L’emailing, un trésor menacé par un ennemi silencieux : le dossier spam
Je le dis et je le répète depuis des années sur ce podcast : l’emailing est, de loin, l’une des stratégies les plus rentables que vous puissiez mettre en place. On parle d’un retour sur investissement moyen mesuré à 3200 %. C’est absolument colossal. Pour le dire plus simplement,
‘pour 1 € investi, et ben vous gagnez 32 €.’ C’est une moyenne bien sûr, mais vous imaginez un petit peu l’intérêt de ce média.
Bref, on serait complètement fou de s’en passer. C’est votre ligne directe avec votre audience, un canal que vous maîtrisez, loin des caprices des algorithmes des réseaux sociaux. Vous avez travaillé dur pour construire cette relation, pour attirer des prospects qualifiés, pour leur offrir de la valeur. Vous passez des heures à peaufiner vos messages, à trouver le titre parfait, à rédiger un contenu qui va vraiment les aider. Et pourtant, un drame silencieux se joue chaque jour dans des millions de boîtes de réception.
Ce drame, c’est celui de l’email qui n’arrive jamais à destination. Pas parce que l’adresse est fausse, non. Mais parce qu’il est intercepté et détourné vers le trou noir du marketing digital : la case spam. Vous pouvez avoir le meilleur email du monde, le produit le plus révolutionnaire, l’offre la plus irrésistible… s’il atterrit dans les spams, il est invisible. Il n’existe tout simplement pas pour votre destinataire. J’ai moi-même pris conscience de l’ampleur du problème de manière très concrète récemment. Mon jardinier me réclamait des factures impayées que je n’avais jamais reçues. En fouillant, j’ai découvert ce que j’appelle ‘le monde parallèle de mes spams’. Et là, surprise :
‘J’y ai retrouvé, bah d’abord toutes les factures de mon jardinier, hein, pas une n’était arrivée dans mon inbox, effectivement. J’ai retrouvé aussi la newsletter de trois super podcasts que j’adore […]. J’y ai retrouvé les mails de la sécu, c’est véridique et l’avis de prélèvement des charges de ma copro.’
Cette expérience a été un électrochoc. Mon propre filtre anti-spam me cachait des informations cruciales. Et je me suis dit : si ça m’arrive, ça arrive forcément à mon audience. Nos emails, ceux pour lesquels on se donne tant de mal, finissent peut-être à la poubelle avant même d’avoir eu une chance de faire leur travail. Alors j’ai dit stop. Il est hors de question de laisser un algorithme saboter nos efforts. C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui une véritable ‘Opération Commando’ pour sortir vos emails des spams. Ensemble, nous allons passer en revue 13 stratégies concrètes et actionnables pour que vos messages atteignent enfin l’inbox de vos abonnés. Préparez-vous, on part en mission.
Le socle indispensable : bâtir des fondations anti-spam pour votre emailing
Avant même de penser au contenu de votre prochain email, il faut s’assurer que les fondations de votre stratégie sont solides. Envoyer des emails, ce n’est pas juste appuyer sur un bouton ; c’est gérer une infrastructure technique et légale qui détermine en grande partie votre succès. Ignorer cette base, c’est comme construire une maison sur du sable : elle finira par s’écrouler, et dans notre cas, par être ensevelie sous les filtres anti-spam. Les deux piliers de cette fondation sont la qualité de votre base de données et le choix de votre outil d’envoi. Attaquons-nous à ces deux points cruciaux.
Stratégie 1 : Soignez votre base de données comme un trésor (RGPD et consentement)
La toute première règle, celle qui prime sur toutes les autres, est simple : respectez la loi et vos abonnés. Cette loi, vous la connaissez, c’est le RGPD. Loin d’être un frein, je la considère comme une alliée précieuse pour un emailing de qualité. Son principe fondamental est le bon sens incarné :
‘vous n’avez pas le droit d’envoyer des emails à quelqu’un qui n’a pas sollicité vos emails’.
Pourquoi est-ce une bonne chose ? Parce que les personnes qui n’ont pas demandé à recevoir vos messages ne veulent tout simplement pas les lire. Leur envoyer des emails, c’est s’assurer un aller simple vers le bouton ‘Signaler comme spam’, le pire signal que vous puissiez envoyer aux fournisseurs de messagerie comme Gmail ou Outlook.
Cela implique plusieurs interdictions formelles. La première, et la plus grave, est l’achat de bases de données. C’était peut-être une pratique courante il y a dix ans, mais aujourd’hui, c’est un suicide marketing. Non seulement la légalité est plus que douteuse, mais l’intérêt est nul. Vous dépensez de l’argent pour contacter des gens qui ne vous connaissent pas, qui ne vous ont rien demandé, et qui vont majoritairement ignorer, supprimer ou, pire, signaler vos emails. Chaque signalement dégrade votre ‘réputation d’expéditeur’, un score invisible qui détermine si vous êtes digne de confiance. Plus ce score baisse, plus vos emails (même ceux envoyés à vos vrais fans) auront de chances de finir en spam. C’est un cercle vicieux dévastateur.
