles, les plus brillantes compétences techniques restent inertes, incapables de se déployer pleinement.

Pourtant, le concept reste flou pour beaucoup. On en entend parler, on sent que c’est important, mais l’enjeu réel nous échappe. C’est pour éclaircir ce sujet fondamental que nous plongeons aujourd’hui dans l’univers des soft skills avec Solène Bouquillon Lego, une des plus grandes spécialistes françaises du sujet. Nous allons découvrir non seulement ce que sont précisément ces compétences, mais surtout pourquoi des organisations comme l’OCDE et l’OMS s’y intéressent de si près. Préparez-vous à revoir vos priorités de développement, car ce que vous allez apprendre pourrait bien redéfinir votre vision de la réussite et de l’épanouissement professionnel.

Décoder les soft skills : les 3 dimensions de votre intelligence humaine

Le principal obstacle à l’adoption massive des soft skills en France est sémantique. Le terme est difficile à traduire et les équivalents proposés, comme ‘compétences douces’ ou ‘savoir-être’, sont souvent réducteurs. Ils peinent à capturer la complexité et la puissance de ce que ces compétences recouvrent. Pour y voir clair, il faut abandonner les traductions littérales et se tourner vers une définition structurée et reconnue mondialement, celle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Comme l’explique Solène Bouquillon Lego, cette définition est une véritable boussole : ‘dans les soft skills, il y a trois dimensions. La première dimension, c’est tout ce qui est compétences cognitives. Ensuite, il y a tout ce qui est compétences émotionnelles. Et la troisième dimension, c’est les compétences sociales.’ Comprendre cette triple dimension est la première étape pour saisir leur impact global sur notre vie.

La dimension cognitive : la boîte à outils de votre cerveau

Les compétences cognitives sont celles qui régissent la manière dont nous pensons, analysons et créons. Elles vont bien au-delà de la simple intelligence académique. Il s’agit de la confiance en soi, qui nous permet d’oser et d’entreprendre. C’est l’esprit critique, cette capacité à évaluer une information, à questionner le statu quo et à ne pas prendre tout pour argent comptant, une compétence vitale à l’ère de la désinformation. C’est aussi la résolution de problèmes complexes, qui consiste à décomposer un défi majeur en petites étapes gérables pour trouver une solution innovante. Et bien sûr, la créativité, qui n’est pas réservée aux artistes mais qui est la capacité à connecter des idées pour en faire émerger de nouvelles. Ces compétences sont le moteur de l’innovation et de l’agilité intellectuelle.

La dimension émotionnelle : votre boussole intérieure

Les compétences émotionnelles sont au cœur de notre capacité à naviguer dans la complexité de nos propres ressentis et de ceux des autres. Savoir gérer son stress, par exemple, n’est pas une simple question de confort, c’est ce qui nous permet de rester performant et lucide sous pression. Savoir accueillir ses émotions, qu’elles soient positives ou négatives, sans se laisser submerger, est la base de l’équilibre psychologique. La résilience, cette fameuse capacité à rebondir après un échec, est sans doute l’une des compétences émotionnelles les plus précieuses aujourd’hui. C’est elle qui transforme les obstacles en opportunités d’apprentissage. Maîtriser cette dimension, c’est développer une force intérieure qui nous rend plus stables, plus authentiques et plus persévérants.

La dimension sociale : l’art de l’interaction humaine

Enfin, les compétences sociales régissent nos interactions avec le monde qui nous entoure. Savoir collaborer efficacement en équipe, savoir communiquer ses idées de manière claire et persuasive, savoir s’adapter à des personnalités et des cultures différentes… Ces compétences sont le ciment de toute organisation et de toute société. L’exemple du coiffeur donné par Solène est particulièrement parlant : ‘notre coiffeur, il a un CAP coiffure. Et donc ça c’est ses compétences techniques… Mais ce qui va faire la différence et ce qui va faire que vous allez revenir, c’est sa créativité, sa capacité à dire ‘Ah mais par rapport à votre visage, je pense que cette coiffure vous irait bien’… le fait qu’il va avoir les bonnes compétences relationnelles… et sa capacité aussi à gérer le stress.’ Cet exemple simple illustre parfaitement comment l’alchimie de ces trois dimensions crée l’excellence et la fidélité, bien au-delà de la seule maîtrise technique.

