Lancer son entreprise : le guide pour ne pas s’éparpiller et se concentrer sur l’essentiel
Lancer son entreprise est une aventure exaltante, mais qui peut vite devenir vertigineuse. Je m’en souviens comme si c’était hier. Quand j’ai monté ma première entreprise, je me suis littéralement sentie étouffée sous la quantité de choses à faire. Cette montagne de tâches, d’idées et d’obligations peut paralyser. Comme je le disais dans l’épisode,
‘J’avais des millions de choses en tête et c’était assez difficile de savoir par où commencer. J’avais du mal à m’organiser et à prioriser ce qui était important de ce qui l’était moins.’
Cette sensation est universelle chez les entrepreneurs. On a l’impression d’être partout et nulle part à la fois, de courir un marathon sans ligne d’arrivée visible. La culpabilité s’installe, les projets stagnent, et le cerveau, en surchauffe, n’arrive plus à se concentrer. On passe un temps fou à apprendre des choses nouvelles, on reste bloqué sur des détails qui devraient être réglés en quelques minutes, et au final, l’efficacité n’est pas au rendez-vous. La réalité est simple : à tout faire, on ne fait rien. Mais alors, comment sortir de cette spirale ? La solution ne réside pas dans le fait de travailler plus, mais de travailler mieux. Il s’agit de reprendre le contrôle en identifiant les piliers sur lesquels vous, et vous seul, devez bâtir les fondations de votre activité. Dans cet article, nous allons explorer en profondeur les cinq domaines que vous ne devez confier à personne d’autre lorsque vous créez votre entreprise. Ce ne sont pas de simples tâches, mais les actes fondateurs qui donneront une âme, une direction et une solidité à votre projet. En gardant la main sur ces éléments, vous ne ferez pas que construire une entreprise ; vous deviendrez le chef d’entreprise que vous aspirez à être.
Avant toute chose : bâtir son système d’organisation pour vaincre le chaos
Avant même de parler de stratégie ou de site web, le premier combat à mener est celui contre la désorganisation. C’est un ennemi silencieux qui dévore votre temps et votre énergie. J’avais désespérément besoin d’un système, quelque chose de simple et visuel qui me permettrait de voir clair dans le brouillard. C’est là que j’ai trouvé mon ancre : un calendrier perpétuel affiché au mur. L’idée peut paraître simpliste, mais sa puissance réside dans sa capacité à offrir une vue d’ensemble sans pour autant être écrasante.
‘L’idée, c’est d’avoir à la fois une vue globale en regardant toute la semaine de façon synthétique mais sans se faire peur avec des tâches qui n’en finissent pas et une multitude de choses à faire.’
Cette approche change radicalement la perspective. Au lieu d’une liste de tâches infinie qui génère de l’anxiété, vous avez un cadre clair : une semaine. Cela vous oblige à faire des choix. Mon système est radicalement simple : un objectif majeur par semaine, et pas plus de trois tâches prioritaires par jour. Pourquoi cette contrainte ? Parce qu’elle est libératrice. Elle vous force à identifier ce qui compte vraiment, ce qui fera avancer votre projet de manière significative. De plus, elle intègre une réalité que beaucoup d’entrepreneurs oublient : l’imprévu. Il y en a toujours. Un client qui appelle, un problème technique, une opportunité inattendue… Si votre planning est surchargé, le moindre imprévu crée du stress et du retard. En ne planifiant que trois tâches, vous vous donnez la flexibilité nécessaire pour gérer l’inattendu tout en accomplissant l’essentiel. Ce système est un véritable outil de bien-être mental. Chaque tâche cochée est une victoire visible. À la fin de la semaine, vous ne voyez pas tout ce que vous n’avez pas fait, mais vous contemplez le chemin parcouru, l’objectif atteint. C’est un puissant moteur de motivation. Si cette méthode vous parle, je vous encourage à l’adopter. C’est le socle sur lequel vous pourrez ensuite construire sereinement les 5 piliers de votre entreprise.
Pilier n°1 : La stratégie, le gouvernail de votre entreprise
Une fois votre organisation en place, la première grande question se pose : où allez-vous ? C’est le rôle de la stratégie. C’est de loin la chose la plus importante à garder sous votre contrôle. Comme je l’affirme souvent,
‘Ne lâchez pas la stratégie, c’est le cœur du métier. On peut se faire aider sur l’opérationnel mais pas sur la direction.’
