Logo de l'épisode 24. Bilan 2024 - Partie 2 : charge mentale, recrutement, délégation, management, équilibre de vie… du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

24. Bilan 2024 – Partie 2 : charge mentale, recrutement, délégation, management, équilibre de vie…

Épisode diffusé le 31 décembre 2024 par Aurélie Gauthey

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Bilan 2024 : Dans les coulisses d’une année de transformation pour une cheffe d’entreprise

Chaque fin d’année est un miroir. Un miroir qui nous renvoie l’image de l’entrepreneure que nous avons été, avec ses victoires éclatantes et ses zones d’ombre, ses moments de doute intense et ses prises de conscience fulgurantes. Pour moi, la deuxième moitié de 2024 a été tout cela à la fois : un tourbillon d’émotions, de décisions stratégiques et de transformations profondes, tant sur le plan professionnel que personnel. C’est un chemin que beaucoup d’entre vous connaissent, ce sentier escarpé où l’on jongle entre la croissance de l’entreprise, la gestion d’une équipe, la charge mentale qui pèse parfois lourdement, et cette quête incessante d’un équilibre qui nous ressemble. Comment construire une entreprise qui génère des millions tout en préservant son énergie et sa joie ? Comment passer du statut de ‘femme-orchestre’ à celui de véritable cheffe d’entreprise, qui inspire et qui guide ?

Dans ce bilan sans filtre, je vous ouvre les portes de mes six derniers mois. Vous allez découvrir comment j’ai décidé de prendre pleinement ma posture de leader, non seulement pour mon équipe mais aussi pour attirer un nouveau type de clientes. Je vais vous raconter la naissance de mon podcast, un projet que j’ai procrastiné pendant des mois, et comment j’ai finalement réussi à passer à l’action. Mais je vais aussi vous parler de la ‘traversée du rien’, cette période estivale où j’ai dû apprendre à exister en dehors du travail, à faire face à ma propre valeur quand je ne suis pas dans l’action, dans le ‘faire’. C’est une exploration honnête de la vie d’entrepreneure, avec ses hauts et ses bas, car je suis convaincue que c’est dans cette vulnérabilité que se trouvent les plus grands apprentissages. Comme je le dis souvent, l’entrepreneuriat est la meilleure école de développement personnel. Alors, installez-vous confortablement, car nous allons voir ensemble comment surfer sur les vagues émotionnelles et transformer chaque défi en une opportunité de croissance.

Dans la vie d’un entrepreneur et je suis convaincue que tu le sais, on passe par des milliers d’étapes, d’émotions, un jour ça va, le lendemain ça va pas, c’est la meilleure école de développement personnel et je suis convaincue que tu vas pouvoir au fur et à mesure apprendre à surfer avec les vagues émotionnelles.

Incarner sa puissance : La transition vers une véritable posture de cheffe d’entreprise

Le point de bascule de cette deuxième moitié d’année a été une décision, une intention claire et affirmée : celle de prendre véritablement ma posture de cheffe d’entreprise. Cela peut sembler être un simple changement de sémantique, mais c’est en réalité une transformation énergétique profonde. Il ne s’agissait plus seulement de gérer des projets ou de coacher des clientes, mais de bâtir et de diriger une vision. Cette décision a eu des répercussions immédiates et puissantes sur deux piliers de mon business : mon équipe et mes clientes. J’ai ressenti un appel impérieux à m’entourer de leaders, de personnes qui ne viennent pas simplement exécuter des tâches, mais qui prennent des initiatives, qui portent des projets, qui incarnent l’excellence. Je ne voulais plus de suiveurs, je voulais des ‘A players’, des co-créateurs de la vision Né pour Impacter.

Cette exigence envers mon équipe s’est naturellement reflétée dans le type de clientes que j’ai commencé à attirer. L’énergie ne ment pas. En incarnant cette posture de leader, j’ai attiré des femmes qui étaient prêtes à prendre leur propre lead. Des entrepreneures engagées, conscientes de leurs peurs et de leurs doutes, mais animées par une volonté farouche de réussir. Ce sont ces clientes qui vous disent : ‘OK, j’ai peur, OK, je doute, mais let’s go, je veux le faire avec toi’. Cette synchronicité a été la preuve que notre monde extérieur est le miroir de notre monde intérieur. En élevant mes standards pour moi-même et pour mon équipe, j’ai élevé le niveau d’engagement et de transformation de mes clientes. J’ai vu des femmes retrouver confiance, s’affirmer, et attirer à leur tour des clients d’un tout autre calibre, simplement parce qu’elles avaient changé leur propre énergie. C’est un cercle vertueux d’abondance et de leadership que je chéris plus que tout.

