Logo de l'épisode [Best Episode] Les 5 compétences marketing à maîtriser impérativement - Episode 154 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

[Best Episode] Les 5 compétences marketing à maîtriser impérativement – Episode 154

Épisode diffusé le 5 août 2024 par Estelle Ballot

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Le marketing, plus simple qu’il n’y paraît, mais plus exigeant qu’on ne le pense

En marketing, on se perd souvent dans un jargon complexe, des stratégies alambiquées et une course effrénée à la dernière nouveauté technique. Pourtant, si vous m’écoutez régulièrement, vous savez que je défends une vision bien différente. Je suis profondément convaincue que le succès ne réside pas dans la complexité, mais dans la maîtrise de quelques fondamentaux. Comme je le dis souvent, ‘le marketing, bah ça ce n’est pas technique, ça n’est pas compliqué mais ça ne veut pas pour autant dire que c’est simple’. Cette phrase résume parfaitement ma pensée. La simplicité n’est pas synonyme de facilité. Elle exige du bon sens, de la rigueur et, surtout, de la persévérance.

Cette quête de résultats nous pousse parfois à nous éparpiller. On essaie tout : on passe des heures sur LinkedIn, on se lance sur TikTok, on peaufine nos images pour Instagram. On suit les conseils, on collecte des ‘likes’, on voit nos statistiques de ‘vues’ grimper. On a l’impression d’être sur la bonne voie, d’être un bon élève du marketing digital. Et pourtant, à la fin du mois, le constat est souvent amer : le chiffre d’affaires ne décolle pas, les clients ne se bousculent pas au portillon. Cette frustration, je la connais intimement. J’ai moi-même passé des années à appliquer des recettes toutes faites qui ne m’ont rapporté, au final, que de la fatigue et une popularité de façade.

Le véritable tournant se produit lorsque l’on cesse de courir après les tactiques éphémères pour se concentrer sur la construction de compétences durables. Ce sont ces compétences qui forment le socle d’une activité pérenne et rentable. Elles demandent du travail, un investissement en temps et en énergie, et une bonne dose de patience. Il faut accepter de refaire les choses jusqu’à ce qu’elles soient justes, et parfois, de laisser le temps faire son œuvre. Si vous êtes prête à vous engager dans cette voie, alors je vous invite à découvrir avec moi les cinq compétences marketing qui, une fois maîtrisées, peuvent changer radicalement et durablement vos résultats. Ce ne sont pas les plus faciles à acquérir, mais ce sont, sans l’ombre d’un doute, les plus essentielles pour développer votre activité.

Compétence n°1 : Savoir construire une base d’emails, votre actif le plus précieux

La première compétence, et sans doute la plus fondamentale de toutes, est la capacité à construire votre propre base d’emails. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Il s’agit simplement de mettre en place un système pour recueillir, avec leur consentement, les adresses email des personnes qui s’intéressent à votre univers : votre audience, vos prospects, vos futurs clients. Cela peut sembler basique, presque archaïque à l’heure des réseaux sociaux tout-puissants, et pourtant, c’est le pilier central de toute stratégie marketing résiliente et rentable. C’est l’assurance de pouvoir bâtir une relation directe, pérenne et contrôlée avec les personnes qui comptent le plus pour votre activité.

Pourquoi votre base d’emails est un trésor (et les réseaux sociaux une location)

On me pose souvent la question : ‘Mais Estelle, j’ai déjà des milliers d’abonnés sur Instagram, pourquoi devrais-je m’embêter avec des emails ?’ C’est une excellente question qui révèle une confusion fréquente. Les réseaux sociaux sont des outils de visibilité extraordinaires, des portes d’entrée pour vous faire connaître auprès d’une audience nouvelle. Mais ils ne vous appartiennent pas. Votre compte, vos abonnés, votre contenu… tout cela est hébergé sur une plateforme qui a ses propres règles. Vous êtes locataire d’un espace qui peut changer ses conditions, voire vous expulser, du jour au lendemain. Ma mentor, Amy Porterfield, a une phrase qui résume tout : ‘on ne construit pas son business sur une location, il faut être propriétaire de ses fondations’.