Confier sa stratégie à une agence ou un consultant dès le départ, c’est comme demander à quelqu’un de rêver à votre place. Le risque est immense : vous retrouver avec un projet parfaitement exécuté, mais vide de votre âme, un produit ‘lambda’ qui ne vous ressemble pas et avec lequel vous ne sentez aucune connexion. La stratégie n’est pas un document que l’on rédige une fois pour le ranger dans un tiroir. C’est une réflexion vivante qui doit infuser chacune de vos décisions. Elle répond à des questions fondamentales : que faites-vous ? Pourquoi le faites-vous ? Quelle est votre vision à long terme ? Qui est votre client idéal, non pas en termes démographiques, mais en termes de valeurs, de problèmes, d’aspirations ? Quel message voulez-vous transmettre ? Votre stratégie est votre boussole. Sans elle, vous naviguez à vue, réagissant aux opportunités sans cohérence, et vous risquez de vous épuiser à poursuivre des objectifs qui ne sont pas les vôtres. Garder la main sur la stratégie, c’est s’assurer que chaque action, chaque produit, chaque communication est alignée avec votre vision originelle.
Comment construire votre vision stratégique ?
Construire sa stratégie peut sembler intimidant, mais cela repose sur trois piliers accessibles. Le premier est l’inspiration. Il faut nourrir votre esprit pour ‘ouvrir le champ des possibles’. Lisez des livres sur votre secteur, mais aussi sur des domaines totalement différents. Écoutez des podcasts, suivez des blogs, analysez ce que font vos concurrents, mais aussi des marques qui vous inspirent dans d’autres industries. L’objectif n’est pas de copier, mais de comprendre les mécanismes et de déclencher des idées. Le deuxième pilier est la formation.
‘Investir sur soi, c’est investir sur le socle de votre entreprise.’
C’est l’un des meilleurs investissements que vous puissiez faire. Se former au marketing, à la finance pour entrepreneurs, à la gestion de projet, vous donne les outils pour transformer votre vision en un plan d’action concret. Enfin, le troisième pilier est ce que j’appelle ‘l’effet miroir’. Quand on a la tête dans le guidon, on perd toute perspective. Trouver une personne de confiance – un mentor, un coach, un ami entrepreneur – qui peut jouer l’avocat du diable est essentiel. Cette personne ne doit pas vous dire quoi faire, mais vous poser les bonnes questions pour vous pousser à justifier vos choix, à anticiper les obstacles et à solidifier vos convictions. Cet effet miroir vous aide à éviter des erreurs évidentes et à gagner une assurance inestimable pour défendre votre projet.
Pilier n°2 : Le ton de votre marque, la signature de votre personnalité
Une fois que vous savez où vous allez (la stratégie), il faut définir comment vous allez parler en chemin. C’est le ton de votre marque, sa personnalité. C’est un élément fondamental souvent sous-estimé, pourtant, c’est lui qui crée la connexion émotionnelle avec votre audience. On retient une impression bien plus qu’une information.
‘Il faut savoir que le cerveau se souvient bien plus des émotions que des faits.’
Pensez à votre dernière rencontre marquante. Vous souvenez-vous de chaque mot échangé ? Probablement pas. Mais vous vous souvenez parfaitement de ce que vous avez ressenti : de l’enthousiasme, de la confiance, de l’amusement… C’est la même chose pour une marque. Sa personnalité s’imprime dans l’esprit de l’audience. Cette personnalité s’exprime principalement par les mots, ce qu’on appelle le ‘copywriting’. C’est le cœur de votre communication en ligne. C’est la façon dont votre marque s’exprime sur votre site, vos réseaux sociaux, vos emails. C’est pourquoi, au début, c’est à vous de prendre la plume. Si vous ne savez pas quelle personnalité donner à votre marque, comment pourriez-vous briefer un rédacteur ? Il est impossible de déléguer quelque chose d’aussi intime et personnel si vous ne l’avez pas d’abord défini et incarné vous-même. C’est en écrivant que vous allez découvrir la voix de votre marque. Est-elle experte et sérieuse ? Drôle et décalée ? Inspirante et douce ? C’est un travail d’introspection qui demande du temps, mais qui est absolument nécessaire.
