Logo de l'épisode [Best Episode] Pourquoi vous devriez changer de stratégie sur les réseaux sociaux - Episode 216 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

[Best Episode] Pourquoi vous devriez changer de stratégie sur les réseaux sociaux – Episode 216

Épisode diffusé le 14 août 2025 par Estelle Ballot

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Le mirage des réseaux sociaux : pourquoi votre stratégie actuelle vous coûte plus qu’elle ne vous rapporte

Quand on parle de marketing digital aujourd’hui, quelle est la première image qui vous vient en tête ? Pour neuf personnes sur dix, la réponse est immédiate, presque pavlovienne : les réseaux sociaux. Et à chaque fois que j’entends ça, je ne peux m’empêcher de ressentir un petit pincement. Non pas que les réseaux sociaux soient inutiles, loin de là. Mais réduire l’immensité du marketing digital à ce seul canal, c’est comme regarder le ciel par le trou d’une serrure. C’est passer à côté de l’essentiel et, pire encore, c’est souvent la voie la plus directe vers l’épuisement et la stagnation pour de nombreux entrepreneurs. C’est logique, après tout. Nous baignons dans les réseaux au quotidien, ils rythment nos pauses, nos soirées, nos interactions. On a l’impression que le monde s’arrêterait de tourner sans eux. Le véritable problème ne réside pas dans leur omniprésence, mais dans la décision, souvent inconsciente, de bâtir toute sa stratégie d’acquisition et de communication sur ces sables mouvants.

Alors, je préfère vous prévenir, cet article n’a pas pour but de caresser dans le sens du poil. C’est un coup de gueule, une prise de conscience que je veux partager avec vous. Car j’ai une conviction profonde, forgée par des années d’observation et de pratique : pour l’immense majorité des entreprises, et surtout des solopreneurs et TPE, les réseaux sociaux nous font perdre plus d’argent qu’ils nous en font gagner. Je sens déjà les boucliers se lever. ‘Mais Estelle, untel a percé grâce à Instagram !’, ‘Mon concurrent fait tout son chiffre d’affaires sur TikTok !’. Oui, bien sûr, il y a des succès éclatants. Mais ce sont les arbres qui cachent une forêt d’efforts vains, de temps perdu et d’énergie gaspillée. Ce sont des exceptions qui confirment une règle douloureuse : la plupart d’entre nous utilisent mal les réseaux sociaux, parce que le système est conçu pour nous faire échouer ou, du moins, pour nous faire travailler à sa gloire plutôt qu’à la nôtre.

Dans les lignes qui suivent, nous allons déconstruire ensemble ce mythe. Nous allons explorer sans concession les vrais avantages des réseaux sociaux, car il y en a, mais surtout leurs énormes désavantages, ceux dont on parle trop peu. Et plus important encore, je vais vous donner une méthode concrète, une stratégie pour les utiliser intelligemment, pour qu’ils redeviennent un outil à votre service, et non l’inverse. Préparez-vous à changer radicalement votre vision de la communication digitale.

Les avantages indéniables des réseaux sociaux : une révolution à double tranchant

Avant de plonger dans les aspects les plus critiques, il est essentiel de rendre à César ce qui appartient à César. Les réseaux sociaux ont été, et demeurent, une véritable révolution, particulièrement pour les petites structures. Pour bien comprendre l’ampleur du changement, il faut se replonger dans le monde d’avant. Un monde où communiquer à grande échelle était le privilège des géants, de ceux qui avaient les moyens de s’offrir un spot publicitaire à la télévision aux heures de grande écoute ou une pleine page dans un quotidien national. La communication était un club select avec un ticket d’entrée exorbitant. Si vous étiez un artisan, un consultant indépendant ou une TPE, vos options étaient limitées et coûteuses : la presse locale, la radio, peut-être quelques flyers. Toucher une audience large et ciblée relevait de la mission impossible. C’est dans ce contexte que les réseaux sociaux ont fait exploser les barrières.

Une démocratisation sans précédent de la communication

Le premier bouleversement, le plus fondamental, a été de donner une voix à ceux qui n’en avaient pas. Soudainement, le budget n’était plus le principal obstacle.

‘Les réseaux sociaux, ça a quoi ? 15-20 ans et ça nous a permis d’ouvrir le champ des possibles d’un point de vue communication.’

