Logo de l'épisode 53. Peur de réussir et auto-sabotage, comment t’en libérer : Coaching en live du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

53. Peur de réussir et auto-sabotage, comment t’en libérer : Coaching en live

Épisode diffusé le 10 avril 2025 par Aurélie Gauthey

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La peur de réussir : pourquoi le palier supérieur vous terrifie ?

Vous le sentez. Ce plafond de verre, ce palier juste au-dessus qui semble inaccessible. Vous avez beau tout faire, quelque chose bloque. Et si ce blocage n’était pas externe, mais interne ? ‘Je pense que c’est le palier du dessus qui me bloque un petit peu’, confie une participante. Mais qu’est-ce qui fait si peur dans ce fameux ‘palier du dessus’ ? La réponse est souvent la même, simple et profonde : ‘J’ai peur de changer’. Cette crainte est l’une des formes les plus insidieuses de l’auto-sabotage, une ancre qui vous maintient dans une zone de confort devenue inconfortable. Il est temps de regarder cette peur en face pour enfin la démanteler et vous autoriser l’expansion que vous méritez.

‘Et si je deviens une connasse ?’ : déconstruire la peur de changer

Cette peur de changer n’est pas anodine. Elle est souvent associée à des croyances limitantes profondes sur l’argent et le succès. Je me souviens d’une de mes clientes, Anne-Sophie, qui m’avait avoué sa plus grande crainte en me rejoignant dans l’académie. Elle m’avait dit : ‘Ah tu sais, j’ai peur qu’en gagnant de l’argent, bah je vais changer puis je vais être une connasse’. C’est une pensée qui traverse l’esprit de nombreuses femmes entrepreneures. L’image de la femme riche, puissante et forcément désagréable est un stéréotype tenace.

Ma réponse a été simple. Je lui ai demandé : ‘Est-ce que je suis une connasse ?’. Elle a réfléchi et a répondu : ‘Toi, ça va’. Ce à quoi j’ai rétorqué : ‘Alors !’. Ma conviction profonde est que l’argent ne change pas fondamentalement qui vous êtes. Oui, il peut changer les gens, mais tout dépend de ce qu’on en fait et des valeurs qui nous animent au départ. L’argent est un amplificateur. Si vous avez de bonnes valeurs, il les amplifiera. Si vous êtes déjà sur une pente glissante, il l’accentuera. Mais il ne vous transformera pas en quelqu’un que vous n’êtes pas au fond. Ce sont des croyances limitantes, bien sûr. Des histoires que l’on se raconte pour justifier notre stagnation.

La croissance n’est pas une explosion : l’art de s’habituer au succès

Une autre grande source d’angoisse est l’idée d’une transition brutale. On s’imagine passer de 4000 € ou 10 000 € par mois à 100 000 € le mois suivant, et ce, de manière récurrente. Je dois vous le dire : ‘Ah merde ! Ah non ! Beyoncé, sors de ce corps, OK ?’. La réalité de l’entrepreneuriat est bien plus progressive. Vous n’allez pas être submergée du jour au lendemain par un succès que vous ne pouvez pas gérer. Vous avez le temps de vous voir évoluer, de vous regarder, de vous juger, de vous jauger, et surtout, d’apprécier chaque étape.

C’est exactement ce que j’ai vécu avec la croissance de mon équipe. Je n’ai pas commencé avec 15 personnes. Au début, il y a eu une personne, puis deux, puis trois. Le processus a été graduel. Et puis un jour, je me suis réveillée et j’ai réalisé : ‘Putain, on est 15’. Ce jour-là, j’ai senti que c’était trop. Trop pour de multiples raisons. La prise de conscience a été immédiate : ‘OK, bah on redescend’. Et nous sommes redescendues. Je me suis donné le temps de goûter à une nouvelle configuration. ‘Comment je me sens avec 7-8 femmes ? OK, c’est mieux’. Toute votre vie, vous ferez ça. Vous n’êtes condamnée à rien. Ni à un couple, ni à une relation, ni à un niveau de business. Il est toujours temps d’ajuster. Si un jour vous vous regardez et que vous n’aimez pas ce que vous devenez, vous avez le pouvoir de changer, de revenir en arrière. J’ai connu des entrepreneurs à la tête de boîtes de plusieurs millions qui ont tout arrêté pour revenir à une activité plus simple, avec trois clients par mois, parce que ça leur correspondait mieux. Alors, allez goûter ce palier supérieur. N’en ayez pas peur, il ne vous engagera à rien pour l’éternité.

S’alléger pour s’élever : la clé pour franchir les paliers de succès

L’une des plus grandes illusions de la quête de réussite est de croire qu’une fois un certain objectif atteint, tout sera réglé. ‘Quand j’aurai atteint tel chiffre, c’est bon hein’, ‘Quand j’aurai tant de clients, je serai bien’. Mais on atteint ces paliers, et la quête continue. Le processus ne s’arrête jamais. Et c’est là qu’intervient une dynamique que j’observe constamment : pour passer au palier suivant, il faut d’abord traverser une épreuve.

