Entreprendre sans se ruiner : et si le modèle DNVB était la clé ?
J’ai très longtemps porté une croyance qui, je pense, est partagée par beaucoup : pour être entrepreneur, il fallait avoir de l’argent et un goût prononcé pour le risque. Cette idée était profondément ancrée en moi. Dans mon esprit, entreprendre était synonyme d’investissements massifs et immédiats. Il fallait acheter un outil de production, constituer des stocks de matières premières, louer un local… bref, engager des sommes considérables avant même d’avoir la certitude de réaliser la moindre vente. Cette perspective avait de quoi paralyser les meilleures volontés, surtout quand on sait que près d’une entreprise sur deux met la clé sous la porte dans les cinq premières années. L’idée de vider mon livret A pour un pari aussi incertain ne me tentait, mais alors, pas du tout.
Cette vision de l’entrepreneuriat m’a conduite tout droit vers la sécurité apparente du ‘bon vieux CDI’. Attention, je n’ai absolument rien contre le salariat. C’est d’ailleurs en travaillant dans des entreprises très diverses que j’ai forgé mes compétences et appris mon métier. Mais avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être emprunté un chemin différent si j’avais su qu’une autre voie existait. Comme je le dis souvent : ‘faut vous dire aussi que j’ai pas 22 ans. Donc quand j’ai commencé à travailler, le monde ne ressemblait pas tout à fait à celui qu’il est aujourd’hui’. En l’espace de deux décennies, le paysage économique a été complètement bouleversé. De nouveaux modèles ont émergé, portés par une révolution silencieuse mais surpuissante : celle du digital. Et parmi eux, il y en a un qui change radicalement la donne, un modèle qui m’aurait certainement permis d’envisager les choses sous un tout autre angle. Il s’agit du modèle DNVB.
Dans cet article, nous allons plonger au cœur de ce concept qui a permis à des marques comme Le Slip Français, Gemio ou Sézane de devenir des géants. Nous allons décortiquer ensemble ce que signifie DNVB, pourquoi ce modèle est si puissant, et comment il rend l’aventure entrepreneuriale plus accessible que jamais. Que vous soyez salarié en quête de sens, étudiant avec une idée brillante ou simplement curieux de comprendre les nouvelles dynamiques du marché, ce guide complet vous donnera les clés pour réévaluer ce que signifie ‘lancer son business’ au 21e siècle.
Qu’est-ce qu’une DNVB ? Anatomie d’une révolution digitale
Alors, entrons dans le vif du sujet. Ce sigle un peu barbare, DNVB, que signifie-t-il exactement ? C’est l’acronyme de ‘Digital Native Vertical Brand’. Chaque mot a son importance et dessine les contours d’un modèle économique redoutablement efficace. Pour bien comprendre sa puissance, il faut décomposer ces trois piliers qui, une fois assemblés, créent une véritable machine de guerre commerciale et marketing. Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur le commerce traditionnel ; la DNVB a réécrit les règles du jeu en s’appuyant sur l’atout maître de notre époque : Internet.
Digital Native : né sur le web, pour le web
Le premier terme, ‘Digital Native’, signifie littéralement ‘né sur le digital’. C’est le point de départ, la genèse de tout le modèle. Une DNVB est une marque qui n’a pas connu le monde d’avant Internet. Sa communication, ses ventes, ses interactions avec les clients… tout se passe exclusivement en ligne, du moins à ses débuts. C’est une différence fondamentale avec une entreprise traditionnelle qui aurait, après des années d’existence, ajouté une boutique en ligne à ses magasins physiques. La DNVB, elle, pense ‘digital first’ car c’est son ADN. Cette approche native a une conséquence majeure : elle pulvérise les barrières à l’entrée. Comme je l’expliquais : ‘Avant quand vous vouliez lancer une entreprise, bah il fallait avoir un point de vente notamment. Donc là vous aviez de grosses barrières à l’entrée parce que ça coûte cher d’avoir un point de vente’. Les loyers commerciaux exorbitants, les charges fixes, le personnel de vente… toutes ces dépenses initiales qui plombent la trésorerie d’une jeune entreprise disparaissent. Avec une DNVB, votre vitrine, c’est un site e-commerce. Votre force de vente, c’est votre stratégie de marketing digital. N’importe qui, avec un bon produit et une bonne stratégie, peut lancer sa marque depuis son salon, avec des coûts de démarrage incomparablement plus faibles.