Cette simple phrase résume tout. Avec un simple profil Facebook, Instagram ou LinkedIn, n’importe qui pouvait commencer à diffuser son message, à présenter ses produits, à partager son expertise. La communication de masse est sortie des mains des grandes agences et des multinationales pour atterrir dans celles de millions d’entrepreneurs. C’est cette démocratisation qui a véritablement nourri l’essor du marketing digital tel que nous le connaissons. Elle a permis à des idées nouvelles, des business de niche et des personnalités uniques d’émerger et de trouver leur public sans avoir à demander la permission aux ‘gardiens’ des médias traditionnels. C’est une avancée formidable qu’il ne faut jamais oublier.

La naissance d’une visibilité accessible à tous

Le second avantage majeur découle directement du premier : la possibilité de se créer une visibilité quasi instantanée et potentiellement mondiale. Avant, votre zone de chalandise était géographique. Aujourd’hui, elle est planétaire. Vous pouvez toucher une personne à l’autre bout du monde aussi facilement que votre voisin. Les réseaux sociaux ont aboli les distances et ont permis de créer des communautés autour d’intérêts communs, et non plus seulement de proximités géographiques. Pour une marque, cela signifie un accès à un marché potentiellement infini. Bien sûr, la concurrence est devenue féroce. Puisque tout le monde peut communiquer, le bruit ambiant a considérablement augmenté, rendant plus difficile de se faire entendre. Il n’empêche que l’opportunité fondamentale demeure : vous avez une chance de capter l’attention, une ‘part de voix’ qui était tout simplement inenvisageable il y a deux décennies.

Le mythe de la communication 100% gratuite

Enfin, le troisième pilier de cette révolution est l’apparente gratuité. ‘On peut communiquer gratuitement’, et c’est un argument massue. Créer un compte ne coûte rien. Poster une photo, une vidéo ou un texte ne coûte rien. Techniquement, vous pouvez démarrer une activité de communication avec un budget de zéro euro. C’est ce qui a séduit et continue de séduire des millions d’entrepreneurs qui se lancent avec des moyens limités. Cette promesse de communication gratuite est un formidable tremplin pour démarrer, pour tester une idée, pour commencer à rassembler une première communauté. Je mets volontairement le mot ‘gratuit’ entre guillemets, car comme nous allons le voir, cette gratuité est une illusion. Mais il faut reconnaître que la barrière financière à l’entrée a été pulvérisée. Le problème, c’est que ces avantages, si réels soient-ils, sont aussi la partie visible d’un iceberg qui cache des dangers bien plus profonds pour votre business.

La face cachée des réseaux sociaux : pourquoi ils sont une plaie pour votre business

Si les réseaux sociaux étaient uniquement cette formidable opportunité de communication démocratisée, cet article n’aurait pas lieu d’être. Malheureusement, la réalité est bien plus complexe et, souvent, bien plus sombre. Derrière la vitrine alléchante de la visibilité et de la ‘gratuité’ se cache un système dont les rouages sont conçus pour vous prendre bien plus qu’ils ne vous donnent. Il est temps de regarder ce qui se passe en coulisses et de comprendre pourquoi, pour beaucoup, les réseaux sociaux sont devenus un fardeau déguisé en opportunité.

Le piège chronophage : un gouffre à temps et à productivité

Le premier et le plus évident des problèmes, c’est le temps. Les réseaux sociaux sont une machine à dévorer le temps. Et je ne parle pas ici de l’usage personnel, qui relève du choix de chacun. Je parle de l’utilisation professionnelle, celle que l’on justifie par des impératifs business. On se dit ‘je vais ouvrir un compte Instagram, c’est parti, je vais communiquer auprès de tout le monde’, sans réaliser l’ampleur de l’investissement en temps que cela requiert. C’est un travail à temps plein. Il faut réfléchir à une stratégie, créer le contenu, le planifier, le publier, puis interagir, répondre aux commentaires, aux messages… C’est sans fin. Et le système vous en demande toujours plus.

‘Les algorithmes se complexifient… Instagram initialement, c’était du partage de photos… maintenant si vous regardez Instagram, et ben c’est trois algorithmes différents… Vous avez beaucoup plus de travail à faire pour pouvoir suivre l’algorithme.’

