Logo de l'épisode Avoir un mentor - Episode 127 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Avoir un mentor – Episode 127

Épisode diffusé le 26 mai 2022 par Estelle Ballot

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Ce raccourci qui m’a fait gagner deux ans sur mon business (et que vous pouvez prendre aussi)

Quand je me suis lancée dans la formation en ligne, j’avais tout pour moi : l’énergie, la motivation, et une solide expérience en marketing acquise dans des contextes variés. J’étais confiante, persuadée d’être faite pour ça. Mais la réalité m’a vite rattrapée. Le monde de la formation en ligne était un univers entièrement nouveau, avec ses propres codes, ses outils, son réseau. J’étais dans le brouillard, et malgré mes compétences, j’avais l’impression de repartir de zéro. C’est dans ce moment de doute que j’ai découvert un raccourci, une stratégie qui a tout changé. Ce n’était pas un nouvel outil ou une technique marketing secrète. C’était une personne. Un guide. Un mentor.

Ma mentor, la brillante Amy Porterfield, est une référence aux États-Unis. En m’immergeant dans son univers, j’ai réalisé l’ampleur de ce que j’ignorais. C’est simple, je suis convaincue qu’elle m’a fait gagner deux ans. Deux années d’essais-erreurs, de doutes et de dépenses inutiles. Je ne suis même pas certaine que j’aurais persévéré sans ses conseils. Son influence a été si déterminante que j’ai compris que le mentorat n’était pas un simple ‘plus’, mais un véritable pilier de la réussite, que l’on soit entrepreneur, étudiant, ou même salarié dans un grand groupe comme Microsoft, où j’ai pu observer cette pratique de l’intérieur. Avoir quelqu’un qui a déjà tracé le chemin, c’est comme avoir une carte détaillée dans un territoire inconnu. C’est un accélérateur de confiance et de compétence. Alors aujourd’hui, je veux partager avec vous ce que j’ai appris. Nous allons voir ensemble ce qu’est réellement un mentor, pourquoi c’est un atout inestimable et, surtout, comment vous pouvez, vous aussi, trouver le vôtre pour propulser votre carrière ou votre projet.

Qu’est-ce qu’un mentor, au juste ? Définition et rôle d’un guide professionnel

Avant de se lancer dans la quête de cette perle rare, il est essentiel de bien comprendre de qui on parle. Le mot ‘mentor’ est parfois utilisé à tort et à travers, souvent confondu avec un coach, un consultant ou un professeur. Or, sa spécificité est précisément ce qui fait sa valeur. Un mentor n’est pas quelqu’un qui vous vend une prestation ou qui vous donne un cours théorique. C’est bien plus profond et personnel que cela. C’est une personne qui a marché sur le chemin que vous vous apprêtez à emprunter.

Un mentor, ça va être une personne qui travaille dans le même environnement que vous, en tout cas le même type de métier, le même type de marché et qui va pouvoir vous guider et vous conseiller dans votre cheminement professionnel.

Cette définition met en lumière un point crucial : le partage d’un contexte commun. Votre mentor comprend intrinsèquement les défis, les opportunités et les non-dits de votre secteur. Il ou elle a déjà été confronté(e) aux mêmes types de problématiques, a peut-être commis les erreurs que vous risquez de faire, et a surtout trouvé des solutions ou des raccourcis. C’est cette expérience vécue, ce savoir incarné, qui constitue la véritable richesse d’un mentor. Il ne s’agit pas de vous donner des réponses toutes faites, mais de vous éclairer avec la sagesse de son propre parcours.

Au-delà du professeur : le partage d’une expérience vécue

La distinction avec un enseignant est fondamentale. Un professeur vous transmet un savoir académique, des connaissances structurées et validées. Un mentor, lui, vous transmet un savoir expérientiel. Il vous raconte ‘comment ça s’est vraiment passé’. Il vous parle de ses doutes, de ses échecs, de la manière dont il a géré un conflit avec un client difficile ou comment il a trouvé la résilience après un lancement raté. Ce sont des leçons de vie professionnelle que l’on ne trouve dans aucun manuel. Comme je le disais, ‘un mentor, c’est pas nécessairement un professeur, c’est quelqu’un qui vous fait part de son expérience, qui a déjà fait avant vous, ce que vous avez à faire maintenant’. C’est ce ‘déjà fait’ qui change tout. Il vous offre une perspective réelle, pragmatique, et vous aide à anticiper les obstacles humains et émotionnels qui jalonnent inévitablement toute carrière.

