Vendre sans s’épuiser à créer du contenu : je vous ouvre les coulisses de ma stratégie
Hello à toi, leader né pour impacter. Depuis près d’un an, une réflexion de fond m’anime sur mon rapport à la création de contenu et aux réseaux sociaux. C’est un cheminement fait de doutes, de prises de conscience, d’essais et d’arrêts. Si tu me suis, tu as peut-être écouté l’épisode 20 où je disais : ‘Quand les réseaux sociaux ne font plus rêver, j’arrête’. Aujourd’hui, je veux t’emmener plus loin, dans les coulisses de ma tête, pour que tu puisses, toi aussi, t’ouvrir à de nouvelles possibilités concernant ton rapport à la vente et au contenu.
En tant que mentor business depuis 8 ans, j’ai connu l’ère de l’hyperprésence. Imagine-toi gérer plus de six plateformes : un Facebook perso, un pro, un groupe de 8000 membres, YouTube, Instagram, LinkedIn, Telegram… C’était énorme. À l’époque, on nous disait de publier massivement.
‘On partageait quatre fois à cinq fois par jour tous les jours. Autant te dire qu’aujourd’hui, quand on partage quatre fois par semaine et que j’ai des personnes qui me disent ‘Ouais, c’est dur, j’y arrive pas’, j’ai envie de leur dire ‘Heureusement que tu n’es pas né à mon époque’.’
Mais avec les années, le plaisir a disparu. Mon point fort, c’est le direct, le coaching live, là où je peux révéler la problématique inavouée d’une personne. Tout le reste – préparer, écrire, valider les textes, choisir le bon visuel – me prenait un temps fou. Je n’avais plus envie de ça, et c’est OK de changer de modèle.
La fausse bonne idée : pourquoi déléguer ma création de contenu a été un échec
Comme beaucoup d’entrepreneurs, ma première idée pour me libérer du temps a été de déléguer. J’ai recruté une dizaine de community managers au fil du temps. Au début, je donnais les idées, puis j’ai tenté de tout leur laisser. Le résultat ? Ça n’a pas fonctionné. Et je ne suis pas la seule à avoir fait ce constat.
‘Aujourd’hui, tous les plus grands entrepreneurs que je connais qui ont essayé de déléguer cette partie-là […] on est à peu près à 80, voire 90 % tous unanimes pour dire que quand c’est quelqu’un d’autre qui a créé notre contenu, ça a pas été incroyable, dans le sens où on voit pas notre personnalité, on ressent pas qui on est, les gens like moins, commentent moins. En gros, tu perds complètement l’essence de tes réseaux.’
Je me suis retrouvée à faire du contenu pour faire du contenu. Valider des posts était devenu une corvée qui me pompait mon énergie. J’avais l’impression de cocher une case sur une checklist, sans aucun plaisir, alors que des projets plus importants attendaient. C’est le piège classique : on reste dans un ‘enfer connu’ plutôt que d’oser un ‘paradis incertain’, même quand on sent que le système ne nous convient plus.
Le déclic chiffré : 80% de mes revenus ne viennent pas de mes posts
C’est en analysant mes chiffres que la vérité m’a sauté aux yeux, et j’ai presque honte de le dire tant c’est évident. Mon business est bâti sur une valeur fondamentale : la liberté non négociée. Pourtant, je m’imposais une contrainte qui n’était même pas mon principal moteur de croissance. La voici, la révélation :
‘Aujourd’hui, on a généré en 5 ans plus de 3,8 millions grâce à mon challenge ‘Attirer deux fois plus de clients sans te vendre’. Et pire, écoute bien […] 80 % de nos clients qui viennent de nos challenges […] ne viennent pas de nos réseaux, ne viennent pas de mes posts, ne viennent pas de mes stories, ils viennent de la publicité.’
Je répète : 3,8 millions d’euros générés, dont 80 % proviennent de personnes qui ne me connaissaient pas quelques jours auparavant et qui ont été attirées par la publicité. Alors, pourquoi continuer à investir autant de temps, d’énergie et d’argent dans quelque chose qui ne rapporte que 20 % de mes clients ? C’était une boucle infernale de réflexions, coincée entre l’envie d’arrêter et les conseils extérieurs me disant de construire une communauté sur le long terme.
Le mythe de la vente ‘facile’ sur les réseaux
Certains vendent très bien avec les réseaux sociaux, mais il faut être lucide. Derrière ce succès, il y a un système robuste.
‘Les personnes qui vendent avec leurs réseaux sociaux, ils ont des setters, des personnes qui vont répondre aux MP […] ils ont des closeurs qui vont prendre les gens en appel, enfin, il y a tout un putain de système derrière.’