Vertical Brand : la maîtrise totale de la chaîne de valeur
Ensuite, nous avons ‘Vertical Brand’. Le mot ‘vertical’ est ici crucial. Il signifie que la marque contrôle l’intégralité de sa chaîne de valeur, de la conception du produit jusqu’à sa livraison au client final. Elle supprime tous les intermédiaires. Dans le modèle classique, une marque conçoit un produit, le fait fabriquer, puis le vend à des grossistes, qui le revendent à des distributeurs (comme des grands magasins ou des boutiques), qui enfin le vendent au consommateur. À chaque étape, un acteur prélève sa marge, ce qui fait grimper le prix final et dilue la relation avec le client. La DNVB, elle, court-circuite tout ce système. Elle gère la conception, la fabrication (souvent en lien direct avec les usines), et surtout, la distribution qui se fait via son propre site. L’avantage est double. D’abord, un avantage économique évident : ‘le fait d’avoir moins d’intermédiaire, et ben mécaniquement, ça fait baisser les coûts parce que chaque intermédiaire, vous vous doutez bien, il travaille pas gratos hein, il se prend une marge’. Cette économie peut se traduire par un prix plus juste pour le client, une meilleure qualité de produit, ou une marge plus confortable pour l’entreprise, lui permettant de réinvestir dans son développement. Le second avantage est stratégique : la marque garde un contrôle total sur son image, son discours et, surtout, elle établit une relation directe et précieuse avec ses clients. Nous y reviendrons en détail.
Brand : une marque forte comme fondation
Enfin, le ‘B’ pour ‘Brand’ (marque). Ce n’est pas un détail. Une DNVB n’est pas juste un site e-commerce qui vend des produits. C’est avant tout une marque forte, avec une identité, une histoire (storytelling), et des valeurs. Le produit est important, mais la marque qui l’entoure l’est tout autant, si ce n’est plus. Des entreprises comme Le Slip Français ne vendent pas seulement des sous-vêtements, elles vendent le ‘Made in France’, une certaine idée de la qualité et de l’humour. Gemio, la marque de joaillerie fondée par Pauline Laigneau, ne vend pas que des bijoux, elle démocratise l’accès à la joaillerie de qualité avec une expérience client exceptionnelle. Tiptoe, avec ses pieds de table design, ne vend pas du mobilier, mais la possibilité de créer et de personnaliser son intérieur. Ces marques ont compris que le digital est un espace saturé et que pour exister, il faut créer une connexion émotionnelle forte. La marque est le véhicule de cette émotion.
Maintenant que les bases sont posées et que la définition d’une DNVB est plus claire, vous vous demandez sûrement : concrètement, au-delà de la théorie, quels sont les avantages qui rendent ce modèle si puissant et si adapté à notre époque ? C’est ce que nous allons explorer maintenant en plongeant dans les quatre piliers qui font le succès fulgurant de ces marques nées du digital.
Les 4 piliers stratégiques qui font le succès des DNVB
Comprendre la définition d’une DNVB est une chose, mais saisir les mécanismes qui en font un modèle si performant en est une autre. Le succès de ces marques ne repose pas sur un coup de chance, mais sur une combinaison de quatre avantages stratégiques interconnectés. Ces piliers, rendus possibles par la nature même du modèle, permettent une agilité, une efficacité et une proximité client que les acteurs traditionnels peinent à égaler. Analysons en détail ces quatre super-pouvoirs.
