L’emailing, votre meilleur allié marketing… à condition d’éviter la case spam
Je crois que je l’ai dit mille fois sur ce podcast, et je le répéterai encore : l’emailing est l’une des stratégies les plus rentables que vous pouvez mettre en place. On parle d’un retour sur investissement moyen mesuré à 3200 %, c’est-à-dire que pour chaque euro que vous investissez, vous pouvez espérer en gagner 32. C’est colossal. Bien plus que la publicité, le SEO ou les réseaux sociaux. Face à un tel potentiel, on serait fou de passer à côté, n’est-ce pas ? Pourtant, une grande partie de ce potentiel s’évapore à cause d’un seul et même obstacle, un véritable cimetière des bonnes intentions marketing : le dossier spam.
Vous pensez peut-être que ce dossier ne contient que des arnaques évidentes, des propositions douteuses ou des publicités pour des produits miracles. Et c’est en partie vrai. Nos boîtes mail seraient invivables sans ces filtres. Comme je le disais dans l’épisode, ‘Souvenez-vous de votre boîte mail en 2005. […] c’était assez l’angoisse, hein. Il y avait deux mails de ma cousine qui était perdue au milieu de 200 mails de vendeurs de fenêtres.’ Les filtres anti-spam nous ont sauvé de ce chaos. Mais leur zèle a un coût. Ils font parfois des erreurs, et ces erreurs peuvent vous coûter des clients.
L’autre jour, mon jardinier me réclamait des factures impayées. Je ne les avais jamais reçues. Intriguée, j’ai ouvert ce monde parallèle qu’est mon dossier spam. Et là, surprise : toutes ses factures y étaient, sans exception. Mais ce n’est pas tout. J’y ai aussi retrouvé les newsletters de trois podcasts que j’adore, des communications officielles de la Sécurité Sociale et même l’avis de prélèvement de ma copropriété ! Cette anecdote personnelle illustre une vérité fondamentale : vos propres emails, aussi pertinents et attendus soient-ils, risquent de finir au même endroit. Vous pouvez passer des heures à rédiger le message parfait, à peaufiner votre offre, à créer de la valeur… si votre email atterrit dans les spams, tout ce travail est réduit à néant. Il ne sera tout simplement jamais vu.
Alors, on ne va pas se laisser abattre. On ne se casse pas la tête pour que nos efforts finissent à la poubelle avant même d’avoir eu une chance de faire leur travail. C’est pourquoi j’ai décidé de lancer une ‘opération commando’. Ensemble, nous allons mettre en place des stratégies concrètes, testées et approuvées, pour sortir vos emails des spams et les placer là où ils doivent être : dans la boîte de réception de votre audience. Voici mes 13 stratégies anti-spam pour transformer votre emailing en une véritable machine à conversion.
Les fondations : bâtir une relation de confiance avec votre audience et les filtres anti-spam
Avant même de penser au contenu de votre email, il y a un travail de fond indispensable. Les filtres anti-spam, comme ceux de Google ou de Microsoft, ne jugent pas seulement votre message, mais aussi votre réputation en tant qu’expéditeur. Pour qu’ils vous fassent confiance, vous devez leur montrer que vous êtes légitime, professionnel et respectueux de vos destinataires. Cela passe par deux piliers fondamentaux : une base de données irréprochable et le choix d’un outil d’envoi professionnel. Ignorer ces étapes, c’est comme construire une maison sans fondations : elle finira par s’écrouler.
Stratégie 1 : soignez votre base de données comme votre plus grand trésor
C’est le point de départ absolu. Votre base de données n’est pas qu’une simple liste d’adresses ; c’est un ensemble de personnes qui vous ont donné leur autorisation, leur confiance. La première règle est donc simple : respectez la loi. ‘Vous en avez forcément entendu parler. Elle s’appelle la loi RGPD.’ Inutile d’être juriste pour en comprendre l’esprit : vous n’avez pas le droit d’envoyer des emails à quelqu’un qui ne vous l’a pas explicitement demandé. C’est du bon sens. Une personne qui n’a pas sollicité vos communications n’ouvrira pas vos emails et, pire, risque de vous signaler comme spam. Ce signal est dévastateur pour votre réputation d’expéditeur.
