Web3, NFT, Métavers : le guide complet pour enfin tout comprendre et l’utiliser dans votre business
Vous n’avez pas pu y échapper. Sur LinkedIn, dans les médias, au détour d’une conversation, un mot est sur toutes les lèvres, prononcé avec un mélange de fascination et de confusion : le Web3. Un terme à la mode, c’est certain, mais qui semble traîner avec lui tout un cortège de concepts aussi étranges que ‘NFT’, ‘métavers’, ‘blockchain’ ou ‘token’. On sent bien que quelque chose d’important se trame, que ce n’est pas ‘juste une petite mode qui repartira aussi vite qu’elle est venue’. Mais soyons honnêtes, pour la majorité d’entre nous, entrepreneurs et marketeurs, le brouillard reste épais. On hoche la tête poliment, tout en se demandant secrètement de quoi il s’agit vraiment.
Cette interrogation, je l’ai partagée. Comme vous, je me suis demandé : au-delà du buzz, qu’est-ce que le Web3 va changer concrètement dans mon quotidien professionnel ? Est-ce une énième complexité technologique à ignorer ou une véritable révolution que je dois absolument comprendre pour ne pas rater le train ? La vraie question qui nous brûle les lèvres est simple : est-ce que ça peut me servir ? Peut-il m’aider à trouver plus de clients, à créer une communauté plus forte, à développer mon activité ? C’est pour répondre à ces interrogations cruciales que j’ai décidé de faire appel à une experte, une véritable pro qui navigue dans cet univers avec une aisance déconcertante : Flavie Prévot. Co-fondatrice du collectif de freelances Fliet, spécialisé en Web3, et animatrice du podcast ‘Le Board’, Flavie a cette capacité rare de rendre simples les choses compliquées. Elle ne se contente pas de parler de technologie, elle parle de business, d’opportunités, d’usages concrets. Préparez-vous à une plongée fascinante dans ce qui pourrait bien être le futur d’Internet, et surtout, le futur de votre entreprise.
Le Web3, c’est quoi au juste ? Démystifier la révolution annoncée
Pour bien saisir la portée du Web3, il faut d’abord comprendre d’où l’on vient. Flavie nous propose une piqûre de rappel historique aussi simple qu’efficace. L’histoire d’Internet peut se découper en trois grandes ères, trois versions qui ont chacune redéfini notre rapport au digital. Comprendre cette évolution est la première clé pour déverrouiller le potentiel du Web3 et ne plus le voir comme un concept abstrait, mais comme la suite logique et nécessaire de ce que nous vivons déjà. C’est un peu comme regarder une série : on ne peut pas apprécier la saison 3 si on n’a pas compris les enjeux des deux premières. Alors, rembobinons un instant pour mieux nous projeter vers l’avenir.
Du Web1 au Web2 : la montée en puissance des plateformes
Le premier âge d’Internet, le Web1, était celui de la consultation. Flavie le décrit très bien :
‘En gros, on dit le Web 1, c’était les sites internet des institutionnels, le début d’internet où il y avait que les gros acteurs qui pouvaient coder et écrire des sites internet.’
C’était un internet statique, ‘read-only’ (lecture seule). Les utilisateurs étaient des consommateurs passifs d’information. Nous lisions des articles, consultions des annuaires, mais l’interaction était quasi inexistante. Seules les entreprises avec des moyens techniques et financiers importants pouvaient créer du contenu. Puis est arrivé le Web2, la révolution sociale et participative. C’est l’Internet que nous connaissons et utilisons massivement aujourd’hui. D’un coup, tout le monde a pu devenir créateur :
‘Le Web 2, ça a été les réseaux sociaux. Donc ça y est, tout le monde pouvait entre guillemets prendre le pouvoir et du coup bah écrire ses propres articles, ses propres posts, c’est le début des blogs, c’est le début des podcasts.’
C’est une avancée phénoménale. Mais cette liberté a un coût, un ‘mais’ de taille comme le souligne Flavie. Nous créons du contenu, nous animons des communautés, mais nous le faisons sur des plateformes qui ne nous appartiennent pas. Google, Meta (Facebook, Instagram), Twitter, TikTok… Ces géants centralisent nos données, contrôlent les algorithmes et, surtout, captent l’essentiel de la valeur économique. Nous sommes les produits sur leurs étagères, et notre pouvoir est finalement très relatif.
