Logo de l'épisode 6 conseils et 11 modèles pour écrire vos titres - Episode 156 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

6 conseils et 11 modèles pour écrire vos titres – Episode 156

Épisode diffusé le 8 décembre 2022 par Estelle Ballot

Écouter l'épisode :

Votre contenu est exceptionnel, mais personne ne le lit ? Le problème est sûrement votre titre

Vous avez passé des heures, peut-être même des jours, à rechercher, structurer et rédiger un article de blog magistral. Vous avez peaufiné chaque phrase, vérifié chaque source. Vous publiez, le cœur battant, attendant les réactions… et puis, rien. Quelques vues, aucun commentaire, un silence assourdissant. Cette situation vous est familière ? C’est le cauchemar de tout créateur de contenu, de tout entrepreneur. La cause la plus probable de cet échec n’est pas la qualité de votre travail, mais les quelques mots qui le précèdent : votre titre. En marketing, il y a une compétence qui change absolument tout, qui agit comme un démultiplicateur de performance pour toutes vos actions : le copywriting.

Comme je le dis souvent, ‘j’invite tout le monde, toutes les personnes qui écoutent le podcast du marketing à se pencher sur le sujet du copywriting, à se former, à s’entraîner, à tester ses compétences en copywriting parce que ça devient maintenant le cœur du sujet de plus en plus pour tout.’ C’est une compétence qui transcende les outils et les plateformes. D’ailleurs, avec l’émergence de l’intelligence artificielle, cette maîtrise des mots devient encore plus cruciale. Savoir ‘prompter’, c’est-à-dire donner la bonne instruction à une IA, c’est du copywriting pur. C’est trouver les bons mots pour obtenir le résultat désiré. Cette compétence est l’avenir du marketing.

Mais avant de déléguer à des machines, nous devons maîtriser les fondamentaux. Et le fondamental parmi les fondamentaux, la porte d’entrée de tout votre univers de contenu, c’est le titre. On me pose si souvent la question : ‘comment fait-on pour écrire un bon titre ? Un titre qui soit accrocheur, qui soit percutant ?’ C’est précisément ce que nous allons décortiquer ensemble. Dans cet article, nous n’allons pas seulement survoler le sujet. Nous allons plonger en profondeur pour comprendre la psychologie derrière un titre efficace, vous donner une méthode en 6 piliers pour ne plus jamais subir le syndrome de la page blanche, et vous offrir 11 modèles prêts à l’emploi pour transformer vos titres en véritables aimants à clics. Préparez-vous à changer radicalement la performance de vos contenus.

Pourquoi votre titre est le gardien impitoyable de votre contenu

Avant de nous lancer dans les techniques et les formules, il est essentiel de prendre la pleine mesure de l’enjeu. Pourquoi un titre est-il si important ? Est-ce vraiment l’élément sur lequel vous devriez passer le plus de temps ? Ma réponse est un oui franc et massif. J’ai même tendance à dire que ‘c’est l’élément le plus important. Tout simplement parce que si vous n’avez pas un bon titre, et ben personne ne va lire ce qu’il y a sous le titre.’ C’est une vérité brutale mais incontournable. Votre titre n’est pas juste une formalité, c’est le gardien de votre contenu. Il décide qui entre et qui passe son chemin.

Imaginez la scène : votre article est une boutique magnifique, remplie de trésors qui peuvent changer la vie de vos clients. Votre titre, c’est votre vitrine. Si la vitrine est terne, désordonnée ou incompréhensible, personne ne poussera la porte, même si à l’intérieur se trouve la solution à tous leurs problèmes. C’est encore plus vrai dans l’écosystème digital. Sur une page de résultats Google, votre titre est en compétition directe avec neuf autres. Dans un fil d’actualité sur les réseaux sociaux, il se bat pour une fraction de seconde d’attention contre des centaines d’autres publications. Dans une boîte de réception, il doit convaincre de ne pas finir à la corbeille. Votre titre est votre unique chance de faire une première impression. Il doit crier : ‘C’est moi que tu cherches !’

