Qui es-tu vraiment sans ton business ? La question qui a bouleversé ma vie d’entrepreneure
Bienvenue à toi, entrepreneure née pour impacter. Aujourd’hui, je veux te poser une question, une question simple en apparence, mais dont la réponse peut faire trembler les fondations de ton identité : qui es-tu sans ton business ? Je ne parle pas de tes titres, de ton chiffre d’affaires ou de l’impact que tu crées. Je parle de toi, la personne derrière la dirigeante, la mentore, la créatrice. Cette interrogation, je ne te la pose pas par hasard. Elle m’a frappée de plein fouet il y a quelques années, lors d’un mastermind, et la prise de conscience qui a suivi a été aussi brutale que nécessaire. J’ai réalisé que toute ma vie, mes pensées, mes passions et même mes conversations tournaient autour de deux axes : le business et le développement personnel. Ma mission était devenue mon identité. Si tu te reconnais, même un peu, dans ce portrait, si ton entreprise occupe 80 % de tes pensées et de ton temps, alors cet article est pour toi. Ensemble, nous allons explorer ce cheminement, de la prise de conscience à l’action, pour comprendre comment transformer une passion qui nous définit en une force qui nous complète, sans nous effacer. Il ne s’agit pas de renoncer à notre ambition, mais de construire une vie plus riche, plus solide et, finalement, plus épanouissante pour une croissance saine et durable.
On va traiter d’une question pour moi tellement importante qui définit vraiment qui sommes-nous sans notre business.
Ce n’est pas un chemin facile. Il demande du courage, de l’honnêteté et la volonté de se regarder en face, même dans nos zones d’inconfort. Mais je te le promets, le jeu en vaut la chandelle. Car découvrir qui tu es au-delà de tes réussites professionnelles, c’est te donner le plus beau des cadeaux : une liberté intérieure non négociable.
Le choc de la vérité : ce jour où j’ai fui aux toilettes pour ne pas répondre
L’histoire que je vais te raconter est un moment charnière de mon parcours. C’était en 2020, j’étais dans un mastermind avec une dizaine d’autres entrepreneurs. Le groupe était hétérogène : certains, comme moi, généraient déjà un chiffre d’affaires conséquent, tandis que d’autres débutaient leur aventure. L’ambiance était à la fois studieuse et conviviale, jusqu’à ce qu’on nous distribue un questionnaire. Une trentaine de questions, apparemment innocentes, sur nos vies en dehors du travail.
Un questionnaire anodin, une révélation brutale
Je me souviens encore de ces questions : ‘Qu’est-ce qui te passionne dans la vie ?’, ‘Qu’est-ce que tu fais quand tu n’es pas en train de travailler ?’, ‘À quoi remplis-tu tes soirées, tes week-ends ?’, ‘Quels types de livres lis-tu ?’, ‘Quels podcasts écoutes-tu ?’. Je commence à remplir, presque mécaniquement. Les réponses fusent : le business, le marketing, le développement humain, la spiritualité. Je me disais, ‘bon bah effectivement le business, le marketing, le développement humain, c’est mes trois passions’. Sur le papier, tout semblait cohérent. Puis, le minuteur sonne la fin de l’exercice. Le moment du partage arrive. Chacun notre tour, nous devions lire nos réponses à voix haute. Et là, le sol a commencé à se dérober sous mes pieds.
J’écoutais les autres. L’un parlait de sa passion pour la voile, une autre de ses cours de poterie, un troisième de ses randonnées en montagne en famille. Leurs vies semblaient si riches, si diversifiées. Leurs réponses peignaient le portrait de personnes complètes, avec des centres d’intérêt variés qui nourrissaient leur âme bien au-delà de leur statut d’entrepreneur. Et moi ? Je sentais une boule se former dans ma gorge. Mon tour approchait, et je réalisais avec une clarté effrayante que toutes mes réponses se résumaient à une seule et même chose : mon travail. ‘Tout le monde a donné des réponses variées et toi, tu pourrais répondre une seule chose voir deux, le business et le développement personnel’. La honte et une forme de tristesse m’ont envahie. Je ne voulais pas passer pour cette ‘chose bizarre’, cette machine à travailler qui n’avait pas de vie.