Cela implique plusieurs interdictions formelles. Premièrement, n’achetez JAMAIS de bases de données. C’est une pratique d’un autre âge. Vous dépenserez de l’argent pour contacter des gens qui ne vous connaissent pas, qui ne sont pas intéressés par vos offres et qui vous percevront comme un intrus. Le résultat ? Des taux d’ouverture faméliques, un taux de plainte pour spam élevé et une réputation ruinée. Deuxièmement, n’ajoutez pas manuellement les adresses que vous croisez. Ce n’est pas parce que vous avez la carte de visite de quelqu’un que vous avez son autorisation pour l’ajouter à votre newsletter. C’est le meilleur moyen de recevoir un clic sur le bouton ‘Ceci est un spam’, ce qui, comme je le disais, ‘va vous catapulter automatiquement dans les spams’. La loi RGPD n’est pas là pour vous embêter, elle protège la valeur de l’emailing en garantissant que les communications sont désirées.
Stratégie 2 : choisissez une plateforme d’emailing professionnelle
Une fois que vous avez une méthode saine pour collecter des adresses, vous devez les stocker et les utiliser correctement. Garder votre liste sur un fichier Excel sur votre ordinateur est non seulement illégal au regard du RGPD (car vous ne pouvez garantir la sécurité des données), mais c’est aussi techniquement suicidaire. Tenter d’envoyer une newsletter depuis votre boîte Gmail ou Outlook personnelle est le chemin le plus court vers le dossier spam. Ces services ne sont pas conçus pour les envois en masse et vous serez immédiatement signalé comme un spammeur potentiel.
Vous devez impérativement passer par un logiciel dédié, un fournisseur de services d’emailing (ESP). Il en existe des dizaines : Brevo, Mailchimp, ConvertKit, etc. Leur métier est de gérer la sécurité des données, de vous fournir des outils de création et, surtout, de gérer l’infrastructure technique d’envoi pour maximiser votre délivrabilité. Mon conseil est de choisir un acteur reconnu et suffisamment grand sur le marché. Pourquoi ? Pour deux raisons. D’abord, la pérennité. Un acteur majeur ‘a les épaules pour être là encore demain et après-demain’. Ensuite, le support. Si vous rencontrez un problème technique, il y a de fortes chances que quelqu’un d’autre l’ait eu avant vous et que la solution soit documentée en ligne. C’est un gain de temps et d’énergie considérable. Prenez le temps de comparer les offres, mais ne faites jamais l’impasse sur cet outil. C’est l’épine dorsale de votre stratégie emailing.
L’art du contenu : rédiger des emails que les humains aiment et que les robots valident
Une fois vos fondations solides, il est temps de s’attaquer au cœur du réacteur : le contenu de vos emails. Les filtres anti-spam sont de plus en plus sophistiqués. Ils ne se contentent pas de vérifier votre réputation ; ils analysent chaque mot, chaque image, chaque lien de votre message pour y déceler des signaux suspects. L’objectif est de créer un contenu qui apporte de la valeur à votre lecteur tout en passant sous les radars des algorithmes. Cela demande un équilibre subtil entre persuasion et prudence, entre design et simplicité.
Stratégie 3 : fuyez les ‘mots spam’ comme la peste
Certains mots sont des déclencheurs automatiques pour les filtres anti-spam. Ce sont des termes souvent associés aux arnaques, aux ventes forcées et aux promesses irréalistes. Pensez à des mots comme ‘urgent’, ‘gratuit’, ‘cash’, ‘promo’, ‘offre limitée’, ‘miracle’. Les utiliser, surtout dans l’objet de votre email, c’est comme agiter un drapeau rouge devant un taureau. ‘Ces mots-là, c’est un petit peu les mots noirs, les mots où le moteur de recherche se dit ‘boop boop boop, ça sent pas bon ce truc-là’.’
Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez plus jamais utiliser le mot ‘gratuit’, mais il faut le faire avec parcimonie et conscience du risque. Un email rempli de points d’exclamation, de symboles dollar ($$$) et de majuscules est également un très mauvais signal. Les filtres interprètent cela comme une tentative agressive de capter l’attention, une caractéristique typique des spams. Préférez un langage naturel, authentique et professionnel. L’objectif n’est pas de crier plus fort que les autres, mais de construire une conversation de confiance avec votre audience.
Stratégie 6 : dites adieu aux pièces jointes, bonjour aux liens sécurisés
Vous avez créé un superbe PDF, un guide ou un livre blanc et vous voulez l’envoyer à votre audience. Votre premier réflexe pourrait être de le joindre à votre email. C’est une erreur majeure. Pour un filtre anti-spam, une pièce jointe est une menace potentielle. ‘Quand ils voient pièce jointe, ils pensent à un truc horrible, qui s’appelle un virus.’ Pour protéger leurs utilisateurs, les services de messagerie ont tendance à être extrêmement méfiants envers les emails contenant des pièces jointes, surtout s’ils proviennent d’un expéditeur avec lequel le destinataire n’a pas encore beaucoup interagi.
La solution est simple et bien plus efficace : hébergez votre fichier sur un service de stockage cloud comme Google Drive, Dropbox, ou même sur votre propre site web. Ensuite, partagez simplement le lien de téléchargement dans le corps de votre email. Le résultat pour l’utilisateur est quasiment le même : il clique et accède au document. Mais pour les filtres, la différence est énorme. Un lien vers un domaine réputé (comme Google Drive) est un signal de confiance, alors qu’une pièce jointe est un signal de méfiance. En prime, cela allège le poids de votre email, ce qui est aussi un facteur positif pour la délivrabilité.
Stratégie 7 : privilégiez la simplicité d’un email texte sur le design surchargé
On a souvent tendance à penser qu’une newsletter doit ressembler à un magazine, avec un design léché, des bannières, des logos et beaucoup de belles images. C’est une autre erreur très répandue. Premièrement, un email lourd, rempli d’images, est souvent associé à des communications purement commerciales et publicitaires, ce qui peut alerter les filtres. Deuxièmement, de nombreux clients de messagerie, comme Yahoo ou Outlook, bloquent l’affichage des images par défaut pour des raisons de sécurité et de confidentialité. ‘Si vous avez mis le corps de votre message, des informations importantes dans une image, il y a de bonnes chances que votre audience ne l’ait pas vu.’ Votre message devient alors incompréhensible.
Enfin, et c’est peut-être le plus important, réfléchissez à l’email que vous envoie un collègue ou un ami. Est-il rempli d’images ? Non, c’est généralement du texte. Un email principalement textuel paraît plus personnel, plus authentique. Il donne l’impression qu’il a été écrit par un être humain pour un autre être humain. ‘Il y a une vraie personne derrière qui écrit, ou en tout cas, c’est l’imaginaire qu’on a derrière ça.’ Testez des emails simples, avec peu ou pas d’images. Vous pourriez être surpris de voir votre taux d’engagement grimper, car vos lecteurs auront le sentiment de recevoir un message personnel plutôt qu’une publicité de masse.
Engagement et réputation : devenez un expéditeur qu’on attend avec impatience
La délivrabilité n’est pas une science exacte figée dans le temps. C’est une relation dynamique que vous construisez avec les fournisseurs de messagerie. Et leur principal critère de jugement est simple : est-ce que vos destinataires apprécient vos emails ? Ils mesurent cela à travers des signaux d’engagement. Si les gens ouvrent vos emails, cliquent sur vos liens et ne vous signalent jamais comme spam, Google en conclut que vous êtes un expéditeur de valeur. À l’inverse, si vos emails sont systématiquement ignorés ou supprimés sans être lus, vous serez progressivement dirigé vers le dossier spam. Votre objectif est donc de maximiser l’interaction positive.