Je décide véritablement de prendre ma posture de chef d’entreprise parce que j’ai envie de travailler dans mes équipes avec des A player, des leaders, des personnes qui prennent le lead, également dans mes clientes, j’ai envie d’attirer un nouveau type de clientes hyper engagés.

L’effet miroir : Voir la transformation de ses clientes

Le mois de juillet a été la consécration de cette nouvelle posture. Lors de la dernière séance avec ‘les leaders du cercle’, mon mini-mastermind pour entrepreneures avancées, j’ai vécu ce que j’appelle mes ‘meilleurs moments’. C’est ce moment magique où tout le travail de coaching, toute l’énergie investie, prend forme sous vos yeux. J’ai assisté à des shifts de mindset incroyables. Des femmes qui, en quelques semaines, ont retrouvé une confiance en elles inébranlable, une posture affirmée face à leurs propres clients, et qui ont commencé à attirer des opportunités et des contrats qu’elles n’auraient jamais imaginés. L’une d’elles m’a dit : ‘Aurélie, je n’ai jamais eu ce type de client’. La raison est simple : elle n’avait jamais vibré cette énergie auparavant.

Ce qui m’a le plus marquée, c’est de voir des ventes se réaliser avant même l’ouverture officielle de leurs programmes. Une énergie d’abondance s’était installée, une certitude que tout était possible. Pour moi, c’est le summum de ma mission. C’est bien plus que du business. C’est la raison pour laquelle je me lève chaque matin depuis 7 ans. Voir ma transmission s’incarner chez mes clientes, voir leur succès refléter le mien, et vice-versa, c’est une sensation indescriptible. C’est la preuve vivante que lorsque l’on travaille sur soi, sur sa posture, sur son énergie, l’impact sur les autres est démultiplié. C’est à ce moment-là que je me suis sentie au maximum de mon plaisir, totalement alignée avec mon ‘pourquoi’.

Le projet révélateur : Comment le lancement de mon podcast a brisé mes blocages

Après l’énergie intense et gratifiante du Mastermind, l’été a apporté un nouveau défi, un projet que je portais en moi depuis plus d’un an mais que je n’arrivais pas à concrétiser : le lancement de mon podcast. Je vivais ce que beaucoup d’entrepreneurs connaissent : une procrastination tenace. Était-ce une peur de la nouveauté, le fameux syndrome de l’imposteur face à un nouveau format ? Ou était-ce simplement que mon agenda était si rempli d’engagements prioritaires que ce projet passait toujours au second plan ? Probablement un mélange des deux. Le déclic est venu de mon bras droit, qui a pris les choses en main : ‘C’est bon, j’ai trouvé quelqu’un pour la technique, on a rendez-vous’. Et c’est là que le piège s’est refermé sur moi, de la meilleure des manières.

Lors de cet appel, la technicienne, briefée par mon bras droit, m’a dit avec enthousiasme : ‘Alors, on m’a dit que tu avais déjà plein d’épisodes prêts, on peut les mettre en ligne !’. Un silence. Un grand moment de solitude. La réalité, c’est que j’avais des dizaines de titres, d’idées, de concepts… mais rien d’enregistré. Rien de concret. Le projet n’existait que dans ma tête. Face à leurs regards interloqués, je n’avais plus le choix. La deadline était fixée : tout devait être prêt en un mois. C’est dans ces moments de pression que l’on trouve des ressources insoupçonnées. J’ai appliqué la même méthode qui m’avait permis d’écrire et de publier mon best-seller ‘Né pour Impacter’ en seulement trois mois : un plan d’action radical et non négociable.

Mon plan d’action anti-procrastination en 2 étapes

Face à l’urgence, la panique aurait pu prendre le dessus. Mais l’expérience m’a appris qu’un bon plan d’action est le meilleur remède à l’anxiété. J’ai donc structuré ma stratégie en deux points clés, simples mais d’une efficacité redoutable. Premièrement, je me suis engagée publiquement. J’ai annoncé à mon équipe et à ma communauté que le podcast sortirait en octobre. C’était devenu une promesse, un contrat moral. Il n’y avait plus de porte de sortie, plus d’excuse possible. Cette pression externe est un levier puissant pour quiconque a tendance à repousser les échéances. On ne veut pas décevoir les autres, et cela nous force à honorer notre parole.

