Logo de l'épisode #1 : Bannouze : Mais au fait ! C'est quoi l'affiliation ? du podcast Bannouze : Le podcast du marketing digital !

#1 : Bannouze : Mais au fait ! C’est quoi l’affiliation ?

Épisode diffusé le 14 octobre 2018 par Bannouze : Le podcast du marketing digital !

Écouter l'épisode :

Le marketing d’affiliation est-il mort ? Le guide pour transformer un canal sous-estimé en machine de croissance

Une légende tenace raconte que le marketing d’affiliation serait né dans les esprits visionnaires d’Amazon dans les années 90. Une autre, plus sulfureuse, l’attribue à l’industrie du divertissement pour adultes. La vérité est probablement un mélange complexe d’innovations parallèles. Mais une chose est sûre : après des années d’une croissance explosive, ce modèle semble aujourd’hui atteindre un plateau, voire régresser pour certains. Face à la toute-puissance des GAFA, à la complexité du RGPD et à la sophistication du programmatique, une question brûle les lèvres de nombreux directeurs marketing : l’affiliation a-t-elle encore sa place dans un mix d’acquisition moderne ? Est-elle condamnée à disparaître ?

Je pense que poser la question en ces termes est une erreur. Après plus de dix ans passés au cœur du réacteur, de mes débuts comme Account Manager jusqu’à la direction France d’une des plus grandes plateformes, Time One Performance, j’ai vu ce métier évoluer, se transformer et se professionnaliser. J’ai accompagné des centaines d’annonceurs, des startups agiles aux grands comptes du CAC 40, et j’ai acquis une conviction profonde : l’affiliation n’est pas morte. Elle a simplement muté. Elle est passée d’un simple levier de volume à un outil stratégique de partenariat, capable de générer une croissance incrémentale et rentable, à condition de l’aborder avec la bonne méthode.

Le RGPD, le programmatique, les Gafa ont-ils ou sont-ils en train de faire disparaître ce modèle alors qu’il possède néanmoins certains arguments vraiment intéressants.

Cet article n’est pas une rétrospective nostalgique. C’est un guide de terrain, pragmatique et sans détour, pour tout annonceur qui souhaite lancer ou relancer son programme d’affiliation. Nous allons nous mettre dans votre peau, étape par étape, pour construire des fondations solides, choisir les bons partenaires et piloter votre programme vers le succès. Oubliez les idées reçues et les recettes miracles. Nous allons parler de stratégie, de calcul de marge, de relations humaines et de data. Car c’est là que se cache la véritable performance de l’affiliation aujourd’hui.

L’affiliation démystifiée : définition, histoire et évolution d’un modèle unique

Avant de plonger dans le ‘comment’, il est essentiel de bien comprendre le ‘quoi’ et le ‘pourquoi’. L’affiliation est souvent réduite à une simple technique de ‘cashback’ ou de ‘codes promo’. C’est une vision extrêmement réductrice qui occulte sa véritable puissance et sa flexibilité. Pour bâtir une stratégie efficace, il faut d’abord en maîtriser les concepts fondamentaux et comprendre comment son environnement a radicalement changé au cours des dernières années. C’est cette compréhension qui vous permettra de naviguer avec succès dans cet écosystème complexe et d’en tirer le meilleur parti pour votre entreprise.

Qu’est-ce que l’affiliation ? Le pouvoir du modèle à la performance

La véritable révolution de l’affiliation, son ADN, réside dans son modèle économique. C’est ce qui la différencie fondamentalement de la plupart des autres leviers d’acquisition digitaux. Imaginez un monde où vous ne payez vos commerciaux que lorsqu’ils signent un contrat, ou votre publicité que lorsqu’elle génère une vente effective. C’est exactement la promesse de l’affiliation.

La spécificité de l’affiliation, c’est quand même son modèle économique à la performance. Donc c’est un modèle économique qui est très sexy pour les annonceurs finalement puisqu’ils maîtrisent parfaitement leur coût d’acquisition.

Concrètement, l’écosystème repose sur un partenariat tripartite : l’annonceur (votre marque), l’affilié (le site partenaire, aussi appelé éditeur ou publisher) et la plateforme d’affiliation qui agit comme un tiers de confiance technique et humain. L’annonceur définit une ‘conversion’, c’est-à-dire une action de valeur qu’il souhaite obtenir : une vente (CPA – Coût Par Acquisition), un lead qualifié (CPL – Coût Par Lead), voire plus rarement un clic (CPC – Coût Par Clic). L’affilié promeut la marque auprès de son audience et n’est rémunéré que si un internaute, venu de son site, réalise cette fameuse conversion. Pour l’annonceur, le risque est quasi nul. Les dépenses sont directement corrélées au chiffre d’affaires ou aux objectifs générés. C’est un argument massue, surtout dans des contextes économiques où chaque euro investi doit être justifié par un retour sur investissement tangible et immédiat.

