Logo de l'épisode Auditer son compte Instagram avec Marine Rolland - Episode 90 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Auditer son compte Instagram avec Marine Rolland – Episode 90

Épisode diffusé le 9 septembre 2021 par Estelle Ballot

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Votre compte Instagram stagne ? Le guide complet pour réaliser votre propre audit et enfin décoller

Vous postez régulièrement, vous vous appliquez sur vos photos, vous essayez de suivre les tendances… et pourtant, votre nombre d’abonnés peine à grimper. Pire, l’engagement sous vos publications ressemble à un désert. Une question vous hante, lancinante et décourageante : ‘Est-ce que je fais bien ? Est-ce que mes bases sont les bonnes ?’. Cette interrogation, partagée par des milliers de créateurs, d’entrepreneurs et de passionnés sur Instagram, est souvent le symptôme d’un problème plus profond : un décalage entre vos efforts et les attentes de l’algorithme et, plus important encore, de votre communauté. Vous avez le sentiment de pédaler dans le vide, et le plaisir de partager se transforme peu à peu en une corvée sans résultats. C’est précisément pour répondre à cette frustration que nous allons plonger au cœur de votre stratégie. Oubliez les solutions miracles et les promesses de croissance explosive. Aujourd’hui, nous revenons aux fondamentaux.

Pour nous guider dans cette démarche essentielle, j’ai fait appel à une véritable experte des réseaux sociaux, Marine Rolland, plus connue sous le nom de Mimi Cuisine. Avec plus de 100 000 abonnés sur Instagram et une communauté de plusieurs millions de personnes sur l’ensemble de ses plateformes, Marine a transformé sa passion en un véritable empire digital. Son secret ? Une compréhension fine des mécanismes d’Instagram et une approche authentique. Elle nous explique que la première étape, avant même de penser à de nouvelles stratégies de contenu, est de regarder son propre compte avec un œil neuf et critique. C’est ce qu’elle appelle l’auto-audit. Il s’agit de passer au crible chaque élément de votre profil pour identifier les points de friction et les opportunités manquées. Dans cet article, nous allons suivre sa méthode pas à pas. Vous apprendrez à évaluer la santé de votre compte, à corriger les erreurs courantes qui freinent votre visibilité, et à poser des fondations saines pour une croissance durable et authentique. Préparez-vous à transformer votre compte Instagram, non pas en changeant qui vous êtes, mais en apprenant à mieux le communiquer.

Pilier 1 : L’authenticité, la pierre angulaire de votre succès

Avant de parler de hashtags, d’algorithmes ou de formats de contenu, il y a un principe fondamental qui gouverne tout le reste sur Instagram : l’authenticité. Dans un monde digital saturé d’images parfaites et de vies mises en scène, les utilisateurs recherchent désespérément de vraies connexions. Ils ne veulent pas suivre une marque ou un logo, ils veulent suivre une personne. C’est la différence entre un compte qui accumule des abonnés passifs et un compte qui bâtit une communauté engagée et fidèle. L’audit de votre compte commence donc par cette question simple mais essentielle : qui suis-je et comment est-ce que je le montre ? Il s’agit de s’assurer que derrière l’écran, vos abonnés peuvent sentir une présence humaine, une personnalité à laquelle ils peuvent s’identifier et s’attacher. Comme le souligne Marine, cette humanisation est le socle de tout le reste.

Votre profil : la première impression est toujours la bonne (ou la mauvaise)

Imaginez que votre profil Instagram est la porte d’entrée de votre boutique ou de votre maison. Que voit un visiteur en arrivant ? La première chose à auditer, ce sont les trois éléments clés de votre identité : votre pseudo (@), votre nom et votre photo de profil. Le pseudo doit être simple, mémorable et si possible, lié à votre nom ou votre marque. Mais c’est sur le nom et la photo que se joue la partie la plus importante. Marine insiste sur un point qui peut paraître évident, mais qui est souvent négligé : mettre son vrai nom et sa vraie photo. Pourquoi ? Parce que cela crée un lien de confiance immédiat. Comme elle le dit si bien : ‘Aujourd’hui, c’est important que les personnes qui nous suivent puissent s’identifier à la personne et du coup de mettre un nom et un visage et ben c’est très rassurant et ça fait que le compte, il est authentique.’

