De la surcharge à la stabilité : comment bâtir un business solide sans s’épuiser
Hello toi, leader d’impact. Si tu lis ces lignes, c’est probablement que cette phrase résonne en toi avec une familiarité un peu trop douloureuse : la sensation de tout le temps courir dans tous les sens. Tu es cette femme entrepreneure passionnée, motivée, qui donne tout pour ses projets. Tu te lèves le matin avec une énergie débordante, mille idées à la seconde, une ambition qui pourrait déplacer des montagnes. Et pourtant, à la fin de la journée, un sentiment d’épuisement et de frustration t’envahit. La journée ne s’est pas simplement écoulée, elle t’a littéralement roulé dessus. Tu as enchaîné les tâches, sauté d’une urgence à l’autre, répondu à une avalanche de sollicitations, jonglé entre un e-mail crucial et la machine à laver à vider. Et le soir, face au miroir, la question tombe, lourde de sens : ‘Mais qu’est-ce que j’ai vraiment fait aujourd’hui ? Où est passé mon temps ?’
Cette culpabilité, cette impression que malgré tous tes efforts, les résultats ne sont pas à la hauteur, est un poison lent. C’est comme si tu avais passé ta journée à brasser de l’air, à ingurgiter le bruit du monde extérieur, à toucher à la surface de mille choses sans jamais atteindre le cœur de ce qui fait réellement avancer ton business. Tu te compares, tu vois les autres qui semblent si organisées, si structurées, pour qui ‘ça marche’. Et tu te demandes : ‘Qu’est-ce qui cloche chez moi ?’ Laisse-moi te rassurer tout de suite : tu n’es pas seule. Ce chaos n’est pas le signe d’une incompétence, mais le symptôme d’un mal bien plus profond et insidieux que nous allons explorer ensemble. Ce premier épisode de notre série est une invitation à mettre le doigt sur ce qui t’épuise vraiment, non pas pour ajouter une couche de culpabilité, mais pour commencer à reprendre le contrôle, à passer de l’agitation à l’alignement, et de la surcharge à la stabilité. Car bâtir un empire ne devrait jamais se faire au prix de ta santé mentale et de ta joie de vivre.
Décoder la surcharge invisible : ce poids qui vous épuise à bas bruit
On pense souvent que la surcharge, c’est simplement avoir trop de travail. Une pile de dossiers trop haute, un agenda trop rempli. Mais la réalité, surtout pour une entrepreneure dont le cerveau est constamment en ébullition, est bien plus complexe. Le véritable ennemi n’est pas la quantité de travail, mais la dispersion de ton attention. C’est ce que j’appelle la ‘surcharge invisible’, une accumulation de petites choses qui, mises bout à bout, créent une charge mentale colossale. C’est un phénomène insidieux, car il s’installe progressivement jusqu’à devenir ton mode de fonctionnement ‘normal’. Tu ne t’en rends même plus compte, c’est devenu une habitude. Pourtant, c’est cette surcharge qui te vide de ton énergie vitale et freine la croissance de ton entreprise. Pour la combattre, il faut d’abord apprendre à la reconnaître sous ses différentes formes.
Le mythe du multi-tâches : l’illusion de l’efficacité
Le premier coupable est le multitâche, ce super-pouvoir que beaucoup d’entre nous pensent maîtriser. On jongle entre la rédaction d’une offre, la réponse à un commentaire sur Instagram, et la planification d’un rendez-vous, persuadées d’être au sommet de l’efficacité. Mais la vérité, c’est que notre cerveau n’est pas fait pour ça. Chaque fois que tu passes d’une tâche à l’autre, tu paies un ‘coût de changement de contexte’. C’est une fraction de seconde où ton cerveau doit se déconnecter de la première tâche et se reconfigurer pour la seconde. Cela semble anodin, mais répété des dizaines de fois par jour, ce coût devient une dette énergétique énorme. Comme je le confiais :
‘Le multi tâches qui fait qu’on commence 10 choses en même temps sans en finir aucune. Je sais parce que je l’ai fait hier soir.’
J’étais en train de créer des bijoux, je suis passée d’un collier à un bracelet sur une simple impulsion. C’est la même chose dans ton business : tu commences ta page de vente, puis une idée pour ta visibilité te fait basculer sur autre chose, laissant ton offre en plan. Au final, tu as touché à tout, mais rien n’est finalisé, rien n’est prêt à générer des résultats. Le multitâche ne te rend pas plus rapide, il te rend plus superficielle et plus fatiguée.
