Logo de l'épisode 41. Les coulisses sans filtre de mon quotidien d'entrepreneure et de CEO : Authenticité, Leadership, chiffres d’affaires du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

41. Les coulisses sans filtre de mon quotidien d’entrepreneure et de CEO : Authenticité, Leadership, chiffres d’affaires

Épisode diffusé le 27 février 2025 par Aurélie Gauthey

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Êtes-vous dans une prison dorée ? La vérité sur le quotidien d’une entrepreneure

J’ai une conviction profonde, une de celles qui guident chacune de mes actions et décisions : on n’est pas venu sur cette terre pour souffrir. Et encore moins dans notre propre business. Vous n’avez pas créé une entreprise, avec tout le courage, les doutes et l’énergie que cela implique, pour vous retrouver enfermée dans une prison dorée. Une cage magnifique, certes, mais dont les barreaux sont forgés par une armée de ‘il faut’ et de ‘je dois’. ‘Il faut faire des vidéos professionnelles avec des effets waouh’, ‘je dois être présente sur tous les réseaux sociaux’, ‘il faut suivre cette stratégie à la lettre’. Ces injonctions, souvent auto-imposées en regardant ce que font les autres, nous étouffent à petit feu. Elles nous éloignent de notre essence, de notre joie, de la raison même pour laquelle nous nous sommes lancées : la liberté.

Cette pression constante de la perfection est un poison. Elle nous murmure que nous ne sommes pas assez, que ce que nous faisons n’est pas encore assez bien. Pour le côté légèrement perfectionniste qui sommeille en beaucoup d’entre nous, cette petite voix est paralysante. La montagne de tâches pour ‘faire une bonne vidéo’ – la lumière, le son, le décor, le script – semble si insurmontable que, finalement, on ne fait rien. On procrastine, on attend le moment parfait qui n’arrive jamais. Et pendant ce temps, notre message ne sort pas, notre impact est nul et notre frustration grandit. On se retrouve à subir notre business au lieu de le piloter avec plaisir.

Alors aujourd’hui, j’ai décidé de briser les codes. J’ai allumé ma caméra, sans préparation, encore dans mon ‘petit doudou du matin’, avec pour seule intention de partager avec vous ce qui se passe vraiment derrière le rideau. Pas de script, pas d’effets spéciaux, juste la vérité brute de dix jours dans ma vie de CEO. Cet article, c’est la retranscription enrichie de cette démarche. Une invitation à plonger dans les coulisses, à voir les doutes, les décisions, les stratégies et les prises de conscience qui jalonnent le quotidien d’une entrepreneure. Car c’est dans cette authenticité, dans ce droit à l’essai et à l’échec, que se trouve la véritable liberté. C’est en devenant ce que j’appelle un ‘chewing-gum’ – flexible, adaptable, prêt à être mâché et à rebondir – qu’on retrouve le plaisir et qu’on bâtit un empire qui nous ressemble vraiment.

Naviguer dans l’inconfort : ma stratégie pour dompter le networking et les peurs

L’un des plus grands mythes de l’entrepreneuriat est celui du leader extraverti, toujours à l’aise, qui navigue dans les événements de networking comme un poisson dans l’eau. Pour moi, la réalité est tout autre. Avec mes étiquettes de HPI, HPE et multipotentielle, couplées à une nature fondamentalement introvertie en dehors de la scène, un événement de networking peut vite devenir un cauchemar. L’idée de me retrouver dans une salle bondée, avec un bruit assourdissant et des sollicitations permanentes, me donne envie de me ‘cacher dans un trou de souris’. Au-delà de la fatigue sociale classique, il y a cette connexion énergétique intense : dès que je me branche à quelqu’un, je reçois des messages, des informations. C’est un don puissant, mais épuisant. Je finis littéralement comme une ‘vieille chaussette lavée et relavée au bord de l’autoroute’. Pourtant, s’exclure de ces moments, c’est s’exclure de la vie et des opportunités.