Stratégie 4 : vos métriques sont votre boussole (taux d’ouverture et de clic)
Ne fermez pas les yeux sur vos statistiques. Vos taux d’ouverture et de clic sont les indicateurs les plus importants de la santé de votre stratégie emailing. ‘Notre ami Google voit beaucoup beaucoup beaucoup de choses. […] il regarde si les emails sont ouverts et si les emails sont cliqués.’ Si votre taux d’ouverture est constamment bas, disons en dessous de 20-25 %, c’est un signal d’alarme majeur. Cela indique à Gmail que la majorité des destinataires ne sont pas intéressés par ce que vous envoyez.
La conséquence est un cercle vicieux dévastateur : plus vos scores sont mauvais, plus Google vous considérera comme un spammeur potentiel, et plus il dirigera vos futurs emails vers les spams. Ce qui fera encore baisser vos scores. ‘Plus vous aurez de mauvais scores, plus vous aurez de mauvais scores.’ Il est donc crucial de surveiller ces chiffres et d’agir s’ils sont mauvais. Travaillez vos objets d’email, segmentez votre audience pour envoyer du contenu plus pertinent, et surtout, nettoyez votre liste, comme nous le verrons plus tard. Ne laissez pas une mauvaise situation s’envenimer.
Stratégie 8 : la régularité, le remède contre l’oubli (et le bouton spam)
Imaginez recevoir un email de quelqu’un dont vous avez complètement oublié l’existence. Votre réflexe ? La méfiance. Vous vous demandez qui c’est, pourquoi cette personne vous écrit, et si ce n’est pas une arnaque. C’est exactement ce qui se passe si vous laissez trop de temps s’écouler entre vos envois. ‘Si vous n’envoyez un email à votre base email que pour son anniversaire ou une fois tous les 6 mois, très sincèrement, il y a peu de chance qu’elle se souvienne de vous.’ Dans le doute, l’utilisateur risque de cliquer sur ‘Signaler comme spam’ par simple mesure de précaution.
Établissez une fréquence d’envoi régulière (hebdomadaire, bi-mensuelle…). Cela crée une habitude, un rendez-vous avec votre audience. Ils s’attendront à recevoir de vos nouvelles et seront moins surpris. Envoyez de la valeur, des conseils, des actualités, sans forcément chercher à vendre à chaque fois. De cette façon, quand vous aurez une offre commerciale, votre audience sera bien plus réceptive et engagée, et les filtres anti-spam auront appris que vos emails sont attendus et appréciés.
Stratégie 11 : le grand nettoyage d’automne, même en été
C’est probablement la stratégie la plus difficile psychologiquement, mais l’une des plus efficaces. Vous devez régulièrement supprimer les abonnés inactifs de votre liste. Je sais, ‘ça fait mal au cœur, hein. On passe beaucoup de temps à construire sa base email.’ On est attaché à ce chiffre qui représente notre audience potentielle. Mais garder des contacts qui n’ouvrent jamais vos emails est extrêmement nocif. Ces contacts ‘fantômes’ plombent votre taux d’ouverture global et envoient un signal très négatif à Gmail.
La méthode est simple. Segmentez votre liste pour identifier les personnes qui n’ont ouvert aucun de vos emails depuis, par exemple, les six derniers mois. Envoyez-leur une dernière campagne de réactivation. Un email du type : ‘Est-ce qu’on se dit au revoir ?’. Expliquez-leur que vous allez les désinscrire pour ne pas les déranger, sauf s’ils cliquent sur un lien pour confirmer leur intérêt. ‘Gardez dans votre base ceux qui ont cliqué et supprimez les emails de ceux qui ne vous auront pas répondu.’ Oui, votre nombre total d’abonnés va baisser. Mais votre taux d’ouverture va mécaniquement grimper en flèche. Votre base sera plus saine, plus engagée, et votre réputation d’expéditeur s’en trouvera grandement améliorée. C’est un pas en arrière pour faire deux pas en avant.
Les détails qui tuent (les filtres anti-spam) : optimisation technique et humaine
Nous avons couvert les fondations, le contenu et l’engagement. Pour finir, concentrons-nous sur une série de détails qui, mis bout à bout, font une énorme différence. Ce sont des réglages techniques et des touches de personnalisation qui renforcent les signaux de confiance que vous envoyez aux robots et aux humains. Ne les négligez pas, car dans le jeu de la délivrabilité, chaque point compte.