Une envie sincère de transmettre : le moteur du mentorat

L’autre pilier de la définition d’un mentor est son état d’esprit. On ne devient pas mentor par obligation ou pour l’argent. On le devient parce qu’on a une profonde envie de donner en retour, de partager, de voir les autres réussir. Cette générosité est indispensable, car le mentorat est un investissement en temps et en énergie. Une personne qui n’a pas cette fibre de la transmission ne fera jamais un bon guide. Elle doit trouver une satisfaction personnelle dans votre progression. C’est un point à ne jamais sous-estimer lorsque vous chercherez le vôtre. Il faut sentir chez cette personne une volonté naturelle de partager son savoir. Mentorer quelqu’un, ‘ça demande du temps, ça demande potentiellement de la patience, ça demande de l’énergie. Donc il faut bien sûr que cette personne ait envie de le faire’. Cette envie est le carburant qui alimentera votre relation sur le long terme.

Le portrait-robot du mentor idéal : 6 qualités essentielles à rechercher

Maintenant que nous avons défini ce qu’est un mentor, comment le reconnaître ? Identifier la bonne personne est une étape décisive. Un mauvais choix peut être au mieux inutile, au pire démotivant. Au fil de mon expérience, j’ai identifié six qualités fondamentales qui caractérisent un mentor exceptionnel. Pensez à cette liste comme à une boussole pour vous orienter dans votre recherche. Il ne s’agit pas de trouver quelqu’un qui coche toutes les cases à la perfection, mais de repérer ces traits de caractère dominants chez les personnes que vous admirez.

La pédagogie : l’art de rendre le complexe accessible

La première qualité, et peut-être la plus évidente, est la pédagogie. Attention, cela ne signifie pas être un formateur certifié. Il s’agit de la capacité à expliquer des concepts complexes de manière simple et compréhensible pour vous. C’est une question d’alchimie personnelle. Avez-vous déjà discuté avec cette personne ? Quand elle vous explique quelque chose, est-ce que ça ‘clique’ dans votre tête ? ‘Quelqu’un qui a une pédagogie qui vous convient’, c’est quelqu’un dont vous saisissez intuitivement le raisonnement. Si chaque explication vous semble confuse ou trop abstraite, la relation sera laborieuse. Cherchez quelqu’un avec qui le courant passe intellectuellement, dont la manière de structurer sa pensée résonne avec la vôtre. C’est ce qui rendra chaque échange fluide, efficace et véritablement enrichissant.

Le positivisme : un allié pour vous tirer vers le haut

Votre parcours professionnel sera semé d’embûches, de doutes et de moments de découragement. C’est inévitable. C’est souvent dans ces moments-là que vous vous tournerez vers votre mentor. Il est donc crucial de choisir quelqu’un qui saura vous insuffler de l’énergie positive. Pas une positivité naïve, mais une capacité à recadrer les problèmes, à les transformer en opportunités d’apprentissage. Vous avez besoin de quelqu’un qui vous ‘remonte le moral les jours où ça va moins bien’. Un bon mentor ne se contente pas de résoudre un problème technique ; il vous aide à retrouver la motivation, à vous ‘remettre sur le ring’. Il voit le potentiel en vous même quand vous ne le voyez plus et vous donne l’envie de persévérer. Fuyez les personnes cyniques ou défaitistes ; elles ne feront que nourrir vos propres angoisses.

