Logo de l'épisode 45. Chute brutale de son chiffre daffaires : 1 astuce simple pour se réaligner et vendre sans pression, coaching de Véronique du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

45. Chute brutale de son chiffre daffaires : 1 astuce simple pour se réaligner et vendre sans pression, coaching de Véronique

Épisode diffusé le 13 mars 2025 par Aurélie Gauthey

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Chute brutale du chiffre d’affaires : le constat d’une entrepreneure en difficulté

Le parcours d’un entrepreneur est rarement une ligne droite. Véronique, thérapeute, coach et mentor pour les femmes entrepreneures du bien-être, en est le parfait exemple. Installée depuis 2009, elle a su faire évoluer son activité, passant du cabinet en présentiel au développement d’accompagnements en ligne après le confinement. Pourtant, après des années de succès, un mur s’est dressé. Une situation que beaucoup d’entrepreneurs connaissent : une chute de chiffre d’affaires soudaine et inexpliquée qui sème le doute et l’épuisement.

Lors d’une séance de coaching avec Aurélie Gauthey, Véronique partage sa situation avec une grande vulnérabilité : ‘Très clairement actuellement et depuis plusieurs mois, je fais plus de vente. Donc j’ai baissé de moitié mon chiffre d’affaires par rapport à 2023 et c’est la galère.’ Cette baisse drastique, amorcée dès le début de l’année 2024, a transformé chaque effort en une source de frustration. ‘Mon lancement de janvier-février l’an dernier où j’avais plus de 20 inscrits à ma master class, j’ai eu trois personnes, j’ai pas fait de vente’, confie-t-elle.

De la passion à l’épuisement : le piège de l’effort sans résultat

Le problème n’est pas un manque d’engagement. Véronique l’exprime clairement : ‘Je continue, j’y crois, je sais que je suis à ma place, je sais que j’aime ce que je fais’. Cependant, l’énergie investie dans la communication sur les réseaux sociaux, les masterclass et les challenges ne porte plus ses fruits. Le résultat ? Un sentiment d’usure profond. ‘J’étais fatiguée de ce peu de résultats pour l’énergie mise dedans en fait.’ C’est un cercle vicieux bien connu : plus on s’épuise pour obtenir des résultats, moins l’énergie est juste, et plus les résultats s’éloignent. Cette situation est un signal d’alarme : quand l’épuisement prend le dessus sur le plaisir, il est temps de chercher la cause profonde du blocage, qui se situe souvent bien au-delà des simples stratégies marketing.

À la recherche du point de bascule : le lien entre vie personnelle et blocage professionnel

Souvent, une chute de chiffre d’affaires inexpliquée prend racine dans des changements personnels profonds et non conscientisés. C’est en creusant au-delà des chiffres que le véritable nœud du problème apparaît. Aurélie, avec son intuition de coach, pose une question précise : ‘Est-ce qu’il y a eu quelque chose de particulier autour du 7 novembre 2023 ?’. Cette question, apparemment anodine, ouvre la porte à une prise de conscience essentielle pour Véronique.

Le syndrome du nid vide et la ménopause : une double perte d’identité

La réponse de Véronique ne tarde pas et révèle deux bouleversements majeurs survenus fin 2023. Le premier est le départ de ses enfants, désormais adultes et autonomes. ‘Mon fils, il a pris une maison avec sa compagne […] J’ai plus du tout la main sur leur vie, ce qui est OK hein. Je les ai élevé pour ça. Sauf que tu sais de perdre ma place un petit peu de maman’, explique-t-elle. Cette transition, bien que naturelle, a généré un travail émotionnel intense.

Le second bouleversement est d’ordre physiologique et identitaire : la ménopause. ‘Ça, ça a été un gros gros truc vraiment. […] Ça a mis du vent dans la structure hein, vraiment.’ Ces deux événements, la perte de la place de ‘maman’ au quotidien et la fin d’un cycle de femme, convergent vers une question existentielle puissante qu’Aurélie résume parfaitement : ‘C’est qui je suis quand je ne suis pas’. Cette perte de repères identitaires a inconsciemment infusé dans son business, créant un blocage énergétique majeur. En se sentant perdre sa place dans sa vie personnelle, elle a commencé à perdre sa place dans son entreprise.