Ne pas le faire a des conséquences directes. Un profil avec un logo à la place de la photo et un simple nom de marque peut paraître froid, distant. Un visiteur ne sait pas à qui il s’adresse. Pire, pour les collaborations, c’est un véritable frein. Marine, qui gère aussi une agence, le confirme : ‘Si j’ai à contacter un influenceur qui n’a pas son prénom, alors je suis hyper embêté de l’appeler par son pseudo.’ Utiliser ‘Luluberlu’ dans un email professionnel n’inspire pas le sérieux. Mettre un visage sur votre compte, c’est inviter les gens à une conversation d’égal à égal. C’est leur dire : ‘Derrière ce contenu, il y a moi, un être humain’. C’est le premier pas pour que vos abonnés aient envie de devenir votre ‘copine’, comme le suggère Estelle. Prenez donc quelques minutes : votre photo est-elle claire, souriante, professionnelle mais accessible ? Votre nom complet est-il bien visible ? Si la réponse est non, c’est votre première action corrective.

Oser se montrer : la clé pour créer un sentiment d’appartenance

Mettre une photo de profil est une chose, mais l’authenticité va plus loin. Elle se niche dans votre capacité à vous montrer, à parler à votre communauté, notamment en story. C’est souvent là que le bât blesse. La peur du ‘facecam’ est réelle. On se trouve des défauts, on bafouille, on a peur du jugement. Marine est passée par là : ‘Je me rappelle au départ quand je le faisais il y a quelques années, je recommençais 10 fois, 15 fois, je m’énervais, je transpirais, j’en pouvais plus.’ Mais elle a compris une chose essentielle : la perfection est l’ennemie de la connexion. Les gens ne recherchent pas un présentateur télé, ils recherchent une personne authentique. Vos hésitations, vos petits ‘bugs’, vos imperfections, c’est ce qui vous rend humain et attachant.

Le but n’est pas de devenir un acteur, mais de laisser transparaître votre personnalité. C’est ce qui fera la différence entre vous et un autre compte sur la même thématique. ‘On peut être un compte food et mettre que des assiettes. Au bout d’un moment, on va stagner […], les gens ont besoin de vous connaître et de mettre une personnalité derrière le compte Instagram.’ Cet effort d’humanisation est ce qui crée le fameux ‘sentiment d’appartenance’. Quand les gens sentent qu’ils connaissent la personne derrière le compte, ils s’investissent émotionnellement. Ils ne sont plus de simples consommateurs de contenu, ils deviennent des membres d’une communauté. L’exercice est peut-être difficile au début, mais il est indispensable. Commencez petit : une story de quelques secondes, sans filtre, pour partager une pensée. L’important est d’amener Instagram à devenir un outil qui vous ‘accompagne dans votre quotidien’, et non une scène de théâtre où vous devez jouer un rôle.

Pilier 2 : Votre biographie, une vitrine stratégique à ne pas négliger

Une fois l’authenticité établie comme fondation, l’étape suivante de votre audit se concentre sur un espace minuscule mais d’une importance capitale : votre biographie. Ces 150 caractères sont votre ‘pitch’ éclair, votre carte de visite numérique. Quand un nouvel utilisateur atterrit sur votre profil, il lui faut moins de trois secondes pour décider s’il va s’abonner ou non. Votre bio est le facteur décisif de cette micro-décision. Elle doit répondre instantanément à trois questions : Qui êtes-vous ? Que faites-vous ? Et pourquoi devrait-on vous suivre ? Une bio floue, incomplète ou non optimisée est une occasion manquée de convertir un simple visiteur en un membre de votre communauté. C’est le passage obligé pour transformer un compte amateur en une véritable plateforme professionnelle. Marine l’assimile à un ‘CV mais en hyper raccourci’. Il est donc temps de l’analyser avec la rigueur d’un recruteur.