Manger son caca : la décision radicale de changer

Face à une situation qui nous fait souffrir ou nous limite, on a deux choix : se plaindre en se cachant derrière nos ‘étiquettes’ (‘je suis trop sensible’, ‘je n’aime pas les gens’) ou décider de changer activement la dynamique. J’ai une expression un peu crue pour ça : ‘aller manger son caca’. Cela signifie affronter volontairement ce qui nous dégoûte, ce qui nous fait peur, non pas par masochisme, mais parce que c’est le seul chemin vers la transformation. Rester dans sa zone de confort, c’est confortable, mais c’est aussi une forme d’auto-exclusion. On se prive de rencontres, d’apprentissages, de synchronicités. Alors, quand un événement organisé par une personne que j’avais envie de soutenir s’est présenté, avec 99 femmes entrepreneures, j’ai su que c’était le moment. J’ai dit ‘OK, on y va’. Mais y aller ne signifiait pas y aller en victime, en subissant la situation. Cela signifiait y aller en leader de ma propre expérience.

Créer son propre écosystème de sécurité

La clé pour affronter une situation anxiogène n’est pas de serrer les dents en espérant que ça passe, mais de reprendre le pouvoir en créant un environnement qui nous rassure. Connaissant ma peur d’arriver seule face à 100 inconnues, j’ai décidé de prendre les choses en main. Mon plan était simple : arriver la veille et créer un premier cercle de connexion avant le grand bain. J’ai posté un message sur le groupe de l’événement : ‘J’arrive la veille, qui est disponible pour boire un verre et commencer à connecter humainement ?’. Cette simple action a tout changé. Au lieu d’être passive, je suis devenue l’initiatrice. J’ai créé un mini-événement dans l’événement, un cocon de sécurité. Et le résultat a dépassé toutes mes espérances. Non seulement plusieurs femmes ont répondu, mais j’ai connecté instantanément avec deux d’entre elles, Amélie et Claudia. Une connexion d’âmes sœurs business, où l’on riait des mêmes blagues et pensait les mêmes choses. En créant mon propre process, j’ai non seulement apaisé mon anxiété, mais j’ai aussi manifesté une intention que j’avais posée en début d’année : trouver des partenaires business fluides et alignées.

De l’essai à l’habitude : la puissance de la répétition

L’autre leçon de cette expérience est venue à la fin de l’événement. Une femme m’a abordée et m’a invitée à son propre événement 15 jours plus tard, avec 300 entrepreneurs. Mon premier réflexe a été une ‘décomposition’ intérieure : ‘300 ? Il me faut trois semaines pour me remettre de 100 !’. Mais mon cœur a dit oui. Et ce qui est fascinant, c’est que la perspective de ce deuxième événement, bien que plus grand, me faisait beaucoup moins peur. Pourquoi ? Parce que le premier essai était récent. L’expérience avait désacralisé la peur. C’est une loi universelle : plus tu multiplies les essais et plus tu les rapproches, plus tu te sens rassuré et compétent. Si tu fais une vidéo une fois par an, les ‘bouboules’ seront toujours là. Si tu en fais une par mois, puis une par semaine, ça devient une seconde nature. Le premier événement était un ‘grand saut dans le vide’, le second n’était plus qu’un ‘petit sautillon d’un muret’. Cette expérience m’a aussi appris à respecter mon énergie. Fini le FOMO (Fear Of Missing Out) qui me poussait à rester jusqu’à la fin. Maintenant, j’accepte de partir quand je sens que mon quota est atteint. Car dans la vie, on ne loupe jamais rien, tout est juste.

L’alignement au-delà du business : quand votre style révèle votre leadership

La croissance d’une entreprise est intrinsèquement liée à la croissance de son dirigeant. On passe des paliers de chiffre d’affaires, on gagne en leadership, on affirme sa posture. Mais très souvent, un élément reste à la traîne : notre image, notre style. Pendant des années, malgré une hyper croissance, mon style n’avait pas bougé. Je sentais pourtant un décalage grandissant entre la femme que je devenais – cette leader qui accompagne des clientes haut de gamme et prend sa place – et l’image que je projetais. C’est ce qui m’a poussée à faire appel à une personal shopper. Je ne cherchais pas un simple relooking, mais un véritable réalignement entre mon identité intérieure et mon expression extérieure. Cette démarche, bien plus profonde qu’il n’y paraît, a été une source de révélations majeures sur ma posture et mon impact.

