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[Best Episode] Solopreneur, le nouvel eldorado ? – Episode 143

Épisode diffusé le 6 janvier 2025 par Estelle Ballot

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Solopreneur : Le nouvel eldorado ? Le guide pour savoir si ce statut est fait pour vous

Vous les voyez de plus en plus sur votre fil LinkedIn. Vous en connaissez sûrement autour de vous. On a même inventé un nom pour eux, signe que le phénomène prend de l’ampleur : les solopreneurs sont partout. Cette vague de fond, qui redessine les contours du monde du travail, n’est pas une simple mode passagère. Elle répond à une quête de sens, d’autonomie et d’un meilleur équilibre de vie, des aspirations devenues centrales dans notre société post-pandémie. Peut-être que ce mot résonne en vous. Peut-être que l’idée de devenir le seul capitaine de votre navire professionnel vous séduit, mais qu’elle vous effraie tout autant. C’est tout à fait normal. Se lancer dans le travail indépendant est une décision majeure, qui mérite une réflexion approfondie, loin des clichés et des images idéalisées.

Cet article n’est pas une ode aveugle au solopreneuriat. C’est un tour d’horizon honnête et complet, pensé pour vous éclairer. L’objectif est simple : qu’à la fin de votre lecture, vous ayez toutes les cartes en main pour savoir si ce statut est véritablement fait pour vous. Nous allons décortiquer ensemble ce que signifie réellement être indépendant, freelance, solopreneur… appelez ça comme vous voulez. Nous explorerons les avantages immenses qui attirent tant de professionnels, mais nous regarderons aussi en face les inconvénients et les défis, ceux dont on parle moins mais qui sont tout aussi réels. Comme je le dis souvent, ‘quel que soit le travail qu’on a choisi, et ben tout ne peut pas être tous les jours tout rose et quand c’est un petit peu plus dur que d’habitude, c’est toujours une bonne idée de se souvenir des raisons pour lesquelles on a choisi d’être là’. Si vous êtes déjà à votre compte, cet article sera une piqûre de rappel bienvenue. Si vous y songez, il sera votre boussole. Alors, prêts à plonger dans les coulisses du solopreneuriat ?

Qu’est-ce qu’un solopreneur, au juste ? Définition d’un mouvement de fond

Avant d’analyser les avantages et les inconvénients, commençons par le commencement : qu’est-ce qu’un solopreneur ? La définition est en réalité assez simple et contenue dans le nom lui-même. ‘Solo parce que tout seul, preneur parce que entreprise, un solopreneur, c’est quelqu’un qui a décidé de créer une entreprise sans intention d’embaucher du personnel, en gros, bah il veut bosser tout seul.’ Cette nuance est fondamentale. Contrairement à l’entrepreneur classique, souvent célébré dans les médias pour ses levées de fonds et la croissance de ses équipes, le solopreneur ne vise pas à construire un empire. Son ambition est différente : il cherche à bâtir une activité pérenne, profitable et alignée avec son mode de vie, autour de sa propre expertise.

Cette tendance n’est pas apparue par hasard. Deux facteurs majeurs ont, à mon sens, catalysé son essor en France. D’abord, la simplification administrative avec la création du statut d’auto-entrepreneur (aujourd’hui micro-entrepreneur). Soudainement, créer son entreprise n’était plus un parcours du combattant réservé aux initiés. Cette facilité a permis à des milliers de personnes de tester une idée, de se lancer en parallèle de leur emploi ou de sauter le pas plus sereinement. Ensuite, il y a eu l’onde de choc du Covid. Cette période a forcé une introspection collective sur notre rapport au travail. Beaucoup ont réalisé que d’autres modèles étaient possibles, que la flexibilité n’était pas un luxe mais une nécessité, et que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle était une priorité absolue. Ce contexte a fait germer l’idée du travail indépendant dans de nombreux esprits, le présentant comme une alternative viable et désirable au salariat traditionnel.

Le paysage du solopreneuriat est incroyablement diversifié. On pense souvent aux métiers du digital, et à juste titre : coachs, formateurs, consultants, graphistes, copywriters… Mais le phénomène est bien plus large. Je connais des traducteurs, des architectes d’intérieur, de nombreux professionnels du secteur paramédical, et bien sûr, les artisans, qui sont souvent les solopreneurs originels. Ce sont presque toujours des métiers choisis, parfois des métiers passions, mais toujours le fruit d’une décision consciente de prendre en main sa destinée professionnelle.