Stratégie 5 : le lien de désabonnement, une porte de sortie obligatoire et rassurante
Cela peut sembler contre-intuitif, mais faciliter le désabonnement est essentiel pour éviter les spams. C’est une obligation légale (RGPD), mais c’est surtout une pratique saine. ‘Vous devez avoir un lien de désabonnement qui doit être clair, simple, évident, sur lequel la personne a juste à cliquer.’ Si un utilisateur ne souhaite plus recevoir vos emails et ne trouve pas facilement comment se désinscrire, que va-t-il faire ? Il va utiliser la seule option évidente à sa disposition : le bouton ‘Signaler comme spam’. C’est le pire signal que vous puissiez recevoir. Un désabonnement n’est pas un échec ; c’est une information. Une plainte pour spam, en revanche, est un carton rouge. Assurez-vous donc que ce lien est présent et visible dans tous vos emails.
Stratégie 9 : votre nom d’expéditeur, votre carte de visite numérique
Qui envoie cet email ? C’est la première information que voit votre destinataire. Ce nom doit être immédiatement reconnaissable et inspirer confiance. Utilisez une combinaison cohérente de votre prénom/nom et/ou du nom de votre marque. ‘Mettez le nom que votre audience connaît.’ Si les gens vous connaissent comme ‘Estelle du Podcast du Marketing’, n’envoyez pas d’emails sous le nom ‘EB Consulting’. Ils ne feront pas le lien. La cohérence est clé. De plus, assurez-vous que l’adresse email d’envoi est associée à un nom de domaine qui vous appartient (ex: contact@monentreprise.com) et non une adresse générique (@gmail.com, @yahoo.fr). C’est un gage de professionnalisme indispensable.
Stratégie 10 : personnalisez pour montrer que vous n’êtes pas un robot
La personnalisation va au-delà du simple ‘Bonjour [Prénom]’. Si votre plateforme d’emailing le permet, utilisez les données que vous avez sur vos contacts pour rendre la communication plus pertinente. Mais même la personnalisation la plus simple a un impact technique. ‘Si vous connaissez le prénom, les robots vont comprendre que ben oui, évidemment, vous connaissez cette personne.’ Utiliser le prénom dans le champ ‘À:’ (ex: ‘À: Marc Dupont’) plutôt qu’uniquement l’adresse email est un petit détail qui montre que vous avez une relation établie avec le destinataire, ce qui vous différencie d’un spammeur qui envoie à des listes scrapées.
Stratégie 12 : vérifiez que votre nom de domaine n’est pas sur une liste noire
Parfois, le problème ne vient pas de vous, mais de l’historique de votre nom de domaine ou de votre adresse IP. Il se peut qu’il ait été ‘blacklisté’, c’est-à-dire placé sur une liste de domaines considérés comme des spammeurs. Pour le vérifier, vous pouvez utiliser des outils en ligne gratuits. ‘Je vous mettrai le lien […] ça s’appelle mxtoolbox.com.’ Vous entrez votre nom de domaine et l’outil l’analyse pour vous dire s’il est présent sur les principales listes noires. Si c’est le cas, il vous donnera des pistes pour résoudre le problème. C’est un check-up essentiel à faire, surtout si vous constatez des problèmes de délivrabilité persistants.
Stratégie 13 : mon astuce de sioux pour un engagement initial maximal
Voici ma petite botte secrète, celle qui m’a permis de gagner 10 points de taux d’ouverture. Le premier email que vous envoyez à un nouvel abonné est le plus important. C’est là que vous donnez le ton. L’objectif est d’obtenir une ouverture ET un clic immédiatement. Comment ? En utilisant une version détournée du double opt-in. Le double opt-in classique demande de cliquer sur un lien pour valider l’inscription. C’est efficace mais parfois un peu agaçant pour l’utilisateur.