Le diagnostic : ce que votre dressing dit de vous

La séance a commencé par un véritable ‘retournement’ de mon dressing. Chaque pièce a été analysée : ‘Avec quoi tu aurais mis ça ? Qu’est-ce que ça représente pour toi ?’. Le constat a été sans appel. Mon armoire était une explosion de couleurs flashy. Du bleu électrique, du fuchsia, du orange vif. Ma logique était simple : ces couleurs attiraient l’attention, elles créaient un effet ‘waouh’. C’est ce que j’avais fait à l’événement des 99 femmes, en arrivant habillée en bleu électrique de la tête aux pieds. Et ça marche : on vous remarque, on vous regarde. Mais la coach m’a révélé le revers de la médaille : ces couleurs peuvent être si impressionnantes qu’elles intimident. Les gens n’osent pas vous approcher. À l’inverse, s’habiller tout en noir peut renvoyer une énergie fermée, peu engageante. Ce fut une prise de conscience énorme. Mon intention était de connecter, mais mon apparence créait involontairement une barrière.

La symbolique des couleurs et des formes comme outil business

Au-delà de l’impact sur les autres, la personal shopper m’a initiée au pouvoir énergétique des vêtements. Chaque couleur, chaque forme, porte une vibration qui influence notre propre état d’esprit et celui de notre entourage. Elle m’a donné des pépites concrètes, applicables immédiatement dans mon quotidien d’entrepreneure. Par exemple, si vous sentez que votre créativité est en berne, que vous avez besoin de nouvelles idées pour un lancement ou des vidéos, posez un objet orange sur votre bureau. L’orange est la couleur de la créativité, de la joie, du rayonnement. Sa simple présence dans votre champ de vision peut stimuler cette énergie. De même, les formes ont leur langage : porter des bijoux ronds, des motifs arrondis, favorise une communication plus douce, plus fluide. C’est un outil subtil mais puissant pour aligner son énergie à ses intentions du jour. Il ne s’agit pas de changer qui l’on est, mais d’utiliser consciemment son apparence comme un allié pour amplifier son message et son efficacité.

Le challenge du changement : sortir de ses super-pouvoirs habituels

Le plus grand défi a été d’accepter de revenir à des tons plus neutres, comme le beige ou le marron. Pour moi, c’était terrifiant. J’avais l’impression de devenir invisible, comme si on m’enlevait mes ‘câbles de super-pouvoirs’. Mon identité visuelle était construite sur le flashy. Abandonner cela, c’était accepter d’être vue pour mon énergie et mon message, et non plus pour mon apparence spectaculaire. C’est un nouveau ‘manger son caca’. Pour le prochain événement des 300 entrepreneurs, le challenge est donc posé : y aller avec une tenue aux couleurs neutres et observer ce qui se passe. Comment vais-je me sentir ? Comment les autres vont-ils réagir ? Vais-je me sentir ‘fade’ ou, au contraire, plus accessible et authentique ? C’est une expérience en direct sur l’impact de l’alignement. Car le vrai leadership ne réside pas dans l’artifice, mais dans la congruence parfaite entre qui l’on est à l’intérieur et ce que l’on projette à l’extérieur.

La posture de CEO : des décisions qui façonnent l’entreprise et l’humain

Être CEO, ce n’est pas seulement avoir une vision et des stratégies. C’est avant tout une question de posture, une manière d’incarner son leadership dans chaque interaction, qu’elle soit publique, commerciale ou managériale. Les derniers jours ont été un concentré de situations qui ont mis à l’épreuve et renforcé cette posture. De la nécessité de recadrer un message en direct à l’art de recruter avec une clarté absolue, chaque événement a été une leçon sur la responsabilité qui incombe à celui ou celle qui dirige.

