Votre business stagne ? Et si la clé n’était pas dans votre stratégie, mais dans votre tête ?
Vous avez tout suivi à la lettre. Les stratégies marketing, les techniques de vente, l’optimisation de votre site web… Vous travaillez sans relâche, vous appliquez les conseils des experts, mais les résultats ne sont pas à la hauteur de vos efforts. Une frustration grandit, accompagnée d’une question lancinante : ‘Qu’est-ce qui cloche ?’. Cette barrière invisible, ce plafond de verre que vous n’arrivez pas à briser, n’est souvent pas de nature technique ou stratégique. Il est bien plus profond, ancré en vous. C’est votre mindset d’entrepreneur.
Pour célébrer le 100ème épisode du Podcast du Marketing, j’ai voulu marquer le coup. Plutôt que de vous offrir une nouvelle tactique à la mode, j’ai décidé de revenir à l’essentiel, à la fondation de toute réussite : l’état d’esprit. Car, comme je l’ai appris au fil de mes rencontres avec des entrepreneurs exceptionnels, vous pouvez posséder les meilleures stratégies du monde, si votre mental n’est pas aligné, vous tournerez en rond. Votre business est le reflet direct de vos pensées, de vos peurs et de vos ambitions.
C’est pourquoi, dans ce premier volet d’une série spéciale de trois épisodes, nous allons plonger au cœur de votre moteur interne. Nous n’allons pas parler de communication ou de développement commercial pour l’instant, mais de ce qui précède tout le reste : votre mindset. Pour nous guider, j’ai fait appel à trois invités extraordinaires qui ont marqué le podcast : Alexis Minchella, qui nous offre une vision déculpabilisante de nos peurs ; Max Piccinini, qui nous donne les clés pour reprogrammer notre cerveau à rêver grand ; et Béatrice de Montille, qui nous prouve que la chance, loin d’être un hasard, est une compétence qui se cultive. Préparez-vous à déconstruire vos certitudes et à rebâtir un mental à l’épreuve des défis de l’entrepreneuriat.
Affronter ses peurs : La vision rafraîchissante d’Alexis Minchella sur le syndrome de l’imposteur
Le voyage entrepreneurial commence presque toujours par une confrontation. Pas avec le marché, ni avec les concurrents, mais avec soi-même. Et au cœur de cette confrontation se trouve une peur particulièrement tenace, un fantôme qui hante les nuits de nombreux créateurs d’entreprise : le fameux syndrome de l’imposteur. Cette petite voix qui murmure : ‘Qui suis-je pour faire ça ?’, ‘Vais-je être à la hauteur ?’, ‘On va découvrir que je n’y connais rien’. Alexis Minchella, créateur du podcast Tribu Indé et auteur, a mis des mots précis sur ce sentiment paralysant qui empêche tant de projets de voir le jour.
Un mal universel : vous n’êtes pas seul à douter
La première chose à comprendre, et c’est fondamental, c’est que ce sentiment n’est pas un signe de faiblesse ou d’incompétence. C’est un signe d’humanité. Lorsque Alexis a commencé à explorer ce sujet, il a été frappé par une statistique révélatrice. Comme il le partage :
‘Je suis tombé sur une statistique qui est assez intéressante de se dire sur le syndrome de l’imposteur, tout le monde le connaît. Mais tu vois moi j’étais pas au courant que il y a plus de 70 % des personnes qui le ressentiront au moins une fois dans leur vie.’
Cette prise de conscience est la première étape vers l’apaisement. Non, vous n’êtes pas le seul. Non, ce n’est pas anormal. C’est une expérience partagée par la grande majorité des gens qui sortent de leur zone de confort. Le problème est que cette peur est souvent vécue dans le silence, dans la honte, ce qui lui donne une puissance démesurée. On se compare aux autres en ne voyant que leur façade de confiance, sans imaginer les doutes qui les assaillent en coulisses.
La stratégie contre-intuitive : assumez d’être un imposteur
Face à ce syndrome, la réaction la plus commune est de vouloir le combattre, le faire taire, se prouver à soi-même qu’on est légitime. Alexis propose une approche radicalement différente, presque subversive : et si, au lieu de le combattre, on l’acceptait ? Et si on assumait, pour un temps, d’être un imposteur ? C’est une posture qui change tout. Il explique :
‘Moi je prends un peu le contrepied de me dire, en fait il faut assumer. Il faut aussi assumer parfois que oui en fait, on est un imposteur. Oui quand j’ai lancé le podcast, j’étais un imposteur parce que j’étais pas un podcasteur professionnel. Oui, quand j’ai écrit mon premier livre, j’étais pas un auteur professionnel. Et donc en fait c’est OK.’
