Épuisée, débordée… et si la solution n’était pas de travailler plus, mais mieux ?
Vous êtes-vous déjà sentie écrasée par votre propre entreprise ? Cette impression persistante d’avoir une montagne de choses à faire, de courir un marathon sans ligne d’arrivée, tout en voyant vos objectifs s’éloigner ? C’est le cercle infernal que beaucoup d’entrepreneures connaissent : en faire toujours plus, jongler avec une surcharge mentale écrasante, pour finalement stagner. Vous avez l’impression de vous noyer dans les détails, de perdre de vue l’essentiel, et cette passion qui vous animait au début se transforme en une source de stress permanent. Cette sensation de n’être jamais à la hauteur, de devoir être sur tous les fronts, de voir les frontières entre votre vie professionnelle et personnelle s’effacer complètement… elle est non seulement épuisante, mais dangereuse pour vous et votre business.
Ce sentiment, je le connais bien à travers les femmes que j’accompagne. C’est précisément pour cela que je veux vous partager aujourd’hui une histoire concrète, celle de Sophie. Une histoire qui, je l’espère, résonnera en vous et vous montrera qu’une autre voie est possible. Sophie est une coach en développement personnel, une entrepreneure qui, sur le papier, avait déjà posé les bases d’un premier succès. Elle générait environ 3 000 € par mois. Pour beaucoup, c’est un palier enviable. Pourtant, derrière ce chiffre se cachait une réalité bien plus sombre, une spirale d’épuisement qui la menait droit au burn-out. Elle avait cette terrible
‘impression de fond d’avoir tout le temps trop de choses à faire. Sans jamais vraiment réussir à avancer.’
Dans cet article, nous n’allons pas nous contenter de survoler des astuces de productivité. Nous allons plonger au cœur du problème. À travers le parcours de Sophie, nous allons décortiquer les mécanismes de la surcharge mentale et, surtout, explorer les trois ajustements stratégiques, simples mais profonds, que nous avons mis en place. Ces changements lui ont permis non seulement de stabiliser son activité, mais aussi de retrouver de la sérénité, du temps pour elle et, finalement, de la joie dans son quotidien d’entrepreneure. Si vous vous reconnaissez dans ce portrait d’une leadeuse qui court après le temps, alors lisez attentivement. La transformation de Sophie pourrait bien être le déclic dont vous avez besoin pour arrêter de subir et commencer à piloter votre entreprise avec clarté et sérénité.
Le portrait d’une entrepreneure au bord du gouffre : l’histoire de Sophie
Pour bien comprendre la portée des solutions que nous avons mises en place, il est essentiel de dresser le tableau complet de la situation de Sophie lorsqu’elle est venue me voir. Comme je le disais, elle était coach en développement personnel et générait 3 000 € par mois avec ses accompagnements individuels et des ateliers en ligne. Un début prometteur, mais qui masquait un quotidien devenu insoutenable. Le premier audit que nous avons fait ensemble a porté sur son temps, car ses premiers mots furent : ‘Je suis écrasée, je suis débordée’. Le constat fut sans appel : chaque jour, Sophie travaillait entre 10 et 12 heures. Mais plus que le volume horaire, c’est la structure même de son travail qui était problématique.
Son quotidien était un tourbillon incessant d’activités réactives. Elle répondait à toutes les demandes entrantes, qu’il s’agisse d’emails, de messages privés sur cinq réseaux sociaux différents ou de commentaires. Elle créait du contenu à la volée, suivait ses clients, tout en essayant de développer une nouvelle offre. Le résultat ?
‘Elle passait son temps à courir d’une tâche à l’autre sans jamais vraiment terminer ce qu’elle avait commencé.’
La conséquence la plus pernicieuse de cette organisation chaotique était la disparition totale de la frontière entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Son travail n’avait plus de début ni de fin. Il s’infiltrait dans chaque interstice de son existence. ‘Elle était devant la télé pendant les pubs, elle répondait à des emails, elle envoyait des messages DMT, elle créait un poste.’ Cette fusion toxique signifiait qu’elle n’était jamais vraiment au travail, mais jamais vraiment en repos non plus. Son cerveau était en permanence en ‘mode business’, incapable de déconnecter.