La deuxième erreur à proscrire est l’ajout manuel d’adresses email. Vous rencontrez quelqu’un en networking, vous trouvez une adresse sur un site… la tentation est grande de l’ajouter à votre liste. Ne le faites pas.
‘Ce qui fait qu’il y a de bonnes chances que je ne sois pas intéressée par vos emails, ce qui fait qu’il y a de bonnes chances que j’appuie sur c’est un spam et donc ça va vous catapulter automatiquement dans les spam. C’est ultra contre-productif.’
La seule méthode valable est d’obtenir un consentement clair, explicite et éclairé. Utilisez des formulaires d’inscription, des lead magnets (guides, checklists, webinaires) pour que les gens vous donnent volontairement leur adresse en échange de valeur. C’est la seule façon de construire une liste d’abonnés engagés qui attendent réellement vos communications.
Stratégie 2 : Choisissez votre plateforme d’emailing avec la plus grande attention
Une fois que vous avez une méthode saine pour collecter des adresses, il vous faut un outil pour les gérer et leur envoyer des messages. Et là, une règle d’or : n’utilisez jamais votre boîte mail personnelle (Gmail, Outlook) ou professionnelle pour des envois en masse. Ces services ne sont pas conçus pour ça. Le faire, c’est le moyen le plus rapide de voir votre adresse email et même votre nom de domaine entier se faire blacklister. De plus, il est illégal de stocker votre liste d’abonnés sur un simple fichier Excel.
‘Vous devez assurer la sécurité des emails aux personnes qui vous confient leurs données personnelles. Donc, vous ne pouvez pas laisser ça sur un coin de table sur une base Excel’.
Vous devez impérativement passer par un logiciel spécialisé, une plateforme d’emailing. Il en existe des dizaines : Brevo, Mailchimp, ConvertKit, ActiveCampaign… Le choix est vaste. Comment s’y retrouver ? Je vous conseille de suivre deux grands principes. D’abord, assurez-vous que la plateforme a une excellente réputation en matière de délivrabilité. Ces entreprises investissent des fortunes pour maintenir des relations de confiance avec les fournisseurs de messagerie et s’assurer que les emails de leurs clients arrivent à bon port. Ensuite, je vous invite à choisir un acteur majeur du marché. Pourquoi ? Pour la pérennité et le support.
‘Un partenaire qui a les épaules pour être là encore demain et après-demain […] et un partenaire suffisamment gros pour que les éventuels blocages […] aient été documentés sur internet.’
Quand vous rencontrerez un problème technique (et ça arrivera), avec un grand fournisseur, il y a 9 chances sur 10 que quelqu’un ait déjà eu le même souci et qu’une solution soit disponible en une simple recherche Google. C’est un gain de temps et de sérénité inestimable. Prenez le temps de comparer les offres, les tarifs, les fonctionnalités, mais ne négligez jamais ces deux aspects fondamentaux : la réputation de délivrabilité et la taille du fournisseur.
L’art du contenu : rédiger des emails qui séduisent les humains et les robots
Maintenant que vos fondations sont solides, avec une liste consentante et un outil professionnel, il est temps de se pencher sur le cœur de votre message : le contenu lui-même. Car même avec la meilleure liste et le meilleur outil, un email mal conçu peut vous envoyer directement dans la case spam. Les filtres anti-spam modernes ne se contentent pas de vérifier qui vous êtes ; ils analysent ce que vous dites et comment vous le dites. Chaque mot, chaque image, chaque lien est passé au crible. Pour garantir une arrivée en douceur dans la boîte de réception, vous devez apprendre à rédiger pour deux publics : votre lecteur humain et l’algorithme robotique qui filtre ses messages.
Stratégie 3 : Bannissez les ‘mots spam’ de votre vocabulaire
Il existe des mots et des tournures de phrases qui déclenchent immédiatement les alarmes des filtres anti-spam. Ces ‘spam words’ sont souvent associés aux arnaques, aux ventes agressives et aux promesses exagérées. Les utiliser, que ce soit dans l’objet ou dans le corps de votre email, augmente considérablement votre ‘spam score’. Si ce score dépasse un certain seuil, votre message est condamné. Vous les connaissez instinctivement :
‘urgent, cash, gratuit, […] ou alors vous savez quand il y a plein de points d’exclamation, quand il y a plein de dollars dollars dollars’.
