Vous avez créé l’email parfait. Mais est-ce que quelqu’un le verra un jour ?
Imaginez la scène. Vous venez de passer des heures à rédiger une newsletter exceptionnelle. Le titre est percutant, le contenu apporte une valeur immense, l’appel à l’action est irrésistible. Vous appuyez sur ‘Envoyer’ avec un sentiment de fierté, certain que votre audience va adorer. Mais les jours passent, et les résultats sont décevants : peu d’ouvertures, quasiment aucun clic. Que s’est-il passé ? Le problème n’est probablement pas la qualité de votre email, mais sa destination finale : la redoutable, l’abyssale, la terrible case spam. C’est une frustration que je connais trop bien. Récemment, mon propre jardinier me réclamait des factures que je n’avais jamais reçues. Où étaient-elles ? Noyées dans mes spams, aux côtés des newsletters de podcasts que j’adore et même des avis de ma copropriété ! Cette expérience m’a rappelé une vérité brutale : le dossier spam n’est pas qu’un dépotoir pour les arnaques.
C’est un monde parallèle où finissent des communications parfaitement légitimes et désirées. Mon spam n’est pas rempli que de spam, et celui de votre audience non plus.
Ce constat est d’autant plus rageant quand on connaît le potentiel de l’emailing. On parle d’un retour sur investissement (ROI) moyen de 3200% ! Pour chaque euro investi, vous pourriez en gagner 32. C’est de loin le canal le plus rentable, surpassant la publicité, le SEO et les réseaux sociaux. Alors, comment est-il possible que nous laissions ce potentiel immense être anéanti par un simple filtre algorithmique ? C’en est assez. Il est hors de question de se démener pour créer de la valeur si c’est pour que nos efforts finissent à la poubelle avant même d’avoir eu une chance de briller. C’est pourquoi j’ai décidé de lancer une ‘Opération Commando’. Oubliez les demi-mesures. Je vous livre aujourd’hui mes 13 stratégies anti-spam, testées et approuvées, pour reprendre le contrôle de votre délivrabilité et vous assurer que chaque email que vous envoyez arrive à bon port : l’inbox de votre audience. C’est parti.
Pilier 1 : Construire des fondations saines pour votre emailing
Avant même de penser au contenu de votre prochain email, nous devons nous assurer que les fondations de votre stratégie sont solides comme le roc. Une grande partie des problèmes de délivrabilité ne vient pas d’un mot mal choisi ou d’une image de trop, mais de la manière dont votre liste d’abonnés a été construite et est gérée. C’est la partie la moins glamour de l’emailing, mais sans conteste la plus importante. Ignorer ces principes de base, c’est comme construire un magnifique château sur des sables mouvants : l’effondrement est inévitable. Nous allons donc commencer par le commencement : la loi, le consentement et la confiance. Ces trois éléments sont les piliers sur lesquels repose une relation durable et profitable avec votre audience. En les respectant, non seulement vous éviterez les spams, mais vous construirez une communauté engagée qui a hâte de vous lire.
Stratégie 1 : Soignez votre base de données en respectant la loi RGPD
La première règle, la plus fondamentale, est de respecter la loi. Le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) n’est pas qu’un acronyme barbare créé pour nous compliquer la vie. C’est en réalité votre meilleur allié. Je ne suis pas juriste, mais son principe de base est simple et relève du bon sens : vous n’avez pas le droit d’envoyer des emails à quelqu’un qui ne vous a pas explicitement donné son autorisation. Pensez-y : les personnes qui n’ont pas demandé à recevoir vos emails n’ont aucune envie de les lire. Leur envoyer des communications non sollicitées est le moyen le plus rapide de se faire signaler comme spam.
La loi RGPD est une bonne loi, elle n’a pas été faite pour casser le marché de l’emailing bien au contraire, elle a été faite pour protéger le marché de l’emailing. C’est juste du bon sens.
