Ce livre qui a percuté mes certitudes d’entrepreneure
Vous connaissez cette sensation ? Celle d’être submergé par une liste de tâches qui s’allonge à l’infini, de courir toute la journée pour finalement avoir l’impression de n’avoir rien accompli d’important ? En tant qu’entrepreneurs, nous vivons avec cette pression constante. La pression d’être partout, de tout faire, de répondre présent sur tous les fronts. Et si la solution n’était pas de faire plus, mais de faire moins ? Et si une seule action pouvait rendre tout le reste plus simple, voire inutile ? C’est la promesse audacieuse d’un livre que j’ai découvert il y a quelque temps. Comme je le racontais dans mon podcast, je ne l’ai pas lu, mais écouté. ‘C’était un livre audio. Pour moi, ça marche de temps en temps les livres audio, notamment quand je pars en vacances que j’ai des longs trajets.’ Et ce livre, c’est ‘The One Thing’ de Gary Keller et Jay Papasan.
Je dois l’avouer, il m’a littéralement percutée. Ce n’est pas juste un autre livre sur la productivité. C’est une véritable philosophie de travail et de vie qui remet en question l’un des mythes les plus tenaces de notre société : l’idée que le succès vient de l’agitation et de la capacité à jongler avec mille choses à la fois. Les auteurs, avec une clarté ‘à l’américaine’ qui peut parfois agacer mais qui a le mérite d’être efficace, martèlent une idée simple mais révolutionnaire. Une idée qui, une fois comprise et appliquée, peut transformer radicalement notre approche du travail, du marketing et de nos projets les plus ambitieux. Quelle est cette ‘seule chose’ ? Et comment peut-elle devenir la clé pour débloquer des résultats que nous n’osions même pas imaginer ?
Dans cet article, je vous propose de plonger avec moi au cœur de cette méthode. Bien plus qu’un simple résumé, c’est une exploration des principes fondamentaux de ‘The One Thing’, que j’ai décortiqués et adaptés à nos réalités d’entrepreneurs du digital. Nous allons voir ensemble pourquoi ‘penser grand’ n’est pas une option, comment la ‘question de la concentration’ peut devenir votre meilleure alliée, pourquoi vous devez abandonner le multitâche dès aujourd’hui, et comment bâtir des habitudes solides peut vous libérer de la tyrannie de la motivation. Préparez-vous, car ce que vous allez découvrir pourrait bien changer votre façon de travailler pour toujours.
Penser grand : le fondement indispensable du succès extraordinaire
Le point de départ de toute la philosophie ‘The One Thing’ peut sembler contre-intuitif. Avant même de parler de se concentrer sur une petite action, les auteurs nous somment de faire exactement l’inverse : penser grand. Immensément grand. Pourquoi ? Parce que l’ambition de nos pensées définit le plafond de nos réalisations. Si nous visons la cime des arbres, nous n’atteindrons jamais la lune. C’est une idée qui peut faire peur, qui peut même sembler arrogante. Mais comme le livre le démontre, c’est une nécessité absolue pour quiconque cherche à accomplir des choses remarquables.
L’exemple de J.K. Rowling, que j’évoquais dans l’épisode, est absolument fascinant à ce sujet. ‘Quand je dis que elle pensait grand, c’était pas un hasard, elle avait déjà en tête que ce serait une série et qu’il en aurait sept et elle avait déjà commencé le travail de rédaction de ces sept tomes.’ Imaginez la scène : une mère célibataire, sans aucune publication à son actif, qui non seulement écrit un livre pour enfants, mais planifie une saga en sept volumes avant même d’avoir trouvé un éditeur pour le premier. C’est l’incarnation même de la pensée ambitieuse. Elle ne s’est pas dit : ‘Je vais essayer d’écrire une petite histoire’. Elle s’est dit : ‘Je vais construire un univers’. Cette vision a été son moteur, sa boussole, ce qui lui a donné la force de persévérer face aux nombreux refus. Sans cette vision grandiose, Harry Potter serait probablement resté un manuscrit dans un tiroir.