La fuite comme seul échappatoire
Alors que mon voisin de table terminait de parler, la panique a pris le dessus. Au moment où l’animatrice m’a dit ‘c’est à toi’, j’ai bredouillé une excuse. ‘Non non mais j’arrive, il faut que j’aille aux toilettes, je passerai plus tard s’il reste du temps’. Je me suis littéralement enfuie. Assise sur la cuvette des toilettes, à l’abri des regards, j’ai laissé l’émotion monter. Une larme a coulé, non pas de tristesse, mais de lucidité. C’était la vérité, pure et dure : toute ma vie tournait autour de mon entreprise et de ma quête de croissance personnelle. Ce n’était pas entièrement négatif, car cette passion me nourrissait, me faisait vibrer. ‘Je bois, je dors, je mange développement personnel et business’. Mais face aux autres, cette réalité m’isolait, me faisait sentir différente, incomplète. C’est dans ce lieu improbable que la question s’est imposée à moi pour la première fois avec une telle force : mais qui suis-je, au fond, si on m’enlève tout ça ? Cette question, ce jour-là, a marqué le début d’une nouvelle quête : celle de mon identité personnelle.
L’équilibre de vie, ou la métaphore de la chaise à quatre pieds
Après ce choc émotionnel, une fois revenue de ma retraite stratégique aux toilettes, j’ai commencé une profonde introspection. D’un côté, cette passion dévorante était le moteur de ma réussite. Elle me rendait vivante, elle donnait un sens à mes journées. Mon entreprise n’est pas juste un travail, c’est le véhicule de ma mission de vie : accompagner les entrepreneurs vers la liberté financière. C’est incroyablement nourrissant. Mais de l’autre côté, cette expérience m’a mis une alerte, un grand panneau clignotant dans mon esprit. C’est là que j’ai développé l’image qui me guide encore aujourd’hui : celle de la chaise à quatre pieds.
Pourquoi un seul pilier ne suffit pas pour une croissance saine
Imagine ta vie comme une chaise. Pour qu’elle soit stable, solide et capable de te soutenir dans les tempêtes comme dans les moments de joie, elle a besoin de quatre pieds robustes. Ces pieds peuvent représenter différentes sphères de ta vie : ta carrière (ton business), tes relations (amoureuses, amicales, familiales), ta santé (physique et mentale), et tes passions personnelles (hobbies, créativité, voyages, spiritualité). Le problème, que j’ai réalisé ce jour-là, c’est que ma chaise ne tenait que sur un seul pied, immense et surdéveloppé : le business. Les autres étaient au mieux des petites cales, fragiles et atrophiées.
Une chaise pour tenir, elle a quatre pieds. Et si toi aujourd’hui 80 % de ta vie repose sur un pied… le jour où ça s’arrête, ben tu peux t’effondrer.
Cette prise de conscience est fondamentale pour tout entrepreneur. Lorsque 80 % de ton identité, de ton temps et de ton énergie reposent sur un unique pilier, tu te places dans une position de vulnérabilité extrême. Que se passe-t-il si ce pilier vacille ? Si tu traverses une période difficile dans ton business, si tu perds un client important, si le marché change, ou même si, un jour, la flamme brûle un peu moins fort ? Si tu n’as rien d’autre pour te soutenir, l’effondrement n’est pas une option, c’est une quasi-certitude. Ton estime de toi, ton sentiment de valeur, tout est indexé sur la performance de ton entreprise. C’est une pression insoutenable et une recette pour l’épuisement. La recherche d’un équilibre de vie n’est donc pas un luxe ou un signe de manque d’ambition, c’est une stratégie de survie et de durabilité.