La liberté : Le Graal du solopreneur sous toutes ses formes

Si l’on devait résumer en un seul mot la motivation principale qui pousse à devenir indépendant, ce serait sans hésiter : la liberté. C’est le dénominateur commun, le Saint-Graal recherché par tous ceux qui franchissent le pas. Mais cette liberté n’est pas un concept abstrait ; elle se décline de manière très concrète au quotidien. Elle est la récompense des efforts et des risques pris, et elle transforme radicalement l’expérience du travail. Explorons ensemble les quatre dimensions fondamentales de cette liberté.

La liberté stratégique : Devenir le seul maître à bord

La première forme de liberté, et peut-être la plus profonde, est la liberté stratégique. Cela signifie que vous êtes la seule personne à décider de la direction de votre entreprise. Chaque choix, de la couleur de votre logo à votre positionnement tarifaire, en passant par les services que vous proposez, vous appartient. Vous ne dépendez plus d’un supérieur hiérarchique ou d’une direction d’entreprise. Mais cela va bien au-delà du simple fait de ne plus avoir de ‘boss’. Il s’agit d’être en parfait accord avec ce que l’on fait. J’ai personnellement vécu cette situation en tant que salariée : ‘il m’est arrivé de travailler dans une société avec laquelle j’étais en profond désaccord d’un point de vue stratégique. […] Lorsque vous devez porter une stratégie à laquelle vous ne croyez pas, ça peut être assez compliqué et éthiquement un petit peu difficile.’ Ce conflit interne est terriblement énergivore. Être solopreneur, c’est s’offrir la paix de l’esprit. C’est la garantie que chaque action que vous entreprenez est alignée avec vos valeurs, votre vision et votre éthique. Vous êtes le seul responsable de vos succès, mais aussi de vos échecs, et cette pleine responsabilité est incroyablement responsabilisante et gratifiante.

La liberté des horaires et du rythme : Adapter le travail à sa vie (et non l’inverse)

C’est souvent l’avantage le plus visible et le plus cité, notamment par les parents. La capacité de gérer ses propres horaires change la vie. Fini le stress de devoir pointer à heure fixe, fini l’angoisse de rester bloqué dans les transports. Je me souviens très bien de cette anxiété permanente lorsque j’étais salariée. ‘Le stress de ma journée, c’était de ne pas arriver à l’heure pour la récupérer [ma fille] et pour décharger la nounou. J’angoissais toute la journée.’ Ce stress a complètement disparu depuis que je suis à mon compte. Mais la liberté horaire, ce n’est pas seulement une question de contraintes familiales. C’est aussi la possibilité d’adapter son travail à son propre biorythme. Nous ne sommes pas des machines. Notre énergie et notre concentration fluctuent au cours de la journée. En étant indépendant, vous pouvez organiser vos tâches en fonction de vos pics de productivité. Pour ma part, je sais que je suis efficace tôt le matin et tard le soir. Je peux donc dédier ces créneaux au travail de fond et réserver le début d’après-midi, où je suis moins performante, à des tâches plus légères ou à du temps personnel. C’est une forme d’écologie personnelle qui permet de travailler mieux, avec moins d’efforts et plus de plaisir, en adoptant un rythme plus ‘slow’, plus durable et bien moins stressant.

La liberté de choisir ses clients : Travailler avec qui vous inspire

Voilà un luxe que l’on sous-estime souvent lorsqu’on est salarié. En entreprise, on ne choisit pas ses clients. On doit travailler avec ceux qui nous sont assignés, qu’il y ait un bon ‘feeling’ ou non. Lorsque vous êtes à votre compte, vous avez le pouvoir de dire ‘oui’ mais aussi et surtout de dire ‘non’. Vous pouvez activement démarcher les entreprises et les personnes dont les projets vous passionnent et dont les valeurs résonnent avec les vôtres. Inversement, vous avez le droit de refuser une mission si vous ne la ‘sentez’ pas, si le contact ne passe pas ou si les conditions ne vous conviennent pas. C’est une liberté immense. Travailler avec des clients que l’on apprécie et que l’on respecte transforme une simple prestation de service en une véritable collaboration. Cela nourrit la motivation, stimule la créativité et rend le travail infiniment plus agréable. C’est un véritable cercle vertueux : des clients satisfaits de travailler avec vous, et vous, épanoui par les relations que vous construisez.