Dépasser nos pensées limitantes
Le plus grand obstacle à la pensée ambitieuse, ce ne sont pas les circonstances extérieures, mais nos propres barrières mentales. C’est ce que Keller et Papasan appellent les ‘pensées réduites’. Nous sommes nos propres censeurs. ‘Souvent, on va se dire : ‘Mais non, mais qui je suis pour penser comme ça ? Pour imaginer, pour avoir des rêves immenses ?’ et automatiquement, on s’autolimite, on réduit notre propre potentiel et ça ça conduit […] à la médiocrité.’ Cette petite voix intérieure qui nous souffle que nous ne sommes pas assez bons, pas assez légitimes, pas assez intelligents, est le véritable ennemi du succès. En marketing digital, cela se traduit par des stratégies timides : on n’ose pas lancer ce produit ambitieux, on fixe nos tarifs trop bas, on vise une audience trop restreinte de peur de ne pas être à la hauteur.
Penser grand, c’est un acte de défiance contre cette autolimitation. C’est s’autoriser à rêver d’un business qui ne se contente pas de survivre, mais qui a un impact réel. C’est visualiser non pas la prochaine vente, mais la construction d’une marque reconnue et respectée. C’est une décision consciente qui précède toute action. Car c’est cette vision qui donnera du sens à vos efforts quotidiens et qui vous aidera à identifier, ensuite, quelle est la ‘seule chose’ à faire pour vous en rapprocher.
La question de la concentration : votre boussole pour identifier l’essentiel
Une fois que nous nous sommes autorisés à penser grand, une nouvelle question, tout aussi vertigineuse, se pose : par où commencer ? Une vision ambitieuse peut être paralysante. C’est ici qu’intervient le cœur de la méthode, l’outil le plus puissant du livre : la question de la concentration. Cette question est conçue pour faire le lien entre notre grande vision et nos actions immédiates. Elle agit comme un filtre ultra-sélectif pour passer du ‘tout ce que je pourrais faire’ au ‘ce que je dois faire maintenant’.
Voici cette question magique : ‘Quelle est la SEULE chose que je puisse faire, de telle sorte qu’en la faisant, tout le reste deviendra plus facile, voire inutile ?’
Relisez-la. Chaque mot est important. ‘La SEULE chose’ nous force à abandonner le multitâche et à prioriser de manière radicale. ‘Que je puisse faire’ la rend concrète et actionnable. Et la fin, ‘tout le reste deviendra plus facile, voire inutile’, est la clé. Il ne s’agit pas de trouver la tâche la plus urgente, mais la plus stratégique. C’est l’effet domino : trouver le premier domino qui, une fois poussé, entraînera tous les autres dans sa chute. ‘Si vous regardez toutes les choses que vous avez à faire […] il y en a une qu’on doit identifier qui va nous permettre de faciliter, voire de rendre caduques toutes les autres choses.’
Appliquer la question à l’échelle macro et micro
La beauté de cette question est sa flexibilité. On peut l’appliquer à tous les niveaux de notre vie et de notre entreprise. C’est ce que j’appelle l’approche macro et micro. L’application macro consiste à définir notre cap, notre ‘One Thing’ à long terme. C’est notre objectif principal pour l’année, pour les cinq prochaines années, ou même pour notre carrière. Par exemple : ‘Quelle est la SEULE chose que je puisse faire pour doubler le chiffre d’affaires de mon entreprise cette année ?’. La réponse pourrait être ‘mettre en place un système d’acquisition client automatisé’. C’est votre grand projet, votre Nord étoilé.
Mais cette vision reste trop large pour être actionnable au quotidien. C’est là qu’intervient l’application micro. Chaque jour, chaque semaine, vous vous reposez la question, mais appliquée à votre objectif macro. Si votre ‘One Thing’ annuelle est le système d’acquisition, la question du jour pourrait être : ‘Quelle est la SEULE chose que je puisse faire AUJOURD’HUI pour avancer sur mon système d’acquisition, de sorte que tout le reste devienne plus facile ?’ La réponse pourrait être : ‘Écrire la séquence de 5 emails de bienvenue’. Et voilà. Vous avez transformé une ambition intimidante en une tâche claire, précise et réalisable. ‘On a un objectif, on sait où on veut aller mais on va construire des actions concrètes, on va se mettre en mouvement, on va faire des choses […] immédiatement.’ C’est cette discipline de se poser continuellement la question qui crée un élan et transforme les grands rêves en réalité.