Un titre raté ne signifie pas seulement une occasion manquée. C’est l’invalidation de tout le travail que vous avez fourni en amont. C’est du temps, de l’énergie et potentiellement de l’argent jetés par les fenêtres. Pour comprendre comment le rendre efficace, il faut cerner sa double mission fondamentale. Premièrement, il doit informer. C’est sa fonction de base, logique : expliquer de quoi on va parler. Deuxièmement, et c’est là que la magie opère, il doit attiser la curiosité. En quelques mots, il est impossible de tout dire. Le titre doit donc créer un ‘gap’ de curiosité, un léger suspense, une question non résolue dans l’esprit du lecteur qui le pousse à cliquer pour obtenir la réponse. ‘La curiosité c’est quoi ? Ça donne envie d’aller voir plus loin, c’est cette fameuse action, le fait de cliquer pour pouvoir aller et bien consommer ce contenu.’ Un titre parfait est donc un équilibre subtil entre clarté et mystère, entre information et fascination.

Les 6 piliers pour construire un titre qui captive et convertit

Maintenant que nous sommes convaincus de l’importance capitale du titre, passons à la pratique. Comment passe-t-on d’un titre banal à un titre magnétique ? Ce n’est pas de la sorcellerie, mais une méthode structurée. Je vous propose de construire vos futurs titres sur la base de six piliers solides qui, combinés, vous garantiront des résultats spectaculaires.

Pilier 1 : Plongez dans la tête de votre audience

C’est le point de départ absolu, non négociable. Si vous écoutez régulièrement mes conseils, vous savez que c’est mon mantra. ‘Votre job en marketing, quoi que vous fassiez, je ne cesserai de le répéter, votre job, c’est de vous mettre à la place de votre audience, c’est de vous mettre littéralement dans les chaussures de votre audience.’ Cela va bien au-delà de la simple définition d’un persona. Il s’agit de développer une empathie profonde. Avant d’écrire le moindre mot, demandez-vous : Quel est le problème qui empêche mon lecteur de dormir la nuit ? Quelle est son aspiration la plus profonde ? Quel mot, quelle expression utilise-t-il pour décrire sa frustration ou son désir ? Un titre efficace n’est pas celui qui vous semble intelligent, c’est celui qui résonne avec la réalité de votre audience. Il doit agir comme un miroir, reflétant leur propre pensée. Par exemple, au lieu de ‘Optimisation du taux de conversion’, un titre comme ‘Pourquoi vos visiteurs quittent votre site sans acheter ?’ parlera beaucoup plus à un e-commerçant en difficulté. C’est la même idée, mais formulée avec les mots et les angoisses de votre cible.

Pilier 2 : La créativité est un muscle, entraînez-le en écrivant massivement

Voici une erreur que nous commettons presque tous : nous écrivons un titre, peut-être deux, et nous nous arrêtons là, satisfaits. C’est une grave erreur. ‘C’est rarement le premier titre qui est vraiment très très bon. […] Si vous voulez réellement un bon titre, vous avez intérêt à travailler un peu plus la créativité de votre cerveau.’ Le meilleur moyen pour cela est la quantité. Forcez-vous à écrire non pas 3, mais 10, 20, voire 50 titres pour chaque contenu. Je sais, cela semble énorme, mais le processus est libérateur. Les premières idées sont souvent des clichés, des phrases toutes faites. C’est normal. Votre cerveau a besoin de ‘purger’ le conventionnel pour accéder à des idées plus originales. Ne vous censurez pas, écrivez tout ce qui vous passe par la tête, même les idées les plus folles. C’est souvent en rebondissant sur une idée moyenne qu’on en trouve une excellente. La grande créatrice de contenu américaine Marie Forleo dit écrire systématiquement 50 titres pour chaque publication. Si elle le fait, avec son succès, c’est qu’il y a une raison. Considérez cet exercice non pas comme une corvée, mais comme un échauffement créatif essentiel.

