Logo de l'épisode #1 : Bannouze : Mais au fait ! C'est quoi l'affiliation ? du podcast Bannouze : Le podcast du marketing digital !

#1 : Bannouze : Mais au fait ! C’est quoi l’affiliation ?

Épisode diffusé le 14 octobre 2018 par Bannouze : Le podcast du marketing digital !

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L’affiliation marketing : Mythes, réalités et guide de survie pour annonceurs ambitieux

On raconte beaucoup de choses sur l’affiliation. Une légende urbaine, presque sympathique, voudrait qu’Amazon ait inventé ce système dans les années 90 pour démultiplier sa force de vente. Une autre, un peu plus sulfureuse, attribue sa paternité à l’industrie pour adultes. La vérité est probablement un mélange de plusieurs initiatives, mais une chose est sûre : l’affiliation a connu un âge d’or. C’était un eldorado pour les annonceurs qui découvraient un modèle où l’on ne payait que pour un résultat tangible. Une vente. Un lead. Un rêve pour tout directeur marketing. Mais cet âge d’or semble révolu. Aujourd’hui, entre le RGPD qui resserre l’étau sur la data, la puissance écrasante des GAFA qui captent l’essentiel des budgets publicitaires et la sophistication du programmatique, on pourrait croire que l’affiliation est un modèle en voie de disparition. Pourtant, je suis convaincu du contraire. Après plus de dix ans passés au cœur du réacteur, de mes débuts comme Account Manager junior jusqu’à la direction de Time One Performance en France, j’ai vu ce levier se transformer, s’adapter et survivre. Il possède des atouts uniques, à condition de le comprendre et de le piloter avec finesse. Dans cet article, je vous propose de vous partager mon expérience, sans filtre. Nous allons déconstruire les idées reçues, définir ce qu’est vraiment l’affiliation aujourd’hui et surtout, je vous donnerai une feuille de route pragmatique pour lancer et faire prospérer votre propre programme. Mettez-vous dans la peau d’un annonceur, car c’est ensemble que nous allons bâtir une machine de croissance rentable et durable.

Qu’est-ce que l’affiliation ? Au-delà de la technique, un partenariat de performance

Si je devais résumer l’affiliation en une seule phrase, ce serait celle-ci : c’est un partenariat commercial où une entreprise (l’annonceur) rémunère un partenaire (l’affilié ou l’éditeur) uniquement lorsqu’un objectif prédéfini est atteint. C’est ce que j’appelle son ADN.

‘La la spécificité pardon de l’affiliation, c’est quand même son modèle économique à la performance. Donc c’est un modèle économique qui est qui est très sexy pour les annonceurs finalement parce qu’ils maîtrisent parfaitement leur coût d’acquisition.’

Cette maîtrise est la pierre angulaire qui a fait son succès. Imaginez : vous ne sortez pas un euro tant que vous n’avez pas enregistré une vente ou un lead qualifié. C’est l’antithèse de l’achat média traditionnel où l’on paie pour de la visibilité (des impressions) ou du trafic (des clics) en espérant que cela convertisse. Ici, le risque est presque entièrement porté par l’affilié. C’est lui qui investit son temps, son audience, ses espaces publicitaires pour promouvoir votre marque. S’il ne génère pas de conversion, il n’est pas payé. Cette mécanique simple a créé un écosystème vertueux pendant des années. D’un côté, des annonceurs avides de croissance maîtrisée ; de l’autre, des éditeurs de sites web (blogueurs, médias, comparateurs) qui trouvaient là un moyen de monétisation bien plus lucratif que les bannières au CPM (coût pour mille impressions) de l’époque. Jusqu’en 2015 environ, le marché a connu une croissance exponentielle, portée par cette complémentarité parfaite des besoins.

