Cette petite voix qui vous dit d’attendre : pourquoi il est urgent de l’ignorer
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de vous sentir complètement bloqué ? D’avoir cette idée brillante, ce projet qui vous anime, mais de vous dire : ‘Non, pas tout de suite. Il faut d’abord que je peaufine ce détail, que j’attende le bon moment’ ? Avez-vous déjà repoussé à demain ce qui pourrait transformer votre aujourd’hui ? Si vous avez hoché la tête, sachez que vous n’êtes pas seul. Je connais bien ce sentiment, cette tendance de ‘bonne élève’ qui murmure que tout doit être parfait avant de se lancer. C’est mon péché mignon, le perfectionnisme. Et pendant longtemps, j’ai écouté cette petite voix. Mais comme je l’ai appris, et comme mon invité va nous le confirmer, cette voix est terriblement néfaste. Elle nous paralyse, nous ralentit, et surtout, nous prive d’expériences fondamentales.
Car au fond de moi, je suis intimement persuadée que c’est dans l’action, et seulement dans l’action, que l’on trouve les véritables solutions. La théorie est un point de départ confortable, mais c’est la confrontation avec la réalité qui forge la compétence, affine la stratégie et révèle les opportunités. C’est ce qui m’a poussée à inviter Roger Ormières, un coach professionnel pour entrepreneurs qui ne mâche pas ses mots. Roger n’est pas là pour ‘enfiler des perles’. Avec son franc-parler et sa conviction profonde que seule l’action fait progresser, il accompagne dans l’ombre certains des plus grands entrepreneurs à briser leurs plafonds de verre. Sa spécialité ? Le mindset, cette architecture invisible de nos pensées qui détermine 90% de nos résultats.
Ensemble, nous allons plonger au cœur de nos blocages. Pourquoi nous retrouvons-nous si souvent paralysés, en attente d’un signal qui ne vient jamais ? Quel est le véritable coût de l’inaction dans un monde qui, lui, n’attend pas ? Et surtout, comment peut-on concrètement faire taire cette petite voix pour enfin sauter le pas ? Cet article n’est pas une simple discussion théorique. C’est un guide pratique pour déconstruire vos peurs, comprendre la mécanique de votre cerveau et vous donner les clés pour initier le mouvement qui changera tout. Préparez-vous à remettre en question vos certitudes, car il est temps de passer à l’action.
Le coaching, un catalyseur d’action et non un distributeur de réponses
Avant de plonger dans les mécanismes du passage à l’action, il est essentiel de clarifier un point fondamental : le rôle de celui qui nous accompagne. Le monde du coaching, et plus largement du développement personnel, est souvent perçu avec une certaine méfiance. J’avoue moi-même avoir eu des a priori. On imagine un expert qui nous assène des vérités, ‘les trois clés du succès’, ‘les dix étapes pour réussir’, nous donnant une feuille de route toute tracée. Roger Ormières, qui se définit lui-même comme un ‘coach pour entrepreneur’, déconstruit totalement cette image. Son approche est radicalement différente et bien plus puissante : il ne donne jamais la réponse.
Cette idée peut sembler contre-intuitive. Pourquoi payer un coach s’il ne nous dit pas quoi faire ? La réponse de Roger est lumineuse et change toute la perspective. Son travail n’est pas de fournir des solutions, mais de créer un contexte optimal pour que l’entrepreneur trouve les siennes. Comme il le souligne avec force :
‘Je n’ai jamais la réponse, je ne trouve jamais la réponse pour eux. Ce serait facile hein parfois pour moi d’arriver et de dire on a fait ça, on a fait ci, on a fait ça, hop, ça a fonctionné, faisons-le pour toi. Et parfois, c’est tentant’.
Cette tentation de la solution rapide, du copier-coller, est la limite du consulting classique. Une solution qui a fonctionné pour un autre ne tient pas compte de votre contexte unique, de vos valeurs, de votre vision. En imposant une réponse, on crée une dépendance et on passe à côté de l’essentiel : l’autonomisation de l’entrepreneur.
Le véritable travail de coaching consiste à poser les bonnes questions, à écouter ‘pour de vrai’, à remettre en cause la réalité perçue par l’entrepreneur et même à ‘détruire’ ses objectifs pour tester leur solidité. C’est en créant ces contextes, parfois inconfortables, que la magie opère. Roger raconte avoir été bluffé plus d’une fois :
‘Ce qui est génial, c’est que parfois […] la personne trouve une solution que je n’aurais même jamais pu imaginer et qui est juste complètement dingue et qui pour le coup fait énormément de sens pour l’entrepreneur’.