La liberté géographique : Votre bureau, c’est le monde

Le dernier pilier de cette liberté est la liberté géographique. Bien sûr, cela dépend du métier exercé, mais pour un nombre croissant d’activités, notamment dans le digital, il est tout à fait possible de construire un travail totalement délocalisé. C’est mon cas. Mon activité de formation en ligne me permet de travailler de n’importe où. ‘Si demain, je veux repartir en Australie […] pendant un an ou deux avec mes enfants sous le bras, ça gênera personne, ni moi, ni mes clients.’ Cette possibilité de choisir son lieu de vie sans que cela n’impacte sa carrière est une révolution. Cela peut signifier s’installer à la campagne pour une meilleure qualité de vie, se rapprocher de sa famille, ou encore voyager et devenir un ‘digital nomad’. Même avec la démocratisation du télétravail, rares sont les entreprises qui offrent une flexibilité totale. En tant que solopreneur, vous pouvez concevoir votre cadre de vie idéal et y intégrer votre activité professionnelle, et non l’inverse.

Au-delà de vous : Les avantages concrets pour vos clients

On analyse souvent le solopreneuriat sous l’angle des bénéfices pour l’indépendant lui-même. C’est une perspective naturelle, mais incomplète. Car choisir ce statut, c’est aussi offrir une proposition de valeur unique et souvent très avantageuse pour ses clients. Loin d’être un choix égoïste, devenir solopreneur peut se transformer en un véritable avantage concurrentiel. Les clients qui choisissent de travailler avec un indépendant plutôt qu’avec une grande agence ou une ESN le font pour des raisons bien précises, qui vont bien au-delà du simple contact humain.

Un avantage concurrentiel financier et une flexibilité accrue

Le premier point, et le plus évident, est d’ordre financier. Un solopreneur n’a pas les mêmes charges qu’une grosse structure. Pas de bureaux luxueux à louer, pas de masse salariale à gérer, pas de multiples niveaux hiérarchiques à financer. ‘Quand on est indépendant, on n’a pas les charges d’une grosse structure. […] et ça et bien ça peut se ressentir sur vos tarifs.’ Cette structure de coûts allégée permet d’offrir des tarifs souvent plus compétitifs pour une expertise équivalente, voire supérieure. De plus, la flexibilité est incomparable. Un indépendant peut s’adapter bien plus rapidement aux besoins de son client. Les processus de décision sont inexistants : la personne qui écoute le besoin est celle qui agit. Il n’y a pas de validation à demander, pas de réunion à organiser. Cette agilité est un atout précieux dans un monde des affaires qui évolue à toute vitesse.

Une productivité brute décuplée au service du client

C’est un point contre-intuitif mais fondamental. Un indépendant dédie une part bien plus importante de son temps à la production réelle pour son client. Pensez à la journée type d’un salarié dans une grande entreprise : réunions d’équipe, points de synchronisation, reporting, séminaires, management… ‘Tous ces moments-là sont des moments où on ne produit pas. […] Lorsque vous êtes à votre compte, vous n’avez pas de temps de reporting, pas de temps de process, pas de temps de management, pas de temps de meeting interne. Tous ces créneaux-là sont dégagés pour de la pure production.’ En travaillant avec un solopreneur, le client achète du temps de cerveau et de production hautement qualifié, et non du temps de structure interne. L’efficacité en ‘temps homme’ est donc considérablement plus élevée, ce qui se traduit par des projets qui avancent plus vite et des résultats plus directs.

