Pourquoi votre newsletter est l’actif le plus précieux de votre business
Vous avez une idée, un service, un produit. Vous passez des heures à créer du contenu pour les réseaux sociaux, à courir après les algorithmes, à vous battre pour quelques secondes d’attention. Et si la clé se trouvait ailleurs ? Dans un espace plus intime, plus direct, que vous contrôlez entièrement ? Cet espace, c’est la boîte de réception de vos prospects. Avoir une base email qualifiée, c’est bien plus qu’une simple liste de contacts ; c’est l’une des composantes les plus importantes qu’une entreprise puisse posséder. Pourquoi ? Parce que l’email reste l’un des canaux qui convertit le mieux, mais surtout, c’est celui que la majorité des gens préfèrent pour être contactés par les marques.
Pourtant, une angoisse persiste chez de nombreux entrepreneurs et créateurs : la peur de la page blanche. Vous avez réussi à collecter des adresses, mais maintenant, que faire ? Qu’est-ce que je suis censé raconter ? Et surtout, à quelle fréquence ? Ces deux questions sont souvent le mur invisible qui nous empêche de bâtir une relation solide avec notre audience. On se retrouve avec un trésor — une base email — qu’on laisse prendre la poussière. Comme je le dis souvent, je n’aime pas la location quand il s’agit de mon business, je veux être propriétaire des murs.
‘Quand vous avez une base email, c’est vous le proprio, c’est vos emails, vos règles’.
Bien sûr, ces règles s’inscrivent dans le respect de la loi, notamment le RGPD, mais personne ne peut vous dicter quoi envoyer, ni quand, ni à qui. C’est vous qui êtes aux commandes.
Cet article n’est pas une simple liste de ‘trucs et astuces’. C’est une feuille de route complète, tirée de mon expérience et de l’épisode 236 du Podcast du Marketing, pour transformer votre newsletter d’une simple tâche à cocher en votre outil de communication le plus puissant. Nous allons décortiquer ensemble 13 conseils pratiques pour non seulement écrire une newsletter que les gens ont envie de lire, mais aussi pour créer une véritable habitude, un rendez-vous attendu. Si vous vous êtes déjà demandé comment passer de l’envoi d’emails à la construction d’une communauté engagée, vous êtes au bon endroit. Restez avec moi, nous allons tout décortiquer pas à pas.
Les fondations d’une newsletter qui captive dès la première ligne
Avant même de penser au contenu de votre email, il y a trois piliers à solidifier : le titre, le type de contenu et le ton. Ce sont ces éléments qui déterminent si votre email sera ouvert, lu et apprécié, ou s’il finira sa course dans la corbeille, ignoré. C’est le travail de fondation qui soutiendra toute votre stratégie d’emailing. Ignorer cette étape, c’est comme construire une maison sur du sable : l’effondrement est inévitable. Voyons comment bâtir des fondations solides pour chaque email que vous enverrez.
1. Le titre : votre unique chance de faire une bonne première impression
Imaginez la boîte de réception de votre lecteur. C’est un champ de bataille où des dizaines, voire des centaines de messages se disputent son attention. Votre email n’a que quelques secondes pour convaincre. Le titre, ou l’objet, est votre unique soldat en première ligne.
‘Votre titre est évidemment extrêmement important parce que bah c’est ce qui va déclencher l’ouverture ou non de l’email et votre email aura beau être génial si on ne l’ouvre pas ben on ne le lira pas.’
C’est une vérité simple mais trop souvent oubliée.
Mais qu’est-ce qu’un titre ‘accrocheur’ ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas forcément d’une formule sensationnaliste ou mystérieuse. Un titre accrocheur, c’est avant tout un titre que votre audience a envie d’ouvrir. Et parfois, la meilleure approche est la plus simple. Pensez à comment vous écririez l’objet d’un email à un ami ou un collègue. Vous n’écririez pas ‘🔥 SECRET RÉVOLUTIONNAIRE POUR CHANGER VOTRE VIE 🔥’. Vous écririez probablement ‘Petite question sur le projet X’ ou ‘Des nouvelles de la semaine’. Cette approche directe et humaine fonctionne très bien, car elle déjoue les ‘radars à marketing’ de vos lecteurs. Elle sonne vrai.
