Mon organisation d’entrepreneure dévoilée : la méthode qui me permet de tout gérer (sans y laisser ma santé)
Bonjour et bienvenue. Je suis Estelle Balot, et aujourd’hui, je veux vous parler d’un sujet qui nous touche tous en tant qu’indépendants : l’organisation. On est constamment bombardés sur les réseaux sociaux par l’image de l’entrepreneur hyperactif qui semble tout réussir. Vous savez de qui je parle : celui qui gère une entreprise florissante, publie des analyses profondes sur LinkedIn, anime un podcast, une chaîne YouTube, élève trois enfants, et trouve encore le temps d’aller à la salle de sport quatre fois par semaine. Face à ce tableau, on peut vite se sentir dépassé, voire inadéquat.
La vérité, c’est que cette image est souvent une façade. Derrière chaque succès se cache une bonne dose de méthode et, surtout, de discipline. Mais le plus grand piège est de croire qu’il existe une méthode miracle, une formule magique qui, une fois appliquée, résoudra tous nos problèmes de gestion du temps. Je vais être très claire avec vous, comme je le suis toujours : je ne vais pas vous vendre une solution toute faite qui vous promet de gagner des millions en travaillant quatre heures par semaine. Ce que je veux partager, c’est bien plus précieux : ma propre méthode, celle que j’ai construite et affinée au fil du temps. C’est un système personnel, imparfait, mais terriblement efficace pour moi.
Et on va se dire tout de suite les choses clairement. La bonne méthode, la meilleure méthode, c’est celle qui marche pour vous.
L’objectif de cet article n’est pas de vous imposer mon fonctionnement, mais de vous offrir une source d’inspiration. Je vais vous ouvrir les portes de mon organisation en espérant que certains éléments résonneront en vous, vous donneront des idées ou vous encourageront à créer la méthodologie qui vous correspond vraiment. Nous allons explorer ensemble les quatre piliers qui soutiennent ma productivité et mon équilibre : le rétroplanning comme fondation indispensable, la structuration de la semaine pour jongler entre les priorités, l’écoute de son propre rythme pour maximiser son énergie, et enfin, la flexibilité et le bien-être comme garde-fous pour durer sur le long terme. Préparez-vous à déconstruire les mythes pour bâtir un système qui vous sert vraiment.
Le Rétroplanning : la pierre angulaire de toute organisation d’entrepreneur efficace
Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que j’insiste souvent sur ce point. Pour moi, il est tout simplement impossible d’avancer sereinement sur des projets d’envergure sans un rétroplanning. C’est la base, le socle sur lequel tout le reste de l’organisation repose. Quand on est indépendant, le plus grand risque est de naviguer à vue, de se laisser porter par l’urgence du quotidien et de perdre de vue ses objectifs à long terme. Le rétroplanning est le phare qui nous guide, qui nous assure que chaque action, même la plus petite, contribue à une vision plus grande.
Sans cet outil, on se retrouve vite à gérer une montagne de travail insurmontable. On sait qu’on doit refondre son site internet, lancer une nouvelle offre ou préparer une campagne marketing, mais la tâche semble si colossale qu’on ne sait pas par où commencer. C’est la porte ouverte à la procrastination et à l’anxiété. Le rétroplanning désamorce cette bombe psychologique. Il transforme une montagne effrayante en une série de petites marches, beaucoup plus faciles à gravir. Comme je le dis souvent : ‘C’est très facile de monter une marche, c’est beaucoup moins facile de monter en haut de la tour Eiffel.’. C’est précisément ce que fait le rétroplanning : il nous montre le chemin, marche par marche. Pour y parvenir, je distingue deux niveaux de planification, aussi essentiels l’un que l’autre.