La relation directe : La garantie d’une expertise et d’un engagement personnel

Enfin, l’un des plus grands avantages pour un client est la certitude de savoir qui travaille pour lui. Quand vous signez avec une agence, vous êtes séduit par un discours commercial et une expertise affichée, mais vous ne savez pas quel consultant junior ou quel chef de projet surchargé héritera de votre dossier. La personne que vous avez rencontrée n’est souvent pas celle qui réalisera le travail. Avec un indépendant, cette incertitude disparaît. ‘Il vous choisit vous, il choisit vos compétences, votre personne, votre façon d’être, votre façon de travailler et il sait exactement qui va délivrer le travail.’ Il n’y a pas de risque de voir votre interlocuteur principal muté ou démissionner en plein milieu d’une mission. Vous construisez une relation de confiance forte et durable avec un expert qui est personnellement investi dans la réussite de votre projet. C’est son nom, sa réputation qui est en jeu. Cet engagement personnel est inestimable et constitue une garantie de qualité et d’implication que peu de grandes structures peuvent égaler.

Les revers de la médaille : Le solopreneuriat est-il vraiment fait pour tout le monde ?

Après avoir brossé un tableau très positif, il est essentiel d’être lucide : l’indépendance n’est pas un long fleuve tranquille et ce statut n’est absolument pas fait pour tout le monde. Ignorer les défis et les difficultés serait une grave erreur et la meilleure façon de se décourager. Il ne s’agit pas d’inconvénients rédhibitoires, mais plutôt de prérequis et de réalités qu’il faut connaître, accepter et surtout, anticiper. Si la liberté est la face lumineuse de la médaille, la responsabilité en est le revers, tout aussi lourd. Analysons ensemble les trois principaux points de vigilance.

La solitude de l’indépendant : Un défi à ne pas sous-estimer

C’est la première évidence, inscrite dans le mot ‘solo’ : vous êtes seul. Pour certains, comme moi qui suis plutôt introvertie, c’est une situation confortable. ‘J’ai aucun problème à passer ma journée seule.’ Mais pour une personne extravertie, qui puise son énergie dans les interactions sociales, le bureau à domicile peut vite se transformer en prison dorée. Le silence, l’absence de machine à café pour échanger avec des collègues, le manque de brainstorming spontané… Tout cela peut devenir pesant et nuire à la fois au moral et à la créativité. Il est donc crucial de se connaître. Si vous avez besoin de contact humain, cela ne signifie pas que le solopreneuriat est impossible, mais qu’il faudra l’organiser différemment. Il existe des solutions : travailler dans des espaces de coworking, rejoindre des incubateurs, participer à des réseaux d’entrepreneurs, organiser des déjeuners avec d’autres freelances… Il faut consciemment construire le tissu social qui n’est plus fourni par défaut par l’entreprise.

Le risque financier : Apprendre à piloter son navire

C’est souvent la peur numéro un : l’insécurité financière. Passer d’un salaire fixe qui tombe chaque mois à un revenu variable, dépendant directement de votre capacité à trouver des clients et à facturer, est un changement psychologique majeur. Le risque est réel. Allez-vous générer un chiffre d’affaires suffisant ? Sera-t-il stable ? Comment gérer les mois ‘sans’ ? ‘Il faut impérativement en être conscient et l’avoir vu en amont, sinon, c’est l’assurance d’un stress tous les mois et on va pas tenir très longtemps.’ La clé est l’anticipation. Il est impératif de se constituer une trésorerie de sécurité (l’équivalent de 3 à 6 mois de charges) avant de se lancer. Il faut ensuite apprendre à piloter son activité : suivre ses finances, diversifier ses sources de revenus pour ne pas dépendre d’un seul client, et peut-être même chercher à créer des revenus récurrents (via des contrats de maintenance, des abonnements, etc.). Gérer le risque financier, c’est une compétence qui s’apprend, mais il faut être prêt à l’acquérir.

La polyvalence obligatoire : Le solopreneur aux mille casquettes

Enfin, être solopreneur signifie que vous êtes tout à la fois. Vous êtes l’expert qui produit, mais vous êtes aussi le commercial qui vend, le marketeur qui communique, le comptable qui facture, le service client qui répond aux questions, et le stratège qui pense à l’avenir. ‘Il faut savoir endosser toutes les responsabilités au moins un peu.’ Bien sûr, il est possible et même recommandé de déléguer certaines tâches, comme la comptabilité. Mais même pour déléguer efficacement, il faut comprendre un minimum le sujet. Cette polyvalence peut être excitante pour les esprits curieux, mais elle peut aussi être épuisante. Vous ne passerez pas 100% de votre temps sur votre cœur de métier, celui que vous aimez. Une part significative de votre semaine sera consacrée à des tâches administratives et commerciales. Il faut l’accepter et même y trouver un certain intérêt, car la bonne gestion de ces aspects est ce qui assure la pérennité de votre entreprise.