Une histoire mouvementée : de l’âge d’or à la redistribution des cartes

L’affiliation a connu son âge d’or jusqu’en 2015 environ. Le marché était en croissance exponentielle pour une raison simple : l’offre et la demande se rencontraient parfaitement. D’un côté, les annonceurs, séduits par ce modèle à la performance, y investissaient massivement. De l’autre, les éditeurs de sites web avaient des options de monétisation assez limitées. En dehors de la régie publicitaire classique ou de Google AdSense, l’affiliation représentait une opportunité majeure de valoriser leur audience.

Puis, le paysage a changé. Plusieurs facteurs sont venus redistribuer les cartes. Côté annonceur, la montée en puissance de l’écosystème Google (Search, Shopping, Display) et l’arrivée du programmatique ont offert de nouvelles manières, plus sophistiquées, d’acheter de l’audience avec de la donnée comportementale. Côté éditeur, les solutions pour monétiser un site se sont multipliées, rendant l’affiliation une option parmi d’autres. Mais le changement le plus profond est venu de la maturité des annonceurs eux-mêmes. On a commencé à parler d’analyse de contribution et de parcours client. Le fameux modèle du ‘dernier clic’, qui attribuait 100% de la conversion au dernier levier touché (souvent un affilié de bas de tunnel comme un site de couponing), a été remis en question.

C’est là où effectivement l’analyse contributive a commencé à montrer on va dire que le modèle économique de la performance n’était peut-être pas si idéal que ça.

Cette prise de conscience a été un électrochoc. L’affiliation n’était plus une solution miracle, mais un levier parmi d’autres, dont il fallait mesurer la véritable contribution à la chaîne de valeur. C’est ce qui a marqué la fin de l’adolescence de l’affiliation et son entrée dans l’âge adulte : un âge plus stratégique, plus mesuré et infiniment plus intéressant.

Bâtir les fondations de votre succès : la phase de préparation essentielle

Le plus grand écueil d’un programme d’affiliation est de se lancer tête baissée, attiré par la simple promesse du paiement à la performance. C’est la recette garantie pour un programme qui stagne, déçoit et finit par être abandonné. La réussite d’une campagne d’affiliation se joue à 80% en amont, dans une phase de préparation méthodique et rigoureuse. C’est un travail de fond qui demande de la clarté sur vos objectifs et une analyse honnête de votre propre modèle économique. Avant même de contacter la moindre plateforme ou le premier affilié, vous devez avoir des réponses claires à deux questions fondamentales : quelle action a de la valeur pour moi, et combien suis-je prêt à payer pour l’obtenir ?

Étape 1 : Définir et qualifier précisément vos objectifs de conversion

La première question que je pose à un annonceur est toujours la même : ‘Quelle est votre conversion ?’. La réponse semble souvent évidente : ‘une vente’ ou ‘un lead’. Mais c’est insuffisant. C’est le niveau de détail que vous apporterez à cette définition qui conditionnera toute la performance de votre programme. Une ‘vente’, est-ce une vente réalisée auprès d’un nouveau client ou d’un client existant ? Ces deux actions n’ont absolument pas la même valeur pour votre entreprise. Un nouveau client a une LTV (Lifetime Value) potentiellement énorme, tandis qu’un client existant aurait peut-être acheté de toute façon.

Un lead, ça veut tout dire et rien dire. Un lead c’est un utilisateur qui remplit un formulaire. Oui. Maintenant quel type de formulaire ? Remplir une inscription une newsletter où on renseigne son adresse email, on coche une case optine, c’est pas la même chose qu’un formulaire de demande de devis pour une assurance.

L’exemple du lead est encore plus parlant. Un simple abonnement à une newsletter n’a pas la même valeur qu’une demande de devis complexe ou qu’une prise de rendez-vous commercial. Vous devez qualifier la nature de la conversion, mais aussi la typologie de l’utilisateur. En segmentant vos objectifs, vous pourrez par la suite proposer des rémunérations différenciées et bien plus motivantes pour vos partenaires. Par exemple, offrir une commission de base pour une vente, et un bonus conséquent pour une vente sur un nouveau client. Cette granularité est la première pierre de votre future stratégie d’optimisation.