Deuxièmement, et c’est le plus important, j’ai traduit cet engagement en actions concrètes dans mon agenda. J’ai bloqué des créneaux horaires entiers avec une seule mention : ‘PODCAST’. Ces créneaux sont devenus sacrés, non négociables. Personne ne pouvait prendre rendez-vous à ce moment-là. C’était un engagement envers moi-même. C’est exactement ce que j’avais fait pour mon livre, avec des créneaux ‘ÉCRITURE’. C’est un acte de priorisation radical. On ne ‘trouve’ pas le temps pour ses projets importants, on le ‘crée’. On lui donne une place physique et temporelle dans notre vie. C’est la différence entre un rêve et un objectif.

La traversée de l’imperfection

Le plan était en place, mais l’exécution a été… une horreur. Les premiers enregistrements ont été un véritable supplice. Je ne me reconnaissais pas. Moi qui suis d’habitude fluide et spontanée, je me sentais coincée, rigide. Je recommençais les phrases cinquante fois, j’écorchais tous les mots. J’avais beau vouloir un podcast ‘totalement imparfait’, naturel, où je ne coupe rien, la réalité était que je me sentais mal à l’aise, ‘coincée du cucu’, pas drôle, trop sérieuse. C’est le paradoxe de l’authenticité : on veut être soi-même, mais la peur du jugement nous raidit.

J’ai envie que tu le vives avec moi et j’ai pas envie d’être une autre personne qui va écrire mot à mot ce que je vais dire et ne pas me laisser aller dans mon authenticité, c’est quand même une valeur première.

Mais la bonne nouvelle, et c’est un message que je veux vous transmettre pour tous vos projets, c’est que cette phase est normale. C’est un passage obligé. Le début est toujours difficile. On doit prendre ses marques, s’habituer à l’exercice. Mes premiers épisodes étaient compliqués, mais au bout du trentième, je me suis sentie de plus en plus à l’aise. La fluidité est revenue. C’est comme tout : plus on pratique, plus on se ‘décoinse’. Il faut accepter d’être débutant, accepter que ce ne soit pas parfait. Il n’y a rien de grave qui va se passer. On ne va pas ‘jeter le bébé avec l’eau du bain’. Et la preuve, c’est que cette petite blague, je ne l’aurais jamais faite dans mes premiers épisodes !

La traversée du rien : Apprendre à être, au-delà du faire

Parallèlement à ce projet intense qu’était le podcast, les mois de juillet et août ont été marqués par une expérience intérieure profonde et déstabilisante : ce que j’appelle ‘la traversée du rien’. Pour une femme comme moi, constamment dans le ‘Yang’, dans l’action, le challenge, les résultats, s’arrêter est une véritable épreuve. Je me suis retrouvée face à des questions existentielles : Qui suis-je quand je ne travaille pas H24 ? Est-ce que ma valeur repose uniquement sur ce que je produis ? Est-ce que je mérite cette vie, ces résultats, si je ne suis pas constamment en train de ‘charbonner’ ? La culpabilité m’a frappée de plein fouet. Je me sentais coupable par rapport à mon équipe qui travaillait pendant que j’étais en voyage ou au repos.

J’ai dû apprendre, ou plutôt m’autoriser, à pratiquer le ‘slow work’. Je ne sais pas si le terme existe, mais il décrit parfaitement ma réalité : travailler une heure par jour, puis passer les trois jours suivants à me reposer, me balader en nature, dormir. J’ai énormément dormi. Mon corps et mon esprit en avaient un besoin criant. On m’a expliqué que pour des profils comme le mien – HPI, HPE, hyper connectée énergétiquement – ces phases de repos intense sont non seulement normales, mais nécessaires. Pendant des années, je ne me suis pas écoutée. J’étais dans ma tête, dans la performance, et pas assez dans mon corps et mon cœur. Cette période m’a forcée à lâcher prise. Elle a coïncidé avec une phase de deuil importante : le deuil de la manager que j’étais, le deuil de mon rôle de coach principale pour mes clientes, que j’avais transmis à mes équipes. Tout était allé si vite que mon corps et mes émotions n’avaient pas eu le temps de suivre. J’ai dû apprendre à simplement ‘être’, sans rien ‘faire’. Et c’était l’un des plus grands défis de ma vie d’entrepreneure.

