Logo de l'épisode 37. Palier de croissance : ce que personne ne te dit sur les moments de chaos du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

37. Palier de croissance : ce que personne ne te dit sur les moments de chaos

Épisode diffusé le 13 février 2025 par Aurélie Gauthey

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Palier de croissance : ce que personne ne vous dit sur le chaos avant le prochain niveau

Hello à toi, leader d’impact. J’imagine que si vous lisez ces lignes, c’est que soit vous vous sentez au sommet de votre art, soit, au contraire, vous êtes en plein cœur d’une tempête. Vous savez, ce moment déroutant où, après avoir lutté pour atteindre un objectif, vous vous dites enfin : ‘Une fois que j’aurai atteint ça, tout ira mieux’. Que ce soit ces fameux 10 000 € par mois, cette équipe de rêve ou cette visibilité tant convoitée. Et puis, une fois le but atteint, au lieu du calme plat et du soleil radieux, c’est une rafale à 3000 km/h qui vous frappe en plein visage. Vous ne comprenez pas ce qu’il se passe. Tout ce qui fonctionnait hier semble s’effondrer aujourd’hui.

Cette sensation de stagnation, ce sentiment que votre business refuse de passer à l’étape supérieure malgré tous vos efforts, n’est pas un signe que vous avez échoué. C’est le signe que vous êtes à la porte d’un nouveau palier de croissance. C’est une expérience à la fois déroutante et profondément libératrice. D’un côté, elle est difficile à entendre pour celles qui pensent que l’entrepreneuriat est une ligne droite vers le succès. De l’autre, elle est un immense soulagement pour toutes celles qui la traversent en silence, pensant être seules ou anormales.

‘J’ai envie de te dire que malheureusement, c’est inévitable et que ça fait partie du processus. Traverser ce palier de tempête, c’est un peu comme vouloir dire ‘Moi je veux avoir un enfant, mais je ne veux pas ressentir la douleur de l’accouchement’.’

Dans cet article, nous allons plonger au cœur de ce phénomène. Nous allons déconstruire le mythe du succès linéaire et explorer la réalité de ces tempêtes entrepreneuriales. Je vais vous partager mon expérience, mes quatre grandes tempêtes en huit ans, et surtout, les stratégies concrètes pour non seulement survivre à ce chaos, mais l’utiliser comme le carburant le plus puissant pour votre renaissance. Préparez-vous, car nous allons parler de ce qui fait réellement la différence entre l’idée que vous vous faites du succès et la réalité qui vous attend pour atteindre votre plein potentiel de leader.

La réalité brutale des paliers de succès : quand le sommet de la montagne révèle un ouragan

L’entrepreneuriat est souvent vendu comme une ascension. On gravit une montagne, on franchit des étapes, et on imagine qu’au sommet, une vue magnifique et un repos bien mérité nous attendent. Vous avez travaillé sans relâche, vous avez sacrifié des soirées, des week-ends. Ce fameux Graal, ce jour tant attendu, cette réussite pour laquelle vous vous battez quotidiennement, ça y est, elle est là. Vous êtes arrivée sur ce plateau pour enfin souffler. Les oiseaux chantent, le soleil vous chauffe la peau. Et c’est précisément à cet instant, lorsque vous tournez le visage, que vous voyez un ciel noir et un ouragan foncer droit sur vous.

L’illusion tenace du succès final

Nous sommes toutes passées par là. Cette petite voix qui nous murmure : ‘Tout ira mieux quand… j’aurai atteint ces fameux 5000, 10 000, 100 000 €.’ ‘Tout ira mieux quand j’aurai X visibilité.’ ‘Tout ira mieux quand j’aurai une équipe.’ À chaque fois, ce sont des promesses illusoires que nous nous faisons. Nous pensons qu’un chiffre d’affaires, un statut ou une structure externe va nous apporter une paix intérieure durable. Mais la réalité est tout autre. Chaque nouveau palier de succès ne résout pas les anciens problèmes ; il en amène de nouveaux, plus complexes, qui exigent une version plus évoluée de nous-mêmes.