Le Rétroplanning Macro : votre GPS pour l’année
Le premier niveau est une vision d’ensemble, un plan à 30 000 pieds. Mon rétroplanning annuel est un document très simple mais fondamental. J’y positionne les grands temps forts de mon année : les lancements de formation, les périodes de promotion importantes, les événements professionnels, mais aussi et surtout, mes vacances. Oui, vous avez bien lu. La première chose que je bloque, ce sont mes moments de repos. C’est une règle d’or. En tant qu’entrepreneurs, nous avons tendance à faire passer le travail avant tout, mais c’est une stratégie perdante sur le long terme. Planifier ses vacances en premier, c’est s’assurer de recharger les batteries et de préserver sa santé mentale. C’est non négociable.
Ce rétroplanning macro me donne une visibilité immédiate sur le rythme de mon année. Il me permet de voir où se situent les périodes intenses et où se trouvent les moments plus calmes. Ces zones de moindre activité sont cruciales. Elles me servent de soupape pour souffler, mais aussi de créneaux disponibles pour intégrer de nouveaux projets qui pourraient émerger en cours d’année. Avoir cette vision globale m’évite de surcharger mon calendrier et de me retrouver dans des situations intenables où plusieurs gros projets se télescopent. C’est mon garde-fou stratégique pour une croissance saine et maîtrisée.
Le Rétroplanning Projet : votre plan de bataille hebdomadaire
C’est ici que les choses deviennent très concrètes. Le rétroplanning projet est celui que j’utilise au quotidien, ou du moins, chaque semaine. Il découle directement de la vision macro. Pour chaque grand projet de l’année, je crée un rétroplanning détaillé qui décompose l’objectif final en une succession de tâches et de sous-tâches, chacune associée à une date butoir. C’est cet outil qui répond à la question angoissante du lundi matin : ‘Ok, par quoi je commence ?’.
Prenons un exemple concret que j’évoque dans le podcast : la refonte d’un site internet. C’est un projet typique qui peut s’étaler sur plusieurs mois. Si on se contente de mettre ‘Refondre le site’ sur sa to-do list, on est paralysé. Mais avec un rétroplanning, tout change. On va lister les étapes : définir l’arborescence, travailler le copywriting, créer la charte graphique, et bien sûr, réaliser les photos. Rien que pour les photos, le processus est complexe. Il faut trouver un photographe, le contacter, vérifier ses disponibilités, le briefer, réfléchir aux tenues, aux poses, aux lieux du shooting, organiser la séance, puis attendre la livraison des clichés retouchés. Chacune de ces actions prend du temps et doit être anticipée de plusieurs semaines. Le rétroplanning permet de visualiser cette chaîne de dépendances et de s’assurer que tout s’enchaîne fluidement. Il nous permet de nous voir avancer, de cocher des cases, ce qui est extrêmement gratifiant et motivant pour maintenir l’élan sur la durée.
Ce passage de la ‘montagne’ à la ‘marche’ est la clé de la productivité et de la sérénité. Il ne s’agit pas de travailler plus, mais de travailler plus intelligemment, en sachant exactement quelle est la prochaine petite action à accomplir pour se rapprocher de l’objectif final.
Une fois que nous avons cette vision claire de ce qui doit être fait grâce au rétroplanning, la question suivante est : comment intégrer concrètement ces tâches dans notre emploi du temps, déjà bien rempli par les obligations du quotidien ? C’est là qu’intervient la nécessité de structurer sa semaine de manière intentionnelle, en faisant la distinction entre les projets de fond et les tâches récurrentes qui font tourner notre activité.
Structurer sa semaine : l’art de jongler entre projets et tâches récurrentes
Avoir un rétroplanning, c’est bien. Savoir quoi faire, c’est essentiel. Mais la réalité du terrain, c’est que notre temps n’est pas extensible et qu’il est constamment grignoté par une multitude de sollicitations. L’un des plus grands fantasmes de l’entrepreneur est de croire qu’il pourra dédier 100% de son temps à ses projets stratégiques. On se dit toutes en début d’année : ‘Cette fois, je ne travaille que sur ce qui est en lien direct avec mes objectifs’. C’est un leurre. La vérité, c’est que nous sommes vite rattrapées par la réalité.
Très rapidement vous allez être rattrapé par l’administratif et par les sollicitations extérieures.