Pilier 3 : La simplicité et la concision, vos meilleures alliées

Dans un monde saturé d’informations, le cerveau humain est programmé pour économiser son énergie. Il fuit la complexité. C’est pourquoi votre titre doit être un modèle de clarté. ‘Personne n’a envie d’avoir à faire un PhD pour comprendre votre titre, ça paraît logique.’ Soyez simple et concis. Simple ne veut pas dire simpliste. Cela signifie utiliser un langage direct, sans jargon, que votre audience comprend instantanément. Concis signifie que chaque mot a sa place et son utilité. Un titre n’est pas un résumé de votre article, c’est une invitation à le lire. Chassez les mots superflus. Un bon exercice est de prendre votre titre et d’essayer de supprimer un mot. Le sens est-il toujours le même ? L’impact est-il plus fort ? Si oui, supprimez-le. Visez la densité et la puissance. Un titre court et percutant sera toujours plus efficace qu’une phrase longue et alambiquée.

Pilier 4 : Le pouvoir des mots forts pour déclencher l’action

Certains mots ont un poids, une résonance particulière dans notre esprit. Ils agissent comme des déclencheurs. Pour écrire un bon titre, vous devez devenir un collectionneur de ces mots forts. Il en existe deux catégories. La première concerne les mots liés à votre thématique, ceux qui font immédiatement ’tilt’ dans le cerveau de votre lecteur : ‘Ah tiens, on parle de ma problématique. Ah tiens, on parle de mon besoin.’ Ce sont les mots-clés de leur univers. La deuxième catégorie, encore plus puissante, est celle des mots émotionnels. ‘Souvenez-vous, ce sont les émotions qui entraînent l’action. Notre cerveau fonctionne à l’émotion, il n’est pas du tout rationnel.’ Intégrez des mots qui évoquent la sécurité, la nouveauté, la peur, la surprise, la facilité, l’exclusivité. Des mots comme ‘secret’, ‘infaillible’, ‘facile’, ‘rapide’, ‘garanti’, ‘révélation’, ‘ultime’ peuvent transformer un titre fade en une promesse irrésistible. Attention à ne pas en abuser pour ne pas tomber dans le ‘clickbait’, mais utilisés à bon escient, ils sont d’une efficacité redoutable.

Pilier 5 : Le test ultime : lisez votre titre à haute voix

Voici un conseil simple, rapide et incroyablement efficace. Une fois que vous avez sélectionné vos meilleurs titres, ne vous contentez pas de les relire sur votre écran. Lisez-les à voix haute. ‘Un titre, ça doit se dire, ça doit s’entendre, ça doit claquer finalement.’ J’aime beaucoup l’image des vendeurs de journaux d’antan qui criaient les gros titres dans la rue pour attirer les passants. Votre titre doit avoir cette même énergie. En le prononçant, vous sentirez immédiatement s’il est fluide ou s’il ‘accroche’. Est-ce qu’il a un bon rythme ? Est-ce qu’il sonne juste ? Est-ce qu’il est mémorable ? ‘Si vous voyez qu’il fait bof, et ben c’est pas le bon titre.’ Cette étape vous permet de déceler les tournures de phrases maladroites et de juger de son impact réel, au-delà de sa simple structure grammaticale. Un titre qui sonne bien est un titre qui a plus de chances d’être partagé et retenu.

Pilier 6 : L’autorité des chiffres pour booster vos clics de 36%

Enfin, un de mes conseils préférés car il est basé sur des données concrètes. Utilisez des chiffres. C’est presque une astuce de ‘growth hacking’ pour vos titres. ‘Il y a des études qui l’ont montré notamment une étude par Moz et Conductor qui montre que les titres qui ont des chiffres sont 36 % plus susceptibles de générer des clics.’ Trente-six pour cent ! Ce serait vraiment dommage de s’en priver. Mais pourquoi les chiffres sont-ils si puissants ? D’abord, ils apportent une touche de concret et d’autorité scientifique. Ils structurent l’information et permettent au lecteur de savoir exactement à quoi s’attendre (‘je vais apprendre 7 astuces’). C’est rassurant et ça facilite la lecture. Et pour aller plus loin, il y a un ‘fun fact’ fascinant : les chiffres impairs fonctionnent mieux que les pairs. Pourquoi ? Mon hypothèse personnelle, c’est que les chiffres pairs semblent ‘finis’, ‘complets’, alors que les chiffres impairs créent une légère tension, une ouverture. ‘Il y a un côté ouverture et du coup, il y a un possible. Il y a encore quelque chose qui peut être construit derrière.’ Quoi qu’il en soit, ‘7 conseils’ sera souvent plus percutant que ‘6 conseils’.