Identifier tes quatre pieds pour solidifier ta vie
Je t’invite à faire cet exercice, maintenant. Prends une feuille et dessine ta propre chaise. Quel est ton premier pied ? Très certainement ton business. Maintenant, quels sont les trois autres ? Sont-ils aussi solides ? Qu’est-ce qui te nourrit en dehors de ton travail ? Quelles relations privilégies-tu ? Quelle place accordes-tu à ton bien-être, à des activités qui n’ont aucune finalité productive ? C’est un exercice qui peut être aussi inconfortable que celui que j’ai vécu. Peut-être que, comme moi, tu auras du mal à nommer ces autres pieds. Mais c’est la première étape. Reconnaître le déséquilibre est le prérequis pour commencer à construire. Il ne s’agit pas de réduire l’importance de ton business, mais de renforcer les autres domaines pour créer une structure de vie globale qui te porte, te soutient et te permet de grandir de manière saine et harmonieuse. Une entrepreneure épanouie sur ses quatre pieds est bien plus créative, résiliente et impactante qu’une entrepreneure épuisée, vacillant sur un seul.
La dualité de l’identité : la leader sur scène et la femme dans la foule
L’un des paradoxes les plus troublants que j’ai dû affronter est la différence béante entre ma persona professionnelle et ma personne privée. C’est un phénomène que beaucoup d’entrepreneurs à succès connaissent : cette sensation d’être deux personnes distinctes, enfermées dans le même corps. D’un côté, la leader charismatique ; de l’autre, l’individu qui se sent perdu et vulnérable.
La zone de génie : un refuge confortable mais un piège identitaire
Dans mon business, je suis dans ma zone de génie. C’est mon royaume. Quand je suis sur scène, derrière un micro, en coaching ou en train de créer une stratégie, je me sens invincible. ‘Je me sens solide. Je me sens tellement puissante, tellement confiante’. Cette confiance n’est pas arrogante, elle est le fruit de milliers d’heures de travail, de sacrifices, d’apprentissage. C’est un espace où je suis reconnue pour mon expertise, où les gens viennent me voir pour ce que je sais faire. Dans cet univers, mon identité est claire, mon rôle est défini, et ma valeur est constamment validée par les résultats que j’obtiens et les transformations que je facilite chez mes clientes.
Le problème, c’est que ce refuge est devenu si confortable qu’il a fini par occulter tout le reste. La reconnaissance professionnelle est un puissant moteur, mais elle peut aussi devenir une drogue. On s’habitue à être ‘la mentore business’, ‘la fondatrice de Née pour Impacter’, ‘la conférencière’. Ces étiquettes sont gratifiantes, elles nous ont aidées à construire notre succès. Mais que reste-t-il quand on les enlève ? C’est là que le bât blesse.
Dès que je descends de la scène, dès que je me retrouve dans la foule… c’est comme si je perdais toute mon identité, c’est comme si je perdais cette cape solide, confiante.
Ce sentiment de se dissoudre dans l’anonymat est terrifiant. Passer de la lumière à l’ombre, de l’experte admirée à la simple inconnue dans un groupe, crée un vertige identitaire. Soudain, les repères disparaissent. Je deviens ‘mal à l’aise’, j’ai ‘envie de me planquer’, je me sens ‘toute petite’. Cette dualité révèle une vérité fondamentale : ma confiance était contextuelle, liée à mon rôle, et non pas une estime de moi profonde et inconditionnelle.
Distinguer confiance en soi et estime de soi
C’est la leçon la plus importante que j’ai tirée de cette introspection. La confiance en soi est liée à nos compétences, à notre capacité à accomplir une tâche. Je suis confiante pour parler en public parce que je l’ai fait des centaines de fois. Je suis confiante pour coacher car j’ai l’expertise. C’est le ‘je sais faire’. L’estime de soi, en revanche, est la valeur que l’on se donne en tant qu’être humain, indépendamment de nos réussites ou de nos échecs. C’est le ‘je suis valable’, ‘je suis digne d’amour et de respect, juste parce que j’existe’.
