Utiliser l’IA avant qu’elle vous vire : Le guide de survie et de performance en 2025
Le titre peut sembler provocateur, presque menaçant : ‘Utilisez l’IA avant qu’elle vous vire’. Pourtant, derrière cette formule choc se cache une réalité bien plus nuancée et, surtout, une opportunité extraordinaire. Nous sommes fin février 2025, et l’intelligence artificielle n’est plus un concept futuriste réservé aux laboratoires de recherche. Elle est dans nos téléphones, dans nos logiciels, et elle frappe à la porte de nos bureaux. La question n’est plus de savoir *si* elle va impacter nos métiers, mais *comment* nous allons l’intégrer pour non seulement survivre, mais prospérer. Beaucoup ressentent une forme d’anxiété face à cette vague technologique, un mélange de fascination et de peur d’être laissé sur le bord de la route. On entend tout et son contraire : des promesses de productivité décuplée d’un côté, des prédictions de chômage de masse de l’autre. Comment s’y retrouver dans ce flot d’informations ? Comment passer de la théorie à la pratique concrète, dans notre routine journalière ?
C’est précisément l’objectif de ce guide. Inspiré par une conversation passionnante avec Marie Robin, consultante en marketing digital et fondatrice du collectif Shift Forward, nous allons vous fournir une feuille de route claire et actionnable. Loin du jargon technique et de la course au dernier outil à la mode, nous allons nous concentrer sur l’essentiel : les bonnes pratiques, les choix stratégiques et l’état d’esprit à adopter pour faire de l’IA votre plus puissant allié. Comme le souligne Marie, le rythme est effréné :
‘avec l’IA, on peut pas trop se permettre d’avoir un trop grand décalage’.
Cet article est donc une introduction accélérée, un kit de démarrage pour quiconque travaille dans le secteur tertiaire et se sent à la fois curieux et un peu dépassé. Nous verrons quels outils choisir et pourquoi, comment les personnaliser pour qu’ils travaillent pour vous, et comment l’IA redéfinit déjà certains métiers en profondeur. Préparez-vous à changer votre regard sur votre travail, car la révolution n’est pas à venir, elle est déjà là.
Choisir ses compagnons d’IA au quotidien : Le trio stratégique ChatGPT, Claude et Gemini
Face à la pléthore d’outils d’IA qui émergent chaque semaine, la première erreur serait de vouloir tout tester. C’est le syndrome de l’objet brillant, qui mène à la dispersion et à l’inefficacité. La bonne approche, partagée par de nombreux experts comme Marie, consiste à maîtriser un petit nombre d’outils polyvalents et de comprendre leurs forces et faiblesses respectives. Il ne s’agit pas d’un mariage exclusif, mais plutôt de la constitution d’une équipe d’assistants virtuels, chacun excellant dans son domaine. Au quotidien, trois noms reviennent constamment : ChatGPT, Claude et Gemini. Ce ne sont pas des concurrents à opposer, mais des partenaires à faire collaborer. Apprendre à jongler entre eux en fonction de la tâche à accomplir est la première compétence fondamentale à acquérir. C’est un peu comme avoir un couteau suisse, un scalpel de chirurgien et une bibliothèque universelle à portée de main. L’un ne remplace pas l’autre ; leur puissance réside dans leur complémentarité. Explorons ensemble comment et pourquoi utiliser chacun de ces trois géants de l’IA générative pour optimiser votre journée de travail.
ChatGPT : Le couteau suisse généraliste et intelligent
ChatGPT reste, pour beaucoup, la porte d’entrée dans le monde de l’IA générative. Et pour cause, sa polyvalence en fait un outil de premier choix pour une majorité de tâches quotidiennes. Marie le confirme sans hésiter, c’est son ‘petit favori’. Mais pourquoi cette préférence ? D’abord, par sa capacité à être un excellent ‘généraliste’. Que vous ayez besoin de rédiger un email, de brainstormer des idées, de structurer un plan d’article ou de déboguer une formule Excel, il répond présent avec une efficacité redoutable. Les mises à jour constantes d’OpenAI le maintiennent à la pointe. L’arrivée de nouvelles fonctionnalités, comme la fonction ‘Deep Research’ qui permet des recherches web beaucoup plus approfondies, le rend encore plus puissant pour des analyses de fond.