Cette vision est libératrice. Elle transforme la peur d’être démasqué en une autorisation d’apprendre. Quand on débute une nouvelle activité, on n’est, par définition, pas un expert. Assumer ce statut ‘d’imposteur’ revient à se donner le droit d’être un débutant, de faire des erreurs, de poser des questions. Cela dédramatise complètement la situation. Plutôt que de gaspiller une énergie folle à masquer ses failles, on la réinvestit dans le développement de ses compétences. L’imposture devient alors une étape transitoire et nécessaire, pas une identité frauduleuse.
Même les reines de leur discipline doutent
Pour ancrer définitivement cette idée et nous déculpabiliser, Alexis partage des exemples frappants. Ce ne sont pas des entrepreneurs ‘lambda’ qui doutent, mais des icônes mondiales, des personnes au sommet de leur art.
‘Je prends volontairement des exemples un peu extrêmes de un peu de superstars dans dans dans différents domaines pour montrer qu’en fait ça n’arrive pas qu’aux gens lambda comme comme toi et moi.’
Il cite Serena Williams, l’une des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps, qui a longtemps copié sa sœur, se sentant illégitime. Il évoque Lady Gaga, une superstar planétaire, ou encore Howard Schultz, le PDG qui a fait de Starbucks un géant mondial, et qui n’avait jamais été PDG auparavant. Comme je le disais en l’écoutant, cette révélation est profondément apaisante :
‘C’est extrêmement apaisant de lire ça parce que d’un coup, tu regardes ta petite personne un petit peu plus sereinement en disant ‘Attends, ça va, si Lady Gaga flippe, j’ai le droit de flipper aussi quoi’.’
Finalement, le syndrome de l’imposteur n’est peut-être qu’un indicateur. L’indicateur que vous êtes en train de grandir, de vous challenger, de repousser vos limites. Accepter cette peur, c’est la première étape. Mais que faire ensuite pour transformer ce doute en un moteur de croissance ? C’est ce que nous allons voir avec notre prochain invité.
Après avoir appris à accueillir nos peurs, il est temps de passer à la vitesse supérieure. Il ne s’agit plus seulement de ne pas se laisser paralyser, mais de construire activement un mindset qui nous propulse vers nos plus grandes ambitions. Et pour cela, qui de mieux que Max Piccinini, un coach à l’énergie communicative, pour nous montrer comment reprendre le contrôle de notre machine la plus puissante : notre cerveau.
Rêver grand : Comment reconditionner son cerveau avec Max Piccinini
Une fois la peur de l’imposture apprivoisée, un nouvel espace se crée. Un espace pour l’ambition, pour les rêves. Mais là encore, un autre mécanisme de notre cerveau peut nous freiner. Nous avons été conditionnés, depuis l’enfance, à être ‘raisonnables’. Max Piccinini dynamite cette notion avec une vérité aussi simple que puissante :
‘Aucun enfant ne rêve petit, tous les enfants rêvent grand. Ils veulent être astronautes, princesse ou superstar. C’est avec l’éducation en fait qu’on nous apprend que tout n’est pas possible.’
Le problème, c’est que l’entrepreneuriat est par essence un acte déraisonnable. C’est un pari sur l’avenir, une volonté de créer quelque chose qui n’existe pas encore. Et un rêve d’entrepreneur, comme le dit Max, n’est pas compatible avec la moyenne. Personne ne se lance pour avoir une vie ‘moyenne’. Il faut donc réapprendre à rêver grand, et cela passe par un reconditionnement conscient de notre cerveau.
La méthode en 3 étapes pour reprogrammer votre mental
Max nous livre une méthode incroyablement efficace, un processus en trois temps pour reprendre le contrôle de nos schémas de pensée. C’est une véritable reprogrammation neurologique à la portée de tous.
