Lâcher le perfectionnisme : la clé d’un quotidien d’entrepreneure épanoui
J’ai une conviction, c’est qu’on n’est pas venu là pour souffrir. Tu n’as pas créé un business pour t’enfermer dans une prison dorée remplie de ‘il faut, je dois’. Fini de se comparer aux autres et de croire qu’il faut absolument des vidéos professionnelles avec des effets de ‘waouh’ pour capter l’attention. Ça, c’est l’idéal du ‘il faut’. Mais la réalité, c’est que je prône d’être des décomplexés de l’échec. Je prône d’être un chewing-gum : j’essaie, je vais dans ce qui me fait kiffer, dans ce qui me fait vibrer, et je vois ce que ça donne.
Quand tu commences à te créer des listes interminables pour faire une ‘bonne’ vidéo – la lumière, le micro, le décor – ça t’étouffe. Ton côté perfectionniste prend le dessus et finalement, tu ne fais rien. Alors aujourd’hui, j’ai décidé d’allumer la caméra sans préparation, encore dans mon ‘doudou du matin’. Mon seul but ? Tester un concept en toute transparence : vous raconter ce qui s’est passé dans les coulisses de mon business et partager mes prises de conscience. Est-ce que ça va marcher ? J’en sais rien. Mais j’ai envie de le faire. Pour moi, c’est ça, incarner la liberté : dire ‘fuck’ aux contraintes et juste se lancer. C’est comme ça qu’on prend du plaisir.
Sortir de sa zone de confort : ma stratégie pour survivre au networking
Le quotidien d’entrepreneure est rempli de défis, et pour moi, l’un des plus grands est le networking. Je suis récemment allée à un événement avec 99 femmes entrepreneurs à Lyon. Pour quelqu’un comme moi, avec mes étiquettes de HPI, HPE, multipotentiel, qui se sent plus à l’aise sur scène qu’au milieu d’une foule, c’est un véritable cauchemar. Beaucoup d’énergie, de bruit, de sur-sollicitation… Je finis toujours ‘comme une vieille chaussette lavée et relavée au bord de l’autoroute’.
Créer son propre environnement de sécurité
Plutôt que de subir, j’ai décidé de ‘manger mon caca’, comme je dis souvent, et de prendre les choses en main. J’ai envoyé un message sur le groupe de l’événement pour proposer de boire un verre la veille avec celles qui arrivaient plus tôt. Mon but était simple : créer un environnement qui me rassure, connecter humainement avant le grand bain. Et ça a marché au-delà de mes espérances. J’ai rencontré deux femmes incroyables, Amélie et Claudia, avec qui la connexion a été immédiate. J’avais posé l’intention de trouver des ‘copines business’ et l’univers m’a répondu. J’ai créé mon propre processus pour me sentir mieux, et ça a tout changé.
La puissance de la répétition pour vaincre la peur
À la fin de cet événement, une femme m’a invitée à son propre événement de 300 entrepreneurs, seulement 15 jours plus tard. Mon cerveau a paniqué : ‘300 ? Tu es sûre ?’. Mais mon cœur a dit oui. Et ce qui est intéressant, c’est que le fait d’avoir déjà mis ‘une petite orteil dans l’eau’ rend ce nouveau défi beaucoup moins effrayant. Ce n’est plus le grand saut dans le vide, mais un petit ‘sautillion d’un muret’. La leçon est claire : plus tu multiplies les essais et plus tu les rapproches, plus tu te sens rassuré. Si tu fais une vidéo par an, le stress sera toujours là. Si tu en fais une par mois, tu finiras par te sentir comme un poisson dans l’eau.
Le leadership féminin passe aussi par l’alignement de son image
Dans la foulée, j’ai eu un rendez-vous avec une personal shopper. Pourquoi ? Parce que j’estime qu’aligner son image avec son business et la femme que l’on devient est crucial. J’ai passé plusieurs paliers de succès, mais mon style n’avait pas bougé. Je sentais un décalage entre mon leadership en expansion et mon apparence.
Elle a retourné tout mon dressing et m’a fait prendre conscience de l’impact des couleurs. Moi, j’étais dans les habits flashy. En arrivant à l’événement habillée en bleu électrique, oui, on me remarque, mais ça peut aussi intimider et empêcher les gens de venir vers moi. Elle m’a appris le pouvoir des tons plus neutres, comme le beige, et la symbolique des formes, comme les bijoux ronds pour la communication. Le défi pour moi ? Accepter de me sentir ‘fade’ ou ‘invisible’ dans des couleurs plus calmes. C’est un nouveau test, une autre façon de ‘manger mon caca’ pour voir comment je me sens, et comment les autres réagissent.