C’est là que réside toute la puissance. La solution la plus pertinente, la plus durable, est celle qui émerge de vous. Parce qu’elle est alignée, authentique et qu’elle vous appartient. Le rôle du coach est d’être un accélérateur, de réduire le temps de recherche pour que vous passiez plus rapidement de la réflexion à l’action. C’est une maïeutique moderne : l’art de faire accoucher les esprits de leurs propres vérités pour libérer leur plein potentiel d’action.
L’inaction ou le choix conscient de ralentir son évolution
Maintenant que nous avons posé le cadre, attaquons la question centrale : est-ce si grave de ne pas passer à l’action ? Après tout, la prudence est une vertu. Roger nous invite à retourner la question pour en saisir toute la portée : ‘Est-ce que de ne pas passer à l’action, c’est grave ?’. En formulant les choses ainsi, l’impact devient immédiatement plus clair. Il ne s’agit pas d’un simple manque à gagner, mais d’une décision active aux conséquences profondes. Pour illustrer cela, il utilise une analogie aussi simple que puissante : celle d’apprendre à faire ses lacets.
Imaginez un enfant qui a le choix entre des chaussures à scratch et des chaussures à lacets. Ne pas passer à l’action d’apprendre à faire ses lacets signifie qu’il restera cantonné aux scratchs. Est-ce problématique ? À court terme, non. Mais à long terme, cette inaction le prive d’un univers de possibilités. Comme l’explique Roger :
‘Une fois qu’il sait faire ses lacets, il peut faire plein d’autres choses qui sont sur le même principe […]. On peut attacher un collier, on peut faire des nœuds […], on peut construire une cabane, d’une cabane, on peut se prendre la passion pour devenir architecte’.
C’est l’effet papillon du passage à l’action. Une petite compétence acquise, une petite peur surmontée, ouvre la porte à une multitude d’autres actions, d’autres compétences, d’autres opportunités que l’on ne pouvait même pas imaginer au départ. L’inaction, au contraire, réduit drastiquement le champ des possibles. C’est choisir de rester dans une pièce alors qu’un monde entier attend derrière la porte.
Cette idée prend une dimension encore plus critique lorsqu’on la replace dans notre environnement actuel. Roger cite une phrase souvent attribuée à Tony Robbins : ‘il y a qu’un truc qui change pas, c’est le changement’. Le monde, votre marché, vos concurrents, vos clients, tout est en mouvement perpétuel. Dans ce contexte, l’inaction n’est pas un état neutre. Rester immobile quand tout le reste avance, c’est en réalité reculer. Roger est très clair sur ce point : ne pas passer à l’action, ‘ça voudrait dire décider de ralentir le processus d’évolution d’une personne’. C’est un choix délibéré de se laisser distancer. Il prend l’exemple de nos aînés face à la technologie : le retard accumulé devient si grand qu’il en devient presque insurmontable. Pour un entrepreneur, ce risque est mortel. Ne pas lancer ce produit, ne pas tester ce nouveau canal marketing, ne pas oser contacter ce partenaire potentiel, c’est laisser le monde avancer sans vous et voir des opportunités autrefois accessibles devenir de plus en plus lointaines. Le coût de l’inaction est souvent invisible à court terme, mais il est exponentiel et dévastateur à long terme.
Anatomie de la paralysie : pourquoi nos peurs nous clouent sur place
Si le passage à l’action est si crucial, pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi restons-nous si souvent pétrifiés, incapables de faire le premier pas ? La réponse tient en un mot : la peur. Mais ce mot est un terme générique qui cache une multitude de visages, une véritable armée qui monte la garde pour nous empêcher d’avancer. Pour comprendre comment agir, il faut d’abord disséquer l’ennemi.
Le catalogue de nos peurs : de l’imperfection au jugement
Roger Ormières dresse une liste non exhaustive de ces peurs qui nous paralysent : ‘la peur de l’imperfection, peur de l’inconnu, peur d’être jugé, peur de commettre des erreurs, peur du succès […] la peur du changement, la peur des responsabilités’. Chacune de ces peurs agit comme un frein puissant. La peur de l’imperfection nous pousse à peaufiner un projet à l’infini, sans jamais le confronter au marché. La peur d’être jugé nous empêche de prendre la parole, de publier nos idées, de peur des critiques d’un concurrent ou même d’un proche. La peur de l’inconnu nous maintient dans le confort d’une situation médiocre plutôt que de risquer de construire quelque chose de grand.