L’honnêteté radicale : le courage de dire ce qui fâche

Si le positivisme est essentiel, il ne doit pas se confondre avec la complaisance. Un mentor n’est pas là pour vous brosser dans le sens du poil ou vous dire que tout ce que vous faites est génial. Son rôle est de vous faire progresser, et cela passe parfois par des critiques constructives. Il doit avoir le courage de vous dire les vérités qui dérangent, de pointer vos faiblesses ou de remettre en question vos décisions. ‘On ne veut pas de quelqu’un qui vous brosse dans le sens du poil, ça n’a pas du tout d’intérêt’. Le mentor idéal est donc un équilibriste : suffisamment diplomate pour ne pas vous heurter inutilement, mais suffisamment honnête pour aborder les sujets qui fâchent. C’est cette honnêteté, parfois difficile à entendre sur le moment, qui vous fera le plus grandir sur le long terme.

L’écoute active : la clé pour comprendre vos vrais blocages

Cette qualité est souvent sous-estimée. On peut être tenté de choisir un mentor très charismatique, qui a une expérience incroyable et qui parle brillamment. Mais si cette personne ne sait pas écouter, elle ne pourra jamais vraiment vous aider. Un mentor efficace doit d’abord chercher à comprendre votre situation unique, vos blocages spécifiques, vos peurs. Il doit s’intéresser sincèrement à vous. ‘Un bon mentor a besoin de comprendre la personne qui est en face de lui’. Avant de donner le moindre conseil, il doit poser des questions, creuser, reformuler pour s’assurer d’avoir bien saisi l’enjeu. Méfiez-vous des personnes qui parlent constamment d’elles et qui appliquent leurs propres solutions à votre situation sans chercher à l’analyser. Une véritable écoute est le fondement d’un conseil pertinent.

Le goût de l’expérimentation : un esprit pionnier

Pourquoi choisit-on un mentor ? Pour son expérience. Et l’expérience ne s’acquiert pas en restant dans sa zone de confort. Un bon mentor est par nature quelqu’un de curieux, quelqu’un qui aime tester, explorer, se remettre en question. C’est une personne qui n’a pas peur de l’échec car elle le considère comme une étape de l’apprentissage. Vous avez besoin de quelqu’un ‘qui aime faire, qui n’a pas peur de tester des choses, d’expérimenter des nouvelles choses pour tout simplement pouvoir l’avoir fait avant vous’. C’est cette accumulation d’expériences, de succès comme d’échecs, qui lui donne la légitimité et la perspective nécessaires pour vous guider. Un mentor qui se repose sur ses lauriers et n’innove plus depuis des années aura une vision dépassée de votre marché.

La disponibilité : le temps, cette ressource si précieuse

Cette dernière qualité est plus pragmatique mais tout aussi importante. Un mentor, même le plus brillant du monde, ne vous sera d’aucune utilité s’il n’a jamais de temps à vous consacrer. Il ne s’agit pas d’exiger des heures de son temps chaque semaine. Les mentors sont souvent des personnes très occupées. La clé n’est pas la quantité de temps, mais la capacité à ‘trouver du temps’ pour vous. C’est une question de priorité. Vous devez sentir que, lorsque vous le sollicitez pour un problème important, il saura se rendre disponible pour un échange, même bref. Un bon mentor est quelqu’un qui, malgré un agenda chargé, considérera votre développement comme un investissement valable et saura sanctuariser quelques minutes pour vous débloquer quand vous en aurez vraiment besoin.

Pourquoi avoir un mentor va changer votre carrière : les bénéfices concrets

Investir du temps et de l’énergie pour trouver et entretenir une relation avec un mentor peut sembler fastidieux. On pourrait se dire qu’on peut très bien apprendre par soi-même, avec les livres, les formations ou les podcasts. Et c’est vrai, jusqu’à un certain point. Mais le mentorat offre des avantages uniques, presque impossibles à obtenir autrement. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre plus vite, mais d’apprendre différemment, à un niveau beaucoup plus profond. C’est un véritable changement de paradigme dans votre développement professionnel.