Mon business avait bâti une confiance en moi en béton armé, mais mon estime personnelle était restée fragile, dépendante de cette validation extérieure. En dehors de ma zone de génie, quand je n’avais plus ma ‘cape’ de mentore, je ne savais plus quelle valeur j’avais. Qui était Aurélie, la femme ? Quelles étaient ses qualités intrinsèques ? C’est ce travail de fond que j’ai dû entamer : apprendre à m’apprécier pour qui je suis, et non plus seulement pour ce que je fais. C’est un cheminement essentiel pour tout entrepreneur qui veut construire une vie authentique, car une entreprise florissante bâtie sur une estime de soi chancelante est un château de cartes, prêt à s’écrouler au premier coup de vent personnel.
Les actions concrètes pour reconstruire son équilibre de vie
La prise de conscience est la première étape, mais sans action, elle reste une simple idée. Une fois le diagnostic posé – une vie déséquilibrée reposant sur le seul pilier du business –, j’ai décidé de prendre des mesures radicales pour changer la situation. Je ne te cache pas que ce fut difficile, souvent contre-intuitif pour la ‘machine de guerre’ entrepreneuriale que j’étais devenue. Mais ces nouvelles habitudes ont été les fondations de ma nouvelle identité, plus complète et plus résiliente.
1. Imposer des frontières sacrées entre le pro et le perso
La première décision a été de compartimenter mon temps de manière non négociable. J’ai instauré une règle simple : je travaille intensément quatre jours par semaine, et les trois autres jours sont sanctuarisés. ‘Interdiction de parler business, d’aller sur mon business dans les autres jours’. Au début, c’était une véritable torture. Mon cerveau était tellement conditionné à penser ‘business’ que le ‘vide’ était angoissant. J’avais l’impression de perdre mon temps, de ne pas être productive. C’est là que j’ai compris à quel point j’étais dépendante. Progressivement, j’ai appris à remplir ce temps autrement. J’ai redécouvert le plaisir de ne rien faire, de lire un roman sans lien avec le dev perso, de passer du temps de qualité avec mes proches sans que la conversation ne dérive sur mes derniers lancements. Aujourd’hui, cette coupure est devenue naturelle et vitale. Elle me permet de me ressourcer, de prendre du recul et, paradoxalement, d’être encore plus créative et efficace lorsque je retourne au travail.
2. Se challenger à sortir de sa zone de confort (et de génie)
Pour contrer mon malaise social, j’ai adopté une stratégie d’exposition progressive. J’ai commencé à me challenger ‘régulièrement pour aller à des événements seul’. Et pas seulement des événements business où je pouvais facilement remettre ma cape d’experte. Non, des événements culturels, des rencontres thématiques sur des sujets que je ne maîtrisais pas, des lieux où j’étais juste ‘Aurélie’. C’était inconfortable au plus haut point. Mais j’ai aussi appris à être bienveillante avec moi-même. ‘Si je sens que je suis mal à l’aise, ben je rentre, je me respecte si je me sens trop mal’. L’objectif n’était pas de devenir la reine de la soirée, mais simplement de survivre à l’expérience, puis de créer une petite connexion, puis de tenir une conversation. Chaque petite victoire a contribué à reconstruire ma confiance dans un contexte personnel, à prouver à mon cerveau que mon identité et ma valeur existaient bien en dehors de mon entreprise.