11 modèles de titres infaillibles à adapter pour votre contenu

Même avec la meilleure méthode, on peut parfois manquer d’inspiration. C’est pourquoi il est utile d’avoir des modèles, des structures éprouvées qui fonctionnent dans presque tous les domaines. Voici 11 formules que vous pouvez adapter à l’infini pour vos propres contenus.

  1. Le titre ‘Comment’ : C’est le grand classique, mon préféré. Il promet une solution, un tutoriel, une aide concrète. Il répond directement à une recherche de l’utilisateur. Pourquoi ça marche : Il est orienté bénéfice et solution. Exemples : ‘Comment écrire un bon titre qui convertit’, ‘Comment trouver ses 10 premiers clients en 30 jours’, ‘Comment préparer un marathon en partant de zéro’.
  2. La liste : ‘Les X raisons de…’, ‘Les Y étapes pour…’. C’est le format idéal pour les chiffres. Pourquoi ça marche : Il structure l’information, promet un contenu facile à ‘scanner’ et à digérer. Exemples : ‘Les 7 erreurs à ne pas commettre dans votre déclaration d’impôts’, ‘Les 5 applications indispensables pour les freelances’, ‘Les 3 meilleures façons de trouver un prospect’.
  3. Le secret dévoilé : ‘Tout ce qu’on ne vous a jamais dit sur…’. Ce modèle joue sur notre désir inné de connaître ce qui est caché. Pourquoi ça marche : Il crée une forte curiosité et un sentiment d’exclusivité. Exemples : ‘Le secret des entrepreneurs qui ne travaillent que 4 heures par jour’, ‘La vérité sur les algorithmes des réseaux sociaux en 2024’.
  4. L’invitation au progrès : ‘Devenez meilleur en…’, ‘Les conseils de X pour performer sur…’. Ce titre flatte l’ambition du lecteur. Pourquoi ça marche : Il fait appel au désir d’amélioration et de développement personnel. Exemples : ‘Les 10 meilleurs conseils de Grégoire Gambato pour performer sur LinkedIn’, ‘Passez de débutant à expert en SEO en 6 mois’.
  5. La question intrigante : Posez une question qui remet en cause une croyance ou qui pique la curiosité. Pourquoi ça marche : Le cerveau humain est câblé pour chercher des réponses aux questions. Il est presque impossible de ne pas vouloir connaître la suite. Exemples : ‘Pourquoi Elon Musk a-t-il réellement racheté Twitter ?’, ‘Votre site web vous fait-il perdre de l’argent ?’
  6. La provocation : Prenez le contre-pied d’une idée reçue. C’est un modèle à manier avec précaution mais très puissant. Pourquoi ça marche : Il génère une réaction émotionnelle forte (surprise, indignation) et pousse à l’engagement. Exemples : ‘Pourquoi publier sur LinkedIn n’a absolument aucun intérêt ?’, ‘Arrêtez de fixer des objectifs, faites plutôt ceci’.
  7. L’avertissement : ‘Attention : …’, ‘Ne faites pas cette erreur…’. Ce modèle joue sur l’aversion à la perte, une peur psychologique très forte. Pourquoi ça marche : La peur de manquer quelque chose ou de faire une erreur est un levier d’action puissant. Exemples : ‘Les 5 choses à faire pour ne pas avoir de coupure d’électricité cet hiver’, ‘L’erreur n°1 qui ruine votre référencement Google’.
  8. La résolution de problème : ‘Le guide ultime pour…’, ‘La fin de…’. Il promet de supprimer une douleur, une frustration. Pourquoi ça marche : Il s’attaque directement à un point de souffrance de l’audience et promet un soulagement. Exemples : ‘Déclarer ses impôts sans s’arracher les cheveux’, ‘La méthode pour en finir avec la procrastination’.
  9. Les erreurs à éviter : C’est la version négative du précédent, tout aussi efficace. ‘Les X erreurs qui…’. Pourquoi ça marche : On apprend souvent plus des erreurs des autres que de leurs succès. C’est un raccourci pour éviter les pièges. Exemples : ‘Les 7 erreurs à ne pas commettre dans votre déclaration d’impôts’, ‘3 erreurs de débutant qui coulent votre lancement de produit’.
  10. Le besoin vital : ‘Les X compétences à connaître impérativement…’, ‘Ce que vous devez absolument savoir…’. Ce titre crée un sentiment d’urgence et d’importance. Pourquoi ça marche : Il positionne votre contenu comme non pas ‘intéressant’ mais ‘essentiel’. Exemples : ‘Les 5 compétences à connaître impérativement en marketing’, ‘Le seul indicateur que vous devriez suivre pour votre business’.
  11. L’humour : Une touche de légèreté, un jeu de mots bien senti. C’est plus difficile à maîtriser mais redoutable. Pourquoi ça marche : L’humour crée une connexion émotionnelle instantanée et rend votre marque mémorable. Exemples : ‘Comment survivre à une réunion qui aurait pu être un email’, ‘Le SEO pour les nuls (et les gens pressés)’.