Étape 1 : La prise de conscience
Tout commence par l’écoute. Il s’agit d’identifier les ‘vieilles musiques’ qui tournent en boucle dans notre tête. Ces pensées automatiques, souvent négatives, qui sabotent nos efforts. ‘Je ne vais pas y arriver’, ‘Je suis nul’, ‘Ce n’est pas pour moi’. La plupart du temps, nous ne les remettons même plus en question, elles font partie du décor. La première étape est donc de devenir un observateur de ses propres pensées, de les attraper au vol et de prendre conscience de leur nature limitante. C’est la reconnaissance du problème.
Étape 2 : Le ‘Pattern Interrupt’ ou la rupture du schéma
C’est l’étape la plus surprenante et, selon Max, la plus cruciale. Une fois la pensée négative identifiée, il ne faut pas essayer de la raisonner, mais de la ‘casser’ brutalement. Il faut créer un choc, une surprise pour le cerveau.
‘En gros, dynamiter l’autoroute. On va faire quelque chose de sacrément surprenant.’
Les techniques qu’il propose sont physiques et conçues pour créer une association neurologique forte. Par exemple, porter un élastique au poignet et le faire claquer à chaque pensée négative, ou même se donner une petite baffe. Le but est de créer un ‘électrochoc’ qui interrompt le schéma neuronal. Le cerveau, qui aime les habitudes, va associer la pensée négative à une sensation désagréable et surprenante, ce qui va l’inciter à éviter ce chemin à l’avenir. C’est une manière de dire à son propre cerveau : ‘Stop, cette pensée n’est plus la bienvenue ici’.
Étape 3 : Le reconditionnement par la répétition
Une fois l’ancienne autoroute ‘dynamitée’, il faut en construire une nouvelle. C’est là qu’interviennent les affirmations positives et la visualisation, mais avec une condition essentielle que beaucoup oublient : il faut le faire avec intensité. Max l’appelle la formule REC : Répétition, Émotion, Conviction. Il ne suffit pas de se répéter ‘Je suis capable’, il faut le ressentir, y croire de toutes ses fibres. C’est en associant une forte émotion positive à la nouvelle croyance que celle-ci s’ancre dans notre subconscient.
‘Quand on répète avec émotion et conviction des choses, on commence à le croire à condition bien sûr si on a rayé son disque avant, on a interrompu son schéma.’
Ce processus, répété encore et encore, permet de remplacer les anciennes croyances limitantes par de nouvelles croyances porteuses. Ce n’est pas de la magie, c’est de l’entraînement mental.
Devenez le maître de votre monde intérieur
Cette méthode nous amène à une conclusion vertigineuse : nous avons un pouvoir immense sur notre propre réalité. Comme le résume Max :
‘Celui qui est maître de son cerveau est maître du monde. Et quand on dit maître du monde, on veut dire maître de son monde.’
Nous passons notre temps à vouloir changer l’extérieur : nos clients, nos partenaires, le marché… alors que la seule chose sur laquelle nous avons un contrôle total, ce sont nos pensées, nos émotions et nos actions. En focalisant notre énergie sur notre monde intérieur, nous changeons la manière dont nous interagissons avec le monde extérieur, et par conséquent, les résultats que nous obtenons. C’est une liberté folle, une responsabilité immense, et la véritable clé d’un mindset d’entrepreneur puissant.
Nous avons donc appris à gérer nos peurs et à reprogrammer nos ambitions. Notre monde intérieur est prêt. Mais qu’en est-il du monde extérieur et de son imprévisibilité ? Qu’en est-il de ce facteur que l’on appelle la chance ? Est-ce un simple coup de dé ou, là aussi, pouvons-nous influencer le jeu ? L’histoire de Béatrice de Montille va nous éclairer de façon spectaculaire.
Provoquer sa chance : La leçon d’entrepreneuriat de Béatrice de Montille
Après avoir renforcé notre mental de l’intérieur, il est temps de regarder comment ce mindset se manifeste à l’extérieur. Beaucoup d’entrepreneurs attribuent les grandes réussites à un ‘coup de chance’. Et parfois, il y a effectivement un élément de hasard. Mais l’histoire de Béatrice de Montille, fondatrice de la marque de bijoux Merci Maman, nous enseigne une leçon bien plus profonde : la chance n’est pas quelque chose qui arrive, c’est quelque chose qui se prépare, se cultive et se saisit. Son aventure avec la famille royale britannique est un cas d’école fascinant.