Les conséquences physiques et psychologiques étaient dévastatrices. Elle souffrait d’un épuisement constant, ses nuits étaient un chaos d’insomnies et de réveils en sursaut, son esprit agité par des idées ou des oublis. Tout son corps était en état d’alerte permanent, crispé par le stress. Elle me décrivait des épaules tendues, une nuque bloquée, des maux de tête récurrents. Ce stress n’était pas abstrait ; il se manifestait physiquement, la rongeant de l’intérieur. Et sur le plan business, le paradoxe était cruel : malgré ce volume de travail colossal, ses revenus stagnaient. Elle se sentait bloquée, incapable d’avancer. Je me souviens de sa phrase, répétée en boucle comme un mantra de désespoir :
‘Tout est trop, trop de messages, trop de clients, trop de réseaux, elle était vraiment en surcharge.’
C’était le cri d’une entrepreneure passionnée qui risquait de tout perdre, non pas par manque de travail, mais par excès.
Premier pilier du changement : Bloquer des créneaux sacrés pour un travail profond
Face à ce chaos, la première intervention a été de créer des frontières claires là où il n’y en avait plus. La stratégie la plus impactante a été d’instaurer des blocs de temps dédiés, des créneaux sanctuarisés pour le travail qui compte vraiment, celui qui construit l’avenir de l’entreprise et ne se contente pas de réagir à l’urgence du présent. C’est ce que l’on appelle le ‘deep work’ ou travail de fond. Pour Sophie, cela s’est traduit par une règle simple mais non négociable : réserver chaque matin, de 9h à 11h, à une seule tâche prioritaire, sans aucune distraction.
La mise en place : comment Sophie a reconquis son matin
La mise en place pratique a été radicale. Durant ces deux heures, Sophie devait se concentrer exclusivement sur la création de son nouveau programme ou la préparation de ses ateliers. Pour y parvenir, il fallait ériger une forteresse contre les interruptions.
‘On lui a fait couper toutes ses notifications, fermer ses emails, mis son téléphone en mode avion.’
L’objectif était de passer d’un mode multitâche superficiel, où l’on papillonne d’une chose à l’autre, à un mode de concentration mono-tâche profonde. C’est dans cet état de flow que la créativité s’exprime et que les projets complexes avancent réellement. Au début, ce fut un défi. Son cerveau, habitué à la stimulation constante des notifications, réclamait sa dose de distraction. L’envie de vérifier ‘juste une petite chose’ était immense. C’est une réaction normale, une sorte de sevrage de l’urgence et de la réactivité. Mais en persistant, elle a rééduqué son attention et a redécouvert la puissance d’un esprit pleinement focalisé.
Au-delà de la technique : le mindset nécessaire pour tenir ses créneaux
C’est ici que le travail va au-delà de la simple gestion du temps. Comme je le précise souvent, si la solution était aussi simple que de ‘bloquer un créneau et éteindre son téléphone’, tout le monde le ferait déjà avec succès. La véritable bataille se joue au niveau du mindset. Pourquoi n’arrivons-nous pas à rester concentrés ? Parce que derrière cette agitation se cachent des peurs profondes. La peur de manquer une opportunité, la peur d’être jugée comme ‘non réactive’, la croyance qu’être occupée équivaut à être productive.
‘Ça demande véritablement un accompagnement en profondeur, un engagement et d’aller libérer toutes les peurs, les injonctions qui se cachent derrière le fait que tu n’arrives pas à rester concentré.’
Avec Sophie, nous avons travaillé à identifier et à rassurer ces ‘parts’ d’elle qui étaient terrifiées à l’idée de ne pas être disponibles. Nous avons mis des mots sur l’injonction qui lui murmurait qu’une ‘bonne’ entrepreneure est toujours connectée. Ce n’est qu’en apaisant ces angoisses qu’elle a pu s’autoriser, sans culpabilité, à se dédier à ses priorités.