L’impact concret de votre voix sur votre succès
Le ton de votre marque n’est pas un simple exercice de style ; il a un impact direct et mesurable sur votre visibilité et votre croissance. Google, par exemple, n’est rien de plus qu’un ‘outil d’analyse de texte’. Pour être visible, il faut produire du contenu régulièrement. Mais la quantité ne suffit pas. Un contenu avec une voix forte et reconnaissable crée une audience fidèle. Les gens ne viennent plus seulement pour l’information, mais pour la manière dont elle est présentée. Ils restent plus longtemps sur votre site, interagissent davantage, partagent vos articles. Ce sont des signaux extrêmement positifs pour les algorithmes. Au-delà du SEO, cette personnalité de marque crée de la cohérence. Votre audience vous reconnaît, que ce soit sur un post Instagram, dans une newsletter ou sur la page ‘À propos’ de votre site. Cette cohérence bâtit la confiance, et la confiance est le prérequis indispensable à la vente. Alors oui, écrire peut être long et difficile au début. Mais c’est un muscle qui se travaille. Lancez-vous, essayez, et si vous sentez que vous avez besoin d’aide, cherchez des formations en copywriting. Apprendre à maîtriser les mots de votre marque est une compétence qui vous servira toute votre vie d’entrepreneur.
Pilier n°3 : Votre site web, la première vitrine de votre projet
Avec une direction claire et une voix définie, il est temps de construire votre maison en ligne : votre site web. C’est souvent à ce moment que la tentation de déléguer est la plus forte. Pourtant, je vous le déconseille vivement pour la première version. Pourquoi ? Pour deux raisons très simples : le coût et l’incertitude.
‘Faire un site web, ça peut vite vous coûter une petite fortune. Et surtout si vous ne savez pas précisément ce que vous voulez.’
Quand on démarre, on a une idée de ce dont on a besoin, mais cette idée est souvent floue et théorique. Vous ne savez pas encore comment vos clients vont interagir avec votre site, quelles fonctionnalités seront vraiment utiles et lesquelles seront superflues. Si vous engagez un professionnel, vous risquez de le faire travailler sur la base d’hypothèses. Le résultat ? Des allers-retours incessants, des fonctionnalités à ajouter, à retirer, un budget qui explose et un résultat qui, bien souvent, ne sera pas optimal car il n’est pas basé sur des données réelles. Mon conseil est donc de créer vous-même cette première version. L’objectif n’est pas la perfection, mais l’efficacité. Il s’agit de mettre en ligne une vitrine fonctionnelle qui vous permettra d’apprendre.
Par où commencer pour créer un site web efficace ?
Heureusement, aujourd’hui, créer un site soi-même n’est plus réservé aux experts en code. Des plateformes comme Shopify (pour l’e-commerce), PrestaShop ou WordPress rendent le processus accessible à tous. Personnellement, je suis une inconditionnelle de WordPress pour sa flexibilité et sa puissance, il propulse une part immense du web mondial. L’atout majeur de ces solutions est qu’elles proposent des ‘templates’, des modèles de sites préconçus.
‘Pas besoin de réinventer la roue, on pouffinera par la suite mais pour le début, les templates proposés sont plus que suffisant.’
Vous choisissez un design qui vous plaît, vous le personnalisez avec vos couleurs, votre logo et vos textes, et vous avez une base solide. Ce processus de construction est incroyablement formateur. Vous allez comprendre ce qu’est une page, un article, un menu, un ‘widget’. Vous allez découvrir ce qui est simple à mettre en place et ce qui est plus complexe. Surtout, vous allez utiliser votre site comme un laboratoire. En analysant le comportement de vos premiers visiteurs, vous comprendrez ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Fort de cette expérience et de ces données, vous serez alors en position de force. Vous pourrez soit continuer à gérer le site vous-même, soit faire appel à un professionnel. Mais cette fois, votre briefing sera clair, précis et basé sur des faits. Vous saurez exactement quoi demander, et vous pourrez piloter votre budget efficacement.