La discipline n’est pas la réponse : le pouvoir révolutionnaire des habitudes séquentielles
L’un des plus grands ‘aha moments’ que j’ai eus en écoutant ‘The One Thing’ concerne notre rapport à la discipline. On nous vend constamment l’image de l’entrepreneur ultra-discipliné, qui se lève à 5h du matin, enchaîne les tâches sans jamais flancher. La réalité, c’est que la discipline pure est épuisante. C’est une ressource qui, comme nous le verrons, est limitée. Tenter de tout accomplir par la seule force de la volonté est une bataille perdue d’avance. Comme je le disais, ‘Il y a qu’à regarder ce qu’on fait tous les ans au 1er de l’an, on prend des bonnes résolutions et le 15 janvier, on a oublié nos bonnes résolutions.’
Alors, quelle est l’alternative ? La réponse du livre est simple et géniale : les habitudes. La clé d’une vie productive ne réside pas dans une discipline surhumaine, mais dans la capacité à installer sélectivement des habitudes clés. Une habitude, c’est une action que nous faisons presque sans y penser, qui ne puise pas dans notre réserve de motivation. Personne n’a besoin de se ‘motiver’ pour se brosser les dents le matin. C’est automatique. L’idée est d’appliquer cette logique à nos objectifs les plus importants. Le secret n’est pas d’être une personne disciplinée, mais de transformer les actions importantes en habitudes pour ne plus avoir besoin de discipline pour les accomplir.
Une habitude à la fois : la puissance du séquentiel
Le piège est de vouloir tout changer d’un coup. Créer une nouvelle habitude demande un investissement initial en volonté et en énergie. C’est pourquoi le livre insiste sur la ‘formation séquentielle d’habitude’. Cela signifie qu’on se concentre sur l’installation d’UNE seule nouvelle habitude à la fois. On identifie la ‘One Thing’ comportementale la plus importante et on met toute notre énergie à la rendre automatique. Selon les études citées dans le livre, cela prend en moyenne 66 jours. ‘Eux ils disent ‘Non, c’est plutôt de l’ordre de 2 mois. On est plus autour de 60 et quelques jours pour créer une habitude. »
Pendant ces deux mois, oui, il faudra de la discipline. Mais c’est une discipline ciblée, avec une date de fin. Une fois l’habitude installée, elle tourne en arrière-plan, libérant notre volonté pour la prochaine habitude à construire. C’est un processus cumulatif. Imaginez : si votre ‘One Thing’ est de devenir une référence dans votre domaine grâce au contenu, votre première habitude pourrait être d’écrire 30 minutes chaque matin. Vous vous y tenez pendant 66 jours. Ça y est, c’est ancré. Ensuite, vous pouvez vous attaquer à la suivante : passer 15 minutes par jour à interagir sur LinkedIn. Et ainsi de suite. En un an, vous avez bâti 5 ou 6 habitudes fondamentales qui travaillent pour vous, sans effort conscient. C’est infiniment plus puissant que de se forcer chaque jour à ‘être plus productif’. ‘On va faire une habitude à la fois. On va choisir quel est the one thing ? Quelle est la chose sur laquelle je dois me focaliser et je vais créer une habitude là-dessus pour qu’après je n’ai plus à me motiver pour la faire.’
Démystifier les voleurs de productivité : multitâche, volonté et l’art de dire non
Même avec la meilleure vision et les bonnes habitudes en place, notre concentration est constamment menacée. Notre environnement de travail moderne est un champ de mines de distractions. ‘The One Thing’ consacre une grande partie de son propos à identifier et à désarmer ces voleurs de productivité. Comprendre ces mécanismes n’est pas une option, c’est une question de survie pour notre ‘One Thing’.