La liste est longue et inclut des termes comme ‘promotion’, ‘offre spéciale’, ‘gagnez de l’argent’, ‘sans engagement’, ‘miracle’, ‘cliquez ici’, etc. L’utilisation de majuscules excessives (COMME CECI) ou d’une ponctuation agressive (!!!) est également un signal d’alerte. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez plus jamais utiliser le mot ‘gratuit’, mais il faut le faire avec parcimonie et dans un contexte qui inspire confiance. Plutôt que de titrer ‘OFFRE GRATUITE URGENT !!!’, préférez une approche plus douce et axée sur la valeur, comme ‘Votre guide offert pour bien démarrer’. L’idée est de communiquer de manière naturelle et authentique, comme vous le feriez avec un collègue, et non comme un vendeur de tapis. Relisez vos emails et demandez-vous : est-ce que ce langage sonne authentique ou est-ce qu’il semble trop commercial et pressant ? Cette simple question peut vous sauver de la corbeille.
Stratégie 6 : Dites adieu aux pièces jointes, bonjour aux liens sécurisés
Vous avez créé un superbe PDF, une ressource incroyable que vous voulez offrir à votre audience. Le premier réflexe est de le joindre directement à votre email. C’est une erreur potentiellement fatale pour votre délivrabilité. Pour les filtres anti-spam, une pièce jointe est un danger potentiel.
‘Le problème, c’est que les moteurs de recherche, eux quand ils voient pièce jointe, ils pensent à un truc horrible qui s’appelle un virus.’
Par mesure de précaution, de nombreux serveurs de messagerie vont soit bloquer purement et simplement votre email, soit le diriger vers les spams pour protéger l’utilisateur. C’est un risque que vous ne devez pas prendre.
Heureusement, la solution est incroyablement simple et encore plus efficace : hébergez votre fichier en ligne et partagez un lien de téléchargement. Utilisez des services fiables et reconnus comme Google Drive, Dropbox, ou même l’espace de stockage de votre propre site web. Vous insérez ensuite ce lien directement dans le corps de votre email. Pour l’utilisateur, l’expérience est quasiment la même : il clique et accède au document. Mais pour les filtres anti-spam, la différence est énorme. Vous remplacez un risque de sécurité (la pièce jointe) par un simple lien hypertexte, un élément standard de n’importe quel email. En prime, cette méthode vous offre un avantage supplémentaire : vous pouvez suivre le nombre de clics sur ce lien, vous donnant ainsi une précieuse indication de l’intérêt de votre audience pour la ressource partagée. C’est plus sûr, plus mesurable et meilleur pour votre délivrabilité. Il n’y a aucune raison de s’en priver.
Stratégie 7 : Privilégiez le texte brut pour plus d’authenticité (et moins de spam)
On a souvent tendance à imaginer la newsletter parfaite comme un mini-magazine sur papier glacé, avec un design léché, des bannières, des logos et de multiples images. C’est une erreur de conception qui peut nuire à la fois à votre délivrabilité et à votre relation avec votre audience. Premièrement, un email lourd en images est un signal d’alerte pour les filtres.
‘Si vous avez plein de photos dans tous les sens, et bien les moteurs de recherche vont se dire que vous survendez quelque chose, que c’est probablement des spam’.
Ils vont analyser le ratio texte/image, et si les images dominent, la suspicion s’installe.
Deuxièmement, de nombreux clients de messagerie, comme Yahoo ou Outlook, bloquent l’affichage des images par défaut pour des raisons de sécurité et de confidentialité. Si vos informations importantes (un appel à l’action, une date, une promotion) sont contenues dans une image, une grande partie de votre audience ne les verra tout simplement pas. Troisièmement, et c’est peut-être le point le plus important, pensez à l’email que vous envoie un ami ou un collègue. Est-il rempli d’images et de bannières ? Non, c’est généralement du texte.
‘Un email normal, bien souvent c’est tout simplement du texte et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y a une vraie personne derrière qui écrit’.
En optant pour un format texte simple et épuré (avec éventuellement un logo discret), vous adoptez un ton plus personnel, plus authentique. Votre lecteur a l’impression de recevoir un message d’un humain, pas d’une machine marketing. Je vous invite à faire le test : envoyez une campagne au format très simple, centré sur le texte, et observez si votre taux d’ouverture et de clic ne s’améliore pas. Vous risquez d’être surpris.