Cela implique plusieurs interdictions formelles. Premièrement, n’achetez JAMAIS de bases de données. C’est une pratique d’un autre âge qui, en plus d’être très probablement illégale, est totalement contre-productive. Vous dépensez de l’argent pour contacter des gens qui ne vous connaissent pas et qui, au mieux, ignoreront vos messages, au pire, les signaleront comme spam, détruisant ainsi votre réputation d’expéditeur. Deuxièmement, n’ajoutez pas manuellement les adresses email que vous croisez. Ce n’est pas parce que vous avez la carte de visite de quelqu’un que vous avez son autorisation pour l’ajouter à votre newsletter. C’est une erreur que je vois souvent chez les indépendants qui débutent. Ils pensent bien faire, mais en réalité, ils se tirent une balle dans le pied. Chaque signalement de spam est un vote négatif contre vous aux yeux des fournisseurs de messagerie comme Gmail ou Outlook. Concentrez-vous à 100% sur la construction d’une liste de personnes qui ont volontairement choisi de vous suivre.
Stratégie 5 : Intégrez un lien de désabonnement clair et accessible
Ceci est une extension directe du respect de la loi et de votre audience. Chaque email envoyé en masse doit contenir un lien de désabonnement. Ce n’est pas une option, c’est une obligation légale. Mais au-delà de la loi, c’est un élément crucial de confiance. Si un abonné souhaite partir, vous devez lui rendre la tâche aussi simple que possible. Un lien clair, évident, en un seul clic. Ne forcez jamais quelqu’un à vous envoyer un email pour demander sa suppression. Pourquoi ? Parce que si le processus est compliqué, l’utilisateur choisira l’option la plus simple à sa disposition : le bouton ‘Signaler comme spam’.
Vous devez avoir un lien de désabonnement qui doit être clair, simple, évident sur lequel la personne a juste à cliquer pour pouvoir sortir de votre base email.
Ce signalement est infiniment plus dommageable pour votre réputation qu’un simple désabonnement. Un désabonnement est une information neutre : la personne n’est plus intéressée. Un signalement de spam est une accusation : vous êtes un expéditeur indésirable. Voyez le lien de désabonnement non pas comme un échec, mais comme une soupape de sécurité. Il permet à ceux qui ne sont plus alignés avec votre message de partir proprement, laissant derrière eux une liste plus engagée et plus qualifiée. Un lien bien visible rassure l’abonné dès son inscription : il sait qu’il garde le contrôle et qu’il peut partir à tout moment. Cette confiance initiale est essentielle pour une bonne relation sur le long terme.
Pilier 2 : Mettre en place une infrastructure technique irréprochable
Maintenant que vos fondations sont saines, passons à la plomberie. L’infrastructure technique que vous utilisez pour envoyer vos emails joue un rôle majeur dans votre capacité à atteindre la boîte de réception. Penser que vous pouvez gérer une newsletter professionnelle depuis votre compte Gmail personnel est une illusion dangereuse. Les fournisseurs de messagerie grand public ne sont pas conçus pour les envois en masse et vous placeront quasi systématiquement en spam. Pour jouer dans la cour des grands, vous avez besoin d’outils de professionnels, conçus spécifiquement pour l’email marketing. De plus, vous devez vous assurer que votre propre ‘carte d’identité’ sur internet, votre nom de domaine, est impeccable et ne traîne pas une mauvaise réputation qui pourrait vous plomber sans que vous le sachiez.
Stratégie 2 : Choisissez une plateforme d’emailing professionnelle et reconnue
Il est formellement interdit de stocker votre liste d’abonnés sur un simple fichier Excel. C’est une violation du RGPD car vous ne pouvez pas garantir la sécurité de ces données personnelles. Vous devez impérativement passer par un logiciel tiers, un Fournisseur de Service Emailing (ESP en anglais), dont c’est le métier. Ces plateformes (comme Brevo, Mailchimp, ConvertKit, etc.) assurent non seulement la sécurité des données, mais elles sont surtout optimisées pour la délivrabilité. Leurs serveurs ont une réputation établie auprès des FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet comme Google, Microsoft), et ils gèrent pour vous tous les aspects techniques complexes (authentification SPF, DKIM…) qui prouvent que vous êtes un expéditeur légitime.
Vous devez passer par un logiciel tiers dont c’est tout simplement le métier, qui sait faire ça, qui saura d’une part protéger les emails, d’autre part vous permettre de les envoyer en masse.
Comment choisir ? Mon conseil est de privilégier un acteur majeur du marché. Pourquoi ? Pour deux raisons. D’abord, la pérennité. Un gros fournisseur a les reins solides et sera encore là demain, vous évitant de devoir tout migrer dans deux ans. Ensuite, le support et la documentation. Quand vous rencontrerez un problème (et ça arrivera), il y a de fortes chances que quelqu’un d’autre l’ait eu avant vous et ait documenté la solution en ligne. Taper votre question sur Google vous donnera une réponse en quelques minutes. Avec un petit outil moins connu, vous risquez de chercher beaucoup plus longtemps. J’utilise Mailchimp depuis des années. Est-ce le meilleur ? Je ne sais pas, mais il est si répandu que je trouve une solution à n’importe quel problème en un clin d’œil.