Pilier n°4 : La publicité en ligne, votre accélérateur de croissance
Votre site est en ligne, mais pour qu’il soit utile, il faut y attirer des visiteurs. C’est là qu’intervient la publicité en ligne. C’est un levier puissant qui, comme le site web, peut sembler complexe et qu’on serait tenté de déléguer immédiatement. C’est une erreur. Comprendre les bases de la publicité est fondamental avant de confier des milliers d’euros à une agence. La grande révolution d’Internet a été de démocratiser la publicité. Fini le temps où seuls les grands groupes avec des budgets colossaux pouvaient s’offrir des spots à la télévision ou des pages dans les magazines, touchant au passage des millions de personnes non intéressées. Aujourd’hui, vous pouvez lancer une campagne ultra-ciblée pour quelques euros par jour. Le risque, si vous ne le faites pas vous-même au début, est de
‘vous retrouver à dépenser beaucoup d’argent sans rien comprendre de ce que cet argent est devenu.’
Vous devez apprendre le langage de la publicité : qu’est-ce qu’un taux de clic, un taux de conversion, un coût par acquisition ? Sans cette connaissance, vous ne pourrez pas juger de la performance de l’agence que vous engagerez plus tard. Vous serez à sa merci, incapable de challenger ses propositions ou d’analyser ses résultats.
Facebook Ads pour débutants : un guide de démarrage
Pour commencer, je conseille de se concentrer sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur Facebook (qui inclut Instagram). Pourquoi ? Parce que la barrière à l’entrée est plus faible que sur Google Ads. Sur Google, l’efficacité dépend beaucoup du volume de trafic existant sur votre site, ce qui demande un investissement initial plus conséquent. Sur Facebook, vous pouvez démarrer de zéro.
‘Pas besoin d’être un expert pour avoir une pub qui marche sur Facebook, alors que c’est un peu moins évident sur Google.’
Vous n’avez pas besoin d’un site très connu, ni d’une page avec des milliers de followers. Vous n’avez même pas besoin de visuels ultra-professionnels. Une belle photo prise avec votre téléphone, un filtre pour l’améliorer et un montage simple sur un outil comme Canva peuvent suffire. La prise en main de l’outil publicitaire de Facebook peut sembler un peu intimidante, mais elle est en réalité assez intuitive. Vous pouvez commencer avec un budget très faible, 5 ou 10 euros par jour, pour tester vos visuels, vos messages et vos ciblages. C’est en faisant qu’on apprend. Ce premier contact avec la publicité vous permettra de mieux connaître votre audience, de comprendre ce qui la fait réagir, et de construire une base de connaissances solide. Plus tard, quand vous ferez appel à une agence, la discussion sera d’égal à égal. Vous pourrez fixer des objectifs clairs, comprendre leurs rapports et être une véritable force de proposition pour maximiser votre retour sur investissement.
Pilier n°5 : Les chiffres, votre tableau de bord pour naviguer sereinement
Nous arrivons au dernier pilier, celui qui est souvent le moins apprécié, mais qui est pourtant le ciment de tous les autres : les chiffres. Beaucoup d’entrepreneurs, surtout ceux qui ont un profil créatif, ont une aversion pour les chiffres. Pourtant, les ignorer, c’est comme piloter un avion sans tableau de bord. C’est crucial de connaître ses chiffres, de se fixer des objectifs et de savoir où l’on en est. Mais attention, il ne s’agit pas de passer ses journées à regarder son compte en banque.
‘D’abord, c’est stressant, surtout si là il a plutôt tendance à baisser qu’à monter et puis en plus c’est inefficace.’
Le suivi des chiffres doit être un outil d’aide à la décision, pas une source d’anxiété. La base, bien sûr, ce sont les chiffres financiers : dépenses, recettes, marge. C’est essentiel, mais ce sont des indicateurs du passé. Ils vous disent ce qui s’est passé, mais pas pourquoi, ni comment l’améliorer. Pour piloter activement votre entreprise, vous devez vous concentrer sur des indicateurs qui mesurent l’efficacité de vos actions.
Construire votre routine de suivi des indicateurs clés (KPIs)
La première étape est de vous fixer des objectifs clairs et mesurables. Par exemple : augmenter le trafic de votre site de 20% le mois prochain, ou acquérir 100 nouveaux inscrits à votre newsletter. Une fois ces objectifs fixés, vous devez identifier les indicateurs (KPIs – Key Performance Indicators) qui vous permettront de suivre votre progression. Au début, restez simple. Pour le trafic, suivez le nombre de visiteurs uniques par semaine et par mois. Pour votre newsletter, le nombre de nouveaux abonnés. Au fur et à mesure, vous pourrez affiner votre analyse. D’où vient votre trafic ? De Google ? Des réseaux sociaux ? D’une pub ? Quel canal est le plus performant ? L’important est de créer une routine.