1. La gestion des stocks réinventée : de la contrainte à l’atout marketing
Le premier avantage, et peut-être le plus fondamental sur le plan financier, est la gestion des stocks. Dans le commerce classique, le stock est un monstre à deux têtes : il est indispensable pour vendre, mais il coûte une fortune. Il représente de l’argent immobilisé – le fameux fonds de roulement – et des frais de stockage bien réels. Comme je le souligne : ‘les stocks et ben ça fait partie des très gros coûts des entreprises parce que c’est de la matière première, parce qu’il faut avancer les fonds […] et en plus, il faut payer pour stocker’. La DNVB transforme radicalement cette dynamique. Grâce à son contrôle direct des ventes et à l’accès instantané aux données, elle peut prévoir la demande avec une précision inégalée. Elle sait en temps réel quels produits sont consultés, ajoutés au panier, ou mis en liste de souhaits. Cette connaissance fine lui permet de fonctionner avec des stocks ‘ultra ultra faibles’. Certaines vont même jusqu’à lancer la production uniquement après avoir reçu la commande, notamment via des systèmes de pré-commande ou des campagnes de crowdfunding. Ce faisant, elles éliminent presque entièrement le risque d’invendus et libèrent une trésorerie vitale pour leur croissance. Mieux encore, certaines marques transforment cette contrainte en un puissant levier marketing. La rareté crée le désir. Pensez à Sézane : ‘il faut être connecté pile poil au bon moment pour pouvoir espérer avoir accès au dernier pull qui vient de sortir parce que les stocks sont ultra limité’. Cette gestion millimétrée des stocks, initialement un impératif économique, devient un argument d’exclusivité qui renforce l’attrait de la marque et fidélise une communauté avide de la prochaine ‘collection capsule’.
2. Le client au cœur du réacteur : la puissance de la communauté et de la data
Dans un modèle traditionnel, le client est souvent une donnée lointaine, abstraite, analysée des mois après l’achat via des panels coûteux et parcellaires. Pour une DNVB, le client est un partenaire quotidien. C’est le deuxième pilier. La relation est directe, sans filtre. Chaque visite sur le site, chaque clic, chaque achat génère de la donnée précieuse et immédiatement exploitable. Cette data n’est pas utilisée pour ‘fliquer’ le client, mais pour le comprendre et mieux le servir. C’est cette proximité qui permet aux DNVB d’affirmer que ‘le client est véritablement au cœur de la stratégie de marque […] et réellement hein, c’est pas juste un truc marketing’. Ces marques ne se contentent pas de vendre à une audience ; elles construisent une communauté. Cette communauté, principalement animée sur les réseaux sociaux (en organique comme en payant), devient un lieu d’échange, de partage et de feedback. Le lien n’est plus seulement transactionnel, il devient émotionnel. Et c’est là toute la clé, car comme je le crois fermement, ‘l’acte d’achat se fait sur une émotion et pas sur du rationnel’. La DNVB va même plus loin en pratiquant la co-création. Elle sollicite sa communauté pour choisir un coloris, valider un design ou tester un nouveau produit en avant-première. Le client devient acteur du développement de la marque. Le crowdfunding, comme l’a brillamment fait la marque de collants Signe, est l’exemple ultime de cette démarche : la communauté finance le produit avant même sa fabrication, validant ainsi le marché et créant un noyau d’ambassadeurs sur-engagés dès le premier jour.
3. Une flexibilité à toute épreuve : le business qui ne dort jamais
Le troisième pilier est la flexibilité. En n’étant pas contrainte par un lieu physique, une DNVB s’affranchit des contraintes de temps et d’espace. Son magasin est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout dans le monde. C’est un avantage concurrentiel colossal. ‘Vous n’avez pas de dimanche, c’est-à-dire que vous vendez pas sur 6 jours mais sur 7 jours d’un coup’. Cette agilité lui permet de rester opérationnelle quand le monde physique est à l’arrêt. J’enregistrais l’épisode en pleine grève des transports, un cauchemar pour les commerces de centre-ville qui voient leur chiffre d’affaires s’effondrer. Pour une DNVB, c’est presque une opportunité : les gens bloqués chez eux ont plus de temps pour naviguer et acheter en ligne. La crise du Covid a été le révélateur le plus spectaculaire de cette résilience. Pendant que les rideaux de fer étaient baissés, les DNVB ont connu une croissance exponentielle. Cette flexibilité s’étend aussi aux fuseaux horaires. J’ai le souvenir de Béatrice de Montille, fondatrice de Merci Maman, me racontant comment son site avait explosé durant la nuit après que Kate Middleton a été aperçue portant l’un de ses bijoux. Elle s’est réveillée avec des milliers de commandes venues des États-Unis. C’est la magie d’un commerce qui vend pendant que vous dormez. C’est une force tranquille, une capacité d’adaptation permanente aux aléas du monde extérieur.