Être en location sur les réseaux sociaux a deux inconvénients majeurs : le coût et le manque de liberté. C’est loin d’être gratuit, car si vous voulez toucher l’ensemble de votre audience, il faut payer. L’algorithme décide qui voit vos publications, et sa portée organique est de plus en plus faible. La liberté, quant à elle, est une illusion. Vos contenus sont soumis à des règles que vous ne maîtrisez pas et qui peuvent changer sans préavis. Un jour, votre compte peut être suspendu ou banni, sans recours possible. Vous perdez alors instantanément tout contact avec cette audience que vous avez mis des années à construire. Votre base d’emails, à l’inverse, est votre propriété. Personne ne peut vous l’enlever. Vous décidez quand, comment, et à quelle fréquence vous communiquez. C’est un canal de communication direct, intime et libre.

Les responsabilités légales et éthiques : le RGPD est votre allié

Cette liberté s’accompagne de responsabilités, et c’est une très bonne chose. En Europe, la loi RGPD encadre la collecte et l’utilisation des données personnelles, dont les adresses email. Loin d’être une contrainte, cette loi est un guide pour bâtir une relation de confiance avec votre audience. Elle repose sur deux principes essentiels. Le premier est le consentement éclairé : les personnes doivent vous donner leur email en toute conscience, en sachant précisément pourquoi elles le font et quel type de communications elles recevront. Fini les cases pré-cochées et les inscriptions forcées. C’est une question de respect. Le second principe est la sécurité. Vous êtes responsable de la protection de ces données contre le piratage. C’est pourquoi il est impératif d’utiliser un logiciel spécialisé, un gestionnaire de base email (comme Mailchimp, ConvertKit, ou d’autres). Ces outils sont conçus pour sécuriser les données et vous permettre d’envoyer des emails en masse, ce que votre messagerie classique comme Gmail ne peut pas faire sans risquer d’être classé comme spam.

En respectant ces règles, vous ne faites pas que vous conformer à la loi ; vous montrez à votre audience que vous la respectez. Vous construisez une liste de contacts réellement engagés, qui ont hâte de vous lire, plutôt qu’une liste massive de personnes qui ne savent même pas qui vous êtes. La qualité prime toujours sur la quantité.

Compétence n°2 : Le copywriting, l’art de vendre avec les mots

Une fois que vous avez mis en place le système pour communiquer avec votre audience via email, une nouvelle question se pose : que vais-je leur dire ? Et surtout, comment le dire ? C’est ici qu’intervient la deuxième compétence essentielle : le copywriting. Le mot peut faire peur, mais sa définition est simple. Pour le dire clairement, ‘c’est le fait de savoir bien écrire tout simplement. Alors bien sûr, on parle de marketing, donc c’est le fait de savoir écrire a priori pour vendre’. Mais c’est bien plus que ça. C’est l’art d’utiliser les mots pour créer une connexion, susciter une émotion, clarifier une idée complexe et, in fine, inciter une personne à passer à l’action. Cette action peut être de cliquer sur un lien, de télécharger un guide, de répondre à un sondage ou, bien sûr, d’acheter un produit ou un service.

Le vendeur silencieux qui travaille pour vous 24h/24

Imaginez que vous entrez dans une boutique. Un vendeur vous accueille, vous écoute, répond à vos questions, vous conseille et vous guide vers le produit qui répond parfaitement à votre besoin. Dans le monde digital, ce vendeur, c’est votre texte. Que ce soit sur votre site web, dans vos emails, sur vos pages de vente ou même dans vos publications sur les réseaux sociaux, vos mots doivent jouer ce rôle. Ils doivent accueillir, informer, rassurer et convaincre. L’écrit est omniprésent et c’est votre principal outil de persuasion. Ignorer le copywriting, c’est comme ouvrir une boutique et refuser de parler aux clients qui y entrent. Vous pouvez avoir le meilleur produit du monde, si vous ne savez pas en parler, personne ne l’achètera.

Cette compétence est donc non-négociable. Vous l’utiliserez absolument partout, tout le temps. Bien sûr, vous pourrez un jour déléguer cette tâche à un copywriter professionnel. Mais je vous conseille vivement de commencer par l’apprendre et la pratiquer vous-même. Comprendre les mécanismes de la persuasion par l’écrit vous permettra non seulement d’être plus autonome au début, mais aussi de devenir un bien meilleur client lorsque vous ferez appel à un expert. Vous saurez exactement quoi demander et comment évaluer la qualité de son travail. Maîtriser les bases du copywriting, c’est prendre le contrôle de votre message et de votre capacité à vendre.

Par où commencer pour mieux écrire ?