Accepter de laisser mourir pour pouvoir renaître

La question fondamentale à vous poser lorsque vous vous sentez bloquée n’est pas ‘Que dois-je faire de plus ?’ mais ‘Qu’est-ce que je dois accepter de laisser mourir ?’. Chaque passage à un niveau supérieur de conscience, de réussite ou d’expansion exige un sacrifice. Pas un sacrifice au sens douloureux du terme, mais un lâcher-prise. Il faut laisser mourir les croyances, les comportements, les protections et même les parties de votre identité qui vous ont amenée là où vous êtes, mais qui ne peuvent plus vous porter plus haut. C’est un processus de deuil et de renaissance constant.

Les ‘rafales’ du succès : pourquoi les épreuves précèdent l’expansion

Avez-vous remarqué comment les gens qui atteignent un certain niveau de succès se prennent soudainement ‘des rafales en pleine tête’ ? J’ai vécu cela à chacun de mes paliers. Et je vois tout le monde le vivre. Pourquoi ? Parce que l’univers, la vie, votre âme – appelez ça comme vous voulez – ne vous laissera pas stagner. Vous croyez qu’on est venu sur Terre juste pour attendre que ça se passe ? Que l’univers va se dire : ‘Ah là, elle a l’air bien, elle fait ses petits 10 000 par mois, on va la laisser tranquille’ ? Non. Dès que vous êtes installée dans un confort, que tout se passe bien, une petite rafale arrive.

Cette rafale est un test. Elle est là pour vous faire comprendre que pour passer à un autre palier, il faut encore lâcher des choses. Pour s’expanser, pour monter, pour créer, il faut s’alléger. On ne peut pas s’expanser dans la contraction. Imaginez un sportif. Comment est-il possible de sauter très haut tout en étant complètement contracté ? C’est physiquement impossible. L’expansion demande de la détente, de l’ouverture, de la légèreté. Alors, quand vous vous dites ‘Mais pourquoi il m’arrive tout ça ? J’étais hyper bien !’, comprenez que c’est le signe que vous êtes prête pour la suite. Vous nagez peut-être dans votre caca quelques jours ou quelques semaines, mais si vous en sortez vite, vous vous direz : ‘Putain, j’ai capté le truc’. Et vous avancerez, plus légère et plus forte.

Devenir le ‘facteur commun’ : comment stopper l’auto-sabotage

Pour s’alléger, il faut identifier ce qui nous pèse. Ce sont toutes ces couches que nous avons accumulées : les protections, les contractions, les ‘je ne dois pas’, les ‘il faut que’, les ‘ça ne se fait pas’, les ‘ma famille ne m’a pas éduquée comme ça’. On arrive avec tout ce poids, on y rajoute nos blessures, et on essaie de monter une montagne avec un sac à dos de 100 kilos. On peut la monter en force, bien sûr. Nous, les ‘femmes fortes’, on connaît ça. Mais on ne la monte pas très longtemps avant de s’épuiser.

Le point de départ de ce travail d’allègement est une prise de responsabilité radicale. Il faut oser se voir comme le facteur commun de toutes nos situations bloquantes. ‘Je veux un nouveau couple mais j’attire toujours les mêmes mecs’. Non, ce n’est pas ‘les cons que j’attire’, c’est ‘moi qui attire les cons’. ‘Je suis le facteur commun des cons’. ‘Je suis le facteur commun d’une équipe qui ne fonctionne pas’. ‘Je suis le facteur commun où mes gosses me gueulent dessus et me disent que je suis contrôlante’. C’est une prise de conscience difficile mais absolument libératrice. Le pouvoir de changer la situation vous revient entièrement.

Quel est votre bénéfice caché à rester bloquée ?

Une fois cette responsabilité acceptée, posez-vous cette question puissante face à une situation qui stagne : ‘Quel est mon bénéfice à rester dans cette situation ?’. Et je vous jure qu’il y en a toujours un. Même moi, quand mon coach m’a posé la question, ma première réaction a été : ‘T’inquiète, j’ai tout vu. Pas de bénéfice’. Mais en allant fouiller, j’en ai trouvé. Peut-être que rester à ce palier de revenu vous protège de la jalousie. Peut-être que ne pas grandir vous évite de prendre des responsabilités qui vous terrifient. Peut-être que ce blocage vous permet de rester dans une position de victime qui, d’une certaine manière, est confortable. Quand on croit qu’on fait tout bien et que c’est la faute des autres, on se déresponsabilise. Allez regarder en quoi cette situation vous protège. La réponse est la clé de votre élévation.

La peur de sa propre puissance : un héritage à transcender

Cette quête, c’est une élévation. Une élévation de sa propre puissance. Et c’est souvent là que réside la peur ultime. Nous avons peur de notre puissance. Pourquoi ? Parce que nous portons des mémoires, qu’elles soient de cette vie ou d’autres, de ce que cela a coûté d’être une femme puissante. Je ne suis pas une ‘hyper perchée’, mais j’ai des convictions fortes là-dessus. On a tellement souffert dans d’autres vies d’avoir trop parlé, d’avoir eu des convictions, d’avoir été des femmes puissantes, qu’on arrive avec le fardeau transgénérationnel qu’il vaut mieux se taire pour ne pas subir. On a hyper peur de notre parole, de notre puissance.

