Logo de l'épisode 79. La peur de tout perdre : ce qu’elle cache vraiment (histoire personnelle & transformation) du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

79. La peur de tout perdre : ce qu’elle cache vraiment (histoire personnelle & transformation)

Épisode diffusé le 7 août 2025 par Aurélie Gauthey

Écouter l'épisode :

De la rue à la quête de liberté financière : une conviction née de l’épreuve

Hello ma leader, ma rebelle, ma queen, mon atypique, ma badass. Aujourd’hui, j’ai envie de te partager une histoire très personnelle, une transmission pour que ce que je traverse puisse te servir. Combien de fois, j’ai vécu des passages de vie difficiles et je me suis dit ‘j’aurais voulu que quelqu’un m’en parle’. Je trouve que c’est rare qu’on voie les coulisses, et moi, ça me tient à cœur.

Tu le sais peut-être, mais quand j’avais 17 ans, avec ma maman, on a connu la rue. Un soir de décembre, suite à des années de violence conjugale, la police est venue nous dire ‘Madame, vous allez devoir partir, sinon il finira par vous tuer’. On a dû fuir, on s’est retrouvées dehors sans revenus, sans argent. C’était brutal. C’est là que tout est né pour moi, cette conviction viscérale que la sécurité passe aussi, pas que, mais beaucoup par la liberté financière.

Pas pour rouler en Porsche, même si ce serait OK, mais juste pour pouvoir choisir. Choisir de partir d’une relation, de déménager, de te mettre à l’abri. Avoir la vie que tu désires. C’est pour ça que je dis souvent que non, ce n’est pas normal de devoir demander à son mari pour investir dans son business. Tu peux avoir ton espace, ton argent, ton autonomie de décision. Je ne suis pas contre les hommes, je suis pour les femmes libres.

Le rêve de la maison parfaite : quand l’objectif atteint n’est pas la destination

Cette quête, je l’ai portée dans ma chair. Il y a quelques années, je me suis dit ‘Je veux avoir ma maison’. J’avais envie de plus d’espace, d’un lieu pour m’honorer, car quand on donne, on mérite de s’honorer. C’était un rêve. Après une séparation, j’ai été en location, le temps de trouver ce rêve. Et je ressentais profondément que je voulais investir, construire mon patrimoine, ma sécurité.

Pourtant, quand tu es entrepreneur, tout le monde te dit que ce sera compliqué, qu’il faut trois bilans, rentrer dans des cases. Sans parler des avis extérieurs : ‘c’est pas le bon moment’. Ma propre mère m’appelait pour me dire ce qu’elle avait entendu aux informations. Un jour, ce n’était pas le moment, le lendemain, les taux baissaient, c’était le moment. Ça pullule sur les réseaux, ces avis qui te disent quand agir. Spoiler : le bon moment, c’est lorsque je décide. Chaque jour est le bon moment. Si j’avais écouté l’extérieur les quatre fois où j’ai investi, je n’aurais rien aujourd’hui.

Ce qui m’énerve, c’est que bordel, on est venu là pour vivre, pour expérimenter, pour créer. Pas pour attendre des pancartes lumineuses. Es-tu là pour être dans le contrôle, le ‘c’est trop cher’, le ‘c’est pas le bon moment’ ? Ou es-tu là pour semer aujourd’hui la vie que tu désires dans 10 ans ?

Alors, je suis restée dans ma posture de leader. J’ai cherché cette maison pendant deux ans. J’ai même pris un chercheur de maison pour m’aider à trier. J’avais des non-négociables et des ‘waouh’ obligatoires. Et je l’ai trouvée. Je l’ai rénovée, je me suis projetée. Et deux mois après l’avoir eue, je savais. Je n’étais pas au bon endroit. Ce n’était pas mon rêve. J’étais trop isolée, trop loin de la vie, de mes amis. Ça m’a bouleversée.

La leçon du ‘goûter pour savoir’ : pourquoi il faut aller vite dans ses rêves

Cette expérience m’a offert une leçon puissante. Plus tu réalises vite un rêve, plus tu acceptes que tu peux te tromper. Et ce n’est pas un échec. C’est simplement se dire : ‘J’ai besoin de goûter pour savoir ce qui me correspond’. Tu ne savais pas si les haricots verts te plaisaient avant de les goûter. Tu as eu besoin de goûter.

