Logo de l'épisode #9 : Bannouze : Mais c'est quoi le programmatique? du podcast Bannouze : Le podcast du marketing digital !

#9 : Bannouze : Mais c’est quoi le programmatique?

Épisode diffusé le 4 février 2019 par Bannouze : Le podcast du marketing digital !

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Le programmatique enfin expliqué : le guide pour ne plus piloter à l’aveugle

Le mot ‘programmatique’ flotte dans l’univers du marketing digital comme une nébuleuse, à la fois omniprésent et obscur. Pour beaucoup d’annonceurs, il représente une boîte noire : on y injecte un budget, des bannières se diffusent, et on espère des résultats, sans toujours en maîtriser les rouages. Pourtant, cette technologie est l’un des leviers les plus puissants à notre disposition pour toucher la bonne personne, au bon moment, avec le bon message. Mais comme tout outil puissant, son efficacité dépend entièrement de la manière dont on s’en sert. La promesse est immense, mais le risque de gaspiller son budget l’est tout autant si l’on avance sans comprendre.

La question n’est plus de savoir s’il faut faire du programmatique, mais comment bien en faire. C’est précisément pour lever ce voile que j’ai souhaité partager mon expérience. Comme je le disais lors de mon échange sur le podcast Banouse :

‘Le programmatique c’est bien mais lorsqu’on comprend c’est encore mieux.’

Cette phrase simple résume toute la philosophie qui devrait guider chaque annonceur. Il ne s’agit pas d’une magie algorithmique, mais d’une discipline qui exige stratégie, compétence et transparence.

Dans cet article, nous allons ouvrir le capot ensemble. Nous allons décortiquer ce qui se cache derrière l’acronyme DSP, identifier les trois piliers indispensables à la réussite de vos campagnes, définir les indicateurs qui comptent vraiment, et vous donner les clés pour choisir la technologie qui deviendra un véritable partenaire de votre croissance. L’objectif est simple : transformer votre perception du programmatique, d’une dépense opaque à un investissement stratégique et mesurable. Préparez-vous à prendre le contrôle.

Qu’est-ce que la publicité programmatique et le rôle du DSP ?

Pour beaucoup, le point de départ de la confusion est la terminologie elle-même. Commençons donc par la base. Avant le programmatique, l’achat d’espace publicitaire en ligne était un processus manuel, long et souvent inefficace. Il fallait contacter chaque éditeur un par un, négocier les prix, signer des ordres d’insertion, et espérer que l’audience du site corresponde à sa cible. Le programmatique a radicalement changé cette dynamique en automatisant l’achat et la vente d’espaces publicitaires via des plateformes technologiques, en temps réel.

Au cœur de cet écosystème, côté annonceur, se trouve le DSP, ou ‘Demand-Side Platform’. C’est le cockpit de l’acheteur. Comme je l’expliquais, un DSP est avant tout un outil :

‘une plateforme programmatique, ça permet quoi ? Ça permet sur un outil informatique un logiciel en mode SAS… d’acheter des emplacements digitaux partout dans partout dans le monde à tout moment.’

Imaginez un logiciel centralisé qui vous donne accès à un inventaire publicitaire quasi-illimité sur des millions de sites web, d’applications mobiles, de plateformes vidéo et même de télévisions connectées (IPTV). Au lieu de négocier manuellement avec chaque vendeur, vous définissez vos règles (cible, budget, enchère maximale) dans le DSP, et celui-ci se charge d’acheter les impressions publicitaires une par une, en quelques millisecondes, pour vous.

L’écosystème est structuré de manière assez logique. D’un côté, il y a l’annonceur qui veut diffuser son message. De l’autre, il y a l’éditeur (un site d’actualités, un blog, une application) qui veut monétiser son audience en vendant des espaces publicitaires. Le DSP est l’outil de l’annonceur, son bras armé pour acheter intelligemment. Le pendant de l’éditeur est le SSP, ou ‘Supply-Side Platform’. C’est une plateforme qui permet aux éditeurs de mettre leur inventaire à disposition et de le vendre au meilleur prix. Le DSP de l’annonceur se connecte à une multitude de SSP pour trouver les meilleures opportunités d’achat. C’est une place de marché, où l’offre rencontre la demande de manière automatisée et instantanée. Comme je le résumais :

‘je suis annonceur, je vais acheter sur un DSP, je suis éditeur, je vais vendre mon espace sur un SSP. Tout à fait.’