L’urgence d’agir : quand vos compétences techniques ont une date de péremption

Pendant des décennies, le modèle était simple : on obtenait un diplôme, et les connaissances acquises nous servaient de socle pour une grande partie de notre carrière. Ce temps est révolu. Le rythme effréné des innovations technologiques et des mutations sociétales a complètement changé la donne. Le chiffre avancé par Solène Bouquillon Lego est à la fois choquant et éclairant : ‘Faut savoir que dans les années 80, quand on avait un diplôme, les compétences de notre diplôme, elles étaient valables 30 ans. Aujourd’hui, en fonction des sujets, nos compétences, elles sont valables entre 3 mois et 5 ans.’ Cette accélération fulgurante de l’obsolescence des savoir-faire techniques est la raison fondamentale pour laquelle les soft skills sont passés du statut de ‘qualité appréciable’ à celui de ‘compétence de survie’.

Prenons un exemple concret et actuel, celui du marketing digital. Il y a quelques années, maîtriser les publicités sur Facebook était une compétence très recherchée. Mais les algorithmes changent constamment, de nouvelles plateformes émergent, et des technologies comme l’intelligence artificielle conversationnelle (à l’image de ChatGPT) bouleversent complètement les stratégies. Comme le relève Estelle Ballot, ‘il y a 2 mois chat GPT personne en avait jamais entendu parler et puis là maintenant tout le monde est en train de se demander si son job va exister encore après-demain.’ La personne qui ne possède que la compétence technique ‘Facebook Ads’ est vulnérable. En revanche, celle qui a développé des soft skills comme l’adaptabilité, la curiosité, l’apprentissage actif et la pensée critique saura analyser la nouvelle situation, se former rapidement aux nouveaux outils et réinventer sa stratégie. Ses hard skills sont peut-être périmés, mais ses soft skills lui permettent de rebondir et de rester pertinent.

Cette réalité n’est pas une projection lointaine concernant la génération de nos enfants. Elle est déjà là. Le World Economic Forum est formel : ’50 % des salariés actuels qui vont devoir faire de l’upskilling.’ L’upskilling, ce n’est pas seulement apprendre à utiliser un nouveau logiciel. C’est développer la capacité fondamentale à apprendre à apprendre, à désapprendre des méthodes obsolètes et à réapprendre de nouvelles approches. C’est précisément ce que permettent les soft skills. Ils sont le système d’exploitation sur lequel viennent s’installer et se mettre à jour les applications (nos compétences techniques). Sans un système d’exploitation agile et robuste, les meilleures applications du monde finiront par ne plus fonctionner. C’est pourquoi l’OCDE, dans son rapport sur les enjeux de l’éducation à 2030, insiste sur la nécessité de former une génération ‘adaptable, qui arrive à résoudre les problèmes hyper rapidement, qui soit très résiliente’. L’enjeu est de taille : il s’agit de notre capacité collective à naviguer dans un avenir incertain et complexe.

Votre plan d’action : comment développer concrètement vos soft skills

Prendre conscience de l’importance des soft skills est une chose, mais savoir comment les développer en est une autre. La bonne nouvelle, c’est que ces compétences ne sont pas innées. Elles se travaillent, se musclent et se perfectionnent, à condition d’adopter une approche structurée et intentionnelle. Oubliez l’idée qu’il faudrait se lancer dans une thérapie profonde ; il existe des méthodes très concrètes, applicables au quotidien, pour progresser. La démarche proposée par Solène Bouquillon Lego, issue de son expérience en entreprise, est un excellent point de départ. Elle se décompose en trois étapes clés : le diagnostic, la stratégie et la pratique.

Étape 1 : Identifier les soft skills qui comptent pour vous

Avant de vous lancer, il faut savoir où aller. Il est contre-productif de vouloir tout développer en même temps. La première étape est donc d’identifier les 2 ou 3 soft skills qui auront le plus d’impact sur votre poste actuel et vos ambitions futures. Pour cela, vous pouvez vous appuyer sur des référentiels externes, comme celui du World Economic Forum qui liste les compétences clés pour 2025 : ‘1, l’esprit d’analyse et d’innovation, 2, l’apprentissage actif et les stratégies d’apprentissage, 3, la résolution des problèmes, 4, la pensée et l’analyse critique, 5, la créativité, l’originalité et l’esprit d’initiative.’ Analysez cette liste et demandez-vous : lesquelles sont les plus cruciales dans mon métier ?

Mais l’outil le plus puissant reste le feedback. Nous avons souvent une vision biaisée de nos propres forces et faiblesses. Solliciter le regard des autres est un accélérateur de prise de conscience. Vous pouvez organiser un ‘360 degrés’ formel ou, plus simplement, poser une question puissante à vos collègues, amis ou clients, comme le suggère Solène : ‘Si tu devais m’appeler pour une seule chose pour t’aider, ça serait quoi ?’ La réponse vous surprendra souvent et mettra en lumière des talents que vous ne soupçonniez pas ou, à l’inverse, des axes de progression évidents pour votre entourage. C’est un exercice d’humilité et d’écoute qui constitue le fondement de tout plan de développement pertinent.