N’oubliez pas le héros méconnu de l’objet : le sous-titre (ou pré-header). C’est cette petite phrase qui apparaît juste après le titre dans la plupart des boîtes de réception. Au lieu de laisser cet espace être rempli par le début de votre email (‘Bonjour Prénom, j’espère que tu vas bien…’), prenez le contrôle. Utilisez le sous-titre pour compléter votre objet, ajouter une information intrigante ou poser une question qui donnera envie de cliquer. C’est un espace publicitaire gratuit pour votre propre contenu, ne le gaspillez pas.
Enfin, une mise en garde cruciale : méfiez-vous des ‘mots spam’. Des mots comme ‘gratuit’, ‘promo’, ‘cadeau’, ‘urgent’ peuvent sembler attractifs, mais ils allument des voyants rouges chez les fournisseurs d’email comme Google. Le risque ? Que votre email, même parfaitement légitime, soit directement envoyé dans le dossier spam, sans jamais atteindre votre lecteur. La promesse de votre titre doit toujours être tenue dans le corps de l’email, mais la manière dont vous la formulez est tout aussi importante pour assurer sa délivrabilité.
2. Le contenu : définissez votre promesse éditoriale
Une fois que le lecteur a ouvert votre email, le plus dur commence : le garder. Pour cela, votre newsletter doit avoir une ligne éditoriale claire. Qu’est-ce que votre audience vient chercher en vous lisant ? Quelle valeur unique lui apportez-vous ? C’est la question fondamentale à se poser avant même d’écrire la première ligne.
‘Votre newsletter doit avoir un contenu type. Elle doit apporter quelque chose à votre audience et c’est ça la question que vous devez vous poser, qu’est-ce que je vais pouvoir apporter à mon audience ?’
Cette ‘valeur’ peut prendre de multiples formes. Il peut s’agir d’informations exclusives, d’analyses de données, de l’annonce de nouveautés, de conseils pratiques, d’une dose d’humour ou même de réflexions personnelles. Le choix dépend entièrement de votre audience et de ce qui la fait vibrer. L’important est de définir ce ‘contenu type’ en amont pour assurer une cohérence d’une newsletter à l’autre. Vos lecteurs doivent savoir à quoi s’attendre. Cette prévisibilité n’est pas ennuyeuse, elle est rassurante. Elle transforme votre email en un rendez-vous attendu, comme une série TV dont on attend le prochain épisode avec impatience.
Si vous ne définissez pas cette promesse, votre newsletter risque de devenir un fourre-tout sans âme. Un email parlera de vos produits, le suivant d’un article de blog, celui d’après d’un événement… Le lecteur ne comprendra pas le fil conducteur et finira par se désintéresser. Pensez à votre newsletter comme à un magazine. Chaque numéro est différent, mais le thème général, le ton et le type de rubriques restent constants. C’est cette constance qui fidélise le lectorat.
3. Le ton : parlez à une personne, pas à une foule
C’est l’une des erreurs les plus courantes et les plus dommageables. On rédige une newsletter et, soudain, on se met à utiliser un ton ‘endimanché’, corporate, distant. On écrit ‘Chers abonnés’ comme si l’on s’adressait à une assemblée anonyme. C’est une erreur fondamentale. Un email est reçu et lu par une seule personne à la fois, dans l’intimité de sa boîte de réception. Personne n’a envie de recevoir un communiqué de presse.
‘Ce dont on a envie, c’est de recevoir le mail écrit par une personne pour moi. Tout simplement.’
Pour trouver le bon ton, appliquez la même règle que pour le titre : écrivez comme vous parleriez à une seule personne. Imaginez un client que vous appréciez, un collègue sympathique ou même un ami. Comment lui parleriez-vous ? Vous utiliseriez probablement un langage simple, direct, peut-être avec une touche d’humour ou d’empathie. C’est ce ton qu’il faut retrouver. N’écrivez pas en tant que ‘marque’, écrivez en tant que personne qui incarne cette marque. Votre personnalité, vos tournures de phrases, vos petites manies : c’est ce qui rendra votre newsletter unique et créera un véritable attachement.
