Ce moment de doute qui nous paralyse tous : et si la solution était sous nos yeux ?
Il y a des jours comme ça. Des jours où l’on se lève avec une énergie débordante, prêt à conquérir le monde, et d’autres où le poids d’un projet nous écrase. Ce sentiment, je le connais bien. Comme je le partageais dans l’épisode, ‘Il m’arrive parfois d’avoir un moment de doute, j’imagine que je suis pas la seule, que ça vous arrive peut-être à vous aussi.’ C’est souvent au cœur d’un projet ambitieux, celui pour lequel on a mis toutes ses tripes, que cette petite voix insidieuse se manifeste : ‘Et si ça ne marchait pas ?’, ‘Pour qui je me prends ?’, ‘C’est foutu d’avance’. Cette spirale de pensées négatives est un véritable poison pour la motivation et l’efficacité. Elle nous fige, nous fait procrastiner et peut même nous pousser à abandonner.
Ce doute n’est pas un signe de faiblesse ou d’incompétence. C’est une réaction humaine, presque un réflexe de survie de notre cerveau face à l’incertitude. Mais dans le monde de l’entrepreneuriat et du marketing, où l’incertitude est la norme, apprendre à naviguer dans ces moments de flottement est une compétence cruciale. On parle souvent de ‘se faire confiance’, et c’est indispensable. Mais j’ai découvert au fil des années une ancre bien plus solide, bien plus tangible à laquelle se raccrocher quand la confiance en soi vacille : faire confiance au process. C’est une nuance subtile mais qui change absolument tout. Il ne s’agit plus seulement de croire en ses capacités de manière abstraite, mais de placer sa foi dans une méthode, une feuille de route, un plan d’action concret. Dans cet article, nous allons explorer ensemble pourquoi ce doute nous assaille, comment la confiance (en soi et dans le process) est notre meilleur atout stratégique, et surtout, comment construire et suivre un process qui vous mènera à la réussite, même quand votre motivation est au plus bas.
Décortiquer le manque de confiance : comprendre nos trois plus grands ennemis
Avant de pouvoir construire ou reconstruire sa confiance, il est essentiel de comprendre ce qui la sape à la racine. Le manque de confiance n’apparaît pas par magie ; il est nourri par des peurs profondes et des mécanismes psychologiques bien connus. En identifiant ces ‘ennemis’, on peut commencer à les désamorcer. Dans mon expérience, trois raisons principales reviennent constamment lorsque cette confiance s’effrite, agissant comme des freins puissants sur notre capacité à avancer.
La peur de l’inconnu, notre premier adversaire
La première et peut-être la plus puissante des raisons est la peur de ce que nous ne connaissons pas. Lancer un nouveau produit, aborder un nouveau marché, utiliser une nouvelle stratégie marketing… toutes ces actions nous plongent dans l’incertitude la plus totale. Notre cerveau est programmé pour préférer la sécurité du connu. L’inconnu représente un danger potentiel, un risque d’échec, de perte ou de ridicule. Comme je le disais, ‘On a peur de quelque chose qu’on n’a jamais fait. Typiquement, on lance un nouveau produit, on ne sait pas quelle va être la réaction de notre audience, de nos clients.’
Cette peur n’est pas irrationnelle, mais elle est souvent disproportionnée. Elle nous fait imaginer les pires scénarios et occulte complètement les opportunités potentielles. La conséquence directe est l’inaction. On préfère rester dans une situation inconfortable mais familière plutôt que de prendre le risque d’aller vers une situation potentiellement bien meilleure, mais inconnue. C’est un mécanisme de défense qui, dans le monde de l’entreprise, se transforme en stagnation. Pour surmonter cette peur, il ne faut pas attendre de ne plus avoir peur, mais apprendre à agir malgré elle, en s’appuyant sur une préparation solide, ce que nous appellerons plus tard ‘le process’.
Le piège dévastateur de la comparaison sociale
Le deuxième ennemi de la confiance est un poison que nous nous administrons souvent nous-mêmes : la comparaison. À l’ère des réseaux sociaux, il n’a jamais été aussi facile de regarder ce que font les autres. On ouvre LinkedIn, Instagram ou notre boîte mail, et l’on est bombardé par les succès, les lancements réussis et les chiffres d’affaires mirobolants de nos pairs ou de nos concurrents. La réaction est presque immédiate : ‘Non mais attends, c’est trop bien ce qu’ils font. Moi jamais j’arriverai à avoir ce niveau-là, je suis nul, j’y arriverai pas.’