Affirmer sa vision : une clé de la stratégie d’entreprise
Mon quotidien d’entrepreneure n’est pas fait que de networking et de stylisme. J’ai aussi été interviewée pour le Sommet des coachs influents. J’y ai parlé de l’importance de l’histoire de vie pour connecter avec son audience. Mais la conversation a dévié. Des participantes ont commencé à partager leurs souffrances, tombant dans un ‘bullshit’ victimaire.
J’ai senti que ce n’était pas le message que je voulais transmettre. Alors, en plein live, j’ai demandé à la présentatrice l’autorisation de recadrer. ‘Est-ce que c’est OK pour toi qu’on arrête ici les étiquettes, le j’ai souffert ?’. Avant, je n’aurais jamais osé. J’aurais continué pour ‘faire bien’. Mais là, je me suis sentie totalement alignée. Mon rôle n’est pas de complaire dans la souffrance, mais de montrer comment créer un futur qui nous ressemble. C’était un acte de leadership fort, et je suis fière de l’avoir posé.
Les coulisses business : du recrutement à la gestion financière
La vie d’une CEO, c’est aussi une succession de décisions stratégiques qui façonnent l’entreprise. Chaque rendez-vous est une opportunité d’apprendre et d’ajuster le tir.
Recruter et déléguer efficacement : l’art de la communication
Nous sommes en train de recruter une customer care. Mon expérience passée m’a appris une leçon précieuse : ne jamais supposer que l’on partage la même définition d’un mot. J’ai donc passé du temps à revalider chaque point de sa mission avec la candidate. ‘Là, dis-moi ce que tu as compris’. C’est comme en couple : pour l’un, ‘être considéré’ c’est recevoir des félicitations ; pour l’autre, c’est qu’on lui demande des nouvelles de ses enfants. J’ai aussi été transparente sur qui je suis, ma façon de communiquer directe, mes besoins de protection émotionnelle. Un recrutement, c’est un choix mutuel. Pour qu’il soit réussi, il doit être basé sur une compréhension profonde et partagée.
Prendre des décisions basées sur les chiffres réels
J’ai eu un rendez-vous avec ma comptable pour créer un tableau de bord financier idéal. Souvent, les tableaux montrent le chiffre d’affaires signé. Si tu vends pour 500 000€ de contrats en janvier, le tableau affiche ‘Janvier : 500 000€’. Mais ce n’est pas la réalité de la trésorerie avec les paiements étalés. Ma comptable m’a demandé ce que je préférais, et ma réponse a été sans équivoque : ‘Non, non, moi je veux les chiffres réels. Qu’est-ce qu’il y a sur mon compte en banque chaque mois ?’. C’est cette réalité qui me permet de prendre des décisions d’investissement saines.
Gérer la publicité pour son entreprise avec agilité
Un autre défi s’est présenté lors d’un call avec mon agence de publicité. Nous avons un problème technique avec notre autorépondeur qui empêche de communiquer efficacement sur un coaching offert. La panique aurait pu s’installer. Mais en tant qu’entrepreneur, il faut chercher des solutions. En direct, nous avons brainstormé. Plutôt que de choisir entre une solution OU une autre, j’ai appliqué ma philosophie du ‘ET’. ‘Je veux faire cette stratégie ET on essaie celle-là’. On a décidé d’investir une somme pour tester une nouvelle approche de retargeting. Il faut accepter de prendre des risques et de potentiellement perdre de l’argent. C’est le seul moyen de sortir de sa zone de confort et d’obtenir de nouveaux résultats.
Le mentoring de haut niveau : apaiser l’émotionnel pour des décisions factuelles
Enfin, une grande partie de mon travail consiste à mentorer d’autres entrepreneurs. J’ai récemment eu une séance avec une cliente qui gère de très gros contrats. Elle est arrivée en séance complètement paniquée à cause d’un client qui ne respectait pas les conditions. Elle était en hyper-réactivité, incapable de penser clairement.
Je l’ai aidée à respirer et à comprendre ce qui se jouait réellement. Ce n’était pas l’adulte professionnelle qui réagissait, mais sa ‘petite fille’ intérieure qui ressentait une profonde injustice et un manque de sécurité. Quand notre système nerveux est déréglé, nous ne sommes plus capables de prendre des décisions factuelles. Nous prenons des décisions basées sur la peur de déplaire, de perdre un client. Mon rôle a été de l’aider à rassurer cette part d’elle pour qu’elle puisse reprendre le contrôle et agir depuis un espace de calme et de puissance. C’est dans ce travail de fond que se trouvent les plus grandes transformations, car dorénavant, elle prendra des décisions qui servent son business, et non plus ses peurs.
FAQ : les coulisses du quotidien d’entrepreneure
Comment surmonter le perfectionnisme en entrepreneuriat ?