4. Le branding engagé : créer un lien émotionnel indestructible
Enfin, le quatrième pilier est la force de la marque, souvent bâtie sur des valeurs fortes et un engagement sincère. Dans l’océan digital, un bon produit ne suffit plus. Il faut une âme, une mission. Les DNVB les plus performantes sont celles qui ont compris qu’elles devaient incarner quelque chose de plus grand qu’elles-mêmes. Le Slip Français, avec sa défense acharnée du ‘Made in France’, ne vend pas juste un produit local ; il vend de la fierté, un engagement pour l’emploi et le savoir-faire national. Signe, en fabriquant ses collants à partir de filets de pêche recyclés, vend une solution à un problème écologique. Unbottle, en proposant des cosmétiques solides ou en poudre, vend un mode de vie zéro déchet. Ces positionnements ne sont pas de simples slogans. Ils sont authentiques et irriguent toute l’entreprise. C’est cet engagement qui crée un attachement profond, transformant les clients en ambassadeurs. Ils n’achètent plus un produit, ils adhèrent à une cause, soutiennent une vision du monde. Ce lien émotionnel est la meilleure des fidélisations et la plus solide des barrières contre la concurrence.
Ce tableau semble idyllique, presque trop beau pour être vrai. Mais que se passe-t-il lorsqu’une DNVB, portée par ces quatre piliers, connaît un succès fulgurant ? Doit-elle rester cantonnée à son univers 100% digital pour toujours ? La réponse, comme nous allons le voir, est souvent non. La croissance amène de nouveaux défis et ouvre la voie à une évolution naturelle et passionnante.
De DNVB à ONVB : quand le digital rencontre le monde physique
Le modèle DNVB est un formidable tremplin de lancement et de croissance. Mais comme toute fusée, elle peut atteindre un certain plafond. Une fois qu’une marque a conquis son public en ligne et atteint une taille critique, elle se heurte parfois à un nouveau défi : comment continuer à grandir et toucher une audience qui n’est pas encore sensible à son charme digital ? La réponse réside souvent dans une évolution stratégique : le passage du pur digital à une approche omnicanale. C’est à ce moment que la DNVB se transforme en ONVB, pour ‘Omni-Channel Native Vertical Brand’. Le ‘D’ de Digital est remplacé par le ‘O’ d’Omni-Channel, signifiant que la marque est désormais présente sur tous les canaux, en ligne et hors ligne.
Cette transition n’est pas un reniement du modèle originel, mais son accomplissement. Il arrive un moment où ‘les gens veulent voir, veulent toucher, veulent vous rencontrer, veulent aller dans un magasin’. L’expérience physique reste un puissant levier d’achat et de fidélisation. Cependant, une DNVB n’aborde pas le commerce physique comme une entreprise traditionnelle. Elle le fait selon ses propres règles, en conservant les principes clés qui ont fait son succès. Lorsqu’une marque comme Gemio ou Le Slip Français ouvre une boutique, ce n’est pas pour être un simple point de vente. C’est un lieu d’expérience, une incarnation physique de l’univers de la marque. Et surtout, elles le font en gardant la maîtrise. Elles n’ouvrent pas des ‘corners’ chez des distributeurs, mais leurs propres magasins, avec leurs propres équipes. ‘Elles gardent le magasin en propre et elles ont toujours la fameuse data dont on parlait’. Les ventes en magasin sont intégrées au système d’information global, ce qui permet de conserver une vision à 360° du client et de ne jamais rompre ce lien direct si précieux.
Cette stratégie omnicanale s’applique aussi à la communication. Une DNVB qui grandit peut décider de sortir du seul écosystème des publicités en ligne pour investir des médias plus traditionnels. L’exemple de Gemio est emblématique. Après des années de croissance sur le digital, la marque a lancé une campagne d’affichage massive dans le métro parisien. Je me souviens très bien de ce petit chaton rose avec une bague en diamant à l’oreille, c’était inoubliable. Comme Pauline Laigneau me l’avait confié dans un épisode précédent du podcast, cette campagne a été un accélérateur incroyable. Sortir du digital permet de toucher une nouvelle cible, d’asseoir sa notoriété et de passer du statut de ‘marque de niche’ à celui de ‘grande marque’ dans l’esprit du public. Mais là encore, cette diversification se fait en complément, et non en remplacement, de la stratégie digitale qui reste le cœur du réacteur. L’ONVB est donc la suite logique pour une DNVB qui a réussi, un modèle hybride qui combine le meilleur des deux mondes : l’agilité et la data du digital avec la puissance expérientielle et la portée du monde physique.