Les résultats concrets : d’un chantier sans fin à un projet lancé en 2 mois
Les effets de ce premier pilier ont été spectaculaires et rapides. Avant notre collaboration, Sophie travaillait sur son nouveau programme depuis six mois. Le projet était un véritable ‘chantier sans fin’, avec des idées éparpillées, quelques vidéos enregistrées par-ci par-là, mais rien de concret. Tout était ouvert, rien n’était terminé. Après seulement deux mois de pratique des blocs de temps matinaux, la transformation était visible : son offre était finalisée, sa page de vente était en ligne, elle avait recruté ses premières bêta-testeuses et le premier module de sa formation était entièrement tourné. Elle est passée d’une stagnation angoissante à une progression claire et mesurable. En consacrant deux heures de travail focalisé par jour à son projet principal, elle a accompli plus en deux mois qu’en six mois de travail chaotique. C’est la preuve que la qualité de l’attention prime toujours sur la quantité d’heures travaillées.
Deuxième pilier : La puissance de la priorisation radicale avec la règle des 3 actions clés
Une fois le temps de travail profond sanctuarisé, il fallait s’attaquer au reste de la journée, qui restait un terrain fertile pour l’éparpillement. Gérer son temps, c’est bien. Gérer son énergie et son attention, c’est encore mieux. C’est ici qu’intervient le deuxième pilier : la priorisation radicale. Il s’agit de cesser de tout faire et de se concentrer délibérément sur le peu d’actions qui produisent la majorité des résultats. Pour Sophie, cela s’est traduit par l’adoption d’une règle simple : chaque jour, définir et s’engager à accomplir trois actions clés, et seulement trois.
L’addiction à l’éparpillement : décortiquer le ‘syndrome de l’objet brillant’
Avant cette méthode, la ‘to-do list’ de Sophie était un monstre sans fin, un mélange de tâches stratégiques, de micro-tâches administratives et de vérifications compulsives.
‘Elle allait toucher à son téléphone 50 fois par jour… parce que ça venait réveiller vraiment ce je ne dois rien manquer, je ne dois rien louper.’
J’appelle cela une véritable addiction à la distraction. Notre cerveau est programmé pour rechercher la nouveauté et la gratification instantanée, ce que les notifications et les réseaux sociaux fournissent à foison. Il est biologiquement plus facile et plus agréable d’aller vérifier ses messages sur Instagram que de s’attaquer à une tâche complexe comme la finalisation d’une vidéo de vente. Le cerveau préfère la récompense facile et rapide. Le problème, c’est que cette quête de dopamine nous éloigne de ce qui construit réellement notre entreprise. En passant sa journée à sauter d’une micro-tâche à l’autre, Sophie n’avait plus ‘d’espace pour ce qui te rapporte véritablement des clientes, des ventes et du chiffre d’affaires’.
La méthode des 3 actions essentielles : comment choisir ce qui compte vraiment
La règle des trois actions clés force à faire un choix stratégique. Chaque matin, la question n’est plus ‘Qu’est-ce que je dois faire aujourd’hui ?’ mais ‘Quelles sont les trois seules choses que si je les accomplis aujourd’hui, feront une réelle différence pour mon business ?’. Il s’agit d’identifier les actions qui ont le plus grand levier, celles qui sont directement liées à la génération de revenus et à la satisfaction client. Pour Sophie, cela pouvait être : 1. Envoyer les emails de relance pour son atelier. 2. Finaliser la vidéo de présentation de son nouveau programme. 3. Préparer une session de coaching importante. Tout le reste devient secondaire. Les tâches moins importantes, comme vérifier ses réseaux sociaux ou répondre aux messages non urgents, sont regroupées et traitées une seule fois par jour, sur un créneau défini.
‘c’est quoi les deux ou trois grosses actions essentielle pour aujourd’hui et les petites actions, tu les mets à fin de ta journée.’
Cela demande d’apprendre à dire non, à tolérer l’inconfort de ne pas tout faire tout de suite. Mais le gain est immense : une clarté d’esprit et la certitude d’avancer chaque jour sur ce qui compte vraiment. Le résultat pour Sophie a été un choc : elle a réduit son temps passé sur les réseaux sociaux à 30 minutes par jour, libérant des heures pour des activités à haute valeur ajoutée.