L’avènement du Web3 : la promesse d’un internet décentralisé et possédé
C’est précisément pour répondre à cette limite que le Web3 émerge. Il ne s’agit plus seulement de lire (Web1) ou de lire et écrire (Web2), mais de lire, écrire et posséder (‘read-write-own’). Le Web3, c’est la promesse d’un Internet plus juste, plus équitable, où la valeur retourne à ceux qui la créent : les utilisateurs et les créateurs. Comment ? Grâce à une technologie fondamentale : la blockchain. Flavie l’explique ainsi :
‘Le Web 3 avec la blockchain comme technologie sous-jacente, va permettre du coup un internet plus partagé, plus décentralisé où du coup les créateurs retrouvent une partie de leur pouvoir.’
La décentralisation est le maître-mot. Au lieu de confier nos données et nos interactions à une poignée de multinationales, le Web3 propose un système où le pouvoir est distribué entre tous les participants du réseau. C’est un peu ‘le peuple qui fait sa révolution’, comme je le suggérais à Flavie. C’est l’idée de reprendre le contrôle, de ne plus dépendre d’un intermédiaire qui peut changer les règles du jeu du jour au lendemain. C’est une vision puissante qui explique pourquoi tant de créateurs, d’artistes et d’entrepreneurs s’y intéressent de près. Ils y voient une chance de construire une relation directe et sans filtre avec leur audience, où la confiance n’est plus dictée par une plateforme, mais garantie par la technologie elle-même.
Plus qu’une technologie, une nouvelle culture
L’erreur serait de ne voir le Web3 que sous un angle technologique. Comme le souligne brillamment Flavie, c’est avant tout une culture, un ensemble de valeurs qui résonnent profondément avec les aspirations de notre société actuelle. C’est peut-être même la raison principale pour laquelle ce mouvement est là pour durer.
‘Le Web 3, c’est aussi une culture et ça à mon avis, c’est ça qui fait que ça va perdurer, c’est que c’est des valeurs très en phase avec la société aujourd’hui.’
Trois valeurs fondamentales émergent. D’abord, la **décentralisation**, ce désir de participation, de ne plus subir des décisions venues d’en haut. Ensuite, la **transparence**. Sur la blockchain, tout est traçable, vérifiable. Cela impose une nouvelle forme d’honnêteté et de responsabilité. Enfin, et c’est crucial pour nous marketeurs, les **communautés**. Le Web3 est l’outil par excellence pour rassembler des gens autour de passions communes, de projets partagés. C’est un espace où l’on peut ‘assumer plus ses goûts, ses choix et se créer des communautés d’élection’. Comprendre cette culture est essentiel pour quiconque veut se lancer. Le Web3 n’est pas un simple canal de communication de plus ; c’est un nouveau paradigme de collaboration et de création de valeur partagée.
Au-delà du jargon : les piliers technologiques du Web3 expliqués simplement
Maintenant que nous avons posé le décor et compris la philosophie du Web3, il est temps de soulever le capot et de regarder les moteurs qui font tourner cette révolution. Blockchain, NFT, Métavers… ces termes peuvent intimider, mais leur principe de base est souvent plus simple qu’il n’y paraît. L’objectif n’est pas de devenir un expert technique, mais de comprendre leur fonction et leur potentiel pour notre business. Flavie nous guide avec des analogies claires pour démystifier chacun de ces piliers et nous montrer comment ils s’articulent pour créer ce nouvel écosystème numérique.
La Blockchain : le grand livre de comptes infalsifiable
Au cœur de tout l’édifice Web3 se trouve la blockchain. Oubliez les explications complexes. Imaginez-la comme Flavie le suggère :
‘C’est comme un sorte de grand livre de compte à ciel ouvert où toutes les opérations sont visibles.’
Chaque transaction (un achat, un vote, une certification) est inscrite dans un ‘bloc’. Une fois le bloc rempli, il est scellé et ajouté à la suite des autres, formant une ‘chaîne’ immuable. La magie, c’est que ce grand livre n’est pas stocké sur un seul serveur (comme chez votre banque), mais copié et distribué sur des milliers d’ordinateurs à travers le monde. Pour falsifier une information, il faudrait pirater plus de la moitié de ces ordinateurs simultanément, ce qui est pratiquement impossible. Cette architecture garantit deux choses fondamentales : la **transparence** (tout le monde peut consulter le livre) et la **sécurité** (personne ne peut le modifier a posteriori). C’est ce qui permet de créer de la confiance sans avoir besoin d’un tiers de confiance (banque, notaire, plateforme). C’est la base sur laquelle tout le reste est construit.