La tyrannie de l’urgent : quand les interruptions dictent votre journée
Le deuxième visage de la surcharge invisible est la dictature des urgences et des micro-interruptions. Ce sont ces notifications qui s’affichent, ces appels imprévus, ces e-mails qui semblent crier ‘lis-moi maintenant’, ton équipe qui a mal compris une heure de rendez-vous et te bombarde de messages. Chaque interruption te force à changer de cap, à dévier de la trajectoire que tu t’étais fixée. Le problème n’est pas tant le temps que prend l’interruption elle-même, mais le temps qu’il faut ensuite pour retrouver ton niveau de concentration initial. Certaines études montrent qu’il faut jusqu’à 20 minutes pour se replonger pleinement dans une tâche complexe après avoir été interrompue. Imagine l’impact sur une journée. Tu n’es plus la capitaine de ton navire, mais une marin qui passe son temps à écoper l’eau qui entre de toutes parts. Tu es en mode réactif, et non proactif. Ton agenda n’est plus le tien, il est dicté par les sollicitations extérieures, te laissant un sentiment d’impuissance et de frustration.
La to-do list infinie : le symptôme d’un manque de priorités
Enfin, il y a cette fameuse to-do list à rallonge. Tu connais ? Celle qui, étrangement, semble s’allonger à mesure que tu coches des cases. C’est un véritable casse-tête :
‘Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Elle est censée s’arrêter à un moment donné et pourtant chez toi, elle se rallonge.’
Ce symptôme est le révélateur d’un problème plus profond : un manque de hiérarchisation. Quand tout semble important, rien ne l’est vraiment. Tu passes ta journée à t’occuper de ‘petits graviers’, des tâches faciles et rapides qui te donnent l’illusion d’avancer, mais tu ne touches jamais aux ‘gros rochers’, ces projets stratégiques qui feront vraiment la différence pour ton chiffre d’affaires et ton impact. Cette liste infinie n’est pas seulement un outil d’organisation, elle devient une source d’anxiété, un rappel constant de tout ce que tu n’as pas encore fait, alimentant la culpabilité et le sentiment de ne jamais être à la hauteur.
L’agitation mentale : pourquoi votre cerveau est au bord de l’implosion
Toutes ces facettes de la surcharge invisible convergent vers un seul et même point : une agitation mentale constante. Ce bruit de fond permanent dans ta tête, ce tourbillon de pensées, d’idées, de ‘il faut que je fasse’, ‘j’ai oublié de’, qui ne s’arrête jamais. Cet état d’hyperactivité cérébrale n’est pas un signe de génie ou d’efficacité, c’est un signal de détresse de ton cerveau. Il est bombardé d’informations, de stimuli et de changements de direction, et il n’arrive tout simplement plus à suivre. On a habitué notre cerveau à cette hyperagitation, notamment avec les réseaux sociaux et le scroll infini, dans une société qui valorise la vitesse. Mais cette stimulation constante a un coût exorbitant sur notre bien-être et notre capacité à construire sur le long terme.
Un cerveau non conçu pour le chaos
Il est crucial de comprendre une chose fondamentale : notre cerveau n’est pas conçu pour fonctionner en mode chaos. Il est optimisé pour le ‘deep work’, des périodes de concentration intense sur une seule tâche. C’est dans cet état de flow qu’émergent les meilleures idées, que le travail le plus qualitatif est produit et que les problèmes complexes sont résolus. Or, le mode de vie de l’entrepreneure surchargée est l’antithèse exacte de cela.
‘Tu es en train de fatiguer ton cerveau qui au lieu d’être focus pendant 20 minutes concentré sur une action en allez, 5 minutes, toi tu en as déjà fait trois.’
Cette fragmentation de l’attention est épuisante. J’en ai fait l’expérience personnellement, même dans des moments qui devraient être calmes. Quand j’essayais de méditer, mon esprit partait dans tous les sens : ‘je commençais en visualisant une scène de liberté… et 2 secondes après, je pensais complètement à autre chose de mon business’. C’est la preuve que notre cerveau a été ‘dressé’ à la distraction, perdant sa capacité naturelle à maintenir un focus prolongé. Cette agitation n’est pas un état naturel, c’est une compétence que nous avons développée malgré nous, et qui nous dessert profondément.