Étape 2 : Créer votre propre stratégie de développement

Une fois vos soft skills prioritaires identifiés, il faut bâtir un plan d’action. L’exemple détaillé par Solène pour développer son propre esprit d’analyse et d’innovation est un modèle du genre. Il montre qu’il s’agit d’un processus progressif, qui s’étend sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Elle l’a décomposé en quatre niveaux :
1. La collecte d’informations : S’inscrire à des newsletters, lire des rapports d’experts (comme ceux de l’OCDE) pour faire ‘l’état de l’art’ de son domaine.
2. La confrontation d’idées : Assister à des conférences, échanger avec des pairs et même des concurrents pour confronter sa vision.
3. La prise de parole : Passer du statut de consommateur d’information à celui de contributeur en devenant soi-même conférencier pour partager son expertise.
4. La transmission : Redistribuer la connaissance acquise au sein de son organisation pour la faire grandir.

Cette approche par étapes peut s’appliquer à n’importe quel soft skill. Pour développer votre prise de parole en public, vous pouvez commencer par prendre la parole 5 minutes en réunion d’équipe (comme la collaboratrice de Solène), puis animer une partie d’une présentation client, et enfin vous porter volontaire pour représenter votre entreprise lors d’un petit événement. L’idée est de se fixer des challenges réalisables et de sortir progressivement de sa zone de confort.

Étape 3 : Ancrer la pratique dans votre quotidien

Le développement des soft skills ne se fait pas uniquement lors de formations ponctuelles. Il s’ancre dans les actions et les habitudes du quotidien. C’est par la répétition de petits gestes que les compétences se renforcent. Vous voulez développer votre créativité ? Prenez 15 minutes chaque semaine pour créer un ‘moodboard’ avec des visuels qui vous inspirent, comme le suggère Solène. Vous souhaitez améliorer votre collaboration ? À la fin de chaque projet, prenez l’habitude de demander un feedback constructif à deux de vos collègues. Vous avez peur de parler anglais ? Forcez-vous à envoyer un email en anglais par jour, puis à passer un court appel. C’est en prenant conscience de ces micro-opportunités d’apprentissage que vous transformerez votre travail quotidien en un véritable terrain d’entraînement pour vos soft skills.

Le bénéfice ultime : les soft skills, piliers de votre santé mentale

Si la discussion autour des soft skills se concentre souvent sur l’employabilité et la performance, leur impact le plus profond se situe peut-être ailleurs. Ce n’est pas un hasard si l’Organisation Mondiale de la Santé est l’un des principaux organismes à étudier et promouvoir ces compétences. Au-delà des bénéfices professionnels, les soft skills sont un facteur déterminant de notre bien-être et de notre santé mentale. Comme le rappelle Solène, ‘plus on développe nos soft skills, meilleur on est en terme de bonne santé mais surtout de bonne santé mentale qui est ce qui est vraiment un sujet aujourd’hui.’

Le lien est direct et logique. Une meilleure gestion des émotions (compétence émotionnelle) permet de traverser les périodes de stress avec moins d’anxiété et de réduire les risques de surmenage. Une communication plus assertive et une meilleure capacité d’écoute (compétences sociales) conduisent à des relations interpersonnelles plus saines et moins conflictuelles, que ce soit avec ses collègues, ses clients ou ses proches. La résilience (compétence émotionnelle) nous aide à ne pas voir un échec comme une catastrophe personnelle, mais comme une étape, nous protégeant ainsi des spirales dépressives. L’esprit critique (compétence cognitive) nous arme contre la surcharge d’informations et nous aide à prendre du recul.

Dans le contexte actuel, où le burn-out, notamment chez les entrepreneurs et les indépendants, est devenu un mal endémique, investir dans ses soft skills n’est plus un luxe, c’est une nécessité préventive. Quand on est indépendant, comme le souligne Estelle, ‘si on va pas bien, que ce soit de la santé physique ou de la santé mentale, l’entreprise tourne plus.’ Développer ses soft skills, c’est donc se donner les outils pour construire une carrière durable, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan humain. C’est apprendre à poser ses limites, à gérer son énergie, à cultiver des relations positives et à naviguer dans l’incertitude avec plus de sérénité. En définitive, c’est investir dans son capital le plus précieux : soi-même.