3. Partir à la découverte de soi-même
Le plus grand chantier a été intérieur. Qui suis-je quand on enlève toutes les étiquettes ? ‘Qui je suis sans mon business, quelle personne je suis ? Quelles sont mes qualités ?’. Ce travail m’a amenée à explorer des facettes de ma personnalité que j’avais laissées de côté, comme mon fonctionnement HPI/HPE. Comprendre mes schémas de pensée, mes hypersensibilités, m’a permis de mieux m’accepter et de déculpabiliser. J’ai aussi revisité mon histoire, notamment le rejet de groupe que j’ai connu et qui a forgé ce besoin de reconnaissance professionnelle. C’est un travail en profondeur pour ‘créer de nouvelles croyances sur le groupe et comment je me sens dans mon identité personnelle’. En apprenant à connaître et à aimer la femme derrière l’entrepreneure, je solidifie mon estime personnelle. Cette base intérieure est désormais mon pilier le plus solide, celui qui me soutient dans toutes les sphères de ma vie, y compris dans mon business. Car une dirigeante qui se connaît et s’estime est une dirigeante plus juste, plus sereine et plus inspirante.
Conclusion : Oser être soi, au-delà du business
Le chemin que je viens de te partager, de cette prise de conscience brutale dans un mastermind à la reconstruction patiente de mes piliers de vie, n’est pas terminé. C’est un processus continu, un ajustement permanent. L’objectif n’a jamais été d’éteindre la flamme de ma passion pour l’entrepreneuriat. ‘Je dis pas qu’il faut couper sa passion parce que moi je pourrais pas m’en passer’. Cette passion est une part essentielle de qui je suis, et elle est le moteur d’un impact que je chéris. Le véritable enjeu était de ne plus la laisser être la *seule* part de mon identité.
La leçon fondamentale est simple : ta valeur intrinsèque ne se mesure pas à la performance de ton entreprise. Tu es une personne complète, avec des facettes multiples, des talents cachés, des passions à explorer. Ton business est une expression de qui tu es, mais il ne doit pas devenir ta définition exclusive. En consolidant les autres piliers de ta vie – tes relations, ta santé, tes centres d’intérêt –, non seulement tu te protèges d’un éventuel effondrement, mais tu enrichis aussi ton business. Une entrepreneure reposée, curieuse, connectée aux autres et à elle-même est une meilleure leader, plus créative et plus humaine.
Alors, je te repose la question : qui es-tu sans ton business ? Prends un moment, vraiment. Laisse la question infuser. Vois ce qui remonte. S’il y a un silence, un malaise ou un vide, ne le fuis pas. Accueille-le comme un appel. L’appel à te découvrir, à te construire, à t’aimer au-delà de tes accomplissements. C’est le plus beau voyage que tu puisses entreprendre, pour toi et pour la croissance saine de tout ce que tu bâtis.
Pose-toi la question qui tu es sans ton business et puis vois ce qu’il en ressort.
N’hésite pas à partager tes réflexions. Ce chemin, nous sommes nombreuses à le parcourir. Ensemble, nous pouvons nous soutenir pour devenir des entrepreneures non seulement performantes, mais profondément et entièrement épanouies.
Foire Aux Questions (FAQ)
1. Pourquoi est-il si dangereux que son business soit son unique pilier de vie ?
Considérer son business comme son unique pilier de vie est extrêmement risqué car cela crée une immense vulnérabilité. Votre stabilité émotionnelle, votre estime de vous-même et votre sentiment de sécurité deviennent entièrement dépendants de la performance de votre entreprise. En cas de difficultés professionnelles, de ralentissement du marché ou même d’un besoin personnel de faire une pause, tout votre monde peut s’écrouler, car il n’existe aucune autre structure pour vous soutenir. C’est comme s’asseoir sur une chaise à un seul pied : tant que l’équilibre est parfait, tout va bien, mais au moindre imprévu, la chute est inévitable et souvent brutale.
Une chaise pour tenir, elle a quatre pieds. Et si toi aujourd’hui 80 % de ta vie repose sur un pied… le jour où ça s’arrête, ben tu peux t’effondrer.
2. Comment faire la différence entre une saine passion pour son entreprise et une obsession néfaste ?
Une saine passion est un moteur qui vous nourrit et vous énergise. Elle vous inspire et donne un sens à votre travail, tout en vous laissant de l’espace pour d’autres aspects de votre vie. Une obsession, en revanche, vous consume. Elle se caractérise par une incapacité à déconnecter, une anxiété lorsque vous ne travaillez pas, et un désintérêt pour tout ce qui n’est pas lié à votre business. Un signe révélateur est l’ennui ou l’irritation que vous ressentez dans des conversations qui ne tournent pas autour de vos sujets de prédilection. La passion enrichit votre vie, l’obsession la cannibalise.