Devenir un bon copywriter ne signifie pas devenir un grand écrivain ou un poète. Il s’agit avant tout de clarté et d’empathie. Le but n’est pas d’impressionner avec un vocabulaire soutenu, mais de se faire comprendre et de toucher la personne qui vous lit. Un bon point de départ est de commencer à analyser les textes qui vous entourent. Quels sont les emails que vous ouvrez toujours ? Pourquoi ? Quels sont les titres qui attirent votre attention ? Quelles pages de vente vous ont donné envie d’acheter ? Déconstruisez ces textes pour en comprendre la structure. Vous remarquerez souvent des schémas récurrents (problème, agitation, solution ; attention, intérêt, désir, action). Entraînez-vous à écrire régulièrement, même si ce n’est que pour vos propres publications. Demandez des retours. L’écriture est un muscle, et plus vous l’exercerez, plus il deviendra fort et efficace.

Compétence n°3 : La psychologie sociale et l’empathie, le cœur de votre marketing

Savoir bien écrire, c’est bien. Savoir quoi écrire, c’est encore mieux. Et pour savoir quoi écrire, il ne suffit pas de maîtriser des techniques de persuasion. Il faut, avant toute chose, comprendre profondément la personne à qui l’on s’adresse. C’est là qu’intervient la troisième compétence, un duo indissociable : la psychologie sociale et l’empathie. Ce sont elles qui donnent de l’âme et de l’efficacité à votre copywriting et à l’ensemble de votre marketing. Elles vous permettent de passer d’un message générique qui parle à tout le monde et à personne, à une conversation intime qui résonne avec les besoins, les peurs et les désirs de votre client idéal.

Comprendre l’humain avant de comprendre le client

La psychologie sociale, c’est l’étude de la manière dont les pensées, les sentiments et les comportements des individus sont influencés par les autres. En marketing, cela se traduit par la compréhension des grands principes qui guident les décisions humaines : le besoin de preuve sociale (on est rassuré de voir que d’autres ont fait le même choix), le principe de rareté (ce qui est rare est précieux), le biais d’autorité (on fait confiance aux experts), etc. Comprendre ces mécanismes permet de construire une communication plus pertinente. Mais l’outil le plus puissant reste l’empathie. Comme je l’explique dans le podcast, l’empathie, c’est ‘être capable de se mettre dans les chaussures de quelqu’un d’autre, faire preuve d’écoute et de compréhension pour pouvoir tout simplement choisir les mots qui vont faire mouche’. C’est cette capacité à ressentir ce que votre audience ressent qui fera toute la différence.

Pour développer cette empathie, il n’y a pas de secret : il faut écouter. Passez du temps là où vos clients potentiels se trouvent (forums, groupes Facebook), lisez les commentaires sur les blogs de votre thématique, analysez les avis clients de vos concurrents. Mieux encore, parlez directement à votre audience. Organisez des petits entretiens, envoyez des sondages, posez des questions ouvertes dans vos emails. Votre objectif est de comprendre leurs ‘douleurs’. Pas seulement les problèmes de surface, mais les frustrations profondes, les émotions cachées, les aspirations secrètes. C’est en comprenant cela que vous pourrez leur proposer une solution qu’ils reconnaîtront comme étant faite pour eux.

La ‘douleur’ de l’achat : aider vos clients à décider sereinement

Un aspect souvent sous-estimé est que l’acte d’achat lui-même est une forme de douleur psychologique. On imagine que dépenser de l’argent est toujours un plaisir, mais la réalité est plus complexe. ‘Faire un choix pour votre cerveau, c’est quelque chose qui le met en porte à faux, c’est quelque chose qu’il n’aime pas […] parce qu’il a peur de se tromper, il a peur de faire le mauvais choix’. Chaque décision d’achat est une micro-source de stress. Est-ce le bon produit ? Est-ce que je ne vais pas le regretter ? Est-ce que ça vaut vraiment ce prix ? Votre rôle, grâce à l’empathie, est de désamorcer cette anxiété. Vous pouvez le faire en étant transparent, en offrant des garanties solides, en présentant des témoignages rassurants, ou en expliquant clairement la valeur de votre offre. En montrant que vous comprenez leurs hésitations et en y répondant de manière proactive, vous ne vous contentez pas de vendre un produit ; vous offrez à votre client la sérénité de savoir qu’il prend la bonne décision. Et ça, c’est inestimable.