Stratégie 12 : Vérifiez que votre nom de domaine n’est pas blacklisté
C’est un point que peu de gens vérifient, et qui peut pourtant être la cause de tous leurs maux. Votre nom de domaine (l’adresse de votre site web, qui est aussi dans votre adresse email) a une réputation. S’il a été utilisé pour des pratiques douteuses par le passé (même par un ancien propriétaire), ou si vous avez eu de mauvaises pratiques sans le savoir, il peut se retrouver sur une ‘blacklist’. C’est une liste noire partagée par les fournisseurs de messagerie, et si vous y figurez, vos emails sont automatiquement dirigés vers les spams, peu importe la qualité de leur contenu.
Ça, ça peut arriver. Vous êtes blacklistés par des robots et vous ne le savez pas et vous savez pas trop comment faire et voilà et c’est très très très embêtant.
Heureusement, il est facile de vérifier. J’utilise un outil gratuit qui s’appelle mxtoolbox.com. Il vous suffit de rentrer votre nom de domaine, et il l’analyse en le comparant à des dizaines de listes noires connues. En quelques secondes, vous saurez si vous êtes fiché. Si c’est le cas, l’outil vous donnera des pistes pour comprendre pourquoi et comment demander à être retiré de ces listes. C’est un bilan de santé indispensable à faire au moins une fois, et régulièrement si vous suspectez des problèmes de délivrabilité. C’est la première étape pour résoudre un problème que vous ne pouviez même pas voir.
Pilier 3 : Rédiger un contenu qui séduit les humains et les algorithmes
Vos fondations sont posées, votre infrastructure est solide. Il est temps de s’attaquer au cœur du réacteur : le contenu de vos emails. C’est là que beaucoup d’erreurs sont commises, souvent en pensant bien faire. On veut créer un email visuellement attractif, plein de promesses, avec des ressources utiles. Mais chaque élément que vous ajoutez est scruté par les filtres anti-spam, qui cherchent des schémas associés aux emails indésirables. La clé est de penser ‘moins, c’est plus’. Un email qui ressemble à une conversation personnelle a bien plus de chances d’arriver en boîte de réception qu’un email qui ressemble à un prospectus publicitaire. Nous allons voir comment éviter les pièges classiques du contenu qui alerte les robots.
Stratégie 3 : Évitez les ‘mots spam’ comme la peste
Certains mots sont comme des drapeaux rouges pour les filtres anti-spam. Ils ont été tellement utilisés dans des arnaques et des emails frauduleux que les algorithmes sont désormais conditionnés à s’en méfier. Il s’agit souvent de mots liés à l’argent, à l’urgence ou à des promesses excessives. Pensez à ‘urgent’, ‘gratuit’, ‘cash’, ‘offre limitée’, ‘miracle’, ou l’utilisation de multiples points d’exclamation et de symboles dollar.
Il y a des mots qui veulent dire arnaque, qui veulent dire spam, qui veulent dire vente au forceps. Si vous les utilisez, […] vous risquez plus d’être envoyé, catapulté dans les spam.
Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez plus jamais utiliser le mot ‘gratuit’. Mais vous devez être conscient que son usage augmente votre ‘score de spam’. Si votre email cumule plusieurs de ces signaux négatifs, il finira bloqué. L’astuce est de reformuler. Au lieu de ‘Téléchargez votre e-book gratuit !’, essayez ‘Voici l’e-book que je vous ai promis’. Au lieu de ‘Offre urgente, plus que 24h !’, préférez ‘Le bonus de la formation disparaît demain soir’. Le message est le même, mais la formulation est plus naturelle et moins agressive, ce qui plaît autant aux humains qu’aux robots.
Stratégie 6 : Bannissez les pièces jointes de vos envois en masse
C’est une règle d’or. N’envoyez jamais de pièces jointes dans une newsletter. Pourquoi ? Parce que pour un filtre anti-spam, une pièce jointe est une menace potentielle. C’est le principal vecteur de diffusion des virus et des malwares depuis des décennies. Par mesure de précaution, de nombreux serveurs de messagerie vont donc bloquer ou marquer comme suspects les emails contenant des pièces jointes, surtout s’ils sont envoyés en masse.