Se tromper n’est pas un échec, c’est une information

La leçon, c’est que plus tu vas vite, moins tu t’accroches émotionnellement et plus tu comprends que c’était une étape nécessaire. Moins tu as le temps de te projeter dans des trucs irréalistes. Se tromper n’est pas grave, c’est une mise à jour. C’est une information cruciale pour la suite de ton parcours et pour affiner ce que tu désires vraiment.

Le piège de l’attachement émotionnel dans votre business

C’est la même chose avec ton offre, ton programme idéal. Si tu mets trois ans à la sortir, tu y mets ton cœur, ton âme, énormément d’affect. Et si ça ne marche pas, ou si ça ne te correspond plus, tu n’oseras pas la lâcher. Tu vas t’y accrocher jusqu’à te faire mal. J’ai vu trop d’entrepreneures, moi y compris, s’accrocher à une offre, un message, une cliente type qui a rapporté le premier million, mais qui n’est plus juste aujourd’hui. On reste accroché à des choses qui nous retiennent. Alors, j’ai décidé de vendre.

Vendre à perte pour gagner en paix : le dilemme de la décision contre-intuitive

Et là encore, tout le monde est venu me dire ‘c’est une folie’. ‘Tu viens de l’acheter il y a à peine deux ans’. ‘Attends, ça va passer’. Attendre quoi ? La vie avance. Si je sens que mon appel n’est pas ici, je pars. Même le banquier m’a dit : ‘Vous vous rendez compte, vous allez perdre énormément d’argent’. L’erreur que j’ai faite au début, c’est que je voulais absolument récupérer ce que j’avais investi. Mauvaise idée, j’étais bloquée. Pas d’acheteur.

Quand la peur de tout perdre sabote vos décisions

Je ne comprenais pas pourquoi ça ne se vendait pas. Jusqu’au jour où j’ai travaillé avec une énergéticienne. Elle m’a posé une question simple : ‘Si demain je t’amène un acheteur, comment tu te sens ?’. Et là, j’ai senti que c’était atroce, que j’étais pas prête. Et tu sais ce qui me bloquait ? La peur de tout perdre à nouveau. La question qui me hantait était : ‘Où est-ce que je vais aller vivre ?’.

L’inconscient aux commandes

J’avais galéré pendant deux ans pour trouver ce bien. Je suis exigeante. Et en location, on te demande des garants, un CDI, un profil ‘rassurant’. Moi, je n’ai rien de tout ça. Même en proposant de payer un an de loyer d’avance, c’était compliqué. Ma tête disait que j’étais prête à vendre, mais mon inconscient hurlait : ‘Surtout pas. Où est ta sécurité ?’. Ça venait réactiver ma blessure de mes 17 ans, la peur de me retrouver à la rue. Mon inconscient freinait tout, il me protégeait. La peur de ce qu’il y aura après est souvent le véritable obstacle.

Accepter de lâcher pour avancer

Puis j’ai eu cette décision radicale : j’ai arrêté de vouloir tout récupérer. Être leader, c’est prendre des décisions qui à un endroit te font perdre et à un autre te font gagner. Dans la vie, tout a deux faces. La liberté a des bénéfices et demande des sacrifices. Perdre de l’argent en vendant ma maison me faisait gagner en liberté. Il faut accepter de lâcher. Il faut accepter d’avoir la sensation de perdre à un endroit pour récupérer à un autre.

Lâcher le contrôle pour trouver la fluidité : déléguer même quand on sait faire

Une fois cette décision prise, j’étais tellement prête à vendre que j’étais prête à accepter n’importe quoi, même des acheteurs qui m’épuisaient. J’ai rencontré un couple qui me mettait une pression incroyable, m’appelant à 7h du matin, venant tous les jours sans prévenir. C’était atroce. C’est là que j’ai mis une limite. J’ai contacté l’agent immobilier qui m’avait vendu la maison. Au début, je voulais l’éviter parce que, écoute bien cette leçon, j’ai moi-même été agent immobilier. Je sais vendre. Mais la réalité, c’est que j’étais la vendeuse, en direct, et émotionnellement impliquée. J’ai accepté de lâcher le contrôle, et l’argent de la commission. Dans les trois jours qui suivaient, j’ai eu des acheteurs alignés, simples, clairs. La vente était fluide. Parfois, quand tu dois lâcher prise pour que ça fonctionne, tu dois oser perdre pour gagner en paix.