Construire une bio courte, impactante et claire

L’art d’une bonne bio réside dans la concision. Vous devez être percutant en très peu de mots. La structure que Marine préconise est simple et efficace : deux à trois lignes maximum qui définissent votre univers. Utilisez des phrases courtes et des emojis pour aérer le texte et guider l’œil. Chaque ligne doit apporter une information cruciale. Par exemple : Ligne 1 : Votre métier ou votre passion principale (‘Coach en nutrition certifiée’, ‘Créatrice de bijoux faits main’). Ligne 2 : Votre proposition de valeur (‘J’aide les femmes à retrouver une relation saine avec la nourriture’, ‘Des pièces uniques pour sublimer votre quotidien’). Ligne 3 : Un élément de personnalité ou un appel à l’action (‘Amoureuse du chocolat et des randonnées’, ‘Découvrez la nouvelle collection 👇’).

Cette structure permet au visiteur de comprendre immédiatement ‘où il arrive’. Il sait si votre contenu est susceptible de l’intéresser. Pensez également à utiliser les mots-clés pertinents pour votre secteur. Si vous êtes photographe à Lyon, mentionnez ‘Photographe | Lyon’. Instagram est aussi un moteur de recherche. Enfin, vous pouvez intégrer un hashtag de marque, comme le fait Marine avec #MimiCuisine, pour regrouper vos contenus et encourager votre communauté à l’utiliser. Mais attention à ne pas surcharger : ‘mettre deux trois hashtags pas plus après ça fait trop’, conseille-t-elle. L’objectif est la clarté, pas la confusion.

Le lien et l’email : les deux portes vers la conversion

Sur Instagram, les opportunités de diriger le trafic vers l’extérieur sont rares. Le lien dans la bio est la seule porte de sortie cliquable permanente pour la majorité des comptes. Ne pas l’utiliser, ou mal l’utiliser, c’est comme avoir une boutique sans porte d’entrée. C’est un point absolument primordial. Ce lien doit mener vers votre objectif principal : votre site internet, votre blog, votre boutique en ligne, votre dernière vidéo YouTube ou une page regroupant plusieurs liens (via des outils comme Linktree). Assurez-vous que ce lien est toujours à jour et pertinent. Il est le pont entre votre communauté Instagram et votre écosystème business.

Juste à côté du lien, un autre élément est crucial pour la professionnalisation : le contact par email. Beaucoup de créateurs l’oublient, pensant que les messages privés suffisent. C’est une erreur stratégique majeure. Comme l’explique Marine, qui reçoit des centaines de messages privés par jour, une proposition de collaboration peut facilement s’y noyer. ‘S’il y a une marque qui veut faire une collaboration avec moi et qui me contacte en message privé, il y a de grandes chances que 90% du temps, je passe à côté.’ En affichant clairement votre adresse mail (via le bouton ‘Contact’ des comptes professionnels), vous montrez que vous êtes ouvert aux opportunités et vous facilitez la tâche des marques et agences. C’est un petit détail qui sépare les amateurs des professionnels. L’audit de votre bio est donc simple : le lien est-il présent, pertinent et fonctionnel ? Votre email est-il facilement accessible ? Si non, c’est une correction à apporter immédiatement.

Pilier 3 : L’art du feed, un équilibre entre esthétique et accessibilité

Après avoir optimisé le ‘haut’ de votre profil (photo, nom, bio), le regard du visiteur plonge naturellement vers le ‘bas’ : votre feed, cette mosaïque de photos et de vidéos qui constitue le cœur de votre contenu. Instagram est une plateforme intrinsèquement visuelle. La qualité de votre feed est donc un facteur déterminant dans la perception de votre professionnalisme et de votre univers. Un feed harmonieux et de qualité peut captiver un visiteur et le convaincre de s’abonner, tandis qu’un feed désordonné, avec des photos de mauvaise qualité, peut le faire fuir instantanément. Cependant, une pression énorme s’est installée autour de l’idée d’un feed ‘parfait’, avec des couleurs ultra-cohérentes et une direction artistique digne d’un magazine. L’audit de votre feed doit donc se faire avec discernement, en trouvant le juste équilibre entre les impératifs de qualité et le besoin d’authenticité que nous avons déjà évoqué.