Mais la véritable révolution récente de ChatGPT, c’est l’introduction de la ‘mémoire’. C’est une fonctionnalité qui change radicalement l’interaction.
‘Pour moi ça a vraiment débloqué pas mal de choses […] tu as pas besoin de te répéter.’
Concrètement, cela signifie que vous pouvez lui donner des instructions permanentes sur qui vous êtes, votre métier, votre ton de voix, vos projets en cours. Fini le temps où il fallait réexpliquer le contexte à chaque nouvelle conversation. Il se souvient de vos préférences, ce qui rend les échanges beaucoup plus fluides et les résultats bien plus pertinents. Cette mémoire est la première brique vers une collaboration réellement personnalisée, où l’IA devient moins un outil qu’un véritable assistant qui vous connaît.
Gemini : Le spécialiste du contexte long et de la vidéo
Si ChatGPT est le généraliste brillant, Gemini (anciennement Bard, de Google) s’impose comme le spécialiste de l’analyse de données massives. Son principal atout ? Sa ‘fenêtre contextuelle’. C’est un concept technique qui a des implications très pratiques. Imaginez que la fenêtre contextuelle est la mémoire à court terme de l’IA pendant une conversation. Plus elle est grande, plus l’IA peut ‘se souvenir’ d’une grande quantité d’informations en même temps. Marie illustre parfaitement le problème que cela résout :
‘vous lui donnez analyse-moi ce PDF sur les tendances marketing 2025, tu en as qui fait 100 pages, il va analyser les premières pages et les dernières et il va pas vous dire qu’il a pas pris au milieu’.
Gemini, avec la plus large fenêtre contextuelle du marché, excelle dans ce domaine. Vous pouvez lui soumettre des rapports de plusieurs centaines de pages, des transcriptions d’entretiens d’une heure ou des bases de données complexes, et il sera capable d’en extraire des synthèses cohérentes et complètes. De plus, son intégration native dans l’écosystème Google est un avantage considérable pour les utilisateurs de Google Workspace. Il peut faire des rapprochements entre différents documents de votre Drive, créant des ponts que vous n’auriez peut-être pas vus. Une autre de ses fonctionnalités uniques est l’analyse de vidéo. Vous pouvez lui donner une courte vidéo de capture d’écran montrant un processus, et il vous rédigera la documentation écrite correspondante. C’est un gain de temps phénoménal pour la création de tutoriels ou de modes d’emploi.
Claude : Le maître des mots et du style éditorial
Enfin, dans ce trio, Claude d’Anthropic se distingue comme l’artisan des mots, le spécialiste de la plume. Si vous demandez à ChatGPT et Claude de rédiger le même texte, vous remarquerez souvent une différence subtile mais cruciale. Claude a une capacité supérieure à adopter un style d’écriture spécifique, à proposer des tournures de phrases plus naturelles, plus ‘humaines’. C’est la raison pour laquelle Marie, malgré sa préférence pour ChatGPT, continue de créer des assistants spécifiques sur Claude pour toutes ses tâches éditoriales.
‘Claude reste au-dessus sur la capacité à s’approprier un style d’écriture, à proposer des choses qui se rapprochent de la façon dont j’aurais fait mes tourneurs de phrase’.
Que ce soit pour rédiger sa newsletter, écrire des scripts de vidéo ou créer des publications pour les réseaux sociaux, Claude lui fournit un premier jet (‘draft’) de très haute qualité. Le travail de réécriture est minime, car l’IA a déjà capturé l’essence de son ton. Pour tous les métiers où l’écriture est centrale – marketing, communication, journalisme, rédaction – Claude est un allié inestimable. Il ne se contente pas de générer du texte ; il cherche à imiter une intention, une couleur, une personnalité. Cette finesse en fait l’outil de prédilection pour tous ceux qui veulent gagner du temps sans sacrifier la qualité et l’authenticité de leur voix.