L’engagement au cœur de la délivrabilité : créez une relation, pas une transaction
Nous avons couvert les fondations techniques et les bonnes pratiques de contenu. Mais il existe un troisième pilier, peut-être le plus puissant de tous pour rester loin des spams : l’engagement de votre audience. Les fournisseurs de messagerie comme Gmail sont devenus incroyablement intelligents. Ils observent comment les destinataires interagissent avec vos emails. Est-ce qu’ils les ouvrent ? Est-ce qu’ils cliquent sur les liens ? Est-ce qu’ils y répondent ? Ou est-ce qu’ils les ignorent et les suppriment sans les lire ? Chaque action est un vote. Un vote pour ou contre vous. Pour assurer votre place dans la boîte de réception, votre objectif n’est pas seulement d’envoyer des emails, mais de susciter des réactions positives.
Stratégie 4 : Analysez vos statistiques pour piloter votre succès
Je sais que le mot ‘metrics’ peut faire peur, mais ici, c’est indispensable. Vous devez surveiller deux indicateurs comme le lait sur le feu : votre taux d’ouverture et votre taux de clic. Pourquoi ? Parce que Google et les autres les surveillent aussi.
‘Google évidemment, il regarde ce qui se passe. […] il regarde si les emails sont ouverts et si les emails sont cliqués et il a une énorme base de données’.
Si, campagne après campagne, il constate que seul un faible pourcentage de vos abonnés ouvre vos emails, il en tire une conclusion logique : votre contenu n’est pas pertinent ou n’est pas désiré. Et que fait-on d’un contenu non désiré ? On le classe comme spam.
Un taux d’ouverture constamment bas (disons, en dessous de 20-25% de manière générale) est un carton rouge. C’est le début d’une spirale négative : moins de gens ouvrent, plus votre réputation baisse, et donc moins de gens verront vos prochains emails, ce qui fera encore baisser votre taux d’ouverture. C’est un cercle vicieux. Il est donc crucial d’analyser ces chiffres. S’ils sont mauvais, interrogez-vous. L’objet de votre email est-il assez percutant ? Envoyez-vous vos emails au bon moment ? Votre contenu est-il réellement aligné avec les attentes de votre audience ? Ces statistiques ne sont pas là pour vous juger, mais pour vous guider. Elles sont le thermomètre de la santé de votre relation avec votre liste, et par extension, de votre délivrabilité.
Stratégie 5 : Rendez le désabonnement simple et visible
Cela peut sembler contre-intuitif. Pourquoi faciliter le départ de nos précieux abonnés ? La réponse est simple : parce que l’alternative est bien pire. Si un utilisateur souhaite se désinscrire mais ne trouve pas le lien, ou si le processus est compliqué, il n’a que deux options : ignorer vos emails (mauvais signal) ou utiliser l’arme nucléaire : cliquer sur ‘Signaler comme spam’. Un clic sur ‘spam’ est infiniment plus dommageable pour votre réputation qu’un désabonnement. Ce dernier est un signal neutre, une simple information. Le premier est une accusation qui vous pénalise lourdement.
La loi RGPD l’exige, mais c’est avant tout une question de bon sens et de respect de l’utilisateur.
‘Vous devez avoir un lien de désabonnement qui doit être clair, simple, évident sur lequel la personne a juste à cliquer pour pouvoir sortir de votre base email.’
N’essayez pas de cacher ce lien en tout petit, en gris clair sur fond gris foncé en bas de votre email. Mettez-le en évidence. Un désabonnement n’est pas un échec. C’est un acte d’hygiène pour votre liste. La personne qui se désinscrit n’était de toute façon plus intéressée et n’aurait jamais acheté vos produits. La garder n’aurait fait que tirer vos statistiques d’engagement vers le bas et augmenter le risque qu’elle finisse par s’énerver et vous signaler comme spam. Préférez toujours un désabonnement propre à un abonné fantôme et frustré.
Stratégie 8 : La régularité, votre meilleure alliée contre l’oubli
Imaginez recevoir un email d’une personne ou d’une marque dont vous ne vous souvenez absolument pas. Votre première réaction ? La méfiance. ‘Qui est-ce ? Pourquoi ai-je reçu ça ? C’est sûrement un spam.’ C’est exactement ce qui se passe lorsque vous laissez trop de temps s’écouler entre vos envois.
‘Si vous n’envoyez un email à votre base email que pour son anniversaire ou une fois tous les 6 mois, très sincèrement, il y a peu de chance qu’elle se souvienne de vous […] vous avez toutes les chances qu’elle appuie sur ceci est un spam.’
La régularité est la clé pour rester présent dans l’esprit de votre audience. En communiquant de manière constante (une fois par semaine est un bon rythme pour beaucoup), vous créez une habitude. Vos abonnés s’attendent à recevoir de vos nouvelles. Ils reconnaissent votre nom d’expéditeur et sont plus enclins à ouvrir vos messages. Il n’est pas nécessaire d’avoir quelque chose à vendre à chaque fois. Au contraire !
‘Je vous encourage même fortement à envoyer des emails sans vendre quoi que ce soit et de temps en temps, un email qui vend des choses.’