Gagner du temps : le raccourci ultime vers vos objectifs

C’est le bénéfice le plus tangible et le plus souvent cité. Comme je vous le disais en introduction, j’estime que ma mentor m’a fait gagner deux ans. Comment ? En m’évitant les erreurs de débutant. Un mentor vous indique directement les bonnes pratiques, les outils pertinents, les stratégies qui fonctionnent dans votre domaine. Il vous empêche de vous disperser dans des expérimentations inutiles qu’il a déjà menées pour vous. C’est un filtre ultra-efficace qui vous permet de vous concentrer sur ce qui apporte 80% des résultats. Vous profitez de ses années d’essais et d’erreurs pour prendre un départ lancé. C’est un avantage concurrentiel immense. ‘Si on est préparé à un certain nombre d’obstacles, au type d’échecs qu’on pourrait rencontrer […], et bien ça va clairement nous faire gagner du temps’. Au-delà des obstacles, il vous ouvre aussi les bonnes portes, vous présente les bonnes personnes, vous fait intégrer plus rapidement les codes d’un écosystème. C’est un accélérateur à tous les niveaux.

Booster sa confiance en soi : l’effet miroir de l’admiration

On n’y pense pas toujours, mais l’impact psychologique du mentorat est colossal. L’entrepreneuriat et même une carrière ambitieuse peuvent être des parcours très solitaires, remplis de doutes et du fameux syndrome de l’imposteur. Le simple fait qu’une personne que vous admirez et respectez accepte de devenir votre mentor est une validation extraordinairement puissante. ‘Pour que ce mentor investisse de son temps, c’est bien qu’il ou elle considère qu’on est compétent, qu’on a un potentiel et qu’on va pouvoir y arriver’. C’est un message implicite très fort : ‘Je crois en toi’. Quand cette personne, que vous considérez comme un modèle de réussite, vous dit ‘j’ai confiance en toi’, cela a un impact démultiplié. Ce soutien externe vient renforcer votre confiance interne et vous donne la force de viser plus haut et de surmonter les moments difficiles. C’est un carburant émotionnel inestimable.

Comprendre les non-dits : décoder l’état d’esprit du succès

C’est peut-être le bénéfice le plus subtil mais le plus transformateur. Un mentor ne vous transmet pas seulement des compétences techniques (‘le savoir-faire’), mais aussi et surtout un état d’esprit (‘le savoir-être’). Vous apprenez en l’écoutant comment il aborde un problème, comment il gère son stress, quelle est sa philosophie face à l’échec, comment il cultive sa créativité. ‘C’est vraiment un échange expérimental et psychologique, je dirais de l’expérience professionnelle. Donc c’est vraiment quelque chose qu’on n’apprend pas dans les livres’. Vous avez accès aux coulisses de sa pensée. Comprendre l’état d’esprit qui a mené une personne au succès est bien plus précieux que de simplement copier ses actions. Cela vous donne les clés pour développer votre propre résilience, votre propre vision stratégique et votre propre leadership. C’est une formation humaine et psychologique de très haut niveau.

Comment trouver son mentor en 4 étapes simples (même si vous partez de zéro)

La théorie, c’est bien, mais passons à la pratique. Comment passe-t-on de ‘j’aimerais bien avoir un mentor’ à ‘j’ai un mentor qui m’aide concrètement’ ? Le processus peut sembler intimidant, surtout si l’on n’est pas naturellement extraverti ou si l’on ne possède pas un carnet d’adresses bien fourni. Pourtant, la démarche est plus simple qu’il n’y paraît. Elle demande surtout de la méthode, un peu d’audace et une bonne préparation. Voici une feuille de route en quatre étapes pour vous guider.

Étape 1 : Lister vos mentors potentiels sans vous censurer

Tout commence par un simple travail de réflexion. Prenez un document ou un carnet et commencez à lister toutes les personnes qui vous inspirent dans votre domaine professionnel. Ne vous mettez aucune barrière à ce stade. Pensez large. ‘Soit des personnes qui sont dans votre entourage proche, soit des personnes qui ne le sont pas, laissez-vous l’opportunité d’aller vers des personnes que vous ne connaissez pas directement’. Qui sont les experts que vous suivez sur LinkedIn ? Les auteurs des livres qui ont changé votre vision ? Les intervenants de conférences qui vous ont marqué ? Les entrepreneurs dont vous admirez le parcours ? Listez-les tous. Cette liste ne doit pas être faite en cinq minutes. Laissez-la ouverte pendant plusieurs jours, ajoutez des noms au fur et à mesure qu’ils vous viennent à l’esprit. L’objectif est d’avoir un panel de choix varié pour ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier.