Oser recadrer en direct : l’art d’affirmer son message

Lors de mon interview pour le Sommet des Coachs Influents, j’ai abordé l’importance de l’histoire de vie pour créer une connexion émotionnelle. Rapidement, le fil des commentaires a dérivé. Des personnes ont commencé à partager leurs souffrances, leurs traumatismes, s’enfermant dans une posture de victime. ‘Moi j’ai traversé ça’, ‘mon père m’a fait ci’. J’ai senti que le message dérapait complètement. Mon but n’est pas de complaire les gens dans leur passé douloureux, mais de leur montrer comment créer un futur qui les inspire. Rester dans le ‘bullshit’ des excuses du passé, c’est la garantie de ne jamais avancer. À ce moment-là, j’ai pris une décision qui, autrefois, m’aurait semblé impossible. J’ai interrompu le flux, demandé l’autorisation à la présentatrice et j’ai dit : ‘Est-ce que c’est OK pour toi qu’on arrête ici ? Ce n’est pas le message que je veux transmettre’. J’ai osé dire non à la négativité, en plein live. Ce n’était pas pour juger, mais pour protéger l’intégrité de mon message et servir au mieux l’audience. Cette capacité à tenir son cadre, même quand c’est inconfortable, est l’essence même du leadership.

Recruter avec intention : la clarté comme fondation

Le recrutement d’une nouvelle Customer Care a été une autre masterclass sur l’importance de la posture. Mon erreur passée, lors d’un précédent recrutement, avait été de faire confiance aveuglément à l’expertise de la personne sans définir notre vision commune de la ‘stratégie’. Deux mois plus tard, nous réalisions que nos définitions étaient aux antipodes. Leçon apprise. Cette fois, j’ai adopté une approche radicalement différente. Après un premier entretien avec mon bras droit, j’en ai fait un second, seule. L’objectif : une transparence totale. J’ai demandé à la candidate, pour chaque point de la mission : ‘Dis-moi ce que tu as compris’. Et on a ajusté, cocréé, jusqu’à ce que chaque mot ait le même sens pour nous deux. J’ai partagé mes propres fonctionnements, mes limites, mon style de communication direct. ‘Parfois, je suis cash. Ce n’est pas contre toi, c’est ma nature’. J’ai expliqué comment je protégeais mon énergie des impacts émotionnels pour rester une leader efficace. Ce n’était plus un entretien, mais une discussion d’égal à égal. Je la choisissais, mais elle me choisissait aussi, en pleine conscience. Cette clarté préventive est le meilleur investissement pour une collaboration saine et durable.

La vulnérabilité du leader : poser ses limites pour protéger son énergie

Dans ce processus de recrutement, j’ai également partagé une part de ma vulnérabilité. J’ai expliqué pourquoi j’avais mis en place, avec l’aide de mon équipe, des barrières pour être moins impactée émotionnellement par les difficultés des clientes ou de la communauté. Démarrer une journée à 10h avec une avalanche de messages négatifs peut ‘pourrir’ ma capacité à créer, à diriger, à inspirer. Ce n’est pas un manque d’empathie, mais un acte de préservation nécessaire pour tenir sur la durée. Dire à une future collaboratrice : ‘Tu sais, moi parfois j’aurais pas le temps de venir te choyer, mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas présente’ est un acte de leadership puissant. C’est définir les règles du jeu, être honnête sur ses propres capacités et ses besoins. Cela permet à l’autre de comprendre que votre manière de fonctionner n’est pas une attaque personnelle. C’est inviter à une relation professionnelle basée sur la compréhension mutuelle et le respect, plutôt que sur des attentes implicites et des déceptions futures.

Les rouages de la croissance : chiffres, stratégies et prise de risque

Diriger une entreprise en croissance, c’est aussi avoir les mains dans le cambouis. Au-delà de la vision et du leadership, il y a la mécanique pure : les chiffres, la publicité, les systèmes. Ces aspects peuvent sembler moins glamour, mais ils sont le moteur qui permet à la fusée de décoller. Récemment, j’ai eu plusieurs rendez-vous stratégiques qui illustrent parfaitement la tension constante entre la structure nécessaire et l’agilité indispensable pour naviguer dans l’imprévisible.