Les NFT : bien plus que des images de singes
Le NFT, ou ‘Non-Fungible Token’, est probablement le concept Web3 le plus médiatisé, et souvent pour de mauvaises raisons. On pense à des images de singes qui se vendent des millions, et on se dit que c’est une bulle spéculative pour initiés. Mais c’est passer à côté de l’essentiel. Un NFT n’est pas l’image elle-même, c’est le **certificat de propriété** de cette image (ou de n’importe quel autre actif numérique ou même physique) enregistré sur la blockchain. C’est un titre de propriété unique, infalsifiable et transférable. Et c’est là que ça devient passionnant pour un entrepreneur. Flavie cite un exemple parlant :
‘Louis Vuitton, ils vont sortir un sac physique, ils vont associer un Nft comme une sorte de preuve de propriété, ça pourrait être utile aussi pour les œuvres d’art et tout ça, un certificat dans la blockchain.’
L’utilité est le maître-mot. Un NFT peut servir de :
– **Titre de propriété** (pour un objet de luxe, une œuvre d’art).
– **Billet d’entrée** (pour un événement, un concert).
– **Carte de membre** (pour accéder à un club privé, une communauté Discord).
– **Certificat** (pour attester de la réussite d’une formation).
– **Action** (pour détenir une part d’un projet et toucher des revenus).
Oubliez l’aspect spéculatif et pensez ‘utilité’. Quelle clé numérique unique pourriez-vous donner à vos clients pour leur offrir une expérience ou un avantage exclusif ?
Le Métavers : le futur du travail et des interactions sociales ?
Le Métavers est un autre concept qui souffre d’une image un peu caricaturale, souvent perçu comme un monde virtuel un peu effrayant où nous serions tous remplacés par des avatars. La réalité, comme l’explique Flavie, est plus nuancée et déjà présente dans nos vies.
‘Moi je vis déjà dans le métaverse. Je suis chez moi toute la journée soit sur LinkedIn, c’est ma machine à café, soit sur mes Google Meet, c’est ma salle de réunion, le soir je suis sur Netflix.’
Le métavers n’est pas un jeu vidéo unique, mais plutôt l’évolution de nos espaces numériques vers des environnements plus immersifs et interactifs. L’objectif n’est pas de nous déconnecter du réel, mais au contraire de **ré-humaniser nos interactions virtuelles**. Le travail à distance en est l’exemple parfait. Une réunion sur Zoom est souvent froide et impersonnelle. Flavie utilise avec son collectif un métavers simple appelé Gather :
‘Tu as tes petits avatars version pixélisé […] quand tu te croises […] il y a les deux images visioconférence qui pop up et du coup tu parles en visioconférence. Bah tu vois moi je trouve que ça c’est plus humanisant qu’un Slack.’
Imaginez l’intégration d’un nouveau collaborateur en full remote qui peut se ‘promener’ dans les bureaux virtuels et engager des conversations spontanées, comme à la machine à café. Imaginez un showroom virtuel pour un produit complexe, ou des sessions de formation immersives. Le métavers, c’est la promesse de retrouver une partie du langage non verbal et de la spontanéité que la technologie nous avait fait perdre.
Concrètement, comment le Web3 peut-il transformer votre business ?
La théorie, c’est bien, mais la pratique, c’est mieux. Maintenant que les concepts sont plus clairs, la question que tout entrepreneur se pose est : ‘Ok, et moi, je fais quoi avec ça ?’. Loin d’être réservé aux géants de la tech ou aux artistes, le Web3 offre des leviers de croissance et d’optimisation très concrets pour les TPE, PME et solopreneurs. Flavie a partagé plusieurs cas d’usage qui peuvent radicalement changer notre façon de financer un projet, de construire une communauté ou de certifier une compétence. Il est temps de voir comment ces outils peuvent s’intégrer dans votre stratégie et devenir de véritables avantages concurrentiels.
Créer de nouvelles sources de revenus et de nouveaux marchés
Le premier impact direct du Web3 est sa capacité à ouvrir des marchés entièrement nouveaux. L’exemple de Gucci vendant des accessoires virtuels pour les avatars du jeu League of Legends est spectaculaire, mais le principe s’applique à plus petite échelle.
‘C’est complètement un nouveau produit, un nouveau revenu […]. Les joueurs de League of Legend, […] ils ont d’abord fait un achat virtuel dans leur vie avant un achat physique.’