Le mythe du multitâche : pourquoi faire moins, c’est faire mieux
Commençons par le plus grand mensonge de la productivité moderne : le multitâche. On nous l’a vendu comme une compétence, un signe d’efficacité. C’est tout le contraire. Le livre est catégorique, et mon expérience le confirme : le multitâche ne fonctionne pas. Notre cerveau n’est pas câblé pour se concentrer sur plusieurs tâches complexes simultanément. Ce que nous appelons multitâche est en réalité un ‘changement de tâche’ rapide et constant. Et chaque changement a un coût. ‘À chaque fois que notre cerveau va devoir passer d’une tâche à l’autre, et bien il perd un certain temps à se réapproprier cette tâche, à se réhabituer, à se remettre dans le contexte.’
Ce ‘coût du changement’ n’est pas anodin. Additionné sur une journée, il représente une perte de temps et d’énergie colossale. Pire encore, il dégrade la qualité de notre travail. Une tâche réalisée en jonglant avec les e-mails et les notifications sera toujours de moins bonne qualité qu’une tâche effectuée en pleine concentration. La solution ? Le blocage de temps. Définir des créneaux dans votre agenda où vous vous consacrez à 100% à votre ‘One Thing’, sans aucune interruption. Les bénéfices sont triples : ‘le simple fait d’arrêter de faire plusieurs trucs en même temps […] ça va faire qu’on va la faire plus vite, on va la faire mieux et on va la faire plus sereinement.’ C’est un gain de productivité, de qualité et de bien-être.
Votre volonté n’est pas infinie : gérez-la comme votre ressource la plus précieuse
Un autre concept fondamental est que notre volonté fonctionne comme une batterie de téléphone. Elle est pleine le matin et se décharge au fil de la journée. Chaque décision que nous prenons, chaque tentation à laquelle nous résistons, chaque émotion que nous contrôlons puise dans cette réserve. ‘Cette volonté, c’est une ressource limitée qui s’épuise à force de l’utiliser.’ C’est une vérité simple mais profonde. Ignorer ce principe, c’est comme s’attendre à ce que sa voiture roule indéfiniment sans faire le plein.
La conséquence pratique est énorme : il faut planifier sa journée en fonction de ses niveaux d’énergie. Les tâches les plus importantes, celles qui demandent le plus de concentration et de prise de décision – notre ‘One Thing’ – doivent être effectuées le matin, lorsque notre volonté est à son maximum. Réserver ses matinées pour les tâches créatives et stratégiques, et garder les après-midis pour les tâches plus administratives ou les réunions, est une stratégie gagnante. L’étude sur les juges que j’ai mentionnée est éclairante : des décisions plus clémentes et réfléchies étaient prises après une pause, lorsque la ‘batterie’ de volonté était rechargée. Cela montre à quel point la qualité de nos décisions professionnelles dépend de cette gestion fine de notre énergie.
Le pouvoir libérateur du ‘non’ : protéger votre ‘oui’ le plus important
Enfin, pour protéger notre temps et notre volonté, il faut ériger des remparts. Le rempart le plus efficace est un mot de trois lettres : NON. Chaque fois que nous disons ‘oui’ à une demande – une réunion non essentielle, un projet qui ne s’aligne pas avec nos objectifs, une petite faveur qui nous détourne – nous disons implicitement ‘non’ à notre ‘One Thing’. Se concentrer, c’est choisir. Et choisir, c’est renoncer. ‘La focalisation en fait, ça implique de dire non à et ben toutes les options qu’il y a autour pour se concentrer sur une ou quelques-unes mais qui sont essentielles.’
Je sais par expérience que dire non est difficile. On a peur de décevoir, de paraître égoïste, de rater une opportunité. Mais un ‘oui’ irréfléchi est une promesse de temps et d’énergie volés à ce qui compte vraiment. Le livre propose des stratégies pour adoucir ce ‘non’, comme la redirection que j’évoquais. Plutôt qu’un refus sec, on peut proposer une alternative, une autre ressource, ou une autre personne. Apprendre à dire non n’est pas un acte de fermeture, mais un acte de protection stratégique de notre bien le plus précieux : notre focus. C’est une compétence qui s’apprend et qui est absolument vitale pour mettre en pratique la philosophie ‘The One Thing’.