Conclusion : Alors, prêt à sauter le pas ?

Nous voici au terme de ce voyage au cœur du solopreneuriat. Nous avons vu que ce statut, loin d’être une simple tendance, représente une véritable philosophie du travail, une quête d’alignement entre ses aspirations professionnelles et son mode de vie personnel. L’attrait principal, cette liberté multiforme – stratégique, horaire, géographique et relationnelle – est immense et peut radicalement transformer votre quotidien en réduisant le stress et en augmentant le sentiment d’accomplissement. Nous avons également vu que ce choix n’est pas qu’un bénéfice personnel ; il crée une valeur tangible pour les clients grâce à une agilité, une efficacité et une relation de confiance inégalées.

Cependant, nous avons aussi regardé la réalité en face. Le chemin du solopreneur est pavé de défis : la gestion de la solitude, la nécessité d’une discipline de fer pour naviguer dans l’incertitude financière, et l’obligation d’être un véritable couteau suisse. Ce n’est pas une voie facile, et elle n’est certainement pas faite pour tout le monde. Elle exige de l’autonomie, de la résilience et une bonne connaissance de soi.

La question finale n’est donc pas de savoir si le solopreneuriat est ‘mieux’ que le salariat, mais de savoir si c’est mieux *pour vous*, à ce moment précis de votre vie. Je suis convaincue que le sens de l’histoire va vers plus d’indépendance et d’autonomie. Alors, que vous soyez sur le point de vous lancer ou simplement en pleine réflexion, j’espère que cet éclairage vous aura été utile. Si vous sentez cette étincelle, cette envie profonde de créer votre propre chemin, alors n’ayez pas peur. ‘Si vous êtes sur le point de lancer votre entreprise et que vous avez choisi de vous lancer en tant qu’indépendant, big up à vous, je vous souhaite énormément de succès.’ Le voyage en vaut la peine.

Foire aux questions sur le solopreneuriat

Quelle est la principale différence entre un solopreneur et un entrepreneur classique ?

La différence fondamentale réside dans l’intention de croissance. Un entrepreneur classique a généralement pour objectif de bâtir une entreprise qui grandit en embauchant des employés, en levant des fonds et en déléguant les opérations pour créer une structure qui peut fonctionner sans lui. Le solopreneur, quant à lui, construit son activité autour de sa propre personne et de son expertise. Son but n’est pas de manager une équipe, mais de créer une entreprise pérenne à taille humaine, qu’il ou elle est la seule personne à piloter. L’ambition n’est pas la taille, mais la rentabilité, la liberté et l’alignement avec son style de vie.

‘Un solopreneur, c’est quelqu’un qui a décidé de créer une entreprise sans intention d’embaucher du personnel, en gros, bah il veut bosser tout seul.’

Quels sont les métiers les plus adaptés au statut de solopreneur ?

De très nombreux métiers se prêtent au solopreneuriat, bien au-delà des clichés. Les métiers du digital sont évidemment en première ligne : consultants, coachs, formateurs en ligne, graphistes, développeurs web, ou encore copywriters. Cependant, le modèle s’applique parfaitement à des professions plus traditionnelles. On retrouve beaucoup de traducteurs, d’architectes d’intérieur, de photographes, mais aussi des professionnels du bien-être ou du secteur paramédical (ostéopathes, naturopathes). Enfin, il ne faut pas oublier les artisans, qui sont souvent des solopreneurs par nature, alliant passion, savoir-faire et gestion de leur propre activité.

‘Il y a plein de métiers qui s’y prête […] bah notamment de nombreux métiers du digital hein, les coachs, les formateurs, le e-commerce, les consultants, les graphistes, les copywriter, mais c’est pas que des métiers du digital.’

Comment surmonter la solitude quand on est travailleur indépendant ?