Je me suis dit mais qui je suis quand je donne pas ma life. J’ai du mal à le faire. Moi je suis quelqu’un, j’ai besoin de m’impliquer un milliard de fois, j’ai besoin de tout donner quand je te coach.

Cette traversée a été rendue possible car j’avais bâti les fondations nécessaires. Je pouvais me permettre de ralentir parce que j’avais un business solide, une équipe autonome, des process en place et un bras droit de confiance. C’est une leçon essentielle : la liberté que l’on recherche dans l’entrepreneuriat se construit grâce à la structure que l’on met en place. Cette structure m’a permis de voyager beaucoup. Peut-être même trop. Et oui, on peut se plaindre de trop voyager ! Chaque médaille a son revers. La fatigue des transports, la gestion des valises, la difficulté à se reconcentrer… Mais c’est une discussion pour un autre jour.

Le pari fou : Lâcher les réseaux sociaux ou faire un all-in inattendu ?

Fin août, début septembre. J’étais en Espagne avec des amis entrepreneurs, et une idée radicale a germé en moi : et si je lâchais complètement les réseaux sociaux ? La pensée peut paraître folle pour une entrepreneure du digital en 2024, mais ma logique était implacable. Après 7 ans à gérer jusqu’à six plateformes différentes (l’erreur de débutante à ne jamais faire !), j’étais épuisée. Surtout, je constatais que 80% de mon chiffre d’affaires, qui se compte en millions, provenait de mes challenges et de mes publicités. Je vendais majoritairement à des personnes qui ne me connaissaient pas, des prospects ‘froids’. C’est d’ailleurs ma grande force, ce ‘secret’ que tout le monde veut connaître : comment convertir quelqu’un qui ne vous a jamais suivi en 3 jours ?

Alors, pourquoi continuer à investir autant de temps, d’énergie et d’argent dans la création de contenu organique ? La question était légitime. Mais avant de tout déconstruire sur un coup de tête – un piège classique quand on est dans une énergie de fatigue ou de remise en question – j’ai décidé de tenter une dernière approche. L’idée était de recruter un assistant pour m’aider à programmer, corriger, créer les visuels, afin que je puisse poster uniquement par plaisir, sans stratégie contraignante. Et c’est là que l’inattendu s’est produit. Pendant le processus de recrutement, je suis tombée sur un profil qui a tout changé. Un homme, un ‘A player’, qui m’a dit : ‘Écoute, laisse-moi gérer. Je vais prendre en main toute ta communication et ta visibilité’.

Mon cerveau a fait un 180 degrés. Au lieu de lâcher les réseaux, j’ai décidé de faire ‘all in’ sur cette personne. Ce fut un acte de foi total, un pari audacieux. Je suis allée à l’encontre de toutes mes règles habituelles : j’ai investi un budget que je n’avais jamais alloué à ce poste, j’ai recruté un homme pour la première fois, et je n’ai fait aucun test. Pourquoi ? Parce que sa posture était celle que j’appelais de mes vœux. J’avais demandé à l’Univers des ‘A players’, des gens qui prennent le lead. Quand il s’est présenté, j’ai compris que ce n’était pas le moment de remettre du contrôle et des sécurités. C’était le moment de ‘manger mon caca’, c’est-à-dire d’affronter ma peur de lâcher prise. Il me disait ‘Laisse-moi faire, je gère’. Ma seule réponse possible était : ‘OK, gère’. Et j’ai vu ce qui allait se passer. Au pire, l’expérience échouerait, mais rien de grave n’arriverait. Ce fut l’une des meilleures décisions de l’année.

La consécration : Quand 40 leaders célèbrent votre expertise

L’automne a apporté une autre forme de validation, une reconnaissance qui a touché mon cœur de coach et d’experte. J’avais décidé d’investir à nouveau dans un mastermind, quatre ans après une première expérience mitigée. À l’époque, en 2020, j’y étais allée avec l’attente d’être coachée par le mentor, et j’avais été déçue de découvrir que c’était principalement un échange entre pairs. Cette fois, mon énergie était complètement différente. Je n’y allais pas pour recevoir, mais pour partager. Mon objectif n’était pas de chercher des stratégies marketing – j’en consomme des milliers d’heures par an – mais de connecter avec d’autres leaders, d’échanger, de contribuer. Quand on définit le bon objectif, on est rarement déçu.