Mon astuce est la suivante : le premier email de bienvenue a pour objet ‘Confirmez que vous êtes un humain’. À l’intérieur, j’écris : ‘Je veux juste vérifier que vous n’êtes pas un robot. Merci de cliquer ici pour me confirmer que vous êtes un être humain.’ Je laisse entendre que sans ce clic, l’inscription n’est pas finalisée. En réalité, la personne est déjà inscrite. Mais l’effet est magique. Une majorité écrasante des nouveaux inscrits (plus de 80% !) ouvre et clique. ‘Et ça, et bien, ça envoie un message aux robots qui leur dit ‘bah, c’est pas un spam, puisque les gens, dès le premier email ouvrent et cliquent’.’ Vous démarrez la relation sur les chapeaux de roue et conditionnez les algorithmes à considérer vos emails comme légitimes et désirés dès le premier jour.
Conclusion : faites de la délivrabilité votre priorité numéro un
Nous avons parcouru 13 stratégies, de la plus fondamentale à la plus avancée. Le fil rouge qui les relie toutes est simple : la délivrabilité n’est pas un détail technique, c’est le fondement de toute votre stratégie emailing. Vous pouvez avoir le meilleur produit, le meilleur message, la meilleure offre… si personne ne les voit, ils n’existent pas. Travailler à éviter les spams, c’est s’assurer que votre voix porte jusqu’aux oreilles de ceux qui ont choisi de l’écouter.
Ne soyez pas intimidé par le nombre de conseils. Vous n’avez pas à tout mettre en place demain. Choisissez-en un ou deux qui vous semblent les plus pertinents pour votre situation actuelle. Commencez par vérifier votre nom d’expéditeur. Puis, le mois prochain, planifiez un nettoyage de votre liste. Intégrez l’astuce du ‘faux double opt-in’ dans votre séquence d’accueil. Chaque petite amélioration contribuera à construire une réputation d’expéditeur solide et durable.
Le but n’est pas de tromper les algorithmes, mais de jouer selon leurs règles, qui sont de plus en plus alignées avec le bon sens et le respect de l’utilisateur. En envoyant des emails pertinents, attendus, à une audience engagée et consentante, vous ferez plaisir à la fois à vos lecteurs et aux robots de Google. Et c’est là que la magie de l’emailing, avec son ROI exceptionnel, pourra enfin opérer à plein régime pour votre activité.
Foire aux questions (FAQ) sur la délivrabilité de vos emails
Pourquoi mes emails, même légitimes, tombent-ils dans les spams ?
C’est une frustration commune. Vos emails peuvent être parfaitement légitimes et pourtant être filtrés. Cela arrive car les fournisseurs de messagerie comme Gmail ou Outlook utilisent des centaines de critères pour juger un email. Le problème peut venir de votre réputation d’expéditeur (si vos taux d’engagement passés sont faibles), de la configuration technique de votre nom de domaine, du contenu de votre message (mots-clés, ratio image/texte, pièces jointes) ou même du comportement de vos abonnés (s’ils ne vous ouvrent jamais, ils envoient un signal négatif). Il s’agit rarement d’une seule cause, mais plutôt d’une accumulation de petits signaux négatifs.
‘Vous pouvez avoir le meilleur email du monde, s’il tombe dans les spam de son destinataire, il n’ a quasi aucune chance qu’il le voit. Et non, il y a pas que des spams dans vos spams. Allez-y, ouvrez vos spams, vous risquez d’être surprise.’
Est-ce vraiment une si mauvaise idée d’acheter une base d’emails ?
Oui, c’est une très mauvaise idée, à la fois sur le plan légal et stratégique. Légalement, le RGPD exige un consentement clair et explicite, ce que vous n’avez pas avec une liste achetée. Stratégiquement, vous envoyez des messages à des personnes qui ne vous connaissent pas et n’ont aucun intérêt pour votre offre. Les conséquences sont désastreuses : des taux d’ouverture et de clic quasi nuls, un taux de plainte pour spam très élevé, et une dégradation rapide de votre réputation d’expéditeur qui pénalisera l’envoi de TOUS vos futurs emails, même à vos vrais abonnés.