L’administratif, la comptabilité, la gestion des emails clients et fournisseurs, les demandes de partenariat… Toutes ces tâches sont indispensables au bon fonctionnement de notre entreprise. Les ignorer n’est pas une option. La clé n’est donc pas de les supprimer, mais de les organiser pour qu’elles ne cannibalisent pas le temps alloué à nos projets importants. Pour cela, j’ai mis en place une organisation hebdomadaire basée sur deux principes simples : la règle des trois actions et la définition de blocs de temps thématiques.
La règle des 3 actions : le secret pour ne pas se noyer
Face à un rétroplanning de projet qui peut contenir des dizaines de tâches, il est tentant de vouloir tout faire en même temps. C’est la meilleure façon de s’éparpiller et de n’aboutir à rien. Ma règle est simple : je ne choisis que trois grandes actions de projet à accomplir dans la semaine. Maximum. Attention, il s’agit bien de trois actions *en plus* de toutes mes tâches récurrentes. Quand je dis ‘action’, je parle d’un bloc de travail significatif, comme ‘travailler sur l’architecture de ma newsletter’ ou ‘préparer mon shooting photo’.
Pourquoi seulement trois ? Parce que je sais, par expérience, que la semaine sera inévitablement remplie d’imprévus et de tâches récurrentes. La gestion des emails à elle seule peut représenter plusieurs heures. En me fixant un objectif réaliste de trois avancées majeures, je m’assure de progresser sur mes projets sans me mettre une pression démesurée. Cela me laisse la bande passante mentale et temporelle nécessaire pour gérer le quotidien. En période de projet très intense, je peux même descendre à un seul objectif majeur pour la semaine. Se concentrer sur moins de choses permet de les faire mieux et d’aller jusqu’au bout, ce qui est bien plus satisfaisant que d’avoir dix chantiers ouverts et aucun de terminé.
Définir ses blocs de temps récurrents : mon exemple concret
Pour que cette règle des trois actions fonctionne, il faut lui créer un cadre. C’est le rôle de mon planning hebdomadaire type. J’ai analysé toutes les tâches qui reviennent chaque semaine et je leur ai assigné des créneaux dédiés. Cela me permet de ‘batcher’ les activités de même nature, ce qui est excellent pour la concentration. Mon organisation est la suivante, sachant que je ne travaille que quatre jours par semaine (lundi, mardi, jeudi, vendredi) :
- Lundi et Mardi : Ces deux jours sont presque entièrement consacrés à la création de contenu, qui est le cœur de mon activité. C’est une tâche qui demande une grande concentration et de la créativité.
- Jeudi et Vendredi : Ces jours sont dédiés à mes projets de la semaine (les fameuses trois actions maximum), comme le développement de mes formations, la préparation de nouveaux lancements, etc.
Bien sûr, cette répartition concerne les tâches de fond. Mais où se placent l’administratif et les emails ? Je les intègre dans les interstices et les moments de moindre énergie, comme nous le verrons plus tard. Cette structure de base me donne un cadre clair. Je sais que le lundi matin, ma priorité absolue est la création de contenu. Je ne me pose même pas la question. Cela élimine la fatigue décisionnelle et me permet de me mettre au travail beaucoup plus rapidement. Ce planning n’est pas gravé dans le marbre, mais il constitue ma feuille de route par défaut pour une semaine productive.
Avoir un plan et une structure est une chose, mais nous ne sommes pas des machines. Notre niveau d’énergie fluctue tout au long de la journée et de la semaine. Ignorer ce facteur humain est la garantie d’aller droit dans le mur. L’étape suivante de mon organisation consiste donc à écouter mon corps et à adapter mon travail à mon rythme naturel, et non l’inverse.
Travailler avec son énergie, pas contre elle : le pouvoir du chronotype
C’est une prise de conscience assez récente pour moi, mais qui a radicalement changé ma façon de travailler. Pendant des années, j’ai essayé de me conformer à un modèle de productivité standard, celui qui dicte qu’il faut être performant de 9h à 17h. Mais la réalité est bien différente. Nous avons toutes et tous des rythmes biologiques uniques, des moments dans la journée où notre cerveau est vif et créatif, et d’autres où il est plus lent. Tenter de forcer une tâche complexe pendant un creux d’énergie est non seulement inefficace, mais c’est aussi épuisant et frustrant.