Quand la légitimité s’effrite : le miroir du business

Ce questionnement identitaire se reflète directement dans sa perception de son rôle d’entrepreneure. À la question ‘Qui je suis quand je ne suis pas celle qui remplit une cohorte ?’, Véronique répond : ‘Bah je suis celle qui arrive pas quand même. Celle qui réussit pas.’ Cette croyance vient toucher directement sa légitimité, surtout dans son rôle de mentor pour d’autres thérapeutes : ‘Comme moi je réussis pas à remplir une cohorte ça dit quoi de moi pour accompagner les autres à développer leur business ?’ C’est là que le blocage se cristallise : l’échec perçu dans ses lancements vient confirmer une perte de légitimité déjà amorcée par ses changements de vie personnels.

Le vrai blocage : la peur de ne pas remplir ses offres de groupe

Le diagnostic est posé : le cœur du problème n’est pas la qualité de l’offre de Véronique, ni son expertise, mais bien la manière dont elle aborde ses ventes, en particulier celles de ses programmes de groupe. Cette approche est devenue une source de stress et de peur immense, paralysant toute son énergie créatrice et commerciale.

La pression du lancement et l’angoisse du ‘risque’

Le modèle de lancement avec une date de démarrage fixe est devenu un véritable cauchemar pour Véronique. La peur de se retrouver avec un petit nombre d’inscrits est paralysante. Aurélie lui demande si elle a peur, sur une échelle de 0 à 10, de proposer son programme et de n’avoir que deux inscrites. La réponse de Véronique est sans appel : ‘Ah mais clairement, oui, ça ça m’a fait tellement peur que […] j’ai plus fait de lancement et je me suis dit j’en peux plus des lancements, j’en veux plus.’ Elle a associé le mot ‘risquer’ à ses lancements, transformant une opportunité de croissance en une menace pour sa légitimité et sa stabilité émotionnelle. ‘Quand tu annonces que tu démarres une telle date, tu as que tu as deux personnes bah tu démarres. Tu peux pas dire bah non, j’attends qu’il y en ait d’autres qui arrivent’. Cette pression auto-imposée est devenue insoutenable.

Quand la peur de l’échec sabote l’énergie de vente

Cette peur n’est pas qu’une simple pensée, elle est une énergie. Une énergie de manque, de stress et d’urgence qui se transmet inévitablement aux clients potentiels. Comme le souligne Aurélie, ‘ça se vend pas parce que tu crées à partir d’une source de peur et de risque. Donc tu imagines eux quand ils entendent je risque, ils se disent on coupe tout les gars.’ L’énergie d’urgence de Véronique, perçue par son entourage, n’était pas une invitation à l’action, mais un signal de son propre stress. Le subconscient de ses prospects captait cette vibration de peur et freinait toute décision d’achat. Le blocage n’était donc pas externe, mais bien interne, généré par la terreur de l’échec.

L’astuce simple pour se réaligner et vendre sans pression

Face à ce blocage profond, la solution proposée par Aurélie est d’une simplicité désarmante mais d’une puissance redoutable. Il ne s’agit pas de créer une nouvelle offre ou de changer de stratégie marketing, mais de modifier radicalement la manière de présenter et de vendre ce qui existe déjà pour éliminer la source de la peur.

L’inversion stratégique : vendre de l’individuel, offrir le groupe en bonus

La clé est de cesser de vendre un ‘programme de groupe’ avec la pression de le remplir pour une date précise. À la place, Aurélie propose à Véronique de continuer ses lancements, mais en vendant un accompagnement individuel. ‘Je proposerais un accompagnement individuel de ce fameux programme de groupe’, explique Aurélie. Les clientes achètent donc un parcours personnalisé, sans la contrainte d’attendre que d’autres personnes rejoignent le programme. La vente devient fluide, personnelle et sans ‘risque’.

La magie opère à l’étape suivante. Une fois que Véronique a quelques clientes en individuel, elle peut leur proposer un bonus inattendu et à haute valeur ajoutée : ‘J’ai un bonus de folie pour toi. Je vais t’offrir une fois par mois un coaching de groupe avec les autres membres.’ De cette façon, elle conserve les bénéfices du groupe – l’intelligence collective, le soutien, la communauté – mais sans la pression initiale. Elle crée un effet ‘wow’ et une expérience client exceptionnelle, tout en se libérant du poids qui paralysait ses ventes.