Compétence n°4 : L’organisation et l’automotivation, le moteur silencieux de l’entrepreneur

Construire une base email, écrire des textes percutants, comprendre la psychologie de ses clients… tout cela demande du travail, beaucoup de travail. Comment fait-on pour gérer toutes ces tâches, surtout quand on est indépendant ou à la tête d’une petite structure ? La réponse se trouve dans la quatrième compétence essentielle : un duo puissant composé de l’organisation et de l’automotivation. Il ne s’agit pas simplement de ‘travailler dur’, mais de ‘travailler intelligemment’. C’est une compétence à part entière, qui consiste à créer un système qui vous permet d’être efficace, constant et de garder le cap sur le long terme, même lorsque l’enthousiasme des débuts s’estompe.

Trouver votre propre rythme de croisière

Quand on est salarié dans une grande entreprise, le cadre est souvent imposé : horaires, réunions, délais fixés par la hiérarchie. Cette structure, bien que parfois contraignante, nous porte. Quand on est à son compte, tout repose sur nos épaules. C’est une liberté immense, mais aussi un piège potentiel. Sans cadre, il est facile de procrastiner, de s’éparpiller ou, à l’inverse, de travailler jusqu’à l’épuisement. La clé est de devenir son propre manager, avec bienveillance. Cela passe par une profonde connaissance de soi. Je suis convaincue que ‘l’immense majorité des gens ne savent pas à quel moment ils sont plus efficaces ou moins efficaces, à quel moment ils sont plus motivés ou moins motivés’. Prenez le temps de vous observer. Êtes-vous plus créatif le matin ou le soir ? Quelles sont les tâches qui vous drainent votre énergie et celles qui vous en donnent ? En comprenant votre propre ‘système de fonctionnement’, vous pouvez organiser vos journées de manière beaucoup plus intelligente, en plaçant les tâches exigeantes sur vos pics d’énergie et les tâches plus légères dans les moments de creux.

Bâtir un système d’organisation qui vous soutient

Il n’existe pas de méthode d’organisation miracle qui fonctionnerait pour tout le monde. L’important est de trouver celle qui vous convient. Que vous soyez adepte du ‘bullet journal’, des listes de tâches sur un carnet, ou des outils numériques complexes comme Notion ou Asana, l’objectif est le même : sortir les tâches de votre tête pour les poser quelque part de manière structurée. Cela libère votre esprit et vous permet de vous concentrer sur une seule chose à la fois. Un bon système d’organisation doit vous aider à prioriser. Tout ne peut pas être urgent et important. Apprenez à identifier les 20% de tâches qui généreront 80% de vos résultats et assurez-vous de leur dédier votre meilleure énergie. L’organisation, ce n’est pas devenir un robot ; c’est créer un cadre qui vous donne la liberté et la clarté d’esprit pour faire votre meilleur travail et atteindre vos objectifs plus sereinement.

Compétence n°5 : La résilience, l’art de transformer les échecs en carburant

Nous arrivons à la cinquième et dernière compétence, peut-être la plus difficile à cultiver, mais aussi la plus déterminante pour la réussite sur le long terme : la résilience. Qu’est-ce que c’est ? C’est tout simplement ‘le fait de savoir se relever quand on tombe’. Et des chutes, dans le parcours d’un entrepreneur, il y en a. Il y en aura toujours. Pourquoi ? Parce que le marketing et le business ne sont pas des sciences exactes. Vous aurez beau appliquer la meilleure stratégie du monde, y mettre tout votre cœur et toute votre énergie, il y aura des fois où ça ne marchera pas. Un lancement de produit qui fait un flop, une campagne publicitaire qui ne convertit pas, un partenariat qui tombe à l’eau… L’échec fait partie intégrante du processus.

L’échec n’est pas une fin, c’est une information

La véritable différence entre un entrepreneur qui abandonne et celui qui réussit ne réside pas dans le nombre d’échecs rencontrés, mais dans la manière de les interpréter et le temps mis pour s’en remettre. Le réflexe naturel face à l’échec est de se blâmer : ‘je suis nul(le)’, ‘je n’y arriverai jamais’. Cette posture nous paralyse et nous empêche d’avancer. La résilience, c’est la capacité à changer de perspective. C’est de regarder l’échec non pas comme une preuve de notre incompétence, mais comme une donnée, une information précieuse. Un échec n’est rien d’autre qu’un retour du marché qui vous dit : ‘cette approche-là ne fonctionne pas, essaie autre chose’. C’est une occasion unique d’apprendre et de s’améliorer.