La question cruciale de la vie privée : Peut-on faire confiance à ces IA ?
L’idée de confier ses documents de travail, ses données clients ou ses réflexions stratégiques à un service en ligne peut légitimement effrayer. Laurent pose la question directement : ‘ça te fait pas un peu flipper toi en terme de privacy ?’. C’est une préoccupation saine et nécessaire. La réponse de Marie est pragmatique. Premièrement, il est crucial de comprendre la différence entre les versions gratuites et payantes. Avec un abonnement payant, la plupart des services comme ChatGPT ou Gemini vous permettent de désactiver l’utilisation de vos données pour l’entraînement de leurs modèles. C’est une première barrière de protection essentielle. Deuxièmement, il faut adopter des réflexes d’hygiène numérique. La règle d’or est l’anonymisation.
‘dès lors que tu veux lui faire analyser des documents confidentiels, bah il faut uploader des documents qui sont anonymisés […] retirer ce qui est sensible et de ne garder que ce que tu as besoin d’analyser’.
Avant de soumettre un rapport client, par exemple, supprimez les noms, les adresses, les chiffres d’affaires spécifiques et toute autre donnée permettant d’identifier une personne ou une entreprise. Vous conservez ainsi la structure et le fond du document pour l’analyse, sans exposer d’informations critiques. L’IA n’a pas besoin de savoir que le client s’appelle ‘Dupont’ pour analyser les tendances de ses ventes. Il s’agit d’intégrer de bonnes pratiques, de la même manière que nous avons appris à ne pas cliquer sur des liens suspects dans nos emails. La prudence n’exclut pas l’utilisation, elle la rend simplement plus intelligente et plus sûre.
Après avoir établi notre boîte à outils de base avec ces trois IA complémentaires, une question se pose : comment aller plus loin ? Comment transformer ces outils génériques en véritables spécialistes de *notre* métier, de *nos* tâches spécifiques ? C’est là qu’intervient la véritable révolution de la productivité : la création d’assistants sur-mesure. Passons de la simple utilisation à la personnalisation avancée.
Au-delà des outils : Créer ses propres assistants pour une productivité sur-mesure
Le flux incessant de nouvelles applications d’IA peut être paralysant. Chaque jour, une nouvelle startup promet de révolutionner un micro-aspect de votre travail. C’est ce que Marie appelle la ‘course à l’échalote’. On finit avec une multitude d’abonnements, une barre de favoris surchargée et une efficacité paradoxalement réduite. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une approche beaucoup plus puissante et centralisée. Les plateformes comme ChatGPT, Claude et Gemini permettent de créer vos propres ‘assistants’ – aussi appelés agents ou GPTs. Ce sont des versions spécialisées de l’IA que vous entraînez pour une tâche récurrente spécifique. Au lieu de chercher l’outil parfait, vous le construisez vous-même, en quelques minutes.
‘plutôt que de d’avoir X outils différents bah tu peux tout faire avec ChatGPT si tu à condition que tu saches exactement faire quels sont tes données à toi que tu veux mobiliser’.
Cette approche change tout. Vous ne subissez plus les outils, vous les façonnez à votre image. C’est la transition d’un rôle de consommateur d’IA à celui de créateur de solutions d’IA. Et la compétence requise n’est pas technique, elle est méthodologique.
Comment démarrer ? La méthode infaillible pour identifier vos besoins
Par où commencer ? La réponse est simple : par vous-même. Avant même d’ouvrir ChatGPT, la première étape est un travail d’introspection sur vos propres méthodes de travail. Marie utilise une excellente analogie :
‘de la même façon que ton nutritionniste te dirait bon voilà, note tout ce que tu manges dans une journée. ton consultant, il va te dire bon bah c’est quoi tes tâches de la journée, de la semaine’.