Troisième pilier : Intégrer des pauses et des rituels pour recharger son énergie de leader
Le dernier pilier peut sembler contre-intuitif dans une quête de productivité, mais il est absolument fondamental : le repos intentionnel. On ne peut pas être performante en tirant constamment sur la corde. L’énergie n’est pas une ressource infinie ; elle doit être gérée et renouvelée. C’est le rôle des pauses et des rituels. Ils ne sont pas une perte de temps, mais un investissement stratégique dans notre capacité à être concentrée, créative et résiliente sur le long terme. Pour une entrepreneure comme Sophie, qui fonctionnait sur les fumées de l’épuisement, c’était la pièce manquante du puzzle.
Le piège du ‘toujours plus vite’ : quand sauter des pauses devient contre-productif
Au début, Sophie incarnait parfaitement cette croyance toxique selon laquelle s’arrêter, c’est reculer. Elle sautait ses repas ou mangeait devant son ordinateur, enchaînait les rendez-vous sans le moindre répit, tout cela dans l’illusion de ‘finir plus vite’. Quand nous avons mis en place un premier plan d’action pour intégrer des pauses, sa première réaction a été de ne pas les prendre.
‘J’avoue je vais pas te mentir, je les ai pas prises… comprends-moi, je te jure, j’ai trop de tâches.’
C’est un cercle vicieux classique : la fatigue réduit l’efficacité, ce qui allonge le temps nécessaire pour accomplir les tâches, ce qui augmente le sentiment d’être débordée, ce qui pousse à sauter encore plus de pauses. Ce manque de limites se répercutait partout. Ses séances de coaching d’une heure duraient systématiquement 1h15, 1h30. Elle se laissait déborder par son planning et par ses clients, se sentant constamment en retard et stressée. Son corps payait le prix fort, avec cette boule au ventre permanente et des douleurs physiques chroniques. Elle était en mode survie, pas en mode pilotage.
Construire un rituel de décompression sur-mesure
La solution n’était pas de lui imposer un modèle rigide, mais de co-créer un rituel qui lui correspondait et qu’elle pourrait tenir. Nous nous sommes basées sur les cycles de productivité naturels du cerveau, les fameux cycles ultradiens. L’idée est simple : notre cerveau ne peut rester pleinement concentré que pendant environ 90 minutes. Au-delà, notre attention décline. Nous avons donc mis en place une règle simple : toutes les 90 minutes de travail, elle s’accordait une pause obligatoire de 10 minutes. Pas une pause à scroller sur son téléphone, mais une vraie pause de déconnexion : sortir marcher quelques minutes, boire une infusion, faire des étirements. Ce temps de décompression, bien que court, a eu un effet incroyable sur son niveau d’énergie et sa clarté mentale. C’est ce qui lui a permis de tenir le rythme sur toute la journée, et non plus de s’effondrer de fatigue à 16h.
L’impact sur le corps et l’esprit : des douleurs physiques à la sérénité retrouvée
L’effet le plus profond de ce troisième pilier a été la reconnexion avec elle-même. En s’autorisant à respirer, à bouger, à s’arrêter, elle a envoyé un message puissant à son système nerveux : ‘Tu es en sécurité, tu peux te détendre’. Progressivement, les symptômes physiques du stress ont commencé à s’atténuer. Les épaules se sont détendues, la nuque s’est débloquée. Mais le changement le plus marquant fut émotionnel. Elle m’a dit cette phrase magnifique :
‘J’ai l’impression véritablement que tu as réveillé la flamme du début où j’y allais avec plus de joie, plus d’intuition, plus d’insouciance.’
Elle est passée d’un état de crispation permanente à un état de fluidité. Elle se sentait plus calme, plus alignée, plus capable de gérer les défis de la journée. Prendre soin de soi n’était plus une option, mais la base même de sa performance. Ces pauses sont devenues le carburant de sa nouvelle croissance, une croissance saine et durable.