Cette distinction est fondamentale pour comprendre la dynamique du marché et les motivations de chaque acteur.

Les 3 piliers d’une campagne programmatique réussie

Maintenant que nous avons clarifié ce qu’est un DSP, la tentation est grande de croire que l’outil fait tout le travail. C’est une erreur coûteuse. La technologie est un formidable accélérateur, mais elle ne remplace pas la stratégie. Le succès d’une campagne programmatique ne repose pas sur un, mais sur trois piliers fondamentaux : le pilote, les objectifs et la mesure. Négligez l’un d’eux, et tout l’édifice s’effondre.

H3 Le pilote : Ne confiez pas votre Ferrari à un jeune conducteur

C’est sans doute le point le plus important et le plus souvent sous-estimé. Une plateforme DSP est un outil d’une complexité et d’une puissance redoutables. L’analogie que j’utilise souvent est celle de la voiture de sport :

‘C’est comme si tu avais une Ferrari, tu vas pas la donner à un jeune conducteur.’

Vous pouvez avoir la meilleure technologie du marché, si la personne aux commandes ne sait pas la piloter, non seulement vous n’atteindrez pas votre destination, mais vous risquez de finir dans le décor, après avoir brûlé tout votre budget.

Cette personne, c’est ce que l’on appelle un ‘trader média’. Son rôle va bien au-delà du simple paramétrage. C’est un stratège qui doit traduire un brief marketing en tactiques d’achat, analyser en permanence des milliers de points de données, comprendre les signaux que renvoie l’algorithme, et prendre des décisions d’optimisation en temps réel. Il doit maîtriser la plateforme sur le bout des doigts. C’est pourquoi, en tant qu’annonceur, la première chose à faire est de s’assurer de la compétence de l’opérateur.

‘Il faut s’assurer que le pilote, celui qui trade donc est une certification ou au moins des compétences sur la plateforme en question.’

Exiger une certification n’est pas un caprice, c’est une assurance que votre investissement est entre des mains expertes.

H3 Le brief : Une destination claire pour un voyage réussi

Le meilleur pilote du monde ne peut aller nulle part s’il ne connaît pas la destination. Le deuxième pilier est donc la clarté de vos objectifs, formalisés dans un brief précis. La plateforme programmatique n’est pas une solution miracle qui devine vos intentions. Elle exécute ce que vous lui demandez. Si vos instructions sont vagues, les résultats le seront aussi. Il est donc impératif de bien définir ce que l’on attend de la campagne avant même de se connecter au DSP.

Un bon brief ne se contente pas de dire ‘je veux plus de ventes’. Il doit détailler la cible (démographie, centres d’intérêt, comportements en ligne), les objectifs primaires et secondaires (notoriété, considération, conversion), les indicateurs de performance clés (KPIs) qui seront utilisés pour mesurer le succès, le budget alloué, le calendrier, et les contraintes créatives ou de ‘brand safety’ (les contextes dans lesquels vous ne voulez absolument pas que votre marque apparaisse). C’est ce document qui sert de feuille de route au trader.

‘Tu dois avoir un brief précis que tu vas envoyer à ton agence pour que eux derrière le traduisent en programmatique.’

Ce travail de traduction est crucial : le trader va transformer vos objectifs marketing en paramètres techniques dans la plateforme, comme les stratégies d’enchères, les segments d’audience ou les listes de sites à privilégier ou à exclure.

H3 La mesure : Le tableau de bord pour ajuster sa trajectoire

Le troisième pilier est la mesure. Comment saurez-vous que votre campagne est un succès si vous n’avez pas défini en amont les critères de réussite ? Le programmatique offre une richesse de données inégalée, mais cette abondance peut être paralysante si l’on ne sait pas quoi regarder. Il est donc essentiel de choisir les bons indicateurs de performance (KPIs) en fonction des objectifs fixés dans le brief.