‘Ça peut être chaque mois, chaque semaine ou chaque jour, tout dépend de votre business, mais il faut créer une routine et vous dégager du temps dans votre agenda pour le faire.’
Bloquez un créneau, même court, dans votre calendrier pour analyser ces chiffres. Cette routine transformera votre rapport aux données. Elles deviendront vos alliées, vous indiquant ce qui fonctionne pour que vous puissiez le renforcer, et ce qui ne fonctionne pas pour que vous puissiez l’ajuster. Connaître ses chiffres est la clé pour investir votre temps et votre argent intelligemment.
Conclusion : De la créatrice à la chef d’entreprise
Nous avons parcouru les cinq piliers que tout entrepreneur devrait maîtriser au lancement de son activité : la stratégie pour donner une direction, le ton pour créer une connexion, le site web comme vitrine, la publicité comme accélérateur, et les chiffres comme tableau de bord. En gardant la main sur ces domaines, vous ne faites pas que des économies. Vous vous engagez dans un processus d’apprentissage intensif qui est le véritable fondement de votre future réussite. Chaque étape, de la définition de votre client idéal à l’analyse de votre première campagne publicitaire, vous transforme. Vous accumulez une connaissance intime de votre marché et de votre entreprise qu’aucune agence ne pourra jamais posséder. Le jour où vous déciderez de déléguer, vous le ferez non pas par ignorance, mais par choix stratégique. Vous serez capable de rédiger des briefs parfaits, de fixer des objectifs ambitieux mais réalistes, et de manager vos prestataires avec assurance. Mais le bénéfice le plus profond est ailleurs. Il est dans le changement de posture. En maîtrisant ces sujets, vous ne vous sentirez plus comme une ‘petite créatrice’ dépassée par les événements. Vous vous sentirez légitime.
‘Ça vous met dans la position du boss. Vous n’êtes pas une petite créatrice, vous êtes une professionnelle, une chef d’entreprise. C’est une histoire de posture mais ça change tout pour vous et pour les autres.’
C’est cette confiance qui vous donnera la force de prendre des décisions audacieuses, de négocier fermement et de porter votre vision encore plus loin. Alors, ne craignez pas la complexité. Lancez-vous, un pilier après l’autre, et construisez bien plus qu’une entreprise : construisez votre légitimité.
Questions fréquentes sur la création d’entreprise
Pourquoi est-il si important de définir sa stratégie soi-même au début ?
Définir sa stratégie soi-même est crucial car c’est l’acte fondateur qui insuffle votre vision et votre personnalité uniques dans l’entreprise. C’est le ‘pourquoi’ de votre projet. Déléguer cette tâche, c’est risquer de créer une marque générique, sans âme, avec laquelle vous n’aurez pas de connexion profonde. En menant vous-même cette réflexion, vous vous assurez que chaque décision future sera alignée avec vos valeurs et vos objectifs fondamentaux, créant ainsi une entreprise authentique et cohérente. C’est la garantie que votre projet vous ressemblera vraiment.
‘C’est prendre le risque de lancer le produit de l’entreprise lambda. de ne pas sentir la connexion avec votre marque, en gros, un beau produit mais un produit avec un message qui n’est pas authentique qui sonne faux.’
Je ne suis pas un bon rédacteur, comment puis-je trouver le ton de ma marque ?
Même si vous ne vous considérez pas comme un rédacteur, vous êtes la personne qui connaît le mieux votre projet et vos clients. Le ‘ton’ n’est pas une question de virtuosité littéraire, mais d’authenticité. Commencez par écrire comme vous parlez. Imaginez que vous expliquez votre projet à un ami. C’est un excellent point de départ. L’important est d’essayer, de pratiquer. Le but n’est pas d’être parfait, mais de transmettre une émotion et une personnalité. La compétence s’acquiert avec la pratique et, si besoin, en se formant.
‘Pour instiller votre personnalité dans votre marque, il faut que ce soit vous qui écriviez. Essayez. C’est du temps, écrire ça peut parfois être long. Et si vraiment vous n’y arrivez pas, vous pouvez toujours apprendre.’
WordPress est-il vraiment la meilleure solution pour un débutant qui veut créer son site ?