On le sait toutes, nous n’avons pas le même niveau d’efficacité toute la journée.
La clé est donc de commencer par s’observer, sans jugement. Prenez le temps d’analyser vos journées. Quand vous sentez-vous la plus alerte ? Quand avez-vous le plus d’idées ? À l’inverse, à quel moment de la journée avez-vous envie de faire une sieste ? Comprendre son propre ‘chronotype’ permet de construire un emploi du temps qui travaille en harmonie avec notre biologie, ce qui décuple notre efficacité et préserve notre énergie vitale.
Identifier ses heures de productivité maximale
En faisant ce travail d’introspection, j’ai réalisé quelque chose de très clair : je suis extrêmement efficace soit très tôt le matin, soit tard le soir. La journée, et plus particulièrement l’après-midi, est une période où ma concentration est naturellement plus faible. C’est un constat qui peut sembler contre-intuitif par rapport au rythme de travail classique. Évidemment, ma vie de famille m’impose certaines contraintes. Je ne peux pas travailler exclusivement de 7h à 9h et de 22h à 1h du matin, car j’ai deux merveilleux enfants qui ont besoin de moi le matin et qui dorment (généralement !) le soir.
L’objectif n’est pas d’atteindre un idéal parfait, mais de s’appuyer sur cette connaissance de soi pour organiser sa journée de la manière la plus intelligente possible. Sachant que mon pic de concentration est le matin, je sais que c’est à ce moment-là que je dois planifier mes tâches les plus exigeantes intellectuellement. Le soir, je peux utiliser ce regain d’énergie pour finaliser des projets ou rattraper un éventuel retard. C’est une information précieuse qui guide toute la construction de mon planning.
Adapter ses tâches à son niveau d’énergie
Une fois ces pics et ces creux identifiés, la stratégie devient évidente : il faut faire correspondre la nature de la tâche au niveau d’énergie disponible. C’est ainsi que j’ai affiné mon planning hebdomadaire :
- Le matin (Lundi, Mardi, Jeudi, Vendredi) : C’est mon temps de ‘deep work’. Je me plonge dans les tâches qui demandent le plus de concentration : création de contenu, réflexion stratégique sur mes projets, écriture. Pendant ces créneaux, j’essaie de couper toutes les distractions.
- L’après-midi : C’est le moment où mon énergie baisse. Je le réserve donc à des tâches plus légères ou plus cadrées : la gestion des emails, les tâches administratives, la comptabilité, et les appels. Un appel demande de la concentration, mais c’est une concentration ‘guidée’ par l’interaction, qui est moins difficile à maintenir pour moi qu’un travail créatif en solo.
- Le soir (après 22h) : C’est mon joker. Si je suis en avance, je peux me détendre. Si j’ai pris du retard ou si j’ai un pic d’inspiration, c’est un excellent moment pour moi de travailler dans le calme. Par exemple, il m’arrive souvent de finaliser le montage de mon podcast le mercredi soir, car c’est un moment où je suis très efficace.
Cette approche a un double avantage. D’une part, je maximise mon temps en effectuant chaque tâche au moment où je suis la plus apte à la réaliser. D’autre part, cela m’aide à lutter contre la procrastination. On a naturellement tendance à repousser les tâches qui nous déplaisent ou nous demandent un effort. En planifiant ces tâches exigeantes sur mes pics d’énergie, je les aborde avec plus de facilité et de motivation.
Cette organisation, bien que structurée, serait contre-productive si elle devenait une cage dorée. La vie d’une entrepreneure est faite d’imprévus. Le dernier pilier de mon système est donc d’intégrer la flexibilité et le soin de soi comme des composantes stratégiques, et non comme des options.