Conclusion : le modèle DNVB, plus qu’une tendance, une nouvelle philosophie de l’entrepreneuriat
Au terme de cette exploration, une chose est claire : le modèle DNVB est bien plus qu’un simple acronyme à la mode. C’est une réponse directe et pertinente aux défis de l’entrepreneuriat moderne. En revenant à mon appréhension initiale, celle de l’investissement risqué et des barrières financières infranchissables, la DNVB apparaît comme une véritable bouffée d’air frais. Elle démontre qu’il est possible de lancer une marque ambitieuse sans vider son livret A, en s’appuyant sur l’intelligence stratégique plutôt que sur la seule puissance capitalistique.
Récapitulons ses forces : une gestion des stocks qui transforme un centre de coût majeur en un atout marketing basé sur la rareté ; une relation client d’une profondeur inégalée, où la data et la communauté permettent de co-créer des produits désirables ; une flexibilité à toute épreuve qui assure la continuité de l’activité quelles que soient les crises ; et enfin, la construction d’une marque forte, porteuse de sens et de valeurs, capable de créer un lien émotionnel indestructible avec ses clients. Ces piliers ne sont pas indépendants ; ils se nourrissent les uns les autres pour former un cercle vertueux de croissance.
Peut-être qu’en lisant ces lignes, vous êtes en train de mûrir une idée, de rêver à votre propre projet. Si c’est le cas, j’espère que cet article vous aura convaincu d’une chose : l’aventure est à votre portée. ‘C’est un modèle qui a énormément d’atouts et qui est finalement relativement facile à construire’. Nul besoin de lever des fonds ou d’hypothéquer votre maison. Un site internet, une bonne idée, une compréhension fine de votre cible et une bonne dose d’énergie peuvent suffire à poser la première pierre. Le modèle DNVB n’est pas une garantie de succès, mais il offre une feuille de route claire et accessible pour transformer une vision en une réalité tangible. Alors, pourquoi pas vous ?
Foire aux Questions (FAQ) sur le modèle DNVB
1. Quelle est la définition simple d’une DNVB ?
Une DNVB, ou ‘Digital Native Vertical Brand’, est une marque qui est née et qui opère principalement sur Internet. Sa particularité est d’être ‘verticale’, c’est-à-dire qu’elle contrôle toute sa chaîne de valeur : de la conception du produit à sa vente directe au consommateur, sans passer par des intermédiaires comme les grossistes ou les distributeurs. C’est un modèle qui s’appuie sur une marque forte, une relation directe avec le client et une utilisation intelligente des données pour se développer.
‘En gros, une DNVB, qu’est-ce que c’est ? Et bien c’est une marque qui est créée sur internet, qui est gérée sur internet, qui communique sur internet, qui vend sur internet et qui donc a l’ensemble de sa distribution sur internet.’
2. Pourquoi les DNVB ont-elles généralement peu de stock ?
La gestion optimisée des stocks est l’un des plus grands avantages des DNVB. Comme elles vendent directement à leurs clients via leur site, elles collectent des données de vente et d’intérêt en temps réel. Cette information leur permet de prévoir la demande avec une grande précision et de produire les justes quantités, voire de ne produire qu’à la commande. Cela réduit considérablement les coûts financiers liés au stockage et le risque d’invendus, qui sont des postes de dépenses très lourds pour les entreprises traditionnelles.
‘Les DNVB, en règle générale, elles ont des stocks ultra ultra faibles. Ça fait partie du modèle parce que les stocks et ben ça fait partie des très gros coûts des entreprises.’