Derrière ces manifestations se cache un mécanisme biochimique simple mais redoutable. Le simple fait d’envisager l’action, de se confronter à ces peurs, génère du stress, et donc la libération de cortisol. Notre corps déteste cette sensation. Comme l’explique Roger :
‘On est totalement aversif au cortisol et qu’est-ce qui se passe ? Bah on va se dire, le fait de ne pas le faire provoque plus de plaisir que de le faire’.
C’est un piège terrible : notre cerveau associe l’inaction et la procrastination à un soulagement immédiat, à une forme de plaisir. Nous choisissons le confort à court terme de ne rien faire plutôt que l’inconfort à court terme de l’action, qui seul peut nous apporter une satisfaction durable. Nous donnons plus de place à la peur qu’à la potentialité de ce qui pourrait se passer si nous osions.
Le gardien préhistorique : comment notre cerveau sabote notre ambition
Pour comprendre pourquoi ces peurs ont tant de pouvoir, il faut remonter à la fonction première de notre cerveau. Comme je l’évoque souvent, notre cerveau est une machine de survie avant d’être une machine à succès. Son job numéro un depuis des millénaires est de nous garder en vie. Roger le confirme avec une simplicité désarmante : ‘Il y a trois fonctions du cerveau, c’est la survie, la nourriture, manger et se reproduire’. Pour accomplir cette mission, le cerveau adore ce qui est connu, prévisible et balisé. Tout chemin familier est perçu comme ‘safe’.
Dès que nous envisageons de sortir de ce chemin, de lancer une nouvelle offre, de changer de stratégie, notre cerveau tire la sonnette d’alarme. Pour lui, l’incertitude est synonyme de danger mortel. Il ne fait pas la différence entre le risque de se faire critiquer sur les réseaux sociaux et le risque de tomber d’une falaise. La réaction physiologique est la même. C’est un système archaïque qui sur-réagit massivement. Roger l’illustre avec humour en s’adressant à moi :
‘Lui dans sa représentation, c’est : Estelle, tu vas die à la fin. C’est genre, tu vas mourir’.
Cette peur de ‘mourir’ symboliquement (mourir de honte, voir son projet mourir) déclenche les mêmes mécanismes de défense qu’une menace physique. Le problème, c’est que nous prenons cette réaction pour argent comptant. Nous croyons notre cerveau lorsqu’il nous dit que le danger est immense et la catastrophe imminente, alors qu’à 99%, les conséquences réelles sont infiniment moins graves que ce que nous imaginons. Notre erreur est de donner raison à la perception de notre cerveau reptilien plutôt qu’à la possibilité de notre cortex préfrontal.
La méthode simple pour déconstruire la peur et enfin passer à l’action
Comprendre les racines de nos blocages est une étape essentielle, mais elle ne suffit pas. La question qui brûle les lèvres est : concrètement, comment on fait ? Comment passe-t-on de la paralysie à l’action quand la peur nous tenaille ? Roger Ormières propose une méthode en deux temps, d’une simplicité déconcertante mais d’une efficacité redoutable. C’est un exercice que, selon lui, ‘personne ne fait’, et qui pourtant peut tout débloquer.
La première étape consiste à définir précisément de quoi on a peur. Pas de manière vague, mais en listant de façon exhaustive et honnête les pires choses qui pourraient arriver si on passait à l’action. Prenez une feuille et un stylo. Vous avez peur de lancer votre nouvelle offre ? Parfait. Qu’est-ce qui peut arriver de pire ? Listez tout, sans filtre. Par exemple : ‘Personne n’achète’, ‘Je reçois des commentaires négatifs’, ‘Mon concurrent se moque de moi publiquement’, ‘Je perds l’argent investi en publicité’, ‘Ma famille pense que je suis un imposteur’. L’objectif est de sortir ces monstres de votre tête et de les regarder en face, sous la lumière crue de la réalité. Le simple fait de les nommer leur fait déjà perdre une partie de leur pouvoir. Vous quittez le domaine de l’angoisse diffuse pour entrer dans celui des problèmes concrets.
La deuxième étape est le véritable changement de paradigme. Pour chaque scénario catastrophe que vous avez listé, vous allez maintenant lister en face les ressources dont vous disposez pour y faire face. C’est là que tout bascule, car comme le souligne Roger :
‘On pense à notre peur, on ne pense pas aux ressources qu’on a à disposition qui nous permettent de pouvoir réussir à faire que cette peur en fait […] je suis peut-être complètement con en fait’.