Les conséquences sur votre business : créativité en berne et décisions hâtives
Un cerveau fatigué et agité est un mauvais PDG. Les conséquences sur ton entreprise sont directes et mesurables. Premièrement, ta créativité s’effondre. L’innovation et les idées de génie ne naissent pas dans le bruit, mais dans le calme et l’espace mental. Si ton esprit est constamment occupé à gérer des micro-urgences, il n’a plus la bande passante nécessaire pour la réflexion stratégique, pour voir la ‘big picture’. Deuxièmement, la qualité de tes décisions se dégrade. Sous pression et dans la précipitation, tu prends des décisions réactives plutôt que réfléchies, souvent basées sur la peur ou le besoin de te débarrasser d’un problème, et non sur ta vision à long terme. Tu te retrouves à être ce que j’appelle une ‘allume feu’ : tu lances plein de petits projets sans jamais en construire un seul jusqu’au bout, au lieu d’être une ‘bâtisseuse’ qui pose des fondations solides, brique par brique. Cette agitation te maintient dans l’opérationnel et t’empêche d’endosser ton véritable rôle de leader et de visionnaire.
Le piège de l’activité : êtes-vous occupée ou réellement productive ?
L’un des pièges les plus courants et les plus pervers dans lequel tombent les entrepreneures est de confondre une activité intense avec une productivité réelle. On croit que si on bouge beaucoup, si notre agenda est plein, si on est toujours occupée, alors on avance forcément. C’est une illusion dangereuse, souvent alimentée par des facteurs externes et internes profonds. Cette confusion est la racine même du sentiment d’épuisement sans résultats. On s’agite énormément, on dépense une énergie folle, mais au final, on fait du surplace. Il est temps de déconstruire cette croyance et de se poser la question qui change tout : êtes-vous simplement occupée, ou êtes-vous véritablement productive ?
La pression sociale du ‘faire’ : prouver sa valeur par l’agitation
Pourquoi tombons-nous dans ce panneau ? Souvent, par besoin de validation. Il y a cette culpabilité, cette pression de l’entourage, de la famille, des amis. Quand on est entrepreneur, surtout au début, les résultats ne sont pas toujours immédiats. Alors, pour prouver qu’on travaille dur, qu’on ne passe pas nos journées à ne rien faire, on se sent obligée de montrer qu’on est débordée.
‘Je dois montrer que je travaille beaucoup parce que si j’ai pas encore les résultats que j’ai annoncé au effort, et bien ils vont se dire mais tu en es toujours au même stade.’
Cette course à l’échalote pour prouver sa valeur est épuisante. On brasse beaucoup d’air, on passe une journée entière à faire mille petites choses, sans jamais toucher à ce qui génère vraiment du chiffre d’affaires. C’est un mécanisme de défense qui, ironiquement, nous empêche d’atteindre les résultats que nous cherchons à prouver.
L’image de la voiture embourbée : l’effort sans le mouvement
L’image qui me vient est celle d’une voiture coincée dans la boue. Tu sens que tu n’avances pas, alors ton réflexe est d’accélérer à fond. Tu passes la cinquième, le moteur hurle, les roues patinent et projettent de la boue partout. Tu fais beaucoup de bruit, tu dépenses énormément d’essence (ton énergie), mais le résultat est nul. Tu restes coincée au même endroit. C’est exactement ce qui se passe quand tu confonds activité et productivité. Tu crées des dizaines de posts sur les réseaux sociaux, mais tu ne proposes jamais clairement ton offre. Tu refais ton site web pour la dixième fois au lieu de passer un appel de vente. Tu t’agites, mais tu ne bouges pas d’un centimètre. Il y a tellement de personnes qui sont occupées mais pas productives. Cette distinction est cruciale. Comme je l’ai partagé, ma propre transformation a été radicale :
‘Je suis passé de 7 jours où j’étais occupée à 3 jours où je suis productive.’
Le changement ne vient pas en appuyant plus fort sur l’accélérateur, mais en comprenant qu’il faut peut-être une autre stratégie pour sortir de la boue : de la méthode, de la clarté et des actions ciblées.
De la fatigue chronique au burnout : le coût réel de la dispersion
Cette agitation constante, cette course effrénée entre occupation et fausse productivité, n’est pas sans conséquences. Le coût est bien réel et il se paie avec votre ressource la plus précieuse : votre énergie. La dispersion mentale et la surcharge invisible ne sont pas de simples désagréments d’organisation ; elles sont le chemin le plus court vers la fatigue chronique, l’épuisement émotionnel et, dans les cas les plus sévères, le burnout entrepreneurial. J’ai accompagné des entrepreneures qui avaient l’impression de perdre la tête, de ne plus pouvoir gérer la pression. C’est un état de survie permanent qui finit par tout consumer sur son passage : votre santé, vos relations et la passion même que vous aviez pour votre projet.