La clé est d’adopter un état d’esprit ‘d’action imparfaite’. Il faut accepter d’échouer et de tester des choses sans garantie de succès. L’objectif est de remplacer les ‘il faut, je dois’ par ‘j’ai envie, j’essaie’, pour retrouver le plaisir et éviter la paralysie de l’analyse.
‘Je prône être des décomplexés de l’échec. Je prône être un chewing-gum. J’essaie, je vais dans ce qui me fait kiffer. Je sais, je vais dans ce qui me fait vibrer et puis je vois ce que ça donne.’ – Aurélie Gauthey
Quelles stratégies pour gérer le stress du networking ?
Au lieu de subir une situation anxiogène, il faut la prendre en main. Une stratégie efficace est de créer un environnement plus sécurisant en amont, par exemple en organisant une rencontre en plus petit comité la veille de l’événement pour déjà créer des liens humains avant de plonger dans la foule.
‘J’ai choisi de prendre la situation en main et de pouvoir créer un environnement qui me rassurait, qui me mettait beaucoup plus à l’aise que d’arriver le jour J devant 100 personnes.’ – Aurélie Gauthey
Pourquoi est-il important d’aligner son style vestimentaire à son business ?
Votre style est une forme de communication non verbale. L’aligner avec la leader que vous devenez permet de renforcer votre posture, votre confiance et la perception que les autres ont de vous. Un décalage entre votre succès et votre image peut créer une dissonance interne et externe.
‘J’estime qu’aligner son style, son look avec la femme que tu deviens est très important. Moi j’ai passé plusieurs gros paliers de succès et d’hypercroissance et mon style est resté exactement le même.’ – Aurélie Gauthey
Comment recruter efficacement pour son équipe ?
Un recrutement réussi repose sur une communication ultra-claire. Il est essentiel de ne pas supposer que les mots ont le même sens pour tout le monde. Prenez le temps de co-créer la mission et de valider la compréhension de chaque tâche. Soyez aussi transparente sur votre propre mode de fonctionnement.
‘On est venu co-créer, discuter, échanger […] N’hésite pas quand tu as des relations […] à dire ‘Ah mais tu sais, tu m’as dit que pour toi c’est important d’être considéré… » – Aurélie Gauthey
Comment prendre des décisions business quand on est submergé par l’émotion ?
Il faut d’abord reconnaître que la réaction émotionnelle vient souvent d’une part plus jeune de soi (la ‘petite fille’) qui se sent en insécurité ou face à une injustice. La première étape est de respirer et de calmer son système nerveux pour pouvoir ensuite analyser la situation de manière factuelle, et non plus réactive.
‘À force d’être en constante excitation, à force d’avoir le système nerveux complètement déréglé, tu n’es plus capable de prendre des décisions factuelles.’ – Aurélie Gauthey
Quelle est la différence entre chiffre d’affaires vendu et chiffre d’affaires encaissé ?
Le chiffre d’affaires vendu représente le montant total des contrats signés sur une période, mais ne correspond pas forcément à l’argent réellement entré dans l’entreprise à cause des facilités de paiement. Le chiffre d’affaires encaissé est le montant réel qui arrive sur le compte en banque chaque mois, offrant une vision plus juste de la trésorerie pour prendre des décisions d’investissement.
‘Moi je veux les chiffres réels. Qu’est-ce qu’il y a sur mon compte en banque chaque mois ? Je m’en fous de savoir que j’ai vendu 500 000 ou 1 million en janvier. Je veux la réalité.’ – Aurélie Gauthey
Comment rester authentique dans sa création de contenu ?
L’authenticité vient en se détachant de l’idée qu’il faut un contenu parfait et surproduit. Il s’agit de partager ses expériences, ses réflexions et même ses doutes de manière spontanée, en se concentrant sur l’envie de partager plutôt que sur la peur du jugement.
‘J’avais envie de faire aucun effet waouh, j’avais juste envie d’être face à la caméra et de tester le concept de je vous dis ce qui s’est passé pendant une dizaine de jours dans les coulisses de mon business.’ – Aurélie Gauthey
Comment protéger son énergie en tant que leader ?
Protéger son énergie demande de savoir poser des limites claires. Cela peut signifier partir plus tôt d’un événement, recadrer une conversation qui ne vous convient pas, ou mettre en place des barrières pour ne pas être constamment impacté par les problèmes des autres. C’est accepter d’aller à l’encontre du ‘il faut rester’ pour écouter son propre besoin.
‘J’accepte de dire bah je sens que c’est juste pour moi de partir et de toute façon dans la vie, tu loupes jamais rien, tout est juste.’ – Aurélie Gauthey