Conclusion : Travailler plus n’est pas la solution, travailler mieux est votre super-pouvoir
L’histoire de Sophie est bien plus qu’une simple anecdote ; c’est une démonstration puissante d’une vérité fondamentale que beaucoup d’entrepreneures oublient dans le feu de l’action. Sa transformation repose sur une prise de conscience essentielle, qu’elle a si bien résumée :
‘J’ai compris que travailler plus ne veut pas dire forcément réussir plus.’
C’est le passage d’une culture de l’effort acharné à une culture de l’efficacité intelligente. Les trois piliers que nous avons explorés – les blocs de temps sacrés, la priorisation radicale des 3 actions clés, et l’intégration de pauses régénératrices – ne sont pas des gadgets de productivité. Ce sont les fondations d’une nouvelle façon de construire son entreprise, une façon où votre bien-être n’est pas sacrifié sur l’autel de la réussite, mais en est au contraire le principal moteur.
En seulement quelques mois, Sophie a non seulement gagné 20% de temps libre et vu son chiffre d’affaires augmenter, mais elle a surtout retrouvé ce qui n’a pas de prix : un équilibre. Le fruit le plus précieux de ce travail a été ce moment où elle m’a partagé sa victoire :
‘Tu sais, c’est la première fois en 4 ans de business que je pars avec mon homme sans les enfants, sans culpabiliser, mon business, il est prêt, j’ai anticipé et je sais que je vais kiffer.’
C’est ça, la véritable liberté d’entreprendre. Ce n’est pas de travailler 80 heures par semaine, mais de bâtir une entreprise qui sert votre vie, qui vous permet de vivre des moments précieux, qui vous nourrit au lieu de vous épuiser. C’est passer d’une posture de victime de son business à celle de leadeuse sereine et intentionnelle.
Alors aujourd’hui, je vous invite à ne pas laisser ces idées rester de simples mots sur une page. Choisissez une seule chose à tester dès maintenant. Bloquez votre premier créneau de 90 minutes dans votre agenda de demain. Définissez vos trois actions clés pour la journée. Programmez une alarme pour prendre une vraie pause de 10 minutes. N’attendez pas d’être au bord du gouffre comme l’était Sophie. Vous avez le pouvoir de reprendre le contrôle, d’instaurer de la fluidité et de la légèreté dans votre quotidien. Votre business et votre vie personnelle vous en remercieront.
Questions fréquentes sur la gestion de la surcharge mentale entrepreneuriale
1. Comment savoir si je suis en surcharge mentale ou juste très occupé(e) ?
La différence est cruciale. Être occupé, c’est avoir beaucoup de travail, mais en gardant un sentiment de contrôle et de progression. La surcharge mentale, c’est le sentiment d’être submergée, de courir sans cesse sans jamais avancer. Les signes physiques sont souvent les premiers indicateurs : fatigue chronique, troubles du sommeil, irritabilité, anxiété, douleurs physiques comme des tensions dans la nuque ou des maux de tête. C’est quand le travail empiète sur votre vie personnelle au point de ne plus avoir de frontières. Vous pensez au travail en permanence, même pendant vos moments de détente, ce qui vous empêche de recharger vos batteries. C’est précisément ce que vivait Sophie.
‘Elle était devant la télé pendant les pubs, elle répondait à des emails… en fait il y avait plus de frontière et de limite entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle et en fait, ça s’arrêtait jamais.’
2. Je n’arrive pas à me tenir à des créneaux fixes, comment surmonter ce blocage ?
Ce blocage est rarement une question de discipline, mais plutôt de mindset. Si vous n’arrivez pas à respecter les créneaux que vous vous fixez, c’est souvent parce qu’une partie de vous a peur des conséquences : peur de manquer une information urgente, peur de ne pas être assez disponible pour vos clients, peur de l’inconnu. Le travail consiste à identifier ces peurs. Demandez-vous : ‘Quelle est la pire chose qui pourrait arriver si je ne regarde pas mes emails pendant deux heures ?’. La plupart du temps, la réponse est ‘rien de grave’. Il faut un véritable engagement et parfois un accompagnement pour déconstruire ces croyances limitantes.