Le problème fondamental de la comparaison est que nous comparons toujours nos coulisses, avec nos doutes et nos difficultés, à la scène publique des autres, soigneusement mise en scène. On ne voit pas leurs échecs, leurs heures de travail acharné, leurs propres moments de doute. Cette vision biaisée crée un sentiment d’incompétence et d’illégitimité. Comme je le souligne, ‘la comparaison, c’est vraiment quelque chose à éviter parce qu’on sait que ça n’est que nuisible’. Elle ne nous apporte aucune information constructive, ne nous aide pas à nous améliorer, et ne fait que drainer notre énergie et notre confiance. La seule comparaison valable est avec soi-même : mesurer le chemin parcouru et les progrès réalisés.
L’angoisse des conséquences et du regard des autres
Enfin, la troisième grande source d’érosion de la confiance est la peur des conséquences, et plus particulièrement du jugement des autres. Qu’est-ce qu’on va penser de moi si je me lance ? Si mon produit ne plaît pas ? Si je fais une erreur ? Cette angoisse du regard extérieur est profondément ancrée en nous. ‘Qu’est-ce qu’on va dire de moi ? Que vont penser mes clients, que vont penser mes proches, ma famille ?’ Cette pression sociale peut être si forte qu’elle nous empêche de prendre des décisions audacieuses ou de simplement être nous-mêmes dans notre projet.
Cette peur nous pousse à rechercher une validation externe avant même d’avoir agi. On veut être sûr que tout le monde approuvera notre démarche, ce qui est tout simplement impossible. Chaque projet innovant, chaque prise de position forte générera des opinions diverses. Vouloir plaire à tout le monde, c’est la meilleure recette pour ne rien accomplir de significatif. La clé est de déplacer son centre de gravité : passer de la recherche de validation externe à la conviction interne. C’est votre projet, votre vision. Avoir confiance, c’est accepter que tout le monde ne sera pas d’accord, et que c’est parfaitement normal.
Ces trois peurs – de l’inconnu, de la comparaison et du jugement – forment un cocktail toxique qui alimente le doute et paralyse l’action. Maintenant que nous les avons identifiées, voyons pourquoi il est si crucial de les combattre en développant une confiance solide, non seulement pour notre bien-être, mais comme un véritable levier de performance pour notre activité.
Pourquoi la confiance est votre meilleur atout stratégique
Avoir confiance n’est pas un simple ‘feel good factor’. C’est un élément fondamental de la performance, un véritable atout stratégique qui influence directement vos actions, votre état d’esprit, vos relations et, in fine, vos résultats. C’est le moteur qui transforme une bonne idée en un projet réussi. Trop souvent, on relègue la confiance au domaine du développement personnel, alors qu’elle est au cœur de la stratégie d’entreprise. Explorons quatre raisons pour lesquelles cultiver sa confiance est l’un des investissements les plus rentables que vous puissiez faire.
La confiance comme carburant de l’action
La première raison, et la plus fondamentale, est que la confiance permet d’agir. La peur et le manque de confiance nous immobilisent, nous enferment dans la réflexion excessive et la procrastination. La confiance, au contraire, nous pousse à faire le premier pas, puis le suivant, même sans avoir toutes les certitudes. C’est ce que j’appelle le cercle vertueux de l’action : ‘on sait que c’est dans l’action qu’on va trouver les solutions.’
Rester immobile en espérant que la peur disparaisse est une illusion. C’est en se confrontant à la réalité, en testant, en apprenant de ses erreurs et en ajustant sa trajectoire que l’on progresse. La confiance n’est pas la certitude que tout réussira du premier coup, mais la conviction que l’on a les ressources pour faire face aux problèmes qui se présenteront. C’est elle qui brise le cycle du ‘chat qui se mord la queue’, où la peur empêche d’agir, et l’inaction empêche de trouver les solutions qui pourraient dissiper la peur. Chaque petite action réussie nourrit la confiance, qui à son tour permet des actions plus audacieuses.