L’équilibre n’est pas un mythe : intégrer ‘The One Thing’ dans sa vie, pas seulement son travail
On pourrait croire qu’une méthode aussi centrée sur la performance et la concentration mène inévitablement au sacrifice de sa vie personnelle. C’est peut-être la plus belle surprise de ce livre : il affirme tout le contraire. Loin d’être un guide pour ‘hustlers’ prêts à tout sacrifier sur l’autel du succès, ‘The One Thing’ plaide pour une priorisation impitoyable de la vie personnelle comme condition sine qua non de la réussite professionnelle. C’est un message que je trouve incroyablement sain et nécessaire dans notre culture entrepreneuriale actuelle.
L’idée reçue est que l’équilibre vie pro/vie perso est une chimère, un objectif inatteignable. Le livre la prend à contre-pied. ‘Eux nous disent ‘Et ben non, pas du tout. C’est même absolument essentiel de prioriser son équilibre personnel pour pouvoir performer de façon professionnelle. » Pourquoi ? Parce qu’un entrepreneur épuisé, stressé, déconnecté de ses proches et de ses passions, est un entrepreneur inefficace. La créativité, la résilience, la clarté d’esprit nécessaires pour affronter les défis du business ne peuvent pas éclore sur un terreau de négligence personnelle. Notre bien-être n’est pas une récompense que l’on s’accorde après le travail, c’est le carburant qui permet au travail d’être fait correctement.
Le point le plus poignant est sans doute la distinction entre ce qui est rattrapable et ce qui ne l’est pas. ‘Le professionnel on va toujours pouvoir le rattraper là où le personnel […] profiter de l’enfance de ses enfants, c’est pas récupérable. Une fois que c’est passé, c’est passé, point.’ Cette prise de conscience change radicalement la perspective. On peut toujours reporter une réunion, renégocier un contrat, relancer un produit. On ne peut pas revivre les premiers pas de son enfant ou un moment précieux avec un proche. La véritable productivité, selon ‘The One Thing’, n’est donc pas de travailler plus, mais de travailler de manière tellement concentrée et efficace sur l’essentiel pendant les heures dédiées, que cela nous libère du temps et de l’espace mental pour vivre pleinement le reste de notre vie. C’est le but ultime de toute cette méthode.
Conclusion : quelle est votre ‘One Thing’ dès maintenant ?
Au terme de ce voyage au cœur de ‘The One Thing’, le message central est d’une simplicité désarmante : la clarté et le succès ne viennent pas de l’agitation, mais de la focalisation. Nous avons vu que tout commence par l’audace de ‘penser grand’, de s’autoriser des ambitions qui nous effraient un peu, car ce sont elles qui donnent une direction et un sens à nos efforts. Nous avons découvert la puissance de la ‘question de la concentration’, cette boussole qui nous ramène inlassablement à l’essentiel, transformant nos vastes objectifs en actions quotidiennes, gérables et stratégiques.
Nous avons appris à nous méfier de nos propres élans vers la dispersion, en reconnaissant que le multitâche est un leurre, que notre volonté est une ressource précieuse à protéger et que la discipline la plus efficace est celle qui se transforme en habitude. Enfin, nous avons compris que la performance professionnelle la plus durable est celle qui s’ancre dans une vie personnelle riche et préservée. Le but n’est pas de devenir une machine à produire, mais un être humain plus intentionnel, capable de diriger son énergie là où elle compte vraiment, au travail comme à la maison.
Maintenant, la question vous est retournée. En refermant cet article, ne vous demandez pas comment appliquer les dix principes en même temps. Ce serait trahir l’esprit même du livre. Posez-vous une seule question, la question de la concentration. En pensant à votre plus grand objectif professionnel ou personnel, demandez-vous : ‘Quelle est la SEULE chose que je puisse faire, dès demain matin, de telle sorte qu’en la faisant, tout le reste deviendra plus facile, voire inutile ?’ Identifiez-la. Notez-la. Et demain, accordez-lui la première heure de votre journée. C’est ainsi que commence le chemin vers des résultats extraordinaires. Non pas par un bond de géant, mais par un premier domino, choisi avec soin, et poussé avec conviction.