L’âge de raison : quand le marché a dû se réinventer

Puis, le paysage a radicalement changé. Plusieurs facteurs sont venus perturber cet équilibre. D’abord, la montée en puissance irrésistible des solutions Google, notamment l’achat de mots-clés, qui a capté une part massive des investissements. Ensuite, l’arrivée du programmatique a offert aux annonceurs des possibilités de ciblage comportemental ultra-précises, donnant l’impression d’un levier plus moderne et ‘data-driven’. Les éditeurs, de leur côté, ont vu leurs options de monétisation se multiplier : AdSense, régies natives, programmatique… L’affiliation n’était plus la seule voie royale. Mais le changement le plus profond est venu des annonceurs eux-mêmes. Une nouvelle maturité est apparue. Les équipes se sont structurées, souvent en recrutant des anciens des plateformes d’affiliation. Avec cette expertise internalisée est venue une question fondamentale : quelle est la contribution réelle de chaque levier dans mes ventes ? On a commencé à parler d’analyse contributive, de modèles d’attribution. On a réalisé que le modèle du ‘dernier clic’, qui attribue 100% du mérite de la vente au dernier levier touché par l’internaute, était une vision simpliste. Or, l’affiliation, avec ses nombreux acteurs de bas de tunnel (couponing, cashback), était souvent ce fameux dernier clic. Les annonceurs ont alors commencé à se demander : ‘Est-ce que cet affilié m’a réellement apporté une nouvelle vente, ou a-t-il simplement intercepté un client qui allait de toute façon acheter chez moi ?’. C’est cette remise en question qui a forcé l’affiliation à passer d’un modèle de volume à un modèle de valeur, et c’est là que ça devient vraiment intéressant.

Feuille de route pour annonceurs : lancer son programme d’affiliation en 4 étapes

Se lancer dans l’affiliation sans préparation, c’est comme partir en randonnée en montagne sans carte ni boussole. On risque de s’épuiser rapidement pour peu de résultats. Fort de mon expérience, je vous propose une approche structurée, une phase de préparation essentielle qui conditionnera 80% de votre succès futur.

Étape 1 : Le nerf de la guerre, définir vos objectifs et votre marge

Tout commence par une introspection. Quelle est l’action qui a de la valeur pour mon entreprise ? C’est la question fondamentale. Une ‘conversion’ ne suffit pas. Si vous êtes un e-commerçant, une vente est une conversion, mais toutes les ventes se valent-elles ? Une vente à un nouveau client a bien plus de valeur qu’une vente à un client fidèle. Il faut donc qualifier vos objectifs avec une précision chirurgicale. Par exemple : ‘Mon objectif principal est l’acquisition de nouveaux clients, je suis donc prêt à mieux rémunérer une vente ‘nouveau client’ qu’une vente ‘client existant’.’ Pour les entreprises qui génèrent des leads, c’est encore plus critique.

‘un lead, ça veut tout dire et rien dire. un lead, c’est un un utilisateur qui remplit un formulaire. […] Remplir une inscription à une newsletter, […] c’est pas la même chose qu’un formulaire de demande de devis pour une assurance.’

Une fois l’objectif clair, il faut calculer votre capacité à rémunérer vos partenaires. C’est une analyse de marge. Pour une vente, c’est assez simple : sur un produit vendu 100€, quelle est ma marge brute ? 30€ ? 40€ ? Cette marge définit l’enveloppe maximale que vous pouvez allouer à l’acquisition. Pour un lead, c’est plus complexe : il faut connaître son taux de transformation en client, puis la valeur vie de ce client (Lifetime Value). Cet exercice peut sembler fastidieux, mais il est vital. Il vous permet de fixer une commission qui soit à la fois attractive pour motiver les meilleurs affiliés et rentable pour votre entreprise. Pensez à vos affiliés comme votre équipe de commerciaux externalisée : pour attirer les meilleurs, il faut leur proposer une rémunération motivante.

Étape 2 : L’audit stratégique, cartographier vos actions pour viser l’incrémental

Avant de recruter de nouveaux partenaires, faites le point sur vos forces en présence. Quelles actions marketing payantes (paid media) avez-vous déjà en place ? SEA, Social Ads, emailing d’acquisition en direct ? Cet audit est crucial pour une raison simple : votre programme d’affiliation doit venir en complément (en ‘incrémental’) de vos actions existantes, et non les cannibaliser. L’objectif n’est pas de payer une commission à un affilié pour une vente que vous auriez obtenue de toute façon via un autre canal. C’est le piège classique.