‘Il faut que tu aies une idée de comment tu vas mesurer la performance de cette campagne programmatique.’

Si votre objectif est la notoriété (branding), vous surveillerez des métriques comme le taux de visibilité de vos bannières, le coût pour mille impressions visibles (vCPM) ou le taux de complétion de vos vidéos. Si votre objectif est la performance, vous vous concentrerez sur le taux de clics (CTR), le coût par acquisition (CPA) ou le retour sur investissement publicitaire (ROAS). La beauté du programmatique est que tout est mesurable en temps réel. Ce suivi constant permet de vérifier trois points essentiels durant la campagne : que la campagne diffuse correctement et dépense le budget prévu (le ‘pacing’), que vous achetez à un prix juste, et que vous êtes aligné avec vos objectifs. Ce tableau de bord permanent est la clé pour optimiser et ajuster la trajectoire en cours de route.

Branding ou performance : Quels KPIs surveiller en programmatique ?

Une fois les trois piliers en place, il est temps de se pencher sur le tableau de bord. La question la plus fréquente est : ‘Quels sont les bons KPIs ?’. La seule réponse valable est : ça dépend. Comme je le souligne :

‘Les KPI vont dépendre de ta campagne, de ton activité.’

Le programmatique est un outil polyvalent qui peut répondre à des objectifs très différents, du développement de la notoriété de marque à la génération de ventes directes. L’erreur serait de juger une campagne de branding avec des métriques de performance, et inversement.

H3 Les campagnes de branding : Construire la visibilité et la préférence de marque

Quand l’objectif est le ‘branding’, on ne cherche pas une action immédiate de la part de l’internaute, mais à ancrer la marque dans son esprit. On veut être vu, et être vu dans de bons contextes. Les KPIs à privilégier sont donc ceux qui mesurent la qualité de l’exposition. Le premier est le **taux de visibilité** : est-ce que ma publicité a réellement eu une chance d’être vue ? (La norme IAB définit une impression comme visible si au moins 50% de ses pixels sont à l’écran pendant au moins une seconde). Un autre KPI crucial, notamment en vidéo, est le **taux de complétion** (VCR) : quel pourcentage d’utilisateurs a regardé ma vidéo jusqu’au bout ? C’est un excellent indicateur de l’engagement. On peut aussi suivre la **portée** (le nombre d’individus uniques touchés) et la **fréquence** (le nombre de fois où chaque individu a été exposé à la publicité).

Un canal particulièrement puissant pour le branding en programmatique est l’IPTV (Internet Protocol Television), c’est-à-dire la télévision diffusée via internet, notamment le replay.

‘C’est quand tu vas par exemple en replay sur sur ta télé regarder ton émission… je suis susceptible de recevoir une publicité juste avant cette visualisation.’

C’est un environnement premium, avec une audience captive et un très fort taux d’attention, bien supérieur à celui d’une bannière sur un site web. Le programmatique permet d’accéder à cet inventaire et de construire une notoriété massive et qualitative.

H3 Les campagnes à la performance : Générer des actions et un ROI mesurable

Lorsque l’objectif est la performance, la logique est complètement différente. On cherche à provoquer une action mesurable et rentable. Chaque euro dépensé doit générer un retour sur investissement. Les KPIs deviennent alors beaucoup plus transactionnels. Le plus connu est le **taux de clics** (CTR), mais il peut être trompeur s’il n’est pas corrélé à l’objectif final. Le KPI roi est la **conversion** : une vente, un formulaire rempli, une inscription à une newsletter. On mesure alors le **coût par acquisition** (CPA) ou coût par conversion, qui doit être inférieur à la valeur que nous rapporte cette action.

Pour les e-commerçants, l’indicateur ultime est le **ROAS** (Return On Ad Spend), ou le **ROI** (Return On Investment).

‘Tu peux avoir des KPI qui sont la vente donc le héroi.’