Regardez autour de vous. Pourquoi, dans le monde, sont-ce majoritairement les femmes qui se taisent et se cachent quand il s’agit de parler d’argent, de pouvoir, de réussite ? Les hommes n’ont généralement aucun problème avec ça. C’est donc à nous, femmes, de changer ce paradigme. C’est à vous de tenir ces fréquences plus élevées. C’est à vous de les élever au quotidien. Personne ne le fera pour vous. Embrasser sa puissance, c’est le dernier verrou à faire sauter pour une expansion sans limites.

FAQ : se libérer de la peur de réussir

Pourquoi j’ai peur de gagner plus d’argent ?

La peur de gagner plus d’argent est souvent liée à la croyance inconsciente que l’argent va nous changer négativement. C’est une peur de perdre son identité et ses valeurs, en s’imaginant devenir une personne que l’on mépriserait, ce qui est une croyance limitante majeure.

‘Ah tu sais, j’ai peur qu’en gagnant de l’argent bah je vais changer puis je vais être une connasse.’

Comment surmonter la peur de réussir ?

Pour surmonter la peur de réussir, il faut accepter que la croissance est un processus graduel qui laisse le temps de s’adapter. Il est crucial d’identifier et de ‘laisser mourir’ les croyances et les parties de soi qui nous retiennent, et de prendre la responsabilité de nos blocages pour enfin s’autoriser à grandir.

‘Va goûter mais regarde, repose-toi cette question […] Qu’est-ce que je dois accepter de laisser mourir ?’

Que signifie ‘s’alléger pour grandir’ dans son business ?

S’alléger pour grandir signifie se délester de tout le poids mental et émotionnel qui nous empêche de nous élever : les peurs, les croyances limitantes héritées, les protections excessives et les blessures passées. Comme pour gravir une montagne, il est impossible d’atteindre le sommet en étant surchargé.

‘Et ben pour monter même une montagne, il faut s’alléger. On peut la monter dans la force hein, les femmes fortes hein. On la monte pas très longtemps.’

Pourquoi les défis semblent-ils s’intensifier juste avant une grande réussite ?

Les défis, ou ‘rafales’, s’intensifient souvent avant de franchir un nouveau palier de succès car ils agissent comme un test de l’univers. Ils sont conçus pour nous forcer à lâcher prise sur ce qui doit l’être et à nous alléger pour être capable de gérer le niveau d’expansion suivant.

‘Remarquez pas les gens qui arrivent à un palier de succès, ils se prennent des rafales en pleine tête pour passer au prochain palier ? […] Pour passer à un autre palier, bah il faut encore lâcher des choses.’

Comment savoir si je m’auto-sabote ?

L’auto-sabotage se manifeste souvent par des schémas répétitifs négatifs. Si vous constatez que vous attirez toujours le même type de problèmes (clients, partenaires, situations), il est probable que vous soyez le ‘facteur commun’. Reconnaître ce schéma est la première étape pour arrêter de s’auto-saboter.

‘C’est pas les cons que j’attire, c’est moi qui attire les cons. Je suis le facteur commun des cons.’

Pourquoi les femmes ont-elles souvent plus peur de leur puissance que les hommes ?

Les femmes portent souvent une mémoire collective et transgénérationnelle de persécution liée à l’expression de leur pouvoir. Historiquement, les femmes puissantes ont été muselées ou punies, ce qui a créé une peur inconsciente de parler, de réussir et d’incarner pleinement sa puissance.

‘On a tellement souffert dans d’autres vies d’avoir trop parlé, d’avoir des convictions, d’être des femmes puissantes […] qu’on arrive avec le fardeau de vaut mieux que je me taise parce que sinon je vais subir.’

Quel est le bénéfice caché à rester bloqué et à ne pas réussir ?

Le bénéfice caché à rester bloqué est souvent une forme de protection. Cela peut nous éviter d’affronter de nouvelles responsabilités, le jugement des autres, la jalousie, ou encore la peur de l’inconnu. Identifier ce bénéfice est essentiel pour déverrouiller la situation.

‘Va voir situation bloquante, peu importe, vous vous dites quel est mon bénéfice à rester dans cette situation ? Et je vous jure qu’il y en a toujours.’

Est-ce que le succès arrive d’un coup ?

Non, le vrai succès est rarement un événement soudain et écrasant. C’est une succession de paliers et une croissance progressive qui vous laisse le temps de vous adapter, de vous ajuster et d’apprécier le chemin. L’idée d’un succès instantané est un mythe qui alimente la peur.

‘Tu vas pas passer de 4000 € par mois ou 10000 € par mois à 100000 le mois prochain tous les mois. […] Tu as le temps de te voir, tu as le temps de te regarder, tu as le temps de te juger, tu as le temps de te jauger, tu as le temps d’apprécier.’


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