Étape 2 : Calculer votre marge pour définir une rémunération attractive et rentable

Une fois votre conversion de valeur définie, vient l’étape la plus critique : déterminer combien vous pouvez payer pour l’obtenir. C’est ici que l’on connecte le marketing à la finance de l’entreprise. J’aime utiliser l’allégorie de l’équipe commerciale : vos affiliés sont vos commerciaux externes. Pour qu’ils soient motivés, il faut leur proposer un ‘salaire’ attractif, c’est-à-dire une commission qui leur donne envie de mettre votre marque en avant plutôt que celle d’un concurrent. Mais cette commission ne doit jamais mettre en péril votre propre rentabilité.

L’analyse de ta marge, marge brute générée sur une vente ou un lead va te permettre de calculer ta capacité à pouvoir rétribuer ton partenaire.

Pour une vente e-commerce, le calcul est relativement simple : vous partez de votre panier moyen, vous déduisez le coût des marchandises vendues (COGS) et vous obtenez votre marge brute. C’est à partir de cette marge que vous définirez le pourcentage de commission que vous pouvez allouer. Pour un lead, l’exercice est plus complexe mais tout aussi essentiel. Il faut analyser votre tunnel de conversion interne : quel est le taux de transformation d’un lead en client ? Quelle est la valeur vie moyenne de ce client ? En multipliant ces chiffres, vous obtiendrez la valeur maximale que vous pouvez payer pour un lead tout en restant rentable. Ce travail peut sembler fastidieux, mais il est le garant d’un programme sain, où la marque et ses partenaires sont tous les deux gagnants.

Choisir ses partenaires et sa plateforme : une approche stratégique et humaine

Une fois vos objectifs clarifiés et votre modèle économique posé, il est temps de se tourner vers l’extérieur. C’est le moment de construire votre ‘équipe commerciale externe’. Cette phase se décompose en deux décisions majeures : d’abord, définir les profils de partenaires que vous souhaitez recruter, en cohérence avec votre stratégie marketing globale. Ensuite, choisir le chef d’orchestre, la plateforme d’affiliation qui vous accompagnera dans le déploiement et le pilotage de votre programme. Ces deux choix sont intimement liés et détermineront en grande partie la trajectoire de votre campagne. L’erreur serait de vouloir recruter tout le monde ou de choisir une plateforme uniquement sur des critères techniques. L’affiliation est avant tout une affaire de pertinence et de relations humaines.

Étape 3 : Cartographier vos leviers pour un impact incrémental

Avant de vous lancer dans le recrutement d’affiliés, faites une pause et regardez ce que vous faites déjà. La question clé est : ‘Quels sont les leviers payants que j’utilise aujourd’hui pour atteindre mes objectifs ?’. Faites un audit de vos campagnes Google Ads, Social Media, emailing d’acquisition, etc. L’objectif de cette cartographie est simple mais fondamental : s’assurer que votre programme d’affiliation viendra en complément de vos actions existantes, et non en concurrence directe.

Le but du jeu du programme, c’est d’arriver en incrémental des actions existantes et pas en frontal. Si vous maîtrisez ce levier là, vous l’opérez déjà et que vous avez des compétences en interne, ça ne sert à rien d’aller le mettre dans l’affiliation.

Un exemple concret : si vous avez une équipe interne très performante qui gère vos campagnes d’emailing d’acquisition en direct, il serait contre-productif de recruter des emaileurs dans votre programme d’affiliation. Vous risqueriez de payer deux fois pour le même contact ou de créer une cannibalisation qui fausse l’analyse de performance. L’affiliation doit combler les manques de votre dispositif, pas le dupliquer. Pour un retailer de chaussures par exemple, les partenaires incontournables seront les sites de coupons et de cashback (qui agissent en bas de tunnel de conversion pour finaliser la vente), les comparateurs de prix, mais aussi et surtout les sites affinitaires : les blogs de mode, les influenceurs spécialisés dans les sneakers, etc. Ce sont eux qui apporteront une audience nouvelle et qualifiée que vous ne touchez peut-être pas avec vos autres leviers.

Étape 4 : Sélectionner sa plateforme, l’équation de la confiance

Une fois que vous avez une vision claire de vos objectifs et des types de partenaires que vous visez, il est temps de choisir votre plateforme. C’est elle qui vous fournira la technologie de tracking, l’accès à un réseau d’éditeurs et, surtout, l’accompagnement humain. Le processus classique consiste à ‘pitcher’ plusieurs plateformes pour comparer leurs offres. Bien sûr, la technologie compte, chacun a ses petites spécificités. Mais après dix ans d’expérience et des dizaines d’appels d’offres, mon constat est sans appel : le critère décisif n’est pas technologique.