Conclusion : Passez à l’action, votre avenir en dépend

Nous venons de parcourir un chemin essentiel, de la simple curiosité pour le mot ‘soft skills’ à la compréhension profonde de leur rôle central dans notre monde. Nous avons vu qu’ils ne sont ni ‘doux’ ni secondaires, mais qu’ils constituent le socle de notre adaptabilité, de notre performance et de notre équilibre. Divisés en trois dimensions – cognitive, émotionnelle et sociale – ils forment un système complet qui régit notre manière de penser, de ressentir et d’interagir.

Face à l’obsolescence galopante de nos compétences techniques, ce sont eux qui feront la différence et assureront notre pertinence sur le long terme. Le message des plus grandes organisations mondiales est clair : l’avenir appartient à ceux qui sauront cultiver leur humanité, leur agilité et leur capacité à apprendre en continu. La bonne nouvelle est que ce pouvoir est entre vos mains. Le développement des soft skills n’est pas une fatalité génétique, mais une discipline qui s’apprend et se pratique.

Alors, comme Estelle qui se sentait ‘comme une pile électrique’ à la fin de l’échange, prête à revoir ses objectifs, ne laissez pas cette prise de conscience s’évanouir. Prenez un instant, maintenant. Repensez aux compétences évoquées. Laquelle résonne le plus en vous ? Laquelle, si vous l’amélioriez de seulement 10% cette année, transformerait radicalement votre quotidien professionnel et personnel ? Choisissez-en une. Juste une. Et esquissez les premières étapes de votre plan d’action. C’est en faisant ce premier pas que vous cesserez de subir le changement pour commencer à le piloter.


Questions fréquentes sur les soft skills

Qu’est-ce que les soft skills exactement et pourquoi y a-t-il tant de définitions ?

Les soft skills, ou compétences comportementales, sont un ensemble de qualités humaines qui régissent notre manière d’interagir avec les autres et de gérer nos pensées et émotions. La confusion vient du fait qu’il existe de nombreuses traductions françaises (‘compétences douces’, ‘savoir-être’) qui ne capturent pas toute leur richesse. Pour plus de clarté, il est préférable d’utiliser la définition de l’OMS qui les structure en trois dimensions claires et complémentaires : les compétences cognitives (ex: pensée critique, créativité), émotionnelles (ex: gestion du stress, résilience) et sociales (ex: communication, collaboration). C’est cette triple nature qui les rend si complexes à définir en un seul mot.

‘C’est compliqué en France parce qu’il y a trop de définitions, trop de traductions… Et c’est pour ça que c’est assez compliqué parce qu’on sait pas comment les traduire et pourquoi on sait pas comment les traduire, c’est parce qu’elles recouvrent énormément de choses.’

Pourquoi dit-on que les compétences techniques (hard skills) deviennent obsolètes si vite ?

L’obsolescence rapide des hard skills est principalement due à l’accélération du progrès technologique (IA, automatisation), à la mondialisation et aux changements sociétaux. Une compétence technique qui était valable pendant des décennies dans le passé peut aujourd’hui être dépassée en quelques années, voire quelques mois, par un nouvel outil, un nouvel algorithme ou une nouvelle méthode. Par exemple, la maîtrise d’un logiciel spécifique ou d’une plateforme publicitaire peut perdre de sa valeur très rapidement. Cette réalité rend les soft skills comme l’adaptabilité et la capacité à apprendre en continu absolument essentiels pour rester pertinent sur le marché du travail.

‘Dans les années 80, quand on avait un diplôme, les compétences de notre diplôme, elles étaient valables 30 ans. Aujourd’hui, en fonction des sujets, nos compétences, elles sont valables entre 3 mois et 5 ans.’

Comment puis-je commencer à développer mes soft skills si je ne sais pas par où commencer ?

La première étape est l’auto-évaluation pour identifier une ou deux compétences prioritaires. Ne cherchez pas à tout changer d’un coup. Demandez-vous quels soft skills auraient le plus d’impact sur votre travail actuel. Un excellent moyen est de solliciter du feedback auprès de votre entourage professionnel ou personnel. Posez-leur des questions comme : ‘Sur quel type de sujet viens-tu naturellement me demander de l’aide ?’ ou ‘Quel est, selon toi, mon plus grand point fort et un point que je pourrais développer ?’. Une fois une compétence clé identifiée, créez un plan d’action simple et progressif, en vous fixant de petits défis quotidiens ou hebdomadaires pour la pratiquer.

‘Ce qui est important quand on veut développer ses soft skills, c’est un, de déterminer quelles sont les soft skills indispensables dans mon poste.’

Quels sont les soft skills les plus recherchés pour les années à venir ?