Les signaux d’alarme de votre corps et de votre esprit
Votre corps et votre esprit vous envoient des signaux, mais dans le bruit de l’agitation, vous ne les entendez peut-être plus. Ces moments où vous faites des choses complètement folles, comme chercher vos lunettes alors qu’elles sont sur votre tête, ou pire, comme me le confiait une cliente, aller mettre son déodorant dans le frigo. On peut en rire, mais ce sont des symptômes d’un cerveau qui sature.
‘Je me souviens absolument pas 2 minutes après ce que j’étais en train de chercher. Ça c’est l’agitation et la fatigue permanente qui pompe ton énergie.’
S’ajoutent à cela l’irritabilité, le brouillard mental, une incapacité à prendre des décisions simples, et un sentiment de détachement émotionnel. Vous finissez par ressentir un épuisement physique, mental et émotionnel si profond que l’idée même de continuer devient insupportable. C’est à ce moment-là que naît ce fantasme, ce rêve ultime de tout abandonner. ‘J’ai envie de tout balancer. J’aurais juste envie de partir sur une île, j’ai envie qu’on me demande plus rien, j’ai envie d’être libre.’
Le cercle vicieux du ‘toujours plus’ et le déséquilibre total
Ce qui est terrible, c’est que notre réflexe face à ce sentiment d’être à la traîne est souvent d’essayer d’en faire encore plus, de rattraper un temps perdu imaginaire. On se dit : ‘Allez, encore un petit effort’. Je me reconnais tellement là-dedans. J’avais l’impression de ne jamais avoir fini, je laissais constamment des choses en plan, ce qui alimentait ma culpabilité. J’étais la reine de l’excuse :
‘Non non mais vous inquiétez pas là, c’est parce que je suis en lancement mais ça ira mieux après.’
Mais le ‘après’ n’arrivait jamais. Parce que le problème n’était pas le lancement, le problème était mon fonctionnement. Sans une décision consciente de mettre une fin, de créer des frontières claires entre le travail et la vie personnelle avec des rituels, le chaos s’installe partout. Tu es avec tes enfants, mais tu penses au travail. Tu es au restaurant avec des amis, mais tu penses à tes e-mails. Tu es au travail, mais tu penses à tout ce que tu devrais faire à la maison. Tu n’es plus jamais pleinement présente. Et c’est là que tu te perds toi-même.
Le premier pas vers la stabilité : reprendre le contrôle par la conscience de soi
Face à ce tableau qui peut sembler sombre, il y a une excellente nouvelle : rien de tout cela n’est une fatalité. Vous pouvez changer. J’en suis la preuve vivante. Après avoir frôlé l’épuisement, je suis aujourd’hui une entrepreneure libre, qui travaille quand elle le désire, en moyenne 3 à 4 jours par semaine, non pas par paresse, mais par efficacité et par choix. Si j’ai réussi, vous pouvez réussir. La toute première étape, la plus fondamentale, n’est pas un nouvel outil de productivité ou une méthode miracle. C’est de prendre conscience de vos propres habitudes d’agitation. Devenir l’observatrice de votre propre vie pour comprendre où et comment votre énergie s’échappe.
Devenir l’observatrice de votre propre journée
Concrètement, prenez un moment, ne serait-ce qu’une journée, pour observer votre comportement sans jugement. Prenez un carnet et notez : où êtes-vous vraiment productive ? À quels moments de la journée votre concentration est-elle à son apogée ? Inversement, où vous sentez-vous la plus dispersée ? Quelles sont les petites interruptions récurrentes qui vous épuisent ? Le simple fait de mettre de la lumière sur ces schémas est incroyablement puissant. C’est la première étape pour désactiver le pilote automatique. Ensuite, posez-vous cette question simple mais radicale :
‘Qu’est-ce qui m’apporte vraiment de la valeur aujourd’hui dans mon business et dans ce que je désire obtenir avec mon business ?’
Attention, je ne parle pas de ce qui est urgent, de ce qui est attendu par les autres, ou des mille petites actions qui remplissent vos journées. Je parle des actions qui créent un impact réel, qui génèrent des revenus, qui vous rapprochent de votre vision. La clarté naît de cette introspection.