WordPress est une excellente solution pour les débutants en raison de son incroyable flexibilité et de la gigantesque communauté qui l’entoure. Il vous permet de commencer avec un site simple (un blog, un site vitrine) et de le faire évoluer sans limites par la suite (e-commerce, espace membre, etc.). Grâce aux milliers de ‘templates’ et de ‘plugins’, vous pouvez obtenir un résultat professionnel sans écrire une ligne de code. Bien que d’autres solutions comme Shopify soient plus spécialisées pour l’e-commerce, la polyvalence de WordPress en fait un choix très sûr et durable.
‘Personnellement, je suis une fan inconditionnelle de WordPress. Je précise hein, j’ai aucun contrat de sponsoring avec eux, c’est juste que je crée tous mes sites sur WordPress, comme d’ailleurs il paraît à peu près un tiers des sites mondiaux.’
Quel budget minimum recommandez-vous pour une première campagne de pub Facebook ?
L’un des grands avantages de Facebook est qu’il n’y a pas de budget minimum imposé. Vous pouvez commencer avec un très petit budget, par exemple 5 à 10 euros par jour, pour une durée limitée d’une semaine. L’objectif de cette première campagne n’est pas de générer des ventes massives, mais d’apprendre : tester vos visuels, comprendre quel message résonne le mieux avec votre audience, et vous familiariser avec l’interface. Cette approche à faible risque vous permet de recueillir des données précieuses sans mettre en péril vos finances.
‘Vous n’avez pas de minimum de budget, vous n’avez pas besoin d’avoir un site connu avec beaucoup de trafic. Vous n’avez même pas besoin d’avoir une page Facebook avec plein de followers.’
Quels sont les 3 indicateurs les plus importants à suivre quand on débute ?
Au début, il est essentiel de ne pas se noyer dans les données. Concentrez-vous sur trois indicateurs clés simples. Premièrement, le trafic de votre site web (nombre de visiteurs uniques par mois) pour mesurer votre visibilité globale. Deuxièmement, la croissance de votre liste d’emails (nombre de nouveaux abonnés par semaine), car c’est un actif que vous contrôlez. Troisièmement, un indicateur financier simple comme le chiffre d’affaires mensuel. Ces trois mesures vous donnent une vision équilibrée de votre santé : votre audience, votre communauté et votre rentabilité.
‘Au début, faites simple. Pour suivre le trafic, regardez le nombre de visites dans le mois et l’évolution par rapport au mois précédent. Au fur et à mesure, vous rentrerez dans le détail.’
À quel moment devrais-je envisager d’externaliser ces tâches ?
Le bon moment pour externaliser survient lorsque vous avez vous-même pratiqué et compris les bases de la tâche en question. Vous devriez externaliser non pas parce que vous ne savez pas faire, mais parce que votre temps est plus précieux ailleurs, pour développer votre entreprise. Une fois que vous pouvez rédiger un brief clair, fixer des objectifs mesurables et analyser les résultats d’un prestataire, vous êtes prêt. L’agence ou le freelance doit alors apporter une expertise pointue pour aller plus loin que ce que vous pourriez faire seul, et non simplement exécuter une tâche que vous ne comprenez pas.
‘Une fois que vous comprenez le principe de la pub Facebook, vous pourrez construire une discussion efficace avec une agence, poser les bonnes questions et leur donner les bons objectifs, challenger l’agence et être force de proposition.’
Comment trouver un bon ‘effet miroir’ pour challenger ma stratégie ?
Un bon ‘effet miroir’ est une personne qui allie bienveillance et sens critique. Il ne s’agit pas de trouver quelqu’un qui approuve toutes vos idées, mais quelqu’un qui vous pousse à les justifier. Cherchez dans votre réseau : un autre entrepreneur un peu plus avancé que vous, un ancien collègue en qui vous avez confiance, ou un membre de votre famille connu pour son pragmatisme. Si vous n’avez personne, envisagez de rejoindre un groupe d’entrepreneurs (mastermind) ou de faire appel à un coach. L’essentiel est que cette personne ait la capacité de poser des questions pertinentes et de jouer ‘l’avocat du diable’.
‘Si vous trouvez cette personne qui sait vous faire dire pourquoi vous avez fait tel choix plutôt qu’un autre, vous allez éviter des erreurs et gagner en assurance.’


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