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#64 : Entreprise > Tout savoir sur le modele SAAS avec Christophe Marée – Marketing Director, Western EMEA – Adobe

Épisode diffusé le 10 avril 2022 par Bannouze : Le podcast du marketing digital !

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Du carton à la connexion : la révolution silencieuse du modèle SaaS vue de l’intérieur

Je me souviens encore très bien de cette époque, pas si lointaine, où l’acquisition d’un logiciel était un événement. On se rendait à la Fnac, on achetait une grande boîte en carton contenant des CD-ROMs, et on procédait à une installation qui semblait durer une éternité. J’ai acheté Photoshop de cette manière. Pour beaucoup, c’était la norme, une quasi-cérémonie. Puis, soudainement, tout a changé. Vers 2012, cette boîte a disparu, remplacée par un téléchargement et un abonnement mensuel. Ce changement, qui peut paraître anodin aujourd’hui, fut en réalité une transformation tectonique pour une entreprise comme Adobe. C’était l’avènement du modèle SaaS, le ‘Software as a Service’ ou logiciel en tant que service. Cette transition n’a pas été un simple ajustement commercial ; ce fut une réinvention complète de notre relation avec la technologie, nos clients et notre propre avenir. Comment une entreprise établie, leader sur son marché, décide-t-elle de prendre un risque aussi monumental ? Quels sont les véritables enjeux qui se cachent derrière ce simple changement de ‘licence perpétuelle’ à ‘abonnement’ ? Ce n’est pas seulement une histoire de technologie, c’est une histoire humaine, de vision et de courage. Au travers du parcours d’Adobe, je souhaite vous partager non pas une théorie, mais une expérience vécue, pour comprendre en profondeur ce qu’est réellement le modèle SaaS et pourquoi il a redéfini les règles du jeu pour des millions d’utilisateurs et des milliers d’entreprises à travers le monde.

L’ADN d’Adobe : une culture de l’innovation bien avant le cloud

Pour véritablement saisir la portée de notre passage au modèle SaaS, il est essentiel de remonter aux origines d’Adobe. Notre entreprise n’est pas née dans le cloud, mais elle a toujours eu dans son ADN cette volonté de résoudre des problèmes complexes par la standardisation et la démocratisation de la technologie. C’est un fil rouge qui explique beaucoup de nos décisions stratégiques, y compris la plus récente. Fondée en 1982 par Charles Geschke et John Warnock, Adobe est née d’une frustration très concrète. Comme je l’expliquais, ‘lorsque à l’époque tu imprimais sur une imprimante ou tu imprimais sur une autre imprimante, tu obtenais deux résultats différents’. Une problématique qui peut sembler triviale aujourd’hui, mais qui était un véritable casse-tête pour le monde de la publication. Leur réponse fut la création d’un langage de description de page, le PostScript. L’idée était de créer une norme universelle pour que ce que vous voyiez à l’écran soit exactement ce que vous obteniez sur papier, quelle que soit la machine. Cette première innovation était déjà une forme de ‘service’ : un service de cohérence et de fiabilité pour toute une industrie. Ce succès initial a pavé la voie à une série d’outils qui ont défini la création numérique. Photoshop, InDesign, Illustrator… Ces noms sont devenus des verbes, intégrés dans le langage courant des créatifs. Ils étaient regroupés dans ce qu’on a appelé la Creative Suite, notre produit phare vendu dans ces fameuses boîtes en carton. Et puis, en 1993, une autre idée de génie a émergé, basée sur le même principe de standardisation : le PDF. L’objectif était de standardiser l’échange documentaire. Encore une fois, il s’agissait de garantir que n’importe qui, sur n’importe quel ordinateur, puisse ouvrir un document et le voir exactement tel que son créateur l’avait imaginé. Le PDF est devenu un standard mondial, une autre preuve de cette quête de fluidité et d’universalité. Cependant, ce modèle de succès, basé sur la vente de licences perpétuelles, commençait à montrer ses limites au début des années 2000 avec l’explosion d’Internet. Le monde accélérait, mais notre cycle d’innovation, lui, restait figé sur des mises à jour majeures tous les 18 à 24 mois. Cette cadence n’était plus en phase avec les besoins de nos utilisateurs qui voyaient émerger de nouveaux formats, de nouveaux appareils et de nouvelles manières de créer quasi quotidiennement.