Étape 2 : Oser demander et surmonter la peur du ‘non’

C’est souvent l’étape qui paralyse le plus. On se dit : ‘Pourquoi cette personne si occupée et si importante accepterait de m’aider ? Je vais la déranger’. C’est une erreur de perspective. Il faut inverser la situation. Imaginez que dans quelques années, un jeune professionnel talentueux et motivé vienne vous voir en vous disant qu’il admire votre parcours et qu’il aimerait apprendre de vous. Comment vous sentiriez-vous ? Flatté, très probablement. ‘Évidemment que c’est un énorme compliment que vous faites à une personne lorsque vous lui demandez d’être votre mentor’. Vous n’êtes pas en train de mendier un service, vous êtes en train d’offrir une reconnaissance immense. Gardez cela en tête. Au pire, la personne refusera, souvent par manque de temps. Et alors ? Ce n’est pas une attaque personnelle. Le risque est quasi nul et le gain potentiel est énorme. Il faut simplement oser.

Étape 3 : Formuler une demande claire et structurée

Pour maximiser vos chances de recevoir un ‘oui’, votre demande doit être impeccable. N’arrivez pas les mains dans les poches avec un vague ‘Voulez-vous être mon mentor ?’. Ce terme peut être flou et effrayant. Préparez votre approche. Vous devez montrer que vous avez réfléchi et que vous respectez le temps de votre interlocuteur. ‘J’irais vers cette personne avec une demande vraiment précise et claire de ce que j’attends de mon mentor’. Expliquez brièvement qui vous êtes, pourquoi vous l’avez choisie elle en particulier (soyez spécifique sur ce que vous admirez dans son parcours), et ce que vous attendez concrètement de la relation. Proposez un cadre : un appel de 30 minutes une fois par trimestre ? Un échange d’emails mensuel ? En proposant une structure claire et limitée dans le temps, vous dédramatisez l’engagement et rendez la décision beaucoup plus facile à prendre pour elle.

Étape 4 : Entretenir la flamme : la clé d’une relation durable

Obtenir un ‘oui’ n’est que le début. La partie la plus importante est de faire vivre cette relation. Et cette responsabilité vous incombe entièrement. C’est vous qui êtes en demande, c’est donc à vous d’être le moteur. ‘C’est à vous d’organiser les choses, c’est à vous d’impulser les rendez-vous, c’est à vous de faire en sorte que cette relation marche’. Ne vous attendez pas à ce que votre mentor vous relance. Planifiez les rencontres, préparez chaque échange avec un ordre du jour précis et des questions claires. Montrez-lui que vous mettez en application ses conseils et partagez vos progrès. Un mentor tire sa satisfaction de votre réussite. S’il voit que ses conseils ont un impact réel, il sera d’autant plus investi et fier de vous accompagner. Le respect de son temps et la démonstration de votre sérieux sont les meilleurs garants d’une relation de mentorat fructueuse et durable.

Mentor officiel ou non officiel : faut-il absolument mettre une étiquette ?

Une question se pose souvent : est-il obligatoire de demander formellement à quelqu’un ‘Veux-tu être mon mentor ?’. La réponse est non. Il existe en réalité deux types de mentorat, et les deux sont valables. Le premier est le mentorat ‘officiel’, où vous avez un accord clair avec une personne qui s’engage à vous accompagner. C’est la démarche que nous venons de décrire, qui permet des échanges directs et personnalisés. C’est un modèle très puissant.

Mais il existe aussi une autre forme de mentorat, plus informelle. Vous pouvez tout à fait choisir une personne comme mentor sans qu’elle le sache. ‘Vous pouvez tout aussi bien avoir un mentor qui ne sait pas qu’il l’est, avoir une personne que vous prenez comme modèle’. Ma relation avec Amy Porterfield a commencé comme ça. Je consommais tout son contenu, j’analysais ses stratégies, j’étudiais sa manière de communiquer. Elle était mon guide, mon ‘mentor virtuel’, bien avant que nous ayons le moindre contact direct. Ce type de mentorat est une excellente première étape. Il vous permet d’apprendre énormément en observant et en analysant le parcours de quelqu’un qui partage généreusement son expérience. C’est une façon de se faire mentorer sans la pression de la demande directe. Les deux approches ne sont d’ailleurs pas exclusives : vous pouvez avoir un mentor officiel pour des questions précises et des mentors informels qui vous inspirent au quotidien.