Apprécier le voyage entrepreneurial, pas seulement la destination
Lancer et développer un projet demande un investissement colossal en temps et en énergie. Si chaque journée est vécue dans le doute et l’anxiété, l’aventure entrepreneuriale se transforme rapidement en calvaire. Avoir confiance en son projet et en sa place permet de changer radicalement cette perspective. ‘Si on a confiance, c’est quand même, vous êtes d’accord avec moi, a priori, plus agréable.’ Cela nous permet de nous reconnecter au ‘pourquoi’ de notre projet, à la passion qui nous animait au départ.
Cette confiance nous autorise à apprécier le processus, à célébrer les petites victoires, à être fier du travail accompli chaque jour, indépendamment des résultats immédiats. Quand on sait qu’on est sur la bonne voie, même si le chemin est difficile, on trouve de la satisfaction dans l’effort lui-même. C’est essentiel pour tenir sur la durée. Un entrepreneur qui n’apprécie pas son quotidien est un entrepreneur qui risque l’épuisement. La confiance est donc aussi une stratégie de durabilité.
La confiance, un signal puissant pour votre écosystème
On pense souvent à la confiance comme à quelque chose d’interne, mais son impact externe est phénoménal. Votre niveau de confiance est un signal que vous envoyez en permanence à votre entourage : vos clients, vos partenaires, vos collaborateurs, vos investisseurs. ‘Le fait que vous ayez confiance, ça va avoir un pouvoir dingue sur les personnes en face de vous, ça va les rassurer.’ Un client potentiel face à un entrepreneur hésitant, qui doute de son propre produit, sera forcément réticent à s’engager.
À l’inverse, une personne qui incarne son projet avec assurance, qui sait où elle va et pourquoi elle le fait, inspire naturellement confiance. Cela ne veut pas dire être arrogant, mais être aligné et convaincu. Cette assurance est contagieuse. Elle donne envie à vos fournisseurs de vous soutenir, à vos collaborateurs de se dépasser, et à vos clients de vous suivre. Ils ne sont pas dans votre tête, ils ne connaissent pas tous les détails de votre vision. Votre confiance est leur principal indicateur de la solidité de votre projet.
Reprogrammer votre cerveau pour le succès grâce à la visualisation
Enfin, un des aspects les plus fascinants de la confiance est son impact direct sur notre cerveau. En nous répétant que nous allons y arriver, en visualisant le succès, nous ne faisons pas que nous motiver superficiellement. Nous mettons notre cerveau en condition de réussite. Comme je l’expliquais avec l’exemple des sportifs de haut niveau : ‘votre cerveau ne fait pas très très bien la différence entre ce qu’il a imaginé et ce qu’il a vécu, ce qui est réel.’
En visualisant les étapes du projet, les interactions avec les clients, le produit finalisé et son succès, vous créez des ‘souvenirs’ préemptifs dans votre cerveau. Lorsqu’il sera confronté à la situation réelle, il aura l’impression de l’avoir ‘déjà vécu’. Cela réduit drastiquement le stress et l’anxiété liés à la nouveauté. Vous ne partez plus d’une feuille blanche, mais d’un terrain déjà balisé mentalement. Cette technique de visualisation permet de focaliser toute son énergie sur l’exécution, plutôt que de la gaspiller dans l’inquiétude. C’est dire à son cerveau : ‘c’est bon, tu peux y aller, ça marche’, et le mettre en disposition de sécurité pour qu’il donne le meilleur de lui-même.
La confiance est donc bien plus qu’un sentiment agréable. C’est un outil de performance, de persuasion et de préparation mentale. Mais savoir que c’est important ne suffit pas. La grande question demeure : comment fait-on, concrètement, pour la construire et la renforcer quand on est au plus bas ?
Le ‘Process’ : votre ancre au milieu de la tempête du doute
Nous avons vu pourquoi la confiance est cruciale et comment la nourrir en puisant dans nos expériences. Cependant, la confiance en soi peut rester une notion abstraite et volatile, particulièrement dans les moments de forte pression. C’est là qu’intervient un concept bien plus concret et puissant : faire confiance au process. C’est le passage de ‘je crois que je peux le faire’ à ‘je sais ce que je dois faire’. C’est ce qui transforme l’espoir en plan d’action. Mais qu’est-ce qu’un ‘process’ exactement ? ‘Un process c’est une méthode, c’est une recette à suivre, c’est un pas à pas, un étape par étape.’ C’est une feuille de route qui décompose un objectif intimidant en une série d’actions logiques et réalisables. Avoir et suivre un process n’est pas une contrainte rigide ; c’est un acte de libération qui stabilise, guide et décuple l’efficacité.