‘Make your own luck’ : L’art de transformer le hasard en stratégie
Tout commence par un événement fortuit : Pippa Middleton, la sœur de Kate, passe une commande sur le site de Merci Maman. Pour 99% des entrepreneurs, cela aurait été une anecdote amusante, un petit frisson. Pour Béatrice, ce fut le point de départ d’une stratégie brillante. Elle n’a pas laissé cet événement au hasard. Quelques mois plus tard, à la naissance du Prince George, elle décide de passer à l’action. Mais pas n’importe comment. Consciente des protocoles stricts de la famille royale, elle prend une décision clé.
‘Je savais que ça serait impossible de l’envoyer directement [à Kate]. Donc c’est pour ça qu’on était tellement heureux d’avoir cette entrée via Pippa.’
Elle envoie donc un collier personnalisé non pas à Kate, mais à Pippa, pour qu’elle l’offre à sa sœur. La réflexion va encore plus loin, jusqu’au choix du bijou lui-même, pensé pour être visible sur les photos. Puis, pendant des mois, rien. Le silence. La plupart auraient abandonné. Mais la patience fait aussi partie de la stratégie. Et six mois plus tard, la photo de Kate Middleton portant le collier fait le tour du monde. Ce qui ressemble à un coup de chance incroyable est en réalité l’aboutissement d’une suite de décisions intelligentes, proactives et persévérantes.
Le succès : 6 ans de travail pour une opportunité d’un jour
Ce moment de gloire n’est pas sorti de nulle part. Béatrice le souligne avec humilité et réalisme, en citant une expression anglaise qui résume toute sa philosophie :
‘Il y a une expression anglaise qui aime bien rappeler c’est ‘make your own luck’. Donc c’est fabriquer votre chance et je pense que c’est vrai que dans la vie d’un entrepreneur, il y a une partie de chance, ça j’en suis assez convaincu mais on peut provoquer la chance.’
Cette opportunité est arrivée 6 ans après la création de Merci Maman. Six années à ‘chérir ses clientes’, à soigner chaque détail, de la qualité du produit au packaging. La ‘chance’ n’a fait que mettre en lumière un travail de fond colossal. Si la marque n’avait pas été irréprochable, si l’expérience client n’avait pas été parfaite, l’opportunité n’aurait pas pu être saisie avec un tel impact. La chance, en affaires, sourit à ceux qui sont prêts. Elle ne sauve pas un business médiocre, elle amplifie un business excellent.
Le pouvoir insoupçonné des relations humaines
L’histoire ne s’arrête pas là. Car comment Béatrice a-t-elle su que Kate portait son collier ? Ce n’est pas un communiqué de presse du Palais qui l’a informée, mais une autre maman, rencontrée à la sortie de l’école. Ce détail, qui pourrait paraître anecdotique, est pour moi l’une des leçons les plus puissantes de son témoignage.
‘C’est aussi parce que j’avais tissé des liens à l’école avec d’autres personnes. Donc on ne perd jamais son temps parfois on peut penser que quand on s’occupe de ses enfants, on n’est pas au boulot et qu’on rate des opportunités bah là typiquement c’est parce que j’étais pas au boulot mais dans la cour de à la sortie de l’école… que tout cet épisode s’est transformé en en réalité et en succès.’
Cela nous rappelle que le business n’est pas déconnecté de la vie. Chaque interaction, chaque relation tissée, même dans un cadre personnel, peut devenir un maillon essentiel de notre parcours professionnel. Le travail d’un entrepreneur ne se limite pas aux heures passées devant un ordinateur. Il se nourrit de tout : des rencontres, des expositions, des discussions. C’est un puzzle qui se construit en permanence, où chaque pièce, même la plus inattendue, a sa place.
Conclusion : Devenez l’architecte de votre réussite
Au terme de ce voyage au cœur du mindset de l’entrepreneur, trois vérités fondamentales émergent. D’abord, avec Alexis Minchella, nous avons appris à normaliser nos peurs. Le syndrome de l’imposteur n’est pas une anomalie à combattre, mais un compagnon de route quasi universel qu’il est plus sage d’accueillir et d’assumer pour avancer. Ensuite, Max Piccinini nous a donné un mode d’emploi pour notre cerveau, nous montrant que nous ne sommes pas victimes de nos pensées limitantes, mais que nous avons le pouvoir de les reprogrammer pour oser rêver et viser plus grand. Enfin, Béatrice de Montille nous a prouvé que la chance n’est pas une fatalité, mais une conséquence. Une conséquence de la préparation, de la persévérance et de la qualité des liens que nous tissons.