Conclusion : Votre prochain titre sera votre meilleur atout

Nous avons parcouru un long chemin. Nous avons compris pourquoi le titre est la pierre angulaire de votre succès. Nous avons disséqué la méthode en 6 piliers pour en faire un processus créatif et structuré : se mettre à la place de l’audience, écrire en quantité, viser la simplicité, utiliser des mots puissants, lire à voix haute et s’appuyer sur la force des chiffres. Enfin, nous avons exploré 11 modèles concrets pour ne plus jamais être à court d’idées.

Le message que je veux vous laisser est le suivant : ne considérez plus jamais la rédaction de vos titres comme une tâche secondaire ou une formalité. C’est un investissement stratégique. Le temps que vous passez à peaufiner votre titre est le temps qui aura le plus grand retour sur investissement. Un bon titre peut multiplier par dix la portée et l’impact du même contenu. Il peut transformer un murmure en un cri qui résonne sur le web.

Alors, pour votre prochaine création de contenu, que ce soit un article, un email, une vidéo ou un post sur les réseaux sociaux, engagez-vous à appliquer cette méthode. Ouvrez un document, et lancez-vous le défi d’écrire 20, 30, 50 titres. Jouez avec les modèles, testez, osez. ‘Pensez à vos titres, pensez à vos accroches, travaillez-les parce que véritablement, c’est là que tout se joue.’ Vous détenez maintenant la clé pour ouvrir la porte de votre contenu à une audience bien plus large. À vous de jouer.

Questions fréquentes sur l’art d’écrire un bon titre

En quoi le copywriting pour les titres est-il une compétence essentielle avec l’IA ?

C’est une compétence absolument centrale car la manière d’interagir avec les intelligences artificielles génératives repose sur le ‘prompting’. Un prompt est une instruction écrite que l’on donne à l’IA. La qualité du résultat produit par l’IA dépend directement de la qualité du prompt. Savoir ‘prompter’, c’est donc maîtriser l’art de choisir les bons mots, la bonne tournure de phrase, la bonne demande pour obtenir précisément ce que l’on veut, que ce soit un texte, une image ou une analyse. C’est l’essence même du copywriting appliquée à une nouvelle technologie, ce qui en fait une compétence d’avenir indispensable.

‘Lorsque vous vous penchez sur ce qu’est l’intelligence artificielle, sur ce que sera la compétence à avoir pour travailler avec l’intelligence artificielle, et bien, ça va être de ce que ce que l’on appelle de savoir prompter.’

Pourquoi est-il si important d’écrire de nombreuses versions d’un titre ?

Écrire de nombreuses versions, par exemple 20, 30 ou même 50, est un exercice de créativité essentiel. Les premières idées qui nous viennent à l’esprit sont souvent les plus communes, les plus génériques. Le cerveau a besoin d’un ‘échauffement’ pour dépasser ces clichés et accéder à des formulations plus originales et percutantes. Ce processus de ‘purge’ créative force à explorer différents angles, à tester différentes structures et à rebondir sur ses propres idées pour finalement trouver la pépite, le titre qui se démarque vraiment des autres. C’est rarement le premier jet qui est le meilleur.