Gagner en clarté et visualiser le chemin à parcourir
Le premier bénéfice immense d’un process est la clarté. Il agit comme une carte dans le brouillard. Au lieu de voir une montagne insurmontable (lancer une entreprise, créer une formation, doubler son chiffre d’affaires), vous voyez un chemin balisé avec des étapes claires. ‘Vous êtes au point de départ, vous avez la vision de votre point d’arrivée et vous connaissez toutes les étapes sur le chemin.’ Cette visibilité change tout pour notre cerveau. L’inconnu, source majeure d’anxiété, se transforme en un parcours prévisible. Cela permet d’appliquer la technique de visualisation dont nous parlions plus tôt, non pas à un vague succès, mais à des actions concrètes et successives. Cette clarté est rassurante et met notre esprit en condition de confiance et d’efficacité, car il sait exactement où il va et comment y aller.
Vaincre la procrastination et rester focalisé au quotidien
Connaissez-vous cette sensation d’arriver le matin devant votre bureau et de vous demander : ‘Bon, par quoi je commence aujourd’hui ?’ C’est le meilleur moyen de perdre une heure à trier ses mails ou à errer sur les réseaux sociaux. Notre cerveau, face à une tâche complexe sans directives claires, cherchera toujours la voie de la facilité. ‘Si vous arrivez le matin et que vous n’avez pas un plan bien défini des choses que vous avez à faire, […] c’est plus facile d’aller lire ses mails que de travailler sur son projet.’ Un process résout ce problème radicalement. Il vous dit exactement quelle est la prochaine action à mener. Il élimine la charge mentale de la prise de décision constante et vous permet de canaliser toute votre énergie sur l’exécution. En suivant les étapes définies, vous restez aligné sur vos objectifs stratégiques et évitez de vous éparpiller dans des tâches urgentes mais non importantes. Le process est votre meilleur allié contre la procrastination.
Éviter le piège des conclusions hâtives et de l’impatience
Dans le monde du marketing digital, l’impatience est une erreur fatale. Nous avons tendance à vouloir des résultats immédiats et à juger de l’efficacité d’une action après seulement quelques heures ou quelques jours. C’est une erreur que je vois constamment, par exemple avec la publicité sur Facebook. ‘On met par exemple 10 € sur une pub […] et on est là devant son écran et on y retourne tous les 5 minutes.’ Or, la plupart des stratégies (SEO, content marketing, publicité) nécessitent du temps pour que les algorithmes apprennent, que l’audience réagisse et que les effets s’accumulent. Un bon process intègre cette dimension temporelle. Il définit non seulement les actions à mener, mais aussi les jalons et les moments pertinents pour analyser les résultats. Faire confiance au process, c’est se donner la discipline d’attendre la fin d’une phase avant de juger de son succès ou de son échec. Cela évite de tout arrêter prématurément sur un coup de tête et de conclure à tort qu’une stratégie ‘ne marche pas’.
S’engager envers soi-même et honorer ses propres décisions
Enfin, suivre un process est un puissant acte de confiance envers soi-même. Quand vous définissez ou choisissez une méthode, vous le faites à un moment de clarté, de réflexion stratégique. Vous pesez le pour et le contre et vous vous dites : ‘Voilà la meilleure façon pour moi d’atteindre mon objectif’. ‘À partir du moment où vous avez pris cette décision, vous vous êtes engagé envers vous-même à y aller.’ Dans les moments de doute, lorsque les émotions prennent le dessus, le process devient votre garde-fou. Il vous rappelle la décision rationnelle que vous avez prise. Lui faire confiance, c’est honorer le jugement de votre ‘vous’ plus lucide. C’est un engagement à ne pas laisser les fluctuations émotionnelles du quotidien saboter votre stratégie à long terme. En vous y tenant, vous renforcez non seulement votre projet, mais aussi votre capacité à tenir vos propres engagements, ce qui est le fondement même de l’estime de soi.
Conclusion : De la confiance en soi à la confiance dans le process, votre clé de la réussite
Nous avons parcouru un long chemin, depuis ce sentiment universel de doute qui nous saisit au cœur de nos projets les plus chers, jusqu’à la puissance structurante d’un process bien défini. Le message central de cette réflexion est simple mais transformateur : la confiance n’est pas une qualité innée réservée à quelques chanceux, mais une compétence qui se construit et, surtout, qui peut s’ancrer dans des actions concrètes.
