Utiliser l’IA avant qu’elle ne redéfinisse votre rôle : mon guide pratique
Le titre de notre conversation avec Laurent, ‘Utiliser l’IA avant que l’IA vous vire’, peut sembler provocateur, voire anxiogène. Pourtant, après plus de quatorze ans dans le marketing digital, à voir les algorithmes des réseaux sociaux transformer nos métiers, je ne vois pas l’arrivée de l’intelligence artificielle comme une menace, mais comme la plus grande opportunité de notre génération. Cette phrase n’est pas une sentence, mais une invitation. Une invitation à reprendre le contrôle, à devenir plus stratégique, plus créatif, et finalement, plus humain dans notre travail. L’IA n’est pas là pour nous remplacer, mais pour nous augmenter, à condition que nous apprenions à la piloter.
Je le vois tous les jours avec les marketeurs et les agences que j’accompagne via mon collectif Swift Forward : un fossé immense est en train de se creuser. D’un côté, ceux qui observent, attendent, et subissent la pression de clients qui ont compris le potentiel de l’IA et demandent plus, plus vite, pour moins cher. De l’autre, ceux qui plongent, expérimentent, et découvrent comment une petite équipe agile peut soudainement rivaliser avec des géants établis. L’erreur fondamentale serait de considérer l’IA comme un simple outil de plus dans notre arsenal. Comme je l’expliquais,
‘l’erreur ce serait de dire que l’IA c’est juste un outil […] en fait c’est surtout un catalyseur pour changer les façons de travailler, les attentes des consommateurs, les attentes de vos clients’.
Dans cet article, je souhaite partager avec vous ma vision et ma pratique quotidienne de l’intelligence artificielle. Nous n’allons pas nous perdre dans un jargon technique ou une liste interminable de gadgets. Nous allons aller à l’essentiel : comment, concrètement, dès aujourd’hui, vous pouvez intégrer l’IA dans votre routine pour non seulement gagner un temps précieux, mais aussi et surtout, pour décupler votre valeur professionnelle. Nous verrons quel trio d’outils j’utilise pour couvrir 99% de mes besoins, pourquoi la création de vos propres assistants est la compétence la plus importante à développer, et comment cette technologie transforme en profondeur des métiers que l’on pensait bien connaître, comme celui de community manager. Préparez-vous à changer de perspective : l’IA n’est pas le T-Rex qui menace votre carrière, c’est l’astéroïde qui change les règles du jeu pour tout le monde. À vous de choisir si vous voulez être un dinosaure ou un des mammifères agiles qui prospéreront dans ce nouveau monde.
Mon trio d’IA au quotidien : choisir le bon outil pour la bonne tâche
L’un des premiers réflexes face à l’IA est de se sentir submergé. Chaque jour, une nouvelle application promet une révolution. La réalité est beaucoup plus simple. Plutôt que de collectionner les outils, je me concentre sur la maîtrise d’un petit nombre d’entre eux, un trio de modèles de langage (LLM) qui, par leurs forces complémentaires, me permettent de faire face à presque toutes les situations. Ma philosophie n’est pas de trouver l’outil parfait, mais de constituer une équipe d’assistants virtuels aux compétences variées. Au quotidien, je jongle principalement entre ChatGPT, Gemini et Claude. Chacun a sa personnalité, ses forces et ses faiblesses. Les comprendre, c’est la première étape pour travailler plus intelligemment.
ChatGPT : le couteau suisse polyvalent et intelligent
Si je ne devais en garder qu’un, ce serait sans doute ChatGPT, et plus précisément sa version payante. C’est mon outil de prédilection, mon ‘number one’ pour les tâches généralistes. Pourquoi ? Parce qu’il est incroyablement bon dans de très nombreux domaines : le raisonnement logique, la créativité débridée, l’analyse de documents, et depuis peu, la recherche approfondie sur le web avec des fonctionnalités comme ‘Deep Research’. Il est devenu mon partenaire de brainstorming, mon correcteur, mon assistant pour structurer des présentations complexes. Quand je suis face à une page blanche ou un problème complexe, c’est vers lui que je me tourne en premier.
