Logo de l'épisode 92. Organisation, perfectionnisme et peur d’être vue : le véritable blocage caché du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

92. Organisation, perfectionnisme et peur d’être vue : le véritable blocage caché

Épisode diffusé le 9 octobre 2025 par Aurélie Gauthey

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Vous pensez avoir un problème d’organisation ? Et si le vrai blocage était ailleurs ?

Vous jonglez entre les lancements, la gestion des clients, votre vie de famille et cette To-Do list qui ne désemplit jamais. Vous terminez vos semaines épuisée, avec cette désagréable sensation de courir un marathon sans jamais voir la ligne d’arrivée. Vous vous dites que vous avez un problème d’organisation, que vous manquez de productivité. Mais si je vous disais que le véritable enjeu n’est pas dans votre agenda, mais bien plus profondément en vous ?

Dans les coachings que vous allez découvrir, nous allons voir ensemble la puissance d’aller chercher ce dont une personne a réellement besoin, au-delà des symptômes de surface. À travers l’histoire de Karine, maman et entrepreneure débordée, et de Carole, coach puissante paralysée par l’éparpillement, nous allons déconstruire les véritables blocages qui se cachent derrière le manque de temps et la peur d’être vue. Préparez-vous à des prises de conscience qui pourraient bien transformer votre vision de l’entrepreneuriat et de l’équilibre de vie.

‘Après quoi est-ce que tu cours ?’ Le piège des fausses priorités qui vous épuise

Le sentiment d’être submergée est l’un des plus grands fléaux de l’entrepreneure moderne. Karine, maman de six enfants et cheffe d’entreprise en plein lancement, incarne parfaitement cette réalité. Son cri du cœur est celui de beaucoup d’entre nous :

‘Waouh, j’arrive plus à gérer le tout.’

Cette phrase, vous l’avez peut-être déjà prononcée, pensée, ou ressentie jusqu’au plus profond de vos cellules. Mais la première réponse que l’on reçoit n’est pas une technique de gestion du temps, mais une question bien plus essentielle.

Le symptôme : une surcharge mentale explosive et un sentiment d’échec

Quand on est à la tête d’un business, d’une famille, et qu’on essaie de préserver une vie de femme, le jonglage permanent peut rapidement se transformer en étau. L’esprit est constamment en ébullition, passant d’une tâche à l’autre en ‘mode pompier’. On a l’impression que chaque sphère de notre vie nous réclame, et que nous ne sommes jamais assez présente, ni assez performante. Pour Karine, cette pression atteint un point de rupture. Elle sait s’organiser pour sa famille, mais l’ajout de ses ambitions professionnelles crée un court-circuit.

Cette surcharge n’est pas seulement logistique, elle est profondément émotionnelle. Elle s’accompagne d’une frustration, d’une déception envers soi-même et parfois, comme nous allons le voir, d’un cœur brisé. C’est le résultat direct d’une course effrénée dont on a oublié la destination.

Le diagnostic : courir après la mauvaise chose et s’épuiser pour rien

Face à ce chaos, la question qui change tout est d’une simplicité désarmante : ‘Après quoi est-ce que tu cours ?’. C’est une invitation à faire une pause et à évaluer la nature de notre course. Courons-nous après plus de chiffre d’affaires, après la reconnaissance, après l’amour de nos enfants, après un idéal de ‘superwoman’ ?

L’exemple de Karine est frappant. Dans un désir de rééquilibrage, elle décide de libérer un mercredi sur deux pour ses filles. Une intention louable. Mais la réalité la rattrape :

‘Elles ne m’ont pas attendu. Et du coup, quand j’arrive au mercredi et que je leur dis ‘Bah, c’est bon, je suis dispo et tout.’ ‘Ah bah, mais nous on a des choses à faire.’ Et là, je me suis pris une bonne claque.’