‘Le but du jeu du programme, c’est d’arriver en incrémental des actions existantes et pas en frontal. […] si vous faites déjà des campagnes d’emailing d’acquisition en direct, […] ça sert à rien d’aller en faire en plus sur votre plateforme.’

Par exemple, si vous avez une stratégie de mots-clés de marque très performante sur Google Ads, il serait contre-productif d’autoriser vos affiliés à acheter ces mêmes mots-clés. Vous vous retrouveriez à payer deux fois pour le même client. L’audit vous permet d’identifier les ‘zones blanches’, les segments d’audience ou les types de partenaires que vous ne touchez pas encore. C’est sur ces zones que l’affiliation apportera une véritable valeur ajoutée.

Étape 3 : Le casting, choisir les bons partenaires pour démarrer

Une fois que vous savez où vous voulez aller et quelles zones couvrir, il est temps de choisir vos premiers types de partenaires. Pour un e-commerçant qui vend des chaussures, par exemple, certains acteurs sont incontournables. On pense immédiatement aux partenaires de ‘bas de tunnel de conversion’ (Bad funnel), ceux qui interviennent juste avant l’achat : les sites de codes de réduction (couponing), les sites de cashback et les comparateurs de prix. Ils sont efficaces pour conclure des ventes, mais il faut les gérer avec attention pour ne pas éroder sa marge. Mais l’affiliation ne se résume pas à cela. Le vrai potentiel réside dans les partenariats avec des sites affinitaires, ce qu’on appelle aujourd’hui des influenceurs ou des blogueurs.

‘On appelait ça des affinitaires ou des verticaux, c’est tout simplement je sais pas un site qui parle des nouvelles chaussures de basket très précises qui génère une audience d’aficionados de la chaussure et qui forcément intéresse notre retailer chaussures.’

Ces partenaires de contenu créent de la désirabilité, éduquent le marché et touchent des audiences passionnées. Le partenariat avec eux est plus qualitatif, plus ‘one-to-one’. On discute, on co-construit des opérations spéciales. C’est là que la dimension humaine de l’affiliation prend tout son sens. Un bon programme est un mix équilibré entre des partenaires de volume (bas de tunnel) et des partenaires de valeur (contenu, affinitaire).

Étape 4 : Le choix de la plateforme, un mariage de raison et de confiance

Une fois votre stratégie définie, il vous faut l’outil pour la déployer : la plateforme d’affiliation. Elle sera l’intermédiaire technique et humain entre vous et votre réseau d’affiliés. Vous allez donc ‘pitcher’ plusieurs plateformes. Elles vous présenteront leur technologie, leur réseau, leurs ‘forecasts’ de ventes. Mon conseil, après avoir participé à des centaines de ces présentations, est simple : regardez au-delà des fonctionnalités.

‘Forcé de constater que ce qui compte le plus, c’est l’humain. […] aujourd’hui les plateformes d’affiliation […] ont des technologies qui sont assez similaires. […] à la finale, c’est le contact humain. C’est la confiance qu’on crée quand on rencontre quelqu’un.’

Votre ‘account manager’ sur la plateforme sera votre principal allié. Est-ce que le courant passe ? Comprend-il ou elle les subtilités de votre secteur ? A-t-il ou elle déjà géré vos concurrents (ce qui est souvent un avantage, car cela prouve une expertise sectorielle) ? Le succès de votre programme dépendra énormément de la qualité de cette collaboration. Choisissez l’équipe avec laquelle vous vous sentez en confiance, celle qui vous challenge et vous semble la plus impliquée. Comme le dit l’adage que j’ai entendu récemment : ‘No trust, no business’. Cela n’a jamais été aussi vrai en affiliation.