Et ce qui devait arriver arriva. Pendant deux jours, dans un hôtel 5 étoiles incroyable à Avignon, j’ai passé mon temps dans des ‘hot seats’, ces sessions en petits groupes où l’on décortique les problématiques de chacun. J’ai été coachée, mais j’ai surtout beaucoup coaché, mentoré, partagé mes stratégies et mes prises de conscience. Le dernier soir, lors du dîner de gala, une remise de prix a été annoncée. Et là, j’entends : ‘Pour la meilleure coach mindset business… Aurélie Gauthey !’. Je suis restée figée. ‘Hein ? Moi ?’. C’était irréel. J’ai été élue par 40 entrepreneurs de haut vol, des personnes qui génèrent entre 200 000 et plusieurs millions d’euros de chiffre d’affaires. Ces leaders avaient estimé que mes conseils, mes pépites, mes interventions, méritaient d’être récompensés.

Mon cœur il a explosé de joie. Je pense que j’ai mis plusieurs minutes voire heures à me rendre compte de ce qui s’était passé et à me dire waouh, des personnes de ce niveau-là qui disent que tu as et tu mérites d’avoir ce diplôme.

Ce moment a été une validation immense. Pour la petite fille en moi qui a toujours ce besoin de reconnaissance. Pour la professionnelle qui a investi des milliers d’heures et d’euros pour atteindre l’excellence. Être reconnue par ses pairs, par des gens que l’on respecte et qui comprennent les défis de notre métier, c’est un cadeau inestimable. C’est une piqûre de rappel puissante contre le syndrome de l’imposteur. Ce soir-là, j’ai compris que j’étais exactement là où je devais être.

L’erreur qui forge : Construire un business qui ne repose plus sur une seule personne

Cette année riche en leçons s’est terminée par une prise de conscience cruciale, un véritable ‘boomerang’ venu du passé. Tout a commencé lorsque mon bras droit et moi avons pris des vacances juste avant un lancement majeur. Un scénario qui, quatre ans auparavant, avait failli virer au cauchemar. À l’époque, elle était mon assistante ‘couteau-suisse’, la seule à détenir tous les détails opérationnels de l’entreprise. Quand elle a décidé de quitter l’entreprise, j’ai cru que mon monde s’effondrait. J’étais perdue, dépendante de son savoir. J’avais l’impression que le business reposait entièrement sur ses épaules, et les miennes. Finalement, elle est revenue en tant que bras droit, mais la leçon était là, tapie dans l’ombre.

Et cet été, alors qu’elle était en vacances, l’histoire a failli se répéter. Face à une question de l’équipe, j’ai réalisé que je n’avais pas l’information. J’avais refait la même erreur : centraliser une partie du savoir critique sur une seule personne. Le vieil adage ‘si tu recommences les mêmes choses, tu auras les mêmes résultats’ m’a frappée en pleine tête. J’ai compris que je devais impérativement changer cela pour rendre l’entreprise véritablement résiliente et scalable. La solution ? La création d’un ‘guide de l’entreprise’.

Ce n’est pas juste une collection de process pour chaque pôle (comment gérer le podcast, comment écrire les emails, etc.), ça, nous l’avions déjà. C’est un document stratégique, situé au sommet de la pyramide. Un guide qui explique non seulement le ‘comment’, mais surtout le ‘pourquoi’. Pourquoi avons-nous pris telle décision stratégique il y a deux ans ? Pourquoi dupliquons-nous nos tunnels de vente de cette manière ? Ce guide est la mémoire de l’entreprise. Il permet à n’importe qui arrivant à la tête de l’entreprise – que ce soit moi, mon bras droit, ou un futur repreneur – de comprendre l’historique, la logique, et la vision. C’est le document ultime pour éviter de refaire les mêmes erreurs et pour assurer une continuité sereine, même en cas d’absence ou de départ. C’est la clé pour qu’un chef d’entreprise puisse enfin prendre de la hauteur, en sachant que les fondations sont solides et partagées.