La connaissance de soi : votre meilleur outil d’organisation
Trop d’entrepreneures cherchent l’organisation parfaite à l’extérieur, une méthode universelle qui résoudrait tous leurs problèmes. Mais je peux vous donner tous les conseils du monde, ils ne fonctionneront pas si vous ne vous connaissez pas vous-même.
‘Ça ne peut pas fonctionner si tu ne te connais pas et si toi-même, tu ne t’engages pas à aller voir ton fonctionnement.’
Avez-vous une énergie de ‘loup’, hyper productive le matin comme moi, ou êtes-vous plus efficace le soir ? Savez-vous repérer les moments où vous êtes plus fragile à la dispersion, comme les jours avant vos règles ou lors de certaines phases lunaires ? C’est à vous d’aller repérer ces schémas, de noter quand vous avez 10 000 onglets ouverts sur votre ordinateur. La connaissance de soi est la fondation de toute organisation durable et respectueuse de qui vous êtes. C’est cet alignement qui vous permettra de travailler moins mais mieux, de remettre du plaisir, de la légèreté et du kiff dans votre quotidien d’entrepreneure.
Conclusion : De la prise de conscience à l’action juste
Dans cet épisode, nous avons mis en lumière ce sentiment paralysant de courir dans tous les sens. Nous avons disséqué la surcharge invisible, compris comment l’agitation mentale sabote notre cerveau, et réalisé le coût immense de la confusion entre être occupée et être productive. La bonne nouvelle, c’est que le simple fait de lire ces mots est déjà une immense prise de conscience. Vous n’êtes pas le problème, mais le système dans lequel vous fonctionnez l’est. Et vous avez le pouvoir de le changer. Vous pouvez réorganiser votre façon de travailler pour retrouver de la stabilité, de la clarté et de l’efficacité, sans y laisser votre âme. Ce n’est pas en travaillant plus que vous y arriverez, mais en travaillant plus intelligemment et de manière plus alignée. Le premier pas est fait. Vous avez identifié l’ennemi. Dans le prochain épisode, nous passerons à la vitesse supérieure. Je vous partagerai trois ajustements simples et concrets que vous pourrez appliquer dès maintenant pour calmer l’agitation intérieure, ralentir intelligemment et enfin avancer sereinement vers vos plus grandes ambitions.
FAQ : Vos questions sur la charge mentale et la productivité de l’entrepreneure
1. Pourquoi ai-je l’impression de courir partout sans jamais avancer dans mon business ?
Ce sentiment est extrêmement courant et provient souvent d’une confusion entre l’activité et la productivité. Vous pouvez passer une journée entière à effectuer de nombreuses petites tâches (répondre à des emails, poster sur les réseaux, gérer l’administratif) qui vous donnent l’impression d’être très occupée. Cependant, ces actions ne sont pas nécessairement celles qui contribuent directement à la croissance de votre entreprise, comme la vente, la création d’offres ou le marketing stratégique. Cette dispersion de l’énergie sur des tâches à faible impact crée une grande fatigue sans générer de résultats tangibles, d’où l’impression de patiner.
‘Tu es venu toucher à plein de choses sans jamais toucher le cœur et les actions de ce qui font réellement avancer ton business.’
2. Qu’est-ce que la ‘surcharge invisible’ et comment la reconnaître ?
La surcharge invisible n’est pas la quantité de travail, mais la dispersion constante de votre attention. Elle est ‘invisible’ car elle est composée d’éléments que l’on a tendance à normaliser : le multitâche, les interruptions constantes (notifications, appels), les urgences imprévues qui dictent votre emploi du temps et les listes de tâches interminables. Vous la reconnaissez à ce sentiment d’être mentalement épuisée même sans avoir accompli de ‘gros’ projets, à l’incapacité de vous concentrer longuement et à cette impression que votre journée vous a échappé.
‘C’est pas juste la quantité de travail, c’est surtout la dispersion de ton attention et ça c’est très compliqué mentalement parce que tu es en train de fatiguer ton cerveau.’
3. Le multi-tâches est-il vraiment si mauvais pour la productivité d’une entrepreneure ?
Oui, absolument. C’est l’un des plus grands mythes de la productivité. Notre cerveau n’est pas conçu pour gérer plusieurs tâches complexes simultanément. Chaque fois que vous basculez d’une tâche à l’autre, vous perdez du temps et de l’énergie mentale pour vous ‘reconnecter’ au nouveau contexte. Le multitâche augmente le risque d’erreurs, diminue la qualité de votre travail et vous empêche d’entrer dans un état de ‘flow’ (concentration profonde) nécessaire pour le travail stratégique et créatif. Au final, vous commencez beaucoup de choses sans rien finir, ce qui est l’inverse de la productivité.