Ma conviction, c’est que l’univers, la vie, ou ce en quoi vous croyez, ne nous a pas fait venir sur Terre pour atteindre un plateau et nous y reposer indéfiniment. Nous sommes ici pour expérimenter, pour grandir, pour évoluer. La vie est conçue pour nous challenger à passer des paliers de succès, encore et encore. C’est exactement comme dans un jeu vidéo. Vous vous battez pour finir le premier monde, vous y arrivez fièrement, et immédiatement, le deuxième s’ouvre. Il est plus difficile, plus exigeant. Et quand vous le terminez, un troisième apparaît. Ça s’appelle la croissance. Dans le business, ces moments de transition ne sont pas de simples difficultés quotidiennes, ce sont de véritables cataclysmes qui frappent au moment où l’on s’y attend le moins.

Identifier les signes avant-coureurs de la tempête

Comment savoir si vous êtes dans une simple mauvaise passe ou à l’aube d’une transformation majeure ? Les signes de cette tempête de palier de croissance sont intenses et systémiques. Ce n’est pas juste une semaine difficile, c’est une impression que tout conspire contre vous. Vous aviez enfin atteint votre objectif, et soudain, on dirait que l’univers vous refuse le droit de vous reposer.

Les symptômes sont à la fois professionnels et personnels :

  • Un sentiment d’asphyxie : Tout vous semble ‘trop’. La charge mentale, les responsabilités, les sollicitations. Ce qui vous motivait hier n’a plus de sens.
  • Une remise en question fondamentale : Des pensées comme ‘Pourquoi je fais tout ça ? C’était plus simple avant’ tournent en boucle. Vous envisagez des solutions radicales : ‘Je devrais peut-être tout raser et tout recommencer’, ou ‘Je devrais revenir à une structure plus petite’.
  • Un désir d’évasion : L’envie de tout plaquer pour partir sur une île déserte, de couper tous les ponts, devient une obsession. Vous voulez oublier vos responsabilités, votre équipe, vos clients.
  • Des manifestations physiques et émotionnelles : D’anciennes douleurs ou angoisses refont surface. Votre corps exprime un mal-être profond.
  • Des crises externes inattendues : C’est à ce moment précis qu’un membre clé de l’équipe doit partir en urgence, qu’un problème financier que vous pensiez réglé explose, qu’une trahison survient, ou que votre couple, qui semblait solide, traverse un séisme.

Ces éléments ne sont pas des coïncidences. Ils sont le signe que l’ancienne structure, l’ancienne identité, l’ancien modèle d’affaires a atteint ses limites. La tempête n’est pas là pour vous détruire, mais pour nettoyer tout ce qui n’a plus sa place dans votre nouvelle dimension.

Le processus de déconstruction : accepter de laisser mourir pour renaître

La réaction la plus naturelle face à ce chaos est de se battre. On essaie de colmater les brèches, de travailler plus dur, de trouver des solutions rapides pour que tout redevienne ‘comme avant’. Mais c’est précisément ce combat qui nous épuise et nous maintient dans la souffrance. La clé pour traverser cette période n’est pas de résister, mais de comprendre qu’il s’agit d’un processus de mort et de renaissance. Vous devez accepter de laisser une partie de vous et de votre business mourir pour qu’une nouvelle version, plus alignée et plus puissante, puisse émerger.

Mon histoire personnelle : au cœur de la tempête de janvier 2024

Laissez-moi vous parler de ma dernière grande tempête, en janvier 2024. J’étais persuadée d’avoir atteint un nouveau palier majeur. Et du jour au lendemain, je me suis retrouvée vidée. J’ai passé deux semaines dans mon canapé, sans goût à rien, sans envie de voir le jour, sans joie. Je me sentais inutile, comme une âme en peine, à regarder des films toute la journée. C’était une souffrance émotionnelle extrême.