La vérité est dans la trésorerie : piloter son business avec les chiffres réels

Une réunion avec ma comptable a mis en lumière un point fondamental, souvent négligé par les entrepreneurs. Elle m’a posé une question que personne ne m’avait jamais posée en 7 ans de mentorat : ‘Quel type de tableau de chiffres veux-tu ?’. La plupart des comptables vous présentent un chiffre d’affaires (CA) par mois. Disons qu’en janvier, on fait un lancement qui génère 500 000€ de contrats signés. Le tableau affichera ‘Janvier : 500 000€’. Mais c’est une illusion. Ces contrats incluent des paiements étalés sur 3, 6, 9 mois. La réalité de ce qui entre sur le compte en banque est totalement différente. J’ai donc été très claire : ‘Je veux les chiffres réels. Qu’est-ce qu’il y a sur mon compte en banque chaque mois ?’. Je me fiche de savoir que j’ai ‘vendu’ pour un demi-million. Ce qui m’intéresse, c’est la trésorerie disponible, le cash flow. C’est cette information qui me permet de prendre des décisions saines : combien puis-je investir en publicité ? Puis-je recruter ? Quel est mon fonds de roulement ? Piloter son entreprise avec la réalité de la trésorerie plutôt qu’avec la vanité du CA signé est une discipline essentielle pour une croissance durable et sécurisée.

L’agilité face aux imprévus : transformer un problème technique en opportunité

Un autre rendez-vous, cette fois avec mon agence de publicité, a été un cas d’école sur la nécessité d’être agile. Nous avions une publicité qui offrait un workbook. Le plan était d’inviter ensuite par email toutes les personnes l’ayant téléchargé à un coaching offert. Problème : notre autorépondeur, notre système d’envoi d’emails, avait un problème technique majeur, avec un taux de délivrabilité qui s’était effondré. Panique à bord ? Non. C’est là que l’entrepreneuriat devient excitant. Nous nous sommes retrouvés en pleine réunion de brainstorming : l’agence, mon bras droit et moi. La question était : ‘Comment on fait ?’. Attendre de résoudre le problème n’était pas une option. Il fallait trouver une solution, vite. C’est là que j’ai proposé de faire du retargeting : créer une nouvelle publicité vidéo annonçant le coaching et la montrer spécifiquement à toutes les personnes qui s’étaient inscrites pour le workbook. On allait les ‘rattraper’ par un autre canal.

Investir pour apprendre : la stratégie du ‘ET’ plutôt que du ‘OU’

Face à cette situation, la réaction classique est de chercher LA meilleure solution. L’agence m’a demandé : ‘Tu préfères faire ça OU ça ?’. Ma philosophie est différente. Je ne fonctionne pas en mode ‘OU’, mais en mode ‘ET’. Ma réponse a été : ‘Je veux faire cette stratégie de retargeting ET on va le mettre partout sur mes réseaux sociaux ET je vais en parler sur le podcast ET sur mon canal Telegram’. On multiplie les points de contact pour maximiser nos chances. Ensuite vient la question de l’investissement : ‘Combien on met ?’. La vérité, c’est que je n’en sais rien, je n’ai jamais essayé cette technique précise. Alors on décide d’un budget, on accepte de prendre un risque. On accepte que cet argent puisse être ‘perdu’. Car ce n’est jamais vraiment une perte, c’est un investissement pour apprendre. C’est en testant, en osant, en sortant des sentiers battus qu’on obtient des résultats extraordinaires. Si tu restes dans ta zone de confort, tu auras les résultats que tu as toujours eus. Point.

De la théorie à la pratique : incarner son expertise pour transformer ses clients

Tout ce que je vis, chaque prise de conscience, chaque stratégie testée, nourrit directement ce que je transmets à mes clientes. L’ultime test de notre leadership est notre capacité à guider les autres à travers les mêmes défis que nous traversons. Une masterclass pour l’Académie des entrepreneurs d’impact et une séance de mentoring individuelle particulièrement intense sont venues illustrer cette mise en abîme, montrant comment les batailles que nous menons en interne sont la clé pour débloquer le potentiel de ceux que nous accompagnons.