‘Très sincèrement, je ne vois pas l’intérêt d’aller acheter des bases avec des emails de personnes qui ne savent absolument pas qui vous êtes. Ils ne vont pas ouvrir vos emails. Donc vous aurez dépensé votre argent pour des gens qui n’ouvrent pas vos emails. Ne le faites pas vraiment.’
Quel est un bon taux d’ouverture pour une newsletter ?
C’est la question à un million d’euros ! Il n’y a pas de réponse unique, car cela dépend énormément de votre secteur d’activité, de la taille de votre liste et de la qualité de votre relation avec elle. Cependant, on peut donner des ordres de grandeur. De manière générale, un taux d’ouverture moyen se situe entre 20% et 30%. Si vous êtes constamment en dessous de 20%, c’est un signal d’alarme et vous devez impérativement revoir votre stratégie. Pour une liste plus petite et engagée (moins de 1000 contacts), vous devriez viser des taux supérieurs à 30%, voire 40%.
‘De façon très très très générale, si vous êtes en dessous de 20 % de taux d’ouverture, franchement, c’est pas bon du tout. Si en plus de ça votre base email est pas très grosse […] et que vous êtes en dessous de 30 %, euh c’est pas bon non plus.’
Dois-je privilégier des emails très design ou des emails simples en texte ?
Contrairement à une idée reçue, la simplicité est souvent plus efficace. Les emails très chargés en images et en design peuvent déclencher les filtres anti-spam, car ils ressemblent à des publicités de masse. De plus, beaucoup de clients de messagerie bloquent les images par défaut, ce qui peut rendre votre message illisible. Un email principalement textuel paraît plus personnel, comme un message envoyé par un ami ou un collègue. Il est plus léger, se charge plus vite et a tendance à générer une meilleure connexion avec le lecteur. Je vous conseille de tester les deux formats, mais vous serez probablement surpris par la performance des emails texte.
‘Arrêtez de penser qu’une newsletter, ça doit être un magazine sur papier glacé avec plein de super photos et images de partout. C’est une énorme erreur, parce qu’encore une fois, les images, ça veut souvent dire spam.’
Comment nettoyer ma liste d’emails sans perdre trop d’abonnés ?
Le nettoyage de liste est crucial. L’objectif n’est pas de supprimer sans réfléchir, mais d’identifier les contacts réellement inactifs et de leur donner une dernière chance. La meilleure méthode est de créer un segment de votre liste incluant les personnes qui n’ont ouvert aucun de vos emails depuis une longue période (par exemple, 6 mois). Envoyez ensuite une campagne de réactivation spécifique à ce segment, avec un objet clair comme ‘On se dit au revoir ?’. Expliquez que vous allez les désinscrire sauf s’ils cliquent sur un lien pour confirmer qu’ils souhaitent rester. Vous ne garderez que ceux qui manifestent un intérêt, créant une liste plus petite mais bien plus engagée.
‘Vous sortez cette liste d’emails, et vous leur renvoyez à eux, spécifiquement, un email les informant que vous allez les désinscrire de la base email, s’ils souhaitent rester inscrits, il leur suffit de cliquer sur tel bouton.’
Le double opt-in est-il obligatoire ou juste une bonne pratique ?
Légalement, le RGPD exige une preuve de consentement, mais ne spécifie pas obligatoirement le double opt-in. Un simple opt-in (la personne entre son email et est ajoutée) avec une case à cocher claire est souvent suffisant. Cependant, le double opt-in (la personne doit cliquer sur un lien dans un email de confirmation) est une excellente pratique. Il garantit que l’adresse email est valide et que la personne est vraiment motivée, ce qui conduit à une meilleure qualité de liste et à un engagement plus élevé dès le départ. Mon ‘astuce de sioux’ est une alternative qui vise à obtenir un engagement fort sans imposer l’étape de validation.
‘Vous savez certainement qu’il existe un système qui s’appelle le double opt-in. […] C’est lorsque vous vous inscrivez à une base email, […] vous recevez un email disant ‘validez que vous êtes bien inscrit’. Bon, personnellement moi ça m’agace toujours.’


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