Ces trois piliers – l’acceptation de la peur, la maîtrise de ses pensées et la culture de la chance – forment le socle d’un état d’esprit indestructible. Ils nous rappellent que si nous ne pouvons pas contrôler le marché, les algorithmes ou les crises économiques, nous avons un contrôle absolu sur notre monde intérieur. C’est là que se joue la vraie partie. Votre plus grand atout, ce n’est pas votre produit, votre budget publicitaire ou votre stratégie, c’est vous. C’est votre capacité à gérer vos doutes, à nourrir vos ambitions et à transformer chaque événement en opportunité. Alors, la prochaine fois que vous ferez face à un obstacle, demandez-vous si la solution se trouve à l’extérieur, ou à l’intérieur.
FAQ : Vos questions sur le mindset de l’entrepreneur
Comment puis-je concrètement surmonter le syndrome de l’imposteur au quotidien ?
La clé est de changer de perspective. Plutôt que de lutter contre ce sentiment, acceptez-le comme une partie normale du processus de croissance. La méthode contre-intuitive d’Alexis Minchella consiste à reconnaître que, lorsque vous débutez quelque chose, vous êtes techniquement un ‘imposteur’ car vous n’êtes pas encore un expert. Adopter cette posture de débutant vous donne le droit d’apprendre et de faire des erreurs, ce qui désamorce la pression. Rappelez-vous aussi que même les plus grandes stars ressentent ce doute. Cela vous aidera à relativiser et à vous concentrer sur l’action plutôt que sur le jugement.
‘Moi je prends un peu le contrepied de me dire, en fait il faut assumer. Il faut aussi assumer parfois que oui en fait, on est un imposteur. […] Et donc en fait c’est OK.’
La méthode de ‘casser le schéma’ de Max Piccinini est-elle vraiment efficace ?
Oui, car elle s’appuie sur des principes de neurosciences. Notre cerveau fonctionne par schémas et autoroutes neuronales. Une pensée habituelle est un chemin facile à emprunter. La technique du ‘pattern interrupt’ (comme utiliser un élastique) crée un choc, une micro-surprise qui force le cerveau à sortir de son pilote automatique. C’est comme mettre un obstacle sur l’autoroute. Cet événement surprenant, même minime, rend le cerveau plus alerte et réceptif à une nouvelle information, ce qui rend l’étape de reconditionnement (la nouvelle croyance) beaucoup plus efficace que si l’on essayait simplement de superposer une pensée positive sur une pensée négative bien ancrée.
‘En gros dynamiter l’autoroute. On va faire quelque chose de sacrément surprenant. […] Le cerveau quand il a quelque chose de nouveau et de surprenant et de choquant, il va être beaucoup plus en alerte.’
Est-ce que tout le monde ressent vraiment le syndrome de l’imposteur, même les plus grands ?
Absolument. C’est l’un des points les plus rassurants. Alexis Minchella a spécifiquement recherché des exemples de superstars pour le prouver. Des icônes comme Serena Williams, Lady Gaga, ou des chefs d’entreprise comme Howard Schultz (ex-PDG de Starbucks) ont ouvertement parlé de leurs doutes et de leur sentiment d’illégitimité à certains moments de leur carrière. Savoir que des personnes au sommet de leur art, que l’on perçoit comme infaillibles, sont aux prises avec les mêmes doutes que nous est extrêmement libérateur. Cela normalise le sentiment et nous permet de l’accepter sans nous juger.
‘C’est extrêmement apaisant de lire ça parce que d’un coup, tu regardes ta petite personne un petit peu plus sereinement en disant ‘Attends, ça va, si Lady Gaga flippe, j’ai le droit de flipper aussi quoi’.’
Comment la chance peut-elle être une stratégie d’entreprise ?
La chance devient une stratégie lorsqu’on cesse de la voir comme un événement passif et qu’on la considère comme une opportunité active. L’histoire de Béatrice de Montille montre que la ‘chance’ de voir Kate Middleton porter son bijou a été le résultat d’une série d’actions stratégiques : identifier l’opportunité (la commande de Pippa), agir de manière proactive (envoyer le cadeau), faire preuve d’intelligence (passer par la sœur), et être patient. Surtout, la stratégie consiste à préparer le terrain en amont. C’est parce que Merci Maman offrait un produit et un service de grande qualité depuis des années que cette opportunité a pu avoir un tel impact. La stratégie n’est donc pas d’attendre la chance, mais de construire une entreprise si solide qu’elle soit prête à capitaliser sur la chance quand elle se présente.