Partagez des conseils, une réflexion, les coulisses de votre activité… Apportez de la valeur de manière gratuite et régulière. De cette façon, vous construisez une relation de confiance. Le jour où vous aurez une offre commerciale, votre audience sera non seulement plus réceptive, mais elle aura déjà l’habitude d’ouvrir et de cliquer sur vos emails, ce qui garantira une bien meilleure visibilité à votre message de vente.
Optimisations techniques et personnalisation : les détails qui changent tout
Après avoir consolidé vos fondations, maîtrisé votre contenu et cultivé l’engagement, il est temps de s’attaquer à une série d’optimisations plus fines. Ce sont souvent ces détails, qui peuvent paraître secondaires, qui font la différence entre une délivrabilité moyenne et une délivrabilité excellente. Ils concernent la manière dont vous vous présentez à votre audience, la façon dont vous vous adressez à elle, et l’hygiène générale de votre liste. Ces ajustements envoient des signaux de professionnalisme et de pertinence aux filtres anti-spam, tout en renforçant le lien avec vos lecteurs.
Stratégie 9 : Incarnez votre marque avec un nom d’expéditeur clair
Le nom d’expéditeur est la toute première information que votre destinataire voit, avant même l’objet de l’email. Il doit être immédiatement reconnaissable et inspirer confiance. L’erreur classique est d’utiliser un nom qui n’a aucun sens pour votre audience.
‘Si votre nom de domaine n’a rien à voir avec votre nom de marque, bah personne se souviendra de vous.’
La cohérence est essentielle. Utilisez le nom sous lequel votre audience vous connaît.
La question est donc : vous connaît-on par votre prénom, votre nom de marque, ou une combinaison des deux ? Si vous êtes un coach ou un consultant avec une forte marque personnelle, ‘Estelle Balo’ pourrait suffire. Mais si votre audience vous a découvert via ‘Le Podcast du Marketing’, alors ‘Estelle du Podcast du Marketing’ sera beaucoup plus parlant.
‘Peut-être que Estelle du podcast du marketing parlera beaucoup plus, c’est-à-dire un prénom éventuellement et le nom de la marque parlera plus que le prénom seul ou inversement.’
Faites des tests, mais choisissez une formule et tenez-vous-y pour créer de la familiarité. Assurez-vous également que l’adresse email d’envoi est professionnelle et rattachée à votre propre nom de domaine (par exemple, contact@votremarque.com), et non une adresse gratuite type @gmail.com ou @yahoo.fr, qui est un signal de manque de professionnalisme pour les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet).
Stratégie 10 : Personnalisez au-delà du ‘Bonjour’
La personnalisation est un signal puissant, à la fois pour le lecteur et pour les algorithmes. Quand vous recevez un email qui commence par ‘Bonjour Prénom’, vous savez que l’expéditeur a fait l’effort de collecter cette information et qu’il ne s’agit probablement pas d’un envoi de masse totalement impersonnel. Les filtres anti-spam raisonnent de la même manière.
‘Si vous connaissez le prénom, les robots vont comprendre que ben oui évidemment, vous connaissez cette personne et cette personne vous a donné son prénom, il y a de bonnes chance que vous ne soyez pas un spam.’
La plupart des plateformes d’emailing permettent d’intégrer très facilement le prénom de l’abonné dans l’objet ou le corps de l’email grâce à des balises de fusion (merge tags). Pour que cela fonctionne, il est crucial d’inclure un champ ‘Prénom’ dans votre formulaire d’inscription dès le départ. C’est une petite étape supplémentaire pour l’utilisateur, mais le gain en personnalisation et en délivrabilité est significatif. Cette technique ne se limite pas à l’objet. Vous pouvez l’utiliser dans la salutation (‘Bonjour Estelle,’) et même dans le champ ‘À’ ou ‘Pour’ du destinataire, que votre outil d’emailing peut souvent configurer pour afficher ‘Estelle Balo’ plutôt que juste l’adresse email. C’est un détail subtil qui renforce l’idée que cet email vous est personnellement adressé.
Stratégie 11 : Osez nettoyer votre liste, même si ça fait mal
C’est l’une des stratégies les plus difficiles psychologiquement, mais aussi l’une des plus efficaces. Nous passons tellement de temps à faire grossir notre liste que l’idée d’en supprimer des contacts est douloureuse. On s’accroche à ce chiffre, c’est une question d’ego. Pourtant, garder des abonnés inactifs est extrêmement nocif. Ces personnes qui ne vous ouvrent jamais, qui se sont inscrites il y a des années et sont passées à autre chose, plombent vos statistiques.