Pensez-y. Quel ‘double numérique’ pourriez-vous proposer pour vos produits ou services ? Un coach sportif pourrait vendre un programme sous forme de NFT qui donne accès à une communauté exclusive. Un artisan pourrait vendre un NFT qui documente la création d’une pièce unique, offrant à l’acheteur une connexion plus profonde avec l’objet. Un formateur pourrait vendre des NFT donnant accès à des modules de formation avancés. Il ne s’agit pas de remplacer votre offre actuelle, mais de l’augmenter, de la prolonger dans l’univers numérique pour toucher une nouvelle audience ou proposer une valeur ajoutée différente à vos clients existants.
Révolutionner le financement avec le ‘crowdfunding 3.0’
C’est peut-être l’une des applications les plus puissantes pour les porteurs de projet. Le crowdfunding traditionnel (Ulule, Kickstarter) est formidable, mais il a ses limites. Le Web3, via les NFT, le fait passer à un niveau supérieur. Flavie donne un exemple très parlant : une créatrice de chemises qui veut lancer sa marque.
‘Tu devrais lancer des Nft parce que tu dis je vends mettons 100 Nft à 100 €, vous participez à la création, je vous partage l’envers du décor […]. Et pourquoi c’est mieux qu’un crowdfunding, c’est que derrière, les gens qui ont ton Nft ben déjà ils font partie du club.’
La différence est fondamentale. Dans un crowdfunding classique, le contributeur est un client qui pré-achète un produit. Avec un NFT, il devient un membre, un supporter, voire un quasi-actionnaire. Il détient un actif numérique qui peut potentiellement prendre de la valeur si le projet réussit. Cela crée un alignement d’intérêts beaucoup plus fort. Le détenteur du NFT a tout intérêt à parler du projet, à le promouvoir, car son succès devient aussi le sien. C’est une façon de transformer ses premiers clients en véritables ambassadeurs et co-bâtisseurs de la marque.
Certifier et sécuriser : de la formation au produit de luxe
L’infalsifiabilité de la blockchain ouvre un champ immense dans le domaine de la certification. Aujourd’hui, un diplôme, un certificat de compétence ou une preuve d’authenticité peuvent être falsifiés. Demain, en les associant à un NFT, cela deviendra quasiment impossible. Flavie et son collectif Fliet l’utilisent déjà :
‘On peut grâce à Nft émettre un Nft à quelqu’un qui a suivi nos formations pour certifier que ben il a un certain niveau dans le Web 3 […]. Plutôt que n’importe qui change son pseudo sur LinkedIn et dit je suis expert Web 3.’
Pensez aux implications pour votre activité. Si vous êtes formateur, émettre un NFT à la fin de votre cursus donne une valeur tangible et vérifiable à vos participants. Si vous vendez des produits d’occasion de valeur, un NFT peut garantir leur provenance et leur historique. Pour vous-même, en tant qu’entrepreneur, c’est aussi un moyen de sécuriser l’accès à vos contenus premium. Fini les mots de passe partagés à l’infini. Avec un NFT nominatif, vous vous assurez que seul le détenteur légitime accède à la formation pour laquelle il a payé. C’est un gain de temps administratif et une protection de votre travail intellectuel.
Intégrer le Web3 dans votre stratégie marketing : les clés du succès
Vous l’avez compris, le Web3 n’est pas qu’une affaire de technologie, c’est aussi et surtout une nouvelle façon de penser le marketing. Le directeur marketing est, comme le dit Flavie, ‘le persona numéro 1 du Web3’. Pourquoi ? Parce que cette révolution touche au cœur de notre métier : la relation client, la création de valeur, la construction de communautés. Oubliez les techniques de marketing traditionnelles descendantes. Le Web3 nous invite à cocréer, à partager la valeur et à transformer nos clients en véritables partenaires. Voici les principes fondamentaux pour réussir votre incursion dans ce nouvel univers.
La communauté au cœur de la stratégie : transformer les clients en actionnaires
Si vous ne deviez retenir qu’une chose, ce serait celle-ci : le Web3 est avant tout une affaire de communauté. Les concepts de ‘Community-Based Product’ (le produit est créé par et pour la communauté) et de ‘Community-Led Growth’ (la croissance est portée par la communauté) deviennent la norme. Le NFT est l’outil parfait pour matérialiser cette nouvelle relation. Flavie prend l’exemple fascinant du podcasteur Carlos Diaz :
‘Quand tu achètes un Nft, tu deviens coproducteur et tu récupères un pourcentage des ventes de Nft, donc un pourcentage des profits du podcast. […] Avoir des clients coactionnaires de son résultat, de sa boîte, c’est carrément plus fort qu’avoir des clients, juste des clients.’