Les 5 piliers d’un programme d’affiliation qui surperforme

Lancer un programme, c’est bien. Le faire vivre et prospérer, c’est une autre affaire. Un programme d’affiliation n’est pas un sprint, mais un marathon. Il demande une attention constante et repose sur des principes fondamentaux que j’ai pu identifier au fil des années. Voici les 5 piliers qui, selon moi, distinguent un programme moyen d’un programme exceptionnel.

Pilier 1 : La transparence radicale, le carburant de la confiance

Je reviens à mon analogie favorite : vos affiliés sont votre force de vente. Traiteriez-vous vos commerciaux en leur cachant vos objectifs, vos nouvelles offres ou vos difficultés ? Certainement pas. C’est la même chose pour vos partenaires affiliés. Plus vous les impliquez, plus ils se sentiront investis dans votre succès.

‘Plus vous impliquez vos partenaires dans votre business, dans vos besoins, plus vos partenaires vous vous vous le rendront au centuple quoi tout simplement.’

Soyez transparent sur vos orientations stratégiques, partagez en amont vos temps forts commerciaux (soldes, Black Friday), expliquez-leur clairement les règles du jeu (les leviers autorisés ou non). Cette transparence doit aussi s’appliquer aux commissions et à la validation des ventes. Un partenaire qui sent que ses performances sont reconnues à leur juste valeur sera un partenaire loyal et proactif.

Pilier 2 : L’arsenal promotionnel, des outils pour décupler leur efficacité

Pour que vos affiliés puissent bien vendre vos produits, vous devez leur fournir les meilleures armes. Ne vous contentez pas de mettre à disposition trois bannières qui datent de l’année précédente. Un bon programme d’affiliation propose un maximum d’éléments de promotion, constamment mis à jour. Cela inclut des bannières de différents formats, des kits emailing prêts à l’emploi avec des objets percutants, et surtout, des flux produits XML complets, bien normés et actualisés en temps réel. Pour un e-commerçant, la qualité du flux produit est un facteur critique de succès pour les comparateurs de prix ou les affiliés qui créent des ‘shops’ thématisés. Proposez de la nouveauté, variez les angles, donnez-leur de la matière pour qu’ils puissent animer leurs propres audiences avec votre marque.

Pilier 3 : L’animation du réseau, l’art de maintenir l’engagement

Un programme qui vit est un programme qui communique. Ne laissez pas vos affiliés dans le silence. Mettez en place une newsletter mensuelle pour les informer de vos actualités, des produits phares du moment, des prochaines promotions. Mais ne vous contentez pas d’informer, challengez-les ! Les commerciaux aiment la compétition, les affiliés aussi.

‘On peut mettre en place des challenges pour ses éditeurs bah pour les motiver à on va dire vendre plus tout simplement, diffuser plus votre marque et générer encore plus de conversion.’

Organisez des concours : le meilleur vendeur du mois, celui qui génère le plus de nouveaux clients, le plus créatif… avec des récompenses à la clé (surcommissions, bons d’achat, produits offerts). Cette animation crée une dynamique positive, stimule la performance et renforce le lien avec votre réseau.

Pilier 4 : Le taux d’éditeurs actifs, votre véritable baromètre de santé

Beaucoup d’annonceurs se focalisent uniquement sur le volume de ventes ou le chiffre d’affaires. Ce sont des indicateurs importants, mais ils ne disent pas tout. Pour moi, le KPI le plus révélateur de la santé et de l’attractivité d’un programme est le nombre d’éditeurs actifs sur une période donnée. Un éditeur actif est un partenaire qui génère au moins un clic. Pourquoi est-ce si crucial ?

‘Si vous avez de plus en plus d’éditeurs actifs, c’est quand même bon signe, ça veut dire que vous avez plus de plus de gens qui sont on va dire séduits par votre marque, votre dispositif et qui relais votre marque.’

Et n’oubliez jamais un avantage fondamental de l’affiliation : tant qu’il n’y a pas de conversion, la visibilité est gratuite. Plus vous avez d’éditeurs actifs qui diffusent vos bannières et parlent de vous, plus vous bénéficiez de ‘display gratuit’ et de trafic qualifié sur votre site. Cette audience peut ensuite être monétisée via d’autres leviers, comme le retargeting. Un taux d’éditeurs actifs en croissance est le signe que votre programme est attractif et qu’il étend votre présence digitale.