Ce n’est pas juste quelques posts faits au hasard. C’est une stratégie marketing réfléchie où chaque publication a un objectif précis. Pour moi, ce modèle est fastidieux, il me met une pression constante de faire plus, de faire mieux, et m’expose à la comparaison.
Trouver son levier fort au lieu de s’épuiser partout
Le vrai tournant a été d’arrêter de vouloir être bonne partout. On ne peut pas exceller sur tous les fronts, sinon on devient moyenne partout. Je te pose la question : quel est ton levier fort ? Qu’est-ce qui est facile, léger et puissant pour toi ?
Pour sortir de l’impasse, j’ai fait une liste de ce qui me faisait vraiment plaisir sur les réseaux, de ce qui était aligné avec mes valeurs de liberté, d’authenticité et de spontanéité. Voici ce qui en est ressorti :
- Partager en story tous les jours : J’adore allumer ma caméra et vous raconter ma vie, mes anecdotes drôles comme celle du hamac monté à l’envers, mes voyages, mes joies et mes peines.
- Faire des lives de coaching : Je prends des entrepreneurs en direct sur Instagram et je les coache sur leurs problématiques. C’est puissant, facile pour moi, et c’est là que je suis dans ma zone de génie.
- Partager en confidence sur Telegram : C’est mon espace intime où je vous partage mes coulisses, mes stratégies, mes doutes, comme si on était assis côte à côte sur un canapé.
La clé, c’est que ces activités sont du pur plaisir. Pourquoi ?
‘Parce que ce n’est pas, écoute bien, mon fucking modèle de vente. Je répète : ce n’est pas mon modèle de vente, c’est du plaisir et c’est aussi de l’entretien de la communauté.’
Avoir un système de vente solide et indépendant me permet cette liberté. C’est parce que mon challenge fonctionne trois fois par an et paie toute mon équipe que je peux me permettre d’être dans le flot, d’être un être humain avec ses hauts et ses bas, sans que mon business ne s’effondre.
Au-delà des posts : des stratégies concrètes pour attirer vos clients
Si comme moi, vous sentez que la création de contenu quotidienne n’est pas votre voie, sachez qu’il existe une multitude d’autres possibilités pour vendre sans s’épuiser. Il ne s’agit pas de ne rien faire, mais de choisir un modèle qui vous correspond. Voici quelques pistes que j’ai explorées et que je conseille :
1. La publicité ciblée
Au lieu d’investir 3000 € de temps et d’énergie dans la création de posts, je préfère mettre ce budget dans une publicité bien ciblée. On appuie sur un bouton et les gens viennent à moi. C’est un levier d’une puissance incroyable.
‘Je peux faire la publicité, décider de cibler le salon de l’entrepreneuriat à Paris, pendant les dates du salon et de dire ‘Montre ma publicité à toutes les personnes qui passent par le salon de l’entrepreneuriat’.’
2. Les collaborations et les lives en duo
C’est ce qui m’a permis d’exploser ma notoriété. En faisant un live avec un partenaire qui a la même clientèle, vous échangez vos audiences. Sa communauté vous découvre, et la vôtre le découvre. C’est un échange gagnant-gagnant qui va dix fois plus vite que de créer des posts seule dans son coin.
3. Les articles de presse locale
Ne sous-estimez pas la puissance des médias locaux ! Ils sont souvent en quête de nouvelles histoires. J’ai plusieurs clientes qui ont obtenu des articles dans les journaux de leur ville, ce qui leur a directement apporté des clients.
4. Les sommets en ligne
Organiser ou participer à un sommet est un accélérateur énorme. En tant qu’organisatrice, vous bénéficiez de la visibilité de tous vos invités. En tant qu’invitée, vous touchez une nouvelle audience qualifiée. J’ai participé à de nombreux sommets et podcasts, et c’est une stratégie redoutable.
Ces exemples ne sont qu’un aperçu. L’important est de comprendre qu’il n’y a pas que les réseaux sociaux pour réussir. Le choix vous appartient : soit un modèle basé sur une hyperprésence et une stratégie de contenu quotidienne, soit un modèle avec une présence plus choisie, soutenue par un système de vente et d’acquisition différent.
Dans cet épisode, nous avons exploré la partie en amont : la visibilité. La prochaine étape, c’est la vente. La première question à vous poser est donc : quel est votre système de vente aujourd’hui ? C’est ce que nous verrons dans le prochain épisode.
Foire aux questions (FAQ)
Faut-il vraiment poster tous les jours pour vendre ?
Non, ce n’est pas une obligation. L’essentiel est d’avoir un modèle de vente solide et efficace qui ne dépend pas de votre présence quotidienne. Vous pouvez ainsi utiliser les réseaux pour le plaisir et l’entretien de votre communauté, sans la pression de devoir vendre à chaque post.