Selon des organisations comme le World Economic Forum, les compétences les plus cruciales pour l’avenir tournent autour de la capacité à gérer la complexité et l’innovation. Le top 5 identifié pour 2025 inclut : 1. L’esprit d’analyse et d’innovation ; 2. L’apprentissage actif et les stratégies d’apprentissage ; 3. La résolution de problèmes complexes ; 4. La pensée et l’analyse critique ; 5. La créativité, l’originalité et l’esprit d’initiative. Ces compétences sont transversales et permettent de s’adapter à des contextes changeants, quel que soit le secteur d’activité.

‘Le top 5 des soft skills dont on aura besoin en 2025 concernant le World Economic Forum, c’est un, l’esprit d’analyse et d’innovation, deux, l’apprentissage actif et les stratégies d’apprentissage. 3, la résolution des problèmes. 4, la pensée et l’analyse critique, 5, la créativité, l’originalité et l’esprit d’initiative.’

En quoi le développement des soft skills peut-il améliorer ma santé mentale ?

Le lien est très direct, c’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé s’y intéresse de près. Développer ses compétences émotionnelles, comme la gestion du stress ou la résilience, permet de mieux naviguer les difficultés et de réduire l’anxiété. Améliorer ses compétences sociales, comme la communication, favorise des relations plus saines et diminue les conflits. Les soft skills agissent comme un système de protection psychologique, aidant à prévenir l’épuisement professionnel (burn-out) et à maintenir un équilibre de vie sain. C’est un investissement pour une carrière durable, tant sur le plan de la performance que du bien-être.

‘Le bénéfice, c’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé s’y intéresse énormément, c’est qu’en fait, plus on développe nos soft skills, meilleur on est en terme de bonne santé mais surtout de bonne santé mentale.’

Est-il vraiment possible de se former aux soft skills ou est-ce inné ?

Absolument, il est possible de se former. C’est une idée reçue de penser que les soft skills sont des traits de caractère figés. En réalité, ce sont des compétences qui s’acquièrent et se développent avec de la pratique intentionnelle. Tout comme on apprend un sport ou un instrument de musique, on peut entraîner sa prise de parole en public, sa capacité à collaborer ou sa créativité. La clé est de sortir de sa zone de confort par petites étapes, de se fixer des objectifs clairs et de pratiquer régulièrement. L’exemple de la collaboratrice timide qui, en présentant des données 15 minutes par mois, a surmonté sa peur, en est la parfaite illustration.

‘Moi j’avais une de mes collaboratrices, elle était un peu timide… Je lui avais dit ‘Je te propose de venir 15 petites minutes une fois par mois, présenter ses data’. Et en fait, c’était son challenge du mois et au bout de 3 mois, c’était hyper naturel.’

Quel est le lien entre les soft skills et le marketing ?

Le marketing est un domaine où les soft skills sont particulièrement critiques. La créativité est au cœur du métier pour imaginer des campagnes percutantes. La collaboration est essentielle, car les équipes marketing doivent travailler en permanence avec les commerciaux, la communication, le service client et les équipes techniques. L’adaptabilité est vitale pour suivre les évolutions constantes des algorithmes et des comportements des consommateurs. Enfin, l’empathie et la capacité d’écoute sont fondamentales pour comprendre en profondeur les besoins des clients et créer des messages qui résonnent avec eux. Sans ces compétences, la meilleure stratégie technique ne peut aboutir.

‘Quand je pense au marketing, je me dis bon bah marketing, il faut absolument développer sa créativité… Faut aussi énormément développer sa collaboration quand on est en marketing parce qu’on est quand même à mi-chemin, faut qu’on travaille avec la com, faut qu’on travaille avec les ventes.’

Comment identifier les soft skills que les autres voient en moi ?

L’un des moyens les plus efficaces est de demander directement un feedback à votre entourage de confiance (collègues, managers, amis). Souvent, les autres perçoivent en nous des forces que nous ne voyons pas, car elles nous semblent naturelles. Une question simple et puissante à poser est : ‘Si tu devais faire appel à moi pour une seule chose, pour que je t’aide sur un sujet précis, ce serait quoi ?’ Les réponses révèlent souvent la compétence pour laquelle vous êtes reconnu et perçu comme un expert par les autres. C’est un excellent exercice pour prendre conscience de ses talents uniques et construire sa confiance en soi.

‘Moi j’aime bien poser ces questions à mes amis ou aux gens qui travaillent avec moi c’est si tu devais m’appeler pour une seule chose pour t’aider, ça serait quoi ? Et ça ça aide énormément quoi.’


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