Forcé de constater que ce qui compte le plus, c’est l’humain. C’est la confiance qu’on crée quand on rencontre quelqu’un, c’est l’affinité, c’est la connaissance qu’on a de son secteur aussi. Choisissez une plateforme avec qui vous vous entendez bien, avec qui vous avez confiance.

Un programme d’affiliation, c’est un partenariat sur le long terme. Vous allez collaborer étroitement avec un Account Manager. Cette personne doit comprendre vos enjeux, être proactive, connaître votre secteur. Il est parfois même rassurant de choisir une plateforme qui gère déjà vos concurrents, car cela signifie qu’elle possède une expertise pointue de votre marché. La technologie est un prérequis, une commodité. La véritable valeur ajoutée d’une plateforme réside dans la qualité de ses équipes et dans la relation de confiance que vous allez nouer avec elles. Le slogan ‘no trust, no business’ n’a jamais été aussi vrai qu’en affiliation.

Les clés du succès : animer et piloter son programme au quotidien

Le lancement de votre programme n’est que le début du voyage. Beaucoup d’annonceurs font l’erreur de croire qu’une fois le programme en ligne, les conversions vont arriver toutes seules. C’est une illusion. Un programme d’affiliation est un organisme vivant qui a besoin d’être nourri, animé et piloté en permanence. C’est un travail quotidien de gestion de partenariat, d’analyse de données et d’optimisation. La différence entre un programme qui plafonne et un programme qui explose se situe précisément dans cette capacité à créer une dynamique positive avec son réseau d’affiliés. Il ne s’agit pas seulement de fournir des bannières, mais de construire une véritable relation de business partners avec chacun d’eux.

Transparence, communication et animation : le trio gagnant

Reprenons notre allégorie de l’équipe commerciale. Comment motivez-vous vos meilleurs vendeurs ? Vous êtes transparent sur les objectifs, vous communiquez régulièrement avec eux, vous leur donnez les meilleurs outils pour vendre et vous les challengez avec des primes. Pour vos affiliés, c’est exactement la même chose. La transparence est le socle de la confiance. Soyez clairs sur vos règles de commission, sur les validations de ventes, sur vos orientations stratégiques. Impliquez-les !

Plus vous impliquez vos partenaires dans votre business, dans vos besoins, plus vos partenaires vont vous le rendront au centuple quoi, tout simplement.

La communication est le moteur de l’animation. Mettez en place une newsletter pour informer vos affiliés de vos actualités, de vos nouvelles offres, des produits à pousser. Mettez à leur disposition un maximum d’éléments de promotion : des bannières de toutes tailles, des flux produits XML complets et à jour, des kits email. Et surtout, challengez-les ! Organisez des concours : un bonus pour le premier affilié qui génère 10 ventes, une sur-commission pour celui qui a la meilleure progression, etc. Ces actions créent de l’émulation et montrent à votre réseau que vous vous souciez de leur réussite autant que de la vôtre.

Piloter par la data : KPIs et segmentation fine des commissions

L’animation doit être guidée par l’analyse des données. Le premier indicateur que je regarde est le ‘taux d’éditeurs actifs’. Ce n’est pas le nombre total d’affiliés inscrits qui compte, mais le nombre de ceux qui génèrent activement des clics et des conversions. C’est le véritable pouls de votre programme. Si ce taux augmente, c’est que votre offre est attractive et que la dynamique est bonne. N’oubliez jamais que même les affiliés qui génèrent peu de conversions vous offrent une visibilité précieuse : leurs impressions et leurs clics sont gratuits. C’est du display et de l’audience qualifiée offerte.

Ensuite, il faut analyser la performance en détail. La loi de Pareto (20/80) est une réalité : 20% de vos affiliés généreront 80% de votre business. Il faut choyer ces partenaires stratégiques. Mais la clé pour passer au niveau supérieur est de sortir du modèle ‘une commission pour tous’. La gestion fine d’un partenariat, c’est d’adapter la rémunération à la valeur ajoutée de chaque type d’affilié. Un blogueur qui fait un travail de fond pour faire découvrir votre marque (haut de tunnel) ne peut pas être payé de la même manière qu’un site de cashback qui intervient juste avant l’achat (bas de tunnel).