Ce témoignage est poignant car il illustre parfaitement le mécanisme : nous nous fixons un objectif basé sur une attente (mes filles veulent passer du temps avec moi), nous investissons de l’énergie pour l’atteindre, et quand la réalité ne correspond pas à notre attente, l’édifice s’écroule. Le résultat : ‘tu es déçu, tu es frustré, ça t’épuise, ça brise ton cœur de maman’. On court après la mauvaise chose, une chose qui n’est pas alignée avec la réalité du moment présent.

La chaise à quatre pieds : le secret de votre stabilité d’entrepreneure

Cette instabilité révèle une faille structurelle plus profonde. Trop souvent, nous construisons notre identité et notre sentiment de sécurité sur un ou deux piliers seulement. Pour beaucoup, ce sont le travail et la famille. Mais que se passe-t-il quand l’un de ces piliers vacille ? C’est là qu’intervient la métaphore de la chaise à quatre pieds.

‘Une chaise, elle a quatre pieds. Et en fait, quand tu as un pilier fort qui s’écroule, c’est compliqué.’

Ces quatre pieds sont les domaines fondamentaux de votre vie qui vous ancrent et vous équilibrent. On peut les définir ainsi :

  1. La Femme Entrepreneure : Votre business, vos ambitions, votre mission.
  2. La Femme en Couple (ou en relation) : L’espace que vous accordez à votre vie amoureuse.
  3. La Mère : Votre rôle familial, si vous avez des enfants.
  4. La Femme Individuelle : Vous, juste vous. Vos amitiés, vos passions, vos moments de solitude, votre spiritualité.

Karine vit justement un ‘warning de la vie’. Le pilier ‘Maman’ se transforme, ses filles grandissent et deviennent autonomes. Si elle a tout misé sur ce pilier et sur celui de l’entrepreneure, elle se retrouve en déséquilibre. La solution n’est pas de s’accrocher plus fort à ses filles, mais de renforcer les autres pieds de sa chaise, notamment le quatrième, celui qu’on oublie le plus souvent : soi-même.

Le secret n’est pas de prendre du temps, mais de devenir la source

La conclusion de ce coaching est une révolution copernicienne. Le but n’est pas de ‘prendre du temps pour soi’ comme une tâche de plus à cocher sur sa liste. Le but est de ‘revenir au centre’, de faire de soi sa priorité absolue, de devenir sa propre source d’énergie et de lumière.

Quand vous êtes dans l’attente – l’attente que vos enfants aient besoin de vous, que vos clients vous contactent, que votre mari vous remarque – vous êtes dans une position de dépendance. Vous donnez votre pouvoir à l’extérieur. L’invitation est de renverser ce paradigme :

‘Si toi tu fais ta vie, si toi tu es heureux… c’est mes filles qui viennent me demander de passer du temps avec moi.’

Lorsque vous vous remplissez de joie, de passions, de moments qui vous sont propres, vous devenez magnétique. Vous n’attendez plus, vous attirez. C’est vrai pour vos relations, mais aussi pour votre business. L’anecdote de Karine est une preuve éclatante : c’est le jour où elle était en mode repos, sans rien attendre, qu’une nouvelle cliente est arrivée comme par magie. En étant au centre, ‘tu n’attends pas les clientes, et quand tu n’attends pas les clientes, elles viennent à toi.’

Le véritable équilibre vie pro vie perso ne se trouve pas dans une application de productivité, mais dans cette capacité à nourrir sa propre source intérieure, pour que toutes les autres facettes de notre vie viennent s’y abreuver naturellement.

La peur d’être visible : quand votre plus grand blocage est votre propre puissance

Vous avez l’impression de tourner en rond ? Vous multipliez les formations, vous avez ‘beaucoup de cordes à votre arc’, mais au moment de créer votre offre phare ou de cibler votre client idéal, c’est le brouillard total. Vous vous dites que vous manquez de clarté, de stratégie. Et si, comme Carole, coach et chanteuse guérisseuse, le problème n’était pas un manque de compétence, mais une peur terrifiante de votre propre lumière ?