Nous avons vu que le manque de confiance est souvent alimenté par la peur de l’inconnu, la comparaison et le regard des autres. Pour le contrer, il faut comprendre que la confiance est un moteur d’action, un vecteur de bien-être au travail, un signal puissant pour nos clients et partenaires, et un outil pour conditionner notre cerveau à la réussite. Nous avons appris à puiser dans nos succès passés et à nous poser la question radicale : ‘Que vais-je manquer si je n’agis pas ?’.
Mais la véritable clé de voûte, celle qui solidifie tout le reste, c’est de faire confiance au process. C’est cette méthode, cette recette pas à pas, qui transforme une ambition floue en un plan d’action clair. Elle nous guide au quotidien, nous protège de la procrastination, nous empêche de tirer des conclusions hâtives et nous aide à honorer nos propres décisions stratégiques. C’est l’armature qui soutient notre projet lorsque les doutes et les tempêtes émotionnelles font rage. Alors, si vous êtes aujourd’hui dans ce moment de flottement, ne cherchez pas seulement à ‘avoir plus confiance en vous’. Cherchez, définissez et engagez-vous dans un process. Faites-lui confiance, suivez-le avec discipline, et vous verrez que les résultats, et la confiance qui les accompagne, suivront naturellement.
Foire aux questions (FAQ)
1. Comment faire la différence entre le doute constructif et la peur paralysante ?
Le doute constructif vous pousse à vérifier, à améliorer et à vous préparer. Il se manifeste par des questions comme : ‘Mon plan est-il assez solide ?’, ‘Ai-je bien anticipé cet obstacle ?’. Il est orienté vers l’action et la résolution de problèmes. La peur paralysante, elle, est tournée vers l’ego et des scénarios catastrophes vagues. Elle se traduit par des pensées comme : ‘Je ne suis pas à la hauteur’, ‘Tout le monde va me juger’, ‘C’est sûr que ça va échouer’. Le meilleur moyen de les distinguer est de voir si le sentiment vous incite à agir pour améliorer votre projet (constructif) ou à vouloir tout abandonner pour éviter un risque (paralysant).
‘La confiance, ça permet d’agir. Le fait d’avoir confiance en nous, en l’avenir, en nos projets, et bien ça nous permet d’être dans l’action et ça justement, et ben c’est l’inverse de cette fameuse peur qu’on avait, cette peur qui nous immobilise et qui nous empêche d’avancer.’
2. En pratique, comment créer un ‘process’ efficace pour un projet marketing ?
Un process efficace part toujours de l’objectif final et le décompose en grandes phases, puis en tâches spécifiques. Par exemple, pour un lancement de produit : 1) Phase de recherche (analyse marché, interviews clients). 2) Phase de stratégie (définition du positionnement, du message). 3) Phase de création (production des contenus, préparation des emails, des pubs). 4) Phase de lancement (exécution du plan). 5) Phase d’analyse (suivi des KPIs, ajustements). Pour chaque tâche, définissez un responsable, une deadline et des livrables clairs. Utilisez des outils de gestion de projet (Trello, Asana, Notion) pour visualiser ce plan et suivre l’avancement. L’important est que chaque matin, vous sachiez exactement quelle est la prochaine brique à poser.
‘Un process c’est une méthode, c’est une recette à suivre, c’est un pas à pas, un étape par étape. […] avoir une carte, un plan, quelque chose à suivre, des étapes qui nous disent ‘bah voilà, là tout de suite je fais ça, après je dois faire ça… »
3. La visualisation est-elle vraiment efficace pour les entrepreneurs, et comment la pratiquer ?
Oui, la visualisation est extrêmement efficace. Elle prépare votre cerveau à la réussite en créant une familiarité avec les situations futures, ce qui réduit le stress et améliore la performance. Pour la pratiquer, isolez-vous 5 à 10 minutes dans un endroit calme. Fermez les yeux et imaginez une étape clé de votre projet : un rendez-vous client important, une présentation, le jour du lancement. Visualisez la scène avec le plus de détails sensoriels possible : ce que vous voyez, entendez, ressentez. Surtout, imaginez le déroulement idéal et ressentez l’émotion positive du succès. Cela ancre une expérience de réussite dans votre neurologie avant même qu’elle ne se produise.