Cette idée est révolutionnaire. Imaginez que vos clients les plus fidèles touchent un pourcentage de vos bénéfices. Leur motivation à vous recommander, à vous défendre, à vous donner des retours constructifs est décuplée. Ils ne sont plus de simples consommateurs, mais des partenaires investis dans votre succès. C’est l’outil communautaire par excellence, créant un cercle vertueux où la réussite de l’entreprise profite directement à ceux qui la soutiennent le plus. C’est ce que Flavie appelle joliment ‘les stock-options de la communauté’.
L’utilité avant la hype : la règle d’or de votre projet NFT
Le cimetière des projets Web3 est rempli de marques qui ont voulu surfer sur la vague en lançant un NFT ‘juste pour en avoir un’. C’est la pire erreur à commettre. Un projet Web3, et en particulier une collection de NFT, doit répondre à une question fondamentale, la même que pour n’importe quel produit ou service marketing.
‘On parle souvent d’utilité, c’est-à-dire quelle est l’utilité ? Qu’est-ce que ça va m’apporter moi acheteur d’acheter ton Nft ? […] C’est comme dans le commerce classique, c’est toujours pareil. What’s in it for me?’
Avant de penser au design de votre NFT, demandez-vous à quoi il va donner droit. Un accès exclusif à un groupe privé ? Des réductions à vie sur vos produits ? La possibilité de voter sur les prochaines fonctionnalités ? Une rencontre physique avec vous ? Une heure de coaching ? L’utilité peut être multiple, mais elle doit être claire, tangible et désirable pour votre communauté. Sans une proposition de valeur solide, votre NFT ne sera qu’un gadget numérique vite oublié, et vous risquez même de décevoir votre audience la plus engagée. Pensez ‘valeur à long terme’ plutôt que ‘coup de com’ à court terme.
Conclusion : le Web3 n’attend pas, lancez-vous !
Au terme de cette exploration, le brouillard autour du Web3 commence, je l’espère, à se dissiper. Loin d’être un mirage technologique inaccessible, il apparaît comme une évolution logique et puissante d’Internet. Une évolution qui remet au centre des valeurs essentielles : la propriété, la transparence et la communauté. Nous sommes à un moment charnière, comparable aux débuts du web social. Les entreprises qui se créent aujourd’hui avec ces technologies seront peut-être, comme le dit Flavie, ‘les futurs Google de demain’. Pour nous, entrepreneurs et marketeurs, ignorer ce virage n’est pas une option. Il ne s’agit pas de tout révolutionner du jour au lendemain, mais de commencer à comprendre, à expérimenter, à se ‘mettre des petites graines dans la tête’.
Les cas d’usage sont déjà là, concrets et applicables : réinventer le financement de nos projets, créer des communautés de véritables ambassadeurs, sécuriser et valoriser nos produits et services. La clé du succès ne réside pas dans la maîtrise technique, mais dans la compréhension de la philosophie sous-jacente : l’utilité pour le client et la force du collectif. Le plus grand risque n’est pas de se tromper en essayant, mais de ne rien faire par peur de la complexité. Alors, commencez petit. Lisez, écoutez des podcasts, rejoignez des communautés, et pourquoi pas, procurez-vous votre premier NFT. L’important est de mettre un pied dans ce nouvel univers, car c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Le futur du web et du marketing se construit maintenant. La question n’est plus de savoir si vous devez y aller, mais comment vous allez commencer.
Foire aux questions sur le Web3
Quelle est la principale différence entre le Web2 et le Web3 ?
La différence fondamentale réside dans le concept de propriété et de contrôle. Le Web2, celui des réseaux sociaux, est centralisé : les plateformes comme Meta ou Google possèdent les infrastructures, contrôlent les données des utilisateurs et captent la majorité de la valeur. Le Web3 vise à décentraliser Internet grâce à la blockchain. Dans ce modèle, les utilisateurs et créateurs peuvent posséder leurs données et leurs actifs numériques (via les NFT), et participer à la gouvernance des projets. On passe d’un internet ‘loué’ aux plateformes à un internet ‘possédé’ par ses participants.
‘Le Web 2 […] on prend le pouvoir mais on gagne pas d’argent ou peu puisque c’est les plateformes qui centralisent en fait tout ce contenu. Et le Web 3 avec la blockchain […] va permettre du coup un internet plus partagé, plus décentralisé où du coup les créateurs retrouvent une partie de leur pouvoir.’