Cette course à l’échalote est épuisante. Pour maintenir le même niveau de visibilité, vous devez produire plus, dans plus de formats différents. Le temps que vous consacrez à cette production est un temps que vous ne consacrez pas au développement de votre offre, à la relation avec vos clients existants ou à la stratégie globale de votre entreprise. Mais le plus pernicieux, c’est le temps ‘caché’, ce temps que l’on passe à scroller en se persuadant que c’est de la veille concurrentielle ou de la recherche d’inspiration. L’algorithme est conçu pour vous happer, pour créer une dépendance. Vous ouvrez TikTok ‘pour le boulot’ et deux heures plus tard, vous y êtes encore, avec quelques vagues idées mais une productivité anéantie. Le calcul est simple : mettez en parallèle les heures (réelles) passées chaque semaine sur les réseaux et le chiffre d’affaires directement généré par eux. Pour beaucoup, le résultat est effrayant. Votre temps est votre ressource la plus précieuse. Le gaspiller de la sorte est un luxe que peu d’entrepreneurs peuvent se permettre.

Vous n’êtes pas chez vous : la prison dorée des plateformes

Le deuxième danger est encore plus fondamental : sur les réseaux sociaux, vous n’êtes maître de rien. Vous êtes un locataire sur un terrain qui ne vous appartient pas. Vous construisez votre maison, votre audience, à la sueur de votre front, mais le propriétaire du terrain peut changer les règles du jeu à tout moment, ou même vous expulser sans préavis. Vous devez jouer selon les règles de la plateforme, des règles qui peuvent évoluer du jour au lendemain. Un changement d’algorithme peut anéantir votre portée organique et vous obliger à tout revoir. Pire, votre compte peut être suspendu ou supprimé.

‘Vous êtes tellement dépendant du réseau social que demain, il peut décider de couper votre compte, de supprimer toute votre audience… tout le boulot que vous aurez fait… il peut le couper sans aucune raison, il n’a pas besoin de se justifier.’

Je vois tous les jours des entrepreneurs en panique, parfois en burnout, parce que leur unique canal d’acquisition vient de disparaître. Leur business est à l’arrêt. Bâtir son entreprise entièrement sur les réseaux sociaux, c’est construire sur une faille sismique. C’est une dépendance totale et une prise de risque insensée. Votre audience ne vous appartient pas, elle appartient à la plateforme. Vous ne pouvez pas partir avec vos abonnés. Vous êtes coincé, enchaîné à un système que vous ne contrôlez pas. La seule stratégie saine est de considérer les réseaux sociaux comme une porte d’entrée, un point de contact pour attirer les gens vers des plateformes que vous contrôlez : votre site web, et surtout, votre liste email.

Le pacte de dupes : travailler bénévolement et payer pour parler à votre propre audience

C’est ici que se trouve le cœur de mon ‘coup de gueule’, l’absurdité fondamentale du système. Analysons la transaction. Pour qu’un réseau social fonctionne, il a besoin de contenu. Qui crée ce contenu ? Vous. Chaque post, chaque vidéo, chaque story que vous publiez alimente la machine. Vous travaillez, gratuitement, pour enrichir les plateformes les plus puissantes du monde. Sans votre contenu (et celui de millions d’autres), ces réseaux seraient des coquilles vides. Vous êtes donc un producteur de contenu bénévole.

‘Vous êtes en train de créer du contenu pour le réseau social gratuitement, sans ce contenu, le réseau social n’a rien à proposer à ses utilisateurs.’

On pourrait se dire que c’est un échange de bons procédés : vous fournissez le contenu, la plateforme vous fournit l’audience. Un partenariat gagnant-gagnant. Mais la réalité est tout autre. Une fois que vous avez créé ce contenu et rassemblé péniblement une audience qui a explicitement demandé à vous suivre, le réseau social ne montre votre publication qu’à une petite fraction de cette audience. Et si vous voulez que tout le monde la voie, que se passe-t-il ? Il faut payer. C’est ce qu’on appelle sponsoriser un post. Résumons la situation, c’est presque comique : vous travaillez bénévolement pour créer de la valeur pour une multinationale, et ensuite, vous devez payer cette même multinationale pour qu’elle vous autorise à parler aux gens que votre travail a attirés. C’est un modèle économique génial… pour eux. Pour vous, c’est un pacte de dupes. C’est payer pour avoir le droit de travailler bénévolement. Une fois qu’on a compris ce mécanisme, il devient impossible de regarder les réseaux sociaux de la même manière.