‘Les moteurs de recherche se disent oh là là, il y a que 15 % des personnes qui ouvrent ses emails, c’est que ça doit être du spam. Alors que non, c’est juste que ces gens-là sont là depuis tellement longtemps que ils sont passés à autre chose.’
Il faut donc régulièrement faire le ménage. Une à deux fois par an, identifiez les abonnés qui n’ont ouvert aucun de vos emails au cours des 6 derniers mois (attention à bien exclure les nouveaux inscrits de ce filtre). Puis, lancez une ‘campagne de réactivation’ spécifiquement pour eux. Envoyez-leur un dernier email avec un objet clair comme ‘On se dit au revoir ?’ ou ‘Souhaitez-vous encore recevoir nos conseils ?’. Expliquez-leur que vous allez les désinscrire s’ils ne manifestent pas leur intérêt en cliquant sur un lien.
‘Gardez dans votre base ceux qui ont cliqué et supprimez les emails de ceux qui ne vous auront pas répondu.’
Oui, votre nombre total d’abonnés va baisser. Mais votre taux d’ouverture va mécaniquement grimper en flèche, votre réputation d’expéditeur va s’améliorer, et vos emails auront plus de chance d’atteindre les personnes qui sont VRAIMENT intéressées. C’est un mal pour un bien immense.
Stratégies avancées pour une délivrabilité maximale
Une fois que toutes les bonnes pratiques de base sont en place, vous pouvez passer à la vitesse supérieure avec des techniques un peu plus avancées. Celles-ci demandent un peu plus d’attention, mais peuvent avoir un impact spectaculaire sur votre capacité à atteindre la boîte de réception. Il s’agit de vérifier la santé technique de votre nom de domaine et d’utiliser une astuce psychologique pour booster l’engagement dès les premières secondes de la relation avec un nouvel abonné. Ce sont les touches finales qui transforment un bon élève de l’emailing en un véritable expert de la délivrabilité.
Stratégie 12 : Vérifiez que votre nom de domaine n’est pas sur une liste noire
Parfois, malgré tous vos efforts, vos emails continuent d’avoir des problèmes de délivrabilité. La cause peut être invisible : votre nom de domaine (l’adresse de votre site, ex: votremarque.com) a peut-être été ‘blacklisté’. Cela signifie qu’il a été placé sur une ou plusieurs listes noires utilisées par les fournisseurs de messagerie pour identifier les sources de spam. Cela peut arriver pour de nombreuses raisons, parfois même sans que ce soit de votre faute (par exemple, si un ancien propriétaire du domaine avait de mauvaises pratiques). Il est crucial de vérifier cela.
‘Il vaut mieux le savoir pour pouvoir après aller chercher les raisons.’
Pour ce faire, il existe des outils en ligne. Je vous recommande particulièrement mxtoolbox.com. C’est un site très complet qui vous permet d’effectuer un ‘Blacklist Check’. Vous entrez simplement votre nom de domaine, et l’outil va l’analyser par rapport à des dizaines de listes noires connues. En quelques secondes, vous obtiendrez un rapport. S’il est négatif (vous êtes sur une liste), le site vous donnera des pistes pour comprendre pourquoi et comment demander à être retiré. Effectuer cette vérification une ou deux fois par an est une excellente pratique d’hygiène numérique qui peut vous éviter bien des maux de tête et résoudre des problèmes de délivrabilité que vous pensiez insolubles.
Stratégie 13 : Ma technique ‘de Sioux’ pour booster l’engagement dès le premier email
Voici ma stratégie secrète, celle qui m’a personnellement permis de gagner 10 points de taux d’ouverture. C’est énorme. Le principe est simple : il faut que vos nouveaux abonnés interagissent avec vous (ouvrent et cliquent) dès le tout premier email qu’ils reçoivent. C’est le signal le plus fort que vous puissiez envoyer aux algorithmes pour leur dire : ‘Cette personne veut VRAIMENT recevoir mes communications’. Pour forcer cette interaction, j’utilise une version détournée du ‘double opt-in’. Le double opt-in classique demande à l’utilisateur de cliquer sur un lien dans un email pour confirmer son inscription, ce que je trouve personnellement un peu agaçant.
Mon approche est plus subtile. Le premier email que reçoit un nouvel inscrit a pour objet quelque chose comme ‘Une dernière étape…’ et le contenu dit :
‘Je veux juste vérifier que vous n’êtes pas un robot. Merci de cliquer ici pour me confirmer que vous êtes un être humain.’
Je laisse entendre que s’ils ne cliquent pas, leur inscription ne sera pas validée. La plupart des gens, venant tout juste de s’inscrire, cliquent sans se poser de questions. En réalité, ce n’est pas un vrai double opt-in ; ils sont déjà inscrits. Mais ce clic initial est de l’or. Il dit à Gmail : ‘Non seulement j’ai ouvert cet email, mais j’ai aussi cliqué dessus. Ce n’est absolument pas du spam.’