‘Ça demande véritablement un accompagnement en profondeur, un engagement et d’aller libérer toutes les peurs, les injonctions qui se cachent derrière le fait que tu n’arrives pas à rester concentré.’
3. Comment choisir les 3 actions les plus importantes de ma journée ?
Le critère principal est la valeur. Posez-vous la question : ‘Quelle action, si je l’accomplis aujourd’hui, aura le plus grand impact sur mes objectifs de chiffre d’affaires et de satisfaction client ?’. Il faut distinguer l’urgent de l’important. Répondre à un email peut sembler urgent, mais finaliser la présentation de votre nouvelle offre est bien plus important pour la croissance à long terme. Concentrez-vous sur des verbes d’action qui créent de la valeur : ‘créer’, ‘finaliser’, ‘envoyer’, ‘planifier’, ‘contacter’. Évitez les tâches passives comme ‘vérifier’ ou ‘consulter’. C’est un muscle à entraîner : plus vous le ferez, plus il deviendra facile de distinguer le signal du bruit.
‘Ce sont les trois actions qui vont faire du sens et qui vont rapporter des ventes pour ton business. Le reste apprendre à dire non.’
4. J’ai peur de perdre des clients si je ne réponds pas tout de suite. Comment gérer cette anxiété ?
Cette peur est très fréquente et est liée au besoin de plaire et de ne pas être rejetée. La réalité est qu’en fixant des limites claires, vous augmentez votre valeur perçue et vous éduquez vos clients à respecter votre temps. Vous n’avez pas besoin de répondre instantanément pour être une excellente professionnelle. Vous pouvez, par exemple, mettre une réponse automatique sur vos emails indiquant que vous répondez sous 24 ou 48 heures. Les clients qui exigent une disponibilité 24/7 sont souvent ceux qui drainent le plus d’énergie. En posant un cadre, vous attirez des clients qui respectent votre professionnalisme. Le cas de Sophie, qui acceptait tout pour être aimée, est un exemple parfait des dérives de ce comportement.
‘Elle acceptait beaucoup de choses et elle finissait par être complètement au bout du rouleau… elle agissait sans arrêt avec cette boule au ventre, ce stress.’
5. Prendre des pauses me fait culpabiliser. Comment changer cette perception ?
La culpabilité liée au repos vient de la croyance profondément ancrée que ‘seule la souffrance et le travail acharné paient’. Il faut reprogrammer cette croyance en voyant les pauses non pas comme une absence de travail, mais comme une partie intégrante et stratégique du travail. Une pause n’est pas une perte de temps, c’est un investissement dans votre énergie, votre créativité et votre concentration. Commencez petit : un rituel de 5 minutes toutes les heures. Observez l’effet sur votre productivité dans l’heure qui suit. Vous réaliserez que vous êtes plus efficace après une vraie déconnexion. Les pauses sont le carburant de la performance.
‘Ces pauses en fait, elles sont là pour recharger tes batteries et c’est justement elle qui vont éviter la fatigue et cette impression de trop. Elles vont te permettre d’être beaucoup plus performante sur toute la journée.’
6. Combien de temps faut-il pour voir des résultats concrets avec ces méthodes ?
Les premiers résultats en termes de sérénité et de sentiment de contrôle peuvent être ressentis dès la première semaine. Sophie a vu des résultats concrets sur son organisation et son temps libre en seulement trois semaines. Cependant, pour l’impact sur le chiffre d’affaires, il faut être patiente. Le but est d’abord de stabiliser les fondations, de sécuriser votre énergie et votre clarté. C’est ce qui crée ensuite une base saine pour une nouvelle croissance. Pour Sophie, son chiffre d’affaires est resté stable au début, puis a commencé à augmenter après le troisième mois, une fois qu’elle avait l’énergie et la clarté pour se concentrer sur les bonnes actions.
‘Son chiffre d’affaires, il est resté stable et au bout du 3e mois, je dirais, là elle a vu une hausse de son chiffre d’affaires parce que ça prend de l’énergie… ça a pris du temps de revenir, sécuriser, stabiliser les bases.’