Reprendre le contrôle : ma méthode pour faire des réseaux sociaux un allié, pas un maître

Le constat est dur, mais il n’est pas une fatalité. L’objectif n’est pas de déserter les réseaux sociaux, ce qui serait contre-productif, mais de changer radicalement de posture. Il faut passer d’une utilisation subie, réactive et chronophage à une utilisation choisie, stratégique et maîtrisée. Il s’agit de transformer cet outil potentiellement dangereux en un levier efficace au service de vos objectifs, et non l’inverse. Pour cela, il faut ériger des barrières, construire un système et, surtout, opérer un changement de mentalité fondamental.

Devenez avare de votre temps : le premier commandement de l’entrepreneur

Tout part de là. Votre temps est votre actif le plus précieux, bien plus que votre nombre d’abonnés. Chaque heure passée à scroller ou à créer un post au ROI incertain est une heure qui n’est pas investie dans des tâches à haute valeur ajoutée : améliorer votre produit, parler à vos clients, construire des tunnels de vente solides, rédiger des pages de vente percutantes. Il faut devenir un protecteur acharné de votre temps.

‘Moi en business, j’ai une conviction, c’est qu’il faut être avare de son temps… il n’y a que 24 heures dans une journée, il n’y a que 8 à 10h vous allez travailler. 8 à 10h, ça passe extrêmement vite. Donc assurez-vous d’utiliser correctement ce temps.’

Cela signifie faire des choix conscients. Est-ce que passer une heure à peaufiner un carrousel Instagram est vraiment la meilleure utilisation de mon temps en ce moment ? Ou devrais-je plutôt contacter trois anciens clients pour obtenir des témoignages ? Cette avarice n’est pas de l’égoïsme, c’est de la stratégie de survie et de croissance. Les réseaux sociaux sont conçus pour vous faire oublier cette réalité, pour vous donner l’illusion d’être productif alors que vous êtes simplement occupé. Adopter ce principe comme un mantra est la première étape pour reprendre le pouvoir.

La stratégie du sniper : choisir un seul réseau et le maîtriser

L’une des erreurs les plus courantes est de vouloir être partout. On se dit qu’il faut avoir un compte sur Instagram, Facebook, LinkedIn, TikTok, X… C’est la meilleure façon de s’épuiser et d’être médiocre partout. La solution est radicale mais terriblement efficace : choisissez un seul et unique réseau social. Celui où se trouve majoritairement votre audience cible et dont le format correspond le mieux à votre manière de communiquer. Concentrez toute votre énergie sur cette seule plateforme. Apprenez ses codes, comprenez son algorithme, construisez-y une véritable communauté. Travailler en profondeur sur un seul canal sera toujours plus payant que de vous éparpiller. Si, et seulement si, vous avez un système qui vous permet de dupliquer votre contenu sur d’autres plateformes sans effort supplémentaire (un simple clic), alors pourquoi pas. Mais l’effort de création et de stratégie doit être focalisé sur un seul terrain de jeu. Un seul réseau, bien travaillé, est amplement suffisant pour une personne seule.

Bâtir un système de publication anti-page blanche

Le plus grand ennemi de la productivité sur les réseaux sociaux, c’est de partir d’une feuille blanche à chaque fois. Pour contrer cela, il faut créer un système. Définissez d’abord une fréquence de publication réaliste et que vous pouvez tenir sur la durée. La régularité est plus importante que la quantité. Mieux vaut un post de qualité par semaine, toutes les semaines, que cinq posts une semaine puis plus rien pendant un mois. Ensuite, créez des modèles de posts. Identifiez des grandes catégories de contenu qui fonctionnent pour vous (conseil, coulisses, témoignage, inspiration, etc.) et, pour chaque catégorie, créez une structure, un ‘template’ de rédaction. Vous pouvez vous inspirer de modèles de copywriting connus (AIDA, PAS) ou analyser la structure des posts qui ont bien fonctionné chez vos concurrents ou chez vous. L’objectif est simple : ne jamais repartir de zéro. Avec une fréquence définie et des modèles pré-établis, la création de contenu devient une routine, beaucoup moins intimidante et surtout, beaucoup plus rapide.