Le symptôme : l’éparpillement chronique et l’incapacité à choisir

Carole arrive avec une problématique classique : ‘je m’éparpille. j’arrive pas à cibler en fait mon client chouchou’. C’est un refrain que beaucoup d’entrepreneurs polyvalents et créatifs connaissent par cœur. Cette dispersion semble être un obstacle technique, un problème de positionnement marketing. Mais très vite, une question vient percer cet abcès pour révéler ce qui se cache vraiment en dessous.

Le diagnostic : ‘Qu’est-ce que tu as à perdre que de réussir et d’être visible ?’

Cette interrogation agit comme un détonateur. Elle court-circuite le mental pour aller toucher directement à l’émotionnel, à l’inconscient. Et la réponse de Carole est immédiate et viscérale :

‘J’ai de l’émotion. Il y a une peur en moi, je ne comprends pas ce qui se passe… c’est comme s’il y a une une peur en moi d’être visible.’

Le voile est levé. Le problème n’a jamais été le client idéal. C’était une excuse, un paravent pour ne pas faire face à la véritable terreur : celle d’être vue dans toute sa puissance. Pour Carole, cette peur est connectée à des mémoires profondes, peut-être de vies antérieures, où être visible et puissante signifiait être en danger : ‘être brûlée, tu sais comme les sorcières’. Si réussir signifie perdre sa ‘protection’ et risquer la mort (symbolique ou non), il est tout à fait logique et normal que son système interne mette en place des stratégies d’auto-sabotage, comme l’éparpillement, pour éviter ce ‘danger’.

Arrêtez de nourrir la machine à peur : le changement radical de focus

Face à une peur aussi ancrée, le réflexe est souvent de vouloir la ‘travailler’, la ‘nettoyer’, la ‘libérer’. On passe des heures en thérapie, en soins énergétiques, pour essayer de dissoudre le blocage. C’est une démarche qui semble logique, mais qui contient un piège redoutable. Comme il est dit à Carole :

‘Ne mets plus de pièces dans cette putain de machine. Cette machine qui te dit j’ai peur d’être visible… Là plus tu agis pour l’enlever, plus elle existe.’

C’est un principe fondamental de la manifestation : ce sur quoi vous portez votre attention grandit. En vous concentrant sur votre peur, même pour la combattre, vous lui donnez de l’énergie, de l’importance. Vous la maintenez en vie. La solution proposée est un renversement à 180 degrés : affamer la peur en cessant de la regarder, et nourrir l’opposé. Mettez toute votre énergie, toutes vos pensées, toutes vos actions dans la ‘machine à succès’ :

  • ‘C’est quoi tous les bénéfices d’être visible ?’
  • ‘Qu’est-ce que c’est bon d’être reconnu par des femmes qui vont me reconnaître et m’aimer pour qui je suis ?’
  • ‘Qu’est-ce que c’est bon de passer mon message sans avoir peur ?’

En changeant délibérément de focus, la boule de peur va naturellement diminuer, privée d’attention, tandis que la boule de joie et de confiance va s’amplifier.

La peur ultime : celle de votre vérité brute

Le coaching va encore un cran plus loin. La peur de Carole n’est pas simplement d’être sur scène. Elle a déjà chanté devant des publics. Le nœud du problème est plus subtil. Ce n’est pas la visibilité en soi qui fait peur, c’est la visibilité de sa vérité la plus pure, la plus puissante.

‘Tu as peur de ta vérité. (…) accompagner, bousculer, lâcher les codes, emmener les gens à penser autrement avec ta vérité brute. C’est elle qui te fait peur parce que tu sais que quand tu parles, tu peux être puissante.’

Il y a une différence entre une performance ‘sécurisée’ (chanter des chansons françaises) et incarner pleinement sa mission de ‘femme médecine par la voix’, qui canalise des chants de l’âme pour nettoyer et guérir. C’est cette deuxième facette, celle qui est la plus authentique et la plus impactante, qui est terrifiante. Car c’est elle qui peut potentiellement attirer le jugement, le rejet, et réactiver les vieilles mémoires de persécution.