Les fondamentaux techniques : la qualité n’est pas négociable

Avant même de parler d’harmonie des couleurs, il y a des bases techniques à respecter. C’est le socle de la crédibilité. Marine est très claire sur ce point : ‘Il faut pas que les photos évidemment ça paraît subtil ce que je vais dire mais c’est important de le dire quand même que les photos soient vraiment lumineuses, qu’elles soient claires, pas floues.’ Une photo sombre, pixelisée ou mal cadrée envoie un message négatif : celui d’un manque de soin et de professionnalisme. Prenez le temps d’auditer vos 9 à 12 dernières publications. Sont-elles nettes ? La lumière est-elle bonne ? Les couleurs sont-elles naturelles ?

Un autre point technique crucial est le respect des formats. Le feed d’Instagram est pensé pour le format carré (1:1) ou vertical (4:5). Une photo horizontale postée sans adaptation sera affichée avec des bandes noires ou blanches, cassant l’harmonie visuelle. De même, un mauvais cadrage peut couper des éléments importants. Marine prend son propre exemple : ‘Par exemple si moi je me mets en photo, qu’on voit pas la moitié de mon visage, ça va faire bizarre.’ Ces détails techniques ne demandent pas un équipement de photographe professionnel – un smartphone récent suffit amplement – mais une attention au moment de la prise de vue et de la publication. C’est une marque de respect pour votre audience et pour votre propre travail.

Faut-il un feed parfaitement harmonisé ? La réponse nuancée

C’est la grande question qui paralyse de nombreux créateurs. Faut-il absolument avoir un feed où chaque photo s’accorde parfaitement avec la précédente, avec un filtre unique et une palette de trois couleurs ? La réponse de Marine est à la fois pragmatique et déculpabilisante. Pour une marque, oui, c’est important. ‘Pour une marque, c’est bien parce que comme ça on va identifier tout de suite la charte graphique et on va savoir en un coup d’œil que c’est cette marque-là.’ La cohérence visuelle renforce l’identité de marque.

Mais pour un créateur de contenu, une personne, la règle est plus souple. Si vous avez une fibre artistique et que créer un feed harmonieux est un plaisir pour vous, faites-le. Cela peut devenir votre signature. Mais si cela devient une contrainte qui vous empêche de poster, alors vous faites fausse route. ‘S’il a pas cette fibre-là, bah c’est pas grave. […] Il faut déculpabiliser par rapport à ça.’ L’obsession de la perfection peut mener à l’inaction. Marine elle-même a ressenti cette pression : ‘J’étais arrivée à un moment où je n’arrivais plus à poster des photos sur Instagram parce que il y avait trop de photos jolies en fait.’ C’est ce qui l’a poussée à lancer son challenge ‘Un mois dans mon assiette’, pour revenir à plus de simplicité. Ce que les abonnés recherchent avant tout, c’est de l’authenticité. Un feed propre et de qualité est suffisant. L’important est que l’ensemble soit ‘joli’ à vos yeux et qu’il reflète votre personnalité. Ne sacrifiez pas la spontanéité et l’authenticité sur l’autel d’une perfection esthétique inaccessible.

Pilier 4 : L’engagement, le moteur de votre communauté

Vous avez un profil authentique, une bio optimisée et un feed de qualité. C’est excellent, mais ce n’est que la moitié du chemin. Un beau compte Instagram sans interaction est comme une belle boutique sans clients. Le véritable succès sur la plateforme se mesure à l’engagement : les likes, les partages, les enregistrements, et surtout, les commentaires. L’engagement est le signal le plus fort que vous envoyez à l’algorithme pour lui dire que votre contenu est pertinent. Plus important encore, c’est la preuve que vous avez réussi à créer une véritable connexion avec votre audience. Construire cet engagement demande une approche proactive. Il ne suffit pas de poster et d’attendre que la magie opère. Il faut initier la conversation, entretenir la relation et utiliser les bons outils pour stimuler les interactions. C’est un travail de longue haleine, mais c’est le plus gratifiant. Comme le dit Marine, ‘créer une communauté et une communauté engagée, ça se fait sur le long terme.’

Interagir, toujours : la règle d’or de la réciprocité

C’est le point que Marine répète avec le plus d’insistance, car c’est l’erreur la plus fréquente et la plus dommageable. ‘Ce qui est hyper important et ça je le répète tout le temps, tout le temps, tout le temps, c’est interagir avec sa communauté. C’est interagir avec sa communauté, ça veut dire répondre à tous ses commentaires et répondre à tous ses messages privés et ça c’est très très important.’ Cela peut sembler être la base de la politesse, mais un nombre surprenant de comptes, y compris des marques et de gros créateurs, négligent cette tâche. Chaque commentaire est une main tendue. La personne a pris quelques secondes de son temps pour réagir à votre contenu. Ignorer ce geste, c’est lui fermer la porte au nez. Y répondre, même par un simple ‘merci’, c’est reconnaître son effort et l’encourager à recommencer.