Retrouver la fluidité du coaching authentique

Cette nouvelle approche libère Véronique d’un autre poids : la posture de la ‘marketeuse’. Inconsciemment, elle s’était enfermée dans un rôle qui l’éloignait de son essence de thérapeute et de coach intuitive. En vendant de l’individuel, elle peut revenir à ce qu’elle fait de mieux : se connecter à la personne en face d’elle. ‘En fait, les gens ils veulent pas des trucs préparés’, lui rappelle Aurélie. La question de Véronique, ‘mais qu’est-ce que je vends en individuel du coup ?’, trouve sa réponse dans la simplicité : elle vend son expertise, sa connexion, sa capacité à accompagner, comme elle l’a toujours fait dans son cabinet. Ce changement lui permet de se délester de la rigidité des plans de formation pour retrouver la fluidité et l’authenticité de sa pratique, ce qui est sa plus grande force.

Retrouver la flamme : réorganiser son quotidien pour cultiver la joie

Une fois le blocage stratégique et émotionnel levé, il reste un dernier point crucial à aborder pour un réalignement professionnel durable : l’organisation quotidienne. Car la fatigue et la perte de sens que Véronique éprouve sont aussi le fruit d’une structure de travail qui ne la nourrit plus. La chute de chiffre d’affaires l’a poussée dans un cercle vicieux de surmenage par peur de manquer.

Le piège de l’urgence financière et du surmenage

Véronique l’admet elle-même : ‘Comme j’étais tout le temps dans une urgence financière aussi, et ben je m’arrête jamais de bosser en fait. Je peux bosser jusqu’à 23h et tu vois, il y avait quelque chose qui est pas sain aussi.’ Cette course effrénée, dictée par la peur, est contre-productive. Elle mène à l’épuisement et éteint la ‘petite flamme’ de la passion. Comme le souligne Aurélie, ‘c’est l’inverse qu’il faut faire. C’est quand tu vas t’arrêter pour prendre du recul, pour regarder ton entreprise et l’âme de ton entreprise.’ La solution n’est pas de travailler plus, mais de travailler mieux, en conscience.

Une nouvelle organisation pour équilibrer plaisir et contraintes

La proposition d’Aurélie est simple : rééquilibrer les journées de travail pour y distiller du plaisir et de l’énergie en continu. Plutôt que de consacrer des journées entières à des tâches énergivores comme la communication, pour ne coacher qu’un ou deux jours par semaine, l’idée est de répartir les séances de coaching – ce qui la rallume – tout au long de la semaine. ‘Si moi ce qui me fait kiffer, c’est de coacher mais que je coach que le mercredi toute la journée […] bah en fait le lundi si toute la journée j’ai zéro coaching et je fais que de la com’ […] bah je commence déjà ma semaine en étant plombée.’ En étalant les moments de plaisir, on maintient un niveau d’énergie élevé et on aborde les tâches moins plaisantes avec plus de sérénité. C’est en retrouvant cette légèreté et cette joie au quotidien que la flamme entrepreneuriale peut véritablement se rallumer et attirer de nouveau l’abondance.

FAQ : surmonter une chute de chiffre d’affaires et un blocage d’entrepreneur

Pourquoi mes ventes ont-elles chuté soudainement alors que tout allait bien ?

Une chute de chiffre d’affaires soudaine est souvent le symptôme d’un désalignement plus profond. Il peut s’agir de changements importants dans votre vie personnelle (comme le départ des enfants ou la ménopause) qui créent une ‘perte de place’ identitaire. Cette incertitude se reflète inconsciemment dans l’énergie de votre business et peut repousser les clients.

Véronique : ‘Ce changement-là, ça m’est rentré dedans un peu […] de perdre ma place un petit peu de maman. […] L’autre chose que j’ai vécu personnellement, c’est la ménopause. Et ça, ça a été un gros gros truc vraiment.’

Comment gérer la peur de ne pas vendre lors d’un lancement de groupe ?

La peur de ne pas remplir un programme de groupe crée une énergie de stress et de ‘risque’ qui peut saboter vos ventes. Une stratégie efficace est d’inverser le modèle : vendez des accompagnements individuels pour enlever toute la pression de la date et du nombre, puis offrez des séances de groupe comme un bonus à haute valeur ajoutée à vos clientes individuelles.