La clé de la libération pour Carole, et pour toutes celles qui se reconnaîtront, est d’accepter que ‘vous êtes une putain d’opportunité avec votre voix’, avec votre message, avec votre vérité. Et de décider consciemment que le risque d’être aimée pour qui vous êtes vraiment vaut la peine d’être pris.

Votre organisation : l’arme secrète de votre liberté et de votre impact

Au terme de ces deux coachings intenses, une vérité émerge : que vous souffriez de surcharge mentale ou de la peur d’être visible, la racine du problème est la même. C’est une déconnexion de votre centre, de votre propre source. L’organisation, dans ce contexte, n’est plus une simple question de gestion du temps et des tâches. Elle devient un acte de souveraineté personnelle.

Le véritable équilibre vie pro vie perso ne consiste pas à découper votre journée en tranches parfaites, mais à vous assurer que chaque action est nourrie par une intention claire et alignée. C’est décider consciemment où vous mettez votre énergie. Allez-vous continuer à nourrir la machine à peur, à courir après des chimères, à remplir le vide par peur de vous retrouver face à vous-même ? Ou allez-vous choisir de vous mettre au centre, de cultiver votre propre lumière et de laisser le monde s’organiser autour de vous ?

Comme le suggère le challenge proposé à Karine, donnez-vous un mois. Un mois pour observer. Un mois où votre seul focus est : ‘prendre soin de moi par amour pour moi’. Ne courez après personne. Ne remplissez pas les blancs. Soyez simplement. Et observez ce qui arrive. Vous pourriez être surprise de voir à quel point l’univers répond rapidement lorsque vous décidez, enfin, de répondre à votre propre appel.

FAQ : Vos questions sur l’équilibre de vie, la peur d’être visible et l’organisation

1. Comment puis-je mieux m’organiser en tant que maman entrepreneure débordée ?

La première étape n’est pas d’optimiser votre agenda, mais de clarifier vos intentions. Le sentiment d’être débordée vient souvent d’une dispersion d’énergie vers des objectifs qui ne sont pas réellement les vôtres ou qui ne sont plus d’actualité. Au lieu de vous demander ‘comment tout faire ?’, la question fondamentale à vous poser est ‘après quoi est-ce que je cours vraiment ?’. En identifiant ce qui compte le plus pour vous à travers vos différents rôles (mère, entrepreneure, femme, etc.), vous pouvez allouer votre temps et votre énergie de manière plus juste et consciente. Cela permet de sortir du ‘mode pompier’ pour agir avec intention, ce qui réduit drastiquement la charge mentale et l’épuisement. C’est un changement de paradigme : de la gestion de tâches à la gestion de priorités profondes.

‘C’est après quoi est-ce que tu cours comme si, j’exagère toujours pour simplifier, comme si tu devais mettre des notes et des priorités dans ces espaces où tu dois être à la fois maman, à la fois entrepreneur, à la fois femme, à la fois épouse, à la fois. Et en fait, quand je parle de priorité, c’est Quel est l’espace que je laisse juste et dans cet espace juste, je suis pas à autre chose.’

2. Pourquoi est-ce que je me sens coupable de prendre du temps pour moi ?

La culpabilité de prendre du temps pour soi est souvent enracinée dans la croyance que notre valeur est définie par notre utilité pour les autres. Nous pensons que nous devons d’abord être une bonne mère, une bonne entrepreneure, une bonne épouse, avant d’avoir le ‘droit’ d’être simplement soi. Cet épisode propose une vision inverse : c’est en vous plaçant au centre et en devenant votre propre ‘source’ d’énergie et de bien-être que vous pouvez le mieux servir les autres. Il ne s’agit pas d’un acte égoïste mais d’une nécessité stratégique. Quand vous êtes épanouie et lumineuse, votre énergie rejaillit positivement sur votre famille et votre entreprise, et vous devenez magnétique au lieu d’être dans l’attente.