Prenez un carnet ou un document texte et, pendant une semaine, notez tout ce que vous faites. Soyez précis. Ne vous contentez pas de ‘répondre aux emails’, mais décrivez : ‘trier les emails, répondre aux demandes de support client de type A, relancer les prospects inactifs’. Une fois cette liste établie, analysez-la avec trois filtres : Qu’est-ce qui est chronophage ? Qu’est-ce qui est répétitif ? Qu’est-ce qui ne vous apporte aucun plaisir ? Les tâches qui cochent ces trois cases sont vos candidates idéales pour l’automatisation. L’étape suivante est de documenter le processus. Imaginez que vous devez former un stagiaire. Rédigez une procédure claire, étape par étape. Ce document, qui formalise votre savoir-faire, deviendra le cahier des charges de votre futur assistant IA. Cette phase de documentation est le plus grand service que vous puissiez vous rendre. Elle vous apporte une clarté immense sur votre propre travail et constitue la matière première indispensable pour créer des assistants réellement efficaces.
Un exemple concret : l’assistant d’analyse de feedback client
Imaginons que vous soyez chef de produit. Chaque semaine, vous recevez un fichier Excel contenant des dizaines de commentaires d’utilisateurs issus d’un sondage. Votre tâche, jusqu’à présent, consistait à lire chaque ligne, à catégoriser les retours (bug, demande de fonctionnalité, UX), à identifier les tendances émergentes et à rédiger une synthèse pour votre équipe. C’est une tâche cruciale, mais terriblement longue et répétitive. C’est le cas d’usage parfait pour un assistant personnalisé.
Sur ChatGPT, vous allez créer un nouveau GPT. Dans les instructions, vous lui expliquerez son rôle : ‘Tu es un expert en analyse de feedback produit. Ton objectif est de transformer un fichier de verbatims clients en une synthèse stratégique’. Vous lui donnerez le processus que vous avez documenté : ‘1. Lis le fichier CSV que je te fournis. 2. Pour chaque ligne, classifie le feedback dans l’une des catégories suivantes : [vos catégories]. 3. Identifie les 3 problèmes les plus fréquemment mentionnés. 4. Identifie les 3 demandes de fonctionnalités les plus populaires. 5. Rédige une synthèse d’une page au format [votre format de reporting habituel], en adoptant un ton factuel et orienté solution’. Vous pouvez même lui fournir en amont des exemples de vos précédents rapports pour qu’il s’approprie votre style. Désormais, chaque semaine, au lieu de passer trois heures sur cette tâche, vous n’aurez qu’à téléverser le fichier dans votre assistant et à relire la synthèse qu’il génère en quelques secondes. Vous venez de vous libérer trois heures pour des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme discuter avec les utilisateurs ou concevoir la prochaine fonctionnalité.
Cette démarche de personnalisation nous montre que la véritable puissance de l’IA ne réside pas seulement dans l’outil lui-même, mais dans la manière dont nous l’appliquons à nos contextes uniques. Cela nous amène à une réflexion plus large : l’IA n’est pas qu’un simple outil de productivité individuelle. C’est un véritable catalyseur qui transforme en profondeur les métiers et les organisations.
L’IA n’est pas un outil, c’est un catalyseur de transformation
Réduire l’intelligence artificielle à une simple addition à notre panoplie de logiciels serait une grave erreur de perspective. Comme le dit Marie,
‘l’erreur ce serait de dire que c’est juste un outil […] en fait, c’est surtout un catalyseur pour changer les façons de travailler, les attentes des consommateurs, les attentes de vos clients’.
L’IA agit comme un agent de changement systémique. Elle ne se contente pas d’accélérer les processus existants ; elle permet d’en créer de nouveaux, de redéfinir les périmètres des métiers et de rebattre les cartes de la compétition entre les entreprises. Les organisations qui l’ont compris ne se demandent pas seulement ‘comment utiliser l’IA ?’, mais ‘comment l’IA nous oblige-t-elle à repenser notre modèle ?’. Cette prise de conscience est la clé pour passer d’une adoption subie à une transformation stratégique. L’impact est déjà visible dans de nombreux secteurs, notamment celui des agences et des métiers de la communication, où les lignes de force sont en train de bouger à une vitesse stupéfiante.