La flexibilité et le bien-être : les garde-fous de votre organisation
Un planning, aussi bien conçu soit-il, reste un outil. Et comme tout outil, il doit nous servir, et non nous asservir. L’une des plus grandes erreurs que l’on puisse faire est de s’accrocher de manière rigide à son emploi du temps, au point que le moindre imprévu génère du stress et de la culpabilité. La vie est, par nature, imprévisible. Un enfant malade, un client qui a une urgence, une opportunité inattendue… Les raisons de dévier de son plan sont infinies. La véritable force d’un système d’organisation ne réside pas dans sa rigidité, mais dans sa capacité à absorber les chocs.
Cette organisation, elle est là pour vous servir et pas pour vous stresser, vous angoisser.
Il est donc impératif de construire son planning en y intégrant dès le départ des soupapes de décompression. Cela passe par deux éléments fondamentaux : se donner le droit de changer ses plans et considérer sa propre santé comme une priorité absolue, au même titre qu’un rendez-vous client.
L’art de l’imprévu : se laisser le droit de tout changer
Mon planning hebdomadaire est un cadre, une intention. Mais si un lundi matin, je me sens épuisée parce que mon fils m’a réveillée trois fois dans la nuit, je ne vais pas me forcer à attaquer une tâche de création de contenu qui demande une énergie folle. Ce serait totalement contre-productif. Dans ce cas, je m’autorise à inverser les choses. Je commencerai par des tâches plus légères, comme la gestion de mes emails, et je décalerai mon bloc de création à l’après-midi, ou même au soir, moment où je sais que je retrouverai un pic d’énergie.
La clé, c’est que ce changement est un choix conscient. Je ne subis pas la situation, je m’y adapte. Pour que cela soit possible, il est vital de ne pas remplir son agenda à 100%. Je me laisse volontairement des plages de temps libre dans la semaine. Ces créneaux ne sont pas du temps perdu ; ce sont des tampons qui me permettent de réabsorber les imprévus. Si tout se passe comme prévu, tant mieux, je peux utiliser ce temps pour prendre de l’avance. Si un imprévu survient, je ne suis pas en panique, car je sais que j’ai une marge de manœuvre pour rattraper mon travail sans devoir sacrifier mes soirées ou mon week-end. La flexibilité, c’est la sérénité.
Intégrer la santé physique et mentale dans son planning
C’est sans doute le point le plus négligé par les entrepreneurs, et pourtant le plus vital. Nous sommes le principal actif de notre entreprise. Si nous tombons, tout s’arrête. Prendre soin de sa santé n’est donc pas un luxe, c’est un investissement stratégique. C’est pourquoi j’ai décidé d’intégrer dans mon planning, au même titre que mes tâches professionnelles, des moments dédiés à mon bien-être.
Concrètement, cela se traduit par deux séances de sport par semaine et un déjeuner avec des amis. Ces moments sont bloqués dans mon agenda. Ils ne sont pas négociables. Le sport me permet de décharger le stress et de maintenir mon énergie physique. Le déjeuner entre amis me permet de couper, de prendre du recul et de nourrir ma vie sociale, ce qui est essentiel quand on travaille souvent seule. Ces pauses ne sont pas du temps ‘perdu’ pour mon business. Au contraire, ce sont elles qui me permettent d’être plus créative, plus résiliente et plus performante quand je retourne au travail. Ignorer sa santé physique et mentale, c’est programmer son propre burn-out. Et une entrepreneure épuisée n’est plus une entrepreneure efficace.
Conclusion : construisez l’organisation qui vous ressemble
Nous avons parcouru ensemble les rouages de mon système d’organisation. Comme vous l’avez vu, il ne s’agit pas d’une formule magique, mais d’un ensemble de principes et d’outils assemblés de manière cohérente. Pour résumer, tout repose sur quatre piliers :
- Le Rétroplanning, pour avoir une vision claire de la destination et décomposer le voyage en étapes réalisables.
- La Structure Hebdomadaire, pour organiser le quotidien en distinguant les projets de fond des tâches récurrentes, grâce à la règle des trois actions et aux blocs de temps.