‘Et en fait, c’est pas je dois prendre du temps pour moi, c’est qu’en fait si tu es ta source Tu sauras exactement où mettre ton temps, ton énergie et quand toi tu vas prendre soin de toi et devenir lumineuse, tes filles vont te dire ‘Mais maman, tu nous proposes plus de faire quelque chose le mercredi ?’.’

3. Mon business stagne et j’ai peur d’être débordée si ça décolle, que faire ?

Cette peur est un mécanisme d’auto-sabotage extrêmement puissant et fréquent. Si une partie de vous associe le succès à l’épuisement, au stress et à la perte de contrôle, cette même partie mettra en place des stratégies inconscientes pour que le succès n’arrive jamais. Vous pourriez procrastiner, créer des offres complexes ou tout simplement ne pas réussir à vendre. La clé est de reconnaître cette peur et de concevoir une croissance qui vous semble désirable et gérable. Peut-être commencer par des offres de groupe plutôt que de l’individuel pour préserver votre temps, ou fixer des tarifs qui vous permettent de travailler moins. L’important est que votre système nerveux se sente en sécurité avec l’idée de réussir.

‘…la vibration à 60 que tu as, c’est oui, je suis heureuse mais putain, j’ai peur d’être débordée et et ça me fait trembler et si tu tremble, tu peux pas attirer l’abondance, tu vois.’

4. Comment arrêter d’attendre la validation de mes clients ou de mes proches ?

La tendance à attendre la validation extérieure est le signe que vous avez placé votre centre de gravité en dehors de vous. Pour inverser cela, le travail consiste à devenir votre propre source de validation et de satisfaction. Concrètement, cela signifie créer activement une vie qui vous nourrit, indépendamment de la réponse des autres. Engagez-vous dans des activités qui vous passionnent, célébrez vos propres victoires, fixez-vous des objectifs qui ont du sens pour vous. Lorsque vous êtes pleinement engagée et heureuse dans votre propre existence, vous dégagez une énergie de complétude. Paradoxalement, c’est à ce moment-là que les clients et les proches sont le plus attirés vers vous, non par besoin, mais par désir de partager votre lumière.

‘Quand tu es au centre tu n’attends pas à l’extérieur, tu n’attends pas les clientes et quand tu n’attends pas les clientes, elles viennent à toi.’

5. J’ai l’impression de m’éparpiller et je n’arrive pas à définir mon offre, pourquoi ?

L’éparpillement et le manque de clarté sur son offre ou son client idéal sont très rarement des problèmes intellectuels ou marketing. Ce sont le plus souvent des stratégies d’évitement mises en place par votre inconscient pour vous protéger d’une peur plus fondamentale : la peur d’être visible et de réussir. Tant que vous restez dans le flou, vous ne risquez rien. Vous ne risquez pas le jugement, la critique, ou même le succès et ses conséquences potentielles. Pour sortir de ce brouillard, il faut avoir le courage de se poser la vraie question : ‘Si je trouvais mon offre parfaite et mon client idéal demain, que se passerait-il ? De quoi aurais-je peur ?’. La réponse à cette question est la clé de votre blocage.

‘Ce n’est pas ‘j’arrive pas à choisir mon client idéal’, c’est que si je le trouve, je vais être visible.’

6. Comment surmonter la peur d’être visible et de montrer ma pleine puissance ?

La méthode contre-intuitive mais la plus efficace est d’arrêter de lutter contre cette peur. Chaque fois que vous vous concentrez sur elle, même pour la ‘guérir’, vous lui donnez du pouvoir. Le changement radical consiste à déplacer 100% de votre attention sur l’opposé : les bénéfices, la joie, l’excitation et l’impact positif de votre visibilité. Créez un ‘dossier’ mental ou physique de toutes les raisons pour lesquelles être visible est une chose merveilleuse pour vous et pour le monde. Visualisez le succès, ressentez la joie d’être reconnue pour vos talents. En nourrissant délibérément cette nouvelle réalité, vous affamez l’ancienne peur jusqu’à ce qu’elle perde son emprise sur vous.