La bonne gestion de partenariat, c’est un éditeur égale un niveau de commission. Et là quand on est dans cette finesse, on a un programme qui tourne super bien.

Un emaileur pourra être rémunéré au CPL avec un minimum garanti, un cashbacker au CPA pur, un comparateur de prix au CPC, et un site de contenu à un CPA plus élevé pour récompenser son travail de prescription. Cette segmentation est la marque des programmes les plus matures et les plus performants.

Conclusion : L’affiliation en 2024, un partenariat humain au service de la performance

Alors, l’affiliation est-elle morte ? Loin de là. Elle a simplement évolué. Elle n’est plus ce levier ‘magique’ et parfois opaque des débuts, basé sur le dernier clic. Elle est devenue une discipline marketing à part entière, stratégique, mesurable et profondément humaine. Le succès ne réside plus dans l’accumulation d’affiliés, mais dans la construction de partenariats de qualité, basés sur la confiance et l’alignement des intérêts.

Ce guide a balayé les étapes essentielles pour construire un programme solide : une préparation méticuleuse pour définir vos vrais objectifs et votre capacité à rémunérer, une approche stratégique pour choisir des partenaires qui vous apportent une valeur incrémentale, et une animation constante pour faire vivre votre réseau. La clé de voûte de cet édifice, c’est vous, l’annonceur. C’est votre implication, votre transparence et votre capacité à considérer vos affiliés non pas comme des fournisseurs de clics, mais comme une extension de votre propre équipe commerciale.

Le défi aujourd’hui n’est pas de savoir s’il faut faire de l’affiliation, mais comment bien en faire. Cessez de la voir comme une simple ligne dans votre plan média, et commencez à la penser comme un réseau de partenaires business. Prenez le temps de l’audit, du calcul, de la rencontre. Car dans un monde digital de plus en plus automatisé, la performance durable naît souvent de la qualité des relations humaines que l’on sait tisser.


Foire Aux Questions sur le Programme d’Affiliation

Quelle est la première étape indispensable avant de lancer son programme d’affiliation ?

La toute première étape, avant même de penser aux outils ou aux partenaires, est un travail d’introspection sur vos propres objectifs business. Il ne suffit pas de vouloir ‘plus de ventes’. Vous devez définir avec une précision chirurgicale ce qu’est une conversion de valeur pour vous. Est-ce une vente à un nouveau client ? Est-ce une demande de devis pour un produit à forte marge ? Cette qualification est le fondement de tout le programme. Sans cette clarté, vous ne pourrez pas fixer de rémunération pertinente et vous risquez d’attirer des partenaires qui n’optimisent pas pour les bons indicateurs, gaspillant ainsi votre budget et leur temps.

La première étape, je dirais, c’est vraiment définir ses objectifs marketing… Quelle est cette conversion ? Alors une conversion c’est une vente, mais la qualifier de vente… c’est pas suffisant. Est-ce que c’est une vente ancien client, est-ce que c’est une vente nouveau client et cetera et cetera.

Comment fixer la bonne rémunération pour mes partenaires affiliés sans sacrifier ma marge ?

C’est l’équation centrale de l’affiliation. La clé est de partir de votre propre rentabilité. Pour chaque type de conversion que vous avez défini, vous devez calculer la marge brute que vous générez. Pour une vente, c’est le chiffre d’affaires moins le coût des marchandises. Pour un lead, c’est plus complexe : il faut estimer sa valeur en fonction de votre taux de closing et de la valeur vie client. Une fois que vous connaissez cette marge, vous pouvez décider quelle part vous êtes prêt à partager avec votre partenaire. Cette commission doit être à la fois attractive par rapport au marché pour motiver les affiliés, et soutenable pour vous afin de garantir la rentabilité du programme.

L’analyse de ta marge, marge brute générée sur une vente ou un lead va te permettre de calculer ta capacité à pouvoir rétribuer ton partenaire… il faut pas que cette rémunération soit au détriment de la marge brute que vous générez.

Dois-je choisir ma plateforme d’affiliation sur des critères techniques ou humains ?

Si la technologie est un prérequis indispensable (tracking fiable, interface claire), elle est rarement un différenciant majeur aujourd’hui. La plupart des grandes plateformes offrent des fonctionnalités similaires et robustes. L’expérience montre que le critère le plus important est de loin le facteur humain. Vous allez collaborer étroitement avec un Account Manager. Sa compréhension de votre secteur, sa proactivité et la qualité de la relation que vous nouerez avec lui seront les véritables moteurs du succès de votre programme. Privilégiez donc la confiance, l’affinité et l’expertise sectorielle de l’équipe que vous rencontrez.