Du logiciel produit au logiciel service : une redéfinition fondamentale

Lorsqu’on me demande de définir le modèle SaaS, ma première réaction est de dire que c’est complexe. Ce n’est pas un simple modèle de paiement. Pour moi, le SaaS, ‘c’est avant tout de la technologie’. C’est une approche qui place le service et l’expérience au cœur de la proposition de valeur, bien avant le produit lui-même. Fin des années 90, bien avant que le terme ‘SaaS’ ne soit à la mode, j’avais déjà cette conviction profonde que ‘le futur du logiciel pour nous, c’était le logiciel en tant que service’. Cette conviction reposait sur deux bénéfices majeurs et indissociables. Le premier est la démocratisation de l’accès. Le SaaS brise les barrières. Il permet d’avoir ‘accès à une technologie quel que soit l’endroit où on se trouve’. C’est une forme de nomadisme numérique. Vous pouvez commencer un projet sur votre ordinateur de bureau, le poursuivre sur votre ordinateur portable dans le train et faire une dernière retouche sur votre tablette. Cette fluidité, cette continuité de l’expérience, était tout simplement impensable avec le modèle des licences perpétuelles, où le logiciel était lié à une machine spécifique. Cette accessibilité universelle change fondamentalement la manière de travailler et de collaborer. Le second bénéfice, tout aussi crucial, est l’innovation continue. Fini le temps où il fallait attendre près de deux ans pour bénéficier des dernières avancées. Le modèle SaaS permet de ‘bénéficier de toutes les mises à jour en permanence sans avoir besoin de désinstaller puis réinstaller’. C’est un flux constant d’améliorations, de nouvelles fonctionnalités et de correctifs de sécurité. Cette approche transforme la relation entre l’éditeur et l’utilisateur. On ne vend plus un produit figé dans le temps, on fournit un service qui évolue et s’enrichit constamment, en phase avec les retours de la communauté et les évolutions technologiques. C’est un dialogue permanent.

2012, l’année du grand saut : les coulisses de la transformation d’Adobe

Le passage officiel d’Adobe au modèle SaaS en 2012 avec le lancement de Creative Cloud n’a pas été une décision prise à la légère ou sur un coup de tête. Ce fut l’aboutissement d’une décennie de réflexions, d’observations et d’une décision stratégique majeure qui a, pour beaucoup à l’époque, semblé déroutante. Le début des années 2000 a été marqué par une effervescence technologique sans précédent. L’avènement d’Internet à haut débit, l’arrivée de l’iPhone en 2007, la multiplication des appareils photo numériques… Notre écosystème était en pleine ébullition. De nouvelles tendances, de nouveaux formats et de nouvelles attentes émergeaient constamment. Nos clients, les créatifs, étaient en première ligne de cette révolution et ils avaient besoin d’outils qui évoluent à leur rythme. Or, notre modèle de licence perpétuelle, avec ses cycles de développement de 18 à 24 mois, devenait un frein. Nous ne pouvions plus faire attendre nos clients aussi longtemps. De plus, le coût d’acquisition d’une suite complète, qui pouvait atteindre 3500 €, représentait un investissement conséquent, particulièrement pour les indépendants et les petites structures. Il fallait trouver un modèle plus souple, plus accessible et plus réactif. C’est dans ce contexte qu’est intervenue une acquisition qui a tout changé : le rachat d’Omniture en 2009. Je me souviens très bien des réactions à l’époque. Omniture était le leader de l’analytics web. Pour beaucoup d’observateurs, et même en interne, cette acquisition ‘semblait pas du tout en adéquation avec notre stratégie’, voire ‘particulièrement farfelue’. Que venait faire un spécialiste de l’analyse de données chez un éditeur de logiciels de création ? En réalité, cette acquisition était un coup de génie. En rachetant Omniture, nous n’avons pas seulement acheté une technologie, nous avons acheté deux choses fondamentales : un savoir-faire phénoménal sur le cloud et une culture SaaS profondément ancrée. Omniture était une entreprise de haute technologie qui maîtrisait parfaitement les infrastructures nécessaires pour délivrer un service à grande échelle, de manière fiable et sécurisée. Nous avons intégré leurs 2500 ingénieurs et leur centre de R&D, ce qui nous a donné une avance considérable et nous a permis de construire la plateforme technique qui allait supporter notre future offre Creative Cloud. Cette expertise a été le catalyseur qui nous a permis de passer de la vision à l’exécution. C’est ce qui nous a donné la confiance nécessaire pour opérer ce changement radical qui allait impacter 95 % de notre chiffre d’affaires. C’était un risque immense, mais il était calculé. Et surtout, nous l’avons pris à un moment où Adobe se portait très bien. Nous n’étions pas dans un creux de la vague. C’est une leçon cruciale : les transformations les plus audacieuses se mènent depuis une position de force, pas lorsque l’on est dos au mur. C’est cette solidité qui nous a permis d’absorber le choc et d’assurer cette transition sur le long terme.