Sa véritable force, récemment débloquée, est sa fonction de ‘mémoire’. C’est une révolution discrète mais fondamentale.
‘chat GPT c’est mon petit favori aussi parce qu’il a la mémoire que les autres n’ont pas […] elle a pas besoin de te répéter’.
Imaginez que vous briefez un assistant humain. Vous lui expliquez une fois qui vous êtes, ce que fait votre entreprise, quel ton vous utilisez dans votre communication. Vous n’avez pas besoin de le répéter à chaque nouvelle tâche. C’est exactement ce que permet la mémoire de ChatGPT. Je lui ai expliqué mon activité, mes offres, mes clients cibles. Maintenant, quand je lui demande de rédiger une proposition commerciale ou un post LinkedIn, il le fait en tenant compte de ce contexte, sans que j’aie à tout repréciser. C’est un gain de temps et une pertinence accrus qui justifient à eux seuls l’abonnement.
Gemini : le champion de l’analyse de données massives et de la vidéo
Malgré toutes ses qualités, ChatGPT a un talon d’Achille : sa ‘fenêtre contextuelle’. C’est un concept un peu technique mais essentiel à comprendre. Il s’agit de la quantité d’informations qu’un modèle peut prendre en compte en même temps. Si vous lui donnez un document très long, il risque de ‘oublier’ le milieu. Comme je le mentionnais,
‘analyse-moi ce PDF sur les tendances marketing 2025, un PDF qui fait 100 pages, il va analyser les premières pages et les dernières, il va pas vous dire qu’il a pas pris le milieu’.
C’est là que Gemini, le modèle de Google, entre en scène. Il possède actuellement l’une des plus larges fenêtres contextuelles du marché, ce qui le rend imbattable pour analyser des documents volumineux, des transcriptions d’entretiens ou des bases de données complexes.
Son autre super-pouvoir est l’analyse vidéo. C’est une fonctionnalité que les autres n’ont pas encore et qui ouvre des possibilités incroyables. Par exemple, je peux enregistrer mon écran en réalisant une tâche complexe, comme la configuration d’une campagne publicitaire. Je donne ensuite cette vidéo à Gemini et je lui demande : ‘Documente-moi ce processus, étape par étape, pour en faire une procédure standard pour mon équipe’. En quelques minutes, il me génère un guide écrit parfaitement détaillé. C’est une révolution pour la formation et le partage de connaissances. De plus, son intégration native dans l’écosystème Google (Drive, Docs, Sheets) est un atout majeur pour ceux qui, comme moi, travaillent principalement avec ces outils. Il peut faire des rapprochements entre plusieurs de mes documents pour enrichir ses réponses, ce qui est d’une puissance redoutable.
Claude : le maître de la plume et du style éditorial
Enfin, il y a Claude. Si ChatGPT est un généraliste brillant et Gemini un analyste surpuissant, Claude est un artiste. C’est mon partenaire d’écriture privilégié. Quand il s’agit de créer du contenu textuel qui doit avoir une véritable âme, un style spécifique, c’est vers lui que je me tourne. Sa capacité à s’approprier une tonalité, une manière de tourner les phrases, est tout simplement bluffante. Je l’ai entraîné sur mes propres articles de blog, mes newsletters et mes posts LinkedIn. Désormais, lorsque je lui demande un premier jet, le résultat est incroyablement proche de ce que j’aurais écrit moi-même.
Je l’utilise pour tout ce qui est lié à l’éditorial :
‘création de textes, de scripts de vidéo, de contenu. Claude reste au-dessus sur la capacité à s’approprier un style d’écriture’.