Votre ‘nouveau pétrole’ : L’or qui dort dans vos données
Le plus grand avantage compétitif à l’ère de l’IA ne viendra pas de l’utilisation des modèles généralistes accessibles à tous. Il viendra de la capacité à nourrir ces modèles avec des données uniques, propriétaires et de haute qualité. Chaque entreprise est assise sur un trésor souvent inexploité : son historique. Marie est très claire à ce sujet :
‘Les avances qui vont exploiter la donnée issue de leur historique client ou qui vont exploiter la donnée issue de leur propres campagnes créative pour créer leur propre modèle, il y a vraiment une opportunité d’exploiter la donnée avec’.
Pensez à toutes ces données ‘dormantes’ : les archives de vos campagnes marketing, les transcriptions de vos appels de service client, vos rapports internes, vos études de marché… Tout ce savoir accumulé au fil des années, qui n’est pas disponible sur le web public, est votre véritable or noir. En utilisant des techniques comme le RAG (Retrieval-Augmented Generation) pour connecter une IA à ces bases de connaissances internes, ou en allant jusqu’à fine-tuner un modèle sur ces données, vous créez une IA qui ‘pense’ avec l’ADN de votre entreprise. Elle comprend votre marché, vos clients et vos succès passés mieux que n’importe quel concurrent. Laurent le confirme avec son propre exemple : autrefois dépendant d’un data analyste pour ses requêtes SQL, il peut désormais, avec l’aide de ChatGPT, explorer ses données lui-même. C’est une démocratisation de l’accès à l’intelligence métier qui était impensable il y a quelques années.
Le Community Manager de 2025 : Moins de reporting, plus de créativité
Pour illustrer concrètement la transformation d’un métier, prenons l’exemple du Community Manager, un poste que Marie connaît bien pour l’avoir exercé. Historiquement, ce rôle était un ‘couteau suisse’ auquel on demandait d’être à la fois rédacteur, créatif, analyste et diplomate. Une part considérable de son temps était absorbée par des tâches fastidieuses, comme le reporting mensuel.
‘ça faisait une journée par client en agence à créer un bilan des performances du mois chaque mois. Une journée 8h […] Aujourd’hui avec mais ça se fait en une fraction de seconde’.
L’IA automatise entièrement ce processus. On peut lui fournir un export de données brutes des réseaux sociaux et un template de PowerPoint, et elle génère le rapport complet, graphiques inclus. Que fait le Community Manager avec les huit heures qu’il vient de récupérer ? Il se concentre sur ce qui apporte une réelle valeur : la stratégie, la créativité, l’interaction humaine. Il peut utiliser des outils de génération d’images comme Midjourney pour créer des visuels percutants sans dépendre systématiquement d’un directeur artistique. Il peut utiliser des plateformes comme Freepik pour générer et animer des visuels en quelques clics. L’IA ne le remplace pas, elle l’augmente. Elle élimine le labeur pour magnifier l’expertise. L’attente envers un Community Manager en 2025 n’est plus sa capacité à compiler des données dans Excel, mais son intelligence à interpréter les insights de l’IA pour proposer des campagnes plus audacieuses et plus efficaces. C’est un glissement de la compétence technique vers la compétence stratégique et créative.
Conclusion : Votre curiosité est votre meilleur atout
Nous avons parcouru un chemin rapide mais dense. De la sélection de votre trio d’IA (ChatGPT, Gemini, Claude) à la création de vos propres assistants, en passant par la prise de conscience du potentiel de vos données internes, une idée centrale émerge : l’intelligence artificielle n’est pas une fatalité, c’est un levier. Un levier extraordinairement puissant pour ceux qui décident de s’en emparer. L’avertissement ‘Utilisez l’IA avant qu’elle vous vire’ doit être compris non pas comme une menace d’obsolescence, mais comme un appel vibrant à l’action et à l’adaptation. Comme le conclut Laurent à la fin de l’échange, l’IA ‘c’est le paradis pour les gens curieux’.