‘Ne mets plus de pièces dans cette putain de machine. Cette machine qui te dit j’ai peur d’être visible, de perdre ma protection, d’être attaqué. Là plus tu agis pour l’enlever, plus elle existe. À l’inverse, je suis visible. C’est quoi tous les bénéfices d’être visible ? Et tu y vas et tu mets des pièces dans la machine de qu’est-ce que c’est bon d’être visible.’

7. Qu’est-ce que la ‘chaise à quatre pieds’ pour une entrepreneure ?

C’est une métaphore puissante pour représenter les piliers de votre vie qui garantissent votre équilibre et votre résilience. Une chaise ne peut pas tenir sur un seul pied. De même, si toute votre identité et votre estime de vous reposent uniquement sur votre rôle d’entrepreneure, la moindre difficulté professionnelle peut vous faire chuter. Les quatre pieds symbolisent les domaines essentiels à cultiver : votre business (la femme entrepreneure), votre vie de couple (l’épouse/partenaire), votre famille (la mère) et, le plus souvent oublié, vous-même en tant qu’individu (la femme avec ses amies, ses passions, ses besoins propres). Assurer la solidité de chaque pied vous rend beaucoup plus stable face aux inévitables hauts et bas de la vie.

‘Sauf qu’une chaise, elle a quatre pieds. Et en fait, quand tu as un pilier fort qui s’écroule, c’est compliqué. Et là, ce que tu es en train de vivre, c’est juste des petits warning de la vie qui disent ‘Attention, tu es déjà en train de perdre un de tes gros piliers. »

8. Que signifie ‘se remettre au centre’ concrètement ?

Se remettre au centre est un acte de décision radical : faire de votre propre état intérieur votre priorité numéro un. Concrètement, cela veut dire identifier ce qui vous nourrit, vous ressource et vous met en joie, et l’inscrire dans votre agenda comme des rendez-vous non négociables. Cela peut être une méditation, une séance de sport, un café seule, un moment de lecture. Au-delà des actions, c’est un état d’esprit : avant de prendre une décision, se demander ‘qu’est-ce qui est le plus juste pour moi ?’. C’est arrêter d’agir en fonction des attentes extérieures pour agir depuis un lieu d’alignement intérieur. L’exercice proposé est simple mais puissant : pendant un mois, ne vous concentrez que sur le fait de prendre soin de vous, et observez les changements qui s’opèrent autour de vous.

‘Ton message, tu l’auras compris aujourd’hui, c’est le plus puissant qu’on peut avoir, c’est revenir au centre ça oui, mais te demander OK. Si je m’occupe de moi, j’observe 1 mois. (…) J’agis pour moi, j’oeuvre pour moi, pour mon entreprise et pour prendre soin de moi en tant que femme. Et regarde ce qui va arriver.’

9. J’ai peur du vide et je remplis chaque moment libre avec du travail. Est-ce un problème ?

Oui, c’est un symptôme très révélateur d’une déconnexion avec soi-même. Cette peur du vide est souvent la peur de se retrouver face à ses propres pensées, émotions et questionnements. En remplissant chaque interstice de votre emploi du temps avec du travail ou des distractions, vous maintenez un état de surcharge mentale qui vous empêche d’accéder à la clarté, à l’intuition et à la créativité. Apprendre à tolérer et même à apprécier le vide est une compétence essentielle pour une entrepreneure. C’est dans ces moments de ‘rien’ que les meilleures idées émergent, que les solutions apparaissent et que l’énergie se régénère. C’est dans le vide que vous pouvez enfin entendre qui vous êtes, au-delà de tous vos rôles.

‘Qui je suis quand je ne fais rien. (…) Qui je suis quand je ne suis pas la maman, la femme, l’entrepreneur, quand je suis juste Karine. (…) Ouais, ça c’est le vide. C’est le vide. Hmm. Tu vois, le vide, c’est euh ça fait peur. On sait pas le quoi le remplir et toi quand tu dis dès que tu dis dès qu’il y a du vide, bah qu’est-ce que je fais ? Je le remplis de mes filles, de mon entreprise mais je le remplis pas de moi.’


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