‘Si vous voulez réellement un bon titre, vous avez intérêt à travailler un peu plus la créativité de votre cerveau et il y a pas de meilleur moyen pour travailler la créativité que de tout simplement écrire, écrire, écrire.’

Pourquoi les chiffres impairs fonctionnent-ils vraiment mieux que les chiffres pairs ?

Des études, comme celle menée par Moz, montrent que les titres avec des chiffres génèrent plus de clics, et il existe une théorie populaire selon laquelle les chiffres impairs sont plus efficaces. Il n’y a pas de réponse scientifique définitive, mais plusieurs hypothèses. La mienne est que les chiffres pairs (4, 6, 10) ont un côté ‘rond’, ‘fini’, qui clôt le sujet. À l’inverse, les chiffres impairs (3, 5, 7) créent une sorte de tension, une impression d’inachevé qui pique la curiosité et suggère qu’il y a encore quelque chose à découvrir au-delà de la liste. Ils paraissent aussi plus spécifiques et moins arbitraires, ce qui peut renforcer leur crédibilité.

‘Les chiffres pairs, c’est rond hein, ça a quelque chose de fini. […] Alors que les chiffres impaires, il y a un côté ouverture. En tout cas moi dans mon esprit […] il y a encore quelque chose qui peut être construit derrière.’

Quelle est la double mission d’un titre efficace ?

Un titre efficace doit remplir deux rôles complémentaires et indispensables. Le premier rôle, le plus évident, est d’informer. En quelques mots, il doit communiquer clairement le sujet du contenu pour que le lecteur sache de quoi il s’agit. Le second rôle, plus subtil mais tout aussi crucial, est d’attiser la curiosité. Le titre ne doit pas tout révéler ; il doit créer un ‘vide d’information’ qui incite le lecteur à cliquer pour en savoir plus. C’est cet équilibre entre clarté informative et tension narrative qui pousse à l’action et transforme un simple passant en lecteur engagé.

‘Premier rôle, ça paraît logique, c’est d’informer hein, c’est de nous expliquer de quoi finalement est-ce qu’on va parler. Et puis le deuxième rôle […] et bien c’est d’attiser la curiosité.’

Comment utiliser l’émotion dans un titre sans paraître artificiel ?

L’utilisation de l’émotion est un levier très puissant, car c’est elle qui déclenche l’action, bien avant la logique. Pour que cela reste authentique, l’émotion choisie doit être en parfaite adéquation avec le problème ou le désir de votre audience cible. Plutôt que de plaquer des mots ‘sensationnels’ au hasard, connectez-vous à l’émotion réelle que ressent votre lecteur face à sa situation : la frustration, la peur de l’échec, l’espoir d’une solution, le désir de reconnaissance. Le titre doit être le reflet de cette émotion. C’est en étant profondément empathique que l’usage de mots émotionnels paraîtra juste et sincère.

‘Souvenez-vous, ce sont les émotions qui entraînent l’action. Notre cerveau fonctionne à l’émotion, il n’est pas du tout rationnel. […] Mettez de l’émotion, rassurez, confortez, emmenez avec vous.’

Pourquoi le test de lire son titre à voix haute est-il si révélateur ?

Lire un titre à voix haute est un test décisif car il le sort de son contexte purement écrit pour le confronter à la réalité de la langue parlée. Ce test permet de vérifier instantanément plusieurs aspects : la fluidité, le rythme et l’impact sonore. Un titre qui est difficile à prononcer, qui manque de rythme ou qui sonne ‘plat’ à l’oral a peu de chances d’être mémorable ou percutant à l’écrit. Il doit ‘claquer’, avoir une certaine musicalité. S’il sonne bien à l’oreille, il aura plus de force et de chances de marquer les esprits.

‘Votre titre, c’est vraiment quelque chose qui doit pouvoir se déclamer un peu comme les vendeurs de journaux qui criaient les titres à la volée dans la rue. Un titre, ça doit se dire, ça doit s’entendre, ça doit claquer finalement.’


Épisodes similaires