‘Il y a une expression anglaise qui aime bien rappeler c’est ‘make your own luck’. Donc c’est fabriquer votre chance […] mais on peut provoquer la chance.’
Pourquoi est-il si difficile de ‘rêver grand’ quand on est adulte ?
C’est difficile car nous avons été conditionnés pendant des années à être ‘raisonnables’. Comme l’explique Max Piccinini, l’éducation, la société et nos expériences nous apprennent à mesurer les risques, à viser des objectifs ‘réalistes’ pour éviter l’échec et la déception. Notre cerveau primitif est également programmé pour la survie, et la nouveauté ou l’ambition démesurée peuvent être perçues comme un danger. Réapprendre à rêver grand demande donc un effort conscient pour déconstruire des décennies de conditionnement et rassurer notre cerveau, en lui montrant qu’il est possible de viser plus haut sans ‘mourir’.
‘C’est avec l’éducation en fait qu’on nous apprend que tout n’est pas possible, qu’on ne sera probablement pas président de la République et qu’on n’ira pas sur Mars. On nous l’a répété, répété, répété, il faut être raisonnable.’
Quel est le premier pas pour reprogrammer son cerveau selon Max Piccinini ?
Le tout premier pas, avant même de tenter de changer quoi que ce soit, est la prise de conscience. Il s’agit de devenir un observateur attentif de ses propres pensées. La plupart de nos croyances limitantes fonctionnent en pilote automatique, nous n’y prêtons même plus attention. Le premier exercice est donc d’identifier ces schémas de pensée récurrents, ces phrases que l’on se répète sans cesse (‘je suis nul’, ‘je n’y arriverai jamais’, etc.). C’est seulement une fois qu’on a clairement identifié ‘l’ennemi’, c’est-à-dire le schéma neuronal négatif, qu’on peut passer à l’étape suivante qui consiste à le casser. Sans cette prise de conscience, toute tentative de changement est vaine.
‘C’est d’aider les gens à prendre conscience de leur schéma, de leur croyance, de leur limite, de leur peur. Ça c’est l’étape numéro 1, prendre conscience.’
Comment les relations personnelles peuvent-elles impacter mon business ?
Les relations personnelles ont un impact considérable et souvent sous-estimé sur le business. L’exemple de Béatrice de Montille est parfait : c’est une autre maman à l’école qui l’a alertée sur la photo de Kate Middleton. Cet événement crucial n’a pas eu lieu dans un cadre professionnel, mais dans un cadre personnel. Cela montre que chaque interaction humaine peut être une source d’information, d’opportunité ou de soutien. En s’investissant sincèrement dans des relations en dehors du travail, on élargit son réseau de manière organique et on crée un maillage de contacts qui peuvent s’avérer précieux de manière inattendue. Le business n’est pas une sphère isolée de la vie ; tout est interconnecté.
‘C’est parce que j’étais pas au boulot mais dans la cour de à la sortie de l’école et que j’avais tissé des liens avec des mamans que bah voilà que tout cet épisode s’est transformé en en réalité et en succès.’
Quelle est la différence entre chercher un emploi et se lancer en freelance en termes de mindset ?
Alexis Minchella souligne une différence psychologique intéressante. Lorsqu’on postule à un emploi, on évolue dans un cadre défini avec des étapes claires (CV, entretien, etc.). On se pose moins la question de sa légitimité globale car on répond à un besoin déjà formulé par une entreprise. En revanche, lorsqu’on se lance en freelance, on part d’une feuille blanche. Il n’y a plus de cadre, plus de ‘route bien tracée’. Cette absence de structure externe force à une introspection beaucoup plus grande et fait émerger plus fortement les doutes et le syndrome de l’imposteur. On doit créer sa propre légitimité à partir de zéro, ce qui est un défi mental bien plus important.
‘C’est intéressant de voir que quand il y a plus de carcan, quand il y a plus de de routes bien tracées, en fait tu doutes encore plus que quand tu es dans le dans le monde un peu plus classique.’


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