Ne pas oser être soi-même par peur de paraître ‘non professionnel’ est un piège. Le professionnalisme ne réside pas dans la complexité du vocabulaire ou la distance que vous mettez, mais dans la valeur que vous apportez et le respect que vous montrez à votre lecteur. Un ton humain et authentique n’enlève rien à votre crédibilité, bien au contraire. Il la renforce en montrant qu’il y a une vraie personne derrière l’écran, quelqu’un à qui l’on peut faire confiance.
La forme et le fond : créer une expérience de lecture inoubliable
Une fois les bases du message établies, il est temps de se pencher sur la manière de le présenter. La forme de votre newsletter est tout aussi cruciale que son contenu. Un design mal adapté, un texte difficile à lire ou un manque de personnalisation peuvent ruiner les efforts que vous avez mis dans la rédaction. Dans cette section, nous allons explorer comment optimiser la forme pour servir le fond, comment personnaliser l’expérience et comment encourager l’action pour créer une newsletter qui n’est pas seulement lue, mais vécue.
4. La forme : l’éloge de la simplicité et du texte brut
Il existe un grand débat dans le monde de l’emailing : faut-il opter pour des newsletters très designées, avec des images, des couleurs et des mises en page complexes, ou pour un format simple, proche d’un email personnel ? Pour les sites e-commerce qui vendent des produits physiques, un design léché avec de belles photos est souvent indispensable. Mais pour la plupart des autres entreprises, notamment dans les services, le coaching ou la création de contenu, la simplicité est souvent reine.
Pourquoi ? Parce qu’un email qui ressemble à un email a plus de chances d’être lu.
‘Avec un email, on a moins l’impression qu’on essaie de nous vendre un truc au forceps. Donc c’est beaucoup plus facile un de l’ouvrir, deux surtout de le lire et de continuer à le lire.’
Ma propre newsletter est un simple email texte, avec quelques boutons d’appel à l’action. C’est plus rapide à créer, plus léger à charger, et surtout, cela donne le sentiment au lecteur que c’est moi, Estelle, qui lui ai écrit personnellement. Cette authenticité perçue est inestimable.
Au-delà du design, la structure du texte elle-même est primordiale. En France, on nous a appris à l’école à écrire de longues phrases complexes à la Victor Hugo. Oubliez tout ça. Sur le web, et encore plus dans un email, le cerveau humain aime ce qui est simple, clair et direct. Utilisez des phrases courtes. Faites des paragraphes aérés. Allez droit au but. La clarté est une forme de respect pour le temps de votre lecteur. Il vous en sera reconnaissant et sera plus enclin à lire jusqu’au bout.
Enfin, un point technique absolument non négociable : l’optimisation mobile. La majorité de vos emails seront lus sur un smartphone. Si votre police de caractères est minuscule et illisible sur un petit écran, vous perdez instantanément une grande partie de votre audience. C’est une erreur que je vois encore trop souvent, même de la part de grandes entreprises. Avant chaque envoi, testez l’affichage sur mobile. Assurez-vous que le texte est confortable à lire. C’est un détail qui n’en est pas un.
5. La personnalisation : un outil puissant à utiliser avec parcimonie
L’emailing est un outil magique pour la personnalisation. Vous pouvez vous adresser à chaque personne par son prénom, segmenter votre liste pour n’envoyer un message qu’aux personnes concernées, et bien plus encore. Utiliser ces fonctionnalités est essentiel pour créer une connexion plus forte. Un message ciblé envoyé à un segment précis de votre audience aura toujours plus d’impact qu’un email de masse envoyé à tout le monde.
Cependant, il faut utiliser la personnalisation avec intelligence, notamment l’usage du prénom. L’insérer dans la salutation (‘Bonjour Claudine’) est une bonne pratique. Mais le parsemer toutes les deux lignes dans le corps du texte peut devenir contre-productif.