Pendant des années, j’avais construit mon business autour d’une mission : apporter la liberté financière aux entrepreneures. Je leur donnais corps et âme, je m’accrochais à ce modèle, même si je sentais depuis longtemps que je devais évoluer. Cette tempête a été le catalyseur final. J’ai compris que tout ce que j’avais bâti ne devait plus exister sous cette forme. C’était une prise de conscience brutale et douloureuse.

‘Je devais accepter de laisser mourir pour renaître tel un Phoenix avec ses cendres. J’ai compris que je vivais une renaissance de mon nouvel ADN. J’avais lâché tout ce qui ne me correspondait plus.’

J’ai réalisé que j’agissais à partir d’une énergie de ‘sauveuse’, d’une obligation d’être partout. Cette crise m’a forcée à lâcher prise et à me reconnecter à une nouvelle identité : une femme qui n’a plus besoin de se battre, de s’épuiser, de courir à contre-courant. Le Phoenix ne peut renaître qu’après s’être entièrement consumé. Pour une entrepreneure, cela signifie accepter de déconstruire ce qui a fait son succès pour pouvoir construire la suite.

Le piège de l’action frénétique et l’appel salvateur du vide

Dans ces moments de détresse absolue, notre premier réflexe est souvent de chercher une solution extérieure. On court appeler tous nos psys, chamans, thérapeutes et coachs en espérant qu’ils nous donnent un pansement magique. Ou alors, on se jette tête baissée dans la création d’un tout nouveau projet, pensant que l’action va combler le vide qui nous terrifie. C’est une erreur que j’ai commise et que je vois commettre par de nombreuses entrepreneures à succès.

En réalité, ces actions ne font que repousser l’échéance. On s’agite pour ne pas sentir. On brasse de l’air pendant des mois, persuadées d’être ‘fortes’ et ‘déterminées’, alors qu’on ne fait que prolonger l’agonie de l’ancien modèle. La conclusion à laquelle nous arrivons toutes, après avoir traversé plusieurs de ces tempêtes, est la même : il est impératif d’accepter un temps de vide. Un temps de ‘rien’.

Ce vide est inconfortable, terrifiant même. Mais c’est dans cet espace que les vraies réponses émergent. C’est lorsque le cerveau se calme, que l’on arrête de batailler, que le nouvel élan, le nouvel ADN, peut se faire entendre. C’est un temps d’amour pour soi, un temps pour respirer, un temps pour laisser le chaos se décanter. Tenter de construire sur des fondations qui s’écroulent ne mène qu’à une seule destination : le burn-out.

Stratégie de survie et de renaissance : comment traverser le chaos consciemment

Accepter la tempête est une chose, mais comment la naviguer concrètement sans y laisser toute son énergie ? Il ne s’agit pas de subir passivement, mais d’adopter une posture active de lâcher-prise et de reconstruction. C’est un processus en plusieurs étapes qui demande du courage, de l’engagement et une foi inébranlable dans le processus, même quand tout semble sombre.

L’engagement radical : s’autoriser une pause totale et délimitée

La première étape, et la plus difficile, est de s’engager envers soi-même à lâcher véritablement tout. Pas un peu, pas en dilettante. Totalement. J’ai vu trop de clientes se dire : ‘T’inquiète, ça va aller. Je vais continuer en compte-gouttes, quelques heures par jour’. En réalité, elles restent des mois le ‘cul-cul entre deux chaises’, à vivoter, n’arrivant ni à lâcher complètement l’ancienne clientèle, ni à avoir l’espace mental pour créer du nouveau.

La stratégie que j’ai adoptée et que je conseille est un engagement en deux temps :

  1. Le lâcher-prise total : Je stoppe. J’arrête tout. Maintenant. J’accepte de passer deux semaines dans mon canapé à manger des Kinder Surprise jusqu’à l’écœurement. Je m’autorise à être une ‘vieille chaussette au bord de l’autoroute’ parce que je suis dans une souffrance émotionnelle qui le nécessite. Je retrouve de l’espace et de la respiration.
  2. La date de reprise : Je m’engage fermement avec moi-même. À telle date, je reprends. Cet engagement est crucial car il donne un cadre au vide et empêche de sombrer dans une dérive sans fin.