Pilier 5 : La commission différenciée, la clé d’une juste rétribution

C’est peut-être le point le plus avancé, celui qui sépare les bons gestionnaires des experts. Traiter tous vos affiliés de la même manière est une erreur. Ils n’ont pas la même fonction, ni la même valeur ajoutée. Un blogueur qui rédige un article de fond détaillé sur votre produit et vous amène un tout nouveau client qui ne vous connaissait pas a une valeur immense. Un site de cashback qui intervient à la toute fin du parcours pour un client déjà convaincu a une valeur différente. Il est donc logique et juste de ne pas les rémunérer de la même façon.

‘Finalement la bonne gestion de partenariat, c’est un éditeur égale un niveau de commission. […] Et là quand on est dans cette finesse, on a un programme qui tourne super bien.’

Modulez vos commissions. Proposez un CPA (Coût Par Acquisition) plus élevé pour les ventes ‘nouveau client’. Rémunérez un partenaire de contenu au CPC (Coût Par Clic) pour tester son potentiel. Négociez un ‘minimum garanti’ avec un emaileur pour sécuriser un envoi massif. Cette granularité dans la rémunération permet de reconnaître la contribution de chacun, d’optimiser votre ROI et de construire des partenariats solides et équitables sur le long terme.

Piloter par la donnée : les KPIs qui ne mentent jamais

Un programme d’affiliation, aussi humain soit-il, se pilote avec des chiffres. Il faut avoir le nez dans ses tableaux de bord pour comprendre les dynamiques, identifier les opportunités et corriger le tir. Bien sûr, on regarde le volume de conversions (ventes, leads), le chiffre d’affaires généré, le retour sur investissement (ROI) et le coût d’acquisition client (CAC). Ce sont les bases. Mais il faut aller plus loin. Comparez toujours vos performances au mois précédent et à la même période l’année précédente pour dégager des tendances. Analysez aussi les indicateurs en amont : le nombre d’impressions de vos bannières et le nombre de clics. Si vos clics augmentent mais que vos ventes stagnent, le problème vient peut-être de votre page d’atterrissage. Ensuite, il faut segmenter. La loi des 20/80 est une réalité quasi mathématique en affiliation : 20% de vos partenaires généreront 80% de vos résultats. Il est vital de choyer ces ‘top affiliés’. Mais attention, ne négligez pas les 80% restants.

‘Ça veut pas dire qu’il faut séparer des 80 % qui ne vous génèrent que 20 % de business. 20 % de business, c’est pas rien, on va pas s’asseoir dessus. Et je vous rappelle que ces 80 % d’éditeurs […] communiquent sur votre marque gratuitement.’

Cette ‘longue traîne’ d’affiliés contribue à votre visibilité et peut contenir les pépites de demain. Enfin, un point technique mais absolument non négociable : le contrôle du tracking. Vérifiez régulièrement que les liens fonctionnent, que les conversions remontent correctement, et si vous utilisez des outils de mesure tiers (comme Google Analytics), assurez-vous qu’il n’y ait pas d’écarts statistiques importants avec les données de la plateforme. Un tracking défaillant, c’est la garantie de démotiver vos partenaires et de fausser complètement votre pilotage.

Conclusion : L’affiliation, un levier plus humain que jamais

L’affiliation a beaucoup changé. Elle n’est plus ce levier ‘facile’ où il suffisait de lancer un programme pour voir les ventes affluer. Elle est devenue plus complexe, plus exigeante, et c’est une excellente chose. Les annonceurs qui réussissent aujourd’hui sont ceux qui ont compris que derrière les clics et les conversions, il y a des partenaires, des entrepreneurs, des passionnés. Ils ont compris que la technologie est un support, mais que la vraie valeur se crée dans la relation humaine, la confiance et la transparence. Lancer un programme d’affiliation, c’est décider de construire une extension de son équipe marketing. Une équipe que l’on doit équiper, motiver, animer et rémunérer à sa juste valeur. Le modèle à la performance reste son atout maître, une garantie de rentabilité inégalée, mais il ne doit plus être une excuse pour un pilotage distant et automatisé. Au contraire, il doit être le socle d’un partenariat gagnant-gagnant où l’annonceur et l’affilié partagent le même objectif : la croissance. Si vous êtes prêt à investir ce temps et cette énergie dans la construction de vraies relations, alors l’affiliation n’est pas seulement un levier d’avenir, c’est sans doute l’un des plus puissants et des plus résilients de votre arsenal marketing.