‘On sait tous que c’est faux. On sait tous que… c’est un robot qui automatiquement change le prénom.’
Utiliser le prénom de manière excessive peut sonner faux, voire agressif. Le lecteur n’est pas dupe. Une utilisation judicieuse, cependant, peut être très efficace. Par exemple, placer le prénom au milieu d’un paragraphe peut ‘réveiller’ le cerveau du lecteur. Quand on voit notre prénom, notre attention est automatiquement ravivée. C’est un excellent moyen de recapturer l’attention au milieu d’un texte un peu long. Comme pour beaucoup de choses, tout est une question de dosage.
6. L’interaction : apprenez à votre audience à cliquer
Le but ultime de votre newsletter n’est pas seulement d’être lue, mais de provoquer une action. La plupart du temps, cette action est un clic. Encourager l’interaction est une stratégie à long terme. Il s’agit d’habituer votre audience à cliquer sur les liens que vous proposez, même lorsqu’il ne s’agit pas d’un email de vente.
‘Pourquoi est-ce qu’on veut faire ça ? Parce qu’on veut lui donner l’habitude de cliquer… et comme ça le jour où vous aurez un email de vente, et ben c’est plus facile de cliquer.’
C’est un principe psychologique simple : quand on a déjà accompli une action plusieurs fois, il est beaucoup plus facile de la répéter. En intégrant régulièrement des liens vers des ressources utiles (un article de blog, une vidéo, un podcast), vous conditionnez positivement votre audience. Vous lui apprenez que cliquer sur vos liens apporte de la valeur et que c’est une action ‘sûre’. Le jour où le lien mènera vers une page de vente, la barrière mentale à franchir sera beaucoup plus faible.
Bien entendu, ces clics ne doivent pas être gratuits. Chaque lien doit avoir un sens et apporter une réelle valeur ajoutée. Ne demandez pas de cliquer pour le simple plaisir de cliquer. Proposez des ressources complémentaires, des approfondissements, des outils. Chaque clic doit renforcer la confiance que le lecteur a en vous et en la pertinence de ce que vous partagez.
7. Le Post-Scriptum (P.S.) : l’arme secrète des emails efficaces
Voici un petit conseil de sioux qui peut faire une grande différence. Beaucoup de gens ne lisent pas les emails en entier. Ils les scannent en diagonale, à la recherche de l’information qui les intéresse. Et où leur œil s’arrête-t-il souvent ? À la toute fin. C’est là que le post-scriptum entre en jeu.
‘Les éléments à cliquer en PS récupèrent beaucoup beaucoup de pourcentage de clics. Donc, testez ça, de rajouter juste un PS en une ligne avec l’élément important.’
Le P.S. est l’endroit idéal pour placer votre appel à l’action le plus important, ou pour résumer l’idée clé de votre email. Vous pouvez même l’utiliser avec une touche d’humour : ‘P.S. : Si vous n’avez lu que cette ligne, retenez juste ceci : …’. C’est une technique redoutablement efficace car elle capte l’attention des lecteurs pressés et leur donne l’essentiel de l’information en un clin d’œil. Ne sous-estimez jamais le pouvoir de ces quelques mots placés juste avant votre signature.
Stratégie de contenu : bâtir la confiance avant de penser à la transaction
Nous avons couvert les aspects techniques et formels, mais le cœur d’une newsletter qui fidélise réside dans sa stratégie de contenu à long terme. C’est ici que la relation se noue véritablement. Une erreur commune est de considérer sa newsletter comme un simple canal de vente. C’est la voie la plus rapide pour lasser son audience et voir son taux de désabonnement grimper en flèche. Pour créer un lien durable, il faut inverser la logique : donner, donner, donner, et seulement ensuite, demander. Explorons comment y parvenir.
8. La règle d’or : ne vendez pas en permanence
C’est peut-être le conseil le plus important de tous. Une newsletter s’appelle une ‘news-letter’, une lettre d’information, pas un catalogue de vente. Si chaque email que vous envoyez a pour unique but de vendre quelque chose, vos lecteurs vont vite se sentir utilisés. Ils se désabonneront, ou pire, ils resteront abonnés mais n’ouvriront plus jamais vos messages.