Cette pause radicale n’est pas une perte de temps, c’est un gain de temps. Elle permet un véritable ‘reset’ énergétique et mental, indispensable pour repartir sur des bases saines et alignées. C’est comme un deuil : si vous ne le vivez pas pleinement, il vous rattrape des mois plus tard avec une violence décuplée.

L’extraction stratégique et l’investissement contre-intuitif

Une fois la phase de repos terminée, il est temps de passer à l’action pour reconnecter à ce nouvel élan. Mais pas n’importe quelle action. Il s’agit d’une action alignée sur la nouvelle version de vous-même. Cela passe par deux piliers : s’extraire de l’ancien environnement et investir dans le nouveau.

Prenons un exemple concret : si vous voulez créer une nouvelle offre haut de gamme mais que vous passez 100% de votre temps à coacher des clients d’un niveau que vous ne désirez plus, à créer du contenu pour eux, à résoudre leurs problèmes… vous baignez dans un univers qui vous emprisonne. Vous devez vous extraire au moins à 50% de cet ancien écosystème. Comme je l’ai fait en passant de 90 heures de coaching de groupe par mois à seulement 2 heures, en déléguant à une équipe de coachs. Mes clientes sont tout aussi satisfaites, et j’ai libéré un espace mental colossal pour créer la suite.

C’est aussi à ce moment, le plus contre-intuitif, qu’il faut investir. C’est quand vous êtes dans la ‘mélasse’, fatiguée, débordée, que vous avez le plus besoin d’aide. Les objections fusent : ‘Je vais attendre de renflouer ma trésorerie’, ‘Je n’ai pas le temps de suivre un programme’.

‘Bullshit ! Bullshit bullshit bullshit ! Bullshit. C’est justement à ce moment-là où tu te débats dans ta mélasse et dans ton caca que tu as besoin de quelqu’un pour te sortir la tête de l’eau.’

Investir dans un mentor, un mastermind de haut niveau, c’est s’offrir un regard extérieur, une perspective que vous ne pouvez pas avoir le nez dans le guidon. C’est s’entourer de personnes qui sont déjà passées par là et qui peuvent vous montrer le chemin. C’est ce qui vous permettra de traverser la tempête dix fois plus vite, avec des prises de conscience majeures et un soutien inestimable.

La renaissance post-tempête : incarner votre nouvelle identité de leader

Après la pluie, le beau temps. Après la déconstruction, la reconstruction. La traversée du chaos, si elle est menée en conscience, n’est jamais vaine. Elle vous dépose à un endroit de vous-même et de votre business que vous n’auriez jamais pu atteindre autrement. C’est ici que vous commencez à goûter aux premiers fruits de votre transformation et à incarner pleinement la nouvelle leader que vous êtes devenue.

Les fruits de la traversée : quand l’univers conspire en votre faveur

Une fois que vous avez lâché l’ancien et commencé à vibrer sur votre nouvelle fréquence, des synchronicités et des opportunités apparaissent, souvent de manière surprenante et naturelle. Parce que vous vous êtes élevée, vous attirez à vous ce qui correspond à votre nouveau niveau d’énergie. Après ma dernière tempête, les choses se sont enchaînées : on m’a contactée pour un passage en radio et en télé. On m’a offert une place dans un événement de 300 entrepreneurs. Six entrepreneures générant déjà plus de 10 000 € par mois sont venues à moi en l’espace de trois semaines, attirées par cette nouvelle posture.

Ce ne sont pas des coups de chance. C’est le résultat d’un alignement profond. Chaque décision, chaque action que vous prenez à partir de cet espace juste, depuis le cœur, est comme enlever un vieux vêtement délavé pour enfiler une robe sur-mesure, cousue de fil d’or. Vous agissez depuis un espace de sécurité, de liberté incarnée, et cela se ressent à l’extérieur. Vous êtes exactement au bon endroit, prête à entrer dans le nouveau ‘game’.