Questions fréquentes sur la méthode ‘The One Thing’
Concrètement, comment trouver ma ‘One Thing’ au quotidien ?
Trouver votre ‘One Thing’ quotidienne est un exercice de simplification stratégique. Partez de votre objectif à plus long terme (pour la semaine ou le mois) et posez-vous la fameuse question de la concentration : ‘Quelle est la SEULE chose que je peux faire *aujourd’hui* pour me rapprocher de cet objectif, qui rendra tout le reste plus facile ou inutile ?’ Il ne s’agit pas de votre tâche la plus urgente, mais de celle qui a le plus grand effet de levier. Cela pourrait être de rédiger une page de vente, de contacter un partenaire clé ou de résoudre un bug critique. L’important est que ce soit une action qui crée un élan et fait avancer le projet de manière significative, et non une simple case à cocher sur votre to-do list.
‘La 2ème étape, c’est de sélectionner l’action qui est la plus appropriée à l’instant présent pour avancer vers ce cap. Qu’est-ce que je peux faire là maintenant tout de suite qui est le plus approprié pour me permettre d’avancer ?’
‘Penser grand’ me paralyse, comment commencer petit ?
‘Penser grand’ concerne votre vision, votre destination finale, mais l’action, elle, doit toujours commencer petit. C’est le principe des petits pas inspiré de Marc Twain. Votre grande vision est votre ‘pourquoi’, elle vous donne la direction et la motivation. Mais votre action immédiate doit être la plus petite marche possible sur ce grand escalier. Si votre ‘grande pensée’ est de devenir un leader d’opinion, votre ‘petit pas’ du jour n’est pas ‘écrire un livre’, mais ‘écrire 200 mots’. La clé est de connecter la grande vision à une action minuscule et gérable. C’est cette action qui construit l’élan et rend la grande vision moins intimidante.
‘Pour pouvoir avancer, il faut pas regarder le haut de la montagne, il faut regarder déjà juste devant soi et mettre un pas puis un autre, puis un autre, puis un autre des choses qu’on va pouvoir faire.’
Combien de temps faut-il vraiment pour créer une nouvelle habitude ?
L’idée populaire des 21 jours est largement un mythe. Les recherches plus récentes, citées dans ‘The One Thing’, suggèrent une durée moyenne bien plus réaliste. Il faut se préparer à un effort soutenu sur une période plus longue pour qu’un nouveau comportement devienne véritablement automatique et ne nécessite plus de motivation consciente. La patience et la persévérance sont donc essentielles. Ne vous découragez pas si au bout de trois semaines, l’habitude n’est pas encore ancrée. C’est un marathon, pas un sprint, mais l’investissement en vaut la peine car une fois l’habitude créée, elle travaille pour vous indéfiniment.
‘On a entendu souvent qu’il faut, je crois 21 jours pour créer une habitude. Eux ils disent ‘Non, c’est plutôt de l’ordre de 2 mois. On est plus autour de 60 et quelques jours pour créer une habitude.’ Mais peu importe, à la rigueur.’
Le multitâche semble inévitable dans mon travail, comment puis-je l’éviter ?
Il faut distinguer le fait d’avoir plusieurs projets (ce qui est normal) et le fait de travailler sur plusieurs choses *en même temps* (ce qui est inefficace). La meilleure stratégie contre le multitâche est le ‘time blocking’ ou blocage de temps. Allouez des créneaux horaires spécifiques et protégés dans votre agenda pour votre ‘One Thing’. Durant ce bloc de temps (par exemple, de 9h à 11h), coupez toutes les distractions : fermez votre boîte mail, mettez votre téléphone en mode avion, désactivez les notifications. Vous ne faites qu’une seule chose. Le reste de la journée peut être plus flexible pour gérer les imprévus et les tâches de fond, mais ce créneau de concentration profonde est non négociable.