‘C’est plus de 50 % des gens, je crois que c’est 80 % des gens qui ouvrent le mail et qui cliquent dedans et ça et bien ça envoie un message aux robots qui leur dit bah c’est pas un spam’.
C’est une petite astuce psychologique, je l’admets, mais elle est faite pour la bonne cause : assurer que mes futurs emails de valeur ne se perdront pas dans les limbes du dossier spam. Testez-la, les résultats sont spectaculaires.
Conclusion : La délivrabilité, un marathon, pas un sprint
Nous venons de parcourir 13 stratégies, de la plus fondamentale à la plus pointue, pour reprendre le contrôle de votre délivrabilité et vous assurer que vos emails accomplissent leur mission. Si je devais résumer notre ‘Opération Commando’, tout repose sur trois grands piliers : le Respect (de la loi, de vos abonnés, de leur consentement), la Pertinence (un contenu de valeur qui suscite l’engagement) et la Rigueur (le suivi de vos statistiques, le nettoyage de vos listes, la veille technique).
Voir ses emails atterrir dans les spams est incroyablement frustrant. C’est l’aboutissement de tant d’efforts qui part en fumée. Mais ce n’est pas une fatalité. En appliquant méthodiquement ces conseils, vous allez progressivement reconstruire votre réputation d’expéditeur et montrer aux fournisseurs de messagerie que vous êtes un acteur de confiance. Le chemin vers une délivrabilité parfaite est un marathon, pas un sprint. C’est un travail continu d’amélioration et d’adaptation.
Ne vous laissez pas submerger par cette liste. Choisissez une, deux ou trois stratégies qui vous semblent les plus pertinentes pour votre situation actuelle et mettez-les en place dès aujourd’hui. Peut-être commencerez-vous par vérifier votre nom de domaine sur MXToolbox, ou par planifier votre première campagne de nettoyage de liste. Chaque pas compte. Chaque amélioration enverra un signal positif. N’abandonnez jamais la puissance de l’emailing à cause de ce mur technique. Vous avez maintenant les clés pour le franchir. Alors, à vous de jouer !
Questions fréquentes sur la délivrabilité des emails
Pourquoi mes emails atterrissent-ils dans les spams même avec une liste d’abonnés consentants ?
Avoir une liste d’abonnés consentants est le point de départ essentiel, mais ce n’est pas une garantie absolue. Les filtres anti-spam analysent de nombreux autres facteurs. Votre contenu peut contenir des mots-clés déclencheurs (‘gratuit’, ‘urgent’, ‘promo’), un ratio texte/image déséquilibré, ou des liens suspects. Votre réputation d’expéditeur peut aussi être faible si vos taux d’engagement (ouverture, clic) sont historiquement bas. Enfin, des problèmes techniques comme une mauvaise configuration de votre nom de domaine ou le fait d’être sur une liste noire peuvent aussi être en cause, même si vos abonnés sont légitimes. La délivrabilité est une équation complexe à plusieurs variables.
‘Ça veut pas dire qu’il vous mettra systématiquement dans les spam, on peut tout à fait avoir un email qui passe avec le mot gratuit dedans, mais sachez que si vous l’employez, vous avez de plus fortes probabilités de tomber dans les spam.’
Le double opt-in est-il vraiment obligatoire pour éviter les spams ?
Légalement, dans le cadre du RGPD, le double opt-in n’est pas strictement obligatoire, mais il est fortement recommandé comme preuve irréfutable du consentement. En termes de délivrabilité, il est extrêmement bénéfique. Il garantit que l’adresse email est valide et que le propriétaire de l’adresse veut réellement s’inscrire, ce qui élimine les fautes de frappe et les inscriptions malveillantes. Cela conduit à une liste de bien meilleure qualité et à des taux d’engagement initiaux plus élevés, envoyant des signaux très positifs aux FAI. Mon astuce de ‘faux’ double opt-in cherche à obtenir ce bénéfice d’engagement initial sans imposer la contrainte d’une véritable confirmation.
‘Personnellement moi ça m’agace toujours si j’ai décidé de m’inscrire, c’est pour m’inscrire. J’ai pas envie d’avoir à en plus faire un truc en plus. Mais en fait moi je me sers de ce système-là.’
Comment nettoyer efficacement ma liste d’emails sans perdre trop d’abonnés ?