Gérer la tempête : les défis humains et stratégiques de la transition

Opérer un changement de cette magnitude n’est jamais un long fleuve tranquille. Par définition, ‘personne n’aime le changement’. Nous aimons nos habitudes, notre zone de confort. Et nous aimons encore moins un changement lorsqu’il est perçu comme contraint. La transition vers le Creative Cloud a généré des frictions considérables, à la fois en externe auprès de nos clients et en interne auprès de nos équipes et partenaires. La réaction la plus visible est venue de notre communauté d’utilisateurs. Pour beaucoup, passer d’un modèle où ils ‘possédaient’ leur logiciel à un modèle où ils le ‘louaient’ était difficile à accepter. Je me souviens de pétitions en ligne menées par des clients fidèles qui exigeaient un retour en arrière. Ils se sentaient dépossédés, et nous devions comprendre et adresser cette émotion. Face à cela, notre seule arme a été une communication massive et une transparence totale. Nous avons passé un temps infini à évangéliser, à éduquer, à expliquer le ‘pourquoi’ de notre démarche. Nous avons organisé des rencontres, des webinaires, nous avons répondu à des milliers de questions sur les forums. Il ne s’agissait pas d’imposer, mais de convaincre, en montrant les bénéfices à long terme : l’accès à tous les outils, les mises à jour constantes, les nouvelles fonctionnalités de collaboration, etc. Nous avons dû raconter notre histoire, notre révolution, sans rien cacher des difficultés. C’est cette honnêteté qui a permis de maintenir le lien de confiance et d’amour que nos utilisateurs portent à notre marque. Mais les défis n’étaient pas qu’externes. Il a fallu accompagner tout notre écosystème. Nos partenaires distributeurs, qui vendaient les boîtes en magasin, ont vu leur modèle économique bouleversé. Il a fallu travailler avec eux pour trouver de nouvelles formes de collaboration. Les marchés financiers ont dû être rassurés : un passage à l’abonnement signifie une baisse des revenus à court terme avant une croissance plus stable et prédictible à long terme. Cela demande une communication financière extrêmement claire et solide. Et enfin, il a fallu accompagner nos propres employés. Changer 95 % de son business model implique de revoir les processus de vente, de marketing, de support… Il a fallu former, éduquer et embarquer les 25 000 collaborateurs dans cette nouvelle vision. Ce fut un effort colossal, orchestré à tous les niveaux de l’entreprise.