‘Le multitâche, ça fonctionne pas. Donc encore une fois, il faut se focaliser sur une seule et même chose pour être beaucoup plus efficace, moins stressé et travailler avec une plus grande qualité.’
J’ai du mal à dire ‘non’ à mes clients ou à mon patron, avez-vous une technique ?
Dire ‘non’ est une compétence qui se développe. Plutôt qu’un refus brutal, utilisez des stratégies de redirection ou de négociation. Si un client demande une tâche qui vous détourne de vos priorités, vous pouvez dire : ‘C’est une excellente idée. Actuellement, ma priorité est de finaliser X pour vous, ce qui aura un impact majeur. Je peux mettre votre demande sur ma liste pour la semaine prochaine, ou si c’est urgent, peut-être que [autre solution/personne] pourrait vous aider ?’ Vous montrez ainsi que vous êtes engagé tout en protégeant votre focus. L’idée n’est pas de rejeter, mais d’éduquer votre entourage sur vos priorités et de gérer les attentes.
‘Ils nous proposent des solutions de redirection, c’est-à-dire plutôt que de dire un simple non et débrouillez-vous, et bien on va rediriger vers une autre personne qui va pouvoir aider […] ou on va pouvoir rediriger vers une autre option.’
Comment gérer ma baisse d’énergie et de volonté l’après-midi ?
La clé est d’accepter cette baisse d’énergie comme un phénomène naturel et de structurer sa journée en conséquence. Planifiez votre ‘One Thing’, la tâche qui demande le plus de concentration et de créativité, le matin, lorsque votre ‘réservoir de volonté’ est plein. Réservez vos après-midis pour des tâches à faible demande cognitive : répondre à des emails, faire du travail administratif, passer des appels moins stratégiques, ou même prendre une vraie pause pour vous régénérer. Essayer de forcer un travail de haute intensité lorsque votre énergie est basse est contre-productif et mène à l’épuisement. Travaillez avec vos rythmes naturels, pas contre eux.
‘Notre volonté et ben c’est comme le réservoir d’un carburant, elle n’est pas illimitée donc il faut savoir l’utiliser à bon escient au bon moment.’
Cette méthode ‘The One Thing’ signifie-t-elle que je ne dois faire qu’une seule tâche par jour ?
Absolument pas. ‘The One Thing’ ne signifie pas ‘une seule chose au total’, mais ‘une chose à la fois’. Votre ‘One Thing’ est votre priorité absolue, la première chose sur laquelle vous devriez vous concentrer avec une énergie maximale. Une fois cette tâche accomplie, ou après avoir consacré un bloc de temps significatif à celle-ci, vous êtes libre de passer à d’autres tâches moins importantes. L’idée est d’assurer que la chose la plus cruciale pour votre succès soit faite en premier, avant que les urgences et les distractions de la journée ne prennent le dessus. C’est une question de hiérarchisation, pas d’exclusion.
‘Se concentrer entièrement sur une seule chose à la fois, à savoir the one thing. Quand je dis qu’ils répètent un peu tout le temps la chose de façon différente, je mens pas hein.’
Comment concilier cette méthode avec un équilibre vie pro/vie perso ?
C’est précisément l’objectif de la méthode. En étant extrêmement efficace et concentré sur ce qui compte vraiment pendant vos heures de travail, vous évitez que le travail ne déborde sur votre vie personnelle. La méthode ‘The One Thing’ vous force à être impitoyable avec les distractions et les tâches à faible valeur ajoutée. Cela vous permet de terminer votre journée en ayant accompli l’essentiel, libérant ainsi du temps et de l’énergie mentale pour votre famille, vos loisirs et votre bien-être. L’équilibre ne vient pas en travaillant moins, mais en travaillant mieux et de manière plus intelligente sur les bonnes choses.
‘Il ne faut pas pour autant sacrifier notre vie personnelle. […] C’est même absolument essentiel de prioriser son équilibre personnel pour pouvoir performer de façon professionnelle.’

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