La solitude est un vrai défi, surtout pour les personnes extraverties. La clé est d’être proactif pour recréer du lien social. Une excellente solution est de travailler depuis un espace de coworking, même quelques jours par semaine, pour être entouré d’autres professionnels. Rejoindre des réseaux d’entrepreneurs, des masterminds ou des incubateurs permet également de partager ses expériences et de briser l’isolement. Il est aussi important de planifier des interactions sociales hors travail : organiser des déjeuners avec d’autres indépendants, participer à des événements professionnels ou simplement s’investir dans des activités associatives ou sportives.

‘Ça veut pas dire qu’on peut pas être indépendant quand on est extraverti, ça veut juste dire qu’il va falloir organiser les choses en fonction. Typiquement, et bien ça peut être d’organiser son travail dans un espace de co-working.’

Est-il possible de devenir solopreneur sans prendre de risques financiers importants ?

Oui, il est possible de minimiser le risque, mais pas de l’éliminer complètement. La stratégie la plus sûre est de ne pas se lancer tête baissée. Il est crucial de préparer sa transition en amont, notamment en se constituant une épargne de précaution correspondant à plusieurs mois de dépenses (idéalement 6 mois). Une autre approche consiste à commencer son activité en parallèle d’un emploi salarié (side project) pour tester son offre et acquérir ses premiers clients avant de faire le grand saut. Enfin, une bonne planification financière, avec des prévisions de revenus et de charges, permet d’anticiper les difficultés et de prendre des décisions éclairées plutôt que de subir les événements.

‘Il faut y penser en amont à mon sens, il faut planifier les choses en amont. Il y a plein de choses qu’on peut mettre en place pour éviter de stresser chaque mois pour savoir si on va et bien dégager suffisamment de revenus.’

Pourquoi la liberté d’horaires est-elle un avantage si puissant pour les solopreneurs ?

La liberté d’horaires va bien au-delà du simple confort. C’est un outil puissant pour améliorer sa qualité de vie et son efficacité. D’une part, elle permet de concilier les impératifs personnels et professionnels, notamment familiaux, ce qui réduit considérablement le stress mental. D’autre part, elle autorise à travailler en phase avec son propre biorythme. En organisant ses journées selon ses pics d’énergie, on peut produire un travail de meilleure qualité en moins de temps. C’est la fin du présentéisme et le début d’une organisation basée sur la performance réelle et le bien-être, ce qui est beaucoup plus durable sur le long terme.

‘Ce stress là, je ne l’ai pas quand je suis indépendante tout simplement parce que je choisis totalement mes horaires. Je commence et je m’arrête quand je veux.’

En quoi le fait d’être solopreneur est-il un avantage pour ses propres clients ?

Travailler avec un solopreneur offre quatre avantages majeurs au client. Premièrement, une structure de coûts plus légère se traduit souvent par des tarifs plus compétitifs. Deuxièmement, la réactivité et la flexibilité sont maximales, car il n’y a pas de processus internes lourds. Troisièmement, la productivité est optimale : le client paie pour du temps de production, pas pour des réunions internes. Enfin, et c’est crucial, le client bénéficie d’une relation directe et d’un engagement personnel fort. Il sait exactement qui travaille sur son projet, garantissant une expertise continue et une implication totale dans sa réussite.

‘La relation directe que et bien votre client va avoir avec vous tout simplement parce que il vous choisit vous, il choisit vos compétences, votre personne, votre façon d’être, votre façon de travailler et il sait exactement qui va délivrer le travail.’

Doit-on vraiment savoir tout faire pour se lancer en tant que freelance ?

Il n’est pas obligatoire d’être un expert en tout, mais il faut être capable de porter plusieurs casquettes et avoir une curiosité pour tous les aspects de l’entreprise. Vous êtes avant tout l’expert dans votre domaine, mais vous devrez aussi gérer la vente, le marketing, l’administratif, et la stratégie. La clé n’est pas de tout faire soi-même à la perfection, mais de comprendre suffisamment chaque fonction pour pouvoir, soit la gérer correctement, soit la déléguer intelligemment à un autre prestataire (un comptable, par exemple). Cette polyvalence est essentielle pour piloter son activité de manière autonome et éclairée.

‘On n’est pas obligé de tout faire, mais à mon avis, il faut être capable de prendre chacune des casquettes d’une entreprise […] il faut savoir endosser toutes les responsabilités au moins un peu.’


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