Cela ne veut pas dire que je publie ses textes sans les retoucher. L’IA fournit un premier draft de très haute qualité, ce qui me fait gagner un temps précieux. Je peux me concentrer sur le message, l’angle, l’émotion, plutôt que sur la formulation de chaque phrase. Pour quiconque produit régulièrement du contenu, que ce soit pour un blog, des réseaux sociaux ou des communications internes, maîtriser Claude peut transformer radicalement le processus créatif, le rendant plus rapide et plus agréable.
L’illusion des ‘nouveaux outils’ : pourquoi la personnalisation est la vraie clé
Le flux incessant d’actualités sur l’IA peut être paralysant. Chaque semaine, des dizaines de ‘nouveaux outils’ sont lancés, promettant de résoudre un problème spécifique. On voit passer des listes ‘des 50 outils IA à connaître absolument’, et la tentation est grande de s’inscrire à tout, de tout tester, dans une sorte de course à l’échalote technologique. C’est une erreur que je vois souvent, et c’est le chemin le plus court vers la saturation et l’inefficacité. La plupart de ces outils ne sont que des interfaces plus ou moins jolies construites sur les mêmes moteurs que ChatGPT ou Claude. La véritable puissance ne réside pas dans la multiplication des applications, mais dans la capacité à façonner l’IA à vos propres besoins.
Arrêtez la course aux gadgets : le problème des outils ‘sur étagère’
Le problème de ces outils spécialisés est qu’ils vous enferment dans une vision préconçue de votre travail. Un outil pour ‘marketeurs en assurance’, un autre pour ‘juristes’, etc. Ils partent du principe que tous les professionnels d’un même secteur ont les mêmes besoins, les mêmes processus. Or, votre valeur ajoutée réside précisément dans votre manière unique de travailler, votre expérience, vos méthodes. En adoptant un outil ‘sur étagère’, vous vous conformez à un standard, au lieu de créer un outil qui amplifie votre singularité.
Comme je l’expliquais à Laurent, ces plateformes sont utiles pour ceux qui ne savent pas ‘prompter’ ou créer un assistant, mais c’est un palliatif.
‘demain plutôt que de d’avoir X outils différents, bah tu peux tout faire avec GPT à condition que tu saches exactement faire quels sont tes données’.
La vraie compétence à développer en 2025 n’est pas de savoir utiliser 50 applications, mais de savoir en créer une seule, parfaitement adaptée à votre besoin, à l’intérieur d’un modèle généraliste comme ChatGPT. C’est ce qui vous donnera un avantage concurrentiel durable, car personne d’autre n’aura exactement le même assistant que vous.
Devenez l’architecte de votre productivité : la puissance des assistants personnalisés
La fonctionnalité de création d’assistants (appelés ‘GPTs’ sur ChatGPT, mais le principe existe aussi sur Claude ou Gemini) est, à mon sens, la plus sous-estimée et la plus puissante qui soit. Un assistant personnalisé, c’est un ChatGPT auquel vous avez donné un rôle, des instructions spécifiques, des connaissances et des compétences particulières. C’est comme cloner une partie de votre expertise pour la rendre disponible à la demande.
Concrètement, au lieu de commencer chaque conversation par un long prompt expliquant le contexte, vous configurez un assistant une bonne fois pour toutes. Par exemple, j’ai un assistant ‘Analyse de Performance Social Media’. Dans ses instructions, je lui ai expliqué comment j’aime structurer mes rapports, quels indicateurs (KPIs) je privilégie, et je lui ai fourni en connaissance des templates de mes précédents rapports. Maintenant, je n’ai plus qu’à lui donner les données brutes du mois, et il me génère un premier jet d’analyse en quelques secondes, dans le format que j’attends. C’est infiniment plus efficace que de chercher ‘le meilleur outil IA pour reporting social media’. La meilleure solution est celle que vous construisez vous-même, car
‘ça sera jamais mieux que quand tu le crées toi-même pour ton propre besoin’.
Par où commencer ? La méthode de l’introspection
La question qui vient alors est : ‘Ok, mais comment je fais ? Par où je commence ?’. La réponse est contre-intuitive : ne commencez pas par l’outil. Commencez par vous. La technologie n’est qu’une réponse à un problème. Avant de chercher la réponse, il faut définir le problème avec une clarté absolue. Je conseille toujours la même approche, celle du consultant ou du nutritionniste : documentez votre quotidien. Prenez une semaine et notez tout ce que vous faites, sans filtre.
Ensuite, analysez cette liste avec un regard critique. Posez-vous les bonnes questions : quelles sont les tâches que je déteste faire ? Quelles sont celles qui sont extrêmement répétitives et chronophages ? Où est-ce que je perds le plus de temps ? Qu’est-ce que je fais qui pourrait être facilement délégué à un stagiaire ?
‘Si je devais avoir un stagiaire demain […] qu’est-ce que je lui dirais ? Qu’est-ce que je lui raconterais ?’
C’est en faisant cet exercice d’introspection que les cas d’usage vous sauteront aux yeux. Vous réaliserez que vous passez peut-être 3 heures par semaine à reformater des données dans Excel, 2 heures à rédiger des comptes-rendus de réunion, ou 4 heures à chercher des idées de contenu. Voilà vos premiers chantiers pour l’IA. Une fois que vous avez identifié ces ‘points de douleur’, la création d’un assistant pour les automatiser devient une évidence. C’est en partant de vos besoins réels, et non des fonctionnalités d’un outil, que l’intégration de l’IA devient véritablement transformatrice.
L’IA n’est pas un outil, c’est un catalyseur de transformation
Réduire l’intelligence artificielle à une simple collection d’outils de productivité serait une erreur stratégique majeure. Nous assistons en réalité à une transformation bien plus profonde, qui touche à la structure même de nos entreprises, à la nature de nos métiers et à la définition de la valeur sur le marché. L’IA est un catalyseur qui accélère les changements, expose les inefficacités et redistribue les cartes. Ceux qui l’adoptent uniquement pour ‘aller plus vite’ manquent l’essentiel : il ne s’agit pas de faire la même chose plus rapidement, mais de faire des choses entièrement nouvelles, ou de faire les choses d’une manière radicalement différente.
Le fossé se creuse : le cas des agences de marketing
Le secteur des agences est un laboratoire parfait pour observer ce phénomène. De l’extérieur, on ne le voit pas forcément, mais un fossé colossal est en train de se former. D’un côté, les agences traditionnelles qui continuent de fonctionner avec des structures et des processus hérités du passé. De l’autre, de nouvelles structures, plus petites, plus agiles, qui intègrent l’IA au cœur de leurs opérations. Ces dernières ne se contentent pas d’utiliser l’IA pour rédiger des posts plus vite. Elles l’utilisent pour repenser entièrement leur offre.
Imaginez une petite agence de 5 personnes. Auparavant, elle n’aurait jamais pu répondre à un appel d’offres d’un grand groupe, face à des géants comme Publicis ou Havas. Aujourd’hui, avec l’IA, cette petite agence peut produire une analyse de marché concurrentielle en une journée, là où il fallait une équipe de 10 personnes pendant une semaine. Elle peut générer 50 concepts créatifs en une heure, analyser des milliers de commentaires clients pour en extraire des insights pertinents. Comme je l’expliquais,
‘avec l’IA, il y a un vrai rééquilibrage qui peut se faire sur l’accès aux opportunités pour des agences qui sont hyper agiles’.
La taille et l’ancienneté ne sont plus des avantages décisifs. L’agilité et la maîtrise de l’IA le sont devenues.
Vos données internes : le nouveau pétrole de votre entreprise
Le véritable avantage compétitif à l’ère de l’IA ne viendra pas de l’utilisation des modèles généralistes, que tout le monde peut utiliser. Il viendra de la capacité à combiner la puissance de ces modèles avec vos données propriétaires. Chaque entreprise, même la plus petite, est assise sur une mine d’or de données inexploitées : l’historique des emails avec les clients, les comptes-rendus de réunions, les rapports de campagnes passées, les données de vente, les conversations du support client. C’est ce que j’appelle le ‘nouveau pétrole’.
Jusqu’à présent, ces données étaient ‘dormantes’, difficiles à analyser car non structurées. L’IA change complètement la donne. Vous pouvez désormais ‘entraîner’ un modèle sur votre propre historique pour qu’il comprenne votre contexte unique.
‘Le vrai avantage compétitif, il vient de quand tu as compris que tu dors sur potentiellement le nouveau pétrole’.
Une agence peut analyser 10 ans de campagnes créatives pour identifier les schémas qui mènent au succès et créer son propre modèle de prédiction créative. Une entreprise de e-commerce peut analyser tous les tickets de support pour créer un chatbot qui répond instantanément avec le ton et les informations précises de l’entreprise. C’est là que se trouve la valeur : dans la création de ‘modèles niche’ basés sur des données que vos concurrents n’ont pas.
L’exemple du Community Manager 2.0 : de l’exécutant à l’orchestrateur créatif
Pour rendre cette transformation concrète, prenons mon ancien métier : community manager. Quand j’ai commencé, une grande partie de mon temps était consacrée à des tâches laborieuses. La plus emblématique était le reporting mensuel.
‘Ça passait une journée par client en agence à créer un bilan des performances du mois, chaque mois. Une journée, 8h’.
Collecter les données, faire des captures d’écran, les mettre dans un PowerPoint, écrire des analyses… C’était éreintant et à faible valeur ajoutée.
Aujourd’hui, avec l’IA, ce même rapport peut être généré en quelques minutes. On connecte les sources de données à un outil comme Claude ou ChatGPT, on lui donne le template, et il rédige l’analyse. Que fait le community manager avec les 7h30 qu’il vient de gagner ? Il ne reste pas inactif. Son rôle se déplace. Il n’est plus un collecteur de données, mais un interprète. L’IA lui dit ‘qu’est-ce qui a marché’, et son travail est de comprendre ‘pourquoi’ et d’imaginer ‘comment le répliquer et l’amplifier’. Son temps est libéré pour la stratégie, la créativité, l’expérimentation. Il peut utiliser Midjourney pour créer des visuels percutants même s’il n’est pas graphiste, ou Freepik pour animer des images et créer de courtes vidéos. Son rôle devient celui d’un chef d’orchestre, qui utilise une suite d’outils IA pour produire une symphonie créative. Le métier n’a pas disparu, il est devenu infiniment plus intéressant et stratégique.
Conclusion : Devenez le pilote de votre transformation
Au terme de cette discussion, j’espère avoir réussi à transformer une potentielle anxiété en une véritable excitation. La question ‘utiliser l’IA avant qu’elle vous vire’ n’est finalement pas la bonne. La véritable question est : ‘Comment vais-je utiliser l’IA pour devenir une version augmentée, plus stratégique et plus créative de moi-même ?’. L’intelligence artificielle n’est pas une vague qui menace de nous submerger, mais une marée montante qui peut soulever tous les bateaux, à condition d’apprendre à naviguer.
Résumons les points essentiels. Premièrement, n’ayez pas peur de la complexité. Concentrez-vous sur un trio d’outils puissants et complémentaires comme ChatGPT, Gemini et Claude, et maîtrisez-les en profondeur. Deuxièmement, oubliez la course aux gadgets. La compétence la plus précieuse est d’apprendre à créer vos propres assistants personnalisés, en partant d’une analyse honnête de vos propres tâches et de vos ‘points de douleur’. C’est là que réside le véritable gain de productivité. Enfin, comprenez que l’IA est plus qu’un outil : c’est un catalyseur qui change les règles du jeu, valorise vos données internes et transforme les métiers. L’exemple du community manager le montre bien : les tâches répétitives s’effacent au profit de la stratégie et de la créativité.
Le plus grand risque aujourd’hui n’est pas de faire une erreur en testant un outil. Le plus grand risque, c’est l’inaction. N’attendez pas que votre entreprise vous impose une solution ou que vos concurrents prennent une avance décisive. La meilleure façon d’apprendre, c’est de faire.
‘Il faut aussi se garder du temps pour tester soi-même. C’est la meilleure façon d’apprendre en fait’.
Bloquez une heure dans votre agenda chaque semaine. Choisissez une seule tâche chronophage et essayez de l’automatiser. Soyez curieux. L’IA est le paradis des gens curieux. Lancez-vous, expérimentez, et devenez l’architecte de votre propre avenir professionnel.
Foire aux questions (FAQ)
Quels sont les meilleurs outils d’IA à utiliser au quotidien en 2025 ?
Il n’y a pas un ‘meilleur’ outil, mais plutôt une combinaison gagnante pour couvrir différents besoins. Je recommande une approche basée sur un trio de modèles de langage (LLM) généralistes. Utilisez ChatGPT pour sa polyvalence, son raisonnement et sa fonction de mémoire, ce qui en fait un excellent couteau suisse pour les tâches quotidiennes. Complétez avec Gemini de Google pour sa capacité à analyser de très grands volumes de données (longs rapports, bases de données) et sa fonctionnalité unique d’analyse vidéo. Enfin, pour tout ce qui touche à la création de contenu textuel et à la finesse éditoriale, Claude reste supérieur pour s’approprier un style d’écriture spécifique et générer des textes qui sonnent authentiques.
‘Au quotidien je jongle entre GPT Claude Gemini pour les LLM qui font un peu de tout et puis après en complément je vais utiliser du Perplexity euh des outils de de prise de notes’.
Pourquoi créer un assistant personnalisé sur ChatGPT est-il plus efficace que d’utiliser de nombreux outils ?
Créer son propre assistant (ou ‘GPT’) est plus efficace car cela permet de construire une solution parfaitement adaptée à ses propres processus de travail, plutôt que de s’adapter à un outil générique ‘sur étagère’. La plupart des nouveaux outils IA ne sont que des surcouches de l’API de ChatGPT. En créant votre propre assistant, vous intégrez votre expertise, vos données, vos templates et vos instructions spécifiques directement dans le modèle. Cela vous fait gagner un temps considérable en évitant de répéter le contexte à chaque nouvelle demande. C’est une approche qui valorise votre singularité professionnelle au lieu de vous standardiser, vous offrant un avantage concurrentiel que personne ne peut copier.
‘Plutôt que de d’avoir X outils différents, bah tu peux tout faire avec GPT si tu à condition que tu saches exactement faire quels sont tes données […] ça sera jamais mieux que quand tu le crées toi-même pour ton propre besoin’.
Comment l’IA aide-t-elle concrètement les petites entreprises à concurrencer les grandes ?
L’IA agit comme un grand rééquilibreur en donnant accès aux petites structures à une puissance d’analyse et de production auparavant réservée aux grandes entreprises avec des équipes dédiées. Une petite agence agile peut, grâce à l’IA, analyser des marchés, générer des dizaines de concepts créatifs, ou traiter des volumes de données importants pour répondre à des appels d’offres complexes. Cela leur permet de ‘piquer des budgets’ à des acteurs bien plus gros. L’IA réduit la nécessité d’une main-d’œuvre importante pour de nombreuses tâches, mettant l’accent sur l’agilité, la stratégie et la capacité à intégrer rapidement les nouvelles technologies, des domaines où les petites entreprises excellent souvent.
‘Je suis une agence j’ai 10 collaborateurs, comment je fais pour piquer des budgets à 500K à des agences avec qui on aurait jamais pu se mesurer auparavant. Avec l’IA, il y a un vrai rééquilibrage qui peut se faire’.
J’ai peur pour la confidentialité de mes données avec l’IA, que faire ?
C’est une préoccupation légitime et essentielle. La première règle est de bien gérer les paramètres de votre compte. Sur les versions payantes des principaux outils (comme ChatGPT), vous avez généralement une option pour empêcher que vos données soient utilisées pour l’entraînement des futurs modèles. Ensuite, la bonne pratique fondamentale est de ne jamais soumettre de données sensibles ou personnelles non anonymisées. Avant de charger un document confidentiel pour analyse, prenez le temps de supprimer ou de remplacer les noms, adresses, ou toute information permettant d’identifier un individu ou une entité. L’IA n’a besoin que de la structure et du contenu pour travailler, pas des informations confidentielles.
‘En théorie quand tu as un abonnement payant, tu peux bloquer le fait que il utilise tes données pour son entraînement […] il faut uploader des documents qui sont anonymisés’.
Je suis débutant, par où commencer pour intégrer l’IA dans mon travail ?
La meilleure approche est de commencer par une introspection, pas par la technologie. Avant même d’ouvrir ChatGPT, prenez le temps de documenter vos tâches quotidiennes et hebdomadaires. Identifiez ce qui est répétitif, chronophage, et ce que vous pourriez déléguer à un assistant. C’est en partant de vos propres ‘points de douleur’ que vous trouverez les cas d’usage les plus pertinents. L’analogie du stagiaire est très efficace : ‘Si je devais former quelqu’un pour faire cette tâche, quelles instructions je lui donnerais ?’. Une fois que vous avez documenté ce processus, vous avez la base parfaite pour créer votre premier assistant IA personnalisé. C’est en résolvant vos propres problèmes que l’apprentissage devient naturel et efficace.
‘Le plus grand service qu’on puisse vous rendre c’est d’essayer de faire avec vous-même de documenter […] dès lors que vous avez documenté tout ça […] vous allez avoir une vraie compréhension de bon bah là clairement il y a que le faire’.
L’IA va-t-elle vraiment supprimer des métiers comme celui de Community Manager ?
L’IA ne va pas supprimer le métier, mais elle le transforme en profondeur. Les tâches à faible valeur ajoutée qui consommaient une grande partie du temps, comme la création manuelle de rapports de performance ou la recherche de visuels basiques, sont désormais automatisables. Cela ne rend pas le community manager obsolète, au contraire, cela libère son temps pour des activités plus stratégiques et créatives. Le rôle évolue d’un exécutant à un orchestrateur créatif qui utilise l’IA pour analyser les performances, générer des idées, produire du contenu augmenté et se concentrer sur la stratégie globale. Le community manager de demain sera celui qui maîtrise ces outils pour décupler son impact.
‘Tout ce que tu attends de ton comm[unity manager] maintenant c’est pas nécessairement qu’il soit le meilleur data analyste, mais par contre que tu attendre lui c’est qu’il soit peut-être créatif trouver des des façons intelligentes de capitaliser sur des choses qui ont marché’.
Comment l’IA peut-elle analyser des données complexes comme des rapports ou des vidéos ?
Les modèles d’IA comme Gemini excellent dans ce domaine grâce à leur ‘large fenêtre contextuelle’, qui leur permet de traiter une grande quantité d’informations simultanément. Pour un rapport PDF de 100 pages, l’IA peut le lire intégralement, en extraire les points clés, synthétiser les arguments principaux, et même répondre à des questions précises sur son contenu. Pour une vidéo, le processus est similaire : l’IA analyse la piste audio (transcription) et les éléments visuels image par image. Elle peut ainsi créer un résumé, documenter un processus montré à l’écran, ou encore lister toutes les étapes d’un tutoriel, transformant un contenu non structuré en information actionnable et facile à consulter.
‘Il fait de l’analyse de vidéos. Ce que ne font pas les autres. Donc si je veux par exemple documenter un process, je veux faire un petit loom vidéo, je le donne […] à Gemini et il va me documenter par écrit tout ce que je vais montrer’.