De l’insécurité au renouveau : comment l’univers s’aligne quand vous lâchez prise

Je sais aujourd’hui que cette maison était un apprentissage. J’ai besoin de plus simple, moins d’entretien, plus de lien social. Je ne suis pas attachée au passé, je suis tournée vers le futur. Ce qui est fou, c’est que souvent, quand tu es face à une insécurité, c’est là que tu te révèles le plus. C’est l’insécurité qui active ton feu intérieur.

Définir ses non-négociables pour l’avenir

Dès que j’ai senti que la vente allait se faire, je me suis mise en mouvement. J’ai pris mon ordinateur et j’ai dressé la liste des ‘waouh obligatoires’ et des non-négociables. J’ai écrit noir sur blanc ce que je voulais, j’ai contacté des agents. J’avais un créneau dédié chaque jour à mes recherches. Quand on désire quelque chose, on le structure, ce n’est pas aléatoire. Malgré la peur de me retrouver sans rien, j’ai tenu bon et j’ai refusé tous les biens qui ne vibraient pas.

Reconnaître les signes : un rendez-vous avec le destin

Et une semaine après que les acheteurs de ma maison aient dit oui, je tombe sur le bien qui coche toutes les cases. Le petit clin d’œil de l’univers, le nom de la rue, tout était aligné. Mais je me suis laissée encore quelques jours pour voir le marché. Un dimanche, en voiture avec un ami pour visiter un autre bien, je ressens un appel de l’âme. Je demande un message extrêmement clair. Je vous jure que dans les trois minutes, je reçois un texto de l’autre visite qui est retardée.

On décide d’aller voir le quartier de l’appartement qui me plaisait tant. J’arrive dans la rue, je ralentis et là, au milieu de la route, je vois une amie, qui habite à 40 minutes de là, sur le point de monter dans sa voiture, garée juste devant mon futur immeuble. À une minute près, on ne se serait pas vues. Si ça, ce n’est pas un message clair… Tout s’est enchaîné : le numéro de l’immeuble est un nombre maître, une homonyme habite dans l’immeuble, les chiffres correspondaient à mes chiffres puissants. Quand on accepte de voir la puissance de l’univers, c’est une évidence.

Les apprentissages business d’une transformation personnelle

Pour finir, voici les leçons business que tu peux retenir de cette histoire. Accélère la concrétisation de tes projets. Plus tu passes à l’action rapidement, moins tu as de charge émotionnelle et plus c’est facile de t’adapter ou d’abandonner si ça ne te correspond pas. Ne reste pas là où tu ne te sens pas bien, juste parce que tu as trop donné. Tu n’es pas ce que tu as construit, tu es ce que tu choisis de vivre chaque jour. Sois prête à déconstruire aussi vite que tu as construit. Ce n’est pas un échec, c’est une mise à jour.

FAQ : Surmonter la peur et oser le changement

Comment surmonter la peur de manquer quand on est entrepreneur ?

La peur de manquer vient souvent d’une blessure passée. La première étape est de la reconnaître et de comprendre qu’elle appartient au passé. Ensuite, il faut se rappeler consciemment des ressources et des solutions dont on dispose aujourd’hui, qui sont bien différentes de celles d’avant.

‘Oui, Aurélie tu n’as plus 17 ans. Oui Aurélie, on ne va plus venir sonner à ta porte pour te dire que tu n’as plus de maison. Oui Aurélie, aujourd’hui tu as toutes les ressources et les solutions pour pouvoir te loger, manger, vivre.’ – Aurélie Gauthey

Pourquoi l’indépendance financière est-elle si importante pour une femme ?