La gratitude comme boussole

Au milieu de tous ces apprentissages, un sentiment a dominé : la gratitude. En voyant les autres membres du mastermind repartir en courant à la fin de l’événement pour prendre un train et enchaîner les rendez-vous dès le lendemain, j’ai réalisé le chemin parcouru. Il y a quelques années, j’aurais fait exactement la même chose. J’aurais sauté dans le premier train, mon ordinateur déjà ouvert sur les genoux. Mais cette fois, c’était différent. J’avais réservé trois jours supplémentaires dans un magnifique hôtel, juste pour moi. Pour me recentrer, intégrer, et prendre soin de mon énergie après trois jours intenses de connexion. Je n’ai ressenti aucune once d’insécurité ou de FOMO (‘Fear Of Missing Out’). Au contraire, j’ai ressenti une profonde sécurité. La sécurité d’avoir construit un business au service de mon bien-être, et non l’inverse. Et cette prise de conscience, cette capacité à choisir le ‘slow’ plutôt que la course, a été l’une de mes plus belles victoires de l’année.

Conclusion : Intégrer les leçons pour un futur plus aligné

Cette seconde moitié de 2024 a été un condensé de ce qu’est la vie d’entrepreneure : une danse constante entre l’action et l’introspection, entre la stratégie et l’intuition, entre les défis et les célébrations. Chaque expérience, de la procrastination du podcast à la consécration du mastermind, a été une leçon. J’ai appris que la posture de CEO n’est pas un titre, mais une énergie que l’on incarne et qui transforme tout ce qu’elle touche. J’ai compris que le repos et le ‘rien’ ne sont pas des luxes, mais des nécessités vitales pour durer et créer avec justesse. J’ai vu que le lâcher-prise, que ce soit en déléguant à un ‘A player’ ou en faisant confiance à l’Univers lors d’un voyage chaotique, ouvre la porte à des miracles inattendus.

Surtout, j’ai solidifié la structure de mon entreprise pour qu’elle soit un véritable véhicule de liberté, pour moi et pour mon équipe. Le ‘guide de l’entreprise’ est plus qu’un document, c’est le symbole d’un business mature, prêt à grandir sans dépendre d’une seule personne. Mon invitation pour vous aujourd’hui est de prendre ce temps pour faire votre propre bilan. Quels ont été vos défis ? Vos victoires ? Vos leçons ? Qu’est-ce que vous choisissez de laisser derrière vous et qu’est-ce que vous décidez d’amplifier pour l’année à venir ? Construire une entreprise florissante est un marathon, pas un sprint. Et la clé est de le courir à votre propre rythme, en alignement avec qui vous êtes vraiment. C’est le chemin vers une liberté non seulement financière, mais aussi personnelle et émotionnelle.


Questions fréquentes sur le bilan d’entreprise et le leadership

1. Comment passer efficacement d’une posture d’experte à celle de cheffe d’entreprise ?

La transition d’experte à cheffe d’entreprise est avant tout un changement de mindset et d’énergie. Il s’agit de passer de ‘faire’ le travail à ‘diriger’ la vision et les personnes qui la réalisent. Concrètement, cela implique de prendre de la hauteur sur l’opérationnel, de déléguer en toute confiance et de se concentrer sur les décisions stratégiques. C’est aussi incarner une posture de leader qui inspire et attire non seulement des collaborateurs de haut niveau, mais aussi des clients plus engagés qui recherchent un guide plutôt qu’un simple prestataire. Ce changement intérieur se reflète inévitablement à l’extérieur.

Je décide véritablement de prendre ma posture de chef d’entreprise parce que j’ai envie de travailler dans mes équipes avec des A player, des leaders, des personnes qui prennent le lead, également dans mes clientes, j’ai envie d’attirer un nouveau type de clientes hyper engagés.

2. Quelles sont les étapes concrètes pour surmonter la procrastination sur un projet majeur ?

Pour vaincre la procrastination, surtout face à un projet qui nous intimide, deux actions sont redoutables. La première est de créer un engagement public : annoncez une date de lancement à votre communauté ou à votre équipe. Cette pression sociale positive vous empêchera de reculer. La seconde, et la plus cruciale, est de matérialiser cet engagement dans votre agenda. Bloquez des créneaux horaires fixes et non négociables dédiés à ce projet. Ce ne sont plus des ‘si j’ai le temps’, mais des rendez-vous sacrés avec vous-même. C’est en créant l’espace physique et temporel que l’on transforme une idée en réalité.