Les moteurs de recherche eux quand ils voient pièce jointe, ils pensent à un truc horrible qui s’appelle un virus. Et les virus et ben dans le digital, évidemment, on n’aime pas trop ça.
Mais alors, comment faire pour partager ce super PDF que vous avez promis à votre audience ? La solution est simple, plus élégante et plus sûre : hébergez votre fichier sur un service de stockage en ligne (Google Drive, Dropbox, ou même votre propre site web) et partagez simplement le lien de téléchargement dans votre email. Pour le lecteur, l’action est la même – un clic. Mais pour les filtres anti-spam, la différence est énorme. Un lien est considéré comme beaucoup moins dangereux qu’un fichier embarqué. En bonus, cette méthode vous permet souvent de suivre le nombre de clics sur le lien, vous donnant une précieuse information sur l’intérêt de votre audience pour ce contenu.
Stratégie 7 : Privilégiez le texte aux images
Nous avons tous l’image de la newsletter parfaite comme un mini-magazine sur papier glacé, avec un beau logo, de superbes photos, des bannières colorées. C’est une erreur monumentale pour trois raisons. Premièrement, un email lourd en images est un signal de spam. Les spammeurs utilisent souvent des images pour cacher du texte et contourner les filtres. Un ratio texte/image trop déséquilibré en faveur des images est donc suspect. Deuxièmement, de nombreux clients de messagerie (comme Yahoo ou Outlook) bloquent l’affichage des images par défaut pour des raisons de sécurité et de confidentialité. L’utilisateur doit cliquer sur un bouton pour les afficher. Si votre message principal est contenu dans une image, il y a de fortes chances que votre destinataire ne le voie jamais. Troisièmement, et c’est le plus important : à quoi ressemble un email envoyé par un ami ou un collègue ? C’est du texte. Un email composé uniquement de texte semble plus personnel, plus authentique. Il crée une connexion directe, comme si une vraie personne était derrière l’écran, et non une grande marque impersonnelle.
Un email normal bien souvent, c’est tout simplement du texte. Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y a une vraie personne derrière qui écrit.
Je vous invite à faire le test. Essayez d’envoyer votre prochaine newsletter en format texte brut, ou avec une seule image discrète. Vous pourriez être surpris de voir votre taux d’ouverture et de réponse grimper en flèche, simplement parce que votre message semblera plus humain et moins commercial.
Pilier 4 : Transformer l’engagement en passe-droit pour la boîte de réception
C’est le pilier le plus dynamique et, à mon sens, le plus puissant. Les fournisseurs comme Google sont de plus en plus intelligents. Ils ne se contentent plus d’analyser le contenu de vos emails. Ils observent surtout comment les destinataires interagissent avec eux. L’engagement est devenu le signal numéro un de la légitimité. Si les gens ouvrent vos emails, cliquent sur vos liens, et ne vous signalent pas comme spam, Google en déduit que vous êtes un expéditeur de confiance et vous accordera un accès privilégié à la boîte de réception. Au contraire, si vos emails sont systématiquement ignorés ou supprimés sans être lus, il en conclura que vous êtes indésirable. Toutes les stratégies suivantes visent un seul objectif : maximiser les signaux d’engagement positifs pour devenir un VIP aux yeux des FAI.
Stratégie 4 : Surveillez vos métriques comme le lait sur le feu
Je sais que les chiffres peuvent être rébarbatifs, mais ici, ils sont votre tableau de bord. Vous devez absolument suivre deux indicateurs : le taux d’ouverture et le taux de clic. Si ces taux sont bas, c’est un signal d’alarme majeur. Cela signifie non seulement que votre message n’intéresse pas, mais aussi que les FAI le remarquent. Et plus ils voient que vos emails ne sont pas ouverts, plus ils seront enclins à les envoyer directement en spam la prochaine fois, créant un cercle vicieux.
Google évidemment il regarde ce qui se passe. […] il regarde si les emails sont ouverts et si les emails sont cliqués. Et si régulièrement ils voient que ils sont pas ouverts ou que personne ne clique et bien ils se dit que c’est du spam.