Cette interaction a un double effet. Humainement, elle fidélise. Une personne qui reçoit une réponse se sent vue et valorisée. Elle sera beaucoup plus encline à commenter de nouveau. Techniquement, elle plaît à l’algorithme. Une publication avec de nombreux commentaires et des réponses de l’auteur est considérée comme une conversation de qualité, et sera donc montrée à plus de gens. Si vous êtes submergé, Marine propose une alternative : ‘Au moins ce qu’on peut faire, c’est mettre un petit like sur le commentaire. […] Au moins la personne qui a mis ce commentaire reçoit une notification.’ L’audit ici est simple : retournez sur vos dernières publications. Avez-vous répondu ou liké chaque commentaire ? Si non, vous laissez filer une opportunité en or de construire de l’engagement durable.

Le pouvoir des challenges pour créer une dynamique collective

Pour stimuler l’engagement, rien de tel que de créer des rendez-vous collectifs. Les challenges sont un outil formidable pour cela. Marine en a fait une de ses marques de fabrique avec son challenge ‘Un mois dans mon assiette’. Le concept est simple : elle invite sa communauté à poster chaque jour une photo de son assiette avec un hashtag dédié. Le succès a été immense. Pourquoi ? Parce que cela répond à plusieurs leviers psychologiques puissants. Premièrement, la simplicité et l’accessibilité : tout le monde peut participer, il n’y a pas de barrière technique. Deuxièmement, la déculpabilisation : ‘Il y a pas de stylisme culinaire, […] c’est pour déculpabiliser tout le monde de tout le beau qu’on voit sur Instagram.’ Troisièmement, la création d’un sentiment d’appartenance à travers un hashtag commun. Quatrièmement, l’utilité : cela donne des idées de repas à toute la communauté.

Ce que nous apprend l’exemple de Marine, c’est qu’un bon challenge n’a pas besoin d’être compliqué. Il doit être en lien avec votre thématique et répondre à un besoin ou une envie de votre audience. Vous êtes coach sportif ? Lancez un challenge ’10 minutes de gainage par jour’. Vous êtes artiste ? Un challenge ‘un dessin par jour’. L’important est de créer une émulation collective, d’animer le challenge avec des petits défis, et de mettre en avant les participations. C’est une façon ludique et incroyablement efficace de booster votre visibilité, de souder votre communauté et de générer une quantité massive de contenu et d’interactions.

La stratégie des hashtags démystifiée

Les hashtags restent un des meilleurs moyens d’être découvert par des personnes qui ne vous suivent pas encore. C’est une porte d’entrée vers de nouvelles audiences. Mais leur utilisation est souvent mal comprise. Faut-il en mettre 30 ? Faut-il utiliser les plus populaires ? Marine propose une stratégie équilibrée et intelligente. D’abord, sur la quantité : ‘Ce que je préconise, c’est d’en utiliser sur chaque publication entre 5 et 15 hashtags.’ En mettre 30 peut paraître ‘spammy’ et noie l’information.

Ensuite, sur le choix des hashtags, la clé est la diversification. Il faut un mélange de trois types de hashtags. Premièrement, votre hashtag de marque (ex: #MimiCuisine), à utiliser systématiquement. Deuxièmement, des hashtags larges et populaires (entre 500 000 et 1 million de publications). Ils vous donnent une chance d’être vu par un très grand nombre, mais la concurrence y est féroce et votre publication disparaîtra vite. Troisièmement, et c’est le plus important, des hashtags plus petits, de niche (entre 10 000 et 50 000 publications). Sur ces hashtags, vous avez beaucoup plus de chances de rester visible plus longtemps et d’apparaître dans les ‘Top publications’. C’est là que vous toucherez une audience plus qualifiée et plus susceptible de s’abonner. Ne mettez pas toujours les mêmes hashtags, variez-les en fonction du contenu de votre photo. C’est ainsi que vous maximiserez vos chances d’aller ‘chercher d’autres personnes pour faire grandir sa communauté.’