Au-delà des posts : construire une stratégie qui convertit réellement

Lors de la masterclass, nous avons abordé un point de douleur majeur pour de nombreux entrepreneurs : l’épuisement lié à la création de contenu. Beaucoup font ‘plein de postes’ sans voir de résultats concrets derrière. C’est parce qu’il leur manque une véritable stratégie. Un poste n’est pas une fin en soi ; c’est le début d’un chemin. Je leur ai montré comment construire un écosystème où chaque pièce de contenu a un objectif précis : non pas de faire joli, mais de générer un contact, un appel, une inscription, un client. Nous avons parlé de comment se rendre visible 10 fois plus rapidement que par la simple création de posts, en utilisant des leviers plus puissants. J’ai vu les yeux pétiller. C’était le soulagement de comprendre qu’on peut faire ‘moins mais mieux’. Que le but n’est pas de s’épuiser sur les réseaux, mais de construire une machine intentionnelle qui nous apporte des clients en continu, tout en nous faisant plaisir.

Rassurer la petite fille intérieure pour décider en tant que leader

Le moment le plus puissant de ces derniers jours fut une séance de mentoring. Ma cliente, une entrepreneure qui gère déjà un business florissant, est arrivée en séance complètement paniquée. Un de ses plus gros clients n’avait pas respecté les conditions de travail, remettant en cause son professionnalisme. Elle était en état d’hyper-réactivité, noyée dans un flot de ‘oui mais il m’a dit ça’, ‘peut-être que je devrais faire ça’. Elle n’arrivait plus à réfléchir. Mon premier rôle a été de la stopper, de la faire respirer, de calmer son système nerveux. Car derrière la leader aguerrie, c’est souvent une part plus jeune de nous qui est aux commandes dans ces moments-là. C’est la ‘petite fille’ intérieure qui ressent une injustice profonde, qui a peur du rejet, qui voit sa sécurité menacée. Quand cette part est activée, nous ne sommes plus capables de prendre des décisions factuelles. Nous sommes en mode survie, et nos décisions sont émotionnelles, défensives, et souvent mauvaises. Le travail a consisté à identifier ce qui avait été touché en elle, à reconnaître la blessure, et à rassurer cette part d’elle. Une fois l’émotion apaisée, la clarté est revenue. Elle a pu voir la situation pour ce qu’elle était – un problème contractuel à gérer de manière factuelle – et non comme une attaque personnelle. C’est un travail fondamental. On peut avoir la meilleure stratégie du monde, si notre sécurité intérieure n’est pas solide, nos décisions seront toujours biaisées par la peur.

Conclusion : Votre permission d’être un chef-d’œuvre en cours

Si je devais résumer ces dix jours de coulisses, ce serait en une seule phrase : la liberté entrepreneuriale réside dans l’autorisation que l’on se donne d’être humain. Humain avec nos peurs, nos imperfections, nos doutes, mais aussi avec notre capacité à expérimenter, à apprendre et à grandir à travers chaque défi. Nous avons exploré ensemble le pouvoir de lâcher le perfectionnisme pour simplement ‘faire’, la nécessité de créer nos propres règles du jeu pour affronter l’inconfort, et l’importance cruciale d’aligner qui nous sommes avec ce que nous projetons.

Nous avons vu que le leadership ne se mesure pas à l’absence d’erreurs, mais à la capacité de communiquer avec une clarté radicale, de poser des limites saines et de prendre des décisions basées sur la réalité des chiffres et non sur l’émotion du moment. Chaque expérience, du recrutement à la gestion d’un client difficile, est une opportunité de renforcer notre posture et d’incarner plus pleinement la CEO que nous sommes destinées à devenir.

Alors, mon invitation pour vous aujourd’hui est simple. Cessez d’attendre le moment parfait. Lâchez les ‘il faut’ qui vous emprisonnent. Donnez-vous la permission d’être un ‘chewing-gum’, de tester, de vous tromper, et de recommencer avec plus de sagesse. Votre business n’est pas une performance à réussir, c’est une extension de qui vous êtes, un chef-d’œuvre en constante évolution. Incarnez votre liberté, trouvez le plaisir dans le processus, et regardez votre impact et votre entreprise s’épanouir au-delà de tout ce que vous aviez imaginé.