Conclusion : Votre prochain coup d’accélérateur, c’est un mentor

Nous avons exploré ensemble les multiples facettes du mentorat. Nous avons vu qu’un mentor est bien plus qu’un simple conseiller : c’est un guide expérimenté, un accélérateur de carrière et un booster de confiance. Il ou elle est cette personne qui, étant déjà passée par là, peut vous éclairer le chemin, vous éviter des erreurs coûteuses et vous aider à décoder les règles non écrites du succès. Les qualités à rechercher sont claires : pédagogie, positivisme, honnêteté, écoute, goût du risque et disponibilité. Les bénéfices, quant à eux, sont immenses : un gain de temps considérable, une confiance en soi renforcée et une compréhension profonde de l’état d’esprit qui mène à la réussite.

La démarche pour en trouver un n’est pas si complexe qu’il y paraît. Elle repose sur une liste de personnes inspirantes, le courage de faire une demande qui est en réalité un compliment, une approche claire et structurée, et surtout, votre engagement à entretenir cette relation précieuse. N’oubliez pas que le mentorat peut prendre plusieurs formes, et que vous pouvez avoir plusieurs mentors, officiels ou non, à différentes étapes de votre vie. Si vous ne deviez retenir qu’une chose de cet échange, c’est celle-ci : ne restez pas seul(e). Le fait de s’appuyer sur l’expérience de quelqu’un qui a déjà réussi est l’un des investissements les plus rentables que vous puissiez faire pour votre business ou votre carrière. Alors, je vous lance un défi : prenez une feuille dès aujourd’hui et commencez votre liste. Votre futur coup de boost s’y trouve peut-être déjà.

Foire aux questions sur le mentorat professionnel

Quelle est la principale différence entre un mentor et un professeur ?

La différence fondamentale réside dans la nature du savoir transmis. Un professeur dispense un savoir académique, théorique et structuré, souvent dans un cadre formel. Un mentor, lui, partage un savoir expérientiel, basé sur son vécu professionnel. Il ne vous apprend pas la théorie du marketing, par exemple, mais comment il a personnellement géré une campagne difficile, négocié un contrat ou surmonté un échec. C’est un partage d’expérience concrète et incarnée.

Un mentor, c’est pas nécessairement un professeur, c’est quelqu’un qui vous fait part de son expérience, qui a déjà fait avant vous, ce que vous avez à faire maintenant.

Comment un mentor peut-il concrètement me faire gagner du temps ?

Un mentor vous fait gagner du temps de plusieurs manières. Premièrement, il vous évite les erreurs communes qu’il a déjà commises, vous faisant économiser des mois, voire des années, d’essais infructueux. Deuxièmement, il vous oriente directement vers les stratégies, outils ou contacts les plus pertinents pour votre situation, vous évitant de vous disperser. Enfin, en vous préparant mentalement aux obstacles, il réduit le temps de doute et d’hésitation lorsque vous y êtes confronté.

Si on est préparé à un certain nombre d’obstacles, au type d’échecs qu’on pourrait rencontrer ou au succès d’ailleurs […] le fait d’y être préparé, d’avoir compris les enjeux, d’avoir compris les mécanismes […] et bien ça va clairement nous faire gagner du temps.

J’ai peur de déranger en demandant à quelqu’un d’être mon mentor, que faire ?

Cette peur est très commune mais repose sur une mauvaise perception de la demande. Il faut changer de perspective : demander à quelqu’un d’être votre mentor est l’un des plus grands compliments que vous puissiez lui faire. Vous lui signifiez que son parcours est exemplaire, que son expérience est précieuse et qu’il ou elle est une source d’inspiration. C’est extrêmement valorisant. La plupart des gens sont flattés par une telle démarche, même s’ils ne peuvent pas toujours y répondre favorablement par manque de temps.