C’est quoi un bon taux ? C’est difficile à dire car cela dépend de votre secteur, mais de manière générale, si vous êtes en dessous de 20% de taux d’ouverture, c’est vraiment mauvais. Pour une petite liste (moins de 1000 contacts), vous devriez même viser au-dessus de 30%, car vos premiers abonnés sont souvent les plus engagés. Si vos scores sont bas, vous devez agir : travaillez vos objets d’email, segmentez votre audience, changez votre fréquence d’envoi. Ne laissez pas la situation s’envenimer.
Stratégie 8 : Soyez régulier pour ne jamais être oublié
Une des raisons principales pour lesquelles une personne signale un email comme spam est simple : elle ne se souvient pas de s’être inscrite. Cela arrive très souvent lorsque vous laissez trop de temps s’écouler entre deux communications. Si vous n’écrivez à votre liste qu’une fois tous les six mois, ne soyez pas surpris que les gens aient oublié qui vous êtes et pourquoi vous leur écrivez. Envoyez des emails de manière régulière, que vous ayez quelque chose à vendre ou non. Une newsletter hebdomadaire ou bimensuelle crée une habitude, un rendez-vous. Votre audience s’attend à recevoir de vos nouvelles, elle vous garde dans un coin de sa tête. Ainsi, le jour où vous aurez une offre commerciale, elle sera beaucoup plus réceptive. La régularité construit la confiance et maintient le lien vivant.
Stratégies 9 & 10 : Personnalisez l’expéditeur et le destinataire
La personnalisation est un signal fort que votre email n’est pas un envoi de masse aveugle. Cela commence par le nom de l’expéditeur. Assurez-vous d’utiliser un nom que votre audience reconnaît. Si les gens vous connaissent comme ‘Estelle du Podcast du Marketing’, n’envoyez pas d’emails depuis ‘E. Ballot’. La cohérence est clé pour la reconnaissance et l’ouverture. Ensuite, personnalisez le champ du destinataire. Si vous avez collecté le prénom de vos abonnés lors de l’inscription (ce que je recommande fortement), utilisez-le ! La plupart des plateformes d’emailing permettent d’insérer automatiquement le prénom dans le champ ‘À:’, mais aussi dans l’objet ou le corps de l’email. C’est un petit détail, mais il montre aux robots que vous avez une relation établie avec la personne.
Si vous connaissez le prénom, les robots vont comprendre que ben oui, évidemment, vous connaissez cette personne et cette personne vous a donné son prénom. Il y a de bonnes chances que vous ne soyez pas un spam.
Stratégie 11 : Ayez le courage de nettoyer votre liste
C’est probablement la stratégie la plus difficile psychologiquement, mais l’une des plus efficaces. Votre base email contient inévitablement des personnes qui n’ouvrent plus jamais vos emails. Ils se sont inscrits il y a longtemps, leurs intérêts ont changé, mais ils ne se sont jamais désabonnés. Ces contacts ‘morts’ sont des poids qui tirent vos statistiques vers le bas. Avoir 20% de taux d’ouverture sur une liste de 1000 personnes, c’est 200 ouvreurs. Si vous supprimez 200 inactifs, votre liste passe à 800 personnes, mais vous avez toujours 200 ouvreurs. Votre taux d’ouverture bondit instantanément à 25% ! Les FAI voient ce pourcentage et considèrent que votre contenu est plus pertinent. C’est contre-intuitif, mais réduire la taille de sa liste peut considérablement améliorer sa délivrabilité.
Ça fait mal sauf que et bien votre chiffre va remonter derrière une fois qu’il aura baissé, tout simplement parce que vous aurez une base qui sera clean, qui sera propre.
Comment faire ? Tous les 6 mois ou un an, segmentez les abonnés qui n’ont ouvert aucun de vos emails depuis, par exemple, les 6 derniers mois. Envoyez-leur une dernière campagne de ‘réactivation’ en leur disant que vous allez les supprimer sauf s’ils cliquent sur un lien pour confirmer leur intérêt. Pour tous ceux qui n’auront pas réagi, supprimez-les sans regret. Ils ne vous rapportent rien et nuisent à votre réputation.