Et n’oubliez pas de prendre soin de vous. Comme je l’ai fait en calant un massage dans mon agenda. Parce que vous ne pouvez pas tenir dans la durée si vous êtes toujours dans le speed. Le slow, le repos, l’amour de soi ne sont pas des luxes, ce sont des composants essentiels de votre stratégie de réussite.

Questions fréquentes sur le quotidien d’une entrepreneure

Comment surmonter le perfectionnisme quand on lance son business ?

Le perfectionnisme est souvent une peur de l’échec déguisée. Pour le surmonter, il faut changer de perspective et adopter une mentalité d’expérimentation. Au lieu de viser la vidéo ‘parfaite’, visez la vidéo ‘faite’. L’objectif n’est pas la perfection, mais l’action et l’apprentissage. Donnez-vous le droit d’être un ‘chewing-gum’ : vous testez une idée, vous voyez ce que ça donne, et vous ajustez. Chaque action, même imparfaite, vous donne des données précieuses pour la suite. Le plaisir et la liberté se trouvent dans le fait d’essayer, pas dans l’attente d’un résultat parfait qui n’arrivera jamais.

‘Je prone être des décomplexé de l’échec. Je prone être un chewing-gum. J’essaie, je vais dans ce qui me fait kiffer, je vais dans ce qui me fait vibrer et puis je vois ce que ça donne.’

Quelle est la meilleure stratégie pour affronter sa peur du networking ?

Plutôt que de subir un événement de networking, l’astuce est de reprendre le contrôle en créant votre propre micro-environnement de sécurité. N’arrivez pas en terrain inconnu. Prenez les devants : contactez des participants en amont via les réseaux sociaux ou le groupe de l’événement, proposez de boire un verre la veille ou de se retrouver juste avant. En créant un petit noyau de visages familiers, vous transformez une foule d’inconnus en un lieu avec des points d’ancrage. Cela diminue radicalement l’anxiété et vous permet d’aborder le reste de l’événement avec beaucoup plus de confiance et de sérénité.

‘J’ai choisi de prendre la situation en main et de pouvoir créer un environnement qui me rassurait, qui me mettait beaucoup plus à l’aise que d’arriver le jour J devant 100 personnes.’

Pourquoi est-il important d’aligner son style vestimentaire avec son rôle de leader ?

Votre style vestimentaire est une forme de communication non verbale. Il doit être le reflet de la leader que vous êtes en train de devenir. Un décalage entre votre croissance intérieure et votre image extérieure peut créer une dissonance et affaiblir votre posture. Aligner votre look, ce n’est pas suivre la mode, c’est choisir consciemment des vêtements, des couleurs et des formes qui soutiennent votre énergie, votre message et l’impact que vous souhaitez avoir. Par exemple, des couleurs trop flashy peuvent impressionner et créer de la distance, tandis que des tons plus neutres peuvent favoriser l’approche et la connexion. C’est un outil stratégique pour incarner pleinement votre leadership.

‘J’estime qu’aligner son style, son look avec la femme que tu deviens est très important. Moi j’ai passé plusieurs gros paliers de succès et d’hyper croissance et mon style est resté exactement le même.’

Comment recruter efficacement et s’assurer que les attentes sont claires ?

Un recrutement efficace va bien au-delà des compétences techniques. La clé est la validation obsessionnelle de la compréhension mutuelle. Ne présumez jamais que des mots comme ‘stratégie’ ou ‘être considéré’ ont le même sens pour vous et pour le candidat. Prenez le temps de cocréer la mission en demandant explicitement : ‘Dis-moi ce que tu as compris de ce point’. Soyez également transparente sur votre propre mode de fonctionnement, vos forces, vos faiblesses et vos limites en tant que manager. Cette clarté radicale en amont évite 90% des problèmes de communication et des déceptions futures.