La prochaine fois que vous ferez face à un revers, au lieu de vous morfondre, forcez-vous à vous poser les bonnes questions. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné exactement ? Qu’est-ce que j’ai appris de cette expérience ? Quelle est la leçon que je peux en tirer pour la prochaine fois ? Comment puis-je ajuster ma stratégie en fonction de cette nouvelle information ? Cette approche transforme l’échec d’un obstacle insurmontable en un tremplin. Comme je le dis dans l’épisode, il faut ‘utiliser cet échec pour vous dire ‘Non, cet échec, certes, c’est un échec, mais il m’apprend des choses. Il me montre là où ça n’a pas fonctionné […] Finalement, il me montre le bon chemin. » C’est cette force mentale qui vous permettra de persévérer là où d’autres jettent l’éponge.

Conclusion : Devenez l’architecte de votre succès

Nous avons exploré ensemble cinq compétences fondamentales : construire sa base email, maîtriser le copywriting, cultiver l’empathie, s’organiser avec intelligence et développer sa résilience. Vous l’aurez compris, ces compétences ne sont pas des éléments isolés. Elles forment un système interdépendant et puissant. Votre base email est le canal, le copywriting est le message, l’empathie est l’âme de ce message, l’organisation est le moteur qui fait tout tourner, et la résilience est le carburant qui vous permet de continuer à avancer, même dans l’adversité.

Le plus important à retenir est qu’aucune de ces compétences n’est un don inné. Ce sont des muscles qui se travaillent et se renforcent avec de la pratique, de la patience et de la persévérance. Nul besoin de viser la perfection dès le premier jour. L’objectif est de s’améliorer continuellement, pas à pas. Ne vous laissez pas submerger par l’ampleur de la tâche. Choisissez une seule de ces compétences, celle qui vous semble la plus prioritaire pour votre activité aujourd’hui, et engagez-vous à y consacrer un peu de temps chaque semaine. C’est en posant une brique après l’autre que l’on finit par construire une forteresse. En investissant dans ces fondamentaux, vous ne faites pas que développer des techniques marketing ; vous devenez un entrepreneur plus solide, plus confiant et plus à même de bâtir une activité pérenne et à votre image.

Foire aux questions (FAQ)

Pourquoi est-il si crucial de construire sa propre base email plutôt que de se concentrer uniquement sur les réseaux sociaux ?

Il est crucial de construire sa base email car elle constitue un actif qui vous appartient entièrement, contrairement à votre audience sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont des plateformes ‘louées’ : leurs règles peuvent changer, votre compte peut être supprimé et la visibilité de vos publications dépend d’un algorithme que vous ne contrôlez pas. Votre liste email, en revanche, vous offre une ligne de communication directe, stable et pérenne avec votre audience. C’est une fondation solide sur laquelle vous pouvez bâtir une relation de confiance et développer votre activité en toute liberté, sans dépendre des caprices d’une plateforme tierce.

‘On ne construit pas son business sur une location, il faut être propriétaire de ses fondations. Lorsque l’on construit une base email, on est propriétaire de tout ce qui se passe dans cette base email. Lorsque l’on est sur les réseaux sociaux, on est en location, on est chez quelqu’un d’autre et il peut nous virer quand il veut.’

Je ne suis pas un bon écrivain, comment puis-je commencer à apprendre le copywriting ?

Le copywriting n’est pas tant une question de talent littéraire que de clarté et de capacité à se connecter avec le lecteur. Pour commencer, la meilleure approche est de devenir un observateur attentif. Analysez les emails, les publicités et les pages de vente qui réussissent à capter votre attention et à vous donner envie d’agir. Essayez de comprendre leur structure et les mots utilisés. Ensuite, pratiquez régulièrement. Écrivez pour vos propres besoins, même si c’est imparfait au début. L’objectif n’est pas d’écrire de la grande littérature, mais de communiquer efficacement un message qui résonne avec les besoins de votre audience pour l’inciter à passer à l’action.

‘Le copywriting […] c’est surtout le fait de savoir bien écrire pour que et bien les gens aient envie, tout simplement de nous lire et puis qu’ils passent à l’action suite à ce qu’on a pu écrire.’

Comment puis-je concrètement développer mon empathie pour mieux comprendre mes clients ?

Développer son empathie demande une posture d’écoute active. Concrètement, cela signifie passer moins de temps à parler de vous et plus de temps à écouter vos clients. Lisez les commentaires sur les blogs, les forums et les groupes liés à votre secteur. Menez des enquêtes auprès de votre audience existante en posant des questions ouvertes sur leurs défis et leurs aspirations. Si possible, organisez de courts entretiens individuels. L’objectif est de comprendre non seulement leurs problèmes, mais aussi les émotions qui y sont associées et les mots qu’ils utilisent pour les décrire. C’est en vous immergeant dans leur monde que vous pourrez véritablement vous mettre à leur place.