Cet indicateur mesure combien de chiffre d’affaires a été généré pour chaque euro investi en publicité. Les algorithmes des DSP sont particulièrement efficaces pour optimiser les campagnes vers ces objectifs. Ils analysent en permanence les profils des utilisateurs qui convertissent et ajustent les enchères pour se concentrer sur les impressions les plus susceptibles de générer une vente. Le suivi de ces KPIs permet de piloter la campagne non pas à l’intuition, mais sur la base de la rentabilité réelle.

Comment acheter en programmatique ? L’arbitrage entre RTB et deals privés

Le ‘comment’ on achète est aussi stratégique que le ‘quoi’ on achète. Via un DSP, il existe principalement deux grandes autoroutes pour acquérir des espaces publicitaires, chacune avec ses propres règles de circulation, ses avantages et ses inconvénients. Le choix entre ces deux voies dépend de vos objectifs de campagne, qu’il s’agisse de maximiser la portée au meilleur coût ou de garantir une présence sur des emplacements très spécifiques et premium.

H3 L’Open Auction (RTB) : Le marché ouvert des enchères en temps réel

C’est le mode d’achat le plus courant et celui qui vient immédiatement à l’esprit quand on parle de programmatique. Le RTB, ou ‘Real-Time Bidding’, est une place de marché ouverte où des milliards d’impressions publicitaires sont mises aux enchères chaque jour.

‘La première manière, c’est tu vas acheter aux enchères. Donc le programmatique est RTB. Le RTB real time bidding qui est l’achat en temps réel.’

Le processus est fascinant : lorsqu’un utilisateur charge une page web, une enchère est déclenchée. Le DSP de chaque annonceur intéressé par cet utilisateur analyse l’opportunité en quelques millisecondes et propose un prix. L’enchère la plus élevée remporte l’impression et la publicité s’affiche. L’avantage principal est l’échelle massive et la compétitivité des prix. Vous avez accès à un inventaire quasi infini et vous ne payez que le prix juste du marché à un instant T. C’est idéal pour des campagnes de performance à grande échelle où l’on cherche à toucher des profils d’audience spécifiques, peu importe où ils se trouvent.

H3 Les deals privés : L’accès privilégié à des inventaires premium

Parfois, l’enchère ouverte ne suffit pas. Un annonceur peut vouloir s’assurer de diffuser sur un site très précis et qualitatif (par exemple, la page d’accueil d’un grand média) ou d’avoir accès à des formats publicitaires exclusifs. C’est là qu’interviennent les deals privés. Il s’agit d’un accord négocié en amont entre l’acheteur (via son DSP) et le vendeur (un éditeur ou un groupe d’éditeurs). Ce n’est plus une enchère ouverte à tous, mais une transaction plus contrôlée.

‘Tu vas pouvoir acheter en deal privé… ça va te donner un prix d’achat qui sera fixe pour cet éditeur particulier et ça va te donner en échange… la garantie de diffusion.’

L’intérêt est double. D’une part, la **garantie** : vous êtes sûr de pouvoir diffuser un certain volume d’impressions sur un inventaire premium, à un prix fixe (CPM) convenu à l’avance. C’est un excellent moyen de sécuriser des emplacements stratégiques pour une campagne de branding. D’autre part, la **transparence et la ‘brand safety’** : vous savez exactement où vos publicités seront affichées, ce qui élimine tout risque contextuel. C’est un arbitrage constant entre l’échelle et le coût du RTB, et la qualité et la sécurité des deals privés.

Comment choisir sa technologie DSP ? Les 3 critères d’un partenariat réussi

Le marché des technologies programmatiques est dense. De nombreuses plateformes DSP existent, chacune avec ses promesses et ses spécificités. Pour un annonceur, faire le bon choix est une décision stratégique qui aura un impact direct sur ses performances et sa capacité à apprendre de ses investissements. Au-delà des fonctionnalités techniques, je pense que trois critères fondamentaux doivent guider cette décision pour construire un partenariat sain et durable.