‘N’hésite pas quand tu as des relations […] de dire ‘Ah mais tu sais, tu m’as dit que pour toi c’est important d’être considéré […] qu’est-ce que ça veut dire pour toi ?’ […] Tu peux pas être un bon communiquant, un bon manager […] si tu vas pas préciser, t’intéresser.’

Comment prendre des décisions business objectives sans se laisser submerger par l’émotion ?

Lorsqu’une situation business déclenche une forte réaction émotionnelle (panique, colère, injustice), c’est souvent qu’elle a touché une blessure ou une insécurité plus profonde. La première étape est de reconnaître cet état ‘d’hyper-réactivité’ et de ne prendre AUCUNE décision à chaud. Apprenez à calmer votre système nerveux : respirez profondément, prenez du recul. Identifiez quelle part de vous a été touchée. Une fois l’émotion apaisée, vous pouvez analyser la situation de manière factuelle et prendre une décision de leader, basée sur des faits et une stratégie, et non sur une réaction de survie.

‘À force d’être en constante excitation, à force d’avoir le système nerveux complètement déréglé, tu n’es plus capable de prendre des décisions factuelles. Donc on est venu travailler là-dessus. […] dorénavant elle prendra des décisions factuelles et non plus émotionnelles.’

Quelle est la différence entre chiffre d’affaires signé et trésorerie réelle ?

Le chiffre d’affaires (CA) signé représente le montant total des contrats que vous avez conclus sur une période, par exemple lors d’un lancement. La trésorerie réelle, ou cash flow, est l’argent qui entre effectivement sur votre compte en banque chaque mois. La distinction est cruciale car de nombreux contrats impliquent des paiements échelonnés. Vous pouvez avoir ‘vendu’ pour 100 000€ en janvier, mais ne recevoir que 20 000€ ce mois-ci. Piloter votre entreprise sur la base de la trésorerie réelle est la seule façon de prendre des décisions d’investissement (publicité, recrutement) saines et d’éviter les problèmes de liquidités.

‘Je veux les chiffres réels. Qu’est-ce qu’il y a sur mon compte en banque chaque mois ? Je m’en fous de savoir que j’ai vendu 500 000 ou 1 million en janvier, je veux la réalité parce que ça me permet de faire des choix d’investissement.’

Comment oser prendre plus de risques dans sa stratégie marketing ?

Prendre des risques devient plus facile quand on cesse de voir les échecs potentiels comme des catastrophes et qu’on les considère comme des investissements en apprentissage. Adoptez une mentalité de testeur. Allouez un budget spécifique à des expérimentations et acceptez d’avance que cet argent puisse ne pas générer de retour sur investissement direct. Son véritable retour sera la donnée que vous collecterez. Adoptez aussi la stratégie du ‘ET’ plutôt que du ‘OU’ : au lieu de chercher la seule bonne solution, testez plusieurs approches en parallèle. C’est en sortant de votre zone de confort que vous découvrirez les stratégies qui créent une croissance exponentielle.

‘En fait, il faut accepter de perdre, accepter de prendre des risques parce que sinon tu restes dans ta zone de confort et tu as les résultats que tu as habituellement. Point.’

En quoi le fait de partager son histoire de vie peut-il devenir un piège en business ?

Partager son histoire est un outil de connexion puissant, mais il peut devenir un piège si cela vous maintient, vous ou votre audience, dans une posture de victime. Si le récit de vos épreuves passées sert constamment d’explication ou de justification à vos difficultés présentes, il vous empêche d’avancer. Le but n’est pas de se complaire dans la souffrance passée, mais d’utiliser ces expériences comme un tremplin pour montrer comment créer un futur différent. Il est crucial, en tant que leader, de savoir recadrer la conversation pour la tourner vers les solutions, la croissance et l’avenir, plutôt que de la laisser s’enliser dans le ‘bullshit’ du passé.

‘Quand on reste dans ce bullshit ‘oui mais moi je peux pas faire ça parce que mon père quand j’étais petite ou ma mère’, en fait, on n’avance pas dans la vie. Et moi c’est pas le message que je veux transmettre.’


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