Le nettoyage, ou l’hygiène de liste, doit se faire de manière stratégique. La première étape consiste à identifier les abonnés ‘inactifs’, c’est-à-dire ceux qui n’ont ouvert aucun de vos emails sur une période définie (par exemple, 6 mois). Au lieu de les supprimer directement, lancez une ‘campagne de réactivation’ ciblée uniquement sur ce segment. Envoyez-leur un ou deux emails en leur demandant s’ils souhaitent toujours recevoir vos communications, avec un lien clair sur lequel cliquer pour rester abonné. Seuls ceux qui ne réagissent pas du tout à cette campagne devront être supprimés. De cette façon, vous donnez une chance à ceux qui sont peut-être encore intéressés de se manifester, tout en vous débarrassant des contacts qui nuisent à votre délivrabilité.
‘Envoyez un email aux personnes qui n’ont pas ouvert vos emails depuis X temps. […] Vous sortez cette liste d’email et vous leur renvoyez à eux spécifiquement un email les informant que vous allez les désinscrire.’
Mettre trop d’images dans ma newsletter augmente-t-il vraiment le risque de spam ?
Oui, absolument. Un email contenant une seule grosse image ou un ratio image/texte très élevé est un comportement typique des spammeurs. Les filtres y sont donc très sensibles. De plus, de nombreux clients de messagerie bloquent les images par défaut. Si votre message principal est dans une image, il ne sera pas vu. Un email qui ressemble à une conversation normale, avec principalement du texte, est perçu comme plus authentique et moins commercial, tant par les lecteurs que par les algorithmes. Visez un équilibre sain, en utilisant les images pour illustrer et non pour transporter l’information cruciale, et assurez-vous qu’il y a toujours une quantité substantielle de texte brut.
‘Un email normal, bien souvent c’est tout simplement du texte et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y a une vraie personne derrière qui écrit ou en tout cas, c’est l’imaginaire qu’on a derrière ça.’
Quelle est la fréquence d’envoi idéale pour ne pas être considéré comme un spammeur ?
Il n’y a pas de réponse unique, car cela dépend de votre audience et de votre secteur. Cependant, l’irrégularité est votre pire ennemie. Envoyer un email tous les six mois est le meilleur moyen pour que vos abonnés vous oublient et vous signalent comme spam. Il faut créer une habitude. Pour la plupart des activités, une fréquence hebdomadaire est un excellent point de départ. C’est assez régulier pour rester dans les esprits sans être envahissant. L’important est d’être constant et de toujours apporter de la valeur, afin que vos abonnés attendent vos emails avec intérêt plutôt qu’avec lassitude. L’essentiel n’est pas la quantité, mais la régularité et la pertinence.
‘Évitez de faire ça, envoyez régulièrement des emails à votre audience. Vous n’avez pas besoin d’avoir quelque chose à vendre pour envoyer un email. Je vous encourage même fortement à envoyer des emails sans vendre quoi que ce soit.’
Comment savoir si mon nom de domaine est blacklisté et que faire si c’est le cas ?
Pour vérifier si votre nom de domaine ou votre adresse IP d’envoi est sur une liste noire, vous pouvez utiliser des outils en ligne gratuits et fiables. Le plus connu est mxtoolbox.com. Vous y entrez votre nom de domaine et lancez une ‘Blacklist Check’. L’outil interroge des dizaines de listes noires et vous donne un rapport en quelques secondes. S’il s’avère que vous êtes listé, pas de panique. L’outil vous indiquera généralement sur quelle liste vous vous trouvez et pourquoi. Chaque liste noire a sa propre procédure pour demander un ‘delisting’ (retrait). Il faudra suivre leurs instructions, ce qui implique souvent de prouver que vous avez corrigé le problème à l’origine du signalement.
‘Moi j’ai trouvé un site […] qui marche très très bien. […] ça s’appelle mxtoolbox.com. Vous rentrez votre URL de domaine, votre nom de domaine et il vous dit, il fait une analyse et il vous dit si vous êtes blacklisté ou pas.’
Est-il légal d’ajouter manuellement l’email d’une personne rencontrée à ma newsletter ?
Non, ce n’est ni légal au regard du RGPD, ni une bonne pratique. Le RGPD exige un consentement libre, spécifique, éclairé et univoque. Le simple fait d’avoir la carte de visite de quelqu’un ou d’avoir échangé avec lui ne constitue pas un consentement pour recevoir une newsletter. L’ajouter manuellement est une violation de cette règle et c’est surtout contre-productif. La personne, ne se souvenant pas de s’être inscrite, risque fort de vous ignorer ou, pire, de signaler votre email comme spam, ce qui nuira à votre réputation d’expéditeur. La seule bonne approche est de lui suggérer de s’inscrire elle-même si votre contenu l’intéresse.
‘Ne faites pas ça, je n’ai pas demandé à recevoir vos emails. Ce qui fait qu’il y a de bonnes chances que je ne sois pas intéressée par vos emails, ce qui fait qu’il y a de bonnes chances que j’appuie sur c’est un spam.’


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