Quand vous avez des conversations avec vos amis ou en famille, vous vous ennuyez quand ça parle pas de développement personnel, je généralise.
3. Que signifie vraiment ‘retrouver son identité personnelle’ en tant qu’entrepreneure ?
Retrouver son identité personnelle signifie apprendre à se définir et à s’apprécier pour qui l’on est intrinsèquement, en dehors de ses rôles et de ses accomplissements professionnels. C’est un processus qui consiste à enlever les étiquettes de ‘dirigeante’, ‘mentore’ ou ‘experte’ pour découvrir la femme derrière. Cela implique de se poser des questions fondamentales : Quelles sont mes qualités ? Qu’est-ce que j’aime faire juste pour le plaisir ? Quelle amie, partenaire, ou personne suis-je ? C’est un travail pour construire une estime de soi solide, qui ne dépend pas de la validation extérieure ou du succès de son entreprise.
Quand j’essaie de l’enlever qui je suis sans mon business, quelle personne je suis ? Quelles sont mes qualités ?
4. Comment gérer le sentiment de malaise social quand on est très confiant dans sa zone de génie ?
Ce décalage est fréquent. Il vient du fait que la confiance professionnelle est basée sur une expertise validée, tandis que le malaise social touche à une estime de soi plus fragile. La clé est d’accepter cette vulnérabilité et de s’exposer progressivement à des situations inconfortables, tout en étant bienveillant envers soi-même. Commencez par de petits pas : assister à un événement non professionnel seul, avec l’unique objectif de rester 30 minutes. L’important est de se prouver que votre valeur ne disparaît pas lorsque vous quittez votre ‘cape’ de leader. Se respecter et s’autoriser à partir si le malaise est trop fort fait aussi partie du processus.
Dès que je descends de la scène… c’est comme si je perdais toute mon identité… je suis mal à l’aise. j’ai envie de me planquer, je me sens toute petite.
5. Quelles sont les premières étapes concrètes pour retrouver un meilleur équilibre de vie entrepreneur ?
La première étape est de créer des frontières claires et non négociables. Par exemple, décider de ne travailler que 4 ou 5 jours par semaine et de sanctuariser le reste du temps pour des activités personnelles, sans aucune connexion au business. Au début, cela peut être vécu comme une ‘torture’, mais c’est essentiel pour réapprendre à déconnecter. La deuxième étape est de planifier activement des activités sans but productif dans cet agenda libéré : un hobby, du sport, des sorties culturelles, ou simplement du temps pour ne rien faire. Il s’agit de rééquilibrer consciemment l’attention et l’énergie vers d’autres piliers de vie.
Je m’obligeais, maintenant aujourd’hui, c’est devenu naturel à travailler par exemple que 4 jours et interdiction de parler business, d’aller sur mon business dans les autres jours.
6. Est-ce que rechercher un équilibre de vie signifie être moins ambitieux dans son business ?
Absolument pas. C’est une fausse croyance très répandue. Rechercher un équilibre de vie est en réalité une stratégie de performance durable. Une entrepreneure épuisée, dont l’identité est fusionnée avec son entreprise, est plus sujette au burn-out, à la perte de créativité et à la prise de mauvaises décisions. En nourrissant d’autres aspects de sa vie, on développe de nouvelles perspectives, on recharge son énergie et on renforce sa résilience. Un meilleur équilibre mène souvent à un travail plus intelligent et plus impactant, et non à une baisse d’ambition. Il s’agit de passer d’une croissance à tout prix à une croissance saine.
Le principal, c’est qu’est-ce qui te nourrit ? Qu’est-ce qui te rend heureuse au quotidien ?