Stratégie 13 : Ma technique secrète pour un engagement stratosphérique dès le premier jour
Voici mon astuce personnelle, celle qui m’a fait gagner 10 points de taux d’ouverture. Le signal d’engagement le plus puissant que vous puissiez obtenir est un clic sur le tout premier email qu’un nouvel abonné reçoit. Cela dit à Google : ‘Non seulement cette personne voulait recevoir cet email, mais elle a interagi avec immédiatement. Ce n’est absolument pas du spam’. Alors, comment forcer ce clic ? J’utilise une sorte de ‘faux’ double opt-in. Le double opt-in classique, c’est cet email qui vous demande de cliquer pour confirmer votre inscription. C’est efficace mais un peu agaçant. Je fais quelque chose de similaire, mais en plus malin.
C’est ma petite technique de sioux, je vous la donne, ne l’ébruitez pas trop, mais je vous assure, ça marche très très bien.
Le premier email que reçoit un nouvel inscrit a pour objet quelque chose comme ‘Finalisez votre inscription’. À l’intérieur, j’écris : ‘Je veux juste vérifier que vous n’êtes pas un robot. Merci de cliquer ici pour me confirmer que vous êtes un être humain.’ Je laisse entendre que s’ils ne cliquent pas, l’inscription ne sera pas validée. En réalité, ils sont déjà inscrits. Mais la plupart des gens, dans le doute, cliquent. J’ai un taux de clic de plus de 80% sur cet email de bienvenue ! Ce simple clic initial place notre relation sur les meilleurs rails possibles aux yeux des algorithmes. C’est un peu manipulateur, mais c’est pour la bonne cause : s’assurer que mes futurs emails de valeur arrivent bien dans leur boîte de réception.
Conclusion : Reprenez le pouvoir sur votre communication
L’emailing est un marathon, pas un sprint. Se faire une place dans la boîte de réception de son audience est un travail de longue haleine qui repose sur la confiance, la technique et la pertinence. Nous avons parcouru ensemble 13 stratégies, de la construction légale de votre liste au petit hack psychologique pour booster l’engagement. Le fil rouge qui les relie toutes est simple : se comporter comme un invité respectueux dans l’espace numérique de vos abonnés, et non comme un démarcheur qui force la porte. Soignez vos fondations avec une base de données propre et consentie. Choisissez des outils professionnels qui travaillent pour vous. Rédigez des emails qui ressemblent à des conversations humaines. Et surtout, obsédez-vous sur l’engagement, car c’est la preuve ultime que vous apportez de la valeur.
Ne vous laissez pas décourager par la quantité d’informations. Vous n’avez pas besoin de tout mettre en place demain. Choisissez une ou deux stratégies qui vous semblent les plus pertinentes pour votre situation actuelle. Commencez par vérifier si votre domaine est blacklisté. Ou alors, planifiez votre premier nettoyage de liste. Ou encore, mettez en place mon astuce de l’email de bienvenue. Chaque petite action est une brique de plus dans la construction de votre réputation d’expéditeur. L’enjeu est immense : c’est la différence entre murmurer dans le vide et avoir une conversation directe et profitable avec ceux qui comptent le plus pour votre activité. Alors, à vous de jouer.
Foire aux questions sur la délivrabilité des emails
Pourquoi mes emails atterrissent-ils systématiquement dans les spams ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer cela, souvent combinées. Cela peut venir de la réputation de votre nom de domaine (s’il est blacklisté), du choix de votre plateforme d’envoi (utiliser une adresse Gmail personnelle est rédhibitoire), ou de la manière dont vous avez collecté vos adresses (listes achetées, ajouts manuels). Le contenu joue aussi un rôle crucial : trop d’images, des mots-clés ‘spammy’ comme ‘gratuit’ ou ‘urgent’, et la présence de pièces jointes peuvent alerter les filtres. Enfin, un faible engagement de la part de vos abonnés (peu d’ouvertures, aucun clic) indique aux fournisseurs de messagerie que vos emails sont indésirables, ce qui crée un cercle vicieux.
Si vous avez un très mauvais taux d’ouverture ou si vous avez un très mauvais taux de clic […] et ben vous êtes mal barré. Parce que figurez-vous que notre ami Google voit beaucoup beaucoup beaucoup de choses.
Est-il vraiment illégal d’envoyer des emails sans consentement en France ?
Oui, absolument. Le cadre légal en Europe est défini par le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Ce texte stipule que vous devez obtenir un consentement ‘libre, spécifique, éclairé et univoque’ avant d’envoyer des communications marketing à une personne. Cela signifie que la personne doit avoir posé une action positive et claire pour s’abonner (comme cocher une case). Acheter des listes ou ajouter des contacts sans leur permission explicite est illégal et vous expose à des sanctions, en plus de ruiner votre réputation d’expéditeur et de garantir que vos emails seront marqués comme spam.