‘Attention à ne pas vendre en permanence, l’immense majorité du temps, il faut ne rien vendre du tout.’
Le véritable objectif d’une newsletter est de construire une relation de confiance et de créer une habitude de lecture. En apportant de la valeur de manière constante et désintéressée, vous gagnez le droit de, occasionnellement, faire une offre commerciale. C’est parce que vous aurez établi votre crédibilité et montré que vous vous souciez de votre audience que, le jour où vous proposerez un produit ou un service, votre message sera bien reçu. Vos lecteurs sauront que si vous leur proposez quelque chose, c’est que cela a une réelle valeur. La vente devient alors la conséquence naturelle de la relation de confiance que vous avez bâtie, et non l’objectif premier de chaque communication.
9. Osez parler de vous : l’authenticité comme levier de connexion
Alors, si l’on ne vend pas, de quoi parle-t-on ? Au-delà des conseils et des informations liés à votre secteur, il existe un sujet inépuisable et incroyablement puissant : vous. Partager des éléments plus personnels, des anecdotes, des réflexions, voire des doutes, est un moyen extraordinairement efficace de créer un lien profond. Les gens n’achètent pas seulement des produits ou des services, ils achètent une relation avec la personne qui est derrière.
Je sais que beaucoup de gens, moi y compris, sont réticents à trop s’exposer sur les réseaux sociaux. C’est un espace public où l’on ne maîtrise pas toujours qui voit nos contenus. La newsletter, en revanche, est un cercle beaucoup plus intime et sécurisé.
‘Sur une newsletter, c’est un peu différent. D’abord vous maîtrisez ce que vous mettez… ça part uniquement chez les personnes qui sont abonnées à votre newsletter.’
C’est un espace de confiance. Partager une histoire personnelle, une leçon que vous avez apprise, un succès ou même un échec, rend votre communication plus humaine et authentique. Cela attise la curiosité et permet à vos lecteurs de s’identifier à vous. Je peux vous l’assurer : depuis que j’ai commencé à intégrer des éléments plus personnels dans ma newsletter, mon taux d’ouverture a littéralement explosé.
Attention, il ne s’agit pas de transformer votre newsletter en journal intime et de tout déballer. Il s’agit de distiller savamment des touches de votre personnalité et de votre parcours. Cela montre que vous n’êtes pas juste une entité commerciale, mais une vraie personne. Et dans un monde digital de plus en plus automatisé, cette connexion humaine est ce qui a le plus de valeur.
Les coulisses : de la préparation à l’analyse pour une performance durable
Une stratégie d’emailing réussie ne s’arrête pas à la rédaction. Les actions que vous menez avant l’envoi et après sa réception sont tout aussi déterminantes. La rigueur technique, la régularité, la promotion active et l’analyse des résultats sont les quatre piliers qui transformeront vos efforts en une machine de croissance bien huilée. Ignorer cette partie, c’est naviguer à vue, en espérant atteindre la destination par chance plutôt que par stratégie. Plongeons dans les coulisses pour maîtriser chaque étape du processus.
10. La discipline du test : ne laissez rien au hasard
C’est une étape souvent négligée dans la précipitation, et pourtant, elle peut vous sauver de bien des catastrophes. Avant d’appuyer sur le bouton ‘Envoyer’ à des centaines ou des milliers de personnes, vous devez absolument tester votre email. Une faute de frappe, une information erronée, et surtout, un lien qui ne fonctionne pas peuvent ruiner tous vos efforts et entacher votre professionnalisme.
‘Vous pouvez être sûr à 100 % qu’il y a des coquilles et que les liens cliquables ne sont pas les bons. Donc tester tout.’
La plupart des outils d’emailing proposent un mode test qui vous permet de vous envoyer l’email à vous-même ou de le visualiser tel qu’il apparaîtra chez vos lecteurs. Utilisez cette fonction systématiquement. Ouvrez l’email test sur ordinateur ET sur mobile. Cliquez sur chaque lien, sans exception, pour vous assurer qu’il mène à la bonne page. Relisez le texte une dernière fois à tête reposée. C’est un filet de sécurité indispensable.