’80 % de nos clients qui viennent de nos challenges […] ne viennent pas de nos réseaux, ne viennent pas de mes posts, ne viennent pas de mes stories, ils viennent de la publicité.’
Pourquoi déléguer la création de contenu est-il souvent un échec ?
Déléguer la création de contenu échoue souvent car elle entraîne une perte d’authenticité. Un prestataire externe, même talentueux, aura du mal à capter votre voix unique, votre personnalité et vos nuances, ce qui se traduit par une baisse d’engagement de votre communauté.
‘On est à peu près à 80, voire 90 % tous unanimes pour dire que quand c’est quelqu’un d’autre qui a créé notre contenu, ça a pas été incroyable, dans le sens où on voit pas notre personnalité, on ressent pas qui on est.’
Qu’est-ce qu’un ‘levier fort’ et comment le trouver ?
Votre ‘levier fort’ est l’action ou la compétence qui vous demande peu d’effort mais génère un maximum de résultats et de plaisir. Pour le trouver, demandez-vous : qu’est-ce qui est facile et léger pour moi ? Est-ce d’écrire, de parler en public, de faire des lives, d’analyser des données ? Concentrez votre énergie sur ce point fort plutôt que de vous disperser.
‘On ne peut pas être bonne partout et on ne peut pas être partout, sinon, on le sera moyenne partout et on aura un petit peu de résultats à droite et à gauche.’
Comment vendre si on n’aime pas créer de contenu sur les réseaux sociaux ?
Il existe de nombreuses alternatives. Vous pouvez utiliser la publicité ciblée, participer à des salons professionnels, faire des collaborations (lives en duo, interviews podcast), organiser des sommets en ligne, ou encore obtenir des articles dans la presse locale. L’idée est de choisir une stratégie d’acquisition qui correspond à votre personnalité.
‘Les lives en duo, ça ça c’est ce qui m’a permis d’exploser mes ventes, ma notoriété parce que tu fais un live avec une partenaire, une personne qui a la même clientèle que toi et vous échangez sur un sujet.’
Quelle est la différence entre créer du contenu pour le plaisir et pour une stratégie de vente ?
Créer pour le plaisir se fait ‘au flot’, sans attente de résultat direct. C’est pour entretenir le lien avec sa communauté. Une stratégie de vente implique que chaque contenu a un objectif précis (téléchargement, inscription, achat) et s’intègre dans un tunnel marketing réfléchi. Les deux sont valables, mais il faut être honnête sur son intention.
‘Je te conseille juste d’avoir conscience de pourquoi tu fais les choses. Est-ce du plaisir ou est-ce pour vendre ? Et les deux sont OK.’
Pourquoi est-il si difficile d’abandonner une stratégie qui ne fonctionne plus ?
C’est souvent par peur de ‘casser la machine’ ou de perdre les efforts déjà investis. L’être humain a tendance à préférer une situation inconfortable mais connue (un enfer connu) à l’incertitude d’un changement, même si celui-ci est prometteur (un paradis incertain).
‘Ça fait 5 mois que je m’accroche comme une moule à son rocher, et même en le disant, j’ai envie de rire. Je m’accroche comme une moule à son rocher et ça doit certainement te parler cette idée de ‘Ouais, mais je vais casser la machine’.
Un business peut-il survivre à une période difficile si on est la seule image de la marque ?
Oui, à condition d’avoir bâti un système solide qui ne dépend pas de votre présence quotidienne. C’est dans les moments de choc émotionnel qu’un modèle de vente structuré (comme des lancements planifiés ou des revenus récurrents) prouve sa valeur, car il continue de fonctionner même quand vous n’êtes pas en capacité de ‘vous montrer’.
‘Là où j’ai retrouvé une lueur d’espoir dans ce moment-là, c’est de me rendre compte que je n’avais pas besoin de me forcer à aller me montrer en story […] parce que mon modèle business, c’est les challenges.’
Les entrepreneurs qui disent vendre ‘au flot’ sont-ils vraiment sans stratégie ?
Non, c’est une illusion. Derrière une apparence de simplicité et de fluidité se cache presque toujours une stratégie marketing structurée. Il peut s’agir d’un tunnel de vente, d’une séquence d’emails, ou d’un processus pour amener les prospects à un appel. La fluidité est souvent le résultat d’un système bien rodé.
‘Va simplement sur son Instagram, clique sur le lien dans la bio et dis-moi s’il n’y a pas un endroit où la personne va soit avoir un appel avec toi, soit avoir un tunnel où elle va t’offrir des cadeaux pour récupérer ton email. Ça s’appelle une stratégie.’