Respectez la loi. Il y a une loi, vous en avez forcément entendu parler, elle s’appelle la loi RGPD. […] Elle dit que vous n’avez pas le droit d’envoyer des emails à quelqu’un qui n’a pas sollicité vos emails.
Quel est un bon taux d’ouverture pour une newsletter en 2024 ?
C’est une question complexe car le taux d’ouverture ‘idéal’ varie énormément selon le secteur d’activité, la taille de la liste et la relation que vous entretenez avec votre audience. Cependant, on peut donner quelques ordres de grandeur. De manière très générale, si votre taux d’ouverture est constamment en dessous de 20%, c’est un signal d’alarme et vous devez impérativement revoir votre stratégie. Pour une liste saine et engagée, un taux entre 25% et 35% est souvent considéré comme bon. Sur une petite liste (moins de 1000 abonnés), où les contacts sont souvent plus qualifiés et plus proches de vous, il n’est pas rare de viser plus de 40%.
De façon très très très générale, si vous êtes en dessous de 20 % de taux d’ouverture franchement, c’est pas bon du tout.
Comment puis-je envoyer un PDF à mes abonnés sans être bloqué par les filtres anti-spam ?
La règle d’or est de ne jamais mettre de pièce jointe dans un email de masse. Les pièces jointes sont le principal vecteur de virus, les filtres anti-spam y sont donc extrêmement sensibles. La solution la plus simple et la plus efficace est d’héberger votre fichier PDF sur une plateforme de stockage en ligne comme Google Drive, Dropbox, ou directement sur votre site web. Ensuite, dans votre email, insérez simplement un lien cliquable dirigeant vers ce document. Vos abonnés n’auront qu’à cliquer sur le lien pour ouvrir ou télécharger le PDF. Cette méthode est non seulement plus sûre pour la délivrabilité, mais elle vous permet aussi de suivre le nombre de clics sur le lien.
Ne mettez pas de pièces jointes. […] Vous pouvez tout simplement partager un lien. […] Faites ça, ce sera beaucoup mieux. La personne n’a qu’à cliquer sur le lien, c’est la même chose que si elle cliquait sur la pièce jointe […] et là, miracle, vous n’êtes pas dans les spam.
À quelle fréquence devrais-je nettoyer ma liste d’emails ?
Il n’y a pas de règle unique, mais une bonne pratique consiste à faire un ‘grand nettoyage’ au moins une fois par an. Cependant, si votre liste grandit rapidement ou si vous observez une baisse de votre taux d’ouverture, une fréquence de 6 mois est préférable. Le processus consiste à identifier les abonnés qui n’ont ouvert aucun de vos emails au cours des 6 derniers mois, par exemple. Vous pouvez alors leur envoyer une campagne de réactivation spécifique pour tenter de les réengager. Ceux qui n’interagissent toujours pas doivent être supprimés de votre liste active. Un nettoyage régulier est essentiel pour maintenir des statistiques saines et une bonne réputation auprès des FAI.
Ce que vous pouvez faire si vraiment ça vous fait mal au cœur, envoyez un email à ces personnes. Vous le faites une fois par an ou tous les 6 mois, comme vous voulez. Envoyez un email aux personnes qui n’ont pas ouvert vos emails depuis X temps.
Mon fournisseur d’emailing (Mailchimp, Brevo…) peut-il garantir que je n’irai pas en spam ?
Non, aucun fournisseur ne peut garantir une délivrabilité de 100%. Ces plateformes mettent à votre disposition une infrastructure technique optimisée (serveurs réputés, authentification, etc.), ce qui est une condition nécessaire mais pas suffisante. Elles vous donnent les meilleurs outils, mais le résultat final dépend majoritairement de VOS pratiques : la qualité de votre liste, la pertinence de votre contenu, la fréquence de vos envois et l’engagement de votre audience. Un bon fournisseur est un partenaire essentiel qui gère la partie technique, mais il ne peut pas vous sauver si votre stratégie d’emailing est défaillante. La responsabilité de la délivrabilité est partagée.
Choisissez bien votre gestionnaire de base emails. Il en existe plein […] mais choisissez bien. […] C’est intéressant d’aller regarder les gros fournisseurs pour ce type de logiciel parce qu’ils seront là demain, parce que ils savent faire.

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