Et si, malgré toutes vos précautions, une erreur se glisse ? Pas de panique, cela arrive à tout le monde. La meilleure réaction est d’envoyer un email correctif, un ‘erratum’, dès que vous vous en rendez compte. Non seulement cela montre votre professionnalisme, mais ces emails d’erratum ont souvent des taux d’ouverture exceptionnellement élevés. La curiosité pousse les gens à ouvrir pour voir quelle était l’erreur. C’est une petite astuce à garder en tête, même si l’objectif reste de ne pas avoir à l’utiliser !
11. La fréquence : trouvez votre rythme de croisière
C’est la grande question : tous les combien faut-il envoyer une newsletter ? Il n’y a pas de réponse unique, mais il y a un principe fondamental : la régularité. Envoyer cinq emails en une semaine puis plus rien pendant trois mois est la pire des stratégies. Cela crée de la confusion et brise l’habitude.
‘La régularité est extrêmement importante, ça permet d’installer des rendez-vous.’
Le rythme le plus courant et souvent le plus efficace est hebdomadaire ou bi-hebdomadaire. Cela permet de rester présent dans l’esprit de votre audience sans la submerger. Certains marchés très dynamiques peuvent supporter une fréquence quotidienne, tandis que d’autres s’accommoderont d’un envoi mensuel. Attention cependant à la fréquence mensuelle : c’est déjà long. Si vous n’avez pas une très forte notoriété, un mois est suffisant pour que votre nouvel abonné oublie qui vous êtes et pourquoi il s’est inscrit. Il risque alors de ne pas ouvrir votre email, ou pire, de le signaler comme spam. En règle générale, sauf cas particulier, évitez de laisser passer plus de deux semaines entre deux envois.
12. La promotion : faites savoir que votre newsletter existe
C’est le paradoxe de la newsletter : c’est un outil formidable, mais elle ne se promeut pas toute seule. Contrairement à un post sur les réseaux sociaux qui peut devenir viral, une newsletter ne s’auto-alimente pas. C’est à vous de faire le travail pour attirer de nouveaux abonnés.
‘C’est à vous de faire le job, de faire connaître votre newsletter. Comment est-ce qu’on fait ? Et bien on en parle… partout à chaque fois que vous en avez l’occasion.’
Intégrez des formulaires d’inscription bien visibles sur votre site internet. Parlez de votre newsletter régulièrement sur vos réseaux sociaux, en expliquant la valeur que les gens y trouveront. Mentionnez-la dans votre signature d’email. Si vous intervenez dans un podcast, un webinaire ou un événement, invitez les gens à s’inscrire. Chaque nouvel abonné se gagne souvent un par un. C’est un travail de longue haleine, mais c’est ce qui vous permettra de construire une base qualifiée et engagée sur le long terme.
13. L’analyse : écoutez ce que vos chiffres vous disent
Enfin, le dernier conseil, et non le moindre : suivez vos performances. Votre outil d’emailing vous fournit une mine d’or d’informations. Les ignorer, c’est piloter un avion sans tableau de bord. La question n’est pas de savoir ce qu’est un ‘bon’ taux d’ouverture dans l’absolu – cela varie énormément d’un secteur à l’autre. La seule chose qui compte, c’est votre propre progression.
‘Ce qui est intéressant, c’est de voir si votre taux d’ouverture augmente ou baisse.’
Pour ne pas vous noyer dans les données, concentrez-vous sur trois indicateurs clés : le taux d’ouverture (qui mesure l’efficacité de vos titres), le taux de clic (qui mesure l’engagement de votre contenu) et l’évolution du nombre d’abonnés. Si ces trois chiffres sont en croissance, vous êtes sur la bonne voie. Si l’un d’eux stagne ou baisse, c’est le signal qu’il faut analyser ce que vous faites et tester de nouvelles approches. Les chiffres ne mentent pas ; ils sont le reflet direct de l’intérêt de votre audience. Apprenez à les lire et ils deviendront votre meilleur guide.