‘Être capable de se mettre dans les chaussures de quelqu’un d’autre, faire preuve d’écoute et de compréhension pour pouvoir tout simplement choisir les mots qui vont faire mouche, les mots qui vont faire réagir la personne, les mots qui vont lui donner envie de passer à l’action.’

Quels sont les premiers signes d’un manque d’organisation qui pénalise mon activité ?

Un manque d’organisation se manifeste souvent par une sensation de courir constamment sans jamais vraiment avancer. Les signes les plus courants sont la procrastination sur les tâches importantes, le sentiment d’être débordé par une multitude de petites urgences, la difficulté à prioriser et le fait de terminer ses journées avec l’impression d’avoir été très occupé mais peu productif. Un autre signe est l’incapacité à se souvenir de ce qui doit être fait sans une liste. Si vous vous sentez constamment en réaction plutôt qu’en action, il est probablement temps de mettre en place un système d’organisation qui vous convient.

‘C’est une compétence en soi que de savoir s’organiser, c’est une compétence en soi que de comprendre son propre système de fonctionnement, comprendre quand est-ce qu’on va avoir envie de travailler, quand est-ce qu’on n’aura pas envie, quand est-ce qu’on aura de l’énergie, quand est-ce qu’on aura moins d’énergie.’

Comment faire la différence entre un échec constructif et un signe qu’il faut abandonner une idée ?

Un échec constructif est une expérience qui, bien que décevante, vous apporte des informations précieuses. Si une campagne ne fonctionne pas mais que vous comprenez pourquoi (le message n’était pas le bon, la cible était mal définie…), c’est un échec constructif qui vous permet d’ajuster votre tir. Un signe qu’il faut peut-être abandonner une idée survient lorsque les échecs se répètent malgré plusieurs ajustements et que les données de marché (ou le manque d’intérêt de votre audience) indiquent qu’il n’y a tout simplement pas de besoin pour votre offre. La clé est de séparer l’échec de l’exécution (qui peut être améliorée) de l’échec du concept (qui est fondamental).

‘La différence entre un bon entrepreneur et un moins bon entrepreneur, c’est le temps que va mettre cet entrepreneur à se relever d’un échec. Si vous êtes capable d’utiliser vos échecs non pas pour vous taper dessus […] mais utiliser cet échec pour vous dire ‘Non, cet échec […] m’apprend des choses. »

Le RGPD semble compliqué. Quelles sont les deux règles d’or à respecter pour ne pas faire d’erreur avec sa base email ?

Le RGPD peut paraître intimidant, mais il repose sur deux piliers de bon sens. La première règle d’or est le consentement clair et explicite : la personne doit savoir exactement pourquoi elle vous donne son email et doit faire une action positive pour s’inscrire (cocher une case, par exemple). Ne jamais ajouter quelqu’un à votre liste sans son accord direct. La deuxième règle d’or est la sécurité et la transparence : utilisez un logiciel d’emailing professionnel pour protéger les données de vos abonnés et assurez-vous que chaque email contient un lien de désinscription facile d’accès. En respectant ces deux principes, vous bâtissez une relation de confiance et êtes en conformité avec l’essentiel de la loi.

‘La première de ces choses, c’est qu’elle dit que les personnes qui vous confient leur adresse email doivent le faire en pleine conscience […]. La deuxième chose que vous devez faire lorsque vous avez des adresses emails, c’est leur assurer une pleine sécurité.’

Est-ce que ces compétences marketing sont aussi valables pour une petite entreprise ou un freelance que pour une grande structure ?

Absolument, et elles sont même sans doute encore plus critiques pour les indépendants et les petites entreprises. Dans une grande structure, les rôles sont spécialisés : il y a des copywriters, des data analysts, des chefs de projet… Quand on est à son compte, on doit souvent porter toutes ces casquettes à la fois. Maîtriser ces cinq compétences fondamentales (base email, copywriting, empathie, organisation, résilience) permet à un entrepreneur solo ou à une petite équipe de construire des fondations solides et d’être beaucoup plus autonome, agile et efficace dans son développement, sans avoir besoin d’un budget marketing colossal.

‘Et ça c’est tout particulièrement vrai pour les indépendants, pour les petites entreprises. […] la responsabilité est vraiment sur les épaules de chaque personne de faire et bien le travail qu’il ou elle a à faire. Et ça, ça nécessite d’avoir de l’automotivation.’


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