- L’Écoute de son Chronotype, pour allouer les bonnes tâches aux bons moments et travailler en harmonie avec son énergie naturelle.
- La Flexibilité et le Bien-être, pour intégrer les imprévus sans stress et faire de sa santé une priorité stratégique.
Je le répète une dernière fois : la meilleure méthode d’organisation sera toujours la vôtre. Mon objectif était de vous montrer une voie possible, de vous prouver qu’il est possible de construire un système à la fois structuré et humain, efficace et respectueux de soi. Je vous encourage maintenant à prendre ces idées et à expérimenter. Observez-vous, testez des choses, gardez ce qui fonctionne pour vous et jetez le reste. Votre organisation doit être un vêtement sur mesure, parfaitement ajusté à vos objectifs, votre personnalité et votre vie.
Le but ultime n’est pas de cocher plus de cases sur une to-do list, mais de construire une activité durable dans laquelle vous vous sentez bien, épanouie et sereine. C’est tout le mal que je vous souhaite. Et si vous souhaitez poursuivre la discussion, n’hésitez pas à me retrouver sur LinkedIn, je serai ravie d’échanger avec vous.
Foire aux questions sur l’organisation pour entrepreneur
Quelle est la toute première étape pour créer une organisation qui fonctionne quand on est indépendant ?
La première étape, et la plus fondamentale, est de mettre en place un rétroplanning. Avant même de penser à votre agenda de la semaine, vous devez avoir une vision claire de vos grands objectifs pour l’année. C’est ce que j’appelle le rétroplanning macro. Il vous permet de positionner vos projets majeurs, mais aussi vos périodes de repos. C’est seulement après avoir cette vision globale que vous pourrez décliner chaque projet en un rétroplanning détaillé, avec des tâches précises à accomplir semaine après semaine. Commencer sans cette vision d’ensemble, c’est comme prendre la mer sans carte ni boussole : vous risquez de naviguer sans jamais atteindre votre destination.
Le rétroplanning pour moi c’est la base de l’organisation professionnelle. On ne peut pas ou en tout cas, je ne sais pas comment on fait. En tout cas, moi je ne peux pas travailler un projet sans avoir un rétroplanning.
Comment éviter de se sentir débordé par la charge de travail d’un gros projet ?
Le sentiment de submersion vient souvent du fait qu’on regarde la totalité du travail à accomplir. La solution est de séquencer. Un rétroplanning bien fait transforme une ‘montagne de travail’ en une série de ‘petites marches’. Au lieu de vous dire ‘je dois refaire mon site’, vous vous direz ‘cette semaine, je dois lister 3 photographes potentiels’. C’est une tâche beaucoup plus accessible et moins anxiogène. En vous concentrant uniquement sur la prochaine petite étape, vous avancez pas à pas, de manière constante. C’est cette progression visible, le fait de cocher des petites tâches régulièrement, qui vous donne l’élan nécessaire pour aller jusqu’au bout sans vous décourager.
Le meilleur moyen de ne pas rester bloqué justement face à cette montagne de travail, c’est de séquencer la montagne en petites étapes. C’est très facile de monter une marche, c’est beaucoup moins facile de monter en haut de la tour Eiffel.
Pourquoi est-il important de limiter ses objectifs hebdomadaires à trois actions principales ?
Limiter ses objectifs de projet à trois actions majeures par semaine est une approche réaliste qui prend en compte la réalité du quotidien d’un entrepreneur. Nous avons toutes et tous une charge de travail récurrente incompressible : gestion des emails, comptabilité, suivi client, etc. À cela s’ajoutent les imprévus. Si vous planifiez dix actions de projet, vous êtes quasi certain de ne pas pouvoir tout faire, ce qui génère de la frustration. En vous concentrant sur trois priorités, vous vous donnez une chance réelle de les accomplir, ce qui est bien plus motivant. Cela vous laisse la bande passante nécessaire pour gérer le reste, sans stress.
De se fixer trois objectifs, trois choses à faire dans votre semaine, c’est déjà à mon avis largement suffisant.