Conclusion : De l’audit à l’action, devenez le maître de votre croissance

Nous venons de parcourir les quatre piliers fondamentaux pour auditer et revitaliser votre compte Instagram. De l’authenticité de votre profil à la stratégie d’engagement, en passant par l’optimisation de votre bio et la qualité de votre feed, vous avez maintenant une feuille de route claire et concrète. Le plus grand enseignement de l’approche de Marine Rolland est sans doute celui-ci : le succès sur Instagram n’est pas une question de formules magiques ou de hacks secrets, mais le résultat d’un travail constant, authentique et centré sur la communauté. Chaque élément de votre profil, chaque interaction, chaque publication est une brique que vous posez pour construire une présence digitale solide et durable.

L’heure n’est plus à la question paralysante ‘Est-ce que je fais bien ?’, mais à l’action éclairée. Prenez chaque pilier que nous avons détaillé et appliquez-le à votre propre compte. Soyez honnête avec vous-même. Où sont vos forces ? Où sont vos faiblesses ? Corrigez ce qui doit l’être, une étape à la fois. N’oubliez jamais que derrière chaque abonné, il y a une personne qui cherche une connexion, une inspiration, une information. En vous montrant tel que vous êtes, en soignant votre vitrine digitale et, surtout, en dialoguant avec ceux qui vous suivent, vous créez bien plus qu’un compte Instagram : vous bâtissez une communauté. Le chemin peut être long, comme le rappelle Marine, il ne faut pas se décourager. La croissance viendra, non pas comme un coup de chance, mais comme la conséquence logique d’un travail bien fait, authentique et persévérant. Alors, ouvrez votre application, regardez votre profil, et commencez dès aujourd’hui à le transformer.

Questions fréquentes sur l’audit d’un compte Instagram (FAQ)

Quelle est la toute première chose à vérifier lors d’un audit Instagram ?

La première chose à vérifier est le trio fondamental de votre identité : la photo de profil, le pseudo (@) et votre nom affiché. Ces éléments constituent la première impression qu’un visiteur reçoit. Votre photo doit être une photo de vous, claire et reconnaissable, pas un logo ou un paysage. Votre nom affiché doit être votre vrai prénom et nom, ou le nom de votre marque clairement identifié. Cela instaure immédiatement la confiance et l’authenticité, qui sont les bases d’une relation saine avec votre communauté. C’est le point de départ non négociable avant même d’analyser le contenu ou les statistiques.

‘On regarde par exemple en premier le pseudo, donc ça sera le @ par exemple moi c’est @mimicuisine. Et après, il y a la photo. Est-ce que c’est bien sa propre photo ? […] Et après de mettre son vrai nom et son vrai prénom. […] Aujourd’hui, c’est important que les personnes qui nous suivent puissent s’identifier à la personne.’

Est-il vraiment obligatoire de montrer son visage pour réussir sur Instagram ?

S’il n’y a pas d’obligation absolue, ne pas montrer son visage est un frein considérable à la création d’une communauté engagée. Les utilisateurs cherchent à se connecter à des personnes, pas à des entités anonymes. Montrer son visage, que ce soit en photo de profil ou régulièrement en stories, humanise votre compte et crée un lien de confiance beaucoup plus fort. Cela permet à votre audience de s’identifier à vous. Même pour un compte de marque, montrer les humains derrière le projet est une stratégie très efficace pour créer de l’attachement et un sentiment d’appartenance.

‘Les gens ont besoin de vous connaître et de mettre une personnalité derrière le compte Instagram. C’est vraiment la personne qui va faire que ben on va suivre un compte et on va se s’identifier finalement à ce compte.’

Comment rendre sa biographie Instagram plus professionnelle ?

Pour professionnaliser votre bio, concentrez-vous sur la clarté et l’efficacité. Utilisez 2 à 3 lignes courtes pour expliquer qui vous êtes, ce que vous faites et pour qui. Intégrez des mots-clés de votre secteur. Plus important encore, utilisez les deux outils de conversion : le lien dans la bio, qui doit pointer vers votre site ou votre objectif principal, et le bouton de contact avec votre adresse e-mail. Une adresse mail visible est un signal fort pour les marques et partenaires potentiels, leur montrant que vous êtes ouvert aux collaborations et facile à joindre de manière professionnelle.