Dompter l’algorithme… de votre cerveau : cadrer vos interactions

La publication n’est qu’une partie du travail. L’interaction en est une autre, tout aussi essentielle mais encore plus dangereuse pour votre temps. Il est donc impératif de la cadrer de manière quasi militaire. La première action, non négociable, est de supprimer toutes les notifications de vos applications de réseaux sociaux. Elles sont le principal vecteur d’interruptions et de distraction. Ensuite, définissez des moments précis dans votre journée ou votre semaine où vous vous autorisez à ouvrir l’application. Par exemple, 15 minutes le matin et 15 minutes le soir. En dehors de ces créneaux, l’application reste fermée.

‘Définissez les moments auxquels vous vous donnez le droit d’ouvrir l’appli… et définissez des temps d’interaction… pour ne pas vous laisser entraîner par l’algorithme.’

Pendant ces sessions, mettez un minuteur. Quand il sonne, vous arrêtez, peu importe où vous en êtes. Ce cadre strict vous force à être efficace : vous répondez aux messages, commentez de manière stratégique et faites votre veille rapidement. Vous reprenez le contrôle sur l’outil au lieu de le laisser dicter votre emploi du temps. C’est difficile au début, car cela va à l’encontre des habitudes et de la recherche de gratification instantanée, mais c’est la clé pour que les réseaux sociaux ne dévorent pas vos journées.

Conclusion : Arrêtez de subir les réseaux sociaux, commencez à les piloter

Nous avons parcouru un long chemin, de l’euphorie initiale de la révolution social media à la prise de conscience de ses pièges profonds. Le message central n’est pas un rejet total, mais un appel urgent à la lucidité et à la stratégie. Les réseaux sociaux ne sont ni bons ni mauvais en soi ; ils sont un outil surpuissant dont l’efficacité dépend entièrement de la manière dont on s’en sert. Les utiliser par défaut, en suivant la masse, en espérant qu’un post devienne viral, est la recette parfaite pour l’épuisement et le désenchantement. C’est accepter de jouer à un jeu dont les règles sont conçues pour vous faire perdre votre ressource la plus précieuse : votre temps.

La véritable stratégie gagnante consiste à inverser la dynamique. Au lieu d’être un créateur de contenu frénétique au service de la plateforme, devenez un entrepreneur stratégique qui utilise la plateforme comme un simple canal pour atteindre ses objectifs. Cela passe par la conscience aiguë de la valeur de votre temps, le choix délibéré d’un seul terrain de jeu, la systématisation de votre production et le contrôle rigoureux de vos interactions. C’est un changement de paradigme qui demande de la discipline, mais qui libère une énergie et un temps considérables pour ce qui compte vraiment : construire un business solide, rentable et pérenne, dont les fondations vous appartiennent.

Alors, aujourd’hui, je vous invite à faire une pause. Regardez honnêtement le temps que vous consacrez aux réseaux sociaux. Calculez, même approximativement, ce qu’ils vous rapportent en retour. Et posez-vous la question : êtes-vous le maître du jeu, ou son pion ? Si la réponse ne vous plaît pas, vous savez maintenant que vous avez le pouvoir de changer les règles. Il est temps de piloter, pas de subir.


Foire aux questions (FAQ) sur la stratégie réseaux sociaux

Pourquoi est-ce une erreur de baser toute sa stratégie marketing sur les réseaux sociaux ?

Bâtir toute sa stratégie sur les réseaux sociaux est une erreur fondamentale car cela revient à construire son entreprise sur un terrain qui ne vous appartient pas. Vous êtes totalement dépendant des décisions d’une plateforme tierce. Un simple changement d’algorithme peut réduire votre visibilité à néant du jour au lendemain, et votre compte peut être supprimé sans préavis, vous faisant perdre tout le travail accompli. C’est une situation de précarité extrême. Une stratégie saine utilise les réseaux sociaux comme l’un des multiples canaux d’acquisition, mais l’objectif final doit toujours être de rapatrier l’audience vers des actifs que vous contrôlez, comme votre site web ou, idéalement, votre liste d’emails.

‘C’est une beaucoup plus grosse catastrophe quand votre business est monté sur les réseaux sociaux… ça ne doit pas en aucun cas, être la seule entrée ou l’entrée prioritaire.’

Comment calculer le véritable retour sur investissement (ROI) de mes actions sur les réseaux sociaux ?