H3 Le positionnement : Un partenaire 100% de votre côté

Le premier critère, et peut-être le plus important, est le positionnement de la technologie sur le marché. L’écosystème programmatique est divisé entre les acheteurs (annonceurs) et les vendeurs (éditeurs). Idéalement, votre partenaire technologique ne devrait servir qu’un seul maître.

‘Si tu as une techno qui est aussi SSP, donc qui est aussi du côté de l’éditeur, tu te dis que cette techno là, elle joue des deux côtés, c’est peut-être pas une techno en laquelle tu peux avoir 100 % confiance.’

Pourquoi est-ce si important ? Une plateforme qui est à la fois DSP et SSP peut se retrouver en situation de conflit d’intérêts. Elle pourrait être incitée à privilégier la vente de son propre inventaire via son SSP, même si ce n’est pas la meilleure opportunité pour l’annonceur en termes de prix ou de performance. Choisir un DSP ‘pur’, qui est uniquement du côté de la demande, vous garantit que son seul et unique objectif est d’atteindre vos KPIs au meilleur coût possible, de manière totalement agnostique vis-à-vis des vendeurs.

H3 La transparence : Voir clair pour mieux décider

Le programmatique a longtemps souffert d’une réputation d’opacité. Un partenariat technologique réussi doit reposer sur une confiance totale, et celle-ci ne peut exister sans transparence. Vous devez exiger de votre DSP une visibilité complète sur ce pour quoi vous payez.

‘Il faut que tu aies de la transparence… un bon partenariat sans transparence n’existe pas.’

Concrètement, cela signifie plusieurs choses : la transparence sur les coûts (la part qui va à l’éditeur, la part qui correspond aux frais de la technologie), la transparence sur les emplacements (savoir précisément sur quels sites et quelles applications vos publicités ont été diffusées) et la transparence sur les données d’audience que vous utilisez. Cette visibilité n’est pas un luxe, c’est ce qui vous permet d’apprendre, d’optimiser et de prendre des décisions éclairées pour vos futurs investissements.

H3 L’évolutivité : Une technologie qui s’adapte à vous, et non l’inverse

Enfin, le troisième critère est la flexibilité et l’évolutivité de la plateforme. Votre stratégie marketing va évoluer, vos besoins en données vont se complexifier. Une bonne technologie ne doit pas vous enfermer dans un cadre rigide, mais vous offrir les moyens de grandir avec elle.

‘J’aurais tendance à dire qu’il faut une techno qui soit évolutive, pas une techno qui soit complètement cadenassée.’

L’un des meilleurs indicateurs de cette flexibilité est l’ouverture de la plateforme via des APIs (Application Programming Interface). Une plateforme ‘ouverte en API’ vous permet de la connecter à vos propres systèmes (votre CRM, votre outil de BI), d’importer vos propres données pour créer des segments d’audience uniques, voire de développer vos propres algorithmes d’optimisation.

‘Tu peux au-dessus de notre plateforme recréer même un algorithme si tu le souhaites qui te soit qui soit qui sera ton propre algorithme.’

C’est la promesse d’une technologie qui devient une extension de votre propre intelligence marketing, vous permettant de construire un avantage concurrentiel durable.

Conclusion : Reprenez le pouvoir sur vos investissements publicitaires

Le voyage au cœur du programmatique touche à sa fin, mais pour vous, il ne fait que commencer. Nous avons vu que derrière ce terme complexe se cache un levier d’une puissance exceptionnelle, à condition de l’aborder avec la bonne méthode. Le programmatique n’est pas une boîte noire, c’est un cockpit sophistiqué qui attend un pilote compétent, une destination claire et un tableau de bord précis pour donner sa pleine mesure.

Retenez ces quelques principes essentiels : le succès de vos campagnes repose avant tout sur le trio ‘Pilote – Brief – Mesure’. Choisissez vos indicateurs de performance en fonction de vos objectifs, qu’il s’agisse de branding ou de performance, et n’ayez pas peur d’arbitrer entre l’échelle du RTB et la qualité des deals privés. Enfin, et c’est peut-être le plus important, choisissez un partenaire technologique qui joue dans votre camp, qui prône la transparence et qui vous donne les moyens d’évoluer. C’est en comprenant ces mécanismes que vous transformerez une dépense publicitaire en un véritable moteur de croissance.