Développer une sécurité intérieure inébranlable, votre meilleur atout

La plus grande leçon de ces tempêtes, au-delà des succès matériels qui en découlent, est le renforcement de votre sécurité intérieure. Chaque épreuve traversée vous rend plus agile. Avec l’expérience de mes quatre tempêtes, je vois que tout va plus vite. Je prends plus de risques, je me détache plus facilement émotionnellement des résultats, car j’ai une foi profonde que tout est juste.

Le but ultime est de devenir comme cet arbre aux racines profondes. Une tempête peut l’abîmer, lui casser quelques branches, mais il ne se déracine pas. Il reste solide. Pour y parvenir, je vous invite à travailler consciemment sur cet ancrage. À la prochaine épreuve, respirez. Respirez dans le calme, même au milieu du chaos. Ayez cette foi inébranlable que vous êtes en sécurité, que vous allez traverser. Comprenez que ce qui vous arrive est normal, c’est le prix de l’expansion.

‘J’ai appris à respirer dans cet ébranlement. J’ai appris à respirer dans l’inconfort, dans le caca pour enfin agir à la hauteur de la femme et de la mission qu’on m’a donné.’

N’oubliez jamais que l’entrepreneuriat est un marathon, pas un sprint. Le bonheur ne se trouve pas à la ligne d’arrivée d’un objectif, mais dans chaque pas du chemin, même les plus difficiles. Chaque jour, vous avez la chance de vous lever et de créer une nouvelle réalité. N’attendez pas d’être heureuse. Vous êtes déjà une leader d’élite, née pour impacter.

Questions fréquentes sur la gestion des paliers de croissance

Pourquoi est-ce que je me sens au plus mal juste après avoir atteint un grand objectif ?

Ce phénomène paradoxal est au cœur même du processus de croissance. Atteindre un objectif majeur valide votre ancien système de fonctionnement, mais le pousse aussi à ses limites absolues. C’est à ce moment que toutes les fissures, les désalignements et les compromis que vous avez faits pour y arriver deviennent insoutenables. La tempête qui suit n’est pas une punition, mais un mécanisme de réalignement nécessaire. L’énergie requise pour atteindre le palier suivant n’est pas la même que celle qui vous a amenée là. Le chaos est le processus par lequel votre système (personnel et professionnel) se purge de l’ancien pour faire de la place au nouveau. C’est un signe que vous êtes prête à évoluer, même si c’est inconfortable.

‘Les grosses tempêtes et les cataclysmes, tu te les prends au moment où tu penses avoir atteint un palier important de succès. C’est à cet instant, sans crier gare, que tu fais face à une traversée du désert.’

Comment faire la différence entre une ‘mauvaise passe’ et une véritable tempête de croissance ?

Une mauvaise passe est souvent conjoncturelle et localisée. Il peut s’agir d’un lancement raté, d’un mois de chiffre d’affaires en baisse, ou d’une période de fatigue. Une tempête de palier de croissance, en revanche, est systémique et existentielle. Elle touche toutes les sphères de votre vie : votre business, vos relations, votre santé, votre identité. Vous ne remettez pas seulement en question une stratégie, mais le sens même de ce que vous faites (‘Pourquoi je fais tout ça ?’). Les symptômes sont profonds : un sentiment d’asphyxie, un désir de tout raser, des crises externes inattendues qui semblent s’accumuler. C’est un effondrement complet de votre ancien monde pour permettre l’émergence du suivant.

Est-il vraiment nécessaire de tout arrêter ? N’est-ce pas trop risqué pour mon business ?