Pour calculer le vrai ROI, il ne faut pas se contenter des ‘vanity metrics’ comme les likes ou les abonnés. Le calcul doit intégrer votre ressource la plus précieuse : votre temps. Commencez par estimer le nombre total d’heures que vous consacrez chaque mois aux réseaux sociaux (création, publication, interaction, veille…). Donnez une valeur monétaire à votre heure de travail. Ce coût total (votre temps valorisé) doit être comparé au chiffre d’affaires directement attribuable aux réseaux sociaux. Si vous dépensez l’équivalent de 1000€ de votre temps pour générer 200€ de marge, votre ROI est massivement négatif. Ce calcul, même approximatif, est souvent un électrochoc nécessaire.

‘Si vous mettez bout à bout tout le temps passé sur les réseaux sociaux et combien ces réseaux sociaux vous ont apporté en terme de revenus, il est assez rare… que ce soit positif.’

Quel est le plus grand danger pour un entrepreneur qui dépend trop des réseaux sociaux ?

Le plus grand danger est la perte totale de contrôle. Vous n’êtes pas maître des règles, de l’accès à votre audience, ni même de la pérennité de votre compte. L’illusion de posséder une communauté de milliers d’abonnés est dangereuse, car cette audience appartient en réalité à la plateforme. Demain, cette plateforme peut décider de fermer, de changer ses conditions, ou de vous bannir. Si votre business repose entièrement sur elle, il s’effondre avec. C’est une dépendance qui met en péril la survie même de votre entreprise. La diversification des canaux d’acquisition n’est pas une option, c’est une nécessité vitale.

‘Vous n’êtes pas maître de quoi que ce soit sur les réseaux sociaux… vous êtes en prison, vous êtes coincés et c’est pas vous qui avez les clés.’

Comment choisir le seul et unique réseau social sur lequel se concentrer ?

Le choix doit reposer sur deux critères principaux. Premièrement, et c’est le plus important : où se trouve votre client idéal ? Inutile d’être sur TikTok si votre cible est constituée de directeurs financiers de plus de 50 ans qui passent leur temps sur LinkedIn. Faites des recherches pour identifier la plateforme prioritaire de votre audience. Deuxièmement, quel format de contenu préférez-vous créer ? Si vous détestez la vidéo, ne vous forcez pas à aller sur YouTube ou TikTok. Si vous êtes à l’aise à l’écrit, LinkedIn ou un blog pourraient être plus pertinents. Choisir un réseau qui correspond à la fois à votre cible et à vos affinités rendra votre travail plus efficace et durable.

‘Choisissez un réseau, comprenez ce réseau, travaillez correctement ce réseau. Je vous assure que ça vous prendra déjà suffisamment de temps, mais surtout, ce sera bien plus efficace que d’être présent partout.’

Qu’est-ce que ça signifie de ‘travailler bénévolement’ pour les réseaux sociaux ?

Cela signifie que vous êtes le producteur de la matière première qui fait la valeur de la plateforme : le contenu. Sans les photos, vidéos, et textes que vous et des millions d’autres publiez chaque jour, un réseau social n’aurait rien à montrer à ses utilisateurs et donc aucun moyen de vendre de la publicité. Vous travaillez donc gratuitement pour alimenter un modèle d’affaires qui génère des milliards pour les GAFAM. C’est un travail bénévole, car vous n’êtes pas rémunéré pour cette création de valeur essentielle au fonctionnement du réseau.

‘Vous êtes bien en train de créer du contenu pour le réseau social. Je rappelle hein, c’est pas une association dont on parle, on parle des Gafam, des plus grosses boîtes du monde qui sont alimentées gratuitement par les utilisateurs bénévolement.’

Comment créer du contenu régulièrement sans y passer toutes ses journées ?

Le secret est la systématisation. Au lieu de réinventer la roue à chaque publication, créez un système. D’abord, définissez une fréquence de publication réaliste. Ensuite, créez des ‘modèles de postes’ ou des ‘templates’ pour différentes catégories de contenu (ex: conseil du mardi, coulisses du vendredi). Ces modèles pré-définissent la structure de votre post, vous n’avez plus qu’à remplir les ‘blancs’. Enfin, pratiquez le ‘batching’ : réservez un bloc de temps (par exemple, une demi-journée) pour créer tout le contenu du mois à venir. Cette approche en série est beaucoup plus efficace que de créer au jour le jour et vous libère l’esprit pour le reste du temps.

‘Ayez une certaine fréquence, ayez des modèles de postes et vous allez voir que vous allez rentrer dans une certaine routine qui va vous faciliter très largement l’écriture.’


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