Reprenons notre exemple. Face à ‘Personne n’achète’, vos ressources pourraient être : ‘J’ai une liste email que je peux relancer’, ‘Je peux analyser les données pour comprendre pourquoi’, ‘Je peux demander du feedback’, ‘Je peux transformer l’offre en bonus pour un autre produit’. Face à ‘Je reçois des commentaires négatifs’, vos ressources sont : ‘Je peux y répondre de manière constructive’, ‘Je peux les ignorer’, ‘Je sais que mon travail a de la valeur pour d’autres’, ‘Je peux apprendre de ces critiques’. En faisant cet exercice, vous réalisez deux choses fondamentales. Premièrement, même si le pire arrivait, vous avez les moyens de survivre et de rebondir. La peur de ‘mourir’ s’évapore. Deuxièmement, et c’est le plus fascinant, ce processus de recherche de ressources génère souvent de nouvelles idées et un véritable plan d’action. La peur, qui était un mur infranchissable, se transforme en une série d’étapes gérables. Vous ne subissez plus, vous agissez.
Conclusion : Votre prochaine action est à un lacet de votre futur
Nous voici au terme de ce voyage au cœur de l’action. Nous avons commencé par reconnaître ce sentiment de blocage, cette voix du perfectionnisme qui nous freine. Nous avons compris, grâce à Roger Ormières, que l’inaction n’est pas une pause, mais un recul volontaire face à un monde en mouvement. Nous avons disséqué les mécanismes de la peur, cette alarme disproportionnée de notre cerveau de survivant qui nous fait croire à une catastrophe imminente pour des enjeux bien souvent symboliques.
Surtout, nous avons découvert qu’il existe un chemin pour sortir de cette paralysie. Un chemin simple qui ne demande pas d’être un super-héros sans peur, mais simplement d’être lucide et méthodique. En listant nos pires craintes et en y opposant la liste de nos ressources, nous changeons radicalement la donne. Nous passons d’une posture de victime de nos angoisses à une posture d’acteur de nos solutions. La peur ne disparaît pas, mais elle n’est plus aux commandes. Elle devient une information, un signal à traiter, et non plus une sentence.
Rappelez-vous l’analogie du lacet. Apprendre ce simple nœud peut, de fil en aiguille, vous mener à devenir architecte. Chaque action, même la plus petite, est une porte ouverte sur un champ des possibles que vous ne soupçonnez même pas. Alors, la question n’est plus ‘quand sera le bon moment ?’, mais ‘quel est le premier lacet que je peux apprendre à nouer aujourd’hui ?’. Quelle est cette action, imparfaite mais réelle, que vous pouvez poser dans l’heure qui vient ? Ne la sous-estimez pas. C’est peut-être le battement d’ailes de papillon qui déclenchera la transformation que vous attendez. Le passage à l’action n’est pas l’aboutissement, c’est le commencement. Alors, commencez.
FAQ : Vos questions sur le passage à l’action
1. Pourquoi est-il si difficile de passer à l’action même quand on sait que c’est important ?
La difficulté provient principalement d’un conflit interne. D’un côté, notre raison sait que l’action est bénéfique. De l’autre, notre cerveau reptilien, programmé pour la survie, perçoit tout changement et toute incertitude comme une menace potentielle. Cette perception déclenche une réaction de stress (production de cortisol) qui est physiologiquement désagréable. Pour échapper à cet inconfort, notre cerveau nous pousse vers la procrastination, qui offre un soulagement immédiat. Nous sommes donc biologiquement câblés pour préférer le confort de l’inaction à court terme, même si cela sabote nos objectifs à long terme.
‘Le fait de ne pas le faire provoque plus de plaisir que de le faire. Donc on se dit mais en fait bah si je fais rien, je me sens mieux en ne le faisant pas qu’en le faisant.’
2. Quel est le véritable rôle d’un coach pour entrepreneur ?
Contrairement à un consultant qui apporte des solutions externes, le véritable rôle d’un coach est de créer un contexte qui permet à l’entrepreneur de trouver ses propres réponses. Le coach utilise des outils comme le questionnement profond, l’écoute active et la remise en cause des croyances pour aider son client à clarifier sa pensée et à voir les situations sous un nouvel angle. Il agit comme un accélérateur pour réduire le temps de recherche interne et faciliter un passage à l’action plus rapide et plus aligné. L’objectif final est l’autonomie et la découverte de solutions uniques et puissantes, propres à l’individu.