Est-ce que vous ne vous sentiriez pas fière qu’on vous demande de bien vouloir être le mentor de quelqu’un ? Évidemment que c’est un énorme compliment que vous faites à une personne lorsque vous lui demandez d’être votre mentor.

Mon mentor doit-il forcément être plus âgé ou avoir beaucoup plus de succès que moi ?

Pas nécessairement. L’ critère principal n’est pas l’âge ou le niveau de succès absolu, mais le fait que cette personne soit ‘en avance par rapport à vous’ sur le chemin spécifique que vous souhaitez emprunter. Un mentor peut être quelqu’un de plus jeune qui a monté un business en ligne avec succès si c’est votre objectif. L’important est qu’il ou elle possède une expérience et une perspective que vous n’avez pas encore acquises dans un domaine précis.

Un mentor, c’est quelqu’un qui travaille dans le même univers que vous mais qui est en avance par rapport à vous, qui est déjà passé par là finalement, qui a déjà tracé le chemin.

Est-il possible d’avoir plusieurs mentors en même temps ?

Absolument. C’est même une excellente stratégie. Vous n’êtes pas limité à une seule relation de mentorat. Vous pouvez avoir différents mentors pour différents aspects de votre vie professionnelle : un pour la stratégie business, un autre pour la prise de parole en public, un troisième pour la gestion d’équipe. Chaque mentor apporte une perspective unique. La vie professionnelle est multifacette, et s’entourer d’un ‘conseil d’administration personnel’ de plusieurs mentors est un atout considérable.

Vous pouvez avoir plusieurs mentors qui vont se succéder voir pourquoi pas plusieurs mentors en même temps et à différents niveaux.

Que faire si mon mentor potentiel me dit non ?

Un refus n’est jamais personnel. Dans la grande majorité des cas, il est dû à un manque de temps ou de disponibilité, car les personnes sollicitées sont souvent très occupées. Accueillez le refus avec gratitude pour le temps que la personne a pris pour vous répondre. Vous pouvez éventuellement lui demander si elle connaîtrait quelqu’un d’autre à vous recommander. Ensuite, passez simplement à la personne suivante sur votre liste. C’est un jeu de chiffres : plus vous demandez, plus vous augmentez vos chances de trouver la bonne personne.

Au pire, la personne vous dira quoi ? Bah j’ai pas le temps, j’ai pas envie, je me sens pas d’être mentor […] Dans tous les cas, il y a rien d’insultant, il y a rien de problématique. Prenez donc ce risque, franchement, c’est un risque qui n’en est pas.

Combien de temps faut-il consacrer à une relation de mentorat ?

Il n’y a pas de règle fixe. C’est à vous de le définir dans votre demande initiale et d’en convenir avec votre mentor. Cela peut aller d’un appel de 30 minutes chaque mois à une rencontre trimestrielle plus longue. L’important n’est pas la fréquence, mais la qualité et la régularité des échanges. Le plus important est de respecter le cadre convenu et de maximiser la valeur de chaque interaction en étant bien préparé. Un mentor appréciera que vous soyez conscient de la valeur de son temps.

Venez avec toutes les précisions, toutes les attentes que vous avez pour pouvoir lui formuler une demande extrêmement claire.

Mon mentor peut-il être quelqu’un que je ne connais pas personnellement, comme une personnalité publique ?

Oui, c’est ce qu’on peut appeler un mentor ‘virtuel’ ou ‘informel’. Vous pouvez décider qu’une personnalité, un auteur ou un entrepreneur dont vous suivez le travail est votre mentor. En consommant son contenu (livres, podcasts, conférences), vous apprenez de son expérience, de sa vision et de sa philosophie. C’est une forme de mentorat unilatérale mais qui peut être très puissante et inspirante, surtout au début de votre parcours.

Vous pouvez tout aussi bien avoir un mentor qui ne sait pas qu’il l’est, avoir une personne que vous prenez comme modèle, quelqu’un qui vous montre le chemin, quelqu’un qui vous explique comment faire sans nécessairement qu’elle sache que et bien elle est votre mentor.


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