Inné après 10 ans d’expérience… forcé de constater que ce qui compte le plus, c’est l’humain… choisissez une plateforme avec qui vous vous entendez bien, avec qui vous avez confiance.

Comment m’assurer que mon programme d’affiliation apporte de nouvelles ventes (incrémental) ?

Pour éviter la cannibalisation, c’est-à-dire payer pour des ventes que vous auriez obtenues via d’autres canaux, une analyse préalable de vos leviers d’acquisition est cruciale. Cartographiez vos actions payantes existantes (SEA, emailing, réseaux sociaux…). Le programme d’affiliation doit venir combler les trous de votre dispositif, pas le superposer. Par exemple, si vous êtes très fort en acquisition sur Google Ads, ne recrutez pas massivement des affiliés spécialisés dans le SEA. Cherchez plutôt des partenaires qui touchent une audience différente, comme des blogueurs spécialisés ou des influenceurs, qui apporteront une réelle valeur ajoutée et une croissance incrémentale.

Le but du jeu du programme, c’est d’arriver en incrémental des actions existantes et pas en frontal… Ça vous permet finalement de mapper les zones qui sont déjà couvertes par vos actions marketing Pay média et de définir finalement par soustraction les types de partenaires que vous allez pouvoir mettre en œuvre.

Quels sont les leviers d’affiliation incontournables pour un site e-commerce ?

Pour un retailer, il existe une typologie de partenaires quasi incontournables qui agissent à différentes étapes du parcours client. En bas de tunnel de conversion, pour finaliser la vente, on retrouve les sites de coupons de réduction et les sites de cashback. Ils sont très efficaces pour convaincre les visiteurs hésitants. Les comparateurs de prix sont également un levier puissant pour les produits où le prix est un critère de choix majeur. Ensuite, pour la notoriété et la considération (milieu et haut de tunnel), il est essentiel de travailler avec des sites affinitaires : des blogueurs, des influenceurs ou des médias verticaux qui parlent de votre thématique et peuvent prescrire vos produits à une audience qualifiée et engagée.

Un retailer qui vend des chaussures… il y a des leviers et des partenaires incontournables qui vont être des partenaires bad funnel… les sites de coupons, les sites les clubs d’acheteurs comme les sites de cashback… vous allez aussi avoir les comparateurs de prix… et en deuxième rang tous les sites affinitaires et verticaux.

Pourquoi le taux d’éditeurs actifs est-il un indicateur clé de la santé du programme ?

Le nombre total d’affiliés inscrits à votre programme est un indicateur de vanité. Ce qui compte réellement, c’est le nombre de partenaires qui génèrent activement des clics et des conversions. Cet indicateur, le taux d’éditeurs actifs, est le véritable baromètre de la santé et de l’attractivité de votre programme. Un taux élevé et en croissance signifie que votre offre (produit, commission, outils) séduit et motive le réseau. De plus, il ne faut jamais oublier que chaque éditeur actif, même s’il ne convertit pas massivement, diffuse vos bannières et parle de votre marque, vous offrant ainsi de la visibilité et du trafic qualifié gratuitement.

C’est toujours avoir le nez sur le taux d’éditeurs actifs que vous avez sur votre programme… c’est hyper important parce que c’est vraiment le KPI de santé de votre programme… plus vos éditeurs diffusent, plus vous avez du display gratuit en fait.

Faut-il payer tous les affiliés de la même manière ?

Absolument pas. C’est même l’une des clés pour optimiser la performance de votre programme. Tous les partenaires n’apportent pas la même valeur. Un site de contenu qui rédige un article de fond détaillé sur votre produit fait un travail de prescription bien plus important qu’un site de couponing qui intervient au dernier moment. Une gestion avancée consiste à segmenter vos commissions en fonction du type de partenaire et de sa contribution au parcours d’achat. On peut ainsi payer un blogueur au CPC ou avec un CPA majoré, un emaileur au CPL, et un cashbacker avec un CPA standard. Cette finesse permet de rémunérer chaque partenaire à sa juste valeur et d’optimiser votre ROI.

Votre équipe commerciale, vous avez pas un sales qui est payé pareil… Vos éditeurs c’est pareil… la bonne gestion de partenariat, c’est un éditeur égale un niveau de commission. Et là quand on est dans cette finesse, on a un programme qui tourne super bien.


Épisodes similaires