Aurélie : ‘Au lieu de proposer du groupe et de te stresser avec ça […] je proposerais un accompagnement individuel […] et une fois que […] tu as rempli une, deux, trois, quatre, cinq places, là tu leur dis j’ai un bonus de folie pour toi. Je vais t’offrir une fois par mois un coaching de groupe.’

Je me sens illégitime pour accompagner d’autres entrepreneurs car mon propre business est en difficulté. Que faire ?

Ce sentiment d’illégitimité est courant et souvent lié à une baisse de résultats. Rappelez-vous que votre expertise et votre capacité à accompagner ne disparaissent pas avec une chute de chiffre d’affaires. Ce passage à vide est une expérience qui peut même enrichir votre accompagnement. Le vrai problème est souvent la croyance que votre valeur dépend de vos ventes.

Véronique : ‘Comme moi je réussis pas à remplir une cohorte ça dit quoi de moi pour accompagner les autres à développer leur business. Je pense que ça vient toucher quelque chose en moi.’

Comment retrouver le plaisir d’entreprendre quand on est épuisé ?

L’épuisement vient souvent d’une mauvaise répartition de votre énergie. Identifiez les tâches qui vous ‘rallument’ (comme coacher) et celles qui vous épuisent (comme la communication). Réorganisez votre semaine pour étaler les tâches plaisantes au lieu de les concentrer sur un seul jour. Cela maintiendra votre niveau d’énergie plus élevé et constant.

Aurélie : ‘J’équilibrerai, tu vois du genre OK, j’ai cinq coaching, bah je les étale sur la semaine, sur mes jours de travail et je les mets à un moment où c’est OK pour moi.’

Est-ce une bonne idée de passer du coaching de groupe au coaching individuel ?

Oui, cela peut être une excellente stratégie pour relancer son activité, surtout si les lancements de groupe sont devenus une source de stress. Le coaching individuel permet de vendre de manière plus fluide et continue, sans la pression d’une date de démarrage. Vous pouvez toujours conserver les avantages du groupe en l’offrant comme un bonus à vos clients individuels.

Aurélie : ‘Tu as quand même ton accompagnement de groupe, sauf que tu n’as pas attendu qu’il aient cinq avant de le commencer. Tu fais quand même du groupe, tu leur fais un effet waouh de dingue d’expérience client.’

Comment arrêter de travailler sans cesse par peur de manquer d’argent ?

Travailler plus par peur est contre-productif et mène à l’épuisement. La clé est de s’autoriser à s’arrêter pour prendre du recul. C’est dans ces moments de pause que vous pouvez vous reconnecter à la vision et à ‘l’âme’ de votre entreprise, trouver des solutions plus créatives et retrouver une énergie juste pour attirer des clients, au lieu de les poursuivre.

Véronique : ‘Je m’arrête jamais de bosser en fait. […] je me suis usé dans ça parce que je me disais il faut pas que je m’arrête parce que j’ai pas de clients donc je continue et en fait c’est l’inverse qu’il faut faire.’

Je n’ai plus envie de communiquer sur les réseaux sociaux, comment retrouver la motivation ?

La perte de motivation à communiquer vient souvent du sentiment que vos efforts sont vains et que vous vous êtes enfermé dans une posture de ‘marketeur’ qui n’est pas vous. En simplifiant votre offre et en vous libérant de la pression de ‘remplir’, vous retrouverez une communication plus authentique, axée sur vos thèmes de cœur, ce qui rendra l’exercice plus simple et plus joyeux.

Véronique : ‘Ce que tu me partages, ça ouvre et c’est bah il y a de la liberté et franchement moi je peux pas fonctionner sans. […] j’avais perdu le sens un peu et j’ai même plus envie de communiquer.’

Comment savoir si un blocage dans mon business est lié à ma vie personnelle ?

Regardez la chronologie. Si votre chute de chiffre d’affaires coïncide avec une période de grands changements ou de bouleversements émotionnels dans votre vie (déménagement, changement de statut familial, ménopause, etc.), il y a de fortes chances qu’il y ait un lien. Le business est souvent le miroir de nos états intérieurs.

Aurélie : ‘Est-ce qu’il y a eu quelque chose de particulier […] autour du 7 novembre 2023. […] ces deux choses qui te viennent en tête, c’est pas un hasard, c’est qui je suis quand je ne suis pas.’


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