‘Moi je crée des contextes les plus appropriés avec les entrepreneurs pour que eux-mêmes trouvent leur réponse et j’essaie de réduire au maximum le temps de recherche qu’il y a dans leur tête et dans nos échanges pour qu’ils passent rapidement à l’action.’
3. En quoi l’inaction peut-elle être plus risquée que l’action ?
L’inaction semble sûre car elle évite le risque immédiat de l’échec ou du jugement. Cependant, son risque est plus insidieux et bien plus grand à long terme. Dans un monde en constante évolution, l’inaction équivaut à un recul. Elle crée un fossé grandissant entre vos compétences et les attentes du marché, et vous fait manquer des opportunités qui ne se représenteront pas. L’action, même si elle mène à un ‘échec’, génère de l’apprentissage, des données et de l’expérience, qui sont des actifs précieux. L’inaction ne génère rien d’autre que du regret et un coût d’opportunité croissant.
‘Ne pas passer à l’action est peut-être presque plus préjudiciable que de passer à l’action.’
4. Comment le perfectionnisme nous empêche-t-il d’avancer ?
Le perfectionnisme est souvent une façade respectable pour la peur de l’échec et du jugement. Il nous maintient dans une boucle infinie de préparation et de peaufinage, car ‘parfait’ est un standard inatteignable. En attendant que tout soit parfait, nous nous interdisons de nous confronter à la réalité du marché, de recevoir du feedback et d’itérer. C’est une stratégie d’évitement qui nous donne l’illusion de progresser tout en nous maintenant fermement dans notre zone de confort. Le véritable progrès ne vient pas de la perfection initiale, mais de l’amélioration continue rendue possible par l’action initiale, même imparfaite.
‘Mon péché mignon à moi c’est le perfectionnisme. Je suis plutôt du genre bonne élève, j’ai l’impression qu’il faut que tout soit parfait pour me lancer. […] Et cette petite voix, ben elle est très néfaste.’
5. Quelle est la première étape concrète pour surmonter la peur de se lancer ?
La première étape concrète est de rendre la peur tangible au lieu de la laisser comme une angoisse abstraite et envahissante. Il faut s’asseoir et lister de la manière la plus précise possible les pires choses qui pourraient arriver si vous vous lanciez. Ne vous contentez pas de ‘j’ai peur d’échouer’, mais écrivez ‘j’ai peur que personne ne s’inscrive à ma newsletter’ ou ‘j’ai peur que mon ancien patron voie mon post et pense que c’est ridicule’. Cet exercice de clarification est la fondation indispensable avant de pouvoir identifier les ressources pour contrer chaque peur spécifique.
‘Faut déjà savoir qu’est-ce que tu définir, qu’est-ce que tu mets derrière la peur. Chose très simple que personne ne fait. Genre en fait, j’ai peur de quoi ? […] OK, quelles sont les choses qui peuvent arriver de pire en le faisant ? Et tu listes.’
6. Mon cerveau me dit que c’est dangereux de changer, dois-je l’écouter ?
Il faut écouter le signal, mais ne pas croire l’interprétation. La peur que votre cerveau génère est une réaction physiologique saine et normale face à l’inconnu. C’est un héritage de notre passé où l’incertitude était souvent une question de vie ou de mort. Aujourd’hui, dans le contexte entrepreneurial, la menace n’est plus physique mais symbolique. Votre cerveau sur-réagit massivement. Il faut donc reconnaître la sensation de peur, la remercier de vouloir vous protéger, puis utiliser votre raison pour évaluer le risque réel, qui est presque toujours infiniment plus faible que ce que votre cerveau primitif vous hurle.
‘La conséquence derrière, elle est jamais quasiment à 99 %, elle est jamais aussi grave qu’on aurait pu l’imaginer et c’est parce qu’on lui donne trop d’importance et qu’on ne remet pas en cause ses perceptions et ses représentations qu’on ne passe pas à l’action.’

![[Best Episode] L'importance du passage à l'action avec Roger Ormières - Episode 146 2 Logo de l'épisode [Best Episode] L'importance du passage à l'action avec Roger Ormières - Episode 146 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-l-importance-du-passage-a-l-action-avec-roger-ormieres-episode-146-1.jpeg)
![[Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis 4 Logo de l'épisode [Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-comment-fixer-ses-tarifs-avec-insaff-el-hassini-episode-228-on-parle-de-prix-remun-1024x1024.jpeg)