Numéro 1, je me suis engagée envers l’équipe et envers la communauté en disant que le podcast sortait au mois d’octobre, comme ça, je ne pouvais pas me dédouanner. Numéro 2 […] J’ai bloqué des créneaux dans mon agenda. Podcast, podcast, podcast et je devais les enregistrer.

3. C’est quoi le ‘slow work’ et comment l’appliquer quand on est une entrepreneure ambitieuse ?

Le ‘slow work’ est une approche contre-intuitive pour les entrepreneurs ambitieux, qui consiste à travailler moins mais mieux, en priorisant son bien-être. Il ne s’agit pas d’être paresseux, mais de reconnaître que les phases de repos, de réflexion et même de ‘rien’ sont essentielles pour la créativité et la performance à long terme. Pour l’appliquer, il faut consciemment planifier des journées plus légères, des après-midis sans rendez-vous ou des périodes de déconnexion totale. Cela demande de déconstruire la croyance que notre valeur est liée à notre productivité et d’accepter que le repos est une partie active de la stratégie de succès.

Je travaillais 1 heure par jour, puis après j’allais passer 3 jours à me reposer, à me balader, à aller en nature. J’ai énormément dormi. J’ai lâché prise car on m’avait expliqué que c’était tout à fait normal pour des personnes comme moi […] d’avoir envie de me reposer.

4. Comment gérer la peur de déléguer et faire confiance à son équipe ?

La peur de déléguer vient souvent de la peur de perdre le contrôle ou que le travail ne soit pas fait ‘aussi bien que par soi-même’. La clé est d’opérer un shift mental : recrutez des personnes en qui vous croyez, des ‘A players’, et acceptez que leur rôle est de vous libérer pour que vous puissiez vous concentrer sur votre zone de génie. La confiance se construit en laissant les autres prendre des initiatives et en acceptant qu’ils feront peut-être les choses différemment, mais pas nécessairement moins bien. Il faut parfois faire un ‘saut de la foi’, comme lors d’un recrutement audacieux, et se dire que le pire qui puisse arriver est rarement aussi grave qu’on l’imagine.

Tu vas aller manger ton caca. Ton caca, c’est la peur de lâcher prise, et bien là tu as quelqu’un qui te dit ‘Laisse-moi faire, je gère.’ Et bien, laisse gérer et vois ce qui se passe.

5. Pourquoi un mastermind est-il un investissement crucial pour un entrepreneur avancé ?

Pour un entrepreneur avancé, un mastermind n’est plus un lieu pour apprendre des stratégies de base, mais un espace pour la connexion, le partage et l’élévation. L’objectif change : on n’y va plus seulement pour ‘recevoir’, mais aussi pour ‘contribuer’. C’est un environnement où l’on peut échanger en toute transparence sur des problématiques de haut niveau avec des pairs qui comprennent notre réalité. De plus, c’est un miroir puissant : être reconnu et célébré par d’autres leaders de son marché est un remède formidable contre le syndrome de l’imposteur et une validation de sa propre expertise.

4 ans après, je me décide d’investir de nouveau dans un mastermind avec une énergie non pas d’attendre de résultats […] mais je venais avec une envie de partage, d’être entourée de leaders sur leur marché et au moins, je trouve que quand tu définis le bon objectif, au moins tu n’es pas déçu.

6. Comment créer un business solide qui peut fonctionner même pendant vos absences ?

Un business solide repose sur des systèmes et des process clairs, pas uniquement sur des personnes. Chaque pôle de l’entreprise doit avoir ses propres procédures documentées. Mais la clé ultime est de créer un ‘guide de l’entreprise’ qui va au-delà de l’opérationnel. Ce document doit contenir l’historique des décisions stratégiques et le ‘pourquoi’ derrière ces choix. C’est la mémoire de l’entreprise. Cela garantit que la vision est partagée et comprise, permettant à l’équipe de prendre des décisions alignées même en votre absence et assurant la pérennité de l’entreprise sur le long terme.

Je comprends que je dois mettre en place le guide de l’entreprise […] Plus haut dans la pyramide, la personne qui a la tête de l’entreprise […] il faut absolument qu’on mette ce guide en place pour que quelqu’un qui arrive ait toutes les infos parce que parfois tu sais, je sais même plus pourquoi on a pris des décisions stratégiques des années avant.


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