Comment puis-je découvrir mes moments de productivité les plus intenses (mon chronotype) ?
La meilleure méthode est l’auto-observation consciente. Pendant une ou deux semaines, tenez un petit journal de votre énergie. Notez, à différents moments de la journée (matin, après-midi, soir), comment vous vous sentez sur une échelle de 1 à 10. Quand vous sentez-vous le plus alerte, créatif et concentré ? Quand ressentez-vous des baisses d’énergie ? Ne vous jugez pas, contentez-vous de constater. Vous identifierez rapidement des schémas. Vous êtes peut-être du matin, de l’après-midi ou, comme moi, efficace très tôt ou très tard. Une fois ce rythme identifié, vous pourrez commencer à planifier vos tâches les plus importantes pendant vos pics naturels de productivité.
On le sait toutes, nous n’avons pas le même niveau d’efficacité toute la journée. Et très clairement, il y a des moments, de façon générale bien sûr, il y a des moments dans la journée pendant lesquels nous sommes plus efficaces que d’autres.
Est-ce une mauvaise chose de ne pas suivre son planning à la lettre ?
Absolument pas, c’est même essentiel ! Un planning rigide est un planning qui va se briser au premier imprévu. Votre organisation doit être un cadre de travail, pas une prison. Il est crucial de vous donner la permission de le modifier en fonction des circonstances : un coup de fatigue, une urgence familiale, une opportunité à saisir. L’important est que ce changement soit un choix conscient. Si vous décalez une tâche, demandez-vous quand vous allez la reprogrammer. Le but est de rester maître de son temps, et cela passe par une adaptation constante. La flexibilité est une preuve de force, pas de faiblesse.
Cette organisation, elle est là pour vous servir et pas pour vous stresser, vous angoisser. Donc si à un moment donné, pour plein de raisons, la vie est ce qu’elle est, si à un moment donné, il faut changer les choses, et bien sentez-vous absolument libre de l’échanger.
Comment concilier les exigences de la vie de famille et un planning de travail ?
La conciliation passe par l’acceptation et l’adaptation. En tant que parent entrepreneur, il faut accepter que le cadre de travail ne sera jamais parfait. Il y aura toujours des interruptions et des imprévus. La clé est de le savoir et de l’intégrer dans son organisation. Par exemple, je sais que je ne peux pas travailler efficacement le matin entre 7h et 9h car je m’occupe de mes enfants. Je ne planifie donc aucune tâche importante à ce moment-là. J’utilise cette connaissance de mes contraintes pour bâtir un planning réaliste. Il faut aussi beaucoup communiquer avec son entourage et définir des moments où vous avez besoin de ne pas être dérangée, tout en gardant des plages de flexibilité pour gérer les urgences familiales.
Je ne vais pas pouvoir travailler uniquement de 7 à 9 et de 22 à 1h du matin, même si en réalité, je pense que c’est là que je serais très largement la plus efficace. Je ne vais pas pouvoir faire ça tout simplement parce que euh ma vie globale, ça n’est pas que moi.
Pourquoi intégrer des pauses et du temps personnel est-il si crucial pour un indépendant ?
Parce que l’actif le plus précieux de votre entreprise, c’est vous. Ignorer votre santé physique et mentale, c’est prendre le risque de voir votre entreprise s’effondrer à moyen terme à cause d’un burn-out. Planifier des séances de sport ou des déjeuners entre amis n’est pas une perte de temps, c’est une stratégie de maintenance essentielle. Ces moments de déconnexion vous permettent de recharger vos batteries, de prendre du recul, de stimuler votre créativité et de réduire votre stress. Un entrepreneur en bonne santé est un entrepreneur plus performant, plus résilient et qui prend de meilleures décisions. C’est un investissement direct dans la pérennité de votre activité.
Attention à votre santé et la santé c’est la santé physique et la santé mentale. C’est pour ça que moi, je me suis sans être une grande sportive, je me suis placé deux séances de sport dans la semaine et une séance déjeuner entre copains pour un peu souffler et prendre soin de moi.

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