Questions fréquentes sur l’affiliation marketing

1. Quelle est la définition la plus simple de l’affiliation marketing ?

L’affiliation marketing est un système de partenariat où un site web ou un influenceur (l’affilié) fait la promotion des produits ou services d’une entreprise (l’annonceur). En échange, l’affilié reçoit une commission uniquement lorsque les internautes qu’il a redirigés réalisent une action spécifique, comme un achat ou une inscription. C’est un modèle basé à 100% sur la performance, où l’annonceur ne paie que pour des résultats concrets, ce qui rend ce levier très sécurisant et rentable.

‘le client ne paye que si la performance est au rendez-vous en fait. Oui, la marque va définir finalement ce qui est une conversion. […] c’est cette conversion qui va donner droit à rémunération au publisher et qui donc entraîne un coût à la marque.’

2. Comment un annonceur peut-il fixer la bonne commission pour ses affiliés ?

Fixer la bonne commission est une étape cruciale qui repose sur une analyse de rentabilité. L’annonceur doit d’abord calculer sa marge brute sur chaque vente ou la valeur d’un lead qualifié (en incluant sa transformation en client et sa valeur vie). Cette marge définit l’enveloppe maximale disponible pour l’acquisition. La commission proposée doit être suffisamment attractive pour motiver les affiliés par rapport à la concurrence, tout en garantissant la rentabilité pour l’entreprise. C’est un équilibre à trouver entre la motivation des partenaires et la santé financière de l’entreprise.

‘l’analyse de ta marge, marge brute générée sur une vente ou d’un lead va te permettre de calculer ta capacité à pouvoir rétribuer ton partenaire. […] il faut les motiver avec un bon salaire et donc il faut leur proposer des commissions qui soient attractives.’

3. Quels sont les types de partenaires affiliés les plus courants ?

L’écosystème des affiliés est très varié. On trouve des partenaires de ‘bas de tunnel’, qui interviennent en fin de parcours d’achat, comme les sites de codes de réduction (couponing), les plateformes de cashback (remise d’argent) et les comparateurs de prix. Il y a aussi les partenaires de ‘haut de tunnel’, qui créent de la notoriété et de la considération, comme les blogueurs, les influenceurs et les sites de contenu spécialisés (affinitaires). Enfin, on trouve des spécialistes de l’emailing ou des régies publicitaires qui travaillent également à la performance.

‘il y a des leviers et des partenaires incontournables qui vont être des ce qu’on appelle des partenaires Bad funnel. […] Les sites de coupons, les sites les clubs d’acheteurs comme les sites de cashback […]. Vous allez aussi avoir en deuxième rang tous les sites affinitaires et verticaux.’

4. Pourquoi la relation humaine est-elle si importante dans le choix d’une plateforme d’affiliation ?

La relation humaine est primordiale car la plupart des plateformes d’affiliation offrent aujourd’hui des technologies assez similaires. La véritable différence se fait sur le service, l’accompagnement et la compréhension de vos enjeux par l’équipe qui vous est dédiée. L’account manager de la plateforme est votre partenaire stratégique : il vous conseille, vous met en relation avec les bons affiliés et vous aide à optimiser votre programme. La confiance et la qualité de cette relation humaine sont souvent plus déterminantes pour le succès à long terme que n’importe quelle fonctionnalité technique.