‘Ce qui est important aussi par exemple si on a un site internet, c’est de pouvoir mettre le site internet […]. Et de mettre évidemment son adresse mail parce que quand une marque veut contacter un influenceur, il faut absolument qu’il puisse le contacter par mail.’

Faut-il répondre à absolument tous les commentaires ?

Oui, dans la mesure du possible, il est crucial de répondre à tous les commentaires, surtout quand on débute et qu’on construit sa communauté. C’est la base de l’interaction et de la fidélisation. Une réponse montre à la personne qu’elle a été lue et appréciée, ce qui l’incitera à commenter à nouveau. Si le volume devient trop important (plusieurs centaines de commentaires), la bonne pratique est de ‘liker’ chaque commentaire avec le petit cœur. La personne reçoit quand même une notification et sait que vous avez vu son message. L’absence totale de réponse est le meilleur moyen de tuer son engagement.

‘C’est interagir avec sa communauté, ça veut dire répondre à tous ses commentaires et répondre à tous ses messages privés et ça c’est très très important. […] si on a 1000 commentaires, évidemment ça se comprend. Mais au moins ce qu’on peut faire, c’est mettre un petit like sur le commentaire.’

Quelle est la meilleure stratégie de hashtags sur Instagram ?

La meilleure stratégie n’est pas d’utiliser 30 hashtags très populaires, mais d’adopter une approche mixte et réfléchie. Utilisez entre 5 et 15 hashtags par publication. Variez-les à chaque fois. Mélangez des hashtags très larges (plus de 500 000 publications) pour une visibilité potentielle, et des hashtags de niche beaucoup plus petits (entre 10 000 et 50 000 publications). C’est sur ces derniers que vous avez le plus de chance de vous classer et de toucher une audience très qualifiée et intéressée par votre thématique. N’oubliez pas d’inclure votre propre hashtag de marque.

‘Ce que je préconise, c’est d’en utiliser sur chaque publication entre 5 et 15 hashtags. De ne pas utiliser toujours les mêmes. […] de mettre des hashtags plus larges […] et des hashtags plus petits. C’est à ça que ça sert les hashtags. C’est à aller chercher d’autres personnes pour faire grandir sa communauté.’

Dois-je viser un feed avec des couleurs parfaitement harmonisées ?

Pour un créateur de contenu individuel, un feed parfaitement harmonisé n’est pas une obligation et peut même devenir une contrainte qui nuit à la spontanéité. La priorité absolue est d’avoir des photos de haute qualité : lumineuses, nettes et bien cadrées. Si vous avez une sensibilité artistique et que créer une harmonie de couleurs vous plaît, faites-le. Mais si ce n’est pas le cas, ne vous forcez pas. L’authenticité et la régularité sont plus importantes que la perfection esthétique. Il faut déculpabiliser et se concentrer sur le partage de contenu qui vous ressemble.

‘Pour un créateur de contenu, si c’est sa passion de faire ça, il faut qu’il le fasse si c’est important pour lui. Mais s’il a pas cette fibre-là, bah c’est pas grave. […] il faut déculpabiliser par rapport à ça et il faut se dire ce que les abonnés ils viennent chercher avant tout, c’est un compte qui est authentique.’

Comment puis-je rapidement booster l’engagement de ma communauté ?

Une des techniques les plus efficaces pour booster rapidement l’engagement est de lancer un challenge. Choisissez un thème simple, accessible et en lien avec votre domaine. Définissez une durée (par exemple, une semaine ou un mois) et créez un hashtag unique pour le challenge. Invitez votre communauté à participer en postant leur propre contenu. Cela crée une dynamique collective, un sentiment d’appartenance et génère beaucoup d’interactions. C’est une façon ludique de transformer votre audience passive en une communauté active et participative.

‘J’organise des challenges sur un mois. […] j’invite la communauté à partager ce qu’ils mangent. […] C’est un super bon tips pour développer son audience et son engagement parce que c’est un petit peu les deux en même temps, c’est de faire un challenge.’


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