Le modèle SaaS est-il une solution universelle ? Conseils aux entrepreneurs

Fort de cette expérience, on me demande souvent si je recommanderais le modèle SaaS à tous les entrepreneurs. Ma réponse est un ‘oui’ enthousiaste, mais nuancé. Je suis un ‘fervent défenseur, je suis un fan du mode SaaS’, principalement pour l’expérience utilisateur qu’il procure. La capacité de commencer une action sur son mobile, de la continuer sur son PC et de la finaliser sur sa tablette est quelque chose dont nous avons tous rêvé, et le SaaS le rend possible de manière fluide. Pour des applications qui répondent à un besoin spécifique et qui fonctionnent de manière relativement autonome, comme le streaming de musique, la prise de rendez-vous médicaux ou la plupart des outils de productivité individuelle, le SaaS est, à mon sens, incontournable. Il offre une expérience sans commune mesure avec les anciens modèles. Il apporte de la simplicité, de l’efficacité et une accessibilité qui correspondent parfaitement aux usages modernes. Pour un entrepreneur qui lance une application destinée au grand public ou à un besoin métier précis, penser ‘SaaS-first’ est aujourd’hui une évidence. Cela permet de réduire les barrières à l’entrée pour les clients (pas de gros investissement initial), de générer des revenus récurrents et prévisibles, et surtout de construire une relation durable avec sa base d’utilisateurs grâce aux mises à jour continues. Cependant, il faut être lucide : le SaaS a aussi ses limites. La complexité apparaît lorsque ‘l’application a pour vocation d’être intégrée avec d’autres applications’. C’est là que l’on peut rencontrer des difficultés. Si votre logiciel doit communiquer de manière profonde avec des systèmes existants chez vos clients (un vieil ERP, une base de données propriétaire, etc.), un modèle SaaS pur peut s’avérer rigide. Dans ces cas-là, des approches hybrides ou des modèles de type PaaS (Platform as a Service), qui offrent plus de flexibilité pour l’intégration, peuvent être plus pertinentes. Le choix ne doit donc pas être idéologique. Il doit dépendre de l’objectif final de l’application, de son écosystème et des cas d’usage de vos clients. Le SaaS est un outil extraordinairement puissant, mais comme tout outil, il faut savoir quand et comment l’utiliser. Le conseil que je donnerais est de toujours partir du problème que vous voulez résoudre pour votre client, et de l’expérience que vous voulez lui offrir. Le business model doit être au service de cette expérience, et non l’inverse.

Conclusion : Oser la transformation pour rester pertinent

Le voyage d’Adobe du logiciel en boîte au service dans le cloud est bien plus qu’une simple anecdote technologique. C’est la démonstration qu’une entreprise, même leader et confortable, doit constamment être prête à se réinventer pour rester pertinente. Notre transition vers le modèle SaaS a été un pari audacieux qui a touché au cœur même de notre identité et de notre modèle économique. Ce que nous avons appris, c’est que le succès d’une telle transformation ne repose pas uniquement sur la technologie, aussi brillante soit-elle. Il repose sur une vision claire, le courage de prendre des risques depuis une position de force, et surtout, une capacité à communiquer massivement et avec transparence pour embarquer tout un écosystème. C’est un défi à la fois stratégique, financier, technique et profondément humain. Rétrospectivement, ce changement a été salutaire. Il a non seulement assuré notre croissance et notre pérennité, mais il a surtout renforcé notre relation avec nos millions d’utilisateurs en leur offrant une valeur et une innovation continues. Pour tout entrepreneur ou dirigeant qui s’interroge sur l’avenir de son modèle, l’histoire d’Adobe est une invitation à ne pas craindre le changement, mais à l’embrasser. C’est en osant questionner ses propres certitudes et en plaçant l’expérience client au-dessus de tout que l’on construit les succès de demain.


Questions fréquentes sur le modèle SaaS et la transformation d’Adobe

Quelle est la définition la plus simple du modèle SaaS ?

Le modèle SaaS, ou ‘Software as a Service’, peut être défini comme une approche technologique et commerciale où un logiciel n’est plus vendu comme un produit unique (licence perpétuelle), mais est mis à disposition des utilisateurs via Internet sous forme d’abonnement. Plutôt que d’installer et de maintenir le logiciel sur leurs propres ordinateurs, les utilisateurs y accèdent via un navigateur web ou une application cliente. Cette approche met l’accent sur le service continu, incluant les mises à jour, la maintenance et le support, garantissant ainsi que l’utilisateur dispose toujours de la version la plus récente et la plus performante de l’outil.

‘Si je devais donner une définition, pour moi c’est avant tout une technologie qui va permettre de bénéficier de fonctionnalités quel que soit l’endroit où on se trouve.’

Pourquoi Adobe a-t-il réellement abandonné les licences perpétuelles ?