C’est peut-être là que réside la clé. Plus que la maîtrise technique d’un outil qui sera de toute façon différent dans six mois, la qualité première pour naviguer dans cette nouvelle ère est la curiosité. La volonté de tester, d’expérimenter, de se tromper et d’apprendre. La meilleure ressource n’est pas une newsletter ou une formation, même si elles sont utiles.
‘La meilleure façon d’apprendre en fait, […] il faut vraiment s’astreindre à je teste, je me garde un petit peu de temps pour trouver mes cas d’usage et pas perdre le fil’.
Ne cherchez pas à tout savoir, c’est impossible. Commencez petit. Choisissez une seule tâche répétitive dans votre semaine. Documentez-la. Essayez de l’automatiser avec un assistant simple. Le simple fait de franchir ce premier pas vous donnera une confiance et une compréhension pratique que des heures de lecture ne pourront jamais remplacer. L’IA est un miroir de nos propres processus et une extension de notre propre intelligence. En apprenant à dialoguer avec elle, nous apprenons avant tout à mieux structurer notre pensée et à clarifier nos objectifs. Alors, n’attendez plus. La révolution est en marche, et la meilleure place n’est pas sur la touche, mais bien au cœur de l’action.
FAQ : Vos questions sur l’utilisation de l’IA au quotidien
1. Quels sont les meilleurs outils d’IA à utiliser pour un professionnel en 2025 ?
Il n’y a pas un seul ‘meilleur’ outil, mais plutôt un trio de base complémentaire. Pour les tâches généralistes, la créativité et la rédaction courante, ChatGPT reste un choix de prédilection grâce à sa polyvalence et à sa fonction ‘mémoire’. Pour l’analyse de documents très volumineux, de vidéos ou pour une intégration poussée avec l’écosystème Google, Gemini est supérieur en raison de sa large fenêtre contextuelle. Enfin, pour des besoins éditoriaux exigeants où la qualité du style et la finesse des tournures de phrases sont primordiales, Claude est souvent considéré comme le plus performant.
‘au quotidien je jongle entre chat GPT, Claude, Gemini euh pour les LLM qui font un peu de tout et puis après en complément, je vais utiliser du perity euh des outils de de prises de notes’.
2. Pourquoi est-il important d’utiliser plusieurs IA comme ChatGPT, Claude et Gemini ?
Se limiter à un seul outil, c’est se priver des forces spécifiques des autres. Chaque modèle a été entraîné différemment et possède ses propres ‘talents’. Utiliser plusieurs IA permet de choisir le bon spécialiste pour la bonne tâche. On utilisera Claude pour rédiger un texte important nécessitant un style précis, puis on passera sur Gemini pour analyser le rapport de 150 pages qui servira de base à ce texte, et enfin on demandera à ChatGPT de brainstormer des titres percutants. C’est une approche synergique qui maximise la qualité et l’efficacité pour chaque étape d’un projet.
‘je peux créer des assistants dans chat GPT, autant j’en ai que j’ai créé sur Claude pour les usages très spécifiques qui sont liés à de l’éditorial […] Claude reste au-dessus sur la capacité à s’approprier un style d’écriture’.
3. Comment puis-je commencer à utiliser l’IA si je suis un débutant complet ?
La meilleure approche n’est pas de partir des outils, mais de partir de vos propres besoins. La première étape, et la plus cruciale, est de prendre le temps d’analyser et de documenter votre propre travail. Pendant une semaine, listez toutes vos tâches quotidiennes et hebdomadaires. Identifiez celles qui sont répétitives, chronophages ou que vous n’aimez pas faire. Ensuite, pour l’une de ces tâches, décrivez précisément le processus comme si vous deviez le déléguer à un assistant. Ce document sera votre guide pour commencer à interagir avec une IA et lui demander de l’aide sur une mission claire et définie.