‘ce qui compte le plus, c’est l’humain. […] C’est la confiance qu’on crée quand on rencontre quelqu’un, c’est l’affinité, c’est la connaissance qu’on a de son secteur aussi hein. […] choisissez une plateforme avec qui vous vous entendez bien, avec qui vous avez confiance.’

5. Qu’est-ce que le taux d’éditeurs actifs et pourquoi est-ce un KPI crucial ?

Le taux d’éditeurs actifs représente le nombre de partenaires affiliés qui ont généré au moins un clic sur une période donnée. C’est un indicateur de la santé et de l’attractivité globale de votre programme. Un taux élevé et en croissance signifie que votre marque et vos conditions séduisent, et que de nombreux partenaires relaient activement vos offres. C’est un excellent signe, car même sans générer de vente immédiate, cette diffusion massive vous offre une visibilité et un trafic qualifié gratuits, ce qui a une valeur considérable.

‘c’est hyper important parce que c’est c’est c’est vraiment le le KPI de de de de de santé de votre programme. […] en affiliation vos impressions et vos visites, elles sont gratuites puisque vous ne payez que la performance. Donc plus vos éditeurs diffusent, plus vous avez du display gratuit en fait hein.’

6. Est-il pertinent de payer tous les affiliés de la même manière ?

Non, c’est même une erreur stratégique. Tous les affiliés n’apportent pas la même valeur. Un blogueur qui génère une première visite et convainc un nouvel acheteur a une contribution plus forte qu’un site de coupon qui intervient sur une vente quasi acquise. Une gestion de programme efficace consiste à adapter la commission au type de partenaire et à la valeur qu’il apporte. On peut ainsi mieux rémunérer les apporteurs de nouveaux clients, ou utiliser des modèles différents (CPC pour le contenu, CPA pour la vente) pour optimiser son budget et reconnaître justement la contribution de chacun.

‘votre équipe commerciale, vous avez pas un sales qui est payé pareil, c’est normal […]. Vos éditeurs c’est pareil. Vous avez des éditeurs qui vont vous générer des des performances ou des niveaux, on va dire de valeur ajoutée qui vont être différentes des autres et finalement la bonne gestion de partenariat, c’est un éditeur égale un niveau de commission.’

7. Comment l’arrivée de Google et du programmatique a-t-elle changé l’affiliation ?

L’hégémonie de Google (SEA) et l’émergence de l’achat média programmatique ont redistribué les cartes. Côté annonceurs, ces nouveaux leviers ont capté d’importants budgets en proposant des modèles d’achat sophistiqués basés sur la data. Côté éditeurs, ils ont offert de nouvelles sources de monétisation, mettant l’affiliation en concurrence. Surtout, cela a poussé les annonceurs à analyser plus finement la contribution de chaque canal. L’affiliation a dû prouver sa valeur ajoutée au-delà du dernier clic, en se concentrant sur l’acquisition de nouveaux clients et les partenariats de contenu à forte valeur.

‘côté marque, on a bon déjà l’achat de mots clés et toutes les dynamiques liées à Google, les solutions Google qui ont pris une ampleur extrêmement importante. […] L’arrivée de la programmatique a aussi fait reventiler finalement des certains types d’investissement vers des leviers d’achat média nouvelle génération.’

8. Quelle est la plus grande erreur à éviter en lançant son programme d’affiliation ?

La plus grande erreur est de se lancer sans une phase de préparation approfondie. Cela inclut de ne pas définir précisément ses objectifs de conversion (ex: nouveau client vs ancien), et surtout de ne pas avoir calculé sa marge de manœuvre pour fixer des commissions à la fois attractives et rentables. Une autre erreur fréquente est de dupliquer en affiliation des actions marketing déjà maîtrisées en interne (comme l’emailing), ce qui crée de la cannibalisation au lieu de générer de la croissance incrémentale. Une stratégie claire en amont est la clé du succès.

‘Il faut vraiment en amont se dire quelle est la conversion qui moi en tant que marque me génère de la valeur et avoir aussi en sous-étape une analyse de finalement la marge […]. Le but du jeu du programme, c’est d’arriver en incrémental des actions existantes et pas en frontal.’


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