Le moment est venu de ne plus subir le programmatique, mais de le maîtriser. Soyez curieux, posez des questions à vos agences et à vos partenaires, exigez de la clarté et prenez les commandes. Votre marque et votre retour sur investissement vous en remercieront.


Questions fréquentes sur la publicité programmatique

Quelle est la différence fondamentale entre un DSP et un SSP ?

La distinction est simple et cruciale : ils représentent les deux côtés opposés du marché publicitaire. Le DSP (Demand-Side Platform) est l’outil de l’acheteur, c’est-à-dire l’annonceur ou son agence. Il est conçu pour acheter des impressions publicitaires de la manière la plus efficace et ciblée possible. Le SSP (Supply-Side Platform) est l’outil du vendeur, c’est-à-dire l’éditeur de site web ou d’application. Il est conçu pour vendre l’inventaire publicitaire au meilleur prix possible. Le DSP et le SSP se ‘parlent’ en temps réel lors des enchères pour faire correspondre l’offre et la demande. C’est la rencontre de ces deux plateformes qui constitue le cœur du RTB.

‘Pour résumer ce que tu dis, donc je suis annonceur, je vais acheter sur un DSP, je suis éditeur, je vais vendre mon espace sur un SSP. Tout à fait.’

Un annonceur peut-il utiliser un DSP sans passer par une agence ?

Oui, c’est tout à fait possible, mais cela dépend du volume d’investissement et des ressources internes. Un annonceur qui dispose d’un budget conséquent et, surtout, d’une équipe interne formée et certifiée (des traders média) peut contractualiser directement avec un DSP pour gérer ses campagnes. C’est ce qu’on appelle ‘internaliser’ le programmatique. Cependant, pour la majorité des annonceurs, le modèle le plus courant et le plus efficace reste de s’appuyer sur l’expertise d’une agence média qui possède déjà sa propre licence DSP et des équipes dédiées au pilotage des campagnes.

‘Bien souvent, c’est les agences qui ont leur propre licence. Donc on appelle ça un un un siège. Euh donc elles ont leur siège Mediamat et via ce siège Mediamat elles elles opèrent des campagnes… pour le compte de leurs annonceurs clients.’

Qu’est-ce que le Real-Time Bidding (RTB) et comment ça marche concrètement ?

Le Real-Time Bidding (RTB) est le mécanisme d’enchères en temps réel qui alimente la majorité des achats programmatiques. Concrètement, chaque fois qu’un internaute visite une page web contenant un espace publicitaire, une mise aux enchères est lancée en une fraction de seconde. Le SSP de l’éditeur envoie une ‘bid request’ (demande d’enchère) à plusieurs DSP, en décrivant l’impression disponible et l’utilisateur (de manière anonyme). Chaque DSP intéressé analyse l’opportunité et soumet une enchère. Le DSP qui propose le prix le plus élevé remporte l’enchère et sa publicité s’affiche sur la page de l’internaute. L’ensemble de ce processus se déroule en moins de 100 millisecondes.

‘La première manière, c’est tu peux tu vas acheter aux enchères. Donc le programmatique est RTB. Le RTB real time bidding qui est l’achat en en temps réel.’

Pourquoi la transparence est-elle si cruciale dans le choix d’un DSP ?

La transparence est le fondement de la confiance et de l’apprentissage. Dans un écosystème aussi complexe, l’opacité peut cacher des inefficacités, des coûts cachés ou des conflits d’intérêts. Un DSP transparent vous donne une visibilité complète sur où votre argent est dépensé (quels sites, quelles audiences), combien vous payez réellement pour l’espace média par rapport aux frais de technologie, et comment l’algorithme prend ses décisions. Cette connaissance est indispensable pour optimiser vos campagnes, comprendre ce qui fonctionne, et vous assurer que votre partenaire technologique agit véritablement dans votre meilleur intérêt. Sans transparence, vous pilotez à l’aveugle.