3. En quoi la relation client est-elle différente dans un modèle DNVB ?
La relation client est au cœur absolu de la stratégie d’une DNVB. Contrairement au commerce traditionnel où la marque est éloignée du consommateur final, la DNVB est en conversation permanente avec lui. Elle construit une véritable communauté, notamment sur les réseaux sociaux. Ce dialogue direct permet non seulement de créer un lien émotionnel fort, mais aussi de co-créer les produits. La marque sollicite les avis, les retours et les idées de sa communauté, faisant du client un véritable partenaire dans le développement de l’entreprise.
‘Le client est véritablement au cœur de la stratégie de marque d’une DNVB et réellement hein, c’est pas juste un truc marketing, ce sont des marques, les DNVB qui se créent avec leurs clients.’
4. Est-il nécessaire d’avoir beaucoup d’argent pour lancer une DNVB ?
Non, et c’est précisément l’un des aspects les plus révolutionnaires de ce modèle. En éliminant la nécessité d’investir dans des points de vente physiques coûteux et dans des stocks massifs au démarrage, la DNVB abaisse considérablement les barrières financières à l’entrée. Le principal investissement est la création d’un site e-commerce et le marketing digital, ce qui est beaucoup plus accessible. Une bonne idée et une stratégie bien exécutée peuvent suffire pour démarrer, sans avoir besoin de lever des fonds immédiatement.
‘Il y a pas besoin encore une fois d’avoir des fonds, d’avoir un investissement disponible, de lever des fonds. Non, tout se fait quasiment à la maison parce qu’un site internet, et ben n’importe qui peut le construire et ça coûte rien du tout.’
5. Quels sont les principaux avantages d’une DNVB par rapport à un commerce traditionnel ?
Les principaux avantages sont la flexibilité et l’agilité. Une DNVB n’a pas de contraintes de lieu ou d’horaires : elle vend 24/7, partout dans le monde. Elle est insensible aux problèmes qui affectent les magasins physiques comme les grèves, les jours fériés ou les confinements sanitaires. De plus, elle a accès à des données précises et instantanées sur ses clients, ce qu’un commerce traditionnel obtient difficilement et avec beaucoup de retard. Cette maîtrise de la data lui permet d’être beaucoup plus réactive et performante.
‘Avec une DNVB, pas de contrainte de lieu et de temps. Vous pouvez vendre les jours fériés, vous pouvez vendre les dimanches, vous pouvez vendre pendant les grèves, vous pouvez vendre pendant le Covid, vous n’êtes jamais arrêté.’
6. Une DNVB est-elle obligée de rester 100% en ligne pour toujours ?
Non, au contraire. Les DNVB qui connaissent un grand succès évoluent souvent vers un modèle ‘omnicanal’. Lorsqu’elles atteignent une certaine taille, elles peuvent ouvrir leurs propres magasins physiques pour permettre aux clients de vivre une expérience immersive avec la marque. Elles peuvent aussi compléter leur communication digitale avec des campagnes sur des médias traditionnels (affichage, TV). Elles ne deviennent pas des entreprises classiques pour autant : elles gardent le contrôle de leur distribution et de leurs données. On parle alors d’ONVB (Omni-Channel Native Vertical Brand).
‘Arriver à une certaine taille pour dépasser ce certain plafond de verre, il faut sortir du seul digital ou en tout cas, ça peut être une stratégie de sortir de ce seul digital.’
7. Quel est le rôle des valeurs et de l’engagement pour une DNVB ?
Les valeurs et l’engagement sont souvent au cœur de l’identité d’une DNVB. Dans un marché en ligne très concurrentiel, avoir un bon produit ne suffit pas. Les marques qui réussissent sont celles qui créent un lien émotionnel fort avec leur audience. Pour cela, elles s’appuient sur des engagements forts : le Made in France, l’éco-responsabilité, l’utilisation de matériaux recyclés, etc. Ces valeurs authentiques permettent de fédérer une communauté qui n’achète pas seulement un produit, mais qui adhère à une mission et soutient une vision du monde.
‘Bien souvent cette marque, elle va avoir des fondements dans des valeurs très très présentes et souvent engagées. […] Ce sont des positionnements de marques extrêmement puissants.’


![[Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis 4 Logo de l'épisode [Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-comment-fixer-ses-tarifs-avec-insaff-el-hassini-episode-228-on-parle-de-prix-remun-1024x1024.jpeg)