L’indépendance financière n’est pas une question de luxe, mais de choix et de sécurité. Elle donne le pouvoir de quitter une situation néfaste (relation, lieu de vie), de subvenir à ses besoins et de construire la vie que l’on désire sans dépendre de la validation ou des ressources de quelqu’un d’autre.

‘C’est là que tout est né pour moi cette conviction viscérale que la sécurité passe aussi, pas que mais beaucoup par la liberté financière. (…) juste déjà de pouvoir choisir, pouvoir choisir de partir d’une relation.’ – Aurélie Gauthey

Est-ce un échec si je me trompe dans une grande décision ?

Non, ce n’est pas un échec, c’est une information et une mise à jour. Se tromper rapidement est même un avantage, car cela permet d’apprendre ce qui nous correspond vraiment sans s’attacher émotionnellement à un projet ou une décision qui n’est plus juste.

‘Plus tu réalises vite un rêve, plus tu acceptes que tu peux te tromper et c’est pas se tromper et ce n’est pas un échec (…) C’est simplement se dire ‘J’ai besoin de goûter pour savoir ce qui me correspond’.’ – Aurélie Gauthey

Comment savoir s’il est temps de lâcher un projet dans lequel j’ai beaucoup investi ?

Le signal est souvent intérieur : un sentiment de désalignement, d’épuisement ou de contrainte. Si un projet, même rentable, ne vous nourrit plus et vous retient d’évoluer, il est probablement temps de le lâcher, même si cela implique une perte financière ou de temps perçue.

‘Je me suis accrochée trop souvent à des relations, à des discussions, à des offres, à des modèles de vente qui n’étaient plus juste parce que moi j’ai évolué mais je restais accrochée à des choses qui me retenaient.’ – Aurélie Gauthey

Comment lâcher le contrôle pour attirer de meilleures opportunités ?

Lâcher le contrôle, c’est souvent accepter de l’aide extérieure, même pour des choses que l’on sait faire. C’est aussi accepter de ne pas tout maîtriser et de faire confiance au processus. Cette ouverture crée un espace pour que des solutions plus fluides et alignées puissent apparaître.

‘J’ai plus envie de le faire moi-même même si je sais le faire (…) parfois quand tu dois lâcher le contrôle pour que ça fonctionne, bah tu dois je répète, oser perdre pour gagner en paix.’ – Aurélie Gauthey

Comment une blessure du passé peut-elle affecter mes décisions business aujourd’hui ?

Une blessure non résolue, comme la peur de l’insécurité, peut créer une peur inconsciente qui freine vos décisions. Votre inconscient, pour vous protéger, peut vous empêcher de prendre des risques (comme vendre un bien) par peur de revivre le traumatisme initial, même si votre situation actuelle est totalement différente.

‘Ma tête me disait que j’étais prête, mon inconscient disait ‘Surtout pas. Où est ta sécurité ? Tu vas te retrouver sans toi.’ Et je flippais et ça venait réactiver ma blessure de mes 17 ans.’ – Aurélie Gauthey

Est-ce que vendre à perte peut être une bonne décision stratégique ?

Absolument. Une perte financière à court terme peut être un investissement stratégique pour gagner quelque chose d’inestimable à long terme : la liberté, la paix d’esprit, le bien-être et la possibilité de s’aligner sur de nouvelles opportunités. La vraie rentabilité n’est pas toujours financière.

‘Être leader, c’est prendre aussi des décisions qui à un endroit te font perdre et à un autre endroit te font gagner (…) Perdre l’argent en vendant ma maison me fait gagner en liberté.’ – Aurélie Gauthey

Comment prendre une décision alignée avec ses valeurs ?

Une décision alignée se prend en se connectant à son ressenti intérieur plutôt qu’aux avis extérieurs ou à la logique pure. Il est crucial de définir clairement ses ‘non-négociables’ et ses désirs profonds (‘waouh obligatoires’) et de refuser tout ce qui ne vibre pas avec cette vision, même si la peur est présente.

‘J’ai refusé tous les biens qui vibraient pas. Ceux que je sentais que j’allais devoir encore composer, m’adapter. Je voulais de l’évidence.’ – Aurélie Gauthey


Épisodes similaires