Conclusion : votre newsletter, une conversation qui ne fait que commencer
Nous avons parcouru un long chemin, des fondations du titre et du ton jusqu’aux détails techniques de l’analyse des performances. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de ces 13 conseils, ce serait celle-ci : votre newsletter n’est pas un mégaphone, c’est un dialogue. C’est une conversation que vous entretenez, email après email, avec les personnes qui comptent le plus pour votre activité. Chaque envoi est une opportunité de renforcer ce lien, d’apporter de la valeur, de montrer l’humain derrière la marque et de construire une confiance inébranlable.
Ne vous laissez pas paralyser par la recherche de la perfection. Le plus important est de commencer. Votre premier email ne sera pas parfait, et c’est normal. Mais en appliquant ces principes – l’authenticité du ton, la simplicité de la forme, la régularité des envois et l’écoute de votre audience à travers les chiffres – vous vous engagerez sur une voie de progression continue. Vous apprendrez à connaître vos lecteurs, à comprendre ce qui les fait réagir, et votre newsletter deviendra de plus en plus pertinente et impactante.
Alors, n’attendez plus. Ouvrez votre outil d’emailing, pensez à cette seule personne à qui vous voulez écrire, et lancez la conversation. C’est l’un des investissements les plus rentables que vous puissiez faire pour votre business. C’est ainsi que vous transformerez de simples contacts en une véritable communauté, et une communauté en clients fidèles.
Foire aux questions sur la rédaction de newsletter
Quelle est la fréquence idéale pour envoyer une newsletter ?
Il n’existe pas de réponse unique, mais la régularité est le facteur le plus important. Une fréquence hebdomadaire ou bi-hebdomadaire est souvent un bon compromis pour maintenir le lien sans saturer votre audience. Une fréquence mensuelle peut être risquée si vous n’avez pas une grande notoriété, car vos abonnés risquent de vous oublier. L’essentiel est de choisir un rythme que vous pouvez tenir sur la durée pour créer un rendez-vous fixe et attendu.
‘La régularité est extrêmement importante, ça permet d’installer des rendez-vous… Attention, une fois par mois, c’est déjà long… un mois plus tard, elle aura oublié qui est Estelle Balleau, elle aura probablement même oublié qu’elle s’est inscrite à cette newsletter.’
Comment trouver des idées de contenu pour ma newsletter ?
La clé est de définir en amont la valeur que vous souhaitez apporter. Pensez aux questions que vos clients vous posent le plus souvent, partagez les coulisses de votre activité, racontez une histoire personnelle qui illustre un de vos conseils, analysez une tendance de votre secteur, ou partagez une sélection de ressources que vous avez trouvées utiles. L’important est d’avoir une ligne éditoriale claire pour que vos lecteurs sachent à quoi s’attendre et trouvent un intérêt constant à vous lire.
‘C’est ça la question que vous devez vous poser, qu’est-ce que je vais pouvoir apporter à mon audience ? Ça peut être de l’information, ça peut être des données, ça peut être des nouveautés… ça peut être des choses tout à fait personnelles. Peu importe, tout dépend bien sûr de votre audience.’
Dois-je utiliser un design très travaillé ou un simple email texte ?
Sauf si vous êtes un site e-commerce vendant des produits physiques, un format simple, proche d’un email personnel, est souvent plus efficace. Un design trop léché peut donner l’impression d’un message publicitaire et créer une distance. Un email texte, en revanche, paraît plus authentique et personnel, ce qui facilite la lecture et renforce la connexion avec votre lecteur. C’est aussi plus simple et plus rapide à produire pour vous.
‘Testez le fait d’avoir une newsletter qui ressemble tout simplement à un email parce que et ben avec un email, on a moins l’impression qu’on essaie de nous vendre un truc au forceps. Donc c’est beaucoup plus facile un de l’ouvrir, deux surtout de le lire et de continuer à le lire.’
Comment éviter que mes emails n’arrivent en spam ?