‘le plus grand service qu’on puisse vous rendre, c’est d’essayer de travailler là vous-même de euh documenter. […] dès lors que vous avez documenté tout ça pour votre propre usage, vous allez avoir une vraie compréhension de bon bah là clairement il n’y a que le faire’.
4. Est-ce que l’IA va vraiment supprimer mon emploi, par exemple si je suis community manager ?
L’IA ne va pas tant supprimer des emplois qu’en transformer profondément les fiches de poste. Le métier de community manager en est l’exemple parfait. Les tâches fastidieuses et à faible valeur ajoutée, comme la compilation manuelle de rapports de performance, sont désormais entièrement automatisables. Cela ne rend pas le community manager obsolète ; au contraire, cela libère son temps pour qu’il se concentre sur des missions plus stratégiques et créatives : l’élaboration de concepts de campagnes, la production de contenus visuels avec des outils d’IA, et l’analyse approfondie des insights générés par l’IA pour affiner sa stratégie. L’IA devient un assistant qui augmente ses capacités.
‘tout ce que tu attend de ton communauté management, c’est pas nécessairement qu’il soit le meilleur data analyste mais par contre ce que tu attend de lui c’est qu’il soit peut-être créatif trouver des des façons intelligentes de capitaliser sur des choses qui ont marché’.
5. Créer un assistant personnalisé sur ChatGPT, est-ce vraiment utile ?
Absolument. C’est même là que réside le plus grand gain de productivité. Plutôt que de vous adapter à des dizaines d’outils de niche différents, vous créez vos propres outils sur-mesure au sein d’une seule plateforme. Un assistant personnalisé est une version de ChatGPT que vous avez pré-configurée avec des instructions, des connaissances et des compétences spécifiques pour une tâche récurrente. Cela vous évite de répéter le même contexte à chaque fois et garantit des résultats constants et alignés avec vos besoins, que ce soit pour analyser des données, rédiger des comptes-rendus ou générer des posts pour les réseaux sociaux.
‘plutôt que de d’avoir X outils différents bah tu peux tout faire avec ChatGPT si tu à condition que tu saches exactement faire quels sont tes données à toi que tu veux mobiliser […] ça sera jamais mieux que quand tu le crées toi-même pour ton propre besoin’.
6. Comment puis-je utiliser l’IA en toute sécurité avec les données confidentielles de mon entreprise ?
La sécurité des données est une préoccupation majeure et légitime. La première règle est de souscrire aux abonnements payants des services d’IA, qui offrent généralement une option pour empêcher que vos données ne soient utilisées pour entraîner les modèles. La seconde règle d’or est la pratique de l’anonymisation. Avant de soumettre un document à une IA pour analyse, vous devez systématiquement retirer toutes les données sensibles et personnelles : noms, adresses, coordonnées, informations financières spécifiques, etc. L’IA n’a besoin que de la structure et du contenu non-identifiant pour effectuer son travail d’analyse.
‘dès lors que tu veux lui faire analyser des documents confidentiels, bah il faut uploader des documents qui sont anonymisés […] retirer ce qui est sensible et de ne garder que ce que tu as besoin d’analyser’.
7. Quel est le plus grand avantage concurrentiel que l’IA peut offrir à une entreprise ?
Le plus grand avantage concurrentiel ne vient pas de l’utilisation d’outils d’IA standards, car tous vos concurrents y ont accès. Le véritable avantage réside dans la capacité d’une entreprise à entraîner ou à connecter l’IA à ses propres données ‘dormantes’ : l’historique de ses campagnes, ses données clients, ses rapports internes, etc. Ces informations, qui n’existent nulle part sur Internet, constituent le véritable ‘pétrole’ de l’entreprise. Une IA nourrie avec ces données développe une compréhension unique de votre marché et de votre métier, vous donnant une longueur d’avance que personne ne peut copier.
‘Le vrai avantage compétitif, il vient de quand tu as compris que tu dors sur potentiellement le nouveau pétrole et que si tu apprends à bien l’utiliser […] bah déjà tu gagnes un temps d’avance.’