Adobe a abandonné le modèle de licence perpétuelle principalement pour répondre à l’accélération du rythme de l’innovation technologique et aux nouvelles attentes des clients. Le cycle de développement de 18 à 24 mois entre chaque version majeure n’était plus adapté à un monde numérique en constante évolution (nouveaux formats, nouveaux appareils). Le passage au modèle SaaS avec Creative Cloud a permis de fournir des mises à jour et de nouvelles fonctionnalités en continu, offrant ainsi une plus grande valeur aux utilisateurs. De plus, cela a rendu les outils professionnels plus accessibles financièrement en remplaçant un coût initial élevé par des paiements mensuels plus abordables.

‘On ne pouvait plus attendre, on ne pouvait plus faire attendre nos clients pendant 18 mois à 2 ans avant d’avoir une nouvelle version.’

Quel a été le rôle de l’acquisition d’Omniture dans la transition d’Adobe ?

L’acquisition d’Omniture en 2009 a été le catalyseur stratégique de la transformation d’Adobe. Bien que perçue comme surprenante à l’époque, elle a apporté deux éléments cruciaux. Premièrement, un savoir-faire technologique de pointe en matière de cloud et d’infrastructures capables de gérer des services à grande échelle. Deuxièmement, une culture d’entreprise et une expertise profondément ancrées dans le modèle SaaS. En intégrant les équipes et la technologie d’Omniture, Adobe a acquis l’ADN et les compétences nécessaires pour construire et lancer avec succès sa propre offre SaaS, Creative Cloud, quelques années plus tard.

‘En rachetant Omniture, on a racheté un savoir-faire phénoménal sur le cloud et sur ce qu’on commençait à appeler le SaaS. C’est une entreprise qui était éminemment de haute technologie.’

Comment Adobe a-t-il géré la forte résistance de ses clients au changement ?

Adobe a géré la résistance de ses clients, qui s’est notamment manifestée par des pétitions, en adoptant une stratégie de communication massive, transparente et éducative. L’entreprise a consacré énormément de temps à expliquer le ‘pourquoi’ de ce changement, en mettant en avant les bénéfices à long terme pour les utilisateurs. Plutôt que d’ignorer les critiques, Adobe a cherché à dialoguer avec sa communauté pour les rassurer et les accompagner. L’objectif était de transformer la perception d’un changement ‘contraint’ en une évolution logique et bénéfique. Cette approche a permis de maintenir la relation de confiance et de fidélité avec sa base d’utilisateurs.

‘On a passé beaucoup beaucoup beaucoup de temps à évangéliser, à éduquer, à communiquer et surtout à raconter en fait notre histoire et notre révolution en totale transparence. Et c’est je pense que c’est ça qui a fait la différence.’

Quels sont les deux plus grands avantages du SaaS pour un utilisateur final ?

Pour un utilisateur final, les deux plus grands avantages du modèle SaaS sont l’accessibilité et l’innovation continue. L’accessibilité signifie pouvoir utiliser le logiciel depuis n’importe quel appareil et n’importe quel endroit, offrant une flexibilité et une mobilité sans précédent. C’est la fin de la licence liée à une seule machine. L’innovation continue garantit de toujours bénéficier des dernières fonctionnalités, des améliorations de performance et des correctifs de sécurité sans avoir à attendre un cycle de mise à jour de plusieurs mois et sans devoir réinstaller manuellement le logiciel. C’est l’assurance d’avoir un outil toujours à la pointe.

‘Le premier élément, c’était de pouvoir bénéficier de toutes les mises à jour en permanence sans avoir besoin de désinstaller puis réinstaller. Et ça pour moi c’était les deux plus grands bénéfices.’

Le modèle SaaS est-il adapté à toutes les entreprises et à tous les logiciels ?

Non, le modèle SaaS n’est pas une solution universelle. Il est particulièrement bien adapté pour des applications qui répondent à un besoin précis et qui peuvent fonctionner dans un environnement relativement maîtrisé. Cependant, il atteint ses limites lorsque l’application a besoin d’une intégration profonde et complexe avec d’autres systèmes, notamment des logiciels ‘on-premise’ (installés localement) ou des systèmes d’information hétérogènes. Dans de tels scénarios, la rigidité d’un modèle SaaS pur peut poser problème. Le choix du modèle doit donc être dicté par l’objectif de l’application et son écosystème d’intégration.

‘Le SaaS a également ses limites. Si jamais par exemple l’application a pour vocation d’être intégrée avec d’autres applications, c’est là où on commence à trouver certaines limites.’


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