Le risque le plus grand n’est pas de s’arrêter, mais de continuer à avancer dans la mauvaise direction en étant épuisée. Continuer à travailler ‘en pointillé’ ou à ‘brasser de l’air’ pendant une tempête est le chemin le plus sûr vers le burn-out et des décisions business prises sous le coup de la panique. Une pause radicale et intentionnelle, même courte (une ou deux semaines), est un investissement stratégique. Elle vous permet de couper avec l’énergie du chaos, de calmer votre système nerveux et de gagner la clarté nécessaire pour prendre des décisions justes. C’est un acte de leadership courageux envers vous-même et votre entreprise. Le véritable risque est de ne pas s’accorder cet espace vital.

‘Ça ne sert à rien si tu travailles en pointillé […] au final tu vas rester 3 mois à vivoter le cul-cul entre deux chaises, à ne pas lâcher cette clientèle, à ne pas lâcher cette offre, mais en même temps ne pas avoir le temps pour créer du nouveau.’

Je n’ai pas les moyens d’investir dans un mentorat coûteux en pleine crise. Que faire ?

C’est l’objection la plus courante et la plus limitante. C’est précisément lorsque vous avez l’impression de ne pas avoir les moyens (en temps ou en argent) que l’investissement est le plus crucial. Rester seule dans votre ‘mélasse’ vous coûtera bien plus cher à long terme en opportunités manquées, en erreurs coûteuses et en mois de stagnation. Un mentor de qualité ne vous donne pas juste des conseils ; il vous offre une perspective, un raccourci et un soutien qui vous font gagner un temps précieux. Se dire ‘je n’ai pas les moyens’ est souvent une peur déguisée. La vraie question est : ‘Combien me coûte de rester dans cette situation ?’ L’investissement en vous est toujours le plus rentable.

‘C’est justement là où tu es débordé, fatigué, épuisé […] que tu dois accepter d’avoir du recul avec une mentor qui est passée par là et qui peut t’aider à traverser ça. Et là, tu vas le traverser 10 fois plus vite.’

Comment gérer la culpabilité de ‘laisser tomber’ mes anciens clients pour passer à autre chose ?

Cette culpabilité est naturelle, surtout si vous avez une énergie de ‘sauveuse’. Le changement de perspective est de comprendre que vous ne les ‘laissez pas tomber’. En vous accrochant à eux alors que vous n’êtes plus alignée, vous leur offrez une version diminuée de vous-même. La meilleure façon de les honorer, ainsi que le chemin parcouru, est de créer une transition douce et responsable. Cela peut passer par la formation d’une équipe qui prend le relais, la création de ressources qui leur permettent de continuer à avancer, ou simplement le fait de terminer vos engagements avec intégrité. En vous autorisant à évoluer, vous leur montrez aussi que c’est possible. Votre expansion est une permission que vous leur offrez indirectement.

‘Ça ne veut pas dire que tu n’aimes pas ses clientes, ça ne veut pas dire que tu ne veux plus les accompagner, mais quand tu passes 100 % de ton temps à rester dans cette énergie, tu ne peux pas expanser.’

Que signifie concrètement ‘lâcher son ancienne identité’ d’entrepreneure ?

Lâcher son ancienne identité signifie abandonner les croyances, les comportements et les titres qui vous ont définie jusqu’à présent mais qui vous limitent aujourd’hui. Par exemple, passer de l’identité de ‘la technicienne qui fait tout toute seule’ à celle de ‘la CEO qui dirige une équipe’. Ou de ‘la sauveuse qui doit être partout pour ses clients’ à ‘la visionnaire qui offre un cadre de transformation puissant’. Concrètement, cela implique de dire non à des opportunités qui nourrissaient votre ancien ego, de déléguer des tâches que vous pensiez être la seule à pouvoir faire, et d’arrêter de vous accrocher à des réussites passées pour définir votre valeur. C’est un deuil d’une partie de soi pour permettre à une version plus grande d’éclore.

‘Cette nouvelle version elle est libre. Elle n’est pas emprisonnée par d’anciens schémas. Elle lâche le chaos pour retrouver la lumière.’


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