Un NFT, est-ce que c’est juste une image numérique ?
Non, c’est une erreur courante. Le NFT (Non-Fungible Token) n’est pas l’image elle-même, mais un certificat de propriété unique et infalsifiable enregistré sur la blockchain. Si l’art numérique a été le premier cas d’usage médiatisé, l’utilité d’un NFT va bien au-delà. Il peut représenter une carte de membre pour un club, un billet d’entrée pour un événement, un certificat de formation, la preuve de propriété d’un objet de luxe physique, ou même une part d’un projet vous donnant droit à des revenus. La clé est de penser ‘utilité’ et non ‘image’.
‘Si tu donnes un Nft nominatif où il y a que Flavi qui peut accéder, bah voilà, tu as ton contrôle d’accès pour tes formations et puis ça fait un petit objet digital un peu trendy, un peu sympa. Tu vois? Donc ça c’est un usage où en gros tu vas pas gagner d’argent mais ça va te faire gagner du temps sur ton administratif.’
Le Métavers est-il uniquement pour les jeux vidéo ?
Absolument pas. Bien que l’esthétique du métavers emprunte beaucoup au monde du gaming, son potentiel est bien plus large, notamment dans le monde professionnel. Le métavers vise à créer des espaces virtuels plus immersifs pour le travail, la formation, le commerce ou la socialisation. L’objectif est de ré-humaniser les interactions à distance en permettant des conversations plus spontanées et en intégrant le langage non verbal, ce que les outils de visioconférence actuels peinent à faire. C’est une évolution naturelle du travail en remote.
‘On peut se dire que ce métavers, cette technologie va réhumaniser quelque chose qui était déshumanisé par la technologie. […] Ça va permettre de mieux comprendre les autres, j’imagine.’
Comment le Web3 peut-il aider un petit entrepreneur, et pas seulement les grandes marques ?
Le Web3 est particulièrement puissant pour les petits entrepreneurs car il offre des outils pour construire des communautés très engagées et trouver des financements alternatifs. Un solopreneur peut lancer une collection de NFT pour financer un projet (crowdfunding 3.0), transformant ses premiers clients en ambassadeurs investis. Il peut créer une communauté exclusive pour ses clients fidèles via un accès par NFT, ou encore certifier ses formations de manière inviolable. Le Web3 permet de créer un lien direct et fort avec son audience sans dépendre des algorithmes des grandes plateformes.
‘Avoir des clients coactionnaires de son résultat, de sa boîte, c’est carrément plus fort qu’avoir des clients, juste des clients. Tu vois? Parce que les clients ils peuvent partir, ils peuvent aller chez un concurrent. Mais si moi je suis coactionnaire […], bah j’ai envie qu’il marche.’
La blockchain est-elle vraiment sécurisée et infalsifiable ?
Oui, de par sa nature décentralisée. Une information inscrite sur une blockchain est validée par un réseau de milliers d’ordinateurs. Pour la modifier, il faudrait prendre le contrôle de plus de la moitié du réseau simultanément, ce qui est considéré comme pratiquement impossible. Cela rend le registre des transactions transparent et immuable. Attention, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’arnaques dans le Web3. La sécurité de la technologie est robuste, mais les utilisateurs doivent rester vigilants face aux tentatives de phishing ou aux projets frauduleux, comme sur le web classique.
‘Sur la blockchain, toutes les opérations sont vérifiables, on peut tout tracer et donc quelque part, ça veut dire qu’on doit être plus plus transparent, plus open source. […] C’est beaucoup plus difficile de de convaincre l’ensemble des validateurs de falsifier un bloc de blockchain déjà validé.’
Faut-il être un expert en technologie pour se lancer dans le Web3 ?
Non, et c’est un point crucial. Tout comme il n’est pas nécessaire d’être un développeur pour utiliser les réseaux sociaux, il n’est pas indispensable d’être un expert de la blockchain pour lancer un projet Web3. L’important est de comprendre les concepts et les opportunités business. Des outils et des plateformes émergent pour simplifier la création de NFT ou la gestion de communautés Web3. L’essentiel est de se concentrer sur la stratégie, l’utilité pour votre communauté et la proposition de valeur, plutôt que de se perdre dans la complexité technique.
‘On a tous commencé avec zéro connaissances sur le sujet, c’est encore hyper récent. […] On va je vais vous prendre par la main et puis vous allez voir, c’est c’est ça reste assez assez assez facile d’accès malgré tout.’


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