‘Notre cerveau imagine. […] il ne fait pas très très bien la différence entre ce qu’il a imaginé et ce qu’il a vécu, ce qui est réel. Donc le fait même d’imaginer quelque chose va permettre à votre cerveau de penser que c’est réalisé et donc d’avoir confiance en lui.’
4. Que faire quand on suit le process à la lettre mais que les résultats n’arrivent pas ?
C’est une situation frustrante qui teste notre foi dans le process. La première chose à faire est de ne pas paniquer ni tout jeter. Le process doit inclure des points de contrôle pour l’analyse. Avez-vous atteint un de ces points ? Avez-vous laissé assez de temps à la stratégie pour porter ses fruits (ex : 3-6 mois pour du SEO) ? Si oui, il faut analyser les données objectivement. Le problème vient-il de la stratégie elle-même (le process) ou de l’exécution ? C’est le moment d’ajuster une variable à la fois (ex: changer le ciblage d’une pub, améliorer un titre d’article) et de mesurer l’impact, plutôt que de tout changer d’un coup. Le process n’est pas un dogme, il doit être agile.
‘Avoir un process, ça nous permet de ne pas tirer de conclusions hâtives. […] Regarder immédiatement ou très rapidement les résultats de nos actions, bah ça sous-entend qu’on a des résultats immédiats […] Évidemment, c’est rarement le cas.’
5. Comment gérer la comparaison avec les concurrents qui semblent réussir plus vite ?
La première étape est de prendre conscience que vous ne voyez que leur vitrine, pas leurs coulisses. Concentrez-vous sur votre propre trajectoire et vos propres clients. Utilisez vos concurrents pour de l’inspiration et de l’analyse de marché, pas pour de l’auto-flagellation. Mettez en place un ‘régime médiatique’ : limitez le temps passé à regarder ce que font les autres et consacrez cette énergie à exécuter votre propre plan. Enfin, rappelez-vous que chaque entreprise a son propre rythme. Leur succès apparent ne diminue en rien votre potentiel. Votre seul véritable indicateur de performance est votre propre progression par rapport à vos objectifs.
‘La comparaison, c’est vraiment quelque chose, je pense qu’on fait toutes et tous hein, c’est naturel, mais c’est vraiment quelque chose à éviter parce qu’on sait que ça n’est que nuisible hein, ça nous apporte absolument rien.’
6. Quel est le premier pas concret pour regagner confiance après un échec important ?
Le premier pas est de se souvenir d’une réussite passée, même si elle semble sans rapport. L’échec crée une vision en tunnel où l’on ne voit que l’incompétence. Vous devez briser ce schéma. Prenez une feuille et listez trois défis que vous avez surmontés dans votre vie (obtenir un diplôme, apprendre à conduire, terminer un projet difficile…). Revivez le sentiment de doute initial et la fierté finale. Cela rappelle à votre cerveau que vous êtes capable de surmonter des difficultés. C’est une technique simple pour se reconnecter à ses propres ressources et prouver que l’échec actuel n’est qu’un événement, pas une identité.
‘Il faut se souvenir de quelque chose, c’est qu’on l’a déjà fait. Bah oui. On a déjà été plein de fois en situation d’avoir peur, de se dire qu’on n’y arrivera pas […] et pourtant après d’avoir réussi.’
7. Pourquoi le fait de rassurer ses clients est-il si lié à sa propre confiance ?
Les clients n’achètent pas seulement un produit ou un service, ils achètent aussi une certitude : la certitude que leur problème sera résolu. Votre confiance est le principal vecteur de cette certitude. Si vous semblez hésitant, incertain de votre solution, vous transférez cette incertitude au client, qui devient alors méfiant. À l’inverse, lorsque vous présentez votre offre avec une confiance calme et assurée, vous communiquez indirectement que vous maîtrisez votre sujet, que vous avez un plan et que vous pouvez gérer les imprévus. Cette assurance les rassure et leur permet de prendre une décision d’achat plus facilement. Votre confiance interne se transforme en confiance externe de la part du client.
‘Si en face d’eux, ils ont une personne qui semble complètement à l’aise avec ce qu’elle fait, totalement en confiance et qui sait en fait, où elle va […] ben de fait, on est en confiance. Si en revanche, on est face à quelqu’un qui bredouille […] c’est évident, ça donne pas vraiment envie de s’engager.’

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