Le marketing d’influence B2B : pourquoi ce levier ‘radioactif’ est votre meilleur allié
Le terme ‘marketing d’influence’ a mauvaise presse. Pour beaucoup, il évoque des images de placements de produits douteux à Dubaï, de formations CPF obscures et d’une superficialité qui semble à des années-lumière des réalités du monde B2B. Comme le disait Laurent en introduction du podcast, c’est un sujet ‘potentiellement radioactif’. Et cette méfiance est légitime. Nous avons tous été exposés aux dérives d’un certain marketing B2C qui a terni la réputation d’une discipline pourtant extraordinairement puissante lorsqu’elle est bien exécutée. C’est précisément cette perception que nous devons déconstruire.
Car dans l’univers B2B, où les cycles de vente sont longs, les décisions mûrement réfléchies et la confiance primordiale, le marketing d’influence n’est pas une fantaisie. C’est un levier stratégique d’une efficacité redoutable. Il ne s’agit pas de payer des célébrités pour vanter un produit, mais de collaborer avec des experts respectés, des praticiens reconnus dont l’audience est composée de vos clients idéaux. Des personnes qui ont passé des années à construire une crédibilité et une communauté autour de leur expertise. Le marketing d’influence B2B, c’est l’art de transformer cette confiance en croissance pour votre entreprise. C’est passer d’un monologue promotionnel à une conversation authentique, validée par un tiers de confiance. Dans cet article, nous allons plonger au cœur de cette discipline : comment la définir, comment construire une campagne de A à Z, comment en mesurer le retour sur investissement et, surtout, comment naviguer ses complexités pour en faire un avantage concurrentiel durable. Oubliez les préjugés, nous allons parler de résultats concrets.
Chapitre 1 : Redéfinir le marketing d’influence B2B, bien au-delà des canaux traditionnels
Pour bien comprendre la place du marketing d’influence B2B, il faut d’abord le situer par rapport aux autres leviers d’acquisition. En tant qu’entreprise, vos options classiques sont bien connues : l’outbound (la prospection directe), le SEA (l’achat de mots-clés sur Google ou LinkedIn) ou le SEO (le référencement naturel). Chacun a ses mérites, mais aussi ses limites. L’outbound peut être perçu comme intrusif, le coût du SEA ne cesse d’augmenter, et le SEO demande du temps et des efforts considérables avant de porter ses fruits. Le marketing d’influence B2B propose une approche fondamentalement différente.
Plutôt que vous alliez payer LinkedIn, Google pour être en face de votre audience, on va travailler avec des créateurs qui eux ont déjà construit cette audience. Cette audience dans lequel euh bah ils ont de la Trust tu vois, auprès de ces créateurs. Donc ça va nous permettre bah d’avoir des meilleurs taux de conversion, tout simplement.
C’est là que réside toute la puissance de cette approche. Vous n’achetez pas un simple espace publicitaire ; vous ‘louez’ une relation de confiance. Le créateur de contenu B2B n’est pas un panneau d’affichage. C’est un expert, un pair, une voix respectée au sein d’une niche spécifique. Son audience ne le suit pas par hasard, mais pour la qualité de ses analyses, la pertinence de ses conseils et son expérience du terrain. Lorsqu’il parle d’un outil, d’un service ou d’une méthode, son discours est teinté de cette crédibilité. Le message n’est plus une publicité, mais une recommandation. Cette nuance change absolument tout en termes de perception et, in fine, de conversion. Le marketing d’influence B2B est le chemin le plus court pour établir la confiance, un actif qui prendrait normalement des mois, voire des années, à construire par vous-même.
L’équation de la confiance : le véritable ROI caché
Dans un monde saturé de publicités et de contenus de marque, la méfiance est devenue le réglage par défaut de la plupart des professionnels. Chaque email de prospection est analysé, chaque publicité scrutée avec scepticisme. Le marketing d’influence permet de court-circuiter cette défense naturelle. En vous associant à une voix que votre audience cible écoute et respecte déjà, vous bénéficiez d’un transfert de confiance quasi instantané. Pensez-y : quelle est la probabilité que vous testiez un nouveau logiciel CRM après avoir vu une énième publicité sur LinkedIn ? Maintenant, imaginez qu’un expert en vente que vous suivez depuis des années publie une analyse détaillée expliquant comment ce même CRM a résolu un problème que vous rencontrez quotidiennement. L’impact n’est pas du tout le même. Le créateur a fait le travail de filtre pour son audience. Sa recommandation agit comme une validation sociale et un gage de qualité, réduisant considérablement la friction à l’adoption. C’est ce qui explique des taux de conversion souvent bien supérieurs à ceux des canaux traditionnels, car le prospect arrive déjà ‘réchauffé’ et avec un a priori positif.
Chapitre 2 : Bâtir une campagne d’influence B2B : l’alchimie entre stratégie et créativité
Lancer une campagne d’influence B2B ne s’improvise pas. Le succès repose sur une préparation méticuleuse et une collaboration intelligente avec les créateurs. Il s’agit de trouver le juste équilibre entre donner une direction claire pour atteindre vos objectifs business et laisser suffisamment de liberté pour que la créativité et l’authenticité du créateur puissent s’exprimer. C’est un exercice délicat qui commence par un document fondamental : le brief de campagne.
L’art du brief parfait : guider sans jamais dicter
Beaucoup d’entreprises tombent dans l’un des deux pièges extrêmes. Le premier, le plus destructeur, est de vouloir tout contrôler. Il consiste à envoyer un script au créateur en lui demandant de le réciter mot pour mot. C’est une erreur fatale. Comme je l’expliquais, il ne faut surtout pas faire ça : ‘tiens, j’ai rédigé le contenu, poste le’. Un créateur n’est pas un perroquet. Son audience le suit pour sa voix, son style, sa perspective unique. Lui imposer un texte pré-écrit détruit l’authenticité, et son audience le sentira immédiatement. Le résultat est un contenu qui sonne faux, génère peu d’engagement et nuit à la fois à la réputation du créateur et de votre marque.
L’autre extrême est de ne donner aucune directive, un simple ‘carte blanche’. Si cela part d’une bonne intention, c’est aussi une source de perte de temps et d’efficacité pour tout le monde. Un brief bien construit est un guide, un cadre stratégique. Il doit contenir :
1. Les Objectifs : Que cherchez-vous à accomplir ? Des impressions pour la notoriété ? Des inscriptions à un webinar ? Des demandes de démo ? Soyez précis et quantifiables (ex : générer 100 leads qualifiés, atteindre 200 000 impressions auprès des DSI).
2. La Proposition de Valeur : Quels sont les 2 ou 3 messages clés que vous voulez faire passer ? Quelle est la douleur principale que votre produit résout pour cette audience spécifique ?
3. Les Guidelines : C’est la section ‘Do’s & Don’ts’. Faut-il mentionner une fonctionnalité spécifique ? Y a-t-il des termes à éviter ? Des concurrents à ne pas citer ? C’est le garde-fou qui assure l’alignement avec votre stratégie de marque.
4. Les Assets : Mettez à disposition des créateurs des éléments qui peuvent enrichir leur contenu : des études de cas, des infographies, des témoignages clients, un accès démo au produit.
5. Les Call-to-Action (CTA) : Quel est le prochain pas que vous voulez que l’audience fasse ? Télécharger un ebook, s’inscrire à une newsletter, demander une démo ? Fournissez des liens trackés (UTM) pour chaque créateur.
La sélection des créateurs : au-delà des plateformes
Une fois le brief établi, la question cruciale est de savoir avec qui travailler. L’écosystème des créateurs B2B est vaste et varié. Chez Obvious, nous travaillons avec plus de 400 créateurs, chacun ayant sa propre niche. La sélection ne se limite pas à une seule plateforme. Si LinkedIn reste le terrain de jeu principal pour le B2B, il ne faut pas négliger les autres canaux. ‘On commence de plus en plus aller sur YouTube, Insta, newsletter, TikTok, podcast, Twitter’. Chaque plateforme a ses propres codes et permet de toucher l’audience sous un angle différent. YouTube est idéal pour des tutoriels ou des démonstrations en profondeur. Un podcast permet une immersion et une connexion intime. Même TikTok, souvent perçu comme purement B2C, peut être un excellent canal pour humaniser une marque B2B et partager des conseils rapides de manière engageante. La clé est de diversifier les points de contact pour créer une campagne mémorable et omniprésente, en testant différents créateurs, canaux et formats pour optimiser les performances en continu.
Chapitre 3 : Le nerf de la guerre : budget, rémunération et mesure du ROI
Abordons maintenant les questions qui fâchent : combien ça coûte et comment savoir si ça marche ? Le marketing d’influence B2B est souvent perçu comme une boîte noire en termes de coûts et de résultats. Pourtant, avec la bonne méthodologie, il peut devenir l’un de vos canaux les plus prévisibles et rentables. Il faut simplement abandonner les vieilles métriques héritées du B2C et adopter une approche basée sur la performance réelle.
Un modèle de rémunération basé sur la performance, pas sur la vanité
La première règle d’or en B2B est simple : le nombre de followers ne veut presque rien dire. C’est une ‘vanity metric’ particulièrement trompeuse sur des plateformes comme LinkedIn. Un créateur avec 100 000 abonnés peut avoir une portée organique très faible, tandis qu’un autre avec 10 000 abonnés très engagés peut générer des centaines de milliers de vues sur chaque post. C’est pourquoi il faut se baser sur des indicateurs concrets. ‘On regarde plutôt le nombre d’impressions moyenne par poste sur les 30 derniers jours’. C’est la véritable mesure de la portée d’un créateur.
Notre modèle de rémunération est directement indexé sur cette performance. Voici comment il se décompose :
1. Calcul de base : Nous calculons la moyenne d’impressions par post. Par exemple, si un créateur a fait 200 000 impressions sur ses 10 derniers posts, sa moyenne est de 20 000 impressions.
2. Coût Pour Mille (CPM) : Nous appliquons un CPM de base. Par exemple, 50€ pour 1000 impressions. Dans notre exemple, le coût de base pour un post serait donc de 20 (milliers d’impressions) * 50€ = 1000€.
3. Ajustement à l’engagement : Ce n’est pas tout. Nous appliquons ensuite un coefficient basé sur le taux d’engagement. Si le taux d’engagement moyen est de 2%, un créateur qui performe bien au-dessus (ex: 4%) verra sa rémunération augmentée, tandis qu’un créateur qui sous-performe (ex: 1%) la verra diminuer. Ce système est juste pour tout le monde : il récompense la performance réelle et garantit à nos clients qu’ils paient pour des résultats tangibles, pas seulement pour une promesse de visibilité.
L’attribution : traquer les résultats dans un monde complexe
Une fois la campagne lancée, la question du suivi des résultats devient centrale. Comment savoir si les leads ou les ventes proviennent bien des efforts des créateurs ? C’est le défi de l’attribution. Les deux méthodes les plus simples et efficaces sont :
1. Les liens d’affiliation et coupons : Chaque créateur dispose d’un lien unique ou d’un code promo. C’est la méthode la plus directe pour suivre les conversions. Le client peut voir dans son CRM ou sa plateforme d’affiliation exactement combien de leads ou de clients sont venus de chaque créateur.
2. Les paramètres UTM : Il s’agit d’ajouter des balises de suivi à la fin des URLS (ex: `?utm_source=linkedin&utm_medium=creator&utm_campaign=q4_promo&utm_content=marc_richard`). Cela permet de suivre la source du trafic dans des outils comme Google Analytics et de l’attribuer correctement dans le CRM.
Cependant, il faut rester lucide. Le parcours d’achat B2B est rarement linéaire. Un décideur peut voir un post sur LinkedIn, ne pas cliquer, mais rechercher votre marque sur Google trois jours plus tard. Dans ce cas, l’attribution directe est perdue. Je pense qu’avec ces méthodes, ‘on récupère 50, 60 % de ce qui réellement venu’. Il y a donc une part non négligeable de l’impact (le ‘dark social’) qui n’est pas directement mesurable mais qui contribue à la notoriété et à la considération de la marque. Le marketing d’influence B2B n’est pas seulement un canal de génération de leads de bas de tunnel ; c’est aussi un formidable outil pour alimenter le haut et le milieu de votre entonnoir de vente.
Chapitre 4 : Naviguer en eaux troubles : éthique, transparence et ‘brand safety’
Le terme ‘influenceur’ traîne une réputation sulfureuse, souvent associée aux scandales des ‘influ-voleurs’. Il est donc impératif, en B2B, d’adopter une approche irréprochable en matière d’éthique et de transparence. La confiance, qui est au cœur de cette stratégie, peut être détruite en un instant par un manque de clarté ou une collaboration malheureuse. La ‘brand safety’, ou la protection de la réputation de votre marque, est la priorité absolue.
Heureusement, le monde du B2B est structurellement plus sûr. D’une part, il est plus difficile pour une entreprise B2B vendant un produit de piètre qualité de survivre longtemps. D’autre part, les créateurs B2B ont beaucoup plus à perdre. ‘Les créateurs ils mettent vraiment leur […] carrière un peu en jeu s’ils commencent à promouvoir de la merde’. Leur réputation professionnelle est leur principal actif. Ils sont donc naturellement plus sélectifs et prudents quant aux marques avec lesquelles ils s’associent. Notre rôle, en tant qu’agence, est de renforcer cette sécurité en validant la qualité des produits et en s’assurant que les promesses faites dans les contenus sont conformes à la réalité.
La transparence, une obligation légale et morale
La législation a évolué pour encadrer les pratiques du secteur. Il est désormais obligatoire de signaler clairement lorsqu’un contenu est le fruit d’une collaboration commerciale. Sur LinkedIn, une fonctionnalité existe dans les options de publication pour l’indiquer. Sinon, une simple mention comme ‘#collaborationcommerciale’ ou ‘#sponsorisé’ en fin de post est nécessaire. Certains créateurs tentent de l’omettre, pensant que cela nuira à l’authenticité de leur message. C’est un mauvais calcul. Le public est de plus en plus éduqué et capable de déceler un partenariat. Tenter de le cacher est le meilleur moyen de briser la confiance. ‘Si tu le fais pas et que ton audience le voit, ça va avoir un effet négatif’. Une transparence totale est non seulement une obligation légale, mais aussi la meilleure politique pour maintenir une relation saine et durable avec son audience.
Le fléau des bots : comment démasquer les faux influenceurs
L’un des plus grands risques est de payer pour une audience qui n’existe pas. L’utilisation de bots pour gonfler artificiellement le nombre d’abonnés, de likes ou de commentaires est une réalité. Heureusement, il existe des signes qui ne trompent pas, surtout sur LinkedIn. Le premier réflexe est de se méfier des métriques disproportionnées. Le signal le plus révélateur est le nombre de partages (‘shares’). ‘Sur LinkedIn, c’est très rare qu’un poste soit partagé plus de 10 fois. […] Donc quand tu vois qu’un créateur il a 40 partages sur chacun de ses posts, ça pue le bot’. Un autre indice est la qualité des commentaires. S’ils sont génériques (‘Great post!’, ‘Thanks for sharing!’) et proviennent de profils suspects, la méfiance est de mise. Une analyse rapide du ratio abonnés/engagement et de la nature des interactions permet de déceler 90% des fraudeurs. La clé est de ne jamais se fier aux chiffres bruts et de toujours analyser la qualité de l’audience et de l’engagement avant de s’engager avec un créateur.
Chapitre 5 : L’avenir du marketing d’influence B2B : au-delà du simple post sponsorisé
Le marketing d’influence B2B est encore à ses débuts. Si les campagnes actuelles sont efficaces, elles manquent souvent de créativité et d’originalité. Pour être honnête, ‘aujourd’hui la créa des campagnes d’influence B to B elle est au niveau zéro presque’. Le schéma est souvent le même : un créateur expose un problème, présente une solution, et introduit le sponsor. C’est fonctionnel, mais peu mémorable. L’avenir de la discipline, et là où nous concentrons nos efforts, réside dans la création de concepts de campagnes uniques, engageants et qui sortent du lot.
Il faut arrêter de penser en termes de ‘posts sponsorisés’ et commencer à penser en termes d »expériences de marque’. L’objectif n’est plus seulement de toucher une audience, mais de la captiver et de l’impliquer. Cela passe par l’exploration de nouveaux formats et de nouvelles approches. Par exemple, nous travaillons sur des concepts de lives interactifs. Imaginez un événement hebdomadaire, une sorte de ‘Qui veut gagner des millions’ ou de ‘Questions pour un champion’ sur des thématiques B2B. Nous invitons 4 ou 5 créateurs d’une même industrie qui, à leur tour, invitent leur propre audience. On peut ainsi toucher des milliers de personnes qualifiées en direct. Pendant ce live, les créateurs et le public répondent à des questions, testent leurs connaissances, et le sponsor de l’événement (par exemple, un CRM comme Pipedrive) est intégré de manière naturelle, en offrant des lots ou en étant le sujet de certaines questions. C’est ludique, engageant et cela crée un moment de marque fort.
Vers une approche intégrée et multi-formats
Cette logique événementielle n’est qu’un exemple. L’avenir est à l’intégration de l’influence dans des stratégies plus larges de ‘guerilla marketing’, de ‘gifting’ (envoyer des cadeaux personnalisés et de qualité), de merchandising ou d’événements physiques. Pourquoi ne pas organiser un dîner exclusif pour 10 DSI, co-animé par un créateur de contenu influent dans le monde de la tech ? Pourquoi ne pas créer une série de vidéos humoristiques sur TikTok mettant en scène les galères quotidiennes de vos clients, jouées par des créateurs qu’ils apprécient ? Il s’agit de casser les codes, de surprendre et de créer des campagnes dont les gens se souviennent et parlent. Le marketing d’influence B2B de demain sera moins une série de transactions individuelles et plus la construction d’un écosystème de contenu créatif et collaboratif autour d’une marque.
Conclusion : Passez de la méfiance à l’action stratégique
Le marketing d’influence B2B, loin d’être le terrain de jeu superficiel que certains imaginent, est une discipline stratégique, mesurable et extraordinairement efficace. Nous avons vu qu’en abandonnant les ‘vanity metrics’ au profit d’indicateurs de performance réels, en construisant des collaborations basées sur un brief clair mais flexible, et en respectant une éthique de transparence absolue, il est possible de construire un puissant moteur de croissance. Les résultats sont là : pour un budget de départ de 5000€, nous générons en moyenne entre 80 000 et 100 000 impressions qualifiées, se traduisant par 80 à 100 leads concrets. Le coût par lead, situé entre 80€ et 100€, est souvent bien plus compétitif que celui des canaux payants traditionnels, avec l’avantage supplémentaire du transfert de confiance.
Les trois piliers à retenir avant de vous lancer sont simples :
1. Vérifiez vos créateurs : Assurez-vous de l’authenticité de leur audience et de leurs statistiques pour ne pas investir dans le vide.
2. Collaborez intelligemment : Ne dictez pas le contenu, mais ne laissez pas non plus carte blanche. Le brief est votre meilleur allié.
3. Mesurez tout : Mettez en place un suivi rigoureux (UTM, coupons) pour évaluer le ROI et optimiser vos futures campagnes.
L’heure n’est plus à la question ‘Faut-il faire du marketing d’influence B2B ?’ mais ‘Comment le faire bien ?’. Le potentiel est immense, surtout pour ceux qui oseront innover et aller au-delà des formats classiques. J’espère que ce guide vous a donné les clés pour aborder ce levier non plus comme un sujet ‘radioactif’, mais comme une opportunité stratégique de connecter authentiquement avec vos futurs clients.
Questions fréquentes sur le marketing d’influence B2B
C’est quoi concrètement le marketing d’influence B2B ?
Le marketing d’influence B2B est une stratégie qui consiste à collaborer avec des experts ou des professionnels reconnus dans un secteur d’activité spécifique pour promouvoir un produit ou un service. Contrairement aux canaux publicitaires traditionnels qui achètent de la visibilité, cette approche ’emprunte’ la confiance et la crédibilité que ces créateurs ont déjà établies auprès d’une audience qualifiée. L’objectif est de transformer leur autorité en un levier pour générer de la notoriété, des leads et des ventes, en bénéficiant de taux de conversion souvent plus élevés grâce à la validation d’un tiers de confiance.
Plutôt que vous alliez payer LinkedIn, Google pour être en face de votre audience, on va travailler avec des créateurs qui eux ont déjà construit cette audience. Cette audience dans lequel euh bah ils ont de la Trust tu vois, auprès de ces créateurs.
Comment bien briefer un créateur de contenu B2B sans brider sa créativité ?
Un bon brief est un cadre, pas une prison. Il ne faut surtout pas fournir un script à réciter. L’idéal est de définir clairement les éléments non négociables : les objectifs chiffrés (leads, impressions), les 2-3 messages clés sur la proposition de valeur, les lignes directrices (ce qu’il faut dire ou ne pas dire) et les appels à l’action avec des liens de suivi. En parallèle, il faut laisser au créateur la liberté totale sur la forme, le ton et le storytelling. C’est lui qui connaît son audience et sait comment lui parler de manière authentique et engageante.
Ce qu’il faut pas faire déjà peut-être, c’est demander au créateur tiens, j’ai rédigé le contenu, poste le, surtout pas faire ça. Donc il faut faire un brief, faut pas les laisser carte blanche. Faut faire le brief.
Comment est calculée la rémunération d’un influenceur sur LinkedIn ?
La rémunération doit être basée sur la performance réelle, et non sur le nombre d’abonnés, qui est une métrique peu fiable. Un modèle efficace consiste à d’abord calculer le nombre moyen d’impressions (vues) par post sur les 30 derniers jours. On applique ensuite un coût par mille impressions (CPM), par exemple 50€. Enfin, ce montant de base est ajusté par un coefficient lié au taux d’engagement du créateur. Un créateur avec un fort engagement sera payé plus cher, un autre avec un faible engagement verra sa rémunération réduite. Ce système garantit que le client paie pour des résultats concrets.
On regarde plutôt le nombre d’impressions moyenne par poste sur les 30 derniers jours. […] Et moi ensuite je rémunère 50 € par mille impressions. […] Sur lequel ensuite j’applique un coefficient basé sur son engagement.
Quels sont les indicateurs clés (KPIs) pour mesurer le succès d’une campagne d’influence B2B ?
Les KPIs dépendent des objectifs. Pour la notoriété (awareness), on suivra les impressions (le nombre de fois où le contenu a été vu) et le taux d’engagement (likes, commentaires, partages). Pour la génération de leads (conversion), les indicateurs les plus importants sont le nombre de clics sur les liens trackés (via UTM), le nombre de leads générés (inscriptions, demandes de démo) et, in fine, le coût par lead (budget total / nombre de leads). Il est aussi intéressant d’observer la croissance du trafic direct ou de recherche de marque pendant la campagne, qui reflète l’impact indirect.
En conversion en moyenne en lead. Ce que j’appelle un lead, ça va être un sign up, une demande de démo […] On va faire 0,1 % des impressions en lead. Donc 80 à 100 leads.
Comment s’assurer de l’authenticité d’un influenceur et éviter les faux comptes (bots) ?
La première étape est de ne pas se fier uniquement aux chiffres. Il faut analyser la qualité de l’engagement. Des commentaires génériques et répétitifs sont un mauvais signe. Sur LinkedIn, un indicateur très fiable est le nombre de partages (‘shares’). Un post authentique est très rarement partagé plus de dix fois. Si un créateur a systématiquement 40 ou 50 partages sur chaque publication, il y a une très forte probabilité qu’il utilise des bots pour gonfler artificiellement ses statistiques. Une vérification manuelle de quelques profils qui interagissent avec ses contenus est aussi une bonne pratique.
Sur LinkedIn, c’est très rare qu’un poste soit partagé plus de 10 fois. […] Donc quand tu vois qu’un créateur il a 40 partages sur chacun de ses posts, ça pue le bot.
Faut-il obligatoirement mentionner qu’un post est une collaboration commerciale en B2B ?
Absolument. La loi l’exige et c’est aussi une question d’éthique et de transparence envers l’audience. Tenter de dissimuler un partenariat est le meilleur moyen de détruire la confiance, à la fois pour le créateur et pour la marque. Le public est mature et sait reconnaître un contenu sponsorisé. Ne pas le déclarer ouvertement peut entraîner une réaction négative et nuire à la réputation des deux parties. Des fonctionnalités natives existent sur les plateformes comme LinkedIn pour le signaler, ou une simple mention claire dans le texte suffit.
On nous demande de dire que c’est une collaboration commerciale quand ça en est une. […] Si tu le fais pas et que ton audience le voit, ça va avoir un effet négatif.
Quel budget prévoir pour une première campagne de marketing d’influence B2B ?
Il est possible de commencer avec des budgets raisonnables pour tester le canal. Une campagne d’entrée de gamme démarre généralement autour de 5 000 €. Pour ce budget, l’objectif est d’atteindre une portée significative, généralement entre 80 000 et 100 000 impressions qualifiées, en travaillant avec plusieurs créateurs pour diversifier les messages et les audiences. Cela permet de générer une première vague de leads (typiquement entre 80 et 100) et d’obtenir des données précieuses pour évaluer la rentabilité et optimiser les futures campagnes, qui peuvent ensuite monter jusqu’à 50 000 € ou plus.
On commence nous sur des budgets qui vont de 5000 € jusqu’à 50000 € la campagne. […] 5000 €, nous c’est contractuel donc nos clients, on va faire entre 80 et 100000 impressions.
Quelles sont les futures tendances du marketing d’influence B2B ?
L’avenir est à la créativité et à l’originalité pour sortir du schéma classique ‘problème-solution-sponsor’. Les formats plus interactifs et engageants comme les événements en direct (webinars gamifiés, tables rondes) vont se développer. On verra aussi plus d’approches intégrées qui mêlent l’influence à des stratégies de ‘guerilla marketing’, de ‘gifting’ (envoi de cadeaux personnalisés) ou d’événements physiques. L’idée est de ne plus se contenter de simples publications, mais de créer des expériences de marque mémorables et collaboratives avec les créateurs pour marquer les esprits.
Je pense qu’aujourd’hui la créa des campagnes d’influence B to B elle est au niveau zéro presque. […] C’est juste un créateur qui va te dire il y a un problème, j’ai trouvé une solution, voilà le sponsor, teste le.