La première précaution est d’éviter les ‘mots spam’ dans votre objet et votre contenu, tels que ‘gratuit’, ‘promo’, ‘urgent’ ou une utilisation excessive de majuscules et de points d’exclamation. Assurez-vous également que vos abonnés se sont bien inscrits de leur plein gré (double opt-in). Enfin, maintenez un bon engagement : si beaucoup de personnes ouvrent et cliquent sur vos emails, c’est un signal positif pour les fournisseurs de messagerie qui seront moins enclins à vous classer comme spam.
‘Faites très attention de ne pas utiliser ce qu’on appelle les mots spam… c’est les mots qui en font trop, c’est les mots arnaques, c’est des trucs du genre gratuit, grosse promo, cadeaux typiquement… le risque, c’est que Google… vous met directement dans les spam.’
Est-ce une bonne idée de parler de soi dans une newsletter professionnelle ?
Absolument. C’est même un excellent moyen de vous différencier et de créer un lien fort. La newsletter est un canal plus intime et sécurisé que les réseaux sociaux pour partager des éléments plus personnels. Sans transformer votre newsletter en journal intime, raconter une anecdote, partager une leçon de vie ou un aperçu de vos coulisses humanise votre marque, attise la curiosité et rend votre contenu beaucoup plus mémorable. Les gens se connectent aux gens.
‘C’est intéressant d’ajouter une part de personnel dans la newsletter parce que un, ça la rend vraiment plus personnelle, plus authentique, deux, ça attise la curiosité, les gens aiment vous connaître, aiment connaître une vraie personne.’
Comment transformer les lecteurs de ma newsletter en clients ?
La transformation se fait en construisant la confiance sur le long terme. La règle principale est de ne pas vendre en permanence. Apportez de la valeur dans 80% à 90% de vos communications. Habituez votre audience à ouvrir, lire et cliquer sur vos emails en leur proposant du contenu utile et engageant. Le jour où vous ferez une offre commerciale, elle sera bien mieux reçue car vous aurez déjà établi votre crédibilité et une relation solide. La vente devient alors la conclusion logique de cette relation.
‘Ne passez pas votre temps à vendre. Une newsletter c’est une lettre de nouvelle, pas un catalogue de vente. C’est le fait justement que vous puissiez construire cette relation… que vous allez après pouvoir vendre efficacement.’
Quels sont les indicateurs (KPIs) les plus importants à suivre pour une newsletter ?
Pour ne pas vous perdre dans les données, concentrez-vous sur trois indicateurs essentiels. Le taux d’ouverture vous indique l’efficacité de vos titres et l’intérêt initial de votre audience. Le taux de clic mesure l’engagement réel avec votre contenu. Enfin, le nombre d’abonnés (et son évolution, ainsi que le taux de désabonnement) vous donne une vision de la santé et de la croissance de votre liste. L’important est de suivre leur évolution dans le temps pour comprendre ce qui fonctionne ou non.
‘Moi je dis que le plus simple c’est de regarder le taux d’ouverture, le taux de clics, c’est déjà très bien et bien sûr le nombre d’abonnés. C’est vraiment les trois éléments à regarder… Si tout est en croissance, alors vous êtes au vert.’

![[Best Episode] 13 conseils pour écrire sa newsletter - Episode 236 - on parle d'emailing, de base email, et de rédaction 2 Logo de l'épisode [Best Episode] 13 conseils pour écrire sa newsletter - Episode 236 - on parle d'emailing, de base email, et de rédaction du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/11/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-13-conseils-pour-ecrire-sa-newsletter-episode-236-on-parle-d-emailing-de-base-emai.jpeg)

![[Best Episode] Stratégie des 3C : maximisez votre visibilité - avec Axel Kaletka - Episode 232 - on parle de distribution et promotion 6 Logo de l'épisode [Best Episode] Stratégie des 3C : maximisez votre visibilité - avec Axel Kaletka - Episode 232 - on parle de distribution et promotion du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/11/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-strategie-des-3c-maximisez-votre-visibilite-avec-axel-kaletka-episode-232-on-parle-1024x1024.jpeg)