‘Le multi tâches qui fait qu’on commence 10 choses en même temps sans en finir aucune.’
4. Comment faire la différence entre être ‘occupée’ et être ‘productive’ ?
Être ‘occupée’, c’est remplir son temps avec des actions, quelles qu’elles soient. C’est répondre à des sollicitations, cocher des petites cases, être dans le mouvement constant. Être ‘productive’, c’est utiliser son temps et son énergie sur les quelques actions qui génèrent le plus de résultats et vous rapprochent de vos objectifs stratégiques. La question clé à se poser à la fin de la journée n’est pas ‘Ai-je été occupée ?’ mais ‘Ai-je avancé sur ce qui compte vraiment ?’. La productivité est mesurable par le progrès, pas par l’agitation.
‘Je suis passé de 7 jours où j’étais occupée à 3 jours où je suis productive. Je ne suis pas une distributrice de 5 minutes.’
5. Quels sont les premiers signes d’un épuisement professionnel lié à la dispersion mentale ?
Les premiers signes sont souvent subtils. Au-delà de la fatigue physique, surveillez les symptômes mentaux et émotionnels : le brouillard cérébral (difficulté à penser clairement), l’oubli de choses simples (ce que vous cherchiez, où vous avez mis vos clés), une irritabilité accrue, une perte de motivation et de plaisir dans votre travail. Vous pouvez aussi commettre des erreurs inhabituelles ou avoir l’impression de ‘perdre la tête’. Ce sont des signaux d’alarme que votre système nerveux est en surcharge et qu’il est urgent de ralentir.
‘Je prends mon déodorant et je vais le mettre au frigo. Alors je sais que ça peut faire rire, mais on a tous vécu ça.’
6. Comment puis-je commencer à mieux m’organiser quand ma to-do list est infinie ?
La première étape n’est pas de mieux organiser la liste, mais de la réduire drastiquement. Au lieu de vous demander ‘Comment tout faire ?’, demandez-vous ‘Quelle est LA seule chose qui, si je l’accomplis aujourd’hui, aura le plus grand impact sur mon business ?’. Apprenez à faire la différence entre l’urgent et l’important. Souvent, la liste est infinie car elle est remplie de tâches à faible valeur. Concentrez-vous sur 1 à 3 ‘gros rochers’ par jour, les projets qui comptent vraiment, et acceptez que les ‘petits graviers’ puissent attendre ou être éliminés.
‘Pose-toi cette question simple mais puissante, qu’est-ce qui m’apporte vraiment de la valeur aujourd’hui dans mon business et dans ce que je désire obtenir avec mon business. Pas ce qui est urgent.’
7. Comment calmer l’agitation mentale qui m’empêche de me concentrer ?
Calmer l’agitation mentale demande de créer délibérément des ‘espaces de silence’ dans votre journée. Cela commence par la protection de votre focus. Définissez des blocs de temps dans votre agenda pour le travail de concentration et, pendant ces périodes, coupez toutes les distractions : fermez les onglets inutiles, mettez votre téléphone en mode avion, désactivez les notifications. Comme le dit Aurélie, il faut créer des sanctuaires. Ancrez-vous dans le présent avec des techniques de respiration ou des affirmations pour ramener votre esprit à l’ici et maintenant lorsque vous le sentez partir.
‘Mes matinées sont focus sur des projets et je n’ouvre pas la communication slack avec des clientes, avec mon équipe, mes réseaux sociaux parce que sinon, je vais être attirée par toutes les distractions extérieures.’
8. Pourquoi est-il si important de connaître ses propres cycles d’énergie pour bien gérer son temps ?
Parce qu’il n’existe pas de système d’organisation universel. Tenter d’appliquer une méthode qui va à l’encontre de votre biorythme naturel est une recette pour l’échec et la frustration. En identifiant vos moments de pic d’énergie (matin, après-midi, soir), vous pouvez allouer vos tâches les plus exigeantes et créatives à ces périodes, et garder les tâches plus simples pour les moments où votre énergie est plus basse. Connaître vos cycles (énergétiques, hormonaux) vous permet de travailler avec votre nature, pas contre elle, ce qui décuple votre efficacité et préserve votre bien-être.
‘C’est pas parce que j’ai une énergie loup qui est celle qui se lève très tôt le matin… que tu as cette énergie là, tu en as peut-être une complètement différente.’