‘Si tu veux apprendre de ce qui se passe via la plateforme programmatique, il faut que tu aies de la transparence… un bon partenariat sans transparence n’existe pas.’

Quels sont les premiers pas pour un annonceur qui veut se lancer dans la publicité programmatique ?

Pour un annonceur débutant, la première étape n’est pas de choisir une technologie, mais de définir sa stratégie. Il faut répondre à trois questions fondamentales. Premièrement, qui va piloter les campagnes ? Il faut s’assurer de disposer des compétences nécessaires, en interne ou via une agence. Deuxièmement, quel est l’objectif précis de la campagne ? Il faut rédiger un brief clair (cible, but, budget). Troisièmement, comment le succès sera-t-il mesuré ? Il faut définir les KPIs pertinents avant de dépenser le premier euro. Une fois ces trois prérequis en place, la discussion sur le choix des partenaires technologiques et le lancement de la première campagne peut commencer sur des bases saines.

‘Trois prérequis à mon sens un qui va opérer la campagne, dans quel but et comment tu vas mesurer.’

Peut-on vraiment tout faire avec le programmatique, du branding à la performance ?

Oui, absolument. C’est l’un des plus grands atouts du programmatique : sa polyvalence. Il ne faut pas le voir comme un simple canal d’acquisition, mais comme un outil capable de répondre à tous les objectifs du parcours client. Pour le branding (haut de funnel), on peut acheter des formats impactants comme la vidéo ou cibler des contextes premium comme l’IPTV pour construire la notoriété. Pour la performance (bas de funnel), on peut utiliser des stratégies de retargeting et des algorithmes d’optimisation à la conversion pour générer des ventes directes et maximiser le ROI. La clé est d’adapter la stratégie, les KPIs et les créations publicitaires à l’objectif visé.

‘Avec le programmatique, tu peux faire ce que tu veux, c’est juste un un un un outil qui te permet de en temps réel d’aller acheter des emplacements. Donc le branding oui, effectivement, tu peux faire du du du branding… tu peux avoir des des des KPI qui sont la vente donc le héroi.’

Qu’est-ce que l’IPTV et pourquoi est-ce un canal intéressant en programmatique ?

L’IPTV, ou ‘Internet Protocol Television’, désigne la diffusion de contenus télévisuels via une connexion internet. L’exemple le plus courant est la télévision de rattrapage, ou ‘replay’, que l’on regarde sur son téléviseur, son ordinateur ou sa tablette. C’est un canal extrêmement intéressant en programmatique car il combine le meilleur des deux mondes : la puissance et l’engagement de la télévision traditionnelle (grand écran, son, audience captive) avec la précision du ciblage et la flexibilité de l’achat digital. Acheter de la publicité en IPTV via un DSP permet de toucher des audiences engagées dans un environnement premium et 100% ‘brand safe’.

‘C’est quand tu vas par exemple en replay sur sur ta télé regarder ton émission… je suis susceptible de recevoir une publicité juste avant cette visualisation de de mon émission préférée.’

Comment l’algorithme d’un DSP optimise-t-il une campagne publicitaire ?

L’algorithme est le moteur intelligent du DSP. Son rôle est d’optimiser la campagne en continu pour atteindre les KPIs fixés par le trader. Pour cela, il analyse en permanence des milliers de variables pour chaque impression publicitaire disponible (le site, l’heure, le profil de l’utilisateur, etc.). En se basant sur les données de performance de la campagne (les clics, les conversions), il apprend à identifier les caractéristiques des impressions qui sont les plus performantes. Il va alors automatiquement ajuster les enchères : il enchérira plus cher pour une impression qu’il juge très prometteuse et moins cher, voire pas du tout, pour une impression peu susceptible d’atteindre l’objectif. C’est un processus d’apprentissage et d’ajustement constant.

‘Tu vas avoir la possibilité de voir comment l’algorithme de Mediamat fait pour optimiser ta ta campagne. Donc tu as une la visualisation d’un d’un arbre de décision qui va te permettre d’optimiser